Encore une soirée parfaite pour photographier le Vieux-Québec en hiver ! Je me considère très chanceux d’avoir un accès quotidien à cet endroit magique. En effet, il s’agit d’un joyau de l’UNESCO et d’une attraction touristique majeure du Canada.
Théorie et technique de photographie
Ce soir, on trouve tout : des vents calmes, une neige faible, une température acceptable et un plafond nuageux à basse altitude. Il faut en profiter pour améliorer la technique de photographie. Pour couronner le tout, Québec se trouve entre deux périodes d’affluence touristique. Cela diminue le nombre personnes floues lors de la photographie de nuit.
La neige fond immédiatement lorsqu’elle atteint la rue Saint-Louis. Elle crée de multiples reflets propices aux effets spéciaux.
Il est possible de travailler sous un bel éclairage, même en pleine nuit. En effet, les lueurs de la ville se reflètent sur la base des nuages et sur les précipitations. Cela illumine en retour les vieux édifices.
Il s’agit désormais de trouver un angle original pour capturer la rue Saint-Louis. Je tente d’éviter le cadre trop répété de la carte postale !
L’œil du spectateur doit demeurer concentré sur la rue et sur l’architecture. Il doit voyager vers l’arrière-plan pour découvrir une section des bâtiments de l’Assemblée nationale au loin. La composition photographique s’effectue facilement.
Pour atteindre l’objectif, il faut capter l’attention du spectateur. On peut se servir d’un objet à la forme attrayante comme premier plan. Nul besoin qu’il soit complètement visible. Le vase installé sur le Monument Samuel-de-Champlain fera l’affaire. Ce n’est pas lui qui nous intéresse vraiment, mais il sert d’entrée dans la scène.
Ce sont tous des conseils photographiques simples et efficaces qui améliorent les chances d’obtenir de belles photos lors de sorties dans le Vieux-Québec en hiver.
J’aime bien les histoires vécues et en particulier les enquêtes qui étudient le comportement humain. En lisant ce roman graphique sur Elon Musk, on réalise le haut niveau d’initiative du personnage et son appréciation du risque élevé dans toute entreprise. Cette qualité est également présente dans la généalogie familiale, en commençant par le grand-père. Cette famille agit toutefois clairement sans se préoccuper des normes sociales.
Ce qu’Elon désire surtout est d’orienter son talent et sa créativité pour avoir une influence sur la marche du monde, spécialement en ce qui concerne internet, les énergies renouvelables et l’espace. Le roman graphique, en plus de mentionner les succès de Musk, souligne cependant les zones d’ombre trop souvent occultées.
Considérant que l’humanité colonisera l’espace un jour, Elon Musk cherche à acheter une fusée, mais elles sont toutes trop chères. Une équipe de scientifiques de Spacex invente donc une fusée nommée Falcon 1, que la société réussit à mettre en orbite après six ans de travail. En 2011, Spacex construit la première fusée réutilisable au monde. Un an plus tard, la Falcon 9 équipée d’une capsule Dragon ravitaille la station spatiale internationale (SSI). Devant ce succès, le gouvernement réinjecte un autre 440 millions $ dans Spacex pour du développement. J’écris « un autre 440 millions $ » car ce n’est pas le premier investissement de l’État dans cette société.
Sociétés sauvées de justesse
À la lecture du livre, on réalise combien de fois les sociétés de Musk ont frôlé la catastrophe, mais ont été sauvées de justesse par la persévérance, beaucoup de chance, des relations gouvernementales au plus haut niveau et de belles promesses.
On n’a qu’à penser à Tesla et Spacex, deux entreprises en danger qui furent épargnées de la faillite par l’injection soudaine d’argent public sous la forme d’un contrat de 1,6 milliard de dollars en provenance de la NASA. Le tout précédé et suivi d’importants prêts du gouvernement américain : « Sans le soutien des contribuables américains, la fortune de Musk n’existerait pas ».
