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Roman graphique et bandes dessinées

Le roman graphique Jours de sable

Le roman graphique "Jours de sable" par Aime de Jongh.
Le roman graphique « Jours de sable » par Aime de Jongh.

Le roman graphique « Jours de sable » se veut un rappel historique du fameux Dust Bowl qui a frapp le centre des Etats-Unis entre 1930 et 1940. Ce furent dix annes de misère qui inspirèrent John Steinbeck   pour son œuvre « Les raisins de la colère ».

Les tempêtes de sable et de poussière qui ont envahi une partie de l’Oklahoma, du Kansas, du Texas, du Nouveau-Mexique et du Colorado provenaient d’une multitude de causes combines, dont la surutilisation du sol par les agriculteurs et des scheresses rptition.

Le Dust Bowl amricain
Le Dust Bowl amricain

En rajoutant les facteurs lis la crise conomique et aux multiples pidmies, on peut comprendre l’exode massif des mnages amricains. Ils laissèrent tout derrière eux, incluant plusieurs membres de leur famille dcds des suites de complications respiratoires dues la poussière. La plupart se dirigèrent vers la côte ouest, mais cet afflux important de la population ne fit qu’augmenter le chômage dj prsent dans cette rgion.

Une planche du roman graphique Jours de sable
Une planche du roman graphique Jours de sable

Le plus trange, c’est que des dcennies plus tard, les changements climatiques vcus aujourd’hui dans ces mêmes tats pourraient aider la rptition du phnomène, sans qu’il couvre ncessairement une priode aussi longue.

L’autrice Aime de Jongh met en scène des personnes fictives, mais le scnario respecte la ralit vcue par la population. Dans son histoire, un jeune photographe quitte New York en 1937 avec le mandat d’aller faire un reportage sur le Dust Bowl. On lui a indiqu les sujets couvrir, mais il prend conscience assez vite qu’il a affaire un drame humain aux proportions insoupçonnes.

Le personnage principal du roman graphique tente de faire son travail dans la tempête de sable
Le personnage principal du roman graphique tente de faire son travail dans la tempête de sable

De demander des gens qui souffrent et qui ont tout perdu de prendre la pose pour des mdias de New York ne s’avère pas aussi simple qu’il l’avait cru. La situation se complique encore davantage lorsqu’il apprend connaître ces personnes et qu’il peut lui-même exprimenter leurs difficults.

En plus des cases habilement dessines qui font le rgal du lecteur, ce dernier a accès de nombreuses photos d’poque glanes dans plusieurs muses, ainsi qu’ du contenu historique officiel. J’ai ador ce bouquin gagnant de plusieurs prix en Europe.

Cliquez sur le lien pour d’autres romans graphiques et bandes dessines sur mon blogue.

Titre : Jours de sable

Autrice : Aime de Jongh

Editions : Dargaud, 2022

ISBN : 978-2-5050-8254-5

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Photos du Québec

Kayak de mer à l’île d’Orléans

Kayaks de mer  Saint-Laurent-de-l'Île d'Orlans 2023
Kayaks de mer Saint-Laurent-de-l’Île d’Orlans 2023

Dimanche 24 septembre 2023, la compagnie Quatre Natures   organisait un cours certifi de kayak de mer niveau 1 sur le fleuve Saint-Laurent, partir de l’île d’Orlans. L’inscription se faisant longtemps d’avance, on devait avoir un peu de chance lors de l’activit, car elle aurait lieu autant par beau temps que par mto pourrie.

Je tente donc ma chance. Heureusement, une journe incroyable attend les six tudiants en cette fin de septembre : plein soleil et une vingtaine de degrs Celsius. Comment doit-on se vêtir pour les circonstances ? On sait que la temprature du corps humain est de 37 degrs Celsius. Le kayakiste additionne la temprature de l’eau et celle de l’air et compare le total la temprature du corps humain. Le fleuve tant cette journe-l 18 degrs et l’air autour de 20 degrs, cela donne un total de 38. Ce chiffre tant lgèrement suprieur la temprature normale du corps, on peut porter des vêtements usuels pour les activits dans l’eau, et non pas une combinaison isothermique

L’avant-midi sert couvrir la thorie. Personne ne met un pied dans l’eau. L’instructeur discute de ce que le kayakiste doit obligatoirement avoir bord, de la qualit relative des diffrents quipements, de la prparation, des communications et frquences radio, de la scurit et de la prvention de l’hypothermie, etc.

Activit de kayak de mer  l'île d'Orlans (crdit photo Vadym Kravchenko)
Activit de kayak de mer l’île d’Orlans (crdit photo Vadym Kravchenko)

Après le dîner, on place d’abord les kayaks sur le gazon puis on apprend le vocabulaire reli chaque partie du kayak. Par la suite, l’tudiant s’installe dans l’embarcation et se familiarise avec les ajustements des cale-pieds du kayak, la façon de tenir la pagaie, l’installation de la jupette, etc. On apporte ensuite les embarcations sur la rive et la pratique du kayaking dbute.

Tout d’abord, on apprend les manœuvres de base. Comment embarquer et dbarquer, la trajectoire que la pagaie doit suivre dans l’eau selon que l’on veut avancer, reculer, tourner. On discute de la position correcte du corps, des bras et des poignets sur la pagaie et de l’importance de la rotation du bassin pour forcer adquatement. On ralise rapidement l’influence des vents de côt sur le kayak, spcialement lorsqu’il n’a pas de drive ou de gouvernail.

On considère le fleuve comme tant de niveau 2 pour la pratique du kayak. Le courant est important et on compose avec des mares de trois mètres. Le vent autour de l’île est galement plus fort qu’ Qubec. Le pratiquant de niveau 1 est invit se trouver des endroits de niveau 1 pour prendre de l’exprience et de ne jamais partir seul cette tape de son apprentissage.

Pendant les exercices, on aperçoit au large les navires porte-conteneurs et les diffrents bateaux de plaisance. Les plus gros bâtiments gnèrent des vagues qui prennent entre cinq et dix minutes avant d’atteindre la rive. Lorsque celles-ci approchent, l’instructeur avertit les kayakistes novices de se tourner face l’onde, de façon limiter les effets sur l’embarcation.

