Ci-dessus, une photo du Château Frontenac en automne avec un navire de croisière venant d’accoster au port de Québec. La photo a été prise à partir de l’île d’Orléans. On reconnaît également au centre de la photo le restaurant tournant de l’hôtel Concorde, le « Ciel! Resto-bar ».
La photo représente le parc des Champs-de-Bataille au début de l’automne, alors que les arbres commencent à changer de couleur. Au loin, on reconnaît à droite le restaurant tournant « Ciel! Bistro-bar » et, à gauche, la tourelle de l’église Saint-Dominique.
La bordure de trottoir du coin inférieur gauche de la photo sert d’invite pour intégrer la scène. La porte couvre le premier tiers droit dans la composition photographique et empêche le spectateur d’aboutir trop rapidement à l’arrière-plan. La forme arrondie de la porte et les vieilles pierres réussissent à occuper presque 50 % du cliché, alors que le reste du cliché montre une artère entière, des montagnes et une portion de ciel.
Pour dynamiser la scène, j’ai attendu qu’une voiture circule sur la rue.
Datant de 1647, cette Basilique-Cathédrale a été rénovée à plusieurs occasions et comprend une crypte historique ainsi qu’une porte sainte, ce qui attire de nombreux croyants de partout à travers le monde.
Notez que dans ce cliché, le plan rapproché de la tour n’empêche pas d’obtenir des lignes parfaitement verticales, ce qui est habituellement difficile à atteindre en photographie. Cet effet provient de l’utilisation d’un objectif Canon EF 11-24mm F/4L USM ultra grand-angulaire, le seul sur le marché qui permet de tels résultats sans correction et sans que l’effet « fisheye » prenne le dessus.
Ci-dessus, la Basilique-cathédrale à partir d’un autre angle de vue.
Le cliché ci-dessus a été pris à Matane, au Québec, en septembre 2024. Il s’agit davantage d’un hasard que d’une planification. En effet, j’étais sur la plage en train de photographier le coucher de soleil et quand le ciel est devenu trop sombre, je me suis retourné pour voir s’il restait quelque chose d’intéressant à saisir. Et je suis tombé sur cette pleine lune des moissons qui montait dans le firmament.
Photographier une pleine lune représente un bon défi. On ne capture souvent qu’un disque pratiquement blanc très brillant, en perdant les nuances de couleurs et les détails de la géographie lunaire.
Les conseils offerts sur internet pour réussir une séance photo de la pleine lune avec un appareil-photo normal vont dans toutes les directions. Mais une chose est certaine : pour améliorer ses chances de succès, mieux vaut ne pas attendre la nuit noire, car alors la très importante luminosité de l’astre devient impossible à atténuer tout en conservant une vue de la topographie planétaire.
La plupart du temps, on a le choix entre une excellente photo de pleine lune, mais un relief terrestre environnant très noir où l’on ne discerne rien, ou encore un relief terrestre visible et de qualité acceptable, mais une lune qui ne représente qu’un grand cercle lumineux tout blanc.
La méthode qui fonctionne pour la photo ci-dessus est la suivante : on doit être sur place au bon moment, c’est-à-dire durant l’heure bleue et non la nuit complète. Donc, dans mon cas, j’ai été chanceux car cela n’était pas planifié.
Le trépied est nécessaire, de même que le câble de rallonge. Il faut ensuite éviter d’allonger les expositions pour deux raisons : premièrement, la lune est un astre en mouvement. Plus l’exposition est longue et plus le disque se déplace. Vous vous retrouvez avec une lune ovale plutôt que ronde. Une longue exposition engrange également davantage de lumière et le disque de la lune passe au blanc complet.
Les compromis deviennent nécessaires. Chercher à obtenir une lune parfaite et un premier plan exactement à la bonne luminosité représente tout un défi. Par le temps que tous les essais ont été tentés pour obtenir un résultat sans faille, la lune est déjà trop haute dans le ciel. Il faut agir rapidement.
On nous conseille de diminuer l’ISO à 200. Si je fais cela, j’augmente le temps d’exposition et introduis trop de lumière dans l’appareil-photo. Je recours plutôt à un ISO plus élevé pour réduire l’exposition et utilise toutes les fonctions de l’appareil-photo susceptibles de diminuer l’entrée de lumière trop forte : une vitesse d’obturation plus élevée, une forte correction négative de l’exposition, etc.
En n’exagérant pas les réglages et en utilisant les fichiers RAW, il reste encore assez de flexibilité pour faire ressortir le premier plan, dans ce cas-ci les maisons bordant les plages de Matane et les luminaires environnants.