Le livre parle également d’une fraude possible alors que l’organisme de sécurité des marchés financiers (SEC) a déposé une plainte pour Tweets trompeurs quant à Tesla. Ces tweets auraient fait grimper l’action de 6 %. Un accord a eu lieu une semaine plus tard entre Musk et la SEC. Sur ce sujet, Musk n’admet ou ne dément pas les allégations. « Musk et Tesla durent payer une amende de 20 millions chacun et Musk dut quitter son poste de président du conseil d’administration de Tesla pour trois ans tout en restant P.-D.G. »
Promesses fantasques ou annonces sans fondement
Musk a du talent quand il s’agit de vanter ses produits. Mais l’auteur spécifie ceci : « Il est indéniable que Musk est déterminé, intraitable et qu’il possède un vrai don pour l’autopromotion. Cela dit, ce n’est pas un inventeur et encore moins un scientifique. »
Le bouquin énumère certaines promesses fantasques tout en soulignant que les médias aident Musk en transmettant des informations qui ne sont pas systématiquement vérifiables ou démontrées. Le résultat est que le lecteur moyen a l’impression qu’Elon Musk a développé Spacex et Tesla tout seul : « La légende du milliardaire “qui-s’est-fait-tout-seul” sera toujours plus séduisante que la banale réalité ».
Comme exemple de promesses fantasques, Musk annonce que toutes les recharges de batterie seront gratuites pour la Tesla Model S. Ce n’est que du vent. Il annonce aussi qu’une Tesla roulera en 2017 de façon autonome entre Los Angeles et New York. Au moment d’écrire ces lignes, il n’y a eu aucune concrétisation d’une telle promesse.
Il fait également d’autres déclarations osées en 2016 alors qu’il fonde Neuralink. Cette compagnie fait l’objet de critiques, car les recherches qu’elle finance sont mal maîtrisées. Elles génèrent de la souffrance animale inutile. En 2024, Elon Musk dévoile que « sa société a réussi l’implantation d’un appareil capable de “lire les pensées” dans le cerveau d’un individu […] ». Il ne fournit aucun détail sur le lieu de l’opération ni sur les résultats.
Musk fait également des annonces sans fondement quant à la vaccination et la virulence de la Covid-19. Alors qu’il déclare que ce virus a un taux de mortalité très bas et qu’il ne se fera pas vacciner, l’OMS annonce en 2023 que la planète en est à plus de trois millions de décès. Il change d’idée et se fait vacciner. Mais quel effet ont eu entretemps ses propos sur les Américains récalcitrants ?
Elon Musk, Twitter et X
« Depuis son rachat par Musk, Twitter (ou plutôt “X”) est un outil de promotion des intérêts, des préjugés et des théories du complot des partis de droite de la classe politique américaine. Ce parti pris a fait déferler sur le site un raz-de-marée de racisme, d’antisémitisme, de climatoscepticisme, de haine envers les LGBTQ+ et d’infox médicales. »
Le long-termisme et la colonisation de diverses planètes sont des thèmes chers à Elon Musk. Voici ce que le bouquin en dit : « Le long-termisme est une idéologie extrêmement dangereuse. C’est une religion séculaire bâtie autour de l’adoration de “la valeur à venir” et dont l’éthique vous absout de ne pas vous inquiéter des menaces telles que le changement climatique et la pauvreté mondiale, tout en faisant de vous une bonne personne, car vous vous préoccupez de l’avenir de l’humanité en tant que race ayant conquis d’autres planètes. »
« Personne ne devrait disposer du pouvoir discrétionnaire dont jouit Elon Musk, car il ne l’a pas mérité et il ne le doit pas à lui seul. Il ne comprend pas tout ce que son succès doit aux privilèges et à la chance. Résultat, il se croit bien plus intelligent qu’il ne l’est en réalité ».
Elon Musk et le président américain Donald Trump
Si l’attitude et les décisions qui caractérisent Elon Musk dans l’entrepreneuriat se transposent à l’État, il se pourrait qu’elles nuisent aux aspirations du président américain quant à sa vision de la politique américaine et des actions à prendre face aux défis à venir.
Par exemple, Musk est reconnu pour éviter la confrontation avec le président chinois, car la Chine constitue le deuxième plus grand marché pour Tesla. Mais Trump ne s’est pas gêné dans son premier mandat pour imposer des tarifs douaniers substantiels à la Chine. Musk a aussi « interféré directement dans le combat que mène l’Ukraine face à l’invasion russe ». Les intérêts stratégiques des deux individus pourraient diverger de façon importante à certains moments.
Mais, il faut également considérer que les actions des deux hommes puissent entrer en phase, ce qui signifierait des bouleversements beaucoup plus rapides et plus profonds que prévu.
