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Photographie aviation

Photographie aviation : les CL-415 du Québec en direction de Fort McMurray, Alberta

Des CL-415 du Québec en renfort à Fort McMurray

Un avion-citerne Bombardier CL-415 du Gouvernement du Québec en préparation pour un vol vers Fort McMurray en mai 2016
Un avion-citerne Bombardier CL-415 du Gouvernement du Québec en préparation pour un vol vers Fort McMurray en mai 2016

Le 5 mai 2016, conformément à ce qui avait été annoncé par le gouvernement du Québec, quatre CL-415 sont décollés de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB) à destination de Fort McMurray en Alberta pour aider à lutter contre les feux de forêt dévastateurs qui font rage dans cette province. Il s’agit même du pire désastre naturel que le Canada ait connu dans toute son histoire.

Préparer des équipages et des avions pour un vol voyage sur cette distance demande naturellement beaucoup de coordination de la part de la  SOPFEU. Une fois rendus à Fort Murray, les pilotes des CL-415 de la province de Québec seront alors sous le commandement des autorités de luttes contre les feux de forêt du gouvernement albertain, car ce sont ces dernières qui sont les mieux placées pour connaître exactement les besoins locaux.

J’image que les spécialistes en information de vol (FSS) du centre d’information de vol (CIV) de Nav Canada à Edmonton en ont plein les bras ces temps-ci…

Des membres d'équipage marchent vers les avions-citernes CL-415 du Gouvernement du Québec; ils décolleront sous peu pour Fort McMurray en Alberta, pour aider à la lutte contre les feux de forêt (2016)
Des membres d’équipage marchent vers les avions-citernes CL-415 du Gouvernement du Québec; ils décolleront sous peu pour Fort McMurray en Alberta, pour aider à la lutte contre les feux de forêt (2016)

La photo ci-dessus montre des membres d’équipage en direction de leur appareil. Une fois rendus sur place, ils devront non seulement s’attaquer aux incendies, mais également se rendre sur des régions qui ne sont pas encore touchées par les feux et arroser massivement certains secteurs pour empêcher le début de nouveaux incendies.

Le CL-415 numéro 245 du Gouvernement du Québec circule à l'aéroport international Jean-Lesage de Québec pour un décollage vers Fort McMurray en Alberta pour aider à combattre les feux de forêt hors de contrôle dans cette province en 2016.
Le CL-415 numéro 245 du Gouvernement du Québec circule à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec pour un décollage vers Fort McMurray en Alberta pour aider à combattre les feux de forêt hors de contrôle dans cette province en 2016.

Photographier des avions à hélices

L'avion citerne Bombardier CL-415 décolle de l'aéroport international Jean-Lesage de Québec en direction de Fort McMurray, en Alberta, pour aider à la lutte contre les feux de fôret (2016)
L’avion citerne Bombardier CL-415 décolle de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec en direction de Fort McMurray, en Alberta, pour aider à la lutte contre les feux de fôret (2016)

Il est assez délicat de photographier des avions à hélices en voulant donner l’impression de mouvement. Dans un réflexe de vouloir éviter des photos floues, le photographe utilise une vitesse correspondant minimalement à la focale utilisée lors de la prise de photo. Dans le cas de la photo ci-dessus, il s’agissait de 400 mm. Mais si une vitesse de 1/400 était utilisée, les hélices sembleraient figées complètement et l’avion aurait l’air de monter alors que ses moteurs sont éteints.

Il a donc fallu réduire la vitesse à 1/160, augmentant du même coup le risque d’obtenir une photo floue. Le secret pour une photo nette et des hélices en mouvement est de suivre très exactement le déplacement de l’avion de sorte qu’il apparaisse complètement immobile dans le viseur. Cela demande un peu d’entraînement mais permet d’obtenir des photos plus réalistes.

Le CL-415 en noir et blanc

La photo ci-dessous représente le CL-415, numéro 245, alors qu’il était en vol sous un ciel de cirrus intéressants en 2015. La photo méritait une transformation en noir et blanc, pour faire ressortir les multiples tracés des nuages.

Photo noir et blanc du CL-415 C-GQBG fabriqué par Bombardier et survolant la Ville de Québec en 2015
Photo noir et blanc du CL-415 C-GQBG fabriqué par Bombardier et survolant la Ville de Québec en 2015

Aide du gouvernement du Canada pour les citoyens de l’Alberta

Le gouvernement du Canada, sous Justin Trudeau, a promis d’égaler les montants qui seront offerts par les Canadiens à la Croix-Rouge dans le but d’aider les citoyens de Fort McMurray.

Bien sûr, sa contribution ne s’arrêtera pas là (loin de là, en fait), mais le message a été lancé à toute la population de contribuer généreusement à soutenir la Croix-Rouge. Il est d’ores et déjà connu que les dommages matériels s’élèveront à au moins neuf milliards de dollars et qu’il faudra de nombreuses années de travail soutenu pour tout reconstruire. Le Parti libéral du Canada avait bâti sa campagne politique autour des investissements dans les infrastructures. Avec les feux de forêt de Fort McMurray, il y aura beaucoup de nouvelles dépenses non planifiées.

Plus de 1400 pompiers sont à l’œuvre pour combattre les incendies. On ne compte jusqu’à présent que très peu de pertes de vie bien que « très peu » soit toujours trop. La crise est, de l’avis de tous, bien gérée par le gouvernement de l’Alberta.

Au moment d’écrire ces lignes, il n’y avait pas de pluie prévue au programme pour encore plusieurs jours et la sécheresse touchait également la moitié sud de la Saskatchewan et une partie du Manitoba. Les vents devaient même augmenter en intensité, ce qui devrait nécessiter encore davantage de ressources pour maîtriser les incendies.

Il me semble que les gouvernements des provinces canadiennes devraient envisager l’achat de CL-415 supplémentaires pour se donner une marge de manœuvre accrue et pouvoir réagir encore plus rapidement, compte tenu de la tendance des dernières années en ce qui concerne le nombre et l’importance des feux de forêt. Ci-dessous, le CL-415 numéro 247 à l’envol pour Fort McMurray.

Un Bombardier CL-415 C-GQBK au décollage de l'aéroport international Jean-Lesage de Québec en direction de Fort McMurray, en Alberta, en mai 2016
Un Bombardier CL-415 C-GQBK au décollage de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec en direction de Fort McMurray, en Alberta, en mai 2016

Les CL-215 n’iront pas vers Fort McMurray

Pendant que de nombreux CL-415 quittent pour l’Alberta, quelques appareils, dont les deux Canadair CL-215 visibles ci-dessous, demeurent à l’aéroport de Québec en cas de besoin et pour les pratiques saisonnières des pilotes qui seront bientôt assignés à des régions spécifiques de la province de Québec.

Deux vénérables bombardiers d'eau CL-215 stationnés à l'aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016.
Deux vénérables bombardiers d’eau CL-215 stationnés à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016.

Le réchauffement planétaire

Certains diront que le réchauffement planétaire n’est en rien responsable de feux de forêt d’une telle ampleur. Ils ont peut-être raison, mais j’ai tendance à adopter une vision plus large que ce qui se passe uniquement en Alberta. Les transferts de chaleur entre le Nord et le Sud sont de plus en plus intenses afin d’équilibrer les températures autour de la planète. Tous les moyens sont bons pour rétablir l’équilibre de la température planétaire et, parfois, occasionner de sérieux problèmes à un secteur en particulier.

La région de Kamloops, en Colombie-Britannique, durant les nombreux feux de forêt de 2014
La région de Kamloops, en Colombie-Britannique, durant les nombreux feux de forêt de 2014

Un phénomène El Nino puissant, des blocages Oméga à répétitions et la circulation de l’air dans les différentes cellules (Hadley, Ferrell, polaire et Walker) participent aux échanges de chaleur. De même, à une échelle plus réduite, il y a également les différents fronts froids et fronts chauds dont nous entendons parler régulièrement dans les bulletins de prévisions météorologiques.

Ce ne sont pas des fronts chauds localisés qui font en sorte que le pergélisol n’assure plus que les pistes d’atterrissage dans l’Arctique demeurent utilisables. Les fronts ne sont pas plus responsables du fait que les maisons sur pilotis n’ont maintenant plus de fondation stable. Plusieurs records de température ont été battus dans les dernières années dans les villes les plus au nord du Canada. Là encore, il y aura des sommes très importantes à investir pour repenser et réparer les infrastructures nordiques.

Des feux de broussailles dès le mois d’avril en Alberta

Cette année, dès avril, il y avait déjà des feux de broussaille étendus dans une région aussi nordique que Fort McMurray en Alberta parce qu’il n’y a pratiquement pas eu de neige cet hiver. Je me suis alors demandé ce qui se passerait rendu en juillet. Les Albertains n’ont pas eu besoin d’attendre aussi longtemps pour avoir la réponse.

Forêt incendiée de l'Ouest canadien en 2014
Forêt incendiée de l’Ouest canadien en 2014

La modélisation des impacts des changements climatiques indique que déjà, dans la région de Fort McMurray, il y a un allongement de quinze jours de la saison des feux de forêt. Plus de chaleur peut signifier plus de sécheresse. Mais une augmentations des températures favorise aussi la formation des orages et avec eux viennent les éclairs qui allumeront de nouveaux feux.

Une chose est sûre : les compagnies d’assurance ne perdront pas de temps avec les différentes théories sur le réchauffement planétaire. Les réassureurs (les sociétés qui assurent les compagnies d’assurance) entendent bien limiter leurs pertes et les primes augmenteront rapidement pour suivre le nombre et l’intensité des désastres naturels.

