Des parapluies recouvrent en partie la rue du Cul-de-Sac à Québec. La plupart des touristes ignorent la présence de cette installation au moment où ils mettent les pieds dans le secteur du Petit Champlain. Surpris, ils sortent leur cellulaire et saisissent le moment du mieux qu’ils peuvent. Étant donné qu’ils ne sont que de passage, la plupart n’ont pas le luxe de pouvoir choisir la lumière la plus appropriée pour leurs multiples clichés.
La situation est différente pour une personne qui a un accès facile et fréquent à l’endroit. Elle peut attendre « l’heure bleue » lors d’une belle soirée d’été et capturer en même temps la teinte dorée des luminaires devant les nombreux restaurants bordant la ruelle.
Les importants contrastes de luminosité de la scène constituent cependant le principal défi lors de la prise du cliché ci-dessus.
Par exemple, les touristes au premier plan se tiennent dans la pénombre, mais le spectateur veut tout de même apercevoir les détails. Juste au-dessus des gens, l’éclairage contraste fortement avec l’aire ombragée du bas de la photo. L’appareil choisit difficilement à quelle luminosité il doit donner la préférence.
Pour couronner le tout, la douce lumière bleue de fin de soirée illumine les parapluies par le dessus alors que les lumières des restaurants éclairent l’installation par en dessous.
Un logiciel de traitement de l’image permet d’optimiser les informations contenues dans le fichier RAW de la photo et aide ainsi à mettre en valeur les différentes zones de luminosité de la scène tout en évitant les régions trop claires ou trop sombres.
Ci-dessus, une photo prise en soirée au coin des rues Saint-Stanislas et Saint-Jean dans le Vieux-Québec. Plusieurs mois par années, une section de la rue Saint-Jean est réservée aux piétons seulement. Cela attire de nombreux touristes. Juste derrière se trouve la rue McWilliam, à l’allure radicalement différente, spécialement tard en soirée.
Pour produire un effet HDR de l’endroit, j’envisage d’empiler cinq photos. J’installe le trépied et commence la séance. Alors que je termine, une porte s’ouvre soudainement, laissant passer une vive lumière. Un homme sort et s’allume une cigarette.
Il faut capturer ce très court instant où l’individu n’est qu’une ombre furtive en mouvement avec l’éclairage intense au fluorescent en arrière-plan. Dans cette ruelle assez sombre, cela pourrait générer un effet intéressant.
Le fumeur me demande ce que je fais. Il s’agit d’un employé en pause qui travaille pour le populaire restaurant Cochon Dingue de la rue St-Jean. Que de contrastes entre la devanture moderne et l’arrière du même bâtiment sur la rue McWilliam.
À la maison, le traitement HDR commence. Mais il devient impossible d’utiliser les cinq clichés ensemble tel que prévu initialement. Le logiciel combine en même temps une porte fermée et ouverte. Ce qui donne un genre de portillon massacré d’où presque rien ne filtre comme luminosité.
Il faut abandonner l’idée d’un montage HDR et se rabattre sur l’unique photo où l’homme se tient devant la porte. Je ne comptais pas sur cette présence, mais elle ajoutera une touche d’humanité dans une scène qui ne demeure malgré tout pas très invitante.
La vie présente souvent des occasions imprévues aux amateurs de photographie. Il s’agit d’être flexible et de capturer le moment, même s’il n’entre pas dans la planification initiale. Cliquez sur le lien pour d’autres photos de Québec et de l’île d’Orléans en été sur mon blogue.
Le cliché ci-dessus a été pris à Matane, au Québec, en septembre 2024. Il s’agit davantage d’un hasard que d’une planification. En effet, j’étais sur la plage en train de photographier le coucher de soleil et quand le ciel est devenu trop sombre, je me suis retourné pour voir s’il restait quelque chose d’intéressant à saisir. Et je suis tombé sur cette pleine lune des moissons qui montait dans le firmament.
Photographier une pleine lune représente un bon défi. On ne capture souvent qu’un disque pratiquement blanc très brillant, en perdant les nuances de couleurs et les détails de la géographie lunaire.
