La guerre contre l’Ukraine dcide par Vladimir Poutine aura finalement eu un effet inespr : le rveil de l’Allemagne quant sa scurit nationale et sa responsabilit envers l’OTAN. Les Allemands ont annonc qu’ils vont dsormais investir massivement pour se doter de forces militaires dignes de ce nom. Le chancelier allemand Olaf Scholz a parl de dpenses de l’ordre de 100 milliards d’euros au cours des prochaines annes.
L’invasion injustifie de l’Ukraine par la Russie a certainement fait remonter de vieux souvenirs en Allemagne. Avec l’Opration Barbarossa de 1941, les Allemands avaient attaqu par surprise la Russie, malgr une parole donne, ce qui avait donn lieu la plus grande bataille de tous les temps. Ce seul conflit avait provoqu la mort de millions de personnes.
Une entente de non-agression entre deux pays ne demeure valide que jusqu’au moment où un des deux partenaires change d’ide. Cela ne vaut pas davantage. Les Allemands l’ont montr la Russie en 1941 et ils deviennent susceptibles de se faire jouer le même tour des dcennies plus tard. Leur dsintrêt pour la protection de leur territoire les a placs soudainement dans une position vulnrable.
L’Allemagne se doit d’accroître son autonomie face une attaque potentielle, spcialement du fait que la plupart des membres de l’OTAN ne prennent pas leur responsabilit au niveau des dpenses militaires. De plus, elle ne peut plus vraiment compter sur l’intervention des Etats-Unis. La politique extrieure des Amricains et leur vision de l’OTAN risquent dsormais de changer aux quatre ans, selon que Trump ou un de ses allis est lu ou non. Ce n’est rien pour scuriser l’Europe. Poutine a sonn la fin de la rcration.
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Sorj Chalandon est journaliste et a travaill des dcennies durant aux journaux français Libration et Canard enchaîn. Au cours de sa carrière, il a reçu de nombreux prix : Albert Londres (1988), Mdicis (2006), Grand Prix de l’Acadmie française (2011), Goncourt des Lycens (2013) et son plus rcent prix, le Goncourt 2021des lecteurs de 20 Minutes.
« Enfant de salaud » est l’histoire vcue de l’auteur qui tente de faire la lumière sur le pass extrêmement nbuleux de son père durant la Seconde Guerre mondiale, au moment où les Allemands occupent la France.
Ayant eu accès aux archives officielles, il dcouvre progressivement que son père a travers la guerre en s’engageant dans cinq armes qu’il a toutes dsertes. Il a servi l’ennemi de toutes les façons, mais s’est toujours mnag des portes de sortie en s’assurant que les quelques gestes qu’il posait pour la France soient rpertoris quelque part, en cas d’enquête lorsque la guerre serait termine.
Le chef de la Sûret nationale de Lille qui a interrog le père au lendemain de la guerre dit de lui : « Cet individu est un menteur, dou d’une imagination tonnante. Il doit être considr comme très dangereux et trait comme tel. »
Entre les rflexions et les dcouvertes du fils sur le pass et la psychologie du père, le lecteur assiste en parallèle au procès de Klaus Barbie, ce psychopathe et grand criminel de guerre nazi qui est mort en prison en France en 1991. Des passages du livre glacent le sang, même si on sait un peu quoi s’attendre quand il est question de nazis, de SS et des membres de la Gestapo.
Lorsque le survivant d’un camp de concentration, Isaac Lathermann, s’avance la barre lors du procès de Barbie, il annonce que « [dans les camps], hauteur d’homme, il n’y avait plus d’corce aux arbres, tout avait t mang. Plus d’herbe non plus. Mange, elle aussi ».
Heureusement, le lecteur ne navigue pas en territoire aussi sombre tout au long du roman. Il dcouvre la rsistante incroyable qu’est Lise Lesèvre qui, même torture pendant des jours par Klaus Barbie, ne lâche pas une seule information. Un exemple phnomnal de courage, de dtermination et de patriotisme.
« Enfant de salaud » est le voyage intrieur de l’auteur sur plusieurs dcennies. Le fait que le livre porte sur une histoire vcue rend la lecture encore plus captivante.
Nous avons tous entendu parler du drame vcu par les habitants de Lac-Mgantic en 2013, alors qu’un train ptroliersans conducteur de la compagnie CP tirant des centaines de wagons de ptrole explosif, draille en pleine nuit, explose et tue 47 habitants de la ville.
La bande dessine (ou roman graphique pour certains) « Mgantic – Un train dans la nuit » vient complter ce que l’on pensait connaître de cette histoire vcue, en exposant plusieurs informations capitales passes sous silence ou survoles trop rapidement par les mdias.
L’autrice Anne-Marie Saint-Cerny a travaill durant des annes sur le dossier et, pour bien transmettre le contenu et les motions en images, s’est assur le concours de Christian Quesnel. Le rsultat est extrêmement intressant. La formule fonctionne : les dessins sont d’une grande prcision, la mise en page laisse de l’espace pour la rflexion, les couleurs sont choisies judicieusement.
Dans l’explosion du train Lac-Mgantic, il y a plusieurs facteurs en jeu, dont :
Des dirigeants de la compagnie CP qui font des choix catastrophiques.
Un dsir de satisfaire, comme toujours, les exigences des actionnaires. On coupe le personnel et on s’auto-value quant la scurit.
Un seul chauffeur est autoris pour un train transportant des centaines de citernes d’explosifs.
Les politiciens donnent leur accord avec les nouvelles coupes proposes par la compagnie.
