Le London Eye de Londres était initialement une grande roue qui devait être démontée après cinq ans mais cette attraction touristique est rapidement devenue populaire et a attiré des dizaines de millions de touristes depuis son installation sur les bords de la Tamise en l’an 2000. Environ huit cents personnes peuvent prendre place dans cette roue composée de trente-deux nacelles, à raison d’environ vingt-cinq personnes par nacelle.
Une rotation complète prend environ une trentaine de minutes et permet d’avoir un très bel aperçu de Londres. Étant donné que la rotation est très lente, il n’y a pas pratiquement aucune sensation de mouvement. Comme instrument pour obtenir une vue idéale de Londres, il n’y a pas mieux!
En ce qui concerne la photographie, il est certain que l’utilisation d’un objectif grand-angle est idéale pour saisir Londres une fois dans la nacelle. Les deux photos ci-dessus ont été prises avec un appareil-photo Canon 5D MKII équipé d’un objectif fixe Canon 14mm 2.8L.
J’ai également tenté une autre photo de cette fameuse attraction touristique à partir du bord de la Tamise, protégé par quelques arbres alors qu’il pleuvait abondamment.
La chance étant au rendez-vous, un Boeing B-747 de Cathay Pacific Cargo était en approche pour l’aéroport international d’Heathrow au moment où j’ai pointé mon appareil vers le London Eye. J’ai donc attendu un peu de façon à ce que l’appareil se rapproche un peu de la roue, pour tenter une photo différente.
Enfin, en utilisant la perspective compressée, au moyen d’un téléobjectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM, de même qu’en retouchant ultérieurement la photo avec un logiciel d’édition de l’image, il a été possible de regrouper les nacelles et de produire une photo permettant de présenter le London Eye sous un nouvel angle.
D’autres photos de l’Angleterre et de l’Europe en général seront régulièrement affichées durant les prochains mois. Bonne visite!
Tanya Nagar est une photographe primée de Londres. Son livre, « The new street photographer’s manifesto » est idéal pour ceux qui visent à améliorer leurs techniques de photographie de rue. Le présent article ne se veut pas une critique en profondeur du livre mais un survol de ce que le lecteur y trouvera. De même, j’ai fait ressortir certaines notions susceptibles d’être immédiatement appliquées et qui aideront à améliorer la performance du photographe de rue.
Le « manifeste » de Tanya contient non seulement des conseils techniques pour améliorer les photos mais également des trucs pour éviter les erreurs les plus fréquentes. Les différents sujets incluent : le timing, la composition, la photographie de portraits, le cadrage et la juxtaposition, la perspectives et les angles, le choix entre les formats paysage et portrait, la profondeur de champ, la vitesse d’obturation, l’exposition, la photographie de nuit, la règle des tiers, etc.
Le contenu du livre, qui n’a pas encore été traduit en français, est divisé en six parties : 1. Street Photography 2. Where & What to Shoot 3. Seize the Moment 4. Equipment 5. Digital Processing 6. Showcase.
1. La photographie de rue requiert la capacité de saisir un moment de vie avec précision et timing. Il s’agit de photos prises sur le vif qui n’ont pas nécessairement besoin d’inclure des humains, en autant qu’elles fixent un moment de vie. Elles peuvent certainement inclure des animaux (en fait, les animaux sont un sujet populaire).
2. Il est préférable d’utiliser un appareil-photo léger et discret (même un I-Phone). Circuler avec un gros appareil-photo muni d’objectifs énormes vous donne l’allure d’un photographe professionnel et les gens noteront rapidement votre présence. L’important est d’éviter d’attirer l’attention. Vous pouvez même tousser lorsque vous appuyez sur le déclencheur, de façon à couvrir le bruit de ce dernier. Pensez à tenir votre appareil-photo d’une façon discrète et tentez de photographier à partir de la hauteur des hanches ou encore de photographier sans regarder dans le viseur. Ces techniques sont expliquées dans le livre et demandent un peu de pratique.