Une chose est certaine : les solutions apportées aux difficultés américaines par le duo Trump/Musk surprendront les observateurs de la scène politique et économique. La famille Musk ne s’est jamais préoccupée de la poussière qu’elle soulève au moment d’aller de l’avant avec ses idées. Et l’analyse réductrice de Trump quant à la cause des problèmes américains n’aidera en rien à rassurer les différents acteurs nationaux et internationaux. On le constate avec les propos actuels sur le Groënland, le canal de Panama et le Canada.
Les pays visés par leurs initiatives devront s’attendre à tout et user de créativité, de combativité et de sang-froid pour imposer le respect et la mesure.
L’étape 10 de ce tour du monde en simulation de vol s’effectue entre la Pologne et l’Allemagne. Deux appareils très différents serviront à compléter le trajet durant cette journée de voyage en vol VFR : un vieux Junkers Ju 52/3m et un hélicoptère d’affaires moderne, le H160 d’Airbus.
Le départ s’opère à partir de l’aéroport de Lublin (EPLB) en Pologne. Le Junkers Ju 52/3m décolle sur une courte distance et sans problème. Le gros trimoteur à roue de queue est aussi prévisible que le Cessna C-170B que j’avais utilisé dans la vraie vie pour traverser le Canada en 1981. On aperçoit ci-dessus les champs cultivés de la Pologne.
La matinée s’annonce très belle quant à la météo. La première étape du trajet permet le survol du château de Moritzburg (Schloss Moritzburg), au nord-ouest de Dresde. Sa construction date de 1542 et était originalement le pavillon de chasse du duc de Saxe.
Sur le trajet en direction Halle se trouve un grand parc d’éoliennes. L’Allemagne comme l’Europe développe son énergie verte rapidement. L’attitude récente de la Russie face à l’approvisionnement en gaz naturel de l’Europe a drastiquement changé la planification énergétique des pays avoisinants.
Ci-dessus, au centre de la photo, se trouve une vue partielle du Musée national de la préhistoire de Halle (Landesmuseum für Vorgeschichte Halle) qui se situe non loin de Leipzig. Il s’agit d’un des principaux musées archéologiques d’Europe centrale.
Avant d’atteindre l’aéroport de Calden pour changer d’appareil, nous contemplons le monument Kyffhaüser (Kyffhaüser Denkmal). Une fois à Calden, nous sauterons dans un hélicoptère moderne construit par Airbus, le H160, pour nous diriger vers Göttingen, plus précisément au-dessus de la rue Münchhausenstrasse.
Nous avons obtenu la permission de survoler cette artère à très basse altitude, le temps de saluer une vieille connaissance. Cette autorisation douteuse va probablement causer la perte de son poste au ministre des Transports de l’Allemagne.
Un survol de cette rue de Göttingen est nécessaire pour vérifier l’ampleur de la circulation.
La descente se fait graduellement entre les bâtiments. Nous effectuons un vol stationnaire juste au-dessus des voitures. Les piétons semblent nous saluer, mais il se peut que nous interprétions le geste de façon erronée.
Notre ami est à la fenêtre et prend le temps de cesser sa lecture d’une excellente bande dessinée pour nous envoyer la main. Nous poursuivons ensuite notre route jusqu’à l’aéroport de Padderborn Lippstadt (EDLP), la destination pour aujourd’hui.
Il y a tout de même passablement d’activité à l’aéroport. Tout de suite après l’atterrissage, nous commencerons la planification de l’étape 11 de ce voyage autour du monde en simulation de vol et météo réelle.
Le cliché ci-dessus a été pris à Matane, au Québec, en septembre 2024. Il s’agit davantage d’un hasard que d’une planification. En effet, j’étais sur la plage en train de photographier le coucher de soleil et quand le ciel est devenu trop sombre, je me suis retourné pour voir s’il restait quelque chose d’intéressant à saisir. Et je suis tombé sur cette pleine lune des moissons qui montait dans le firmament.
Photographier une pleine lune représente un bon défi. On ne capture souvent qu’un disque pratiquement blanc très brillant, en perdant les nuances de couleurs et les détails de la géographie lunaire.
Les conseils offerts sur internet pour réussir une séance photo de la pleine lune avec un appareil-photo normal vont dans toutes les directions. Mais une chose est certaine : pour améliorer ses chances de succès, mieux vaut ne pas attendre la nuit noire, car alors la très importante luminosité de l’astre devient impossible à atténuer tout en conservant une vue de la topographie planétaire.