On a affaire de la pense magique: en cas de ppin avec le chauffeur, le train s’arrête tout seul grâce un mcanisme qui, pourtant, est toujours susceptible de faire dfaut ventuellement.
Les rails ne sont pas ce qu’il y a de plus rcent.
Le transportde la marchandise dangereuse est accord une compagnie la rputation douteuse, la MMA.
Les citernesDOT-111 utilises sont dcries comme tant trop fragiles pour les matières dangereuses et cibles dans plus de 25 enquêtes.
Il y a galement une entente pour trafiquer les bons de connaissement du ptrole. Au lieu d’indiquer comme il se doit le code PG1 (le plus dangereux, le plus explosif), on dcide d’inscrire PG111 (pas dangereux).
La locomotive de tête est use au maximum.
Le chauffeur signale un problème avec sa vieille locomotive. On lui dit de forcer la note, de continuer sa route.
À Lac-Mgantic, le train chauffe. On dit au chauffeur d’appliquer les freins, de laisser l’engin fonctionner, qu’il va refroidir. On autorise le chauffeur quitter les lieux et aller se coucher. C’est une des rpercussions d’autoriser un seul conducteur.
Dans la nuit, un feu est signal sur la locomotive de tête, celle qui avait des problèmes. Le moteur est coup par les pompiers. « En teignant le moteur, la pression d’air dans les freins pneumatiques est relâche. Eventuellement, le train commencera se mettre en mouvement seul et descendre la pente vers Lac-Mgantic ».
Avec un seul chauffeur qui est forcment aller dormir huit heures, il y a maintenant 5 000 000 de litres d’explosifs en marche que personne n’arrêtera.
« Les pompiers croient combattre du ptrole peu inflammable. Ils ignorent que le CP et World Fuel ont falsifi les papiers, camouflant leur ptrole class le plus explosif et dangereux ». Il y a 47 morts, dont plusieurs suicids.
Maintenant qu’il y a eu une catastrophe, les personnes impliques directement ou indirectement se renvoient la balle, comme c’est la coutume lors de tragdies. Le livre mentionne, au niveau politique, les noms de Denis Lebel, Lisa Raitt, John Baird et plus tard Marc Garneau. Au niveau des compagnies, l’autrice mentionne Hunter Harrison, PDG de CP, et Edward Burkhardt, PDG de MMA.
Les changements se produisent, mais pas ceux que l’on pense…
Naomi Klein analyse la « stratgie du choc » conçue par Milton Friedman. Dans l’tape 1, « on profite de ce que la population est encore tourdie : elle ne pourra s’opposer ce que l’on veut lui imposer ». On change le zonage en vitesse pour inclure l’expropriationde maisons qui sont totalement en dehors de la zone touche par la catastrophe. Il y en a qui s’intressent aux terrains…
Dans l’tape 2 de la « stratgie du choc », on « prtexte une dcontamination obligatoire pour faire table rase de l’Ancien Monde. Exclure la population du lieu du drame, pour qu’elle ne puisse s’y accrocher, pour qu’il n’y ait plus de retour possible ».
Enfin l’tape 3 : « Face une population dont le choc a t exacerb par la destruction de ses repères et habitudes, on peut lancer une reconstruction ou « rinvention » qui sera reçue avec une acceptation rsigne ». On a le cas de gens vivant Fatima, un secteur loign et pargn par la catastrophe : le propritaire doit signer en vitesse son expropriation sinon il perd tout. Quand les proprios sont enfin tasss, c’est une pharmacie Jean Coutu qui vient s’installer sur les terrains librs.
Côt lgal, on arrête les petits joueurs et on limite l’enquête au maximum. Des prises de contrôle sont effectues et les rendements aux actionnaires dmultiplis.
Le livre fait talage de certaines manœuvres politiques et entrepreneuriales visant protger les compagnies ferroviaires. Même l’aube de 2022, soit huit ans plus tard, les rails passent toujours au centre-ville de Lac-Mgantic.
« MMA-Canada, essentiellement en faillite, n’a rien pay et n’a pas t poursuivie en justice ».
« Rien n’a chang dans les lois ferroviaires au Canada depuis la tragdie : les compagnies s’auto-rglementent, s’auto-surveillent et, en cas d’accident, s’auto-enquêtent. Ainsi, c’est le CP lui-même qui a enquêt sur la mort de trois de ses employs lors d’un accident survenu en fvrier 2019 en Colombie-Britannique. L’enquêteur du CP, empêch d’enquêter, a dnonc son employeur et rclam une enquête indpendante de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et du Bureau de la Scurit des transports du Canada (BST), une enquête immdiatement accepte par l’enquêteur en chef responsable du cas au BST. Le jour même, cet enquêteur du BST a t dmis de ses fonctions. L’enquêteur du CP a conclu sur un no-fault du CP ».
Pour avoir crit ce livre sur l’affaire du Sofitel impliquant Dominique Strauss-Kahn(qui n’est jamais nomm explicitement dans le roman), Rgis Jauffret et la maison d’dition du Seuil ont t poursuivis en diffamation et condamns par un tribunal français. Ils sont alls en appel et ont de nouveau perdu. La Ballade de Rikers Island n’en reste pas moins très bien crit, dans un style qui est assez unique. Ceci dit, il me semble que le livre aurait pu être abrg sans nuire au propos.
Pour ceux qui l’ignoreraient, Rikers Island est une prison aux Etats-Unis où Dominique Strauss-Kahn (DSK) a fait un sjour immdiatement après une histoire d’agression sexuelle qui aurait impliqu le dfendeur et une prpose aux chambres, Nafissatou Diallo, de l’hôtel Sofitel de New York.
