Le simulateur de vol Microsoft Flight Simulator 2020 est vraiment un produit extrêmement intéressant. Microsoft profite de l’imagerie satellitaire offerte par Bing, ce qui permet à l’amateur de simulation de vol de survoler la planète « en réel », sans restriction. Avec en plus la météo et le trafic aérien en temps réel, l’immersion devient totale.
Pour télécharger les 128 gigaoctets du jeu en utilisant mon forfait internet actuel, j’ai eu besoin de quatorze heures. Je me souviens encore du moment où j’ai acheté un disque dur « d’une capacité incroyable » et qui pouvait contenir 30 mégaoctets de données. C’était la révolution informatique!
Bien sûr, le jeu demande une adaptation au niveau technologique. Il faut nécessairement un ordinateur performant, cela va de soi. Mais un aspect nouveau et très positif de ce simulateur est que l’on peut désormais utiliser une manette X-Box comme caméra en vol, avec en plus un palonnier et un volant pour plus de réalité. Cette caméra offre des possibilités incroyables et la manette X-Box en supplément est essentielle pour qui veut gagner en flexibilité pour effectuer des captures d’écran en vol.
Comme pour toute nouveauté, il faut s’adapter. Pour ma part, j’utilise les produits de la compagnie CH depuis des années et le nouveau simulateur a eu des problèmes a reconnaître les fonctions des produits CH. En lisant les commentaires sur différents sites, je réalise que plusieurs amateurs de simulation de vol ont eu le même problème. Voici donc, ci-dessous, les liens qui ont permis à un néophyte comme moi de régler les problèmes.
Un premier vidéo que je vous propose est en anglais. Son auteur utilise une méthode légèrement différente, mais super facile à comprendre et qui permet d’acquérir des connaissances supplémentaires lorsque l’on désire cartographier les commandes de pilotage de la compagnie CH.
Un autre vidéo vous donne accès aux produits de la compagnie CH. Vous y trouverez les liens qui vous permettent d’imprimer une représentation de vos commandes de vol CH. Vous pourrez ainsi trouver quelle commande correspond à quel numéro et apprendre à cartographier les commandes en fonction de vos besoins.
Voici deux autres liens pratiques pour les réponses aux diverses questions sur X-Box ou autres et sur les produits CH.
Dans la capture d’écran ci-dessus, prise avec MSFS2020, on reconnaît la Ville de Québec, avec au loin à gauche le restaurant Le Concorde, suivi de l’Édifice G, le début des Plaines d’Abraham, le Château Frontenac, l’édifice Price et la basse-ville de Québec.
Bon vol!
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Le 5 mai 2016, conformément à ce qui avait été annoncé par le gouvernement du Québec, quatre CL-415 sont décollés de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB) à destination de Fort McMurray en Alberta pour aider à lutter contre les feux de forêt dévastateurs qui font rage dans cette province. Il s’agit même du pire désastre naturel que le Canada ait connu dans toute son histoire.
Préparer des équipages et des avions pour un vol voyage sur cette distance demande naturellement beaucoup de coordination de la part de la SOPFEU. Une fois rendus à Fort Murray, les pilotes des CL-415 de la province de Québec seront alors sous le commandement des autorités de luttes contre les feux de forêt du gouvernement albertain, car ce sont ces dernières qui sont les mieux placées pour connaître exactement les besoins locaux.
J’image que les spécialistes en information de vol (FSS) du centre d’information de vol (CIV) de Nav Canada à Edmonton en ont plein les bras ces temps-ci…
La photo ci-dessus montre des membres d’équipage en direction de leur appareil. Une fois rendus sur place, ils devront non seulement s’attaquer aux incendies, mais également se rendre sur des régions qui ne sont pas encore touchées par les feux et arroser massivement certains secteurs pour empêcher le début de nouveaux incendies.