La plupart du temps, on a le choix entre une excellente photo de pleine lune, mais un relief terrestre environnant très noir où l’on ne discerne rien, ou encore un relief terrestre visible et de qualité acceptable, mais une lune qui ne représente qu’un grand cercle lumineux tout blanc.
La méthode qui fonctionne pour la photo ci-dessus est la suivante : on doit être sur place au bon moment, c’est-à-dire durant l’heure bleue et non la nuit complète. Donc, dans mon cas, j’ai été chanceux car cela n’était pas planifié.
Le trépied est nécessaire, de même que le câble de rallonge. Il faut ensuite éviter d’allonger les expositions pour deux raisons : premièrement, la lune est un astre en mouvement. Plus l’exposition est longue et plus le disque se déplace. Vous vous retrouvez avec une lune ovale plutôt que ronde. Une longue exposition engrange également davantage de lumière et le disque de la lune passe au blanc complet.
Les compromis deviennent nécessaires. Chercher à obtenir une lune parfaite et un premier plan exactement à la bonne luminosité représente tout un défi. Par le temps que tous les essais ont été tentés pour obtenir un résultat sans faille, la lune est déjà trop haute dans le ciel. Il faut agir rapidement.
On nous conseille de diminuer l’ISO à 200. Si je fais cela, j’augmente le temps d’exposition et introduis trop de lumière dans l’appareil-photo. Je recours plutôt à un ISO plus élevé pour réduire l’exposition et utilise toutes les fonctions de l’appareil-photo susceptibles de diminuer l’entrée de lumière trop forte : une vitesse d’obturation plus élevée, une forte correction négative de l’exposition, etc.
En n’exagérant pas les réglages et en utilisant les fichiers RAW, il reste encore assez de flexibilité pour faire ressortir le premier plan, dans ce cas-ci les maisons bordant les plages de Matane et les luminaires environnants.
En résumé, photographier durant l’heure bleue, agir rapidement, accepter les compromis, limiter le temps d’exposition de toutes les façons possibles et utiliser les fichiers RAW pour faciliter le travail de postproduction.
La photo HDR de la redoute Dauphine ci-dessus comporte sept clichés aux ouvertures différentes. Le logiciel Photomatix les empile les uns par-dessus les autres pour créer un seul cliché. Cela permet de faire ressortir les zones les plus sombres tout en contrôlant le mieux possible les régions trop claires.
Pour un effet réussi, on doit tenir compte des facteurs suivants : type d’appareil-photo (idéalement plein format), usage d’un objectif grand-angle approprié, mise au point, heure, genres de nuages, trépied, câble de rallonge, vibrations du miroir de l’appareil-photo, vent, visibilité, grain photographique, profondeur de champ, obstacles mouvants devant l’objectif de la caméra et composition photographique.
J’emploie un Canon 5 DSr muni d’un objectif super grand-angulaire Canon EF 11-24 mm F/4L. La mise au point grâce à l’écran rétroéclairé de la caméra améliore la précision. Le choix de l’heure fait en sorte qu’on se soustrait à l’obscurité complète et profite de la fin de l’heure bleue. Les nuages n’empêchent pas la capture d’un arrière-plan éloigné et permettent un reflet des lumières de la ville dans le ciel.
On opte pour un trépied solide. Son poids additionnel annule les petites secousses et supporte un équipement photographique assez lourd. Le câble de rallonge évite de toucher la caméra avec la main au moment de la prise des sept photos.
Pour les appareils munis de miroir comme le Canon 5 DSr, on active le verrouillage de miroir. Ainsi, les vibrations provoquées par la rotation du miroir ont deux secondes pour s’effacer avant que le déclencheur ne saisisse la photo. Un vent faible diminue également les chances de vibrations.
Une visibilité moyenne permet une meilleure graduation des couleurs et des reflets. Ce soir, la brume joue bien son rôle. En utilisant un trépied, je limite fortement le grain photographique. L’ISO se situe donc à 200. La profondeur de champ n’engendre pas de problèmes, car le trépied évitera les mouvements causés par une longue exposition.