Le porte-conteneurs Hapag_Lloyd Quebec Express et le porte-Conteneurs MSC Paola s'apprêtent  contourner l'Île d'Orlans.
Le porte-conteneurs Hapag_Lloyd Quebec Express et le porte-Conteneurs MSC Paola s’apprêtent contourner l’Île d’Orlans.
Le navire BBC Manila transporte des pales d'oliennes sur le fleuve St-Laurent près de Qubec
Le navire BBC Manila transporte des pales d’oliennes sur le fleuve St-Laurent près de Qubec

Puis viennent les manœuvres d’urgence : quelle est la procdure pour sortir d’un kayak qui vient de chavirer ? Comment aider quelqu’un qui a chavir ?

Je n’ai pas eu le temps de me rendre cette tape du cours. J’ai chavir avant. Je ne me rappelle pas comment j’ai fait pour m’extirper du kayak et revenir la surface, mais on ne parle pas ici d’une mthode approuve. Le cerveau dtecte immdiatement le danger et s’organise pour que le corps sorte du kayak et que la tête ne reste pas trop longtemps sous l’eau.

Dans les minutes qui suivent, l’instructeur nous enseigne comment s’effectue la sortie classique d’un kayak chavir. Nous travaillons par groupes de deux. Au niveau 1, il n’est pas encore question d’utiliser la pagaie pour forcer la rotation du kayak.

Pour obtenir la certification KDM 1, tous doivent se pencher de côt pour que le kayak se renverse. Une fois submerg, l’tudiant se penche vers l’avant, dcroche la jupette attache au kayak, tape lentement trois fois sur la coque du kayak pour signaler qu’il est en contrôle de ce qu’il fait. On veut viter les ractions imprvisibles. Il se pousse ensuite hors du kayak en plaçant ses mains la hauteur des hanches sur la hiloire. Dès sa sortie de l’eau, il doit absolument se tenir le long de son kayak, grâce la ligne de vie. Le tout ne prend que quelques secondes. Ici et l, on entend un peu tousser la sortie de l’eau, mais sans plus. Une bonne gorge de fleuve Saint-Laurent renforce le système immunitaire.

Vient ensuite la rcupration de la personne dans l’eau. Comme nous travaillons en quipe, le ou la kayakiste en difficult s’accroche au-devant de notre kayak et demeure l, le temps que l’on rattrape son kayak, le monte sur notre embarcation, le vide de son eau, le retourne et le positionne correctement.

Kayak de mer de niveau 1 avec Quatre Natures (crdit photo Quatre Natures)
Kayak de mer de niveau 1 avec Quatre Natures (crdit photo Quatre Natures)

La personne accroche au kayak lâche ensuite sa prise, et selon la mthode enseigne, grimpe nouveau dans son embarcation pendant qu’on la tient solidement. L’important ici est de conserver son centre de gravit le plus bas possible. Si la personne ne se presse pas et procède par tapes, l’opration est un succès tous les coups. 

Quelques autres exercices suivent et le retour s’effectue vers la plage de l’île d’Orlans quelques heures plus tard. Une fois tous les participants schs et rhabills chaudement, le cours se termine par quelques notions de mto, dont la ncessit de consulter les prvisions et les radars mtorologiques ainsi que de revenir rapidement au bord lorsqu’il y a prsence de cellules orageuses.

On survole galement le calcul de la mare (règle des 12) et la façon d’attacher un kayak sur un toit d’auto. Combien de points de fixations ? Quels sont les quipements disponibles pour faciliter la tâche ? Où doit-on passer les harnais pour viter de briser le kayak ? Etc.

La remise du certificat KDM 1 se fait environ huit neuf heures après le dbut du cours, selon l’valuation de l’instructeur. J’ai not que lors du retour la maison, dans la chaleur de la voiture, je n’avais vraiment pas envie de me presser sur la route. Mais on revient vite la ralit quand on voit la vitesse laquelle les autos arrivent derrière soi.

Activit de kayak de mer sur le St-Laurent près de Rivière-du-Loup.
Activit de kayak de mer sur le St-Laurent près de Rivière-du-Loup.

Bref, une journe bien remplie dont on se souvient!

Cliquez sur le lien pour des photos de Qubec et de l’île d’Orlans en automne sur mon blogue.

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Simulation de vol

Le Jungfraujoch en simulation de vol.

En train en direction du Jungfraujoch, Suisse 2013.
En train en direction du Jungfraujoch, Suisse 2013.

Il y a dix ans cette anne, nous prenions le train qui mène la plus haute gare d’Europe.

Observatoire astronomique du Sphinx sur le Jungfraujoch
Observatoire astronomique du Sphinx sur le Jungfraujoch

Cette dernière se situe dans le col du Jungfraujoch en Suisse, une altitude de 3571 mètres (11 716 pieds MSL).

La construction de cette gare fut l’poque une prouesse d’ingnierie, mais coûta la vie de nombreux travailleurs. On ne fait pas son chemin coups de bâtons de dynamite l’intrieur d’une chaîne de montagnes sans qu’ l’occasion la nitroglycrine impose un ordre du jour imprvu.

Le train ne peut donc accder cette gare qu’en circulant l’intrieur des montagnes sur une pente abrupte ncessitant un mcanisme hydraulique pour tirer le train vers l’avant. Le touriste doit faire confiance aux ingnieurs et au soutien technique…

Pour me remmorer notre voyage dans cette rgion, j’ai pens effectuer un vol virtuel en hlicoptère en partant de Lauterbrunnen pour atterrir directement sur la plateforme de l’observatoire astronomique du Sphinx, cette attraction touristique du Jungfraujoch connu dans le monde entier. Heureusement pour moi, la compagnie Red Wing Simulations a rcemment cr une scène virtuelle incluant ces deux magnifiques sites.

Lauterbrunnen, Suisse et le Bell 407 de Microsoft Flight Simulator.
Lauterbrunnen, Suisse et le Bell 407 de Microsoft Flight Simulator.

Les amateurs de simulation de vol auront intrêt utiliser le Bell 407, car la limite d’utilisation du Guimbal Cabri G2 fourni par le simulateur de vol Microsoft plafonne 13 000 pieds. Il est prfrable de voler avec un appareil un peu plus puissant quand on manœuvre cette altitude.

Au dcollage de Lauterbrunnen, Suisse, avec Microsoft Flight Simulator 2020.
Au dcollage de Lauterbrunnen, Suisse, avec Microsoft Flight Simulator 2020.

D’un paysage verdoyant en t on passe graduellement aux neiges ternelles des sommets les plus levs dans le Valais.