Entre les départs des CL-415, une photo du trafic aérien local

FedEx ATR 72-202F C-FTAR et Air Canada Express Bombardier DHC-8-Q-402NG (C-GIJZ) à l'aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016
FedEx ATR 72-202F C-FTAR et Air Canada Express Bombardier DHC-8-Q-402NG (C-GIJZ) à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016

À l’aéroport de Québec, entre les décollages des quatre Bombardier CL-415 en direction de Fort McMurray, j’ai pu assister à quelques mouvements d’aéronefs. Sur la photo ci-dessus, il est possible d’apercevoir un ATR 72 de FedEx (C-FTAR) circulant vers la rampe après un atterrissage piste 06, de même qu’un Q-400 de Bombardier propriété d’Air Canada Express (C-GIJZ) : on le voit ici en train d’être remorqué en prévision d’un décollage imminent.

Le Hawker Hunter N339AX de la compagnie ATAC

La chance étant au rendez-vous, j’ai pu photographier ce Hawker Hunter (N339AX) de la compagnie américaine ATAC, en train d’effectuer un décollage de Québec. Il est assez difficile d’ignorer la présence de ce jet militaire lors d’un décollage. Le bruit émis par le réacteur en impose…

Un Hawker Hunter de la compagnie américaine ATAC est au décollage de l'aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB) en mai 2016
Un Hawker Hunter de la compagnie américaine ATAC est au décollage de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB) en mai 2016
Un Hawker Hunter, de la compagnie américaine ATAC, au décollage de l'aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016
Un Hawker Hunter, de la compagnie américaine ATAC, au décollage de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016

Les photos ci-dessus ont été prises avec un appareil-photo Canon 5D MKII, équipé d’un téléobjectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM muni d’un filtre polarisant et couplé à un doubleur de focale Canon Extender EF 2X III, ce qui portait la focale à 400 mm. Malgré tout, un recadrage important a été nécessaire étant donné ma position fort éloignée de la piste.

Désirant m’assurer de la netteté de l’image (le flou de bougé étant plus probable avec une focale de 400 mm pendant que l’on tente de suivre un jet qui passe devant soi à haute vitesse), j’ai ajusté la vitesse d’obturation à 1/1600 et assuré que l’autofocus soit sur AI servo.

Je réalise maintenant qu’une vitesse moindre aurait pu faire l’affaire, car elle aurait permis de rendre le boisé flou à l’arrière, augmentant ainsi la sensation de vitesse de l’appareil. Mais on ne voit pas souvent un Hawker Hunter en vol aujourd’hui et j’ai préféré jouer de prudence. La photo idéale sera pour la prochaine fois…

CL-415 et CL-215 regroupés à Québec (2012)

Une dernière photo, prise il y a plusieurs années, soit à l’automne 2012, montre le nombre impressionnant d’avions-citernes CL-415 et CL-215 stationnés à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB). Durant la saison morte, les appareils sont ramenés à Québec en provenance des différentes bases où ils sont en exploitation durant l’été.

CL-415 et CL-215 Gouvernement du Québec, aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB) 2012
CL-415 et CL-215 Gouvernement du Québec, aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB) 2012

Pour d’autres articles sur la photographie et l’aviation, cliquez sur le lien suivant: photographie aviation

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Photos de l'Europe

Photographie en Europe : Gruyères et le Moléson en Suisse

Gruyères et le Moléson en Suisse 2013
Gruyères et le Moléson en Suisse 2013

La ville de Gruyères est située dans les Préalpes, dans le comté de Fribourg en Suisse. Il s’agit d’une toute petite ville médiévale très charmante où la circulation en voiture est interdite (la camionnette visible dans la photo ne sert que pour une livraison matinale). On y trouve le Château de Gruyères, le Musée H.R. Giger (du créateur de l’extra-terrestre qui devint la vedette du film « Alien ») , le Musée du Tibet, une fromagerie et quelques restaurants et boutiques.

Dans la photo ci-dessus, prise avec un Canon 5D MKII, il est possible d’apercevoir le Moléson à l’arrière-plan, une montagne qui ne s’élève qu’à 512 mètres par rapport au terrain environnant mais qui est tout de même à plus de 2000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Il s’agit d’un endroit qu’il ne faut pas négliger car il est très bien aménagé pour les touristes, avec son funiculaire et son téléphérique de même que ses sentiers adaptés pour tous les types de marcheurs.

Téléphérique du Moléson, dans la région de Gruyères, Suisse 2013
Téléphérique du Moléson, dans la région de Gruyères, Suisse 2013

Lorsqu’on voyage en téléphérique et que les nuages nous empêchent de voir ce qu’il y a devant, il faut faire confiance à l’ingénierie humaine! Mais nous sommes en Suisse et donc ça devrait aller!

Le téléphérique du Moléson, Suisse 2013
Le téléphérique du Moléson, Suisse 2013

Le sommet du Moléson offre une très belle vue. Les petits nuages cumuliformes de la matinée visibles autour de la montagne s’élèvent progressivement à cause du réchauffement diurne pour devenir éventuellement de beaux gros cumulus rendant toute photo plus vivante.

Sommet du Moléson dans les nuages 2013
Sommet du Moléson dans les nuages 2013

Il est possible, une fois au sommet du Moléson, de gravir un escalier de métal pour gagner encore en hauteur, histoire d’améliorer encore davantage le point de vue sur le relief environnant. La photo ci-dessous a été prise avec un objectif Canon EF 16-35mm f2.8L II USM muni d’un filtre polarisant.

Escalier métallique menant au poste d'observation au sommet du Moléson, région de Gruyères, Suisse 2013
Escalier métallique menant au poste d’observation au sommet du Moléson, région de Gruyères, Suisse 2013

Lorsque vient le temps de redescendre de la montagne, mis à part les moyens électriques, il y a à la disposition des marcheurs de nombreux sentiers. Certains préfèrent s’aventurer à marcher le long des crêtes de montagnes mais nous avons plutôt choisi d’emprunter un sentier menant dans une vallée dont les champs étaient couverts de fleurs.

Sentier en provenance du Moleson, Suisse 2013
Sentier en provenance du Moleson, Suisse 2013

De retour à Gruyères, quelques visites s’imposent dont celles du Château, des deux musées et de la fromagerie. Planifiez un peu de temps pour visiter les boutiques et manger dans les quelques restaurants de la ville. C’est également le moment de prendre quelques photos…

Photo prise de l'intérieur de la ville médiévale de Gruyères, Suisse, en 2013
Photo prise de l’intérieur de la ville médiévale de Gruyères, Suisse, en 2013

L’architecture ancienne des bâtiments de Gruyères de même que la proximité de la campagne environnante permettent des compositions photographiques intéressantes. Une technique bien connue en photographie consiste à se servir d’une ouverture dans un bâtiment pour s’en servir comme second cadrage. Je me suis assuré que l’arrière-plan soit préservé le plus possible pour améliorer l’effet visuel. Une ouverture autour de 16 assurait que la profondeur de champ soit suffisante.

Escalier spiralé du Château de Gruyères, Suisse 2013
Escalier spiralé du Château de Gruyères, Suisse 2013

La photo ci-dessus montre l’escalier en spirale du Château de Gruyères. J’ose à peine imaginer le résultat si j’avais pu utiliser à l’époque un objectif grand-angle Canon 11-24mm. Mais tout de même, l’objectif Canon EF 16-35mm f2.8L II USM s’est bien acquitté de la tâche.

La beauté du capteur plein format équipant le DSLR Canon 5D MKII est qu’une photo grand-angle prise à une focale de 16mm demeure à 16 alors qu’avec un capteur plus petit, tel que l’APS-C, cela oblige à un facteur de conversion de 1.5 ou 1.6X, ce qui fait que le grand-angle 16-35 devient plutôt un 24-52mm, dans le meilleur des cas. L’APS-C est intéressant pour la télé photo mais moins pour les performances grand-angle.

Ci-dessous, il est possible d’apercevoir une partie du Château de Gruyères.

Architecture ancienne de Gruyères, Suisse 2013
Architecture ancienne de Gruyères, Suisse 2013

Alors que le soleil approchait l’horizon, j’ai tenté une photo à partir de la cour intérieure du Château. Je trouvais intéressant de voir les deux gamins sur la droite installés sur les remparts en train d’admirer le coucher de soleil. En même temps, il était possible de voir le Moléson au loin, son sommet caché dans les nuages.

Étant donné les forts contrastes de luminosité existants, il a été nécessaire d’utiliser un filtre ND gradué Hi-Tech monté sur un objectif Canon EF 16-35mm f2.8L II USM . La revue Digital SLR Photography, dans une de ses récentes parutions, faisait état du fait que le filtre Hi-Tech laisse paraître une tonalité magenta plutôt qu’un gris neutre. Je crois que cela est évident dans la photo ci-dessous. Cela aurait pu être corrigé avec Photoshop mais j’ai choisi de conserver l’effet tel quel, étant donné la scène qui me semblait déjà un peu irréelle.

Vue à partir du Château de Gruyères, avec au loin le Moléson dans les nuages. Suisse 2013
Vue à partir du Château de Gruyères, avec au loin le Moléson dans les nuages. Suisse 2013

Une fois le soleil derrière l’horizon, les couleurs se sont adoucies révélant ainsi toute la beauté de la campagne environnante. Sur la photo ci-dessous, il est possible de voir à droite un tout petit sentier que le visiteur peut prendre pour se rendre du Château vers le village.

La région de Gruyères au coucher de soleil, Suisse 2013
La région de Gruyères au coucher de soleil, Suisse 2013

Toutes les scènes ne se laissent pas saisir aussi facilement et il est parfois nécessaire d’utiliser les principes de la photographie HDR pour étendre la plage dynamique et venir à bout de problèmes de contrastes trop difficiles à gérer pour un appareil-photo. La photo ci-dessous a nécessité cinq expositions qui ont ensuite été traitées par le logiciel de traitement d’image Photomatix. Naturellement, le verrouillage du miroir, un trépied et un déclencheur à distance étaient obligatoires.