Étant donné que de nombreuses personnes visitent l’endroit en soirée, j’essaie de prendre chacune des sept photos entre deux passages de piétons. Ce n’est pas toujours possible, mais Photomatix peut enlever les « fantômes » au moment de la compilation des clichés. Il y a cependant une limite à cette fonction.
Le dernier point concerne la composition photographique. La photo ci-dessus est divisée en trois zones horizontales à peu près égales. Des lignes obliques de chaque côté au bas de la photo dirigent le regard vers le centre de l’image. Les cinq lumières de la redoute Dauphine et celles de la ville captent l’attention. Tous les plans possèdent des détails visibles et ne se perdent pas dans l’obscurité. Pour un meilleur équilibre, le cadrage ne tient pas compte d’un autre bâtiment imposant à la droite de la scène.
Voilà donc les quelques précautions prises au moment de capturer la scène en photographie de nuit HDR.
En photographie, il n’y a pas que la planification qui permet d’obtenir des résultats intéressants. Le facteur chance joue également un rôle important. Mais il faut sortir fréquemment, sous toutes les conditions atmosphériques et de luminosité. La photo ci-dessus en est un bon exemple.
Je me trouve dans une zone du Vieux-Québec boudée par les touristes tard en soirée, car elle est moins bien éclairée. L’endroit se trouve à proximité de la rue St-Jean, artère populaire garnie de nombreux restaurants et autres commerces. Le contraste d’achalandage est saisissant.
Je suis venu dans le secteur pour tenter ma chance avec la photographie HDR. Une fois la session terminée, je m’apprête à rentrer tranquillement chez moi alors que la nuit tombe.
Soudainement, une femme à vélo s’arrête sous un lampadaire. La scène avec ses plantes, ses vieilles briques, son enseigne lumineuse et les jeux d’ombres s’annonce prometteuse. Mais il faut réagir très vite, car avec le peu d’éclairage présent, le moindre mouvement de la personne donnera une photo floue. Heureusement, elle consulte son téléphone cellulaire, ce qui l’immobilise pour quelques secondes.
Pas question de photographie HDR ici. Elle ne sera jamais assez longtemps immobile sous cette faible lumière pour que je puisse effectuer de multiples photos aux ouvertures différentes. Je prends deux clichés rapides. La jeune femme s’active aussitôt et disparaît de la scène. Il n’y a qu’une seule photo de qualité, l’autre montrant un flou trop considérable pour que l’on puisse même savoir qu’il y a une personne sur un vélo.
Cette session photo me démontre encore une fois l’importance de sortir fréquemment pour tenter la chance. En combinaison avec un temps de réaction acceptable et un équipement approprié pour travailler sous une faible lumière, on risque de revenir à la maison avec un cadeau imprévu de la vie.
Le roman graphique « Carcajou » fait partie des très bons achats que j’ai faits cette année. Les auteurs ont créé une œuvre quasiment parfaite, tant côté scénario que graphisme et couleurs.
Les vastes forêts de l’Alberta, grande province de l’ouest du Canada, servent de cadre au déroulement de cette fable. Le lecteur fait la connaissance de nombreux personnages hauts en couleur qui tentent de tirer leur épingle du jeu dans un environnement sauvage. Tous ne possèdent pas les qualités requises pour faire honneur à leur fonction, mais c’est là la réalité de la vie dans les bleds perdus en développement.
En 1895, l’Alberta attire chercheurs d’or et hommes d’affaires intéressés par l’exploitation pétrolière. Certains territoires sont acquis de façon plus ou moins éthique et les autochtones perdent au change. Cependant, leurs croyances ancestrales persistent malgré les injustices et les rapports de force inégaux.
Les auteurs abordent plusieurs thèmes significatifs dans le développement de l’histoire du Canada : le manque de respect face aux Premières Nations, les effets néfastes de l’alcool dans les régions éloignées, le courage et la ténacité nécessaires aux femmes pour imposer le respect, la violence causée par les armes à feu, une police qui parfois navigue dans la criminalité.
Tous ces aspects développés par des auteurs moins talentueux produiraient une trame négative. Le génie des auteurs est d’avoir élaboré le récit de façon très dynamique tout en passant des messages essentiels. Il n’y a pas vraiment de pause dans l’action. L’intrigue tient le lecteur en alerte jusqu’à la fin.
J’ai adoré les personnages et la trame intelligente de « Carcajou » et recommande cette œuvre superbe aux amateurs de romans graphiques.