3. Cela prend un peu de courage pour photographier des gens sur la rue étant donné que vous n’êtes jamais certain de la réaction que vous provoquerez. Respectez les différentes cultures et l’espace personnel des gens et ne craignez pas de sourire et d’expliquer ce que vous êtes en train de faire. Si quelqu’un refuse d’être photographié, n’insistez pas et ne gâchez pas votre journée à réfléchir à ce refus.
4. Pour améliorer votre aisance et confort à photographier des gens sur la rue, débutez avec des manifestations ou des parades.
5. Il est utile de connaître les lois ayant trait à la photographie du pays que vous visitez. Un policier pourrait être tenté de vous ordonner d’effacer une photo alors qu’il n’en a pas nécessairement le droit. Souvent, une mauvaise compréhension de la loi anti-terroriste par un policier ou un agent de sécurité amène à des interprétations différentes qui pourront se transformer en abus face aux activités d’un photographe. Assurez-vous donc de demeurer à jour avec la législation locale.
6. Pensez à photographier à partir de l’intérieur de votre véhicule pour des effets intéressants (tout en respectant la loi).
7. Utilisez les graffitis, les panneaux publicitaires ou de signalisation, les textes et logos publicitaires de toutes sortes.
8. Pensez aux contrastes tels que gros versus petit, pâle versus foncé, riche versus pauvre, etc.
9. Portez attention aux détails et à une possible interprétation au deuxième niveau d’une situation.
10. Tentez des photos déroutantes, amusantes, inhabituelles.
11. Assurez-vous de maîtriser votre appareil-photo de façon à gagner en rapidité lorsqu’une occasion intéressante surgit. Réglez la plupart des paramètres de l’appareil-photo à l’avance, avant d’arriver à l’endroit choisi (vous avez déjà une bonne idée de la luminosité présente de même que du réglage ISO requis pour obtenir la vitesse désirée).
12. Soyez prudent lorsque vous désirez prendre des photos d’enfants. Les sociétés changent et la permission des parents est maintenant nécessaire dans presque toutes les situations.
13. [Ma traduction] « La seule façon d’éviter de manquer une opportunité unique est de transporter votre appareil-photo avec vous en tous temps ». Donc, procurez-vous un appareil petit et léger.
Le livre contient une section dédiée aux multiples types d’appareils-photos (anglais : rangefinder, SLR, DSLR, four thirds, micro four thirds, medium format, point-and-shoot cameras, camera phones, toy and pinhole cameras). Leurs avantages et désavantages sont clairement expliqués.
Le lecteur trouvera également des informations à propos des objectifs (les meilleurs pour la photographie de rue et ceux qu’il convient d’éviter) et les effets obtenus à travers l’utilisation de différents films (couleur, noir et blanc, expiré).
La cinquième section du livre s’intéresse au traitement numérique et aux techniques d’édition de l’image, comme le recadrage, la rotation, l’utilisation de la commande « Curves » et la façon d’assombrir ou éclaircir une image.
La section finale, intitulée « Showcase », présente plusieurs photographes de rue de différents coins de la planète et inclue quelques photos prises par chacun d’eux pour permettre au lecteur de se faire une idée de leur créativité et style personnel. Présentés dans l’ordre, on retrouve : Antonio Navarro Wijkmark, Brian Quentin Webb, Charlotte Gonzalez, Claire Atkinson, Danny Santos II, Felix Lupa, Ferhat Çelik, Mustafa Abdulaziz, Ronya Galka, Seamus Travers and Severin Koller.
Il s’agit d’un livre de photographie très intéressant et éminemment pratique qui vous évitera des erreurs coûteuses, autant en opportunités manquées qu’en achat d’équipement inapproprié. Il vous permettra d’accroître vos connaissances sur la photographie de rue de même que la qualité de vos photos.
Voici un lien vers le site web de Tanya Nagar : Tanya Nagar
Il est toujours difficile de trouver de nouvelles façons originales de photographier une attraction touristique aussi prisée que la tour CN à Toronto, un bâtiment de 553,33 mètres de haut, l’un des plus élevé au monde.
