En fvrier 2023, j’ai commenc le transfert de la couverture de l’album Blake et Mortimer « La valle des immortels – tome 1 » sur une toile de 24 x 36 pouces.
La photo ci-dessus montre l’album original pos sur le haut de la toile et le travail en cours. Il reste encore beaucoup faire avant de terminer le dessin et le lettrage.
Viendra ensuite l’tape de la coloration, pour obtenir des tons aussi fidèles que possible avec l’album original. La couverture comporte de très nombreuses couleurs, ce qui n’est pas le cas avec plusieurs autres albums Blake et Mortimer.
Cet album particulier me rejoint davantage pour plusieurs raisons. Tout d’abord, les auteurs utilisent dans le scnario un avion de type Cessna C-170B, ce qui me rappelle des souvenirs de pilotage. En effet, une heureuse coïncidence fait qu’en 1981, j’avais travers le Canada en pilotant ce petit appareil datant de 1952. Ce dernier n’tait quip d’aucun instrument de navigation arienne, l’exception d’une vieille boussole. Nous n’tions pas encore l’ère du GPS! J’ai publi le rcit de ce voyage entre St-Jean et Edmonton sur mon blogue.
Une autre raison qui augmente mon intrêt pour l’album est galement lie un souvenir. Sur la couverture, Mortimer se retrouve dans Wan Chai District, un quartier que j’ai pu visiter en 1990 lors d’un voyage Hong-Kong et les Nouveaux-Territoires. À l’poque, le Boeing B-747 de Cathay Pacific avait utilis le lgendaire aroport de Kaï Tak pour son atterrissage et nous avions survol lors de l’approche une manifestation gigantesque de plus de 100,000 personnes qui voulait rappeler l’anniversaire du massacre de Tiananmen Square.
Je publierai d’autres photos de la progression du dessin et de la peinture au courant des prochains mois, en numrotant le titre de chaque article de façon ce que ceux qui s’intressent au sujet puissent s’y retrouver.
Cliquez sur le lien pour l’article sur mon blogue qui porte sur la peinture de « Tintin et l’île noire ».
Le vol d’aujourd’hui consiste en deux atterrissages courts virtuels en utilisant le simulateur de vol MSFS 2020 (ou comme certains le nomment, FS2020). Nous nous poserons sur l’Île d’Orlans et sur le Parc des Champs-de-Bataille Qubec, en plein centre-ville.
Tout d’abord, j’admets que les vitres du Cessna C-170B sont sales. Pour plus de ralisme, le concepteur Carenado a laiss un peu de salet ici et l pour montrer l’usure de l’appareil vieux de plusieurs dcennies.
La photo ci-dessus montre l’Île d’Orlans vue du Cessna. Comme il n’y a pas de piste d’atterrissage mais un club de golf dans le secteur, nous allons utiliser les alles dgages pour poser l’appareil. S’il y a un golfeur sur le terrain, j’ouvrirai la fenêtre et crierai, comme c’est l’usage, « Fore »!! (Falling Object Returning to Earth).
Nous sommes confortablement installs en finale pour la petite portion de terrain dgag droit devant. Avec 40 degrs de volet, la vitesse de dcrochage est particulièrement basse et l’atterrissage devrait se faire sans trop de problèmes.
Bien que l’espace dgag ne soit pas bien large, la longueur disponible s’est avre suffisante pour l’atterrissage, le roulage au sol et la manœuvre pour virer l’avion de 180 degrs pour son dcollage vers Qubec.
De retour en vol, direction Qubec. Le dcollage sur terrain mou ncessite environ 20 degrs de volet.
La ville de Qubec est en vue. Dans le Cessna C-170B que j’ai pilot en 1981 travers le Canada jusqu’ Edmonton, Alberta, il n’y avait pas d’aide la navigation moderne installe bord comme c’est le cas dans la photo ci-dessus, où le GPS aide le pilote trouver son chemin. Le vol avait t effectu au moyen de 14 cartes VFR, sans plus. (Si cela vous intresse, cliquez pour en savoir plus sur les histoires vcues de pilotage).
Nous sommes au-dessus des Plaines d’Abraham. Sur la photo ci-dessus, droite, vous apercevez l’Hôtel le Concorde et son restaurant tournant. Nous allons possiblement perturber l’atmosphère tranquille du repas au moment de notre passage…
Ci-dessus, droit devant, les bâtiments gris reprsentent une portion du Muse National des Beaux-Arts de Qubec (MNBAQ). Un peu plus loin se trouve le terrain dgag du Parc des Champs-de-Bataille. En 1928, un an après sa traverse de l’Atlantique en solitaire, Lindbergh y atterrit. Il transportait un srum pour tenter de sauver la vie de son ami Floyd Bennett.
Pouvons-nous aujourd’hui nous poser sur le Parc des Champs-de-Bataille, en plein cœur de la ville de Qubec? Bien sûr que non. Mais c’est la beaut de la simulation de vol; on fait ce que l’on veut!
Une fois pos, on laisse l’avion dclrer graduellement puis on le retourne de 180 degrs pour le prochain dcollage. Quand les vents sont faibles, il n’est pas ncessaire de se proccuper de la direction du dcollage.