Au premier coup d’œil, on ne sait trop quoi regarder. Le mimétisme de la nature a fait son travail. Puis apparaît l’épervier de Cooper, toutes ailes déployées, qui vole dans notre direction.
J’ai pris la photo dans un parc de Colombie-Britannique. Le fichier RAW permet de corriger les zones trop claires et les zones vraiment sombres, mais il faut tout de même respecter la capacité de l’oiseau à se confondre avec le paysage. En éclaircissant à outrance le volatile, on le sort de l’environnement où il se cache pour surveiller sa proie.
Le fait que l’épervier avance rapidement vers l’appareil-photo rend la mise au point difficile, spécialement face aux grands contrastes de lumière. S’en suit un léger flou de la tête qui sera corrigé sans difficulté par l’intelligence artificielle.
Plusieurs compagnies vendent un produit capable ou prétendant être capable de corriger des zones floutées. En ce qui me concerne, j’ai utilisé Topaz AI. Il ne suffit que de positionner le curseur sur l’endroit où une légère amélioration est désirée et le tour est joué.
Cependant, ne vous attendez pas à un miracle avec de tels logiciels. La photo doit être tout de même réussie pour que le programme puisse effectuer une légère amélioration.
Cliquez sur le lien pour d’autres photos du Canada sur mon blogue.
Ci-dessus, le Solar Sally de la compagnie Shandong Shipping photographié au sud de l’île d’Orléans. J’ai positionné l’horizon selon la règle des tiers et donné beaucoup de place au ciel rempli de beaux contrastes. Les nuages ont laissé filtrer le soleil un court instant, faisant ressortir la végétation et les chevaux. Il ne restait qu’à attendre que le navire entre dans le champ de vision pour prendre le cliché.
La photo ci-dessus montre le Soulanges, un remorqueur construit en 1905, sur le fleuve St-Laurent devant la ville de Lévis. Vu de loin, on dirait toujours que ce type de vaisseau est en train de couler. L’eau semble vouloir dépasser l’arrière du bateau alors que l’on observe très peu de vagues.
Le Barcelona Express et le MSC Tuxpan se rencontrent au milieu du fleuve Saint-Laurent, au large de l’île d’Orléans. Faute de téléobjectif sous la main, j’ai capturé la scène avec un objectif Canon Ef 85mm f/1,2L II USM et agrandi la photo. Les bateaux se trouvaient à une distance beaucoup plus grande qu’il n’y paraît ici. J’ai eu recours à un logiciel de traitement d’image doué de l’intelligence artificielle pour améliorer la mise au point suite au recadrage.
Ci-dessus, le Mona Lisa (coque verte) effectue le trajet entre Montréal et le port de Tanger Med au Maroc. Le porte-conteneurs navigue sous pavillon du Libéria. Le port de Tanger Med possède une situation géographique exceptionnelle quand il s’agit de transborder de la marchandise vers l’Europe, la Méditerranée ou l’Afrique. Visible également sur la photo, le Federal Skye arrive de Vila do Conde Brazil (BR VDC) et se dirige vers Les Escoumins au Québec, Canada (CA QLE). Ce port possède une cale sèche où des réparations importantes peuvent être effectuées. Le Federal Skye navigue sous pavillon des îles Marshall.
Une dernière photo montre le MSC Tampa qui effectue le trajet entre Liverpool, Grande-Bretagne (GB LIV) et Montréal, Canada (CA MTR). Il s’agit d’un porte-conteneurs d’une longueur de 294.12 mètres qui navigue sous pavillon du Libéria. La photo est prise depuis la terrasse Grey du Parc des Champs-de-Bataille de Québec.
Ci-dessus, une vue du Cap Diamant et du Château Frontenac au moment où la Transat Québec Saint-Malo 2024 va débuter. On aperçoit les jets d’eau et un navire de croisière à l’arrêt au port de Québec, le Volendam.
La photo ci-dessus montre le voilier La Boulangère Bio sur le fleuve St-Laurent au large de l’île d’Orléans. La skipper Amélie Grassi est originaire de France, plus particulièrement de La Rochelle. Elle obtient d’excellent résultats dans la majorité des courses auxquelles elle prend part.
En arrière-plan, on aperçoit le parc éolien du Massif du Sud, d’une puissance de 150 MW et qui fournit de l’électricité pour Hydro-Québec.