Vue à partir du Château de Gruyères, Suisse, en HDR 2013
Vue à partir du Château de Gruyères, Suisse, en HDR 2013

Voici enfin, comme photo finale, une idée de ce qui vous attend comme œuvre au Musée H.R.Giger. S’il est un musée dépaysant, c’est bien celui-ci.

Oeuvre devant le Musée H R Giger, Gruyères, Suisse 2013
Oeuvre devant le Musée H R Giger, Gruyères, Suisse 2013

D’autres photos d’Europe et d’ailleurs suivront au cours des prochains mois…

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Photos du Canada

Photographie : la vie sauvage en Alberta et en Colombie-Britannique, Canada

Une oie du Canada sur la course au décollage à Oak Bay, Victoria, Colombie-Britannique en 2014
Une oie du Canada sur la course au décollage à Oak Bay, Victoria, Colombie-Britannique en 2014

Il est certain que le Canon 5D MKII n’est pas l’appareil-photo idéal pour la photo d’oiseaux nécessitant un montant élevé de photos par seconde, mais il peut tout de même offrir d’excellents résultats avec  son capteur plein format de haute qualité. À défaut d’un nombre élevé de photos par seconde, il saisit malgré tout une image plus large qu’avec un appareil-photo muni d’un capteur APS-C. J’ai ainsi pu photographier toute la course au décollage de cette oie du Canada à Victoria, Colombie-Britannique, tout en laissant un espace vide devant l’oiseau, ce qui est absolument nécessaire ici, question de composition photographique.

Cerf sur une propriété privée d'Uplands, Victoria, Colombie-Britannique en 2014
Cerf sur une propriété privée d’Uplands, Victoria, Colombie-Britannique en 2014

Les cerfs circulent librement à Victoria et on les retrouve sans problème autour des propriétés privées dans le secteur d’Uplands. Étant donné leur nombre important, ils font l’objet de surveillance et de mesures de contrôle. Cette photo a été prise à partir de mon véhicule : il ne suffisait que de ralentir et de ne pas perdre trop de temps pour saisir le moment.

Héron en vol à Oak Bay, Victoria, Colombie-Britannique 2012
Héron en vol à Oak Bay, Victoria, Colombie-Britannique 2012

Il y a de nombreux hérons dans le secteur d’Oak Bay à Victoria. Cette photo a été prise très tôt le matin, alors qu’il y avait un mélange de brume et de nuages bas et que le soleil levant était encore bloqué par quelques nuages à l’horizon. Le vent était parfaitement calme. Un filtre gradué a tout de même été nécessaire pour atténuer les forts contrastes causés par une lumière arrivant à l’horizontale.

Épreuve de force entre deux hérons à Oak Bay, Victoria, Colombie-Britannique en 2012
Épreuve de force entre deux hérons à Oak Bay, Victoria, Colombie-Britannique en 2012

Les luttes de territoire valent pour tous dans la nature et ces deux hérons ne font pas exception.

Aigle observé dans la région de Campbell River, Colombie-Britannique, été 2012.
Aigle observé dans la région de Campbell River, Colombie-Britannique, été 2012.

Lors d’une petite croisière dans la région de Campbell River en Colombie-Britannique, il nous a été possible de voir de nombreux aigles arrivant à grande vitesse pour attraper des poissons et remontant immédiatement à la cime des arbres pour y déposer les prises du jour. Les photos étaient difficiles à prendre étant donné la distance respectable que le capitaine devait maintenir par rapport au territoire de chasse des oiseaux. La force des vagues qui agitaient notre petite embarcation n’aidait pas non plus.

Couple d'aigles près de Campbell River, Colombie-Britannique en 2012
Couple d’aigles près de Campbell River, Colombie-Britannique en 2012

Les photos des aigles ont été prises avec un Canon 5D MKII équipé d’un objectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM muni d’un doubleur, ce qui a porté la focale à 400mm. Malgré tout, j’ai dû faire un sérieux recadrage pour les rapprocher suffisamment, ce qui a ajouté du bruit numérique. Un appareil-photo de qualité muni d’un capteur APS-C et d’un téléobjectif (tel que le Canon 7D MKII) aurait été ici d’une grande utilité (une image plus petite mais 10 images par seconde et une diminution du montant de recadrage).

Un plein format tel que le Canon 5DSr aurait également fait l’affaire, avec sa résolution de 50.6 MP, en autant que la vitesse d’obturation soit au rendez-vous. Car avec tous ces pixels sur un capteur de DSLR régulier (pas le moyen format), le moindre mouvement est immédiatement enregistré. Par contre, s’il y a absence totale de mouvement, la résolution exceptionnelle du 5DSr permet de rapprocher grandement l’oiseau tout en conservant la netteté, d’autant plus que le filtre passe-bas est neutralisé pour plus de netteté sur le modèle R.

Petit Tamia rayé le long de l'autoroute 93 vers Jasper, Alberta
Petit Tamia rayé le long de l’autoroute 93 vers Jasper, Alberta

Lors du trajet entre Lake Louise et Jasper, en Alberta, nous avons pris le temps de nous arrêter à de nombreux endroits dans le parc national de Jasper, parc tout-à-fait exceptionnel. Un petit Tamia rayé, familier avec les haltes routières, s’est présenté pour tenter sa chance avec des restants de table. La profondeur de champ a délibérément été choisie pour faire ressortir le Tamia car l’arrière-plan possédait les mêmes tons de couleurs.

Chèvres de montagne dans le Parc National de Jasper, Alberta, Canada en 2014
Chèvres de montagne dans le Parc National de Jasper, Alberta, Canada en 2014

Il faisait chaud, très chaud, dans le parc National de Jasper en 2014. Le thermomètre de la voiture enregistrait 38C entre Lake Louise et Jasper. De nombreux feux de forêts faisaient rage. Tellement que nous avons dû retarder notre voyage vers la ville de Jasper de 24 heures, l’autoroute 93 étant fermée par les autorités à cause de la proximité des feux. Les chèvres de montagne devaient malheureusement encore endurer une partie de leur protection hivernale, malgré la haute température…

Mouflons canadiens près de Kamloops, Alberta, Canada en 2014
Mouflons canadiens près de Kamloops, Alberta, Canada en 2014

Près de Kamloops en Alberta, il nous a été possible de voir une vingtaine de mouflons canadiens descendant des montagnes pour venir se nourrir d’herbages plus goûteux dans les champs cultivés des terres agricoles environnantes. La photo ci-dessus a été prise avec un téléobjectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM pratiquement sans recadrage tellement les mouflons étaient proches.

Ours brun près du Yellowhead Highway, Alberta, Canada en 2014
Ours brun près du Yellowhead Highway, Alberta, Canada en 2014

La photo ci-dessus a été captée le long du Yellowhead Highway en Alberta. Nous avons aperçu l’ours brun dans un champ et lorsque celui-ci a détecté notre présence, il a changé de direction pour venir à notre rencontre. Ici, tout est question de mesure et malgré l’intérêt pour la photo, il vient un temps où l’ours apparaît suffisamment gros dans le viseur pour indiquer qu’il est temps de retraiter…

D’autres photos portant sur l’Ouest du Canada seront publiées au cours des prochains mois…

Pour d’autres photos du Canada, cliquez ici: Photos du Canada

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Livres de photographie

Livres de photographie : The New Street Photographer’s Manifesto

Livre de photographie: "The new street photographer's manifesto" par Tanya Nagar
Livre de photographie: « The new street photographer’s manifesto » par Tanya Nagar

Tanya Nagar est une photographe primée de Londres. Son livre, « The new street photographer’s manifesto » est idéal pour ceux qui visent à améliorer leurs techniques de photographie de rue. Le présent article ne se veut pas une critique en profondeur du livre mais un survol de ce que le lecteur y trouvera. De même, j’ai fait ressortir certaines notions susceptibles d’être immédiatement appliquées et qui aideront à améliorer la performance du photographe de rue.

Le « manifeste » de Tanya contient non seulement des conseils techniques pour améliorer les photos mais également des trucs pour éviter les erreurs les plus fréquentes. Les différents sujets incluent : le timing, la composition, la photographie de portraits, le cadrage et la juxtaposition, la perspectives et les angles, le choix entre les formats paysage et portrait, la profondeur de champ, la vitesse d’obturation, l’exposition, la photographie de nuit, la règle des tiers, etc.

Le contenu du livre, qui n’a pas encore été traduit en français, est divisé en six parties : 1. Street Photography 2. Where & What to Shoot 3. Seize the Moment 4. Equipment 5. Digital Processing 6. Showcase.

1. La photographie de rue requiert la capacité de saisir un moment de vie avec précision et timing. Il s’agit de photos prises sur le vif qui n’ont pas nécessairement besoin d’inclure des humains, en autant qu’elles fixent un moment de vie. Elles peuvent certainement inclure des animaux (en fait, les animaux sont un sujet populaire).

2. Il est préférable d’utiliser un appareil-photo léger et discret (même un I-Phone). Circuler avec un gros appareil-photo muni d’objectifs énormes vous donne l’allure d’un photographe professionnel et les gens noteront rapidement votre présence. L’important est d’éviter d’attirer l’attention. Vous pouvez même tousser lorsque vous appuyez sur le déclencheur, de façon à couvrir le bruit de ce dernier. Pensez à tenir votre appareil-photo d’une façon discrète et tentez de photographier à partir de la hauteur des hanches ou encore de photographier  sans regarder dans le viseur. Ces techniques sont expliquées dans le livre et demandent un peu de pratique.

3. Cela prend un peu de courage pour photographier des gens sur la rue étant donné que vous n’êtes jamais certain de la réaction que vous provoquerez. Respectez les différentes cultures et l’espace personnel des gens et ne craignez pas de sourire et d’expliquer ce que vous êtes en train de faire. Si quelqu’un refuse d’être photographié, n’insistez pas et ne gâchez pas votre journée à réfléchir à ce refus.