Voici six photos bien différentes et que j’espère originales de cette superbe tour. Il était nécessaire de faire les photographies à différentes heures de la journée (de jour, au crépuscule, de nuit) de façon à obtenir un résultat intéressant et des photos plus diversifiées. Un Canon 5D MKII a été utilisé pour toutes les photos. J’espère que vous apprécierez le résultat!
Voici des informations susceptibles d’aider les touristes amateurs de photographie et d’aviation visitant Toronto et qui désireraient réserver une journée pour de la photographie d’aéronefs à l’aéroport international Lester B. Pearson de Toronto (CYYZ).
Préparation initiale
Si vous le pouvez, procurez-vous un scanner ou une application à télécharger sur votre cellulaire pour obtenir les informations en temps réel des activités de trafic aérien à l’aéroport. Vous connaîtrez ainsi à l’avance le type et la nationalité des appareils en rapprochement ou au départ de l’aéroport.
Consultez les sites vous donnant accès aux fréquences VHF de l’aéroport de Toronto et programmez votre scanner en conséquence.
Consultez les sites de « plane spotting » pour l’aéroport de Toronto : ils regorgent d’excellents conseils pour se rendre aux meilleurs endroits et des précautions à prendre pour une expérience optimale.
Imprimez deux ou trois cartes des routes secondaires entourant l’aéroport de façon à pouvoir vous orienter lors des changements de piste ou si vous utilisez un chauffeur de taxi pour vous déplacer autour de l’aéroport : il vous demandera immanquablement des précisions sur la route puisque ce ne sont pas des destinations habituelles pour lui. (Et il ne saura probablement pas de quoi vous parlez si vous lui demander d’aller au seuil de la 05. Il a besoin de noms de routes, pas de numéros de pistes).
Avant de quitter l’hôtel à Toronto
Avant de quitter l’hôtel, consultez les prévisions météorologiques de Toronto, dont les TAF, pour connaître la tendance des vents pour la journée. Le site de Nav Canada est très complet et l’utilisateur peut choisir un langage aviation ou langage en clair.
N’oubliez pas d’emporter plusieurs collations de même qu’une bouteille d’eau car vous serez possiblement éloigné des restaurants pour plusieurs heures, dépendant des pistes utilisées. Il en va de même des piles supplémentaires et des cartes mémoires pour l’appareil-photo.
N’oubliez pas non plus le scanner, le cellulaire (pour appeler un taxi depuis un lorsque nécessaire ou pour afficher les infos d’arrivées et départs) et tout l’équipement photo nécessaire, de même qu’un montant anormalement élevé de couches de vêtements lors de la photographie durant l’hiver : huit heures pratiquement immobile à l’extérieur en février nécessite une préparation adéquate pour apprécier l’expérience. Si vous économisez sur les couches de vêtements, il est certain que vous devrez raccourcir votre séance de photographie.
J’ai choisi février pour sa lumière très intéressante et non pour sa température! La plupart des photos dans cet article ont été obtenues en une seule journée à Toronto, entre 10h30am et 18h30.
De l’hôtel à l’aéroport
Si vous avez opté pour demeurer à un hôtel du centre-ville de Toronto, la meilleure façon d’avoir accès à l’aéroport international de Toronto est d’utiliser le train UP Express à partir de la gare Union sur Front Street. Son utilisation est simple et les départs se font à toutes les quinze minutes. En février 2016, il m’en a coûté CDN $44.00 pour un aller-retour, alors qu’en taxi le montant aurait avoisiné les $130.00.
Le trajet en UP Express ne dure que 25 minutes et l’arrêt se fait au Terminal 1.
Il est préférable de ne pas utiliser votre voiture pour circuler autour de l’aéroport international de Toronto car certaines routes secondaires sont actuellement privées et les arrêts sont interdits. Vous passerez davantage de temps à jouer au plus fin avec les policiers de l’aéroport qu’à faire de la photographie bien relax.