Photographier des avions à hélices
Il est assez délicat de photographier des avions à hélices en voulant donner l’impression de mouvement. Dans un réflexe de vouloir éviter des photos floues, le photographe utilise une vitesse correspondant minimalement à la focale utilisée lors de la prise de photo. Dans le cas de la photo ci-dessus, il s’agissait de 400 mm. Mais si une vitesse de 1/400 était utilisée, les hélices sembleraient figées complètement et l’avion aurait l’air de monter alors que ses moteurs sont éteints.
Il a donc fallu réduire la vitesse à 1/160, augmentant du même coup le risque d’obtenir une photo floue. Le secret pour une photo nette et des hélices en mouvement est de suivre très exactement le déplacement de l’avion de sorte qu’il apparaisse complètement immobile dans le viseur. Cela demande un peu d’entraînement mais permet d’obtenir des photos plus réalistes.
Le CL-415 en noir et blanc
La photo ci-dessous représente le CL-415, numéro 245, alors qu’il était en vol sous un ciel de cirrus intéressants en 2015. La photo méritait une transformation en noir et blanc, pour faire ressortir les multiples tracés des nuages.
Aide du gouvernement du Canada pour les citoyens de l’Alberta
Le gouvernement du Canada, sous Justin Trudeau, a promis d’égaler les montants qui seront offerts par les Canadiens à la Croix-Rouge dans le but d’aider les citoyens de Fort McMurray.
Bien sûr, sa contribution ne s’arrêtera pas là (loin de là, en fait), mais le message a été lancé à toute la population de contribuer généreusement à soutenir la Croix-Rouge. Il est d’ores et déjà connu que les dommages matériels s’élèveront à au moins neuf milliards de dollars et qu’il faudra de nombreuses années de travail soutenu pour tout reconstruire. Le Parti libéral du Canada avait bâti sa campagne politique autour des investissements dans les infrastructures. Avec les feux de forêt de Fort McMurray, il y aura beaucoup de nouvelles dépenses non planifiées.
Plus de 1400 pompiers sont à l’œuvre pour combattre les incendies. On ne compte jusqu’à présent que très peu de pertes de vie bien que « très peu » soit toujours trop. La crise est, de l’avis de tous, bien gérée par le gouvernement de l’Alberta.
Au moment d’écrire ces lignes, il n’y avait pas de pluie prévue au programme pour encore plusieurs jours et la sécheresse touchait également la moitié sud de la Saskatchewan et une partie du Manitoba. Les vents devaient même augmenter en intensité, ce qui devrait nécessiter encore davantage de ressources pour maîtriser les incendies.
Il me semble que les gouvernements des provinces canadiennes devraient envisager l’achat de CL-415 supplémentaires pour se donner une marge de manœuvre accrue et pouvoir réagir encore plus rapidement, compte tenu de la tendance des dernières années en ce qui concerne le nombre et l’importance des feux de forêt. Ci-dessous, le CL-415 numéro 247 à l’envol pour Fort McMurray.
Les CL-215 n’iront pas vers Fort McMurray
Pendant que de nombreux CL-415 quittent pour l’Alberta, quelques appareils, dont les deux Canadair CL-215 visibles ci-dessous, demeurent à l’aéroport de Québec en cas de besoin et pour les pratiques saisonnières des pilotes qui seront bientôt assignés à des régions spécifiques de la province de Québec.
Le réchauffement planétaire
Certains diront que le réchauffement planétaire n’est en rien responsable de feux de forêt d’une telle ampleur. Ils ont peut-être raison, mais j’ai tendance à adopter une vision plus large que ce qui se passe uniquement en Alberta. Les transferts de chaleur entre le Nord et le Sud sont de plus en plus intenses afin d’équilibrer les températures autour de la planète. Tous les moyens sont bons pour rétablir l’équilibre de la température planétaire et, parfois, occasionner de sérieux problèmes à un secteur en particulier.
Un phénomène El Nino puissant, des blocages Oméga à répétitions et la circulation de l’air dans les différentes cellules (Hadley, Ferrell, polaire et Walker) participent aux échanges de chaleur. De même, à une échelle plus réduite, il y a également les différents fronts froids et fronts chauds dont nous entendons parler régulièrement dans les bulletins de prévisions météorologiques.