4. Pour améliorer votre aisance et confort à photographier des gens sur la rue, débutez avec des manifestations ou des parades.

5. Il est utile de connaître les lois ayant trait à la photographie du pays que vous visitez. Un policier pourrait être tenté de vous ordonner d’effacer une photo alors qu’il n’en a pas nécessairement le droit. Souvent, une mauvaise compréhension de la loi anti-terroriste par un policier ou un agent de sécurité amène à des interprétations différentes qui pourront se transformer en abus face aux activités d’un photographe. Assurez-vous donc de demeurer à jour avec la législation locale.

6. Pensez à photographier à partir de l’intérieur de votre véhicule pour des effets intéressants (tout en respectant la loi).

7. Utilisez les graffitis, les panneaux publicitaires ou de signalisation, les textes et logos publicitaires de toutes sortes.

8. Pensez aux contrastes tels que gros versus petit, pâle versus foncé, riche versus pauvre, etc.

9. Portez attention aux détails et à une possible interprétation au deuxième niveau d’une situation.

10. Tentez des photos déroutantes, amusantes, inhabituelles.

11. Assurez-vous de maîtriser votre appareil-photo de façon à gagner en rapidité lorsqu’une occasion intéressante surgit. Réglez la plupart des paramètres de l’appareil-photo à l’avance, avant d’arriver à l’endroit choisi (vous avez déjà une bonne idée de la luminosité présente de même que du réglage ISO requis pour obtenir la vitesse désirée).

12. Soyez prudent lorsque vous désirez prendre des photos d’enfants. Les sociétés changent et la permission des parents est maintenant nécessaire dans presque toutes les situations.

13. [Ma traduction] « La seule façon d’éviter de manquer une opportunité unique est de transporter votre appareil-photo avec vous en tous temps ». Donc, procurez-vous un appareil petit et léger.

Endos du livre de photographie "The new street photographer's manifesto"
Endos du livre de photographie « The new street photographer’s manifesto »

Le livre contient une section dédiée aux multiples types d’appareils-photos (anglais : rangefinder, SLR, DSLR, four thirds, micro four thirds, medium format, point-and-shoot cameras, camera phones, toy and pinhole cameras). Leurs avantages et désavantages sont clairement expliqués.

Le lecteur trouvera également des informations à propos des objectifs (les meilleurs pour la photographie de rue et ceux qu’il convient d’éviter) et les effets obtenus à travers l’utilisation de différents films (couleur, noir et blanc, expiré).

La cinquième section du livre s’intéresse au traitement numérique et aux techniques d’édition de l’image, comme le recadrage, la rotation, l’utilisation de la commande « Curves » et la façon d’assombrir ou éclaircir une image.

La section finale, intitulée « Showcase », présente plusieurs photographes de rue de différents coins de la planète et inclue quelques photos prises par chacun d’eux pour permettre au lecteur de se faire une idée de leur créativité et style personnel. Présentés dans l’ordre, on retrouve : Antonio Navarro Wijkmark, Brian Quentin Webb, Charlotte Gonzalez, Claire Atkinson, Danny Santos II, Felix Lupa, Ferhat Çelik, Mustafa Abdulaziz, Ronya Galka, Seamus Travers and Severin Koller.

Il s’agit d’un livre de photographie très intéressant et éminemment pratique qui vous évitera des erreurs coûteuses, autant en opportunités manquées qu’en achat d’équipement inapproprié. Il vous permettra d’accroître vos connaissances sur la photographie de rue de même que la qualité de vos photos.

Voici un lien vers le site web de Tanya Nagar : Tanya Nagar

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Titre: The new street photographer’s manifesto.
Auteure: Tanya Nagar
©The Ilex Press Limited 2012
ISBN: 978-1-4547-0417-1

Catégories
Photographie aviation

Photographie aviation: observations d’avions à l’aéroport international Lester B. Pearson de Toronto (CYYZ)

Air Canada Airbus A330-343 C-GHLM à Toronto 2016
Air Canada Airbus A330-343 C-GHLM à Toronto 2016

Voici des informations susceptibles d’aider les touristes amateurs de photographie et d’aviation visitant Toronto et qui désireraient réserver une journée pour de la photographie d’aéronefs à l’aéroport international Lester B. Pearson de Toronto (CYYZ).

Préparation initiale

Si vous le pouvez, procurez-vous un scanner ou une application à télécharger sur votre cellulaire pour obtenir les informations en temps réel des activités de trafic aérien à l’aéroport. Vous connaîtrez ainsi à l’avance le type et la nationalité des appareils en rapprochement ou au départ de l’aéroport.

Consultez les sites vous donnant accès aux fréquences VHF de l’aéroport de Toronto et programmez votre scanner en conséquence.

Consultez les sites de « plane spotting » pour l’aéroport de Toronto : ils regorgent d’excellents conseils pour se rendre aux meilleurs endroits et des précautions à prendre pour une expérience optimale.

Imprimez deux ou trois cartes des routes secondaires entourant l’aéroport de façon à pouvoir vous orienter lors des changements de piste ou si vous utilisez un chauffeur de taxi pour vous déplacer autour de l’aéroport : il vous demandera immanquablement des précisions sur la route puisque ce ne sont pas des destinations habituelles pour lui. (Et il ne saura probablement pas de quoi vous parlez si vous lui demander d’aller au seuil de la 05. Il a besoin de noms de routes, pas de numéros de pistes).

Cessna 560XL S5-BAV Toronto 2016
Cessna 560XL S5-BAV Toronto 2016
British Airways Boeing 777-236 G-ZZZA à Toronto 2016
British Airways Boeing 777-236 G-ZZZA à Toronto 2016

Avant de quitter l’hôtel à Toronto

Avant de quitter l’hôtel, consultez les prévisions météorologiques de Toronto, dont les TAF, pour connaître la tendance des vents pour la journée. Le site de Nav Canada est très complet et l’utilisateur peut choisir un langage aviation ou langage en clair.

Il y a également le site d’Environnement Canada qui peut être consulté.

N’oubliez pas d’emporter plusieurs collations de même qu’une bouteille d’eau car vous serez possiblement éloigné des restaurants pour plusieurs heures, dépendant des pistes utilisées. Il en va de même des piles supplémentaires et des cartes mémoires pour l’appareil-photo.

N’oubliez pas non plus le scanner, le cellulaire (pour appeler un taxi depuis un lorsque nécessaire ou pour afficher les infos d’arrivées et départs) et tout l’équipement photo nécessaire, de même qu’un montant anormalement élevé de couches de vêtements lors de la photographie durant l’hiver : huit heures pratiquement immobile à l’extérieur en février nécessite une préparation adéquate pour apprécier l’expérience. Si vous économisez sur les couches de vêtements, il est certain que vous devrez raccourcir votre séance de photographie.

J’ai choisi février pour sa lumière très intéressante et non pour sa température! La plupart des photos dans cet article ont été obtenues en une seule journée à Toronto, entre 10h30am et 18h30.

American Airlines MD-82 N482AA en finale 05 Toronto 2016
American Airlines MD-82 N482AA en finale 05 Toronto 2016

De l’hôtel à l’aéroport

Si vous avez opté pour demeurer à un hôtel du centre-ville de Toronto, la meilleure façon d’avoir accès à l’aéroport international de Toronto est d’utiliser le train UP Express à partir de la gare Union sur Front Street. Son utilisation est simple et les départs se font à toutes les quinze minutes. En février 2016, il m’en a coûté CDN $44.00 pour un aller-retour, alors qu’en taxi le montant aurait avoisiné les $130.00.

UP Express Toronto 2016
UP Express Toronto 2016

Le trajet en UP Express ne dure que 25 minutes et l’arrêt se fait au Terminal 1.

Il est préférable de ne pas utiliser votre voiture pour circuler autour de l’aéroport international de Toronto car certaines routes secondaires sont actuellement privées et les arrêts sont interdits. Vous passerez davantage de temps à jouer au plus fin avec les policiers de l’aéroport qu’à faire de la photographie bien relax.

Une fois rendu au Terminal 1

Une fois sorti de l’UP Express au Terminal 1, sortez votre scanner et syntonisez la fréquence de l’ATIS (120.825) pour vérifier de nouveau les pistes en usage lors des décollages et atterrissages. Pour ma session photo, l’ATIS signalait des opérations parallèles sur les pistes 05 et 06L, autant pour les départs que pour les arrivées. J’ai pris un taxi, ai montré le plan des routes secondaires au chauffeur, et en quelques minutes j’étais sur place et débutais la séance photo.

Air Transat Airbus A-330 C-GTSN Toronto 2016
Air Transat Airbus A-330 C-GTSN Toronto 2016

Une recherche internet préalable avait permis de découvrir que les arrivées des gros porteurs en provenance d’Europe se fait en après-midi et que la piste 05/23 est généralement favorisée lors de l’arrivée de l’Airbus A-380 d’Emirates Airline. J’ai donc choisi de me positionner près de la piste 05 plutôt que la 06L.

Il y a deux ou trois endroits passablement isolés autour de l’aéroport qui constituent des points de vue intéressants pour la photographie d’avions mais qui peuvent présenter des problèmes de sécurité pour un photographe travaillant seul avec un équipement photographique dispendieux. Les habitués de l’aéroport vous conseillent d’être accompagné si vous choisissez ces points de vue (voir les sites internet de « plane spotting » suggérés au début de cet article).

Emirates A-380 en finale pour Toronto (CYYZ)
Emirates A-380 en finale pour Toronto (CYYZ)
Emirates A-380 en finale pour Toronto (CYYZ) 2016
Emirates A-380 en finale pour Toronto (CYYZ) 2016
Emirates A-380 en finale 05 pour Toronto (CYYZ) 2016
Emirates A-380 en finale 05 pour Toronto (CYYZ) 2016

Conseils techniques

Pour des photos précises d’aéronef en mouvement, j’utilise les paramètres suivants avec mon appareil-photo Canon 5D MKII :

1. Seul le collimateur central du système de focus automatique est sélectionné et non pas de multiples collimateurs, de façon à éviter que l’appareil-photo ne fasse son réglage sur des objets (arbres, pôles de l’ILS, bâtiments environnants).