En approche du Jungfraujoch, Suisse.
En approche du Jungfraujoch, Suisse.

Le paysage tait spectaculaire en train et il l’est tout autant en vol virtuel. Un problème mcanique avec l’hlicoptère dans cet environnement constitu de falaises grandioses ne laisserait que peu de chances au pilote.

En approche de l'observatoire du Sphinx sur le Jungfraujoch, Suisse.
En approche de l’observatoire du Sphinx sur le Jungfraujoch, Suisse.

Nous voici en approche : il est possible d’atterrir sur la plateforme de l’observatoire du Sphinx, mais il faut se prparer pour les cisaillements de vent et les nuages imprvus cette altitude tout en prenant soin lors de l’approche d’viter de toucher avec la queue de l’hlicoptère le mât du drapeau et les clôtures de protection entourant la plateforme.

L'observatoire du Sphinx sur le Jungfraujoch avec le Bell 407 atterri sur la plateforme au moyen de Microsoft Flight Simulator.
L’observatoire du Sphinx sur le Jungfraujoch avec le Bell 407 atterri sur la plateforme au moyen de Microsoft Flight Simulator.

La compagnie Red Wing Simulations a fait un travail de conception remarquable pour cette scène virtuelle. Dans la photo ci-dessous, on peut même observer au bas de la falaise des skieurs qui se rchauffent avant d’entamer leur première descente.

Les skieurs virtuels de Red Wing Simulations  la base de l'observatoire du Jungfraujoch avec Microsoft Flight Simulator.
Les skieurs virtuels de Red Wing Simulations la base de l’observatoire du Jungfraujoch avec Microsoft Flight Simulator.

Même si la scène virtuelle comprend autre chose que Lauterbrunnen et le Jungfraujoch, il demeure que le plaisir d’effectuer une approche russie sur la plateforme du Sphinx vaut lui seul le coût d’acquisition du logiciel.

L'observatoire astronomique du Sphinx sur le Jungfraujoch et l'hlicoptère virtuel avec Microsoft Flight Simulator.
L’observatoire astronomique du Sphinx sur le Jungfraujoch et l’hlicoptère virtuel avec Microsoft Flight Simulator.
L'observatoire du Sphinx sur le Jungfraujoch en virtuel selon Red Wing Simulations et Microsoft Flight Simulator 2020.
L’observatoire du Sphinx sur le Jungfraujoch en virtuel selon Red Wing Simulations et Microsoft Flight Simulator 2020.

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Pionniers de l'aviation

Livres : Our Transatlantic Flight.

Notre vol transatlantique, par Sir John Alcock et Sir Arthur Whitten Brown
Notre vol transatlantique, par Sir John Alcock et Sir Arthur Whitten Brown

Je prends la libert de traduire la version anglaise du texte publi sur mon site web.

Avant 1949, Terre-Neuve s’appelait Dominion of Newfoundland et faisait partie du British Commonwealth. En 1949, Terre-Neuve et Labrador est devenue une province du Canada.

Le premier vol direct sans escale en direction est traverser l’Atlantique.

Le livre « Our transatlantic flight » raconte le vol historique qui a t accompli en 1919, juste après la Première Guerre mondiale, de Terre-Neuve vers l’Irlande. Il y avait un prix de 10,000 £ offert par Lord Northcliffe  en Grande-Bretagne pour quiconque russirait le premier vol sans escale en direction est travers l’Atlantique.

Un triomphe pour l’aviation britannique

Sir John Alcock et Sir Arthur Whitten Brown  , respectivement pilote et navigateur, ont crit l’histoire de leur vol historique dans ce livre publi en 1969. Les citations suivantes proviennent des pilotes eux-mêmes : «  Pour la première fois dans l’histoire de l’aviation, l’Atlantique a t travers en ligne directe, lors d’un vol sans escale qui a dur 15 heures 57 minutes. » (p.13) « Le vol fut un triomphe pour l’aviation britannique; le pilote et le navigateur taient tous les deux Britanniques, l’avion tait un Vickers-Vimy et les deux moteurs taient fabriqus par Rolls-Royce. » (p.13)

Sir John Alcock et Sir Arthur Whitten Brown
Sir John Alcock et Sir Arthur Whitten Brown

Comme pour toutes les grandes ralisations humaines, une très bonne planification de vol et un peu de chance ont t ncessaires pour faire de ce vol un succès. S’il y avait une panne moteur pendant le vol, même si la planification tait excellente, il n’y aurait qu’un seul rsultat: la descente vers la mer.

Pour se rendre Terre-Neuve en prparation pour le vol historique, Alcock et Brown montèrent bord d’un navire en Angleterre, initialement destination d’Halifax. Ils se dirigèrent ensuite vers Port aux Basques et arrivèrent finalement St.John’s. L, ils rejoignent un petit groupe d’aviateurs britanniques arrivs quelques jours auparavant et qui se prparaient galement pour la comptition. « Les soires se droulèrent principalement jouer aux cartes avec les autres concurrents l’hôtel Cochrane, ou visiter les cinmas voisins. St.John’s elle-même nous accueillit très bien. »(P.60)

Le transport maritime fût utilis pour transporter le biplan Vickers-Vimy Terre-Neuve le 4 mai. Il fût ensuite assembl. « Les journalistes reprsentant le Daily Mail, le New York Times et le New York World nous apportèrent souvent leur aide lorsque des effectifs supplmentaires taient ncessaires. »(P.61).

Pendant la construction de l’avion, de plus en plus de visiteurs venaient sur le site. Brown crit: « Bien que nous n’prouvions aucun souci tant que la foule se contentait de regarder, nous devions surveiller pour viter les petits dommages. Tester la fermet du tissu avec la pointe d’un parapluie tait un passe-temps favori des spectateurs […]. »(P.61)

Le Vickers-Vimy est rassembl  Quidi Vidi,  Terre-Neuve.
Le Vickers-Vimy est rassembl Quidi Vidi, Terre-Neuve.