Ce ne sont pas des fronts chauds localisés qui font en sorte que le pergélisol n’assure plus que les pistes d’atterrissage dans l’Arctique demeurent utilisables. Les fronts ne sont pas plus responsables du fait que les maisons sur pilotis n’ont maintenant plus de fondation stable. Plusieurs records de température ont été battus dans les dernières années dans les villes les plus au nord du Canada. Là encore, il y aura des sommes très importantes à investir pour repenser et réparer les infrastructures nordiques.
Des feux de broussailles dès le mois d’avril en Alberta
Cette année, dès avril, il y avait déjà des feux de broussaille étendus dans une région aussi nordique que Fort McMurray en Alberta parce qu’il n’y a pratiquement pas eu de neige cet hiver. Je me suis alors demandé ce qui se passerait rendu en juillet. Les Albertains n’ont pas eu besoin d’attendre aussi longtemps pour avoir la réponse.
La modélisation des impacts des changements climatiques indique que déjà, dans la région de Fort McMurray, il y a un allongement de quinze jours de la saison des feux de forêt. Plus de chaleur peut signifier plus de sécheresse. Mais une augmentations des températures favorise aussi la formation des orages et avec eux viennent les éclairs qui allumeront de nouveaux feux.
Une chose est sûre : les compagnies d’assurance ne perdront pas de temps avec les différentes théories sur le réchauffement planétaire. Les réassureurs (les sociétés qui assurent les compagnies d’assurance) entendent bien limiter leurs pertes et les primes augmenteront rapidement pour suivre le nombre et l’intensité des désastres naturels.
Entre les départs des CL-415, une photo du trafic aérien local
À l’aéroport de Québec, entre les décollages des quatre Bombardier CL-415 en direction de Fort McMurray, j’ai pu assister à quelques mouvements d’aéronefs. Sur la photo ci-dessus, il est possible d’apercevoir un ATR 72 de FedEx (C-FTAR) circulant vers la rampe après un atterrissage piste 06, de même qu’un Q-400 de Bombardier propriété d’Air Canada Express (C-GIJZ) : on le voit ici en train d’être remorqué en prévision d’un décollage imminent.
Le Hawker Hunter N339AX de la compagnie ATAC
La chance étant au rendez-vous, j’ai pu photographier ce Hawker Hunter (N339AX) de la compagnie américaine ATAC, en train d’effectuer un décollage de Québec. Il est assez difficile d’ignorer la présence de ce jet militaire lors d’un décollage. Le bruit émis par le réacteur en impose…
Les photos ci-dessus ont été prises avec un appareil-photo Canon 5D MKII, équipé d’un téléobjectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM muni d’un filtre polarisant et couplé à un doubleur de focale Canon Extender EF 2X III, ce qui portait la focale à 400 mm. Malgré tout, un recadrage important a été nécessaire étant donné ma position fort éloignée de la piste.
Désirant m’assurer de la netteté de l’image (le flou de bougé étant plus probable avec une focale de 400 mm pendant que l’on tente de suivre un jet qui passe devant soi à haute vitesse), j’ai ajusté la vitesse d’obturation à 1/1600 et assuré que l’autofocus soit sur AI servo.
Je réalise maintenant qu’une vitesse moindre aurait pu faire l’affaire, car elle aurait permis de rendre le boisé flou à l’arrière, augmentant ainsi la sensation de vitesse de l’appareil. Mais on ne voit pas souvent un Hawker Hunter en vol aujourd’hui et j’ai préféré jouer de prudence. La photo idéale sera pour la prochaine fois…
CL-415 et CL-215 regroupés à Québec (2012)
Une dernière photo, prise il y a plusieurs années, soit à l’automne 2012, montre le nombre impressionnant d’avions-citernes CL-415 et CL-215 stationnés à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB). Durant la saison morte, les appareils sont ramenés à Québec en provenance des différentes bases où ils sont en exploitation durant l’été.