2. Le réglage AI SERVO est préférable au AI Focus ou One Shot. L’avion est ainsi suivi avec précision.

3. Si je désire que d’autres objets environnants soient également dans la photo, j’ajuste l’ouverture sur 7.1 ou 8, plutôt que 11 ou 13. J’évite ainsi de trop devoir crinquer l’ISO, ce qui serait dommageable si la photo devait être recadrée et agrandie sur Photoshop.

Westjet Boeing 737-8CT C-GWSV peinture Disneyland en approche à Toronto 2016
Westjet Boeing 737-8CT C-GWSV peinture Disneyland en approche à Toronto 2016

4. Pour la photographie d’aéronefs à hélices en rapprochement, une vitesse de 1/125 est généralement adéquate. Vous devez pivoter en fonction du déplacement de l’avion pour que l’appareil soit le plus immobile possible dans votre viseur. La photo est plus facile lorsque l’aéronef est éloigné mais devient plus exigeante lorsqu’il se rapproche et passe à votre hauteur puisque la vitesse de votre pivot doit être continuellement ajustée.

Porter Q-400 C-GLQD en finale pour Toronto Billy Bishop (CYTZ) 2016
Porter Q-400 C-GLQD en finale pour Toronto Billy Bishop (CYTZ) 2016
Air Canada DHC-8-102 C-FGQK Toronto 2016
Air Canada DHC-8-102 C-FGQK Toronto 2016

5. Une trop grande vitesse d’obturation fige les hélices des avions et fait en sorte que les moteurs n’ont pas l’air de fonctionner, ce qui enlève du réalisme.

6. Changez de position en fonction de la progression de la lumière au cours de la journée, de façon à avoir le soleil dans le dos (si soleil il y a!), à moins que vous désiriez obtenir des effets spéciaux.

Global 5000 GL5T C-GJET à Toronto 2016
Global 5000 GL5T C-GJET à Toronto 2016

7. Un objectif qui exige peu de luminosité, tel que le Canon EF 50mm f/1.4 USM, permet d’obtenir des photos de belle qualité en soirée car il n’y a pas de compromis sur l’ISO étant donné que l’objectif se contente de peu de lumière. La grosseur du grain demeure donc tout à fait acceptable.

Air Canada Boeing 777 en finale 05 Toronto 2016
Air Canada Boeing 777 en finale 05 Toronto 2016

8. J’utilise un ISO très bas si la photo comporte un aéronef qui m’intéresse mais qui est très éloigné, de façon à pouvoir le rapprocher un peu lors du recadrage sur Photoshop. Comme je ne peux faire de compromis sur la vitesse pour éviter d’obtenir une photo floue, il est évident que c’est l’ouverture qui paie le prix.

Air Canada Airbus A-330 en finale 06L Toronto 2016
Air Canada Airbus A-330 en finale 06L Toronto 2016

9. Si la situation le permet, ajoutez des références visuelles autres que des nuages pour obtenir un peu plus de variété dans votre collection de photos d’avions.

Air Canada Boeing 777 en finale piste 05 Toronto 2016
Air Canada Boeing 777 en finale piste 05 Toronto 2016

10.

C-GQBG CL-415 et cirrus sur photo noir et blanc
C-GQBG CL-415 et cirrus sur photo noir et blanc

Essayez une photo noir et blanc si, à l’occasion, les formations nuageuses présentent un intérêt important.

11. Des photos en fichiers RAW+JPEG vous permettront de faire des ajustements importants si nécessaire. Une photo en JPEG seulement donne moins de marge de manœuvre pour corriger des erreurs ou lors de conditions lumineuses problématiques.

12. Les journées avec ciel variable et vents soufflant dans la même direction sont préférables car il n’y aura pas de changement de piste durant l’après-midi et vos photos bénéficieront de luminosité et de formations nuageuses très différentes.

13. Si vous désirez photographier un aéronef par rapport aux poteaux de l’ILS et que vous désirez une photo symétrique, vous n’avez qu’à vous déplacer de quelques pouces à gauche ou à droite pendant que l’avion est en rapprochement ou en éloignement. Évitez également que les poteaux horizontaux de l’ILS coupent l’avion et créent une confusion de sujets pour l’observateur.

Westjet Boeing 737-800 en finale 05 Toronto 2016
Westjet Boeing 737-800 en finale 05 Toronto 2016

14. Amusez-vous à tenter des expériences telles que photographier un aéronef directement au-dessus de votre tête, tout en ajoutant des objets pour plus d’intérêt.

Sur l'ILS 05 pour Toronto 2016
Sur l’ILS 05 pour Toronto 2016

15. Plutôt que de toujours photographier l’aéronef au complet, un gros plan peut s’avérer encore plus intéressant.

Air Canada Boeing 787-9 C-FNOI à Toronto 2016
Air Canada Boeing 787-9 C-FNOI à Toronto 2016

16.

United Express en finale, à l'aéroport international Jean-Lesage de Québec
United Express en finale, à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec

Le gros plan peut être suffisamment important que même les passagers d’un aéronef en finale vous observeront pendant que vous les immortalisez!

17. Les chances sont que vous rencontrerez d’autres amateurs de photographie d’avions au même endroit que vous et qui, eux aussi, ont faits leur devoir en vue d’une session photo réussie.

Westjet Boeing 737-800 C-FYPB à Toronto 2016
Westjet Boeing 737-800 C-FYPB à Toronto 2016

18. Pendant que vous êtes à Toronto, dirigez-vous vers Toronto Harbour, lorsque vous serez de retour au centre-ville. Vous pourrez y observez de près les opérations de trafic aérien à l’aéroport Billy Bishop Toronto City (CYTZ) (anciennement Toronto Island) et peut-être y voir des possibilités de photos originales.

Porter Q-400 C-GLQM et C-GLQB à Toronto CYTZ 2016
Porter Q-400 C-GLQM et C-GLQB à Toronto CYTZ 2016

19. Voici l’équipement photographique utilisé pour les photos prises lors de la session de photographie d’avions à l’aéroport de Toronto : appareil-photo Canon 5D MKII et les objectifs Canon tels que EF 50mm f/1.4 USM, EF 16-35mm f/2.8L II USM, EF 24-70mm f/2.8L USM, EF 70-200mm f/2.8L IS II USM. Aucun filtre polarisant pour cette fois, pour augmenter ma marge de manœuvre avec des objets se déplaçant rapidement dans la lumière moins intense du mois de février.

Air Canada Rouge Boeing 767-300ER en finale 05 à Toronto 2016
Air Canada Rouge Boeing 767-300ER en finale 05 à Toronto 2016
American Eagle CRJ-701ER N523AE Toronto 2016
American Eagle CRJ-701ER N523AE Toronto 2016

La photographie d’avions nécessite une très bonne préparation pour des photos réussies. Mais vous récolterez rapidement le fruit de vos efforts une fois rendu sur place et ne verrez pas le temps passer. Bonne session photo et donnez-moi des nouvelles de votre expérience si vous le pouvez!

Air Canada Boeing 767-375 (ER) C-FCAB à Toronto 2016
Air Canada Boeing 767-375 (ER) C-FCAB à Toronto 2016

Les photos prises à l’aéroport de Toronto sont disponibles sur mon site en cliquant sur le lien suivant:
galeries photos / aviation

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Livres de photographie

Street photography – Le savoir-faire du photographe de rue

Street photography - Le savoir-faire du photographe de rue
Street photography – Le savoir-faire du photographe de rue

On achète ce livre avec l’intention initiale de découvrir les aspects de la photographie de rue et d’enrichir nos connaissances pratiques. On en termine cependant la lecture avec la satisfaction d’en avoir appris bien plus que prévu.

Ce livre de David Gibson représente en effet davantage qu’une accumulation de conseils. Pour agrémenter le parcours du lecteur, l’auteur a pris soin d’ajouter vingt portraits très intéressants de photographes reconnus, des noms tels que Blake Andrews, Johanna Neurath, Matt Stuart ou Maria Plotnikova. Le lecteur acquiert ainsi une meilleure connaissance de l’histoire de la photographie tout en mettant la main sur de nouveaux outils qui l’aideront dans sa réflexion et dans sa pratique de la photographie de rue.

Photographier des gens sur la rue n’est pas une chose facile. De la détermination est nécessaire pour mener à bien un projet qui inclue une personne, spécialement si vous ne travaillez pas avec un téléobjectif et que vous désirez capturer une scène où tous les visages sont visibles. L’auteur explique quelle est la préparation requise et insiste sur l’importance d’éviter de manquer de respect envers les autres.

La photographie de rue ne s’intéresse cependant pas qu’aux personnes, même si environ 75% des photos incluent des gens. D’autres sujets d’intérêt sont, par exemple, l’expérimentation avec des objets, des ombrages, des espaces vides, l’abstraction, la photographie à travers le verre ou une surface mouillée, etc.

L’auteur a divisé son livre en vingt projets, auxquels il a joint, pour chacun de ces projets, une feuille de route. Cette dernière sert de guide concis pour le moment où le photographe de rue mettra en pratique ses nouvelles connaissances sur le terrain. Le lecteur peut donc, s’il le désire, se mettre au travail rapidement en s’attaquant aux vingt projets proposés.

Le livre est écrit simplement et va droit au but. Si le lecteur désire pousser davantage son exploration de cet aspect de la photographie, il bénéficie des multiples références offertes quant aux sites internet de collectifs de photographes.

Ce livre de grande qualité vous surprendra et sera sans nul doute vous inspirer lors de vos prochaines sorties photographiques.