Il fut difficile de trouver un terrain qui pourrait être improvis en arodrome: « Terre-Neuve est un endroit hospitalier, mais ses meilleurs amis ne peuvent pas prtendre qu’il est idal pour l’aviation. L’ensemble de l’île n’a aucun terrain qui pourrait être transform en un arodrome de première classe. Le quartier autour de St.John’s est particulièrement difficile. Une partie du pays est boise, mais pour l’ensemble, il prsente une surface onduleuse et sinueuse sur laquelle les avions ne peuvent pas rouler avec un quelconque degr de douceur. Le sol est mou et parsem de rochers, car seule une couche mince de terre recouvre la couche rocheuse. Un autre handicap est la prvalence de brouillards pais qui avancent vers l’ouest depuis la mer. »(P.59)

Ils ont test l’avion en vol le 9 juin Quidi Vidi. Pendant le court vol, l’quipage a pu apercevoir des icebergs près de la côte. Ils ont fait un deuxième essai le 12 juin et ont constat que l’metteur causait constamment des problèmes. Mais, au moins, les moteurs semblaient fiables …

Le dpart

Les deux hommes quittèrent Terre-Neuve le 14 juin 1919. Afin de combattre l’air froid en vol, ils portaient des vêtements chauffs lectriquement. Une batterie situe entre deux sièges fournissait l’nergie ncessaire.

Le Vickers-Vimy dcolle de Terre-Neuve en 1919.
Le Vickers-Vimy dcolle de Terre-Neuve en 1919.

Le dcollage court fut très difficile en raison du vent et de la surface accidente de l’arodrome. Brown crit : « Plusieurs fois, j’ai retenu mon souffle, de peur que le dessous de l’avion ne heurte un toit ou une cime d’arbre. Je suis convaincu que seul le pilotage intelligent d’Alcock nous a sauvs d’une catastrophe si tôt dans le voyage. »(P. 73)

Il leur a fallu 8 minutes pour atteindre 1000 pieds. À peine une heure après le dpart et une fois au-dessus de l’ocan, le gnrateur est tomb en panne et l’quipage a t coup de tout moyen de communication.

Au fur et mesure que l’avion consommait de l’essence, le centre de gravit changeait et comme il n’y avait pas de compensation automatique sur la machine, le pilote devait exercer une pression permanente vers l’arrière sur la commande de contrôle.

Voler dans les nuages, le brouillard et la turbulence.

Pendant ce vol dans les nuages ​​et le brouillard, Brown, n’ayant quasiment pas de moyens pour faciliter la navigation, a eu de rels problèmes pour estimer la position de l’avion et limiter les erreurs de vol. Il a dû attendre une altitude plus leve et que la nuit vienne pour amliorer ses calculs : « J’attendais impatiemment la première vue de la lune, de l’toile Polaire et d’autres vieux amis de chaque navigateur. »(P.84). Le brouillard et les nuages ​​taient si pais qu’ils « coupaient parfois de la vue des parties du Vickers-Vimy. »(P.95)

Sans instruments appropris pour voler dans les nuages, ils comptaient sur un « compte-tours » pour tablir la vitesse de monte ou de descente. C’est assez prouvant. « Une augmentation soudaine des rvolutions indiquait que l’avion plongeait; une perte soudaine de rgime montrait qu’il grimpait dangereusement. »(P.176)

Mais cela ne suffit pas. Ils durent galement faire face des turbulences qui secouaient l’avion alors qu’ils ne pouvaient rien voir l’extrieur. Ils devinrent dsorients : « L’indicateur de vitesse fonctionnait mal et de fortes secousses m’empêchaient de tenir notre cap. La machine tanguait d’un côt l’autre et il tait difficile de savoir dans quelle position nous tions vraiment. Une vrille fut le rsultat invitable. D’une altitude de 4 000 pieds, nous avons rapidement tournoy vers le bas. […]. Mis part les changements de niveaux indiqus par l’anroïde, seul le fait que nos corps taient fermement presss contre les sièges indiquait que nous tombions. Comment et quel angle nous tombions, nous ne le savions pas. Alcock essaya de ramener l’avion en vol rectiligne, mais choua parce que nous avions perdu tout sens de ce qui tait horizontal. J’ai cherch dans tous les sens un signe extrieur, et je n’ai vu qu’une nbulosit opaque. »(P.88)

« Ce fut un moment de tension pour nous, et quand enfin nous sommes sortis du brouillard, nous nous sommes retrouvs au-dessus de l’eau un angle extrêmement dangereux. La huppe blanche des vagues tait trop près pour être l’aise, mais un rapide aperçu de l’horizon m’a permis de reprendre le contrôle de l’engin. »(P.40).

Le dgivrage d’une jauge installe l’extrieur du cockpit.

La neige et le grsil  continuaient de tomber. Ils ne ralisèrent pas quel point ils avaient eu de la chance de continuer voler dans un tel temps. De nos jours, il existe de nombreuses façons de dloger la glace d’une aile pendant que l’avion est en vol. Voici ce que Brown dit de leur situation : « […] Les côts suprieurs de l’avion taient entièrement recouverts d’une croûte de grsil. La neige fondue s’enfonça dans les charnières des ailerons et les bloqua, de sorte que pendant environ une heure la machine eut peine un contrôle latral. Heureusement, le Vickers-Vimy possède une grande stabilit latrale inhrente; et, comme les commandes de gouvernail de direction n’ont jamais t obstrues par le grsil, nous avons t capables de maintenir la bonne direction. »(P.95)

Après douze heures de vol, la vitre d’une jauge situe l’extrieur du cockpit est devenue obscurcie par l’accumulation de neige collante. Brown dû s’en occuper pendant qu’Alcock volait. « La seule façon d’atteindre la jauge tait de sortir du cockpit et de m’agenouiller sur le dessus du fuselage, tout en agrippant une traverse pour maintenir mon quilibre. […] Le violent afflux d’air, qui avait tendance me pousser en arrière, tait un autre inconfort. […] Jusqu’ la fin de la tempête, une rptition de cette performance, des intervalles assez frquents, a continu d’être ncessaire. »(P.94)

Afin de sauver leur peau, ils ont ventuellement excut une descente de 11 000 1 000 pieds et dans l’air plus chaud les ailerons ont recommenc fonctionner. Alors qu’ils continuaient leur descente en dessous de 1000 pieds au-dessus de l’ocan, ils taient toujours entours de brouillard. Ils ont dû faire du vol basse altitude extrême : « Alcock laissait l’avion descendre très graduellement, ne sachant pas si le nuage s’tendait jusqu’ la surface de l’ocan ni quel moment le train d’atterrissage de l’engin pourrait soudainement toucher les vagues. Il avait desserr sa ceinture de scurit et tait prêt abandonner le navire si nous heurtions l’eau […]. »(P.96)

L’arrive

Le vol transatlantique se termine en Irlande dans un marais.
Le vol transatlantique se termine en Irlande dans un marais.