En résumé, photographier durant l’heure bleue, agir rapidement, accepter les compromis, limiter le temps d’exposition de toutes les façons possibles et utiliser les fichiers RAW pour faciliter le travail de postproduction.
La photo HDR de la redoute Dauphine ci-dessus comporte sept clichés aux ouvertures différentes. Le logiciel Photomatix les empile les uns par-dessus les autres pour créer un seul cliché. Cela permet de faire ressortir les zones les plus sombres tout en contrôlant le mieux possible les régions trop claires.
Pour un effet réussi, on doit tenir compte des facteurs suivants : type d’appareil-photo (idéalement plein format), usage d’un objectif grand-angle approprié, mise au point, heure, genres de nuages, trépied, câble de rallonge, vibrations du miroir de l’appareil-photo, vent, visibilité, grain photographique, profondeur de champ, obstacles mouvants devant l’objectif de la caméra et composition photographique.
J’emploie un Canon 5 DSr muni d’un objectif super grand-angulaire Canon EF 11-24 mm F/4L. La mise au point grâce à l’écran rétroéclairé de la caméra améliore la précision. Le choix de l’heure fait en sorte qu’on se soustrait à l’obscurité complète et profite de la fin de l’heure bleue. Les nuages n’empêchent pas la capture d’un arrière-plan éloigné et permettent un reflet des lumières de la ville dans le ciel.
On opte pour un trépied solide. Son poids additionnel annule les petites secousses et supporte un équipement photographique assez lourd. Le câble de rallonge évite de toucher la caméra avec la main au moment de la prise des sept photos.
Pour les appareils munis de miroir comme le Canon 5 DSr, on active le verrouillage de miroir. Ainsi, les vibrations provoquées par la rotation du miroir ont deux secondes pour s’effacer avant que le déclencheur ne saisisse la photo. Un vent faible diminue également les chances de vibrations.
Une visibilité moyenne permet une meilleure graduation des couleurs et des reflets. Ce soir, la brume joue bien son rôle. En utilisant un trépied, je limite fortement le grain photographique. L’ISO se situe donc à 200. La profondeur de champ n’engendre pas de problèmes, car le trépied évitera les mouvements causés par une longue exposition.
Étant donné que de nombreuses personnes visitent l’endroit en soirée, j’essaie de prendre chacune des sept photos entre deux passages de piétons. Ce n’est pas toujours possible, mais Photomatix peut enlever les « fantômes » au moment de la compilation des clichés. Il y a cependant une limite à cette fonction.
Le dernier point concerne la composition photographique. La photo ci-dessus est divisée en trois zones horizontales à peu près égales. Des lignes obliques de chaque côté au bas de la photo dirigent le regard vers le centre de l’image. Les cinq lumières de la redoute Dauphine et celles de la ville captent l’attention. Tous les plans possèdent des détails visibles et ne se perdent pas dans l’obscurité. Pour un meilleur équilibre, le cadrage ne tient pas compte d’un autre bâtiment imposant à la droite de la scène.
Voilà donc les quelques précautions prises au moment de capturer la scène en photographie de nuit HDR.
En photographie, il n’y a pas que la planification qui permet d’obtenir des résultats intéressants. Le facteur chance joue également un rôle important. Mais il faut sortir fréquemment, sous toutes les conditions atmosphériques et de luminosité. La photo ci-dessus en est un bon exemple.
Je me trouve dans une zone du Vieux-Québec boudée par les touristes tard en soirée, car elle est moins bien éclairée. L’endroit se trouve à proximité de la rue St-Jean, artère populaire garnie de nombreux restaurants et autres commerces. Le contraste d’achalandage est saisissant.
Je suis venu dans le secteur pour tenter ma chance avec la photographie HDR. Une fois la session terminée, je m’apprête à rentrer tranquillement chez moi alors que la nuit tombe.
Soudainement, une femme à vélo s’arrête sous un lampadaire. La scène avec ses plantes, ses vieilles briques, son enseigne lumineuse et les jeux d’ombres s’annonce prometteuse. Mais il faut réagir très vite, car avec le peu d’éclairage présent, le moindre mouvement de la personne donnera une photo floue. Heureusement, elle consulte son téléphone cellulaire, ce qui l’immobilise pour quelques secondes.
Pas question de photographie HDR ici. Elle ne sera jamais assez longtemps immobile sous cette faible lumière pour que je puisse effectuer de multiples photos aux ouvertures différentes. Je prends deux clichés rapides. La jeune femme s’active aussitôt et disparaît de la scène. Il n’y a qu’une seule photo de qualité, l’autre montrant un flou trop considérable pour que l’on puisse même savoir qu’il y a une personne sur un vélo.