Pour d’autres articles sur la photographie et l’aviation, cliquez sur le lien suivant: photographie aviation
Voici des informations susceptibles d’aider les touristes amateurs de photographie et d’aviation visitant Toronto et qui désireraient réserver une journée pour de la photographie d’aéronefs à l’aéroport international Lester B. Pearson de Toronto (CYYZ).
Préparation initiale
Si vous le pouvez, procurez-vous un scanner ou une application à télécharger sur votre cellulaire pour obtenir les informations en temps réel des activités de trafic aérien à l’aéroport. Vous connaîtrez ainsi à l’avance le type et la nationalité des appareils en rapprochement ou au départ de l’aéroport.
Consultez les sites vous donnant accès aux fréquences VHF de l’aéroport de Toronto et programmez votre scanner en conséquence.
Consultez les sites de « plane spotting » pour l’aéroport de Toronto : ils regorgent d’excellents conseils pour se rendre aux meilleurs endroits et des précautions à prendre pour une expérience optimale.
Imprimez deux ou trois cartes des routes secondaires entourant l’aéroport de façon à pouvoir vous orienter lors des changements de piste ou si vous utilisez un chauffeur de taxi pour vous déplacer autour de l’aéroport : il vous demandera immanquablement des précisions sur la route puisque ce ne sont pas des destinations habituelles pour lui. (Et il ne saura probablement pas de quoi vous parlez si vous lui demander d’aller au seuil de la 05. Il a besoin de noms de routes, pas de numéros de pistes).
Avant de quitter l’hôtel à Toronto
Avant de quitter l’hôtel, consultez les prévisions météorologiques de Toronto, dont les TAF, pour connaître la tendance des vents pour la journée. Le site de Nav Canada est très complet et l’utilisateur peut choisir un langage aviation ou langage en clair.
N’oubliez pas d’emporter plusieurs collations de même qu’une bouteille d’eau car vous serez possiblement éloigné des restaurants pour plusieurs heures, dépendant des pistes utilisées. Il en va de même des piles supplémentaires et des cartes mémoires pour l’appareil-photo.
N’oubliez pas non plus le scanner, le cellulaire (pour appeler un taxi depuis un lorsque nécessaire ou pour afficher les infos d’arrivées et départs) et tout l’équipement photo nécessaire, de même qu’un montant anormalement élevé de couches de vêtements lors de la photographie durant l’hiver : huit heures pratiquement immobile à l’extérieur en février nécessite une préparation adéquate pour apprécier l’expérience. Si vous économisez sur les couches de vêtements, il est certain que vous devrez raccourcir votre séance de photographie.
J’ai choisi février pour sa lumière très intéressante et non pour sa température! La plupart des photos dans cet article ont été obtenues en une seule journée à Toronto, entre 10h30am et 18h30.
De l’hôtel à l’aéroport
Si vous avez opté pour demeurer à un hôtel du centre-ville de Toronto, la meilleure façon d’avoir accès à l’aéroport international de Toronto est d’utiliser le train UP Express à partir de la gare Union sur Front Street. Son utilisation est simple et les départs se font à toutes les quinze minutes. En février 2016, il m’en a coûté CDN $44.00 pour un aller-retour, alors qu’en taxi le montant aurait avoisiné les $130.00.
Le trajet en UP Express ne dure que 25 minutes et l’arrêt se fait au Terminal 1.
Il est préférable de ne pas utiliser votre voiture pour circuler autour de l’aéroport international de Toronto car certaines routes secondaires sont actuellement privées et les arrêts sont interdits. Vous passerez davantage de temps à jouer au plus fin avec les policiers de l’aéroport qu’à faire de la photographie bien relax.
Une fois rendu au Terminal 1
Une fois sorti de l’UP Express au Terminal 1, sortez votre scanner et syntonisez la fréquence de l’ATIS (120.825) pour vérifier de nouveau les pistes en usage lors des décollages et atterrissages. Pour ma session photo, l’ATIS signalait des opérations parallèles sur les pistes 05 et 06L, autant pour les départs que pour les arrivées. J’ai pris un taxi, ai montré le plan des routes secondaires au chauffeur, et en quelques minutes j’étais sur place et débutais la séance photo.