Les conseils offerts sur internet pour réussir une séance photo de la pleine lune avec un appareil-photo normal vont dans toutes les directions. Mais une chose est certaine : pour améliorer ses chances de succès, mieux vaut ne pas attendre la nuit noire, car alors la très importante luminosité de l’astre devient impossible à atténuer tout en conservant une vue de la topographie planétaire.
La plupart du temps, on a le choix entre une excellente photo de pleine lune, mais un relief terrestre environnant très noir où l’on ne discerne rien, ou encore un relief terrestre visible et de qualité acceptable, mais une lune qui ne représente qu’un grand cercle lumineux tout blanc.
La méthode qui fonctionne pour la photo ci-dessus est la suivante : on doit être sur place au bon moment, c’est-à-dire durant l’heure bleue et non la nuit complète. Donc, dans mon cas, j’ai été chanceux car cela n’était pas planifié.
Le trépied est nécessaire, de même que le câble de rallonge. Il faut ensuite éviter d’allonger les expositions pour deux raisons : premièrement, la lune est un astre en mouvement. Plus l’exposition est longue et plus le disque se déplace. Vous vous retrouvez avec une lune ovale plutôt que ronde. Une longue exposition engrange également davantage de lumière et le disque de la lune passe au blanc complet.
Les compromis deviennent nécessaires. Chercher à obtenir une lune parfaite et un premier plan exactement à la bonne luminosité représente tout un défi. Par le temps que tous les essais ont été tentés pour obtenir un résultat sans faille, la lune est déjà trop haute dans le ciel. Il faut agir rapidement.
On nous conseille de diminuer l’ISO à 200. Si je fais cela, j’augmente le temps d’exposition et introduis trop de lumière dans l’appareil-photo. Je recours plutôt à un ISO plus élevé pour réduire l’exposition et utilise toutes les fonctions de l’appareil-photo susceptibles de diminuer l’entrée de lumière trop forte : une vitesse d’obturation plus élevée, une forte correction négative de l’exposition, etc.
En n’exagérant pas les réglages et en utilisant les fichiers RAW, il reste encore assez de flexibilité pour faire ressortir le premier plan, dans ce cas-ci les maisons bordant les plages de Matane et les luminaires environnants.
En résumé, photographier durant l’heure bleue, agir rapidement, accepter les compromis, limiter le temps d’exposition de toutes les façons possibles et utiliser les fichiers RAW pour faciliter le travail de postproduction.
La photo HDR de la redoute Dauphine ci-dessus comporte sept clichés aux ouvertures différentes. Le logiciel Photomatix les empile les uns par-dessus les autres pour créer un seul cliché. Cela permet de faire ressortir les zones les plus sombres tout en contrôlant le mieux possible les régions trop claires.
Pour un effet réussi, on doit tenir compte des facteurs suivants : type d’appareil-photo (idéalement plein format), usage d’un objectif grand-angle approprié, mise au point, heure, genres de nuages, trépied, câble de rallonge, vibrations du miroir de l’appareil-photo, vent, visibilité, grain photographique, profondeur de champ, obstacles mouvants devant l’objectif de la caméra et composition photographique.
J’emploie un Canon 5 DSr muni d’un objectif super grand-angulaire Canon EF 11-24 mm F/4L. La mise au point grâce à l’écran rétroéclairé de la caméra améliore la précision. Le choix de l’heure fait en sorte qu’on se soustrait à l’obscurité complète et profite de la fin de l’heure bleue. Les nuages n’empêchent pas la capture d’un arrière-plan éloigné et permettent un reflet des lumières de la ville dans le ciel.
On opte pour un trépied solide. Son poids additionnel annule les petites secousses et supporte un équipement photographique assez lourd. Le câble de rallonge évite de toucher la caméra avec la main au moment de la prise des sept photos.
Pour les appareils munis de miroir comme le Canon 5 DSr, on active le verrouillage de miroir. Ainsi, les vibrations provoquées par la rotation du miroir ont deux secondes pour s’effacer avant que le déclencheur ne saisisse la photo. Un vent faible diminue également les chances de vibrations.
Une visibilité moyenne permet une meilleure graduation des couleurs et des reflets. Ce soir, la brume joue bien son rôle. En utilisant un trépied, je limite fortement le grain photographique. L’ISO se situe donc à 200. La profondeur de champ n’engendre pas de problèmes, car le trépied évitera les mouvements causés par une longue exposition.