Cette session photo me démontre encore une fois l’importance de sortir fréquemment pour tenter la chance. En combinaison avec un temps de réaction acceptable et un équipement approprié pour travailler sous une faible lumière, on risque de revenir à la maison avec un cadeau imprévu de la vie.
Une surprise nous attend au moment d’effectuer le départ de l’aéroport de Sandane (ENSD) vers la Suède, à destination de Stockholm-Bromma (ESSB).
Un drone Northrop Grumman RQ-4 Global Hawk se trouve à l’aéroport. Cet appareil de surveillance possède une autonomie d’environ 35 heures et un rayon d’action de 22 779 kilomètres. Il vole à jusqu’à une altitude avoisinant les 60 000 pieds (18 288 mètres). Sa vitesse maximale est de 635 km/h et chaque heure d’opération coûte 24 000 $.
Aujourd’hui, nous repositionnons un bimoteur Beechcraft King Air 350I qui n’a pas volé depuis belle lurette. Les inspections d’usage ont été effectuées pour s’assurer que des oiseaux n’ont pas fait leur nid sous le capot des moteurs. De même, nous avons vérifié qu’il n’y a pas d’eau de condensation qui se serait déposée au fond des réservoirs d’essence. Enfin, nous avons fait tourner les moteurs longuement au sol pour mettre toutes les chances de notre côté. L’appareil décolle donc de Sandane pour une altitude prévue de 18 000 pieds.
Nous survolons les montagnes de Norvège en direction de la Suède. Tout se passe comme prévu.
La carte Navigraph montre une estimation du trajet entre les deux pays.
Soudainement, le moteur gauche éprouve des problèmes. Il s’arrête et l’hélice se met en drapeau pour minimiser la traînée. Étant donné que nous approchons de la piste de l’aéroport de Stockholm-Bromma et que ce dernier possède une grande piste d’atterrissage et des services d’interventions en cas d’urgence, nous choisissons de continuer notre route, en gardant une altitude plus importante que l’approche le dicte normalement. Nous désirons nous conserver une marge de manœuvre car nous doutons désormais de la fiabilité du deuxième moteur.
Quelques minutes plus tard, le deuxième moteur s’arrête. L’avion se transforme en gros planeur. Les nuages empêchent de bien voir les alentours, mais nous estimons que notre altitude est suffisante pour effectuer une approche à l’aéroport lorsque la piste sera en vue.
Les volets et le train d’atterrissage ne seront sortis que lorsque nous serons établis en finale et que l’avion sera stabilisé et certain d’atteindre la piste. Le simulateur de vol de Microsoft ne nous permet pas de faire n’importe quoi avec un appareil. Si nous dépassons les capacités structurelles de l’avion en tentant de rejoindre l’aéroport, le vol cessera immédiatement.
L’approche finale et le roulage au sol n’ont pas causé de problèmes. L’avion ralentit progressivement jusqu’à l’arrêt complet sur la piste. Les pauvres contrôleurs aériens doivent maintenant appliquer le plan B pour réorganiser le trafic aérien autour de l’aéroport, la piste principale étant temporairement bloquée.
Heureusement, la compagnie Beechcraft offre le service d’entretien sur l’aéroport de Stockholm-Bromma. Nous allons donc laisser l’appareil pour les réparations majeures et trouver quelque chose de plus rapide pour le prochain vol à destination de l’Ukraine. Pourquoi pas un F-14 Tomcat ? Il n’est plus en service militaire et ne devrait donc pas susciter trop d’inquiétude.
P.S. Cette histoire est basée sur un fait vécu au Québec et date de plusieurs années. Une connaissance à moi (Paul B.) devait effectuer un vol entre l’aéroport de Val-d’Or (CYVO) et celui de Rouyn-Noranda (CYUY) avec un bimoteur léger qui n’avait pas volé depuis longtemps. À mi-chemin entre CYVO et CYUY, le premier moteur est tombé en panne. Le pilote a décidé de continuer. Alors qu’il avait la piste en vue au loin, le deuxième moteur s’est arrêté. Le pilote a piloté l’appareil en vol plané et réussi à se poser sur la route 117, tout juste derrière un gros camion qui a accéléré pour laisser l’espace à l’avion qu’il voyait descendre dans son rétroviseur. L’appareil n’a subi aucun dommage !
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Ci-dessus, le voilier Martinique Tchalian lors de la Transat Québec Saint-Malo 2024. Piloté par Jean-Yves Aglae, Jean-Marie Hervé et Moane Mangattale, l’embarcation se trouve au large de l’île d’Orléans alors que le navire de croisière Volendam s’en approche lors de sa route vers Charlottetown, Île-du-Prince-Édouard.