Une recherche internet préalable avait permis de découvrir que les arrivées des gros porteurs en provenance d’Europe se fait en après-midi et que la piste 05/23 est généralement favorisée lors de l’arrivée de l’Airbus A-380 d’Emirates Airline. J’ai donc choisi de me positionner près de la piste 05 plutôt que la 06L.
Il y a deux ou trois endroits passablement isolés autour de l’aéroport qui constituent des points de vue intéressants pour la photographie d’avions mais qui peuvent présenter des problèmes de sécurité pour un photographe travaillant seul avec un équipement photographique dispendieux. Les habitués de l’aéroport vous conseillent d’être accompagné si vous choisissez ces points de vue (voir les sites internet de « plane spotting » suggérés au début de cet article).
Conseils techniques
Pour des photos précises d’aéronef en mouvement, j’utilise les paramètres suivants avec mon appareil-photo Canon 5D MKII :
1. Seul le collimateur central du système de focus automatique est sélectionné et non pas de multiples collimateurs, de façon à éviter que l’appareil-photo ne fasse son réglage sur des objets (arbres, pôles de l’ILS, bâtiments environnants).
2. Le réglage AI SERVO est préférable au AI Focus ou One Shot. L’avion est ainsi suivi avec précision.
3. Si je désire que d’autres objets environnants soient également dans la photo, j’ajuste l’ouverture sur 7.1 ou 8, plutôt que 11 ou 13. J’évite ainsi de trop devoir crinquer l’ISO, ce qui serait dommageable si la photo devait être recadrée et agrandie sur Photoshop.
4. Pour la photographie d’aéronefs à hélices en rapprochement, une vitesse de 1/125 est généralement adéquate. Vous devez pivoter en fonction du déplacement de l’avion pour que l’appareil soit le plus immobile possible dans votre viseur. La photo est plus facile lorsque l’aéronef est éloigné mais devient plus exigeante lorsqu’il se rapproche et passe à votre hauteur puisque la vitesse de votre pivot doit être continuellement ajustée.
5. Une trop grande vitesse d’obturation fige les hélices des avions et fait en sorte que les moteurs n’ont pas l’air de fonctionner, ce qui enlève du réalisme.
6. Changez de position en fonction de la progression de la lumière au cours de la journée, de façon à avoir le soleil dans le dos (si soleil il y a!), à moins que vous désiriez obtenir des effets spéciaux.
7. Un objectif qui exige peu de luminosité, tel que le Canon EF 50mm f/1.4 USM, permet d’obtenir des photos de belle qualité en soirée car il n’y a pas de compromis sur l’ISO étant donné que l’objectif se contente de peu de lumière. La grosseur du grain demeure donc tout à fait acceptable.
8. J’utilise un ISO très bas si la photo comporte un aéronef qui m’intéresse mais qui est très éloigné, de façon à pouvoir le rapprocher un peu lors du recadrage sur Photoshop. Comme je ne peux faire de compromis sur la vitesse pour éviter d’obtenir une photo floue, il est évident que c’est l’ouverture qui paie le prix.
9. Si la situation le permet, ajoutez des références visuelles autres que des nuages pour obtenir un peu plus de variété dans votre collection de photos d’avions.
10.
Essayez une photo noir et blanc si, à l’occasion, les formations nuageuses présentent un intérêt important.
11. Des photos en fichiers RAW+JPEG vous permettront de faire des ajustements importants si nécessaire. Une photo en JPEG seulement donne moins de marge de manœuvre pour corriger des erreurs ou lors de conditions lumineuses problématiques.
12. Les journées avec ciel variable et vents soufflant dans la même direction sont préférables car il n’y aura pas de changement de piste durant l’après-midi et vos photos bénéficieront de luminosité et de formations nuageuses très différentes.