Ci-dessus, une vue arienne du Parc des Champs-de-Bataille, avec le Cessna C-170B virtuel prêt pour redcoller.
Une dernière photo, cette fois-ci avec quelques bâtiments supplmentaires. Le ralisme de la scène virtuelle avec FS2020 est tout de même tonnant!
J’espère que vous avez apprci ces deux petits vols. N’hsitez pas tenter les mêmes expriences, si le cœur vous en dit!
Vous pouvez cliquer sur le lien suivant pour d’autres vol virtuels exigeants sur mon blogue.
Le vol d’aujourd’hui fait partie de la catgorie des vols virtuels standards de mon blogue. Le dcollage s’effectue sur la Rivière des Mille-Îles au Qubec. Il y aura un pos-dcoll Mirabel (CYMX) pour ensuite survoler le Qubec et l’Ontario destination de l’hydrobase de Cascades (CTY3).
En vol basse altitude en direction de l’aroport de Mirabel , pour un pos-dcoll.
On aperçoit une des pistes de CYMX droit devant. Si un pilote virtuel ne la trouve pas assez longue pour effectuer son pos-dcoll, c’est qu’un recyclage s’impose.
Dcollage de Mirabel. C’est l’intrêt d’un avion amphibie; on peut se poser partout.
Par le travers de l’aroport de Lachute (CSE4) (bâtiments en rouge au premier plan). Voler en avril au Qubec permet de noter la dmarcation entre les paysages encore blancs (la neige persiste) au nord et les terrains où tout a dj fondu.
Le vol se poursuit vers l’hydrobase de Cascades (CTY3). La Rivière des Outaouais spare le Qubec de l’Ontario. L’appareil se trouve actuellement au-dessus de la ville de Hawksbury en Ontario, avec gauche Hamilton Island.
La capture d’cran ci-dessus montre l’effet très raliste du paysage virtuel, que ce soit au niveau de la mto virtuelle, des multiples tons de couleurs du sol et des ombrages sur le sol et sur l’avion causs par les claircies entre les nuages.
En descente pour 1500 pieds. Près de Gatineau, les conditions se dtriorent lgèrement. Mais ce sera de courte dure.
Virage droite pour un amerrissage sur la rivière Gatineau. La destination est en vue.
L’avion progresse lentement vers l’hydrobase.
Il n’y a pas encore d’hydrobase virtuelle digne de ce nom pour Cascades sous Microsoft. À basse altitude, le pilote note qu’il ne survole qu’une photo avec des empreintes d’aronefs. Une vue arienne montre mieux l’emplacement et la localisation de l’hydrobase CTY3.
Bon vol ceux qui dsirent rpter l’exprience. Le trajet s’effectue sans difficult et demeure intressant tout au long du parcours.
Les Snowbirds taient de passage au-dessus de la ville de Qubec en juin, suivis par de nombreux autres jets, avions de transports et hlicoptères militaires canadiens. Jusqu’ la dernière minute, une couche de nuages bas et les prcipitations occasionnelles ont proccup les organisateurs de l’vnement.
Ci-dessus, les nuages bas sont visibles dans cette vue de Lvis prise partir de la terrasse Dufferin Qubec. Sur le fleuve St-Laurent, le traversier de Qubec vers Lvis approche de sa destination.
Des CF-18 sont passs une première fois en formation de trois appareils. Pour les amateurs de photographie, l’appareil-photo plein format utilis pour l’occasion tait un Canon 5DSr muni d’un tlobjectif EF 70-200mm f/2.8L IS II USM. Pour la photo ci-dessus, la vitesse d’obturation tait de 1/4000 et la focale de 200mm. Etant donn le passage rapide des CF-18, j’ai opt pour l’autofocus AI Servo qui s’adapte rapidement aux changements de distance des objets photographier. La taille originale de l’image tant de 50.6 mgapixels, cela m’a permis de recadrer pour rapprocher les appareils sans perdre de qualit.
Ci-dessus, quatre CF-18 photographis avec une vitesse d’obturation de 1/5000.
Entre le passage des diffrents jets militaires, la circulation maritime se poursuivait comme d’habitude sur le fleuve St-Laurent. Ci-dessus, le navire Spar Taurus, un vraquier construit en 2005 et battant pavillon norvgien, se dirige vers le port de Qubec, accompagn de deux remorqueurs de la compagnie Ocean. En arrière-plan, le pont de l’Île d’Orlans qui sera refait d’ici quelques annes.
Ci-dessus, un C-17 Globemaster III, avion militaire de transport construit par McDonnell Douglas, passe au-dessus de la terrasse Dufferin Qubec. Le Canada en a cinq exemplaires.
Ci-dessus, un hlicoptère militaire canadien Bell CH-146 Griffon, de passage au-dessus du fleuve. Un militaire assis derrière prend en photo la foule masse sur la terrasse Dufferin. Pour photographier un hlicoptère, la vitesse d’obturation doit être radicalement rduite, de façon pouvoir observer le mouvement des pales. Pour la photo ci-dessus, elle est de 1/250, mais j’aurais pu rduire la vitesse jusqu’ 1/125 sans trop risquer que l’hlicoptère soit flou.