Au dpart, personne en Irlande ne pensait que l’avion tait arriv d’Amrique du Nord. Mais quand ils ont vu des sacs postaux de Terre-Neuve, il y a eu « des acclamations et des poignes de main douloureuses » (p.102)

Manchette principale du Sunday Evening Telegraph en 1919.
Manchette principale du Sunday Evening Telegraph en 1919.

Ils furent acclams par la foule en Irlande et en Angleterre et reçurent leur prix de Winston Churchill.

John Alcock clbr par la foule
John Alcock clbr par la foule
Winston Churchill prsente le chèque du Daily Mail aux deux pilotes.
Winston Churchill prsente le chèque du Daily Mail aux deux pilotes.

Leur record resta incontest pendant huit ans jusqu’au vol de Lindbergh en 1927.

Le futur des vols transatlantiques.

Vers la fin du livre, les auteurs risquent une prdiction sur l’avenir du vol transatlantique. Mais l’aviation a fait un tel progrès en très peu de temps que, invitablement, leurs rflexions sur le sujet sont devenues obsolètes en quelques annes. Voici quelques exemples :

« Malgr le fait que les deux premiers vols outre-Atlantique ont t effectus respectivement par un hydravion et un avion, il est vident que l’avenir du vol transatlantique appartient au dirigeable. »(P.121)

« […] Le type d’avion lourd ncessaire pour transporter une charge conomique sur de longues distances ne serait pas capable de faire beaucoup plus que 85 90 milles l’heure. La diffrence entre cette vitesse et la vitesse actuelle du dirigeable de 60 milles l’heure serait rduite par le fait qu’un avion doit atterrir des stations intermdiaires pour le ravitaillement en carburant. »(P.123)

« Il n’est pas souhaitable de voler de grandes hauteurs en raison de la basse temprature; mais avec des dispositions appropries pour le chauffage, il n’y a aucune raison pour qu’un vol 10,000 pieds ne devienne pas commun. »(P.136)

L’ère de l’aviation.

Il y a une courte section dans le livre sur « l’ère de l’aviation ». J’ai choisi deux petits extraits concernant l’Allemagne et le Canada :

À propos des excellents Zeppelins allemands : « Le nouveau type de Zeppelin — le Bodensee — est si efficace qu’aucune condition mtorologique, l’exception d’un fort vent de travers par rapport au hangar, ne l’empêche d’effectuer son vol quotidien de 390 miles entre Friedrichshafen et Staalsen, treize miles de Berlin. »(P.140)

Sur l’utilisation des avions par le Canada : « Le Canada a trouv une utilisation très russie des avions dans la prospection du bois du Labrador. Plusieurs avions sont revenus d’une exploration avec de prcieuses photographies et des cartes reprsentant des centaines de milliers de livres [£] de terres forestières. Des patrouilles ariennes de lutte contre les incendies sont galement envoyes au-dessus des forêts. » (p.142) et « Dj, la Gendarmerie cheval du nord-ouest du Canada [aujourd’hui la GRC] a captur des criminels au moyen de patrouilles ariennes. »(P.146)

Conclusion

Le Manchester Guardian dclarait, le 16 juin 1919 : « […] Pour autant qu’on puisse le prvoir, l’avenir du transport arien au-dessus de l’Atlantique n’est pas pour l’avion. Ce dernier peut être utilis de nombreuses reprises pour des exploits personnels. Mais de façon rendre l’avion suffisamment sûr pour un usage professionnel sur de telles routes maritimes, nous devrions avoir tous les cyclones de l’Atlantique marqus sur la carte et leur progression indique d’heure en heure. »(P.169)

Titre : Our transatlantic flight

Auteurs : Sir John Alcock et Sir Arthur Whitten Brown

Editions : William Kimber

© 1969

SBN : 7183-0221-4

Pour d’autres articles de ce genre sur mon site web: les pionniers de l’aviation

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Renseignement

Les maîtres de l’air.

Il s’agit du livre qui a inspir la nouvelle srie de Tom Hanks et Steven Spielberg. « Les maîtres de l’air » est un livre de près de 700 pages dont le contenu est absolument fascinant. Très bien document, il raconte l’histoire des jeunes bombardiers amricains qui ont fait partie de la 8e Air Force amricaine ayant combattu l’Allemagne nazie. L’impact de l’arrive de tous ces quipages et avions sur le sol britannique est dcrit en dtail…

Le lecteur constate combien d’quipages de bombardiers sont morts inutilement du fait que le commandement arien croyait qu’une flotte de bombardiers B-17 pouvait effectuer des bombardements sans avoir besoin d’escorte pour assurer sa dfense. On comprend mieux l’importance de l’arrive des avions de chasse Mustang sur la scurit des oprations.

Les stratgies d’attaque, de dfense et les ides prconçues quant aux meilleurs types de bombardements y sont discutes en dtail, très souvent en citant les acteurs de l’poque. Les choix des cibles, de même que les manquements importants dans le renseignement sont analyss.

J’ai cit quelques passages, au fur et mesure de la lecture, pour vous donner une ide de l’intensit des propos :

Les maîtres de l'air page couverture
Les maîtres de l’air page couverture

« Les mitrailleurs de tourelle centrale, forcs d’y rester pendant des heures au-dessus du territoire ennemi, urinaient dans leurs vêtements; leur dos, leurs fesses et leurs cuisses gelaient « si violemment que les muscles se dtachaient et mettaient les os nu » » p.131

« Un agent du renseignement britannique a estim que pour chaque aviateur abattu qu’on parvenait vacuer [du territoire ennemi], un membre [des rseaux clandestins], français, belge ou nerlandais, tait tu ou mourait sous la torture » p.141

« Alors que Rooney et quelques autres journalistes attendaient devant une tour de contrôle le retour d’une escadrille de bombardiers, la rumeur se rpandit qu’un mitrailleur de tourelle ventrale tait coinc dans sa bulle de plastique, sous l’appareil. « Le mcanisme, qui faisait tourner la bulle pour mettre le mitrailleur en position de tir ou le ramener la position qui lui permettait de sortir et de remonter dans l’appareil, avait t touch et s’tait bloqu. Le mitrailleur de tourelle ventrale tait enferm dans une cage en plastique. »