Étant donné que de nombreuses personnes visitent l’endroit en soirée, j’essaie de prendre chacune des sept photos entre deux passages de piétons. Ce n’est pas toujours possible, mais Photomatix peut enlever les « fantômes » au moment de la compilation des clichés. Il y a cependant une limite à cette fonction.
Le dernier point concerne la composition photographique. La photo ci-dessus est divisée en trois zones horizontales à peu près égales. Des lignes obliques de chaque côté au bas de la photo dirigent le regard vers le centre de l’image. Les cinq lumières de la redoute Dauphine et celles de la ville captent l’attention. Tous les plans possèdent des détails visibles et ne se perdent pas dans l’obscurité. Pour un meilleur équilibre, le cadrage ne tient pas compte d’un autre bâtiment imposant à la droite de la scène.
Voilà donc les quelques précautions prises au moment de capturer la scène en photographie de nuit HDR.
En photographie, il n’y a pas que la planification qui permet d’obtenir des résultats intéressants. Le facteur chance joue également un rôle important. Mais il faut sortir fréquemment, sous toutes les conditions atmosphériques et de luminosité. La photo ci-dessus en est un bon exemple.
Je me trouve dans une zone du Vieux-Québec boudée par les touristes tard en soirée, car elle est moins bien éclairée. L’endroit se trouve à proximité de la rue St-Jean, artère populaire garnie de nombreux restaurants et autres commerces. Le contraste d’achalandage est saisissant.
Je suis venu dans le secteur pour tenter ma chance avec la photographie HDR. Une fois la session terminée, je m’apprête à rentrer tranquillement chez moi alors que la nuit tombe.
Soudainement, une femme à vélo s’arrête sous un lampadaire. La scène avec ses plantes, ses vieilles briques, son enseigne lumineuse et les jeux d’ombres s’annonce prometteuse. Mais il faut réagir très vite, car avec le peu d’éclairage présent, le moindre mouvement de la personne donnera une photo floue. Heureusement, elle consulte son téléphone cellulaire, ce qui l’immobilise pour quelques secondes.
Pas question de photographie HDR ici. Elle ne sera jamais assez longtemps immobile sous cette faible lumière pour que je puisse effectuer de multiples photos aux ouvertures différentes. Je prends deux clichés rapides. La jeune femme s’active aussitôt et disparaît de la scène. Il n’y a qu’une seule photo de qualité, l’autre montrant un flou trop considérable pour que l’on puisse même savoir qu’il y a une personne sur un vélo.
Cette session photo me démontre encore une fois l’importance de sortir fréquemment pour tenter la chance. En combinaison avec un temps de réaction acceptable et un équipement approprié pour travailler sous une faible lumière, on risque de revenir à la maison avec un cadeau imprévu de la vie.
Cette année, les Grands Feux de Loto-Québec s’allument à partir d’une péniche située dans le milieu du fleuve St-Laurent, entre Lévis et Québec. Un remorqueur de la compagnie Ocean immobilise la barge au moyen d’un câble pour la durée de l’activité.
J’ai saisi le cliché ci-dessus avec un appareil-photo plein format Canon 5DSr équipé d’un déclencheur à distance et muni d’un objectif Canon EF 11-24 mm F/4L monté sur trépied. Le super grand-angulaire peut capturer autant le Château Frontenac que les feux et la ville de Lévis de l’autre côté du fleuve.
Le mode BULB permet de décider soi-même du temps d’exposition et de prendre des initiatives créatrices. On saisit le trajet brillant du lancement jusqu’à l’explosion sur une seule photo.
Dès le début des éclats, on tente une exposition de cinq secondes en observant le résultat. On s’ajuste ensuite en étirant la durée jusqu’à l’obtention de bons effets.
Une erreur à éviter est de laisser l’obturateur ouvert pour de trop longues périodes. Lorsque cela se produit, les éclats de lumière s’accumulent les uns par-dessus les autres et on ne voit plus que du blanc éclatant et flou sur la photo finale.
Travailler avec un fichier RAW offre beaucoup plus de flexibilité qu’avec un fichier JPEG au moment du traitement de l’image sur ordinateur.