Pour d’autres livres sur la photographie, cliquez sur le lien suivant: Autres livres de photographie

Titre : Street photography – Le savoir-faire du photographe de rue
Auteur : David Gibson
© Dunod, 2014 pour la traduction française
ISBN : 978-2-10-071135-2
Site internet de l’auteur : www.gibsonstreet.com

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Photographie

Photographie HDR

Photographie HDR (Plage dynamique étendue)

Pont de Québec vu du quai des Cageux. Photo HDR prise en 2012.
Pont de Québec vu du quai des Cageux. Photo HDR prise en 2012.

1. Une photo que vous n’aviez pas crue possible, à cause des écarts importants entre les zones claires et ombragées, devient accessible à travers le processus HDR.

2. Pour une bonne photo HDR, vous avez au moins besoin de 1) un sujet intéressant 2) un arrière-plan approprié 3) une belle lumière 4) une large plage dynamique dans les contrastes. Cela semble évident, mais l’HDR ne rendra pas intéressante une photo qui n’a pas été bien planifiée.

3. Vous aurez besoin d’un logiciel, comme Photomatix, pour transformer plusieurs photos prises sous différentes expositions en une photo finale HDR. Ceci constitue la première étape de traitement. Vous aurez ensuite besoin d’un autre logiciel d’édition pour améliorer le résultat général une fois que Photomatix aura été utilisé.

4. Un trépied est requis pour faciliter la tâche à Photomatix qui tente d’aligner les photos pour créer un effet HDR.

5. Comme pour les photos normales, il est toujours préférable d’utiliser l’ISO le plus bas possible.

Gruyères, Suisse, 2013.
Gruyères, Suisse, 2013.

6. Il est plus sûr de travailler avec une mise au point manuelle. De cette façon, aucune de vos photos n’aura été influencée par des causes extérieures sans que vous l’ayez noté. Vous aurez toujours la même mise au point très précise tout au long de la session HDR. Avec la mise au point automatique, vous notez les photos floues occasionnelles une fois rendu à la maison, lorsqu’il est trop tard (spécialement en conditions de basse luminosité).

7. Plus la scène est contrastée et plus vous aurez à faire d’expositions (jusqu’à neuf), de façon à obtenir un résultat qui correspond à la plage dynamique de vos yeux.

8. L’idée est que chaque exposition soit prise à une ouverture différente. Si vous avez besoin de faire sept expositions, un exemple des ajustements serait : -1, -2/3, -1/3, 0, +1/3, +2/3, +1. Vous pourriez décider que seulement trois expositions sont nécessaires et utiliser -2, 0, +2 ou encore -1, 0, +1. Ce choix est le vôtre mais vous devez prendre seulement le nombre d’expositions requises de façon à éviter d’ajouter du bruit numérique sur la photo finale.

Ce vieux tracteur a été photographié à l'aide d'une lentille Canon 16-35mm sous format HDR.
Ce vieux tracteur a été photographié à l’aide d’un objectif Canon 16-35mm sous format HDR.

9. Durant la prise des différentes expositions de la scène choisie, conservez toujours la même ouverture.

10. Dans une scène que l’on veut photographier, il y a rarement de balance parfaite entre les zones claires et ombragées. S’il y a surtout une prédominance de zones ombragées dans la scène qui vous intéresse, prenez un nombre plus grand d’expositions au-dessus des paramètres recommandés normalement. Cela vous permettra de capter toute la plage dynamique de la scène.

Une maison de Sainte-Pétronille, sur l'Île d'Orléans, automne 2012. Photo HDR.
Une maison de Sainte-Pétronille, sur l’Île d’Orléans, automne 2012. Photo HDR.

11. Inversement, si votre scène contient beaucoup de zones très éclairées, prenez un nombre plus grand d’expositions sous les paramètres recommandés normalement.

12. Il est préférable d’ajuster votre appareil-photo pour le bracketing automatique car les photos se prennent rapidement. Cela évite la possibilité de flou de bougé sur la photo HDR finale. Mais si vous désirez montrer le mouvement de l’eau dans un ruisseau, vous n’avez pas besoin de bracketing : prenez seulement quelques photos avec différents temps d’exposition (en nombre de secondes). Ne faites pas d’expositions trop longues car cela donnera un résultat final inintéressant où seule une surface blanche sans distinction domine la scène.

13. Surveillez votre écran LCD pour éviter que les hautes lumières soient surexposées. Il y aurait alors une perte de détails. Pour la même raison, il faut éviter que les zones ombragées soient sous-exposées.

14. Travaillez toujours avec les fichiers RAW, cela vous donnera de meilleurs résultats. Le fichier RAW vous donne immédiatement accès à davantage de « f-stops » que le JPEG, et cela avant même que la transformation en HDR ne soit commencée.

15. De tous les objectifs que j’utilise, le grand-angle est mon  préféré pour le HDR.

Lumière de printemps dans la Basse-Ville de Québec
Lumière de printemps dans la Basse-Ville de Québec

16. Pour améliorer la composition générale ou pour rehausser l’impact, rognez la photo.

17. Le processus de transformation en HDR n’est pas idéal pour toutes les photos. Si vous désirez, par exemple, une silhouette dramatique comme résultat final, le HDR ne sera pas approprié. Il révélera trop de détails dans les ombrages et vous perdrez l’effet de fort contraste recherché. Avec de la pratique, vous reconnaîtrez dans quelles circonstances le processus HDR est le plus utile.

18. Que vous souhaitiez créer une photo très réaliste ou non, des résultats surprenants peuvent être obtenus à travers l’utilisation combinée de plusieurs logiciels tels que Photomatix, Topaz, Photoshop, Nik Software, Lightroom, Lucis Pro, etc.

19. Si vous n’avez qu’une seule photo sous la main sur laquelle vous désirez appliquer l’effet HDR, vous pouvez utiliser un logiciel tel que Topaz Adjust. Il y a une section HDR dans ce logiciel qui vous permet d’obtenir toute une gamme de résultats. Mais le résultat ne sera certainement pas aussi satisfaisant que le vrai HDR obtenu à partir de plusieurs photos. L’étape finale de l’édition est généralement effectuée avec Photoshop.

20. Si vous êtes bilingue, un livre intéressant et sans prétentions traitant de la photo HDR est « Rick Sammon’s HDR Photography Secrets for Digital Photographers ». C’est un livre simple, haut en couleurs, très bien écrit et rempli d’informations pratiques.

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Photographie

Photographie et météo

Quelques familles de nuages

Les nuages cumuliformes ajoutent de l’énergie à la moindre photo. Même les photos en noir et blanc en bénéficient grandement, que ce soit pour une photo normale ou une photo HDR.

Des nuages cumuliformes ajoutent du dynamisme à cette scène de l'Abbaye du Mont St-Michel (1978)
Des nuages cumuliformes ajoutent du dynamisme à cette scène de l’Abbaye du Mont St-Michel (1978)
Photo noir et blanc en HDR de lampadaires installés le long du St-Laurent, Ville de Québec 2012
Photo noir et blanc en HDR de lampadaires installés le long du St-Laurent, Ville de Québec 2012

Les nuages stratiformes ajoutent à la tranquillité et la stabilité d’une photo

Daytona Beach sous un couvert de stratus en 2011. En cette fin d'après-midi, l'air frais arrivant de la mer passe au-dessus du sol qui a été réchauffé durant la journée. Cela aide à la formation des quelques cumulus fractus isolés près des bâtiments.
Daytona Beach sous un couvert de stratus en 2011. En cette fin d’après-midi, l’air frais arrivant de la mer passe au-dessus du sol qui a été réchauffé durant la journée. Cela aide à la formation des quelques cumulus fractus isolés près des bâtiments.

Les nuages comprenant une composante stratiforme et cumuliforme (stratocumulus) produisent un effet plus énergisant que le simple stratus, tout en évitant l’explosion d’énergie des nuages cumuliformes.

Un stratocumulus ajoute à cette scène bucolique capturée à bord du train Lyria, entre Paris et Genève en 2013
Un stratocumulus ajoute à cette scène bucolique capturée à bord du train Lyria, entre Paris et Genève en 2013

Le front froid

L’approche d’un front froid peut signifier la possibilité de photos intéressantes. Pour les meilleurs résultats, le front doit se déplacer rapidement, la masse d’air doit être instable et humide (un point de rosée de plus de 15 C signale la présence de beaucoup de vapeur d’eau pouvant se transformer en précipitations, d’où une énergie plus grande relâchée). Lorsque ces trois ingrédients sont réunis, et qu’il y a vraiment un fort contraste entre la nouvelle masse d’air qui approche et celle qui s’éloigne, les phénomènes météorologiques produits seront intenses.

Dans les photos ci-dessous, le système météorologique s’approchant de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec devait également traverser une petite chaîne de montagnes.

Un nuage arcus en rouleau en formation devant un orage approchant de l'aéroport Jean-Lesage de Québec en 2012
Un nuage arcus en rouleau en formation devant un orage approchant de l’aéroport Jean-Lesage de Québec en 2012
Un arcus en rouleau en formation à l'avant d'un orage approchant l'aéroport Jean-Lesage de Québec en 2012
Un arcus en rouleau en formation à l’avant d’un orage approchant l’aéroport Jean-Lesage de Québec en 2012
Vue sous un nuage arcus en formation à l'aéroport de Jean-Lesage de Québec (2012)
Vue sous un nuage arcus en formation à l’aéroport de Jean-Lesage de Québec (2012)
Un nuage arcus à l'avant d'un orage approchant l'aéroport Jean-Lesage de Québec en 2012
Un nuage arcus à l’avant d’un orage approchant l’aéroport Jean-Lesage de Québec en 2012
Arcus en rouleau précédant un orage se dirigeant sur la Ville de Québec en 2012
Arcus en rouleau précédant un orage se dirigeant sur la Ville de Québec en 2012

Le brouillard matinal

Le brouillard matinal offre toutes sortes d’occasions de photos intéressantes. On peut par exemple prendre un arbre en isolé avec le soleil qui tente de percer le brouillard, ou plutôt choisir un groupe d’arbres, pour un effet complètement différent. Les deux photos ont été prises au Domaine Cataraqui de Québec.