Il y a eu d’autres appareils qui ont survol le fleuve, tels que le CP-140 Aurora et le Lockheed C-130J Super Hercules, mais les photos prises n’taient pas d’une qualit suffisante pour être publies sur le web.
Le livre « J’tais le pilote de Hitler » qui relate une histoire vcue a initialement t publi en 1957. L’dition 2020 est prsente et annote par Claude Qutel, et cela fait toute la diffrence. Cette fois, le lecteur comprend mieux qui est vraiment Hans Baur, un des fondateurs de la Lufthansa en 1926 et qui fût aussi le pilote de Hitler, mais galement un officier nazi SS haut-grad et un proche du Führer.
Les informations offertes par Hans Baur sont d’un grand intrêt. Il ne faut pas oublier que nous avons affaire, au dbut de la carrière de Hans Baur, un pionnier de l’aviation. À l’poque, les avions ne contiennent pratiquement aucun instrument de navigation arienne pouvant aider un pilote volant dans des conditions mtorologiques difficiles. Les Alpes reprsentent un dfi par beau temps, alors on peut s’imaginer que par mauvais temps et dans un avion peu quip, le pilotage se complique grandement. Si en plus on ajoute les conditions verglaçantes, des pannes de moteur, des cabines qui ne sont pas chauffes et qui ne sont pas quipes d’appareils fournissant de l’oxygène supplmentaire aux pilotes, il y a alors des vols qui relèvent plus de l’exploit qu’autre chose. Cet aspect du livre est donc très intressant.
J’ai galement apprci toutes les anecdotes de Hans Baur concernant les exigences de Hitler son gard. Être pilote pour le Führer n’tait pas une mince tâche. Hitler avait de très grandes attentes face la performance et la ponctualit de son pilote personnel, et ce dernier a certainement dmontr des capacits hors du commun pour satisfaire son suprieur.
L où il faut être circonspect, c’est que nous avons tout de même affaire un pilote SS, qui tait membre de l’organisation nazie avant qu’Hitler ne prenne le pouvoir. Il faut s’interroger sur ses valeurs personnelles et sur ce qui est omis dans le livre. Les massacres en règle perptrs lors de l’opration Barbarossa en Russie, ou l’limination de six millions de Juifs ne sont pas abords, car le pilote SS soutient qu’il ne s’est jamais occup de politique. Il transportait les passagers sans se poser de questions, mais il avait choisi le nazisme comme mouvement politique. Quand on est quotidiennement invit la table d’Hitler et que l’on fait donc partie de son cercle rapproch, il est clair que le nazi que reprsente Hans Baur s’exprime sur autre chose que le pilotage.
L’exprience vcue dans les prisons russes est dcrite comme inhumaine par Hans Baur, qui a dû y sjourner dix ans. Il parle du transport de prisonniers allemands dans des wagons bestiaux, de très mauvaise nourriture, etc. Mais je n’ai pu m’empêcher de me demander sur quelle planète il vivait pour dnoncer sa condition de prisonnier tout en passant sous silence le traitement rserv par les Allemands aux Russes et tous les gens qui ont t dports et massacrs. Les Einsatzgruppen n’taient pas des enfants de chœur. D’ailleurs, Claude Qutel relève aussi cette remarque de Hans Baur, en ajoutant que « quoique très dures, les conditions de vie et de travail dans les camps sovitiques n’ont rien voir – comme on le lit parfois – avec celles des camps de concentration allemands » (p.381).
Il y a aussi quelques imprcisions et parfois des faussets que Claude Qutel n’hsite pas relever. Il s’agit parfois d’erreurs anodines rsultant d’une mmoire dfaillante. Par contre, d’autres faits d’importance sont carrment inexacts. Comme dans ce passage où Baur dit que Hitler a dcid d’attaquer la Russie quatre semaines avant le dbut de la guerre, ce qui est faux. La conquête de l’Est et d’un espace vital est spcifiquement nonce dans Mein Kampf et on parle d’un livre crit lorsque Hitler est en prison en 1923 la suite d’un coup d’Etat manqu.
Conclusion.
Le livre « J’tais le pilote de Hitler » est un livre très intressant, un de plus sur l’Allemagne nazie. L’histoire de l’Allemagne est fascinante et complexe, depuis l’poque du Saint-Empire romain jusqu’ aujourd’hui. Mais il semble que ce sera toujours les douze annes de la priode nazie qui obtiendront le plus de succès en librairie. À tort ou raison.
Je prends la libert de traduire la version anglaise du texte publi sur mon site web.
Avant 1949, Terre-Neuve s’appelait Dominion of Newfoundland et faisait partie du British Commonwealth. En 1949, Terre-Neuve et Labrador est devenue une province du Canada.
Le premier vol direct sans escale en direction est traverser l’Atlantique.
Le livre « Our transatlantic flight » raconte le vol historique qui a t accompli en 1919, juste après la Première Guerre mondiale, de Terre-Neuve vers l’Irlande. Il y avait un prix de 10,000 £ offert par Lord Northcliffe en Grande-Bretagne pour quiconque russirait le premier vol sans escale en direction est travers l’Atlantique.