Voici quelques citations qui donnent une ide du style littraire de l’auteur, un style où l’humour, parfois assez noir, est souvent prsent. Pour ce qui est des extraits les plus durs en ligne avec le propos immdiat du livre, je me suis gard une petite gêne dans ma slection, mais vous pouvez toujours trouver le livre en format poche dans de multiples librairies. Voici cependant quelques extraits (sauf le dernier) qui ne devraient pas trop froisser les âmes sensibles.
« [Dans la cellule] … un petit lavabo où une main ne pourrait pas prendre un bain » p.79
« [Sur la table] … un peigne minuscule bon coiffer le dernier toupet d’un chauve » p.79
« Elle s’en va. J’ouvre l’ordinateur, j’cris une minuscule histoire de Parisien perdu dans le mtro. Dimitri frappe la porte tandis que le malheureux tombe du quai ». p.168
« Il faisait confiance l’Amrique, une dmocratie où le doute profite toujours l’accus condition de n’avoir pas un profil d’islamiste bon être tortur Guantanamo ». p.183
« Après avoir braill avec les hyènes, nos journalistes vont rentrer dans le rang. Quand ils seront revenus de meilleurs sentiments, nous les inviterons djeuner. On profitera de leur bouche ouverte pour leur enfoncer notre part de vrit grosses bouches ». p.262
« Une cohorte de prisonniers tire au cordeau. Il se trouvait toujours un toxicomane rendu fou par le manque prêt vous gorger pour canaliser son trop-plein d’nergie ». p.313
Au sujet des journalistes : « Un bloc indiffrent aux folliculaires agglutins tout autour, porcelets charmeurs toujours rclamant confidences, impressions, prêts leur servir leurs parents dbits en amuse-gueule pour une bribe d’interview ». p.318
« Un blanc-bec qui son costume noir donnait un air de singe habill a bredouill une muflerie ». p. 324
« Il ne se sentait aucune affinit avec la population de ce siècle qui acceptait le collier, le harnais, les coups de cravache de la socit contre la promesse de pouvoir lcher ses plaies dans le camp de vacances des retraits. La retraite, cette religion, cet opium des besogneux, cet au-del pour les damns de la Terre du monde du travail, incapables de rclamer le bonheur du jour ». p.337
« L’avenir est une œuvre d’art, chaque journe une autre toile blanche. La jubilation de ne rien savoir du lendemain. Les petits bonheurs embusqus dans les replis des annes en attente dans les coulisses ». p.392
« Elle le sème en traversant un groupe de mormons venus du Wyoming serrs les uns contre les autres par peur du malin qui hante les sous-sols des mtropoles fornicatrices ». p.398
« Il s’en irait, pauvre hère trouvant refuge auprès d’une bergère dont il mangerait la soupe, tarauderait les creux, maltraiterait les bosses, attendant la nuit pour courir l’table profaner le troupeau afin de se donner le frisson de l’adultère ». p.90
Pour obtenir davantage d’informations sur le dossier Jauffret/Strauss-Kahn, les documents suivants sont utiles :
ISBN : 978-2-02-109759-7 (pour le grand format). Mais je sais que ce format est difficile obtenir aujourd’hui. Cependant, le format poche est toujours en vente dans les librairies.
Voici ce dont a l’air une grue tlescopique Demag AC435 tout-terrain avant qu’elle ne reçoive les couleurs de la compagnie qubcoise Grues Guay.
Cette grue tout-terrain tait rcemment au travail dans le Vieux-Qubec, sur la Côte de la Montagne. La côte a une pente passablement forte et il a fallu crer une surface horizontale artificielle au moyen de morceaux de bois pour rendre les travaux scuritaires.
Il a galement fallu penser au conducteur de la grue et lui fournir un escabeau pour qu’il puisse sortir de son vhicule au besoin.
Cela a donc donn le rsultat suivant, une fois la grue au travail :
Avec le bras tlescopique pleinement sorti :
Dans la dernière photo ci-dessous, on peut voir le panier dans lequel le personnel travaille, suspendu au bout du bras tlescopique, confiant que les dizaines de milliers de livres de contrepoids empêcheront la grue de basculer. Le calcul doit être prcis. Il faut maintenant que tout reste bien stable durant la journe! Et comme les travaux sur le bâtiment ont dur plusieurs jours, l’opration a dû être rpte chaque matin…
Je prends la libert de traduire la version anglaise du texte publi sur mon site web.
Avant 1949, Terre-Neuve s’appelait Dominion of Newfoundland et faisait partie du British Commonwealth. En 1949, Terre-Neuve et Labrador est devenue une province du Canada.
Le premier vol direct sans escale en direction est traverser l’Atlantique.
Le livre « Our transatlantic flight » raconte le vol historique qui a t accompli en 1919, juste après la Première Guerre mondiale, de Terre-Neuve vers l’Irlande. Il y avait un prix de 10,000 £ offert par Lord Northcliffe en Grande-Bretagne pour quiconque russirait le premier vol sans escale en direction est travers l’Atlantique.
Un triomphe pour l’aviation britannique
Sir John Alcock et Sir Arthur Whitten Brown , respectivement pilote et navigateur, ont crit l’histoire de leur vol historique dans ce livre publi en 1969. Les citations suivantes proviennent des pilotes eux-mêmes : « Pour la première fois dans l’histoire de l’aviation, l’Atlantique a t travers en ligne directe, lors d’un vol sans escale qui a dur 15 heures 57 minutes. » (p.13) « Le vol fut un triomphe pour l’aviation britannique; le pilote et le navigateur taient tous les deux Britanniques, l’avion tait un Vickers-Vimyet les deux moteurs taient fabriqus par Rolls-Royce. » (p.13)
Comme pour toutes les grandes ralisations humaines, une très bonne planification de vol et un peu de chance ont t ncessaires pour faire de ce vol un succès. S’il y avait une panne moteur pendant le vol, même si la planification tait excellente, il n’y aurait qu’un seul rsultat: la descente vers la mer.