Ci-dessus, le Martinique Tchalian se trouve à la hauteur de Berthier-sur-Mer, un peu coincé entre deux navires, le Alerce (à gauche sur la photo) et le Frankopan. Dans cette section du fleuve St-Laurent, le chenal est étroit et les navires empruntent ce passage obligé pour remonter jusqu’aux Grands Lacs.
Le Alerce est un transporteur de marchandises en vrac qui se dirige vers le port de Québec, en provenance du port de Jorf Lasfar (MA JFL) au Maroc. Le pétrolier Frankopan quant à lui a quitté il y a quelques heures le port de Sainte Victoire au Québec (CA SVD) et se dirige vers le port de Houston aux États-Unis (US HOU).
Le roman « Que notre joie demeure » de Kevin Lambert a suscité de la grogne au moment de sa parution. Alors qu’il rédigeait son bouquin, l’auteur aurait consulté des personnes pour s’assurer qu’elles ne se sentiraient pas blessées par les propos du livre. Certains y ont vu un désir d’être politiquement correct envers les divers groupes d’intérêt représentés dans l’histoire.
Une fois la crise passée et les critiques adressées, je dois souligner l’excellence de la trame et l’habileté avec laquelle l’écrivain nous transporte dans les salons de la grande bourgeoisie. Le roman a d’ailleurs obtenu le prix Médicis 2023.
À travers les fenêtres ouvertes d’une luxueuse propriété de Montréal, nous pénétrons en courant d’air dans l’univers des gens aisés et devenons témoins des attitudes, conversations et intrigues ayant cours tout au long de cette soirée mondaine où une architecte de renom tient le rôle principal.
Nous participons à la vie et à l’histoire de cette femme célèbre qui planifie la construction d’un immense bâtiment dans un secteur moins nanti de Montréal. D’où vient-elle et comment a-t-elle acquis ses lettres de noblesse ? Comment une personne du sexe féminin est-elle considérée dans le milieu architectural et quelles embûches doit-elle encore affronter pour préserver sa réputation dans un environnement où le genre masculin prédomine largement ?
Le récit se veut une présentation habile des contraintes auxquelles doivent faire face les créateurs au Québec et spécialement à Montréal lorsqu’il s’agit d’architecture. La nouvelle construction empiètera sur des espaces adoptés de longue date par les moins nantis. Quel rôle joue l’information et comment les groupes de pression s’organisent-ils pour tenter de contrecarrer le projet en cours ? Quels sont les excès auxquels on doit s’attendre?
Le personnage principal traverse une tempête médiatique à un moment de sa vie où elle s’approche d’une retraite bien méritée. Comment considère t’elle sa contribution et de quelle façon s’ajuste-t-elle, si elle s’ajuste ?
L’auteur conserve notre intérêt du début à la fin et adopte un style littéraire favorisant l’immersion. Il utilise également le genre féminin lorsque possible.
Bonne lecture !
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Normalement on emploie le ratio 3 : 2 ou 4 : 3 pour afficher dans le mode vertical. Mais le format 16 : 9 de la photo ci-dessus permet de montrer autant les réverbérations dans l’eau qu’une portion significative du paysage. Donc, peu importe les conventions et ce qui rend les puristes heureux, on utilise ce qui rend justice à notre impression première.
Qu’est-ce qui a retenu mon attention dans cette scène ? La très large gamme des tons de vert, l’alternance des parties claires et des régions ombragées dans le paysage et les reflets, la rondeur des feuillus et les pointes des conifères, l’atmosphère de l’endroit et, enfin, la présence humaine. Cela s’observe en une fraction de seconde et le cliché se prend avant que le canot se retrouve dans la zone ombragée à gauche.
La photo ci-dessus montre un chalet historique dans le parc national de la Jacques-Cartier au printemps. On ne peut plus le louer, mais il constitue un atout pour les amateurs de photographie. À cet endroit, l’utilisation de la planche à pagaie se fait sans danger à cause d’un courant vraiment faible.
Durant la même journée et sur la même rivière, mais quelques kilomètres en amont, des gens tentent pour la première fois une descente dans une embarcation gonflable sur un plan d’eau plus mouvementé.
Le premier groupe se lance alors que le deuxième observe en attendant son tour et en tentant d’apprendre des erreurs des autres. Il arrive que les pagayeurs restent pris sur le dessus d’une roche plate à fleur d’eau ; ils doivent alors faire preuve d’initiative pour se libérer et poursuivre leur trajet. Parfois, des canotiers se retrouvent à l’eau et le personnel de la Sépaq https://www.sepaq.com/ doit les dépanner.
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