Une fois rendu au Terminal 1
Une fois sorti de l’UP Express au Terminal 1, sortez votre scanner et syntonisez la fréquence de l’ATIS (120.825) pour vérifier de nouveau les pistes en usage lors des décollages et atterrissages. Pour ma session photo, l’ATIS signalait des opérations parallèles sur les pistes 05 et 06L, autant pour les départs que pour les arrivées. J’ai pris un taxi, ai montré le plan des routes secondaires au chauffeur, et en quelques minutes j’étais sur place et débutais la séance photo.
Une recherche internet préalable avait permis de découvrir que les arrivées des gros porteurs en provenance d’Europe se fait en après-midi et que la piste 05/23 est généralement favorisée lors de l’arrivée de l’Airbus A-380 d’Emirates Airline. J’ai donc choisi de me positionner près de la piste 05 plutôt que la 06L.
Il y a deux ou trois endroits passablement isolés autour de l’aéroport qui constituent des points de vue intéressants pour la photographie d’avions mais qui peuvent présenter des problèmes de sécurité pour un photographe travaillant seul avec un équipement photographique dispendieux. Les habitués de l’aéroport vous conseillent d’être accompagné si vous choisissez ces points de vue (voir les sites internet de « plane spotting » suggérés au début de cet article).
Conseils techniques
Pour des photos précises d’aéronef en mouvement, j’utilise les paramètres suivants avec mon appareil-photo Canon 5D MKII :
1. Seul le collimateur central du système de focus automatique est sélectionné et non pas de multiples collimateurs, de façon à éviter que l’appareil-photo ne fasse son réglage sur des objets (arbres, pôles de l’ILS, bâtiments environnants).
2. Le réglage AI SERVO est préférable au AI Focus ou One Shot. L’avion est ainsi suivi avec précision.
3. Si je désire que d’autres objets environnants soient également dans la photo, j’ajuste l’ouverture sur 7.1 ou 8, plutôt que 11 ou 13. J’évite ainsi de trop devoir crinquer l’ISO, ce qui serait dommageable si la photo devait être recadrée et agrandie sur Photoshop.
4. Pour la photographie d’aéronefs à hélices en rapprochement, une vitesse de 1/125 est généralement adéquate. Vous devez pivoter en fonction du déplacement de l’avion pour que l’appareil soit le plus immobile possible dans votre viseur. La photo est plus facile lorsque l’aéronef est éloigné mais devient plus exigeante lorsqu’il se rapproche et passe à votre hauteur puisque la vitesse de votre pivot doit être continuellement ajustée.
5. Une trop grande vitesse d’obturation fige les hélices des avions et fait en sorte que les moteurs n’ont pas l’air de fonctionner, ce qui enlève du réalisme.
6. Changez de position en fonction de la progression de la lumière au cours de la journée, de façon à avoir le soleil dans le dos (si soleil il y a!), à moins que vous désiriez obtenir des effets spéciaux.
7. Un objectif qui exige peu de luminosité, tel que le Canon EF 50mm f/1.4 USM, permet d’obtenir des photos de belle qualité en soirée car il n’y a pas de compromis sur l’ISO étant donné que l’objectif se contente de peu de lumière. La grosseur du grain demeure donc tout à fait acceptable.
8. J’utilise un ISO très bas si la photo comporte un aéronef qui m’intéresse mais qui est très éloigné, de façon à pouvoir le rapprocher un peu lors du recadrage sur Photoshop. Comme je ne peux faire de compromis sur la vitesse pour éviter d’obtenir une photo floue, il est évident que c’est l’ouverture qui paie le prix.
9. Si la situation le permet, ajoutez des références visuelles autres que des nuages pour obtenir un peu plus de variété dans votre collection de photos d’avions.
10.
Essayez une photo noir et blanc si, à l’occasion, les formations nuageuses présentent un intérêt important.
11. Des photos en fichiers RAW+JPEG vous permettront de faire des ajustements importants si nécessaire. Une photo en JPEG seulement donne moins de marge de manœuvre pour corriger des erreurs ou lors de conditions lumineuses problématiques.