Pour se rendre Terre-Neuve en prparation pour le vol historique, Alcock et Brown montèrent bord d’un navire en Angleterre, initialement destination d’Halifax. Ils se dirigèrent ensuite vers Port aux Basques et arrivèrent finalement St.John’s. L, ils rejoignent un petit groupe d’aviateurs britanniques arrivs quelques jours auparavant et qui se prparaient galement pour la comptition. « Les soires se droulèrent principalement jouer aux cartes avec les autres concurrents l’hôtel Cochrane, ou visiter les cinmas voisins. St.John’s elle-même nous accueillit très bien. »(P.60)
Le transport maritime fût utilis pour transporter le biplan Vickers-Vimy Terre-Neuve le 4 mai. Il fût ensuite assembl. « Les journalistes reprsentant le Daily Mail, le New York Times et le New York World nous apportèrent souvent leur aide lorsque des effectifs supplmentaires taient ncessaires. »(P.61).
Pendant la construction de l’avion, de plus en plus de visiteurs venaient sur le site. Brown crit: « Bien que nous n’prouvions aucun souci tant que la foule se contentait de regarder, nous devions surveiller pour viter les petits dommages. Tester la fermet du tissu avec la pointe d’un parapluie tait un passe-temps favori des spectateurs […]. »(P.61)
Il fut difficile de trouver un terrain qui pourrait être improvis en arodrome: « Terre-Neuve est un endroit hospitalier, mais ses meilleurs amis ne peuvent pas prtendre qu’il est idal pour l’aviation. L’ensemble de l’île n’a aucun terrain qui pourrait être transform en un arodrome de première classe. Le quartier autour de St.John’s est particulièrement difficile. Une partie du pays est boise, mais pour l’ensemble, il prsente une surface onduleuse et sinueuse sur laquelle les avions ne peuvent pas rouler avec un quelconque degr de douceur. Le sol est mou et parsem de rochers, car seule une couche mince de terre recouvre la couche rocheuse. Un autre handicap est la prvalence de brouillards pais qui avancent vers l’ouest depuis la mer. »(P.59)
Ils ont test l’avion en vol le 9 juin Quidi Vidi. Pendant le court vol, l’quipage a pu apercevoir des icebergs près de la côte. Ils ont fait un deuxième essai le 12 juin et ont constat que l’metteur causait constamment des problèmes. Mais, au moins, les moteurs semblaient fiables …
Le dpart
Les deux hommes quittèrent Terre-Neuve le 14 juin 1919. Afin de combattre l’air froid en vol, ils portaient des vêtements chauffs lectriquement. Une batterie situe entre deux sièges fournissait l’nergie ncessaire.
Le dcollage court fut très difficile en raison du vent et de la surface accidente de l’arodrome. Brown crit : « Plusieurs fois, j’ai retenu mon souffle, de peur que le dessous de l’avion ne heurte un toit ou une cime d’arbre. Je suis convaincu que seul le pilotage intelligent d’Alcock nous a sauvs d’une catastrophe si tôt dans le voyage. »(P. 73)
Il leur a fallu 8 minutes pour atteindre 1000 pieds. À peine une heure après le dpart et une fois au-dessus de l’ocan, le gnrateur est tomb en panne et l’quipage a t coup de tout moyen de communication.
Au fur et mesure que l’avion consommait de l’essence, le centre de gravit changeait et comme il n’y avait pas de compensation automatique sur la machine, le pilote devait exercer une pression permanente vers l’arrière sur la commande de contrôle.
Voler dans les nuages, le brouillard et la turbulence.
Pendant ce vol dans les nuages et le brouillard, Brown, n’ayant quasiment pas de moyens pour faciliter la navigation, a eu de rels problèmes pour estimer la position de l’avion et limiter les erreurs de vol. Il a dû attendre une altitude plus leve et que la nuit vienne pour amliorer ses calculs : « J’attendais impatiemment la première vue de la lune, de l’toile Polaire et d’autres vieux amis de chaque navigateur. »(P.84). Le brouillard et les nuages taient si pais qu’ils « coupaient parfois de la vue des parties du Vickers-Vimy. »(P.95)
Sans instruments appropris pour voler dans les nuages, ils comptaient sur un « compte-tours » pour tablir la vitesse de monte ou de descente. C’est assez prouvant. « Une augmentation soudaine des rvolutions indiquait que l’avion plongeait; une perte soudaine de rgime montrait qu’il grimpait dangereusement. »(P.176)
Mais cela ne suffit pas. Ils durent galement faire face des turbulences qui secouaient l’avion alors qu’ils ne pouvaient rien voir l’extrieur. Ils devinrent dsorients : « L’indicateur de vitesse fonctionnait mal et de fortes secousses m’empêchaient de tenir notre cap. La machine tanguait d’un côt l’autre et il tait difficile de savoir dans quelle position nous tions vraiment. Une vrille fut le rsultat invitable. D’une altitude de 4 000 pieds, nous avons rapidement tournoy vers le bas. […]. Mis part les changements de niveaux indiqus par l’anroïde, seul le fait que nos corps taient fermement presss contre les sièges indiquait que nous tombions. Comment et quel angle nous tombions, nous ne le savions pas. Alcock essaya de ramener l’avion en vol rectiligne, mais choua parce que nous avions perdu tout sens de ce qui tait horizontal. J’ai cherch dans tous les sens un signe extrieur, et je n’ai vu qu’une nbulosit opaque. »(P.88)
« Ce fut un moment de tension pour nous, et quand enfin nous sommes sortis du brouillard, nous nous sommes retrouvs au-dessus de l’eau un angle extrêmement dangereux. La huppe blanche des vagues tait trop près pour être l’aise, mais un rapide aperçu de l’horizon m’a permis de reprendre le contrôle de l’engin. »(P.40).