Un triomphe pour l’aviation britannique
Sir John Alcock et Sir Arthur Whitten Brown , respectivement pilote et navigateur, ont crit l’histoire de leur vol historique dans ce livre publi en 1969. Les citations suivantes proviennent des pilotes eux-mêmes : « Pour la première fois dans l’histoire de l’aviation, l’Atlantique a t travers en ligne directe, lors d’un vol sans escale qui a dur 15 heures 57 minutes. » (p.13) « Le vol fut un triomphe pour l’aviation britannique; le pilote et le navigateur taient tous les deux Britanniques, l’avion tait un Vickers-Vimyet les deux moteurs taient fabriqus par Rolls-Royce. » (p.13)
Comme pour toutes les grandes ralisations humaines, une très bonne planification de vol et un peu de chance ont t ncessaires pour faire de ce vol un succès. S’il y avait une panne moteur pendant le vol, même si la planification tait excellente, il n’y aurait qu’un seul rsultat: la descente vers la mer.
Pour se rendre Terre-Neuve en prparation pour le vol historique, Alcock et Brown montèrent bord d’un navire en Angleterre, initialement destination d’Halifax. Ils se dirigèrent ensuite vers Port aux Basques et arrivèrent finalement St.John’s. L, ils rejoignent un petit groupe d’aviateurs britanniques arrivs quelques jours auparavant et qui se prparaient galement pour la comptition. « Les soires se droulèrent principalement jouer aux cartes avec les autres concurrents l’hôtel Cochrane, ou visiter les cinmas voisins. St.John’s elle-même nous accueillit très bien. »(P.60)
Le transport maritime fût utilis pour transporter le biplan Vickers-Vimy Terre-Neuve le 4 mai. Il fût ensuite assembl. « Les journalistes reprsentant le Daily Mail, le New York Times et le New York World nous apportèrent souvent leur aide lorsque des effectifs supplmentaires taient ncessaires. »(P.61).
Pendant la construction de l’avion, de plus en plus de visiteurs venaient sur le site. Brown crit: « Bien que nous n’prouvions aucun souci tant que la foule se contentait de regarder, nous devions surveiller pour viter les petits dommages. Tester la fermet du tissu avec la pointe d’un parapluie tait un passe-temps favori des spectateurs […]. »(P.61)
Il fut difficile de trouver un terrain qui pourrait être improvis en arodrome: « Terre-Neuve est un endroit hospitalier, mais ses meilleurs amis ne peuvent pas prtendre qu’il est idal pour l’aviation. L’ensemble de l’île n’a aucun terrain qui pourrait être transform en un arodrome de première classe. Le quartier autour de St.John’s est particulièrement difficile. Une partie du pays est boise, mais pour l’ensemble, il prsente une surface onduleuse et sinueuse sur laquelle les avions ne peuvent pas rouler avec un quelconque degr de douceur. Le sol est mou et parsem de rochers, car seule une couche mince de terre recouvre la couche rocheuse. Un autre handicap est la prvalence de brouillards pais qui avancent vers l’ouest depuis la mer. »(P.59)
Ils ont test l’avion en vol le 9 juin Quidi Vidi. Pendant le court vol, l’quipage a pu apercevoir des icebergs près de la côte. Ils ont fait un deuxième essai le 12 juin et ont constat que l’metteur causait constamment des problèmes. Mais, au moins, les moteurs semblaient fiables …
Le dpart
Les deux hommes quittèrent Terre-Neuve le 14 juin 1919. Afin de combattre l’air froid en vol, ils portaient des vêtements chauffs lectriquement. Une batterie situe entre deux sièges fournissait l’nergie ncessaire.
Le dcollage court fut très difficile en raison du vent et de la surface accidente de l’arodrome. Brown crit : « Plusieurs fois, j’ai retenu mon souffle, de peur que le dessous de l’avion ne heurte un toit ou une cime d’arbre. Je suis convaincu que seul le pilotage intelligent d’Alcock nous a sauvs d’une catastrophe si tôt dans le voyage. »(P. 73)
Il leur a fallu 8 minutes pour atteindre 1000 pieds. À peine une heure après le dpart et une fois au-dessus de l’ocan, le gnrateur est tomb en panne et l’quipage a t coup de tout moyen de communication.
Au fur et mesure que l’avion consommait de l’essence, le centre de gravit changeait et comme il n’y avait pas de compensation automatique sur la machine, le pilote devait exercer une pression permanente vers l’arrière sur la commande de contrôle.
Voler dans les nuages, le brouillard et la turbulence.