Arbres dans le brouillard au Domaine Cataraqui, Ville de Québec 2009
Arbres dans le brouillard au Domaine Cataraqui, Ville de Québec 2009
Soleil et brouillard donnent un air particulier à cet arbre du Domaine Cataraqui de la Ville de Québec, 2009
Soleil et brouillard donnent un air particulier à cet arbre du Domaine Cataraqui de la Ville de Québec, 2009

Un brouillard matinal après une nuit d’hiver sans nuages peut demeurer sur place pendant de longues heures. L’air froid du matin, immobile au-dessus d’un plan d’eau légèrement plus chaud, crée cette situation de brouillard qui disparaîtra finalement vers midi, alors que le soleil réchauffera suffisamment l’atmosphère. S’il y avait eu des nuages durant la nuit, les chances sont fortes que l’air au-dessus de l’eau serait demeuré à une température suffisamment élevée pour empêcher la formation de brouillard.

Les occasions de photos surviennent lorsqu’il commence à y avoir un brassage de l’air et que des trous dans le brouillard apparaissent, laissant entrevoir ici et là des sujets intéressants.

Les remorqueurs de la compagnie Ocean sont immobilisés par le brouillard dans le Bassin Louise à Québec en 2012
Les remorqueurs de la compagnie Ocean sont immobilisés par le brouillard dans le Bassin Louise à Québec en 2012

On peut tenir compte de la saison pour évaluer la rapidité du réchauffement diurne. Un brouillard matinal prendra plus de temps à se dissiper tard à l’automne et tôt au printemps, ce qui laisse davantage de marge de manœuvre au photographe. Les prévisions météorologiques peuvent annoncer la dissipation d’un brouillard alors qu’il n’en sera rien si, au-dessus de votre secteur, se trouve une couche de stratocumulus empêchant le soleil matinal d’atteindre le sol.

Pour détecter si le brouillard va se dissiper comme prévu ou s’intensifier, surveiller la différence entre la température et le point de rosée sur les observations météorologiques horaires émises par les stations près de votre domicile. Si la différence s’accentue, le brouillard va se lever. Si la différence diminue, le brouillard va persister et même s’intensifier.

La brume

La brume ne peut être qualifiée ainsi que lorsque la visibilité est supérieure à ½ miles, mais ne dépasse pas 6 miles pour un observateur au sol. Si la visibilité est de ½ miles ou moins, il s’agit de brouillard. Cette photo du parc National du Bic, près de Rimouski, montre l’effet intéressant que la brume ajoute à un paysage d’une grande beauté.

La brume s'est installée dans le parc National du Bic, Province de Québec (2009)
La brume s’est installée dans le parc National du Bic, Province de Québec (2009)

Air chaud et instable en hiver

Lorsqu’il y a une arrivée d’air chaud (près de 0 degré) et instable alors que l’hiver est déjà installé depuis un bon moment, il y a de bonnes occasions de photos. Les cumulus modérés produisent de bonnes averses de neige et cette neige se fixe à tous les objets environnants. Toute la neige aurait immédiatement commencé à fondre au contact des objets si ces derniers avaient eu une température supérieure à zéro degré. Mais, l’hiver étant déjà installé, la neige persiste. Cela donne le temps au photographe de saisir quelques souvenirs.

Une rue de la Ville de Québec après le passage d'une averse de neige.
Une rue de la Ville de Québec après le passage d’une averse de neige.

Les effets locaux

Le photographe a avantage à prendre un peu de temps pour s’informer sur les effets météorologiques locaux des régions qu’il désire visiter. Ils sont souvent simples à comprendre et ils se répètent régulièrement en fonction des changements des vents et des saisons. La connaissance de ces effets permet au photographe d’être prêt et de se positionner avant même que le phénomène ne se produise. Cela évite les commentaires du genre : « Si j’avais su que cela se produirait, je me serais installé ici une heure plus tôt! »

Le relief local de même que des plans d’eau importants produisent des phénomènes météorologiques prévisibles pour celui qui veut se préparer. Il peut s’agir de brouillard persistant, de tempêtes de neige à répétitions sur un petit secteur, de vents forts, de gros nuages cumuliformes qui longent les sommets de certaines montagnes durant une bonne partie de la journée en été, etc.). En étant positionné au bon endroit et au bon moment, la photo convoitée peut être réalisée.

Un changement de direction des vents

Un changement de direction des vents augmente soudainement les opportunités de photos intéressantes. Il peut annoncer l’approche d’un front froid, d’un front chaud, d’une brise de terre ou de mer, etc. Dans la photo ci-dessous, un peu d’air frais a soudainement commencé à traverser le fleuve St-Laurent en fin de journée grâce à l’approche d’un faible front froid. L’eau du fleuve était encore relativement chaude et l’humidité qui se trouvait quelques pieds au-dessus de l’eau est devenue visible à cause de l’apport d’air frais. Les conditions étaient maintenant idéales pour un brouillard mince de courte durée, tant que la vitesse des vents n’augmenterait pas. Juste à temps pour une photo.

Les nouveaux silos à granules de l'anse au Foulon à Québec en 2014
Les nouveaux silos à granules de l’anse au Foulon à Québec en 2014

Familiarisation avec les radars météorologiques

Il est bon de se familiariser avec les radars météorologiques qui, pour les besoins de la photographie, demeurent simples à interpréter. De petites zones aux gradients de couleurs très changeantes indiquent des échos de précipitations provenant de nuages cumuliformes. La précipitation associée à ces nuages est souvent modérée ou forte et proviendra de cumulus bourgeonnants ou des cumulonimbus (orages). Les cumulus en forme de tourelles donnent des bases foncées et des sommets blancs. Au coucher du soleil, on peut se servir de leur développement vertical pour aider à la réflexion du soleil restant.

Le soleil couchant éclaire le côté d'un cumulus bourgeonnant (TCU) au-dessus de Québec
Le soleil couchant éclaire le côté d’un cumulus bourgeonnant (TCU) au-dessus de Québec

De grandes zones, aux couleurs relativement similaires, indiquent plutôt un air relativement stable produisant généralement une pluie faible ou une bruine continue, augmentant éventuellement suffisamment l’humidité pour limiter passablement la visibilité en produisant du brouillard.

La gelée blanche

La gelée blanche est un phénomène de courte durée. Il faut donc saisir son appareil-photo et saisir le moment avant que le soleil ne fasse tout fondre. La photo de ces petites brindilles sur lesquelles une gelée blanche s’est déposée a été prise au début des années 70. Bien que la qualité de la photo ne soit pas exceptionnelle, le phénomène météorologique y est bien démontré.

Neige et gelée blanche se combinent dans cette photo prise en 1976.
Neige et gelée blanche se combinent dans cette photo prise en 1976.

Les feux de forêt et leurs noyaux de condensation

Désirant faire des photos de l’Ouest canadien durant l’été 2014, je me suis heurté à une saison où sévissaient des centaines de feux de forêt, en Alberta et en Colombie-Britannique, dont certains étaient suffisamment importants pour nécessiter la fermeture de l’autoroute 93 reliant Lake Louise à Jasper. J’ai donc décidé de profiter de l’occasion pour obtenir des photos différentes.

Par exemple, une visibilité réduite dans la fumée de feux de forêt permet d’obtenir sans trucage des couchers de soleil aux couleurs vraiment spéciales

Coucher de soleil à travers la fumée des feux de forêt à Kamloops en 2014
Coucher de soleil à travers la fumée des feux de forêt à Kamloops en 2014

La fumée des feux de forêt produit également un effet similaire à du brouillard, mais un brouillard qui serait impossible à obtenir dans une fin d’après-midi d’été alors que le soleil brille et que la température est de 38 degrés Celsius.

Région dévastée par les feux de forêt de 2014 près de Kamloops, Canada
Région dévastée par les feux de forêt de 2014 près de Kamloops, Canada

Au crépuscule, la fumée résiduelle circule le long du sommet des arbres alors que le soleil couchant frappe de plein fouet la face latérale des montagnes. Cela donne l’effet de deux lignes horizontales aux couleurs complémentaires, l’une orange et l’autre bleue.

Fumée de feux de forêt et coucher de soleil combinés à Lake Louise, Alberta en 2014
Fumée de feux de forêt et coucher de soleil combinés à Lake Louise, Alberta en 2014

Décodage des observations horaires

Décodage METAR et description
Décodage METAR et description

Tableau de codage du temps présent

Tableau de codage du temps présent
Tableau de codage du temps présent
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Photographie

Photographie de fleurs et de plantes

Butchart Gardens, Colombie-Britannique, 2012.
Butchart Gardens, Colombie-Britannique, 2012.

Devant un champ de fleurs, il y a plusieurs possibilités qui s’offrent au photographe. En voici quelques-unes :

1) Il peut choisir une très belle fleur et en faire la vedette de la photo. Dans ce cas, il doit décider si l’arrière-plan sera libre de toute distraction.

Rose du Jardin anglais de Genève, 2013.
Rose du Jardin anglais de Genève, 2013.

2) Il peut plutôt profiter d’un arrière-plan flou, de couleur radicalement opposée à la couleur de la fleur photographiée.

Une tulipe dans le Bois-de-Coulonge, Ville de Québec.
Une tulipe dans le Bois-de-Coulonge, Ville de Québec.

3) Il peut aussi favoriser une prise de vue en plongée ou contre-plongée. Cette prise de vue ne s’appliquant pas qu’aux fleurs, j’ai trouvé dans mes archives une photo en contre-plongée d’un poirier de St-Nicolas, au Québec, pour vous montrer l’effet que vous pouvez obtenir.