Le dgivrage d’une jauge installe l’extrieur du cockpit.
La neige et le grsil continuaient de tomber. Ils ne ralisèrent pas quel point ils avaient eu de la chance de continuer voler dans un tel temps. De nos jours, il existe de nombreuses façons de dloger la glace d’une aile pendant que l’avion est en vol. Voici ce que Brown dit de leur situation : « […] Les côts suprieurs de l’avion taient entièrement recouverts d’une croûte de grsil. La neige fondue s’enfonça dans les charnières des ailerons et les bloqua, de sorte que pendant environ une heure la machine eut peine un contrôle latral. Heureusement, le Vickers-Vimy possède une grande stabilit latrale inhrente; et, comme les commandes de gouvernail de direction n’ont jamais t obstrues par le grsil, nous avons t capables de maintenir la bonne direction. »(P.95)
Après douze heures de vol, la vitre d’une jauge situe l’extrieur du cockpit est devenue obscurcie par l’accumulation de neige collante. Brown dû s’en occuper pendant qu’Alcock volait. « La seule façon d’atteindre la jauge tait de sortir du cockpit et de m’agenouiller sur le dessus du fuselage, tout en agrippant une traverse pour maintenir mon quilibre. […] Le violent afflux d’air, qui avait tendance me pousser en arrière, tait un autre inconfort. […] Jusqu’ la fin de la tempête, une rptition de cette performance, des intervalles assez frquents, a continu d’être ncessaire. »(P.94)
Afin de sauver leur peau, ils ont ventuellement excut une descente de 11 000 1 000 pieds et dans l’air plus chaud les ailerons ont recommenc fonctionner. Alors qu’ils continuaient leur descente en dessous de 1000 pieds au-dessus de l’ocan, ils taient toujours entours de brouillard. Ils ont dû faire du vol basse altitude extrême : « Alcock laissait l’avion descendre très graduellement, ne sachant pas si le nuage s’tendait jusqu’ la surface de l’ocan ni quel moment le train d’atterrissage de l’engin pourrait soudainement toucher les vagues. Il avait desserr sa ceinture de scurit et tait prêt abandonner le navire si nous heurtions l’eau […]. »(P.96)
L’arrive
Au dpart, personne en Irlande ne pensait que l’avion tait arriv d’Amrique du Nord. Mais quand ils ont vu des sacs postaux de Terre-Neuve, il y a eu « des acclamations et des poignes de main douloureuses » (p.102)
Ils furent acclams par la foule en Irlande et en Angleterre et reçurent leur prix de Winston Churchill.
Leur record resta incontest pendant huit ans jusqu’au vol de Lindbergh en 1927.
Le futur des vols transatlantiques.
Vers la fin du livre, les auteurs risquent une prdiction sur l’avenir du vol transatlantique. Mais l’aviation a fait un tel progrès en très peu de temps que, invitablement, leurs rflexions sur le sujet sont devenues obsolètes en quelques annes. Voici quelques exemples :
« Malgr le fait que les deux premiers vols outre-Atlantique ont t effectus respectivement par un hydravion et un avion, il est vident que l’avenir du vol transatlantique appartient au dirigeable. »(P.121)
« […] Le type d’avion lourd ncessaire pour transporter une charge conomique sur de longues distances ne serait pas capable de faire beaucoup plus que 85 90 milles l’heure. La diffrence entre cette vitesse et la vitesse actuelle du dirigeable de 60 milles l’heure serait rduite par le fait qu’un avion doit atterrir des stations intermdiaires pour le ravitaillement en carburant. »(P.123)
« Il n’est pas souhaitable de voler de grandes hauteurs en raison de la basse temprature; mais avec des dispositions appropries pour le chauffage, il n’y a aucune raison pour qu’un vol 10,000 pieds ne devienne pas commun. »(P.136)
L’ère de l’aviation.
Il y a une courte section dans le livre sur « l’ère de l’aviation ». J’ai choisi deux petits extraits concernant l’Allemagne et le Canada :
À propos des excellents Zeppelins allemands : « Le nouveau type de Zeppelin — le Bodensee — est si efficace qu’aucune condition mtorologique, l’exception d’un fort vent de travers par rapport au hangar, ne l’empêche d’effectuer son vol quotidien de 390 miles entre Friedrichshafen et Staalsen, treize miles de Berlin. »(P.140)
Sur l’utilisation des avions par le Canada : « Le Canada a trouv une utilisation très russie des avions dans la prospection du bois du Labrador. Plusieurs avions sont revenus d’une exploration avec de prcieuses photographies et des cartes reprsentant des centaines de milliers de livres [£] de terres forestières. Des patrouilles ariennes de lutte contre les incendies sont galement envoyes au-dessus des forêts. » (p.142) et « Dj, la Gendarmerie cheval du nord-ouest du Canada [aujourd’hui la GRC] a captur des criminels au moyen de patrouilles ariennes. »(P.146)
Conclusion
Le Manchester Guardian dclarait, le 16 juin 1919 : « […] Pour autant qu’on puisse le prvoir, l’avenir du transport arien au-dessus de l’Atlantique n’est pas pour l’avion. Ce dernier peut être utilis de nombreuses reprises pour des exploits personnels. Mais de façon rendre l’avion suffisamment sûr pour un usage professionnel sur de telles routes maritimes, nous devrions avoir tous les cyclones de l’Atlantique marqus sur la carte et leur progression indique d’heure en heure. »(P.169)
Titre : Our transatlantic flight
Auteurs : Sir John Alcock et Sir Arthur Whitten Brown
Je traduis les propos de l’auteur au meilleur de ma connaissance, pour ceux qui ont de la difficult avec la langue anglaise.