ISO 200 semble ici la meilleure option pour plusieurs raisons : même si l’activité a lieu en pleine noirceur, on veut éviter un bruit numérique important. Un petit ISO va aussi rallonger le temps d’exposition et permettre de saisir de belles traînées au moment des explosions.
De plus, les feux illumineront la scène, ce qui réduira le temps d’exposition à une longueur raisonnable. Enfin, une couche de nuage d’altocumulus située au-dessus du Château Frontenac sert aujourd’hui de réflecteur de lumière artificielle.
Une profondeur de champ entre 8 et 13 assure d’obtenir des feux suffisamment précis sur une distance raisonnable.
La mise au point manuelle ou automatique demeure une question de goût. On doit savoir que l’obscurité cause des problèmes à la mise au point automatique. Mais elle permet parfois des effets intéressants avec ses essais et erreurs.
Si vous employez la mise au point manuelle, recourez à l’écran rétroéclairé de l’appareil-photo pour grossir la scène au maximum et régler la mise au point comme désirée. Vous revenez ensuite à l’affichage grandeur normale pour la durée des feux d’artifice, en prenant soin de ne pas toucher par mégarde à la bague d’ajustement de la mise au point au moment où vous modifiez le zoom.
Considérez l’utilisation d’un trépied assez lourd. En cas de vent, il résistera mieux aux vibrations lors des longues expositions.
Un dernier petit conseil : les feux d’artifice attirent beaucoup de gens, dont certains qui se contentent d’un espace personnel assez restreint, lorsqu’ils en ont un. Réussir à protéger votre aire de photographie devient un objectif important pour éviter que le trépied ne soit accroché ou qu’un individu se déplace devant vous lorsque l’enthousiasme le gagne. Arrivez donc suffisamment à l’avance pour choisir le meilleur endroit qui vous permettra d’œuvrer tout en protégeant votre zone de travail.
Par exemple, pour les photos ci-dessus, je m’étais installé entre une rampe fixée sur une forte pente devant moi et un buisson à l’arrière. Personne ne pouvait se tenir debout en face de moi et personne ne pouvait passer à l’arrière à cause du bosquet. Je n’avais ainsi que des côtés à me soucier. Cela semble une préoccupation inutile, mais de nos jours, tout un chacun filme des feux d’artifice et se repositionne continuellement sans égard à ses voisins. Facilitez-vous la vie en prenant les dispositions nécessaires avant le spectacle.
Quelques citoyens de Québec profitent des dernières lueurs du jour à la Station de la plage alors que les averses de l’heure précédente ont précipité le départ des autres occupants.
Les échos radars montraient des cumulus bourgeonnants (TCU) en rapprochement pour le secteur vers 19 : 00. Ceux-ci donnent généralement des averses de courte durée et laissent passer la lumière ici et là entre les formations nuageuses.
Pour un photographe, le premier ingrédient afin de capturer un ciel un peu spécial se trouve présent.
La deuxième condition exige que les rayons du soleil couchant traversent une plus grande distance dans l’atmosphère sans blocage par un système météorologique éloigné. Cela permet d’observer des tons de rose et de rouge si impressionnants. On doit donc connaître les prévisions du lendemain pour s’assurer qu’aucun nuage n’envahira le ciel.
Ces deux conditions augmentent beaucoup les chances d’un ciel intéressant à la tombée du jour. Cela ne fonctionne pas toujours, mais disons que la planification améliore la probabilité d’une séance photo réussie.
C’est ce qui s’est produit en cette soirée d’août 2024.
La photo ci-dessus montre les nuances du ciel visible à travers le plafond ajouré de la Station de la plage. L’aspect minimaliste me plaît. Il me rappelle vaguement les toiles du peintre Christopher Pratt, un Canadien de Terre-Neuve-et-Labrador. Pour lui, l’intérêt premier consiste moins dans la représentation d’une structure architecturale comme telle que l’ajout d’une lumière qui transformera la perception du spectateur.
Le cliché montre une vue des terres fertiles le long du fleuve Saint-Laurent, dans la région de Kamouraska. Un observatoire public permet aux visiteurs d’admirer le panorama.
En soirée, à Rivière-du-Loup, ces deux kayakistes profitent d’un fleuve Saint-Laurent tranquille pour s’adonner à leur sport favori.