Pendant ce vol dans les nuages et le brouillard, Brown, n’ayant quasiment pas de moyens pour faciliter la navigation, a eu de rels problèmes pour estimer la position de l’avion et limiter les erreurs de vol. Il a dû attendre une altitude plus leve et que la nuit vienne pour amliorer ses calculs : « J’attendais impatiemment la première vue de la lune, de l’toile Polaire et d’autres vieux amis de chaque navigateur. »(P.84). Le brouillard et les nuages taient si pais qu’ils « coupaient parfois de la vue des parties du Vickers-Vimy. »(P.95)
Sans instruments appropris pour voler dans les nuages, ils comptaient sur un « compte-tours » pour tablir la vitesse de monte ou de descente. C’est assez prouvant. « Une augmentation soudaine des rvolutions indiquait que l’avion plongeait; une perte soudaine de rgime montrait qu’il grimpait dangereusement. »(P.176)
Mais cela ne suffit pas. Ils durent galement faire face des turbulences qui secouaient l’avion alors qu’ils ne pouvaient rien voir l’extrieur. Ils devinrent dsorients : « L’indicateur de vitesse fonctionnait mal et de fortes secousses m’empêchaient de tenir notre cap. La machine tanguait d’un côt l’autre et il tait difficile de savoir dans quelle position nous tions vraiment. Une vrille fut le rsultat invitable. D’une altitude de 4 000 pieds, nous avons rapidement tournoy vers le bas. […]. Mis part les changements de niveaux indiqus par l’anroïde, seul le fait que nos corps taient fermement presss contre les sièges indiquait que nous tombions. Comment et quel angle nous tombions, nous ne le savions pas. Alcock essaya de ramener l’avion en vol rectiligne, mais choua parce que nous avions perdu tout sens de ce qui tait horizontal. J’ai cherch dans tous les sens un signe extrieur, et je n’ai vu qu’une nbulosit opaque. »(P.88)
« Ce fut un moment de tension pour nous, et quand enfin nous sommes sortis du brouillard, nous nous sommes retrouvs au-dessus de l’eau un angle extrêmement dangereux. La huppe blanche des vagues tait trop près pour être l’aise, mais un rapide aperçu de l’horizon m’a permis de reprendre le contrôle de l’engin. »(P.40).
Le dgivrage d’une jauge installe l’extrieur du cockpit.
La neige et le grsil continuaient de tomber. Ils ne ralisèrent pas quel point ils avaient eu de la chance de continuer voler dans un tel temps. De nos jours, il existe de nombreuses façons de dloger la glace d’une aile pendant que l’avion est en vol. Voici ce que Brown dit de leur situation : « […] Les côts suprieurs de l’avion taient entièrement recouverts d’une croûte de grsil. La neige fondue s’enfonça dans les charnières des ailerons et les bloqua, de sorte que pendant environ une heure la machine eut peine un contrôle latral. Heureusement, le Vickers-Vimy possède une grande stabilit latrale inhrente; et, comme les commandes de gouvernail de direction n’ont jamais t obstrues par le grsil, nous avons t capables de maintenir la bonne direction. »(P.95)
Après douze heures de vol, la vitre d’une jauge situe l’extrieur du cockpit est devenue obscurcie par l’accumulation de neige collante. Brown dû s’en occuper pendant qu’Alcock volait. « La seule façon d’atteindre la jauge tait de sortir du cockpit et de m’agenouiller sur le dessus du fuselage, tout en agrippant une traverse pour maintenir mon quilibre. […] Le violent afflux d’air, qui avait tendance me pousser en arrière, tait un autre inconfort. […] Jusqu’ la fin de la tempête, une rptition de cette performance, des intervalles assez frquents, a continu d’être ncessaire. »(P.94)
Afin de sauver leur peau, ils ont ventuellement excut une descente de 11 000 1 000 pieds et dans l’air plus chaud les ailerons ont recommenc fonctionner. Alors qu’ils continuaient leur descente en dessous de 1000 pieds au-dessus de l’ocan, ils taient toujours entours de brouillard. Ils ont dû faire du vol basse altitude extrême : « Alcock laissait l’avion descendre très graduellement, ne sachant pas si le nuage s’tendait jusqu’ la surface de l’ocan ni quel moment le train d’atterrissage de l’engin pourrait soudainement toucher les vagues. Il avait desserr sa ceinture de scurit et tait prêt abandonner le navire si nous heurtions l’eau […]. »(P.96)
L’arrive
Au dpart, personne en Irlande ne pensait que l’avion tait arriv d’Amrique du Nord. Mais quand ils ont vu des sacs postaux de Terre-Neuve, il y a eu « des acclamations et des poignes de main douloureuses » (p.102)
Ils furent acclams par la foule en Irlande et en Angleterre et reçurent leur prix de Winston Churchill.
Leur record resta incontest pendant huit ans jusqu’au vol de Lindbergh en 1927.
Le futur des vols transatlantiques.
Vers la fin du livre, les auteurs risquent une prdiction sur l’avenir du vol transatlantique. Mais l’aviation a fait un tel progrès en très peu de temps que, invitablement, leurs rflexions sur le sujet sont devenues obsolètes en quelques annes. Voici quelques exemples :
« Malgr le fait que les deux premiers vols outre-Atlantique ont t effectus respectivement par un hydravion et un avion, il est vident que l’avenir du vol transatlantique appartient au dirigeable. »(P.121)
« […] Le type d’avion lourd ncessaire pour transporter une charge conomique sur de longues distances ne serait pas capable de faire beaucoup plus que 85 90 milles l’heure. La diffrence entre cette vitesse et la vitesse actuelle du dirigeable de 60 milles l’heure serait rduite par le fait qu’un avion doit atterrir des stations intermdiaires pour le ravitaillement en carburant. »(P.123)
« Il n’est pas souhaitable de voler de grandes hauteurs en raison de la basse temprature; mais avec des dispositions appropries pour le chauffage, il n’y a aucune raison pour qu’un vol 10,000 pieds ne devienne pas commun. »(P.136)
L’ère de l’aviation.