Comme l’auteur Herb Boyd l’crit, « c’est le premier livre considrer le Dtroit noir partir d’une perspective historique » (p.14). Si vous recherchez une personne de race noire qui a influenc l’histoire de Dtroit, elle se trouve dans le livre.
L’auteur couvre l’arrive des Noirs Dtroit via le « Chemin de fer clandestin», le type de travail qu’ils pouvaient trouver, la musique qu’ils ont cre, le besoin d’avoir leur propre glise pour viter le racisme, le travail chez Ford, l’influence des unions, les conditions pitoyables d’habitation, etc.
Evidemment, il y a plusieurs paragraphes sur le racisme, la rpression policière et la violence inutile, les problèmes causs par le KKK et comment plusieurs Noirs ont ragi face la menace, le Smith Act, la Guerre Civile Amricaine et le dsir d’en finir avec l’esclavage, la prsence de Rosa Parks dans la ville et la visite de Dtroit par Nelson Mandela en 1990.
Il n’y a pas seulement des informations sur l’histoire et le dveloppement de Detroit, mais aussi des ides sur le futur de la ville et la façon dont elle devra grer le fait que tellement de gens choisissent de vivre dans les banlieues au lieu de Dtroit elle-même.
Etant donn que le combat pour l’galit des droits, le racisme, la rpression policière et les morts inutiles de tellement de Noirs ont continu d’être un problème aux Etats-Unis, j’ai choisi quelques citations du livre sur ces sujets.
J’ai choisi un paragraphe sur la visite de Nelson Mandela Dtroit. Quand Nelson Mandela a quitt les Etats-Unis pour retourner vers l’Afrique du Sud, son avion a dû faire un arrêt Iqaluit, dans l’Arctique canadien. Je travaillais comme spcialiste en information de vol (FSS) Iqaluit en 1990, j’ai donc pu les voir, lui et sa conjointe Winnie, en train d’assister une crmonie au milieu de la nuit dans dans le terminal de l’aroport. Vous pouvez lire les histoires vcues Iqaluit sur mon site web.
Dtroit et le Canada
« En 1795, Dtroit tait sous juridiction britannique et la ville tait de facto partie du Haut-Canada » (p.22)
« Le juge Woodward stipula plus tard dans un arrêt que si des noirs amricains pouvaient obtenir leur libert au Canada, ils ne pourraient être retourns en esclavage aux Etats-Unis. Deux des enfants de Denison […] profitèrent de cet arrêt en se sauvant vers le Canada pour quelques annes pour ensuite retourner Dtroit en tant que citoyens libres. Leur cas fît jurisprudence et fût cit dans de nombreux appels pour l’mancipation des esclaves Afro- Amricains. » (p.25)
Le Smith Act
« Le Smith Act fût crit de telle façon que les organisations de travailleurs et l’agitation pour l’galit des droits soit compris comme sdition et trahison, la même chose que de se battre pour renverser le gouvernement par la force » (p.162)
La rpression policière et la brutalit
« […] Vingt-cinq noirs avaient t tus alors qu’ils taient en garde vue au poste de police en 1925, huit fois le nombre tu sous supervision policière cette anne-l New York, ville dont la population noire tait au moins deux fois plus importante. » (p.112) « Durant la première anne d’opration du STRESS (Stop the Robberies and Enjoy Safe Streets – « Arrêtez les vols et profitez de rues scuritaires ») en tant qu’escadron de la mort / quipe SWAT [vers 1970], les forces policières de la ville avaient le plus haut nombre de civils tus par capita de tous les dpartements de police amricains. Durant ses trois ans et demi d’existence, les policiers du STRESS tirèrent et tuèrent 24 hommes, 22 d’entre eux tant des Afro-Amricains. […] Parmi les officiers du STRESS, aucun cas ne semblait autant problmatique que celui du chef d’quipe Raymond Peterson. Avant qu’il soit assign au STRESS, il avait accumul un nombre record de plaintes. Durant ses deux premières annes au sein de l’escouade, il prit part neuf meurtres et trois fusillades avec blessures par balle. Les balles provenant du rvolver de Peterson tuèrent cinq des victimes. Aucune accusation ne fût porte dans aucun chacun des cas. » (p.226-227)
« [Vers 1999] l’embourgeoisement tait une chose dont il fallait se soucier, mais la brutalit policière tait une menace beaucoup plus immdiate pour les jeunes noirs de Dtroit. Ils taient pleinement conscients qu’il y avait peu de piti attendre de la police, pas plus que des conseillers d’cole ou des agences de placement, et certainement pas des revendeurs de drogues ». (p.292)
« [Vers 2001] Dtroit, selon les reportages de plusieurs journaux locaux, avait le nombre le plus lev de tirs mortels parmi les grandes cits de la nation ». (p.300)
« À travers la nation durant les dcennies prcdentes, de 1999 2009, la violence par arme feu avait enlev la vie des milliers de jeunes femmes et hommes noirs, et des centaines d’entre eux taient des victimes non-armes d’une violence policière injustifie. Peu de ces terribles tragdies furent aussi bouleversantes que le meurtre de Aiyana Jones, une jeune fille de sept ans, par un policier en mai 2010. Il tait autour de minuit et Aiyana tait endormie sur le divan avec sa grand-mère qui regardait la tlvision. Aucune d’entre elles n’eût le temps de ragir au cognement la porte ni la grenade assourdissante lance dans le salon par la police au dbut du raid.