Ce cliché HDR d’une unité de l’Auberge de la Pointe à Rivière-du-Loup compte sept photos superposées, pour une somme totale de 354 mégaoctets de données. Cela permet d’obtenir un ciel correctement exposé et de faire en sorte que les chambres au premier plan ne soient pas complètement obscurcies.
Près du traversier Rivière-du-Loup — Saint-Siméon, les rochers prennent ici et là une couleur orangée. Cela offre un beau contraste lorsque le ciel bleu apparaît.
Le voyage s’effectue vers Saint-Siméon sur un fleuve docile. Un zoom grand-angle Canon EF 11-24mm F/4 USM autorise la capture de la scène sans déformation exagérée.
Ci-dessus, on voit l’Île-aux-Lièvres à partir du traversier. Les multiples couches nuageuses créent des effets de stries sur le fleuve Saint-Laurent.
Voici un cliché d’un des corridors de l’Auberge Châtelaine, à La Malbaie. On s’y arrête entre autres pour l’excellent déjeuner inclus offert au lendemain d’une bonne nuit de repos. Ici, pas de gros bacon et de patates graisseuses : seulement du « fait maison », autant pour le pain que les confitures.
Le Vieux-Québec en hiver se révèle toujours passionnant à photographier. La météo changeante présente continuellement des opportunités nouvelles qu’il faut pouvoir saisir. De plus, pour un même système météorologique, chaque heure qui passe offre également une luminosité différente. Le photographe a l’embarras du choix.
Pour la photo ci-dessus, prise avec un Canon 5DSr, je me suis positionné à un endroit qui est normalement interdit d’accès durant l’hiver. C’est pour cette raison que l’on ne voit que mes traces de pas dans la neige. Mais bon! Le risque était minimal et l’angle de vue parfait pour saisir le Château Frontenac.
Le lampadaire émet une lumière qu’il importe de corriger dans l’appareil-photo. Au lieu de « AWB », il faut plutôt sélectionner « tungstène ». Cet ajustement permet de refléter exactement ce que l’on voit, plutôt que de se retrouver avec des tons trop contrastés. La photographie HDR permet de corriger un peu les grands contrastes de luminosité.
Les lumières sur le toit du Château Frontenac éclairent la neige qui tombe tout autour du bâtiment. Cette neige permet d’obtenir des tons intéressants pour le ciel, même si l’heure bleue est passée depuis longtemps.
En ce qui a trait à la composition photographique, le muret et la clôture servent de point d’entrée dans la photo. Le lampadaire se situe à un point respectant la règle des tiers. Le bâtiment sur la droite bloque la vue et invite l’œil à continuer son exploration vers la gauche de la photo, ce qui amène le spectateur au Château Frontenac.
La photo ci-dessous, prise quelques minutes plus tard, utilise les escaliers comme point d’entrée dans la photo pour mener rapidement l’œil vers le Château Frontenac. Dans ce cas-ci, un format vertical se prête mieux à la scène.
La neige sur les rampes et les marches ajoute un effet d’alternance entre le noir et le blanc. Autrement, tout serait passablement foncé et on y perdrait un peu en intérêt. Un lampadaire à proximité émet une lumière ambiante suffisante pour éclairer la scène; j’ai cependant pris soin de ne pas inclure directement la source lumineuse dans la photo, car elle distrait le spectateur du sujet principal.
En hiver comme en été, je me sers d’un trépied pour réduire les vibrations de l’appareil-photo et améliorer la résolution dans les conditions de faible luminosité.
Au premier plan, à droite, les remparts du Vieux-Québec. De cette hauteur, on accède à la Porte St-Jean qui est certainement plus difficile d’accès en hiver, mais qui offre un point de vue parfait pour photographier Place d’Youville. On peut voir la très populaire patinoire. Une section du village Allemand se trouve cette année à l’extrémité de la patinoire, en attendant que les travaux près de l’Hôtel de Ville de Québec se terminent.
La photo ci-dessus comprend plusieurs photos juxtaposées les unes par-dessus les autres pour procurer un effet HDR. Les endroits les plus sombres de la photo sont ainsi mieux exposés, alors que les lumières les plus intenses sont atténuées pour offrir une photo plus équilibrée. Comme toujours, il y a de la vie dans le Vieux-Québec!