Poires de Saint-Nicolas, Québec.
Poires de Saint-Nicolas, Québec.

4) Il peut décider de donner de l’importance à plusieurs fleurs en même temps, considérant l’effet intéressant de l’ensemble.

Un champs de fleurs à Saint-Nicolas, Québec.
Un champ de fleurs à Saint-Nicolas, Québec.
IMG_2839 Resize Industrielle Alliance Quebec watermark

5) Il peut également utiliser les fleurs comme des accessoires complémentaires pour diriger le regard vers un autre sujet intéressant comme, par exemple, un bâtiment possédant une architecture intéressante (Industrielle Alliance, Ville de Québec).

Les fleurs peuvent être utilisées pour agrémenter un beau paysage en arrière-plan.

Tournesols sur l'île d'Orléans.
Tournesols sur l’île d’Orléans.
Photo d'une partie du centre-ville de Banff, Alberta, Canada 2014
Photo d’une partie du centre-ville de Banff, Alberta, Canada 2014

Ces fleurs et le bourdon sont deux sujets intéressants; ils se renforcent mutuellement et je ne saurais dire lequel des deux je préfère.

Bourdon sur une fleur du Parc du Bois-de-Coulonge, Ville de Québec
Bourdon sur une fleur du Parc du Bois-de-Coulonge, Ville de Québec

À moins qu’il n’y ait pas d’autre possibilité, il est préférable d’éviter une journée pleinement ensoleillée pour photographier une fleur car il y aura davantage de réflexion sur les pétales. Si vous n’avez pas le choix, l’utilisation d’un filtre polarisant bien ajusté pourra réduire les effets indésirables.

La journée idéale pour photographier une fleur est une journée sans vent, où la lumière est importante mais où le ciel est couvert.

Les contrastes et les couleurs seront maximisés si la photo est prise le matin ou en fin d’après-midi.

2008 0505 Ottawa watermark

L’ouverture a une influence décisive sur le résultat final. Avec une grande ouverture (les plus petits chiffres tels que F2.8, F4.0) vous obtiendrez une fleur nette mais les différents plans autour de la fleur seront flous, ce qui aura pour effet de faire ressortir la plante. Avec une petite ouverture (les grands chiffres tels que F14, F16), les différents plans seront plus précis, avec une netteté maximale si vous utilisez un objectif grand-angle.Votre fleur perdra un peu de son importance au profit de l’ensemble.

Macrophotographie :

30 avril 2012: une abeille sort d'un crocus, profitant de la chaleur du soleil matinal.
30 avril 2012: une abeille sort d’un crocus, profitant de la chaleur du soleil matinal.

1) Enlevez les saletés de la surface de toute plante photographiée et choisissez une plante dont les pétales sont en parfaite condition.

2) Utilisez un trépied, un déclencheur à distance et la fonction « verrouillage du miroir » pour de meilleurs résultats.

3) L’appareil-photo devrait idéalement être placé en mode de mise au point manuelle, car la précision est meilleure. De façon à vérifier si la mise au point est adéquate, regardez l’écran LCD et élargissez la photo (5x ou 10x). Vous verrez immédiatement si un ajustement mineur est nécessaire pour obtenir une photo précise ou améliorer la profondeur de champ.

L’histogramme devrait être vérifié afin de détecter immédiatement si une compensation est requise lors de l’exposition.

Vous pouvez utiliser un flash pour réduire l’ouverture. Il faut l’ajuster de façon à ce qu’il ne soit pas à sa pleine intensité sinon la réflexion sera trop forte et vous perdrez toutes les délicates nuances de couleur et de texture.

Une approche susceptible de garantir des résultats surprenants se nomme « explosion zoom ». Vous tournez lentement la bague d’un objectif à focale variable (zoom) sur toute la longueur focale alors que l’obturateur demeure ouvert durant l’opération. Il faut donc s’assurer que la vitesse choisie soit suffisamment lente. Il faut cependant s’attendre à prendre plusieurs photos avant d’obtenir un résultat satisfaisant.

Chaque objectif offre des possibilités différentes:

1 )L’objectif macro est utile si vous désirez capturer des détails très précis de la fleur. Pour ajouter un effet intéressant, vous pouvez même arroser légèrement la fleur de façon à ce qu’il reste des gouttelettes d’eau sur les pétales.

2 )Le grand-angle vous permet de transformer une image et lui donner une perspective originale. L’effet sera important si vous saisissez la fleur à partir d’un angle original comme, par exemple, une vue à partir du sol vers le ciel. Si vous devez vous étendre sur le sol, prévoyez un petit tapis pour vous garder propre et au sec. Je me suis procuré un viseur à angle droit pour faciliter la prise de photo sous des angles compliqués. Cela pourrait être un autre ajout potentiel à votre équipement.

3) Enfin, le téléobjectif vous permet de choisir une fleur en particulier et, grâce à la perspective compressée, vous offre un arrière-plan aux couleurs diversifiées.

Terminons avec une photo de champignons. Les mêmes principes s’appliquent quant à la simplicité, aux réglages et aux angles de prise de vue. J’aurais pu mettre un des champignons en très gros plan, en capter une partie seulement mais j’ai préféré l’approche qui me permettait de montrer les formes radicalement différentes des spécimens présents sur le terrain.

Champignons sur le terrain du Centre de Foresterie des Laurentides, Québec 2014.
Champignons sur le terrain du Centre de Foresterie des Laurentides, Québec 2014.
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Photographie

Photographie de nuit

Empress Hotel au crépuscule, Victoria Harbor, Canada 2014
Empress Hotel au crépuscule, Victoria Harbor, Canada 2014

1. Assurez-vous d’emporter : trépied, déclencheur à distance, lampe de poche, chronomètre.

2. Prendre les photos en fichiers RAW (.TIFF). Il y a un plus grand potentiel pour les corrections subséquentes si le résultat initial ne vous satisfait pas.

3. Réduction du bruit activée sur la caméra.

4. Si les vents sont calmes : ISO entre 50 et 200.

5. Si les vents sont forts, une ISO de 400 peut être utile pour éviter le flou de bougé causé par une faible vibration du trépied lorsque l’exposition est trop longue. Il est préférable de travailler avec un trépied suffisamment lourd.

Boulevard Champlain à l'heure de pointe

6. Pour des photos de personnes bougeant à une vitesse normale, et avec l’utilisation d’objectifs de qualité, il est souvent nécessaire d’utiliser ISO 800 si vous désirez une photo nette. ISO 800 devrait permettre une vitesse d’environ 1/200 sec., ce qui est suffisant pour obtenir de la précision (à moins d’être en train d’utiliser une focale de 200mm et plus).

7. Pour les photos de personnes, il est préférable d’être dos à la lumière restante se trouvant à l’horizon, à moins de vouloir obtenir une silhouette.

8. Pour les expositions prolongées, le type d’autofocus doit être ONE SHOT, jusqu’à ce que cela cesse de fonctionner à cause du manque de lumière. Ensuite, utilisez le focus manuel. Vous pouvez également utiliser le focus manuel depuis le début de votre séance photo, pour une plus grande précision.

9. Le miroir doit être verrouillé (fonction de la caméra) pour éviter une vibration causée par le déclenchement de l’obturateur.

10. Naturellement, l’utilisation du câble ou du déclencheur à distance est requise, toujours pour éviter les vibrations au moment de la prise de photo.

Vieux-Québec
Vieux-Québec

11. Sélectionnez, si vous le désirez, un seul point de l’autofocus (sur tous les points disponibles de votre caméra), pour vous assurer d’une précision maximale quant à ce qui importe davantage pour vous dans la scène.

12. N’utilisez pas le mode FULL AUTO la nuit.

13. Les trois modes les plus importants sont : 1. Ouverture (en prenant soin de surexposer légèrement pour les lumières environnantes) 2. Vitesse 3. Manuel.Il y a une raison supplémentaire de surexposer légèrement si vous travaillez avec le format RAW: il y a plus de données enregistrées dans les zones lumineuses que dans les zones ombragées. Donc lorsque la photo est prise, vous avez accès à plus d’informations pour ajuster les zones ombragées de la photo et limiter le bruit.

14. Si vous prévoyez une exposition plus longue que 30 secondes, utilisez BULB MODE.

15. Les photos de nuit se prennent en utilisant la fonction BRACKETING de la caméra (-1,0,+1) et ce, à toutes les 2 minutes.

Sapin illuminé dans une rue de Sillery
Sapin illuminé dans une rue de Sillery

16. La meilleure période pour les photos de nuit se trouve 15 minutes après le coucher du soleil jusqu’à la nuit. Utiliser internet pour connaître l’heure du coucher du soleil. Comme la période de lumière intéressante est très courte, il importe que vous sachiez d’avance ce qui vous intéresse et que vous soyez positionné et prêt pour la prise de photos au moment opportun.

17. La noirceur complète n’est pas ce qui favorise le plus les photos de nuit. Vous pouvez cependant obtenir des résultats intéressants avec des photos noir et blanc.

18. Faites attention aux reflets causés par les lumières environnantes.

19. L’histogramme doit être vérifié pour s’assurer qu’il n’y a pas de surexposition de certaines lumières.

Paris Le Marais

20. Il est préférable de demeurer avec une ouverture se situant entre F11 et F16 pour une définition maximale de même qu’une profondeur de champ idéale.

21. Si vous photographiez un sujet à contre-jour, il peut y avoir un fort contraste de lumière entre l’endroit où se trouve le sujet et l’endroit où vous vous trouvez. Vous pourriez alors utiliser des filtres gradués (3-6-9-10) pour aider à diminuer le fort contraste. Vous pouvez également de profiter du moment pour photographier en HDR. Ou les deux! Il y a également des filtres spécialement conçus pour les levers et couchers du soleil qui seront d’une grande aide pour améliorer vos photos.