13. Si vous désirez photographier un aéronef par rapport aux poteaux de l’ILS et que vous désirez une photo symétrique, vous n’avez qu’à vous déplacer de quelques pouces à gauche ou à droite pendant que l’avion est en rapprochement ou en éloignement. Évitez également que les poteaux horizontaux de l’ILS coupent l’avion et créent une confusion de sujets pour l’observateur.
14. Amusez-vous à tenter des expériences telles que photographier un aéronef directement au-dessus de votre tête, tout en ajoutant des objets pour plus d’intérêt.
15. Plutôt que de toujours photographier l’aéronef au complet, un gros plan peut s’avérer encore plus intéressant.
16.
Le gros plan peut être suffisamment important que même les passagers d’un aéronef en finale vous observeront pendant que vous les immortalisez!
17. Les chances sont que vous rencontrerez d’autres amateurs de photographie d’avions au même endroit que vous et qui, eux aussi, ont faits leur devoir en vue d’une session photo réussie.
18. Pendant que vous êtes à Toronto, dirigez-vous vers Toronto Harbour, lorsque vous serez de retour au centre-ville. Vous pourrez y observez de près les opérations de trafic aérien à l’aéroport Billy Bishop Toronto City (CYTZ) (anciennement Toronto Island) et peut-être y voir des possibilités de photos originales.
19. Voici l’équipement photographique utilisé pour les photos prises lors de la session de photographie d’avions à l’aéroport de Toronto : appareil-photo Canon 5D MKII et les objectifs Canon tels que EF 50mm f/1.4 USM, EF 16-35mm f/2.8L II USM, EF 24-70mm f/2.8L USM, EF 70-200mm f/2.8L IS II USM. Aucun filtre polarisant pour cette fois, pour augmenter ma marge de manœuvre avec des objets se déplaçant rapidement dans la lumière moins intense du mois de février.
La photographie d’avions nécessite une très bonne préparation pour des photos réussies. Mais vous récolterez rapidement le fruit de vos efforts une fois rendu sur place et ne verrez pas le temps passer. Bonne session photo et donnez-moi des nouvelles de votre expérience si vous le pouvez!
Les photos prises à l’aéroport de Toronto sont disponibles sur mon site en cliquant sur le lien suivant: galeries photos / aviation
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(Histoire précédente: des cellules orageuses imprévues)
Je me retrouvai donc aux commandes d’un Cessna 170B (roue de queue) sur un vol à travers le Canada, de St-Jean-sur-Richelieu, Québec vers Edmonton, Alberta. Je pilotais l’appareil en compagnie du propriétaire qui, lui, n’avait pas encore terminé son cours de pilote privé. L’avion volait bien, mais datait de 1952 et ne possédait absolument aucun instrument de navigation aérienne, pas même un VOR ou un ADF. Et l’ère du GPS portatif n’était pas encore arrivée.
Quatorze cartes VFR 1:500, 000 couvrant le vol prévu furent pliées, collées et numérotées. Je traçai les trajectoires prévues sur chaque carte, avec des points de repère séparés de 10 miles entre eux. Cela faciliterait le suivi de notre progression, faute d’équipement de navigation. La préparation effectuée, le décollage se fit par une belle journée d’été de 1981.
Il y eut des escales à Gatineau, North Bay, Sudbury et Wawa.
Par la suite, le tour du lac Supérieur fut effectué et les prochains points d’étape se succédèrent, via Thunder Bay et Fort Frances. Au-dessus des grandes étendues boisées, sans aucun repère important, il fallait corriger la précession gyroscopique fréquemment de façon à ne pas trop s’éloigner de la trajectoire prévue. Parfois, lorsque cela facilitait la navigation, nous suivions une voie ferrée, et à d’autres moments des routes principales. Par endroit, les vents soufflaient tellement fort de l’ouest que notre déplacement par rapport au sol était plus lent que celui des voitures.
La trajectoire suivie nous tenait volontairement à l’écart des zones de trafic aérien important. Nous avions choisi de voler au nord de la région de contrôle terminale de Winnipeg, évitant ainsi d’avoir à trop échanger avec le contrôle aérien dans un anglais incertain au moyen d’une radio encore moins performante.