Juste avant l’atterrissage, le système hydraulique de la Forteresse [B-17], cribl de balles, a mal fonctionn, empêchant le pilote de sortir le train d’atterrissage. La commande manuelle du train d’atterrissage avait t dtruite. Il allait devoir atterrir sur le ventre. « Il y eut huit minutes de discussions dchirantes entre la tour de contrôle, le pilote et l’homme pig dans la tourelle ventrale. Il savait ce qui touche le sol en premier lorsqu’il n’y a pas de roues. Nous avons tous regard avec horreur ce qui arrivait. Nous avons vu cet homme mourir, cras entre le bton de la piste et le ventre du bombardier. » p.169

Les maîtres de l'air quatrième de couverture
Les maîtres de l’air quatrième de couverture

« Seuls trente-trois des 178 Liberator [B-24] qui avaient t envoys Ploesti revinrent et furent en tat de voler le lendemain. » p.257

« Certains bombardiers atterrissaient avec deux ou trois cents trous dans leur carlingue, et des hommes en plus mauvais tat que leur avion : des bras et genoux arrachs, des yeux sortis de leur orbite, des poitrines ouvertes si larges que les mdecins ariens pouvaient voir les poumons des morts » p.418

« La première semaine de juillet, 434 000 juifs hongrois avaient t envoys Auschwitz et près de 90% d’entre eux avaient t assassins. » p.424

« Le 1er janvier, tandis que les Amricains se battaient toujours dans des conditions arctiques dans les Ardennes, la BBC annonça que l’Arme rouge, installe sur les rives de la Vistule, se prparait avancer. Près de quatre millions d’hommes et dix mille tanks formaient un front qui s’tendait de la mer Baltique jusqu’aux Balkans. » p.532

« L’ordre insens de Hitler de combattre jusqu’au bout allait faire s’abattre sur l’Allemagne un vritable dluge de destruction dans les derniers mois de la guerre. La dcision du gouvernement japonais de continuer se battre après la chute des Philippines dbut 1945 allait rendre la fin de la guerre encore plus terrible pour la population de ses villes de papier et de bois, très vulnrables aux incendies. » p.535

« Même si le [Messerschmitt Me 262] avait malgr tout russi faire durer la guerre jusqu’ la fin de l’t 1945, c’est l’Allemagne, et non le Japon, qui aurait probablement t la cible des premières bombes atomiques, armes dveloppes au dpart par des quipes scientifiques, où les juifs taient majoritaires, pour frapper les nazis. « Si les Allemands n’avaient pas capitul, j’aurais apport la bombe par ici, dclara après la guerre l’ancien pilote de la 8e Air Force Paul Tibbets, le commandant d’Enola Gay. […] Mes instructions taient de crer une force de bombardement d’lite, […] et il tait entendu que, une fois entraîne, elle serait divise en deux groupes : un envoy en Europe, et l’autre dans le Pacifique. Le Japon n’tait pas la cible prioritaire. Tous nos plans initiaux prvoyaient que nous larguerions les bombes presque simultanment sur l’Allemagne et le Japon ». » p.588

« Aucun dbarquement n’aurait t possible en 1944 sans les souffrances et les sacrifices de l’Arme rouge et de la population russe sur le front de l’Est de l’Allemagne, où moururent plus de citoyens et de soldats que sur tous les autres fronts de la guerre runis. » p.606

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Bonne lecture.

Titre : Les maîtres de l’air : L’histoire des jeunes bombardiers qui risquèrent leur vie contre l’Allemagne nazie. ©2015 pour la traduction française

Titre original : Masters of the Air : America’s Bomber Boys Who Fought the Air War Against Nazi Germany. ©2006

Auteur : Donald L. Miller

Editions : Michel Lafon

ISBN : 978-2-7499-2602-5

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Photographie de navires Photos du Canada Photos du Québec

Le vraquier Ferbec devant Québec

Navire vraquier Ferbec de la compagnie CSL devant Qubec en mai 2017
Navire vraquier Ferbec de la compagnie CSL devant Qubec en mai 2017
Le navire vraquier Ferbec de la compagnie CSL en 2017
Le navire vraquier Ferbec de la compagnie CSL en 2017

La photo ci-dessus reprsente le vraquier Ferbec de la compagnie CSL (Canada Steamship Lines). Il a t construit en 2002 et fait rgulièrement la navette entre Sorel et la Côte-Nord pour le transport de minerai. On le voit ici devant Qubec en mai 2017, avec Lvis en arrière-plan.

La photo a t prise au moyen d’un Canon 5DSR muni d’un objectif Canon EF 85mm f/1.2L II USM.

Plutôt que de ne prendre que le navire en gros plan, j’ai cru prfrable de la garder un peu distance et de le photographier au moment où il se retrouvait, dans le viseur de l’appareil-photo, partiellement entour de vgtation.

La mto tait très changeante dans les environs de Qubec. Sur la rive nord, le ciel tait surtout compos de cirrus tandis que sur la rive sud du fleuve de bonnes averses de pluie s’chappaient des cumulus bourgeonnants.

Etant donn qu’il n’y avait que peu de nuages sur la rive nord du fleuve, la lumière du soleil couchant, lgèrement voile par les cirrus, frappait directement le côt du bateau, ajoutant du dynamisme la scène.

Malgr cette mto instable, il n’y avait que peu de vent sur le fleuve, ce qui a amlior la qualit des reflets du navire. Tous les lments taient dsormais prsents pour saisir le passage du Ferbec devant la Ville de Qubec.

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Simulation de vol

Vol virtuel et moteur météo: Active Sky Next (ASN)

Active Sky Next (ASN)

Ce moteur mto, tout comme FSGRW, OpusFSI ou REX, actualise la mto en tlchargeant les plus rcentes donnes de l’internet. Il y a aussi une possibilit d’utiliser des donnes historiques (datant de jusqu’ deux ans).

ASN, FSGRW et OpusFSI utilisent les textures de nuages par dfaut de FSX. Ces moteurs mto peuvent bnficier de sets de textures de nuages supplmentaires (ceux de REX par exemple) pour un meilleur effet visuel.

La couverture et la localisation des nuages sont exactes et ralistes. Des couches paisses de nuages peuvent être reprsentes. La transition entre les nuages est progressive, de même que les variations verticales de temprature et de direction et vitesse du vent.