L’officier Joseph Weekley commença immdiatement tirer l’aveugle avec sa mitraillette MP5 travers la fenêtre dans la fume et le chaos. Une des balles entra dans la tête de Aiyana et ressorti par le cou. Elle fût tue instantanment. L’quipe SWAT tait venue pour chercher un suspect de meurtre qui vivait au deuxième tage, mais quitta avec seulement un enfant mort. […] » (p.327-328)
Education
« Ethelene Crockett , après avoir lv trois enfants, obtint un diplôme de mdecine de l’universit Howard en 1942. Elle complta son internat l’hôpital Detroit Receiving, et parce que l’hôpital de Dtroit n’acceptait pas de femme mdecin Afro-Amricaine, elle fit sa rsidence New-York. Finalement en 1952, elle fût accepte l’hôpital de Dtroit, devenant la première femme dans son domaine de obsttrique et gyncologie pratiquer dans l’tat. » (p.163)
Pas de classe moyenne pour les jeunes noirs.
« Avec la route traditionnelle vers le succès dans la classe moyenne bloque, les jeunes noirs de Dtroit recherchèrent d’autres moyens de survie, spcialement travers l’conomie souterraine ». (p.254)
Nelson Mandela Dtroit
« Durant l’t de 1990, Nelson Mandela visita plusieurs villes des Etats-Unis après avoir pass vingt-sept annes en prison. […] Quand Mandela et sa femme Winnie sortirent de l’avion [ Dtroit], une des premières personnes qu’ils reconnurent fût Rosa Parks. Nelson Mandela dit que Parks avait t son inspiration durant de longues annes alors qu’il tait incarcr Robben Island et que son histoire avait inspir les combattants pour la libert de l’Afrique du Sud. » (p.268)
Le futur de Dtroit
« La plupart des habitants de Dtroit vivent dans des quartiers où le dveloppement est ingal. Il y a des signes d’amlioration, mais dans l’ensemble les communauts sont aux prises avec le chômage, le crime et des coles peu performantes. Dtroit est une ville avec de grandes tendues de terres inhabites où l’on trouve 31,000 maisons vacantes et dilapides. Dans diverses localits de la ville, des organismes communautaires ont travaill sans relâche pour maintenir leurs rgions respectives contre une vague de ngligence et de dsinvestissement. L’administration municipale actuelle a essay d’utiliser un assortiment de mthodes pour arrêter le dclin des quartiers, avec un succès modr. Cette tâche gargantuesque a t aide par l’aide massive de l’administration Obama, mais la ville a encore des obstacles majeurs franchir avec une grande population pauvre, non qualifie et semi-alphabtise.
Le prsident amricain Donald Trump prpare sa rlection de l’automne 2020 en mettant en pratique une recette utilise par la machine Daley, de Chicago. Le père et le fils Daley ont rgn sur Chicago pendant des dcennies en utilisant la rpression policière.
Le policier Derek Chauvin, qui a tu l’Afro-Amricain George Floyd, offre une occasion au prsident des Etats-Unis d’utiliser une recette prouve. Le meurtre ayant t suivi de manifestations et ventuellement de pillage, Trump s’est plaint de la faiblesse des dirigeants et a suggr non seulement que les forces de l’ordre dominent la rue, mais que l’utilisation de l’arme serait possiblement requise contre la population.
Voici un court extrait d’un rsum du livre « Chicago » qui se trouve sur mon site web :
« L’exploitation des peurs raciales connaissait beaucoup de succès Chicago. Daley dfendait ses politiques en disant que “la plupart des gens s’inquitaient bien plus d’une meute des Noirs que d’un maire qui ordonne l’usage de la force ltale pour y mettre un terme et qu’ils se reconnaissaient bien moins dans des manifestants pacifistes que dans les policiers qui les frappaient coups de matraque”. (p.319)
Les fortes tensions sociales et la violence inutile qui suivent la rpression policière gnèrent toujours plus de peur, et c’est de cette peur dont profitent certains politiciens.
Les politiciens les plus conservateurs ont appris depuis longtemps que d’installer la peur dans la population est payant politiquement. C’est la mthode facile et expditive. Le gouvernement s’occupe de “dominer” les ennemis rels et bien plus souvent fictifs et, ce faisant, rassure la population tout en diminuant les droits et liberts de la population amricaine pour pouvoir agir sa guise plus tard dans d’autres dossiers.
Même les gnraux amricains, habituellement silencieux, en sont rendus faire des apparitions publiques pour tenter de sauver les valeurs amricaines. Car selon plusieurs observateurs, il y a un glissement graduel vers un contrôle politique autoritaire inquitant.
Le respect de la population Afro-Amricaine tait le principal facteur en jeu lors de la guerre de Scession amricaine qui dura quatre ans, entre 1861 et 1865 et fît 750,000 morts. Elle couta galement la vie au prsident Lincoln. Le problème du respect des Afro-Amricains est toujours d’actualit.