Cette option nous amena à devoir traverser le lac Winnipeg, dans sa portion sud. Nous avions l’altitude requise pour être à distance de vol plané du littoral, en cas de panne moteur. Cependant, la masse d’air froid au-dessus du lac nous faisait perdre graduellement plusieurs milliers de pieds, et ce, même si nous utilisions la puissance maximale. La descente non désirée se termina finalement, mais il fallait maintenant que le moteur tienne bon, sinon nous ne pourrions plus éviter un amerrissage…
Près de Lundar au Manitoba, les vieux cadrans de l’appareil indiquèrent une perte importante de carburant. Le plein avait pourtant été effectué récemment. Par mesure de sécurité, il fallait poser l’avion sur la piste la plus proche, mais les vents de côté excédaient fortement les capacités de l’appareil. Une tentative fut tout de même effectuée avec pour résultat que seule la roue gauche accepta le contact avec le bitume. Dès que la roue droite entrait également en contact avec la piste, l’avion se remettait à voler.
Un champ tout près fut donc choisi pour effectuer un atterrissage de précaution, histoire de vérifier l’état du carburant. Un survol à basse altitude fut effectué au-dessus des vaches et fils électriques, et l’avion se posa sans problème à une vitesse sol n’excédant pas 15 nœuds. Dans son pick-up rouge, un fermier vint nous rejoindre afin d’offrir son aide. Après avoir vérifié que les réservoirs étaient pratiquement pleins et n’avaient besoin que de quelques litres d’essence, il était temps de continuer le voyage. Les aiguilles des jauges à essence ne seraient plus désormais d’aucune utilité…
Dauphin fut survolé et peu de temps après nous disions au revoir au Manitoba. Bienvenue en Saskatchewan! Si nous devions connaître une panne de moteur au-dessus de terrains aussi uniformes, les risques de problèmes à l’atterrissage seraient pratiquement inexistants.
La météo se dégrada lentement. Nous devions désormais nous poser à Watson, en Saskatchewan, sur la piste la plus proche.
La surface d’atterrissage était constituée de terre boueuse et de gazon, le tout délimité par des petits panneaux de bois peint en rouge. Dès le touché des roues, la boue sur les pneus éclaboussa l’appareil et vint se coller sous les ailes.
Finalement, le temps s’améliora et il fut possible de redécoller en direction de North Battleford, la dernière escale avant Edmonton. Le terrain en pente nous contraignit à voler de plus en plus bas près d’Edmonton, sous un couvert de stratocumulus, limitant notre vision pour apercevoir à l’avance le bon aéroport parmi les trois disponibles (international, civil, militaire). Tout se passa bien quant au choix du bon aéroport et de l’approche, mais on ne peut en dire autant des communications radio. Le son qui sortait du vieux haut-parleur était pourri et l’anglais parlé par le contrôleur beaucoup trop rapide pour notre niveau de compréhension. La combinaison de ces deux facteurs obligea le contrôleur à répéter plus d’une fois ses instructions jusqu’à ce qu’il se décide finalement à ralentir le rythme et que nous puissions lui dire officiellement : « Roger! »
Après un court séjour à Edmonton vint le moment du vol de retour vers St-Jean. Celui-ci se fit beaucoup plus facilement et rapidement, car les vents de l’ouest poussaient l’appareil. La vitesse-sol était parfois le double de ce que nous avions réussi à obtenir lors de notre voyage vers Edmonton. Le trajet nous aura finalement pris vingt-cinq heures à l’aller et dix-huit au retour.
Au-dessus de North Bay, le temps est idéal. Mais nous devrons atterrir à Ottawa en attendant que des cellules orageuses s’éloignent de Montréal et de St-Jean-sur-Richelieu. Après un grand total de quarante-trois heures de vol, le vieux Cessna 170B était de nouveau posé à St-Jean-sur-Richelieu.
(Prochaine histoire: la licence d’instructeur de vol)