Les effets relis aux nuages incluent une visibilit diminue en vol dans une couverture nuageuse, de la turbulence (dans les nuages, mais galement l’entre et la sortie de ceux-ci), une position exacte des prcipitations en fonction du type de nuages et de la position relative des formations nuageuses.

Les effets de micro-rafales, cisaillement de vent, grêle, turbulence, de même que les courants ascendants et descendants sont modliss pour les orages. Il y a des alertes de cisaillement de vent lorsque vous volez travers une cellule orageuse : cela ne sera pas ncessairement d’une grande aide si vous tentez de traverser la cellule d’un orage fort puisque, comme dans la vraie vie, vous risquez de ne pas vous en sortir…

Vous pouvez utiliser le radar pour naviguer travers la mauvaise mto tant donn que la position des nuages et le radar sont synchroniss. Le radar mtorologique montre l’intensit des prcipitations de même que le sommet des chos.

Des avertissements sonores seront dclenchs lorsque de nouveaux Sigmets ou Airmets sont mis. Ces derniers couvrent la planète et peuvent être visualiss sur une carte. La turbulence et le givrage associs sont ajouts en fonction des avertissements.

En vol, vous pouvez recevoir des mises jour verbales travers l’ATIS, le Flight Watch ou la FSS.

ASN corrige les problèmes parfois associs avec les nuages bas, comme la couverture inapproprie ou la position inexacte des nuages, ou encore des couches qui sont vraiment trop minces.

Comme pour les autres moteurs mto, il y a un mode de plan de vol. Vous pouvez entrer, importer ou crer un plan de vol, de même que changer le plan de vol et les points de compte-rendu avant ou durant le vol.

La mto, les aroports et les aides la navigation sont affichs et peuvent être dits, ajouts ou effacs. Les prvisions mtorologiques sont disponibles travers du texte ou des graphiques. Si, le long de la route de vol, il n’y a pas de Metar mis pour plusieurs heures, le moteur mto utilisera les prvisions mtorologiques pour effectuer les mises jour.

Les courants thermiques sont modliss en utilisant la temprature et la surface du terrain.

Les traînes de turbulence de sillage sont visibles et, comme dans la ralit, se dplacent en fonction du vent.

ASN ne se fie pas seulement sur l’interpolation pour couvrir les grandes surfaces ocaniques et autres territoires où il y a peu de stations mtorologiques.

Les dveloppeurs d’ASN disent avoir cr une simulation raliste des ouragans base sur les donnes actualises concernant ces systèmes. Leur programme corrigerait automatiquement les donnes de surface qui peuvent sembler incorrectes. Je ne peux commenter sur le ralisme de cette simulation tant donn que je ne l’aie pas encore essaye. Mais si l’effet est russi, cette fonction devrait intresser toute personne dsireuse d’exprimenter ce que provoque un vol près ou l’intrieur d’un ouragan.

ASN est compatible avec FSX, FSX : SE et P3D v2.5 (SP3 est compatible avec P3D v2.4 ou prcdente). Il supporte un simulateur utilisant plusieurs crans.

Je n’numère pas ici toutes les caractristiques de cet intressant logiciel tant donn que de nouvelles options sont continuellement rajoutes. Si vous dsirez plus de dtails, j’ai inclus un lien ci-dessous. Comme pour tous les moteurs mto, prenez le temps de voir ce que chacun a offrir tant donn qu’ils ont des proprits et un spectre d’options très diffrentes.

Voici le lien : Active Sky Next

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Histoires vécues comme spécialiste en information de vol (FSS): Iqaluit FSS

Deux commandants de bord forcés de retarder leur décollage à Iqaluit

(Histoire prcdente : l’exercice militaire « Amalgam Chief » : des bombardiers B-52 dans les nord du Canada)

Aer Lingus Boeing B-737 en finale pour Iqaluit (1989)
Aer Lingus Boeing B-737 en finale pour Iqaluit (1989)

L’histoire se situe Iqaluit, au Nunavut, durant une journe d’hiver de 1990 où la mto est vraiment mauvaise, mais où il est encore possible d’effectuer un dcollage. Deux compagnies respectivement propritaires d’un Boeing 727 et 737 viennent de terminer l’embarquement des passagers en prvision d’un dcollage qui doit avoir lieu dans les prochaines minutes. Mais dans l’intervalle, les conditions mto empirent et l’aroport se retrouve finalement dans une situation où les aronefs doivent attendre que la visibilit s’amliore.

Les avions sont donc prêts, les moteurs chauffent et pourtant les pilotes ne peuvent dcoller. La pression monte et finalement les pilotes dcident qu’ils tentent leur chance pour un dcollage dans cette mto pourrie. Notre devoir, en tant que spcialistes en information de vol (FSS), est d’aviser les deux commandants de bord que s’ils tentent un dcollage dans les conditions actuelles, qui sont sous les minimums lgaux, des rapports d’infraction seront dposs contre eux.

Vue  partir de la tour d'information de vol d'Iqaluit FSS: un Boeing B-727 de First Air de même qu'un Boeing B-737 de Canadian Airlines
Vue partir de la tour d’information de vol d’Iqaluit FSS: un Boeing B-727 de First Air de même qu’un Boeing B-737 de Canadian Airlines
Vue  partir de la tour de la station d'information de vol d'Iqaluit: on peut apercevoir un Boeing B-727 de la compagnie Evergreen International (1989)
Vue partir de la tour de la station d’information de vol d’Iqaluit: on peut apercevoir un Boeing B-727 de la compagnie Evergreen International (1989)

Nous recevons naturellement une rponse la mesure de leur impatience, et devant ces mauvaises conditions mto qui persistent et la menace d’une infraction potentielle, les deux commandants de bord doivent se rsoudre reporter le dcollage.

Dans leur impatience vouloir complter le vol, ces commandants ngligeaient qu’il existe toujours la possibilit d’une panne de moteur ou autre urgence majeure au dcollage. En cas de panne d’un moteur juste après le dcollage et dans l’impossibilit de revenir Iqaluit cause de la mauvaise mto, l’avion aurait t forc de franchir une très grande distance avec un moteur en moins pour se rendre un aroport de dgagement, augmentant les risques pour la scurit des passagers.

La menace d’une infraction potentielle, qui a toujours t la prrogative des services de la circulation arienne, a pour effet d’obliger les pilotes attendre pour des conditions mto appropries.