Il y a une courte section dans le livre sur « l’ère de l’aviation ». J’ai choisi deux petits extraits concernant l’Allemagne et le Canada :
À propos des excellents Zeppelins allemands : « Le nouveau type de Zeppelin — le Bodensee — est si efficace qu’aucune condition mtorologique, l’exception d’un fort vent de travers par rapport au hangar, ne l’empêche d’effectuer son vol quotidien de 390 miles entre Friedrichshafen et Staalsen, treize miles de Berlin. »(P.140)
Sur l’utilisation des avions par le Canada : « Le Canada a trouv une utilisation très russie des avions dans la prospection du bois du Labrador. Plusieurs avions sont revenus d’une exploration avec de prcieuses photographies et des cartes reprsentant des centaines de milliers de livres [£] de terres forestières. Des patrouilles ariennes de lutte contre les incendies sont galement envoyes au-dessus des forêts. » (p.142) et « Dj, la Gendarmerie cheval du nord-ouest du Canada [aujourd’hui la GRC] a captur des criminels au moyen de patrouilles ariennes. »(P.146)
Conclusion
Le Manchester Guardian dclarait, le 16 juin 1919 : « […] Pour autant qu’on puisse le prvoir, l’avenir du transport arien au-dessus de l’Atlantique n’est pas pour l’avion. Ce dernier peut être utilis de nombreuses reprises pour des exploits personnels. Mais de façon rendre l’avion suffisamment sûr pour un usage professionnel sur de telles routes maritimes, nous devrions avoir tous les cyclones de l’Atlantique marqus sur la carte et leur progression indique d’heure en heure. »(P.169)
Titre : Our transatlantic flight
Auteurs : Sir John Alcock et Sir Arthur Whitten Brown
Les prsentes citations sont tires du livre « The Aviation Art of Keith Ferris ». Je me suis appliqu les traduire en français aussi justement que possible.
« Je me suis fait dire de dessiner, et de continuer le faire jusqu’ ce que je puisse m’excuter avec une complète exactitude. Je ne devais pas me presser de peindre et d’exposer. Une fois que le dessin serait sous contrôle, il y aurait bien assez de temps pour peindre ».
« Je me suis fait rappeler que le monde de l’aviation tait autant rempli de gens que d’avions et qu’il fallait que j’apprenne l’anatomie, de même que le dessin et la peinture des visages. Pour cela, je devrais aller l’cole ».
« N’acceptez jamais un emploi qui ne vous permettra pas, d’une façon ou d’une autre, d’accroître vos connaissances dans le domaine des arts graphiques ».
« L’artiste qui anticipe de faire des reproductions de ses œuvres devrait se familiariser avec la squence complète des diffrentes tapes, dont l’art n’est qu’une partie ».
« Portez une grande attention au travail des autres artistes et apprenez de la façon dont ils travaillent. On apprend rapidement reconnaître la diffrence entre de l’art de qualit et de l’art qui n’en est pas ».
Il n’y a pas d’aronefs dans le ciel aux environs de l’aroport virtuel de Port Moresby Jacksons (AYPY) aujourd’hui. Aucun aronef sauf un, charg d’une vacuation mdicale.
Les vents soufflent du 240 degrs 50G60 nœuds et les pistes sont orientes 14/32. Cela dpasse largement les vents de travers autoriss pour les aronefs.
Mais l’quipage du Rockwell Shrike Commander 500S ne peut attendre que le vent se calme. Il doit atterrir dans les prochaines minutes pour esprer sauver la vie du patient.
Etant donn qu’il n’y a aucun trafic arien autour de l’aroport, le commandant de bord a signifi aux contrôleurs ariens son intention d’effectuer une approche scuritaire mais qui sort de la norme tablie.
Arrivant directement travers les pistes, face au vent, l’quipage a l’intention de faire atterrir l’avion quelques pieds d’un hangar. Le capitaine demande que quelqu’un ouvre la porte du hangar immdiatement. L’approche se terminera devant les portes du hangar, protge du vent.
Il est plus scuritaire d’arriver directement face au vent et d’entrer immdiatement dans le hangar. Il faut viter de circuler avec des vents de 60 nœuds de travers.
Inutile de dire que le contrôleur arien a refus la demande. Le capitaine d’un avion est cependant le seul qui dcide de la meilleure surface pour l’atterrissage, autant pour la scurit des passagers que pour lui-même. Il procède avec son approche, après avoir clairement indiqu quelle trajectoire sera suivie.
Le problème principal pour l’approche est la turbulence mcanique de bas niveau cause par les vents en rafales de 60 nœuds.
Si l’ATC veut faire une plainte, le moment est arriv : il est possible de prendre une photo de l’avion de même que de son immatriculation.