12. Les journées avec ciel variable et vents soufflant dans la même direction sont préférables car il n’y aura pas de changement de piste durant l’après-midi et vos photos bénéficieront de luminosité et de formations nuageuses très différentes.
13. Si vous désirez photographier un aéronef par rapport aux poteaux de l’ILS et que vous désirez une photo symétrique, vous n’avez qu’à vous déplacer de quelques pouces à gauche ou à droite pendant que l’avion est en rapprochement ou en éloignement. Évitez également que les poteaux horizontaux de l’ILS coupent l’avion et créent une confusion de sujets pour l’observateur.
14. Amusez-vous à tenter des expériences telles que photographier un aéronef directement au-dessus de votre tête, tout en ajoutant des objets pour plus d’intérêt.
15. Plutôt que de toujours photographier l’aéronef au complet, un gros plan peut s’avérer encore plus intéressant.
16.
Le gros plan peut être suffisamment important que même les passagers d’un aéronef en finale vous observeront pendant que vous les immortalisez!
17. Les chances sont que vous rencontrerez d’autres amateurs de photographie d’avions au même endroit que vous et qui, eux aussi, ont faits leur devoir en vue d’une session photo réussie.
18. Pendant que vous êtes à Toronto, dirigez-vous vers Toronto Harbour, lorsque vous serez de retour au centre-ville. Vous pourrez y observez de près les opérations de trafic aérien à l’aéroport Billy Bishop Toronto City (CYTZ) (anciennement Toronto Island) et peut-être y voir des possibilités de photos originales.
19. Voici l’équipement photographique utilisé pour les photos prises lors de la session de photographie d’avions à l’aéroport de Toronto : appareil-photo Canon 5D MKII et les objectifs Canon tels que EF 50mm f/1.4 USM, EF 16-35mm f/2.8L II USM, EF 24-70mm f/2.8L USM, EF 70-200mm f/2.8L IS II USM. Aucun filtre polarisant pour cette fois, pour augmenter ma marge de manœuvre avec des objets se déplaçant rapidement dans la lumière moins intense du mois de février.
La photographie d’avions nécessite une très bonne préparation pour des photos réussies. Mais vous récolterez rapidement le fruit de vos efforts une fois rendu sur place et ne verrez pas le temps passer. Bonne session photo et donnez-moi des nouvelles de votre expérience si vous le pouvez!
Les photos prises à l’aéroport de Toronto sont disponibles sur mon site en cliquant sur le lien suivant: galeries photos / aviation
Pour d’autres articles sur la photographie et l’aviation, cliquez sur le lien suivant: photographie aviation
« Un hymne à la beauté, voilà ce qu’est pour moi la photographie ».
Matthieu Ricard est un moine bouddhiste qui a passé quarante-cinq années dans l’Himalaya. Il n’en est pas à son premier livre de photographie. Il fait preuve d’un immense talent et ce qu’il produit est d’une très grande qualité. Son nouveau livre, « Hymne à la beauté » ne fait pas exception.
Pendant trente ans, il a utilisé deux boîtiers Nikon FM2 puis il est passé au Canon EOS-1Ds, pour terminer avec un Canon EOS-5D. Les objectifs Canon utilisés passent du zoom 12-24mm au 100-400mm. Des filtres neutres à gradient de densité sont fréquemment installés, car les photos de paysage exigent de diminuer les contrastes entre le ciel et la terre.
Lorsqu’il est de retour d’un voyage, Matthieu Ricard écrit : « je retravaille les images dans le but de retrouver l’impression, l’émotion, les couleurs et la lumière que j’ai vues de mes propres yeux ».
Comme plusieurs photographes expérimentés, l’auteur étudie le travail d’autres photographes dans le but d’apprendre continuellement. Henri Cartier-Bresson a écrit, à propos des photos de Matthieu Ricard : « La vie spirituelle de Matthieu et sa caméra ne font qu’un. De là jaillissent ces images, fugitives et éternelles ».