Un Boeing B-737 de NWT Air sur la voie de circulation et un Twin Otter de Bradley Air Services en courte finale pour la piste 36  Iqaluit (1989)
Un Boeing B-737 de NWT Air sur la voie de circulation et un Twin Otter de Bradley Air Services en courte finale pour la piste 36 Iqaluit (1989)
La tour de la station d'information de vol d'Iqaluit, avec en avant-plan un Boeing B-727 de First Air  l'atterrissage piste 36 (1990)
La tour de la station d’information de vol d’Iqaluit, avec en avant-plan un Boeing B-727 de First Air l’atterrissage piste 36 (1990)
Un Boeing B-737 d'Air UK G-UKLB arrive  Iqaluit (vers 1989)
Un Boeing B-737 d’Air UK G-UKLB arrive Iqaluit (vers 1989)
Un Boeing B-737 tout neuf de la compagnie Hapag-LLoyd (D-AHLL) vient d'arriver de Boeing Field  Seattle. Il se dirige ensuite vers l'Allemagne
Un Boeing B-737 tout neuf de la compagnie Hapag-LLoyd (D-AHLL) vient d’arriver de Boeing Field Seattle. Il se dirige ensuite vers l’Allemagne.

(Prochaine histoire : la dame qui se fait voler son sac main sous mes yeux)

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Histoires vécues comme spécialiste en information de vol (FSS): Rouyn-Noranda FSS

Une ligne de grains passe par Rouyn-Noranda.

1986. Journe d’t bien calme en cette fin d’après-midi l’aroport de Rouyn-Noranda (CYUY). Le personnel de la station d’information de vol de Transports Canada sait qu’un front froid passera sous peu. Jusqu’ prsent cependant, c’est le beau fixe. Ciel bleu, vents lgers. À cette poque, les spcialistes en information de vol (FSS) n’ont pas accès des images radars ni aux photos satellitaires.

En plus des prvisions rgionales destines l’aviation, les deux stations d’information de vol dont nous nous servons pour connaître les systèmes mto arrivant de l’ouest sont Earlton FSS (CYXR) et Timmins FSS (CYTS) en Ontario. Une consultation des observations mtorologiques passes indique la prsence de sautes de vent accompagnes d’un orage isol. Rien qui sort de l’ordinaire. Mais Timmins est loin et ne reprsente qu’un point de repère pour tenter de mieux cerner le système mto.

Etant en service ce jour-l, je regarde l’indicateur de la vitesse des vents, par hasard, comme un rflexe dvelopp au cours des annes. Comme dans un rêve, alors qu’il y a quelques secondes tout tait tranquille, je vois l’aiguille de l’anmomètre passer de 5 20 nœuds, redescendre un peu puis monter 40 nœuds, diminuer de nouveau encore un peu puis monter 60 nœuds et, dans une dernière correction, se stabiliser pour un court instant 72 nœuds, ce qui correspond environ 134 km/h.

Tout est pourtant si tranquille près de la station d’information de vol. Je regarde par la fenêtre pour dceler tout mouvement d’objet afin de vrifier s’il y a une erreur de l’indicateur de vent, et, au même moment, j’aperçois, passant devant la station, le cabanon de bois normalement utilis par le prpos au carburant. Cette construction doit bien peser quelques centaines de kilos. Ce cabanon qui se promène au gr du vent est une confirmation sans quivoque que l’quipement fonctionne. Il est vident qu’une ligne de grains est associe ce front froid.

Tout ce qui n’est pas bien fix au sol se met en mouvement. Dans l’heure qui suit, les orages forts clatent au-dessus de Rouyn-Noranda tout en se dirigeant vers l’est. L’aroport de Val-d’Or (CYVO) tant soixante milles plus l’est, il devient clair qu’il sera frapp de plein fouet d’ici environ deux heures. La tour de contrôle de Val-d’Or est donc avise de façon ce que les diffrents intervenants se prparent la violence des changements causs par la ligne de grains. Les mesures tant prises, le pire sera vit.

Une heure plus tard, le calme est revenu et Rouyn-Noranda bnficie d’une soire d’t idale.

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Histoires vécues en tant que FSS à Rouyn-Noranda

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Histoires vécues comme spécialiste en information de vol (FSS): Rouyn-Noranda FSS

En route vers la deuxième mutation : Rouyn-Noranda FSS

Nouvelle station d'information de vol de Rouyn-Noranda. Photo prise autour de 2002. Auteur inconnu.
Nouvelle station d’information de vol de Rouyn-Noranda. Photo prise autour de 2002. Auteur inconnu.
Ancienne station d'information de vol de Rouyn-Noranda. Photo prise en 1984
Ancienne station d’information de vol de Rouyn-Noranda. Photo prise en 1984

Novembre 1983. Il tait maintenant temps de quitter Inukjuak (CYPH) après y avoir travaill comme spcialiste en information de vol (FSS) tous les jours pendant plus d’un an. La nouvelle station d’information de vol de Transports Canada tait situe l’aroport de Rouyn-Noranda (CYUY). Mais les choses se compliquèrent au moment du dpart, la mto se dgradant rapidement. Un Twin Otter de la compagnie Air Creebec ferait dsormais le vol, partir de Kuujuaraapik (CYGW). Mais il y aurait dsormais de multiples arrêts le long de la Baie-James.

Avec les vents forts et les nuages bas, j’tais conscient que nous nous ferions brasser tout le long du vol. Les nuages n’tant qu’ quelques centaines de pieds au-dessus des conifères, les pilotes devaient effectuer toutes les tapes du vol et des diffrentes escales entre la cime des arbres et la base des stratus. Aucun aroport ne possdait d’quipements permettant un atterrissage aux instruments. Les pistes taient courtes, en gravier ou en terre, et des arbres empêchaient parfois des descentes et des montes un taux considr comme « normal » par la plupart des voyageurs.

Après quelques heures de vol dans cette turbulence mcanique soutenue, plusieurs passagers n’en purent plus et durent utiliser le sac fourni en cas de mal de l’air. Je me changeai les ides en regardant par la fenêtre. Il n’y avait pas de musique propose durant le vol; les râlements des passagers servirent de bruit de fond.
Finalement, la nuit venue, l’atterrissage se fit Val-d’Or (CYVO), sur une longue piste asphalte quipe d’instruments adquats. Une heure de route plus tard, j’tais Rouyn-Noranda. Bienvenue dans le Sud…!

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Histoires vécues en tant que FSS à Rouyn-Noranda