La vitesse-sol de l’avion se situe autour de 20 nœuds.
La vitesse stable des vents est actuellement plus scuritaire que si les vents taient du 240 35G60.
Toujours lgèrement au-dessus de la piste et une vitesse-sol entre 10 et 20 nœuds. L’anmomètre indique la vitesse du vent lui-même additionne celle de la vitesse-sol.
L’avion flotte comme une montgolfière ou presque!
Au moment où l’avion touche le sol, il arrête presqu’immdiatement. Il est même ncessaire de mettre les gaz pour atteindre le hangar, comme en tmoigne les traînes blanches derrière l’appareil.
Dans la vraie vie, le touch des roues se serait fait dès que dbute l’asphalte tant donn que la prsence du hangar rduit un peu la vitesse du vent.
Quelques secondes après s’être pos, l’avion est dans le hangar, protg du vent, et autant le mdecin que le patient peuvent rapidement être conduits l’hôpital.
Une fois dans le hangar, les vents virtuels sont ajusts zro, ce qui est logique, moins que le mur oppos du hangar soit absent!
Il est maintenant temps de se prparer affronter une autre tempête, celle de l’enquête qui suivra possiblement l’atterrissage!
(P.S. : Tim Harris et Ken Hall ont t les crateurs de cet aroport virtuel de Port Moresby Jacksons. Ce dernier est vendu par Orbx et l’avion virtuel est venu par Carenado).
Robert A. Milton a dirig Air Canada durant la priode la plus tumultueuse de l’histoire du transport arien.
« C’est bien de dire une socit d’Etat d’exercer ses activits, partir de demain, la manière d’une entreprise prive, mais c’est comme dire un chien de marcher sur ses pattes de derrière partir de maintenant. Il peut y arriver, mais il lui faudra du temps pour se faire cette ide ».
« Rod Eddington, le PDG de British Airways, avait fait rire tout le monde, en parlant de la rsistance au changement des cadres moyens. Il avait dit : « Comme on le dit propos des compressions de personnel, les dindes ne se sont jamais prononces en faveur de Noël ».
« Le système le plus efficace au monde ne peut fonctionner que si les gens qui l’appliquent veulent que ça marche ».
« Aucune socit de transport arien n’a jamais rduit ses activits avec succès, sauf dans un contexte de restructuration sous supervision judiciaire ».
« Selon mon exprience, les services en surnombre opposent gnralement la plus grande rsistance au changement ».
« Un jour où je traversais le service de l’exploitation technique, j’ai jet un coup d’œil et j’ai remarqu qu’un certain nombre de personnes travaillaient dans des cubicules amnags le long d’un mur extrieur. Il y avait plusieurs fenêtres dans le mur, et elles taient toutes couvertes de papier brun. J’tais curieux de savoir pourquoi. La vue l’extrieur tait-elle si moche que personne ne voulait regarder? Ou tait-elle si belle qu’elle pouvait distraire les employs? Vrification faite, la vue n’avait rien de spcial. Elle n’tait ni plus belle ni plus laide que les autres vues de l’difice.
Quand j’ai demand des explications, on m’a rpondu que les employs qui travaillaient le long de ce mur appartenaient un groupe dont le niveau de rmunration ne donnait pas droit une fenêtre. Cependant, pour divers motifs, il avait fallu les placer près d’un mur avec des fenêtres. Un bureaucrate de l’organisation avait craint, je suppose, qu’une drogation la règle conduise l’anarchie, et il avait ordonn que les fenêtres soient couvertes pour corriger cette situation intolrable. Inutile de dire que le papier a disparu quelques minutes après qu’on m’eut donn cette explication ».
« Assez souvent, les personnes qui avancent tranquillement dans leur carrière sans avoir prendre de dcision finissent invitablement par devoir en prendre une. À ce moment-l, elles s’immobilisent comme des chevreuils aveugls par les phares, et elles se font renverser ».
« Si quelqu’un me met un doigt dans un œil, je ragis en lui mettant deux doigts dans les deux yeux ».
« La carte VISA Aerogold n’est pas autre chose qu’une machine fabriquer de l’argent pour la CIBC. Elle reprsente en effet de 20 25 % de la capitalisation boursière de la banque ».
« Il faut respecter les règles du jeu, mais jouer le plus srieusement du monde en se servant de tous les outils sa disposition ».
Robert Milton cite ici Doug Young, un ancien Ministre des Transports du Canada : « Il a voqu les dfauts de gouvernance et l’incapacit des aroports de contrôler les coûts, de manifester de l’intrêt leur clientèle et de construire uniquement l’infrastructure ncessaire, plutôt que les installations somptueuses qui apparaissent partout dans le pays ».
« Dans l’avenir, je vois Air Canada reconnue comme l’une des six meilleures compagnies ariennes du monde, avec des liaisons dans toutes les rgions du globe et un service intrieur reprsentant une part plus petite, mais tout de même importante de son revenu total ».
Le canadien Craig Dobbin a su bâtir la plus grande compagnie d’hlicoptères au monde.