« Hymne à la beauté » se compose de situations humaines, d’expressions de visages et de lumières de paysages. La composition photographique est judicieuse.
Matthieu Ricard est clairement un expert. Les photos difficiles à réaliser sont très bien exécutées. Il y a sur ses photos de nombreux moments magiques, des instants où il y avait très peu de temps pour réagir. Il en va ainsi des rayons de soleil qui éclairent un endroit idéal d’une chaîne de montagnes en même temps qu’un arc-en-ciel colore les nuages noirs de l’arrière-plan.
Il s’agit d’un livre unique où la qualité des photographies est exceptionnelle et où la reproduction de celles-ci a été faite avec grand soin. La plupart des photos exigent du lecteur une contemplation de plusieurs minutes. Il n’y a pas d’effet « Photoshop » et de couleurs sursaturées ici : tout est parfaitement dosé.
Grâce à ce livre, le lecteur voit la Terre comme il a rarement eu la chance de l’observer.
Quelques photos pour souligner la beauté de la France, au lendemain des attaques meurtrières du 13 Novembre 2015. Les terroristes n’ont rien prouvé ni rien accompli.
Le 22 Octobre 2015, à Ottawa, se tenait une cérémonie commémorant l’anniversaire de l’attaque ayant tué deux soldats canadiens à St-Jean-sur-Richelieu et à Ottawa : l’adjudant Patrick Vincent et le caporal Nathan Cirillo. Les membres des deux familles étaient présents pour la cérémonie.
Comme il fallait s’y attendre, les mesures de sécurité mises en place étaient impressionnantes. La vue sur la cérémonie était bloquée en grande partie par les obstacles les plus divers et la foule était maintenue à bonne distance par des barrières et une armée de policiers.
Malgré tout, j’ai été assez chanceux pour trouver un des seuls emplacements donnant une vue directe, mais éloignée, sur la cérémonie et les dignitaires.
Utilisant un objectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM muni d’un doubleur, et comptant sur un positionnement aléatoire idéal des agents secrets, des membres des forces spéciales d’intervention, des policiers et des soldats, quelques autres photos ont été possibles.
Une première poignée de main est échangée entre le Premier ministre désigné Justin Trudeau et le Premier ministre sortant Stephen Harper en présence de Sophie Grégoire-Trudeau, la conjointe de Justin Trudeau.
Quelques dignitaires à l’avant-scène lors de la cérémonie : le maire d’Ottawa, Jim Watson, Sophie Grégoire-Trudeau, Justin Trudeau, Laureen et Stephen Harper.
À plusieurs reprises, Justin Trudeau et Laureen Harper ont pu échanger quelques mots.
Quatre F-18s sont passés au-dessus de la foule, à bonne vitesse. J’ai été assez chanceux pour prendre une photo de l’un d’eux. Pour les amateurs de photographie, la vitesse d’obturation était de 1/8000 sec, la longueur focale de 400mm et l’ouverture de 5.6.
Justin Trudeau et Stephen Harper se lèvent pour aller déposer une couronne devant le Monument commémoratif de guerre d’Ottawa, au nom de la population du Canada.
Sur la gauche, il est possible d’apercevoir des membres de la famille du caporal Nathan Cirillo.
Une seconde poignée de main, plus assurée, est échangée entre Justin Trudeau et Stephen Harper.
Des paroles de réconfort ont été prononcées par plusieurs intervenants, dont le Gouverneur Général du Canada et l’aumônier militaire.
Le Gouverneur Général du Canada, David Johnston, et sa conjointe au moment où ils quittent la cérémonie.
Une franche poignée de main est échangée entre le maire d’Ottawa Jim Watson et le Premier ministre désigné Justin Trudeau. Les deux mains de Justin Trudeau recouvrant celle de Jim Watson est certainement gage d’une collaboration assurée.
Des membres de l’unité d’infanterie Argyll and Sutherland Highlanders, à laquelle appartenait Nathan Cirillo, ont paradé sous haute protection. Une plaque commémorative a ensuite été déposée au Monument commémoratif de guerre en l’honneur du Caporal Cirillo. L’année prochaine, une seconde plaque sera dévoilée en l’honneur de l’adjudant Patrick Vincent.