Tous ces gens que l’on voit en train de protester contre la mort de George Floyd reprsentent le côt non raciste des Etats-Unis. Il ne faut pas oublier qu’il existe une grosse partie de la population amricaine qui rêve encore de conserver le pouvoir blanc traditionnel. Une population qui ne peut admettre que les Etats-Unis se transforment et dont la richesse provient de la mixit des cultures et des races. La solide base d’lecteurs amricains qui appuient Donald Trump, ce menteur pathologique qui peut dire tout et son contraire dans une même phrase, n’est pas prête le laisser tomber.
D’autres facteurs non ngligeables favorisent Trump lors des lections prsidentielles amricaines l’automne 2020 : 1) une caisse lectorale très bien garnie (les groupes de pression tels que la NRA sont de grands donateurs et influenceurs, 2) des candidats du Parti rpublicain qui approuvent la mthode Trump ou choisissent le silence quand ils ne sont pas d’accord, 3) un Joe Biden hsitant qui ne fera pas le poids au moment des confrontations lors des dbats politiques tlviss, 4) une conomie qui reprendra rapidement avec un chômage qui a dj commenc diminuer, juste temps pour la campagne lectorale. Les mdias de droite se chargeront de passer sous silence l’affreux bilan occasionn par la pauvre gestion initiale du COVID-19, le temps que les lections soient passes.
Si j’ai tord dans ma prdiction, jamais je n’aurai t aussi content de mon erreur!
À Qubec, quelques tages de l’hôtel Le Concorde reçoivent des patients qui se remettent du coronavirus.
Quelques secondes après avoir pris cette photo de l’hôtel, un camion de livraison de Corona faisait son apparition devant l’hôtel. Quand on parle de hasard! L’histoire ne dit pas où tait destin le srum mexicain!
Parlant de COVID-19, j’tais chez Costco rcemment et je portais un masque de protection. Des gens près de moi ont dit : « Je ne vois pas pourquoi il porte un masque, ça ne le protège même pas! » Je leur ai expliqu que je porte le masque pour protger les gens autour de moi, mais ça n’a convaincu personne. Il semble que de faire une action dsintresse pour protger ses semblables est inconcevable. Le but de porter un masque, c’est pour assurer la protection du voisin. Et si le voisin en porte un aussi, il me protège. Plus nous sommes nombreux porter le masque et plus nous nous protgeons mutuellement. Nous nous rendons services les uns les autres. Il semble pourtant que c’est un concept tonnamment difficile saisir!
À l’entre d’un immense magasin de jardinage, une dame a refus de se frotter les mains avec du gel. Elle a dit au commis : « Pas question que je me mette du gel chimique sur les mains, ce n’est pas bon pour la sant ». Le commis a t très diplomate et lui a rpondu : « Très bien, alors venez avec moi vous laver les mains l’intrieur, avec de l’eau et du savon ». Elle n’a pas eu le choix, car elle n’aurait pas t autorise faire ses achats. Un autre exemple de comportement humain tonnant. Surtout qu’en ce qui concerne sa sant, j’avais l’impression que les 60 kilos qu’elle traînait en trop lui joueraient un bien plus mauvais tour qu’un peu de gel.
Le titre est une traduction de l’anglais « Airline Pilots Special 747 Flight Committee ».
Je me suis procur ce pli premier jour il y a trente ans. Il n’avait pas vraiment de valeur montaire mais certainement une valeur historique pour quiconque s’intresse l’aviation et l’histoire de la poste arienne.
Suite de nombreux dtournements d’avions dans diffrents pays, des dtournements qui auraient facilement pu être vits, les pilotes en eurent assez de cette situation et dcidèrent de prendre les choses en main. Les pilotes et politiciens ensemble firent en sorte de progressivement changer la situation.
Des lois internationales furent modifies et la scurit accrue, autant aux aroports que dans les avions.
Le site de l’OACI traitant de ce vol est en anglais. Voici tout de même une portion du texte, pour les personnes bilingues.
“The series of skyjacking incidents, several of them desperate and dramatic, was a great and particular concern for the Air Line Pilots Association (ALPA, Member of IFALPA, the largest airline pilot union in the world representing pilots from U.S. and Canadian airlines); ALPA sought an innovative step and an extraordinarily direct method to intensively lobby influential politicians from all over the world, as the fundamental problem in advancing a solution to the skyjacking problem laid in the realm of politics. A Boeing 747 sponsored by ALPA was rented from Pan Am and nearly 300 United Nations personnel flew on Saturday 6 November 1971 on a short international flight from New York to Montral, being the home of ICAO; the aircraft was piloted by Captain Stanley L. Doepke of Pan Am. More than 30 crewmembers who had been skyjacked placed these world political leaders in a controlled and dramatic situation where they could hear their stories. All the international politicians from the UN General Assembly who accepted ALPA’s hospitality on the Montral excursion went home vowing immediate action by their countries. A special first day cover was issued to commemorate this unique event and a medal was given to the UN Delegates. More information on this issue can be obtained by clicking on the following link: Hijacked Pilots Urge UN Action.
However, even with these two new Conventions signed in 1971, the issue on sanctions was not sufficiently addressed and a few terrorist actions early in 1972 gave rise to grave concern and threat to the safety of civil aviation; it was felt that perpetrators of such acts were not or not appropriately brought to justice. Because governments had failed to deal adequately with such hijacking, the International Federation of Airline Pilots’ Associations (IFALPA) called for a world-wide 24-hour shutdown of services by pilots on 19 June 1972. The United States pressed in the ICAO Council for rapid action to complete the work on a convention which would provide for sanctions against states that did not punish hijackers. The ICAO Council adopted on 19 June 1972 a Resolution which directed the Legal Committee to convene immediately a special Subcommittee to work on the preparation of an international convention to look at this issue of sanctions.”