(Le texte original tant en anglais, je me suis charg de la traduction…)
Son point de vue sur la gestion
« Je ne suis expert en rien » explique-t-il. « Peu importe le travail, peu importe le dfi, quelqu’un peut le faire mieux que moi. Les vrais entrepreneurs s’entourent de gestionnaires professionnels qui partagent la même vision qu’eux et les aident la raliser. Non seulement vous ne pouvez pas tout faire vous-même mais ce n’est pas ncessaire non plus, cela ne fait pas de sens. Je crois être capable de slectionner les bonnes personnes qui sauront travailler et partager ensemble. »
Composer avec une pression continuelle
« Ça a t une bonne semaine » pouvait-on entendre dire Craig Dobbin sa secrtaire personnelle en cette fin de vendredi. Ensuite, son visage s’assombrait et il ajoutait du même coup, « Appelez Keith Stanford au tlphone et demandez-lui de me transmettre les tats financiers. Ça va finir de gâcher mon week-end. »
Une capacit prendre des risques financiers normes
« « Au diable le contrat » grimace-t-il. « Achetons ces malcommodes et nous obtiendrons le contrat de toute façon! Commençons avec Toronto [Helicopters]. »
« Un bon matin, peu après que l’accord pour acqurir Toronto Helicopters ait t conclu, Craig Dobbin se prsente dans le bureau de Toronto de Robert Foster. « Robert » dit-il « Je veux que tu prennes l’avion, vole vers Calgary et achète Okanagan Helicopters pour moi. » « Mais Craig » rplique Foster, « tu n’as pas d’argent. » Dobbin hausse les paules et ajoute « C’est ton problème. » »
Savoir comment relaxer et avoir du plaisir
« Avec le temps, Dobbin introduisit des rites d’initiation pour les nouveaux visiteurs [ son camp de pêche]. La première visite de Steve Hudson [un de ses pilotes] Adlatuk impliqua un vol d’hlicoptère au-dessus de l’ocan la recherche d’un iceberg drivant directement de l’Arctique. Quand un iceberg acceptable fut trouv, l’initi se fit donner ses instructions. « Ils me donnèrent un marteau et un seau glace, » explique Hudson. « Ma tâche tait de sauter hors de l’hlicoptère sur l’iceberg et de remplir le seau avec de la glace concasse pour nos breuvages une fois de retour au camp de pêche. »
Hudson dcouvrit que les icebergs taient particulièrement instables et que de tenter d’en chevaucher un dans l’Atlantique Nord avec un Super Puma en vol stationnaire au-dessus de sa tête tait comme de tenter de conserver son quilibre en marchant sur une trampoline. « C’tait très amusant pour les gars dans l’hlicoptère, » dit-il, « mais pas aussi amusant pour moi, essayant de casser assez de cet iceberg d’un million d’annes pour remplir le seau glace. » De retour au camp, la glace refroidit plusieurs verres remplis de Jameson et un toast fut port au nouveau membre d’quipage. »
Un intrêt vritable envers les gens
« Quand il conversait avec vous lors de situations sociales, » relate une connaissance en affaires, « il tait totalement centr sur vous. Il ne regardait pas au-dessus de votre paule ou ailleurs dans la pièce, tentant de trouver quelqu’un de plus important. Il tait vraiment intress ce que vous disiez. Tous percevaient cela en cet homme et taient attirs vers lui. »
L’humanit de Dobbin
« Le sens des affaires de Dobbin eut rarement le dessus sur son humanit. Lors d’un vol vers son camp de pêche de Long Harbour avec un groupe d’amis, Dobbin demanda au pilote d’hlicoptère de poser l’appareil, le temps d’aller la salle de bain. Le pilote choisit un endroit dcouvert près d’un cabane et d’une tour où un agent provincial de protection de la faune devait passer l’t, charg de surveiller les feux de forêts. L’homme, un vtran grisonnant rompu au travail dans la nature, fit rire le groupe par ses histoires et anecdotes et le court arrêt prvu se transforma en une sance de divertissement improvis.
« Depuis combien de temps êtes-vous ici? » demanda Dobbin au vieil homme au moment où le groupe de prparait monter bord de l’hlicoptère et poursuivre son voyage. « Dix semaines, » rpondit l’officier, « et il me reste environ dix autres semaines avant de retourner la maison. » « Vous avez besoin de quelque chose? » s’enqurit Dobbin, et l’homme dit qu’il tait court de sucre; il serait agrable de pouvoir mettre un peu de sucre dans son th, mais il devrait s’en passer.
Une heure plus tard, au moment où tous eurent quitt l’hlicoptère Long Harbour, Dobbin dit au pilote d’hlicoptère de ne pas teindre immdiatement le moteur de l’appareil. Il entra dans le rfectoire et en ressortir rapidement avec un sac de deux kilos de sucre, ordonnant au pilote de retourner vers l’agent de conservation de la nature qu’ils avaient rencontr.
« Vous plaisantez? » rpliqua le jeune pilote. « Je vais dpenser deux milles dollars juste en essence pour apporter ce sac l-bas. »
Dobbin pris le bras du pilote. « Mon gars, » dit-il, « ce sucre va signifier plus pour ce vieil homme que deux milles dollars ne pourront jamais signifier pour moi. Maintenant, vas-y! » »