Il fallait certainement beaucoup de chance pour photographier l’arrivée à Ottawa de Justin Trudeau en tant que nouveau Premier ministre désigné du Canada, après le gain historique d’Octobre 2015.
Comme il arrive souvent lorsque je termine une longue sortie pour faire de la photographie, il se produit des occasions de dernière minute qui permettent de prendre des photos totalement inattendues.
Je venais à peine de réemballer mon équipement lorsque j’ai aperçu un policier à moto bloquant la circulation sur la rue Wellington. Il libérait le passage à l’autobus de campagne du Parti Libéral.
Estimant que possiblement le nouveau Premier ministre désigné du Canada était à bord, j’ai pris la chance de rebrousser chemin au pas de course et me suis dirigé vers le Parlement d’Ottawa. Grimpant les marches deux par deux, je suis arrivé en même temps que l’autobus. Un objectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM a été posé en vitesse pour m’assurer de photos au format suffisant.
La sécurité était assurée par de nombreux policiers mais j’ai tout de même pu m’approcher suffisamment étant donné que nous n’étions que vingt ou trente personnes sur place, l’arrivée du Premier ministre étant gardée secrète pour des raisons évidentes de sécurité. Quelques secondes ont suffi avant que Justin Trudeau ne sorte de l’autobus et se retourne immédiatement en direction de la foule en saluant tout le monde.
Puis, il s’est retourné et a gravi quelques marches avant de saluer de nouveau les gens, le pouce en l’air.
Ce n’est que la deuxième fois dans l’histoire du Canada qu’un parti politique en troisième position gagne ses élections tout en formant un gouvernement majoritaire.Et c’était la première fois qu’un fils répète l’exploit de son père et devienne également Premier ministre du Canada.
Profitant encore un peu de la saison automnale pour faire de la photographie, une virée dans la région de Tewkesbury, près de Québec, a permis de croquer les quelques scènes suivantes. Tout d’abord, à partir d’un point situé près de l’église de Tewkesbury :
Par la suite, en suivant un sentier qui descend progressivement vers la rivière Jacques-Cartier, j’ai pu saisir les quelques photos suivantes, parfois sous un couvert complètement nuageux et par moments en profitant de la présence du soleil à travers les nuages :
Toutes les photos ont été prises avec un appareil Canon 5D MKII. Les objectifs utilisés ont surtout été le Canon 14mm 2.8L et le Canon 70-200 f2.8L IS II USM.
Voici quelques photos prises ces derniers jours à Québec, avec un appareil-photo Canon 5D MK II . La première fait exception et provient de St-Antoine-de-Tilly.
Il pleuvait passablement lors de la sortie pour prendre les deux prochaines photos à Sillery. Mais cela donne généralement de bons résultats car les couleurs ressortent davantage:
Le parc du Bois-de-Coulonge réserve toujours des surprises, d’année en année. Il y a toujours quelque chose d’inédit pour celui qui a la possibilité d’y passer quelques heures à l’automne. On peut y photographier la Marina de Sillery, vue du haut de la falaise. La rangée d’arbres alignés et les mâts des bateaux sortis de l’eau pour la saison froide offraient une occasion intéressante:
Le vent soufflait de façon modérée, ce qui a permis la photo suivante:
Près d’un petit ruisseau, des essais de vitesse d’obturation ont été faits à partir d’un même emplacement, ce qui a donné les deux photos suivantes:
Au moment de quitter, j’ai vu une nouvelle mariée et sa suite arriver pour une séance de photos avec une photographe professionnelle. J’ai donc retardé mon départ et me suis servi de l’étang pour capturer l’image suivante, qui a ensuite été inversée:
Deux hommes qui étaient présents pour le mariage se tenaient debout sur le bord de l’étang, éloignés de la séance photo. J’en ai profité pour les ajouter à la scène d’une façon discrète: