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Parc national de la Jacques-Cartier au printemps (2).

Pêche dans le parc national Jacques-Cartier au Québec au printemps 2024.
Pêche dans le parc national Jacques-Cartier au Québec au printemps 2024.

Un pêcheur s’est tranquillement installé dans la rivière du parc national de la Jacques-Cartier pour lancer sa ligne alors que son compagnon l’observe à partir de la rive. Ici, chaque personne bénéficie de tout l’espace qu’il désire pour pratiquer son loisir.

Certains photographes utilisent la fonction de « correction du voile » de Photoshop pour que l’arrière-plan demeure précis jusqu’à l’infini. Je préfère conserver la touche naturelle de la scène. Le bleu violet du paysage observable dans le haut du cliché aide à mieux saisir la distance.

Forêt du parc national Jacques-Cartier au printemps au Québec en 2024.
Forêt du parc national Jacques-Cartier au printemps au Québec en 2024.

Des gens préparent leur sortie dans cet immense canot ancestral que constitue le rabaska. Au premier plan, mais qui n’est plus visible sur la photo, il y avait originalement un groupe de vacanciers qui mettait un radeau gonflable à l’eau. Mais tous ces gens distrayaient du sujet principal. Un cadrage serré a éliminé cet obstacle.

Nature dans le parc national de la Jacques-Cartier au Québec.

Nature dans le parc national de la Jacques-Cartier au Québec.

J’emploie la technique du cadre dans un cadre pour présenter les reflets multicolores de la rivière dans la photo ci-dessus. On note du bleu, de l’orangé et du vert, le tout délimité par deux troncs verticaux de chaque côté de la photo et une branche en oblique dans la partie supérieure.

J’utilise la même technique dans le cliché ci-dessous, mais de façon moins évidente alors que le cadre au premier plan demeure flou. L’attention se porte immédiatement vers les canotiers qui terminent leur randonnée et s’apprêtent à accoster.

Canotage dans le parc national Jacques-Cartier au Québec en 2024.
Canotage dans le parc national Jacques-Cartier au Québec en 2024.

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Le Pape François dans le Vieux-Québec.

Les policiers à moto dirigent le convoi amenant le Pape dans le Vieux-Québec en 2022.
Les policiers à moto dirigent le convoi amenant le Pape dans le Vieux-Québec en 2022.

Si vous n’avez pas d’accès privilégié, la difficulté principale quant au désir de photographier l’arrivée du Pape François dans le Vieux-Québec en 2022 réside dans les informations floues et parfois contradictoires offertes aux journalistes dans le but évident de protéger l’itinéraire du chef d’État.

Il faut également composer avec la forte présence policière et les barrières qui s’ouvrent et se referment selon l’humeur du moment, bloquant les vélos et les piétons bien avant que le Pape n’ait franchi la porte Saint-Louis. Comme photographe, vous ne voulez pas vous retrouver soudainement bloqué dans un lieu sans intérêt.

Les autres aspects à considérer sont d’ordre purement photographique, comme par exemple la luminosité ambiante et la distance du sujet au moment de la prise de photo qui influenceront le choix du matériel emporté.

Le convoi officiel arrive par la rue Saint-Louis. Il faut savoir qu’en après-midi, le soleil traverse directement l’axe de la rue Saint-Louis dans sa lente descente vers l’ouest. Si on se positionne le long de cette rue pour prendre la photo, il n’y a aucun obstacle physique, mais on photographie à contre-jour un convoi qui passe à toute allure. Le capteur d’un appareil-photo n’apprécie pas le contre-jour, car il a de la difficulté à évaluer quelle lumière a préséance. Le choix de la ligne droite sur la rue Saint-Louis s’avère donc peu intéressant.

La foule accueille le Pape François à son arrivée dans le Vieux-Québec en 2022.
La foule accueille le Pape François à son arrivée dans le Vieux-Québec en 2022.

Le chauffeur du Pape est assis à gauche (du moins au Canada). Le Pape sera donc à droite, que ce soit en avant ou en arrière. Si l’on s’installe sur la Place d’Armes, on donne priorité au chauffeur plutôt qu’au Pontife.

Le soleil voyageant progressivement de l’axe de la rue Saint-Louis vers l’ouest, les grands arbres de la Place d’Armes créeront un voile naturel bloquant les effets de contre-jour. Cela augmentera les chances de photos réussies.

Sur la rue Saint-Louis, le convoi se déplace rapidement sur une longue ligne droite. Les chances d’effectuer une bonne photo diminuent. Quand les voitures de sécurité arrivent au bout de la rue Saint-Louis, elles doivent freiner à cause d’une forte courbe près du Château Frontenac. En se plaçant après la courbe, les chances d’obtenir une photo acceptable augmentent fortement.

Du côté de l’équipement photographique, un objectif d’appareil-photo exigeant peu de lumière permettra d’optimiser la vitesse d’obturation et la profondeur de champ, surtout en fin d’après-midi. L’objectif Canon EF 85mm f/1.2L II USM offre une meilleure marge de manœuvre.

Un appareil-photo muni d’un capteur plein format permettra également le recadrage nécessaire au grossissement de la photo sans perte de qualité. Pour les photos inclues dans cet article, l’appareil utilisé était un Canon 5DSR.

La technique la plus risquée et demandant un peu plus d’expérience est de prendre la photo du chef d’État dans sa voiture de façon précise tout en laissant l’extérieur flou, pour montrer que la voiture se déplace rapidement. L’appareil-photo suit la voiture. Plus elle se rapproche du photographe et plus la sensation de vitesse devient évidente. Il faut accélérer le mouvement de rotation du corps pour s’ajuster au changement de vitesse relative du véhicule. L’autofocus fait son travail tout au long de l’approche du véhicule.

Il n’y a qu’une fraction de seconde où l’on obtient une vision totalement dégagée du chef d’État. Un seconde trop tôt et l’on ne voit qu’une portion de visage avec un bout de voiture, une seconde trop tard et on capte une tête de trois-quarts arrière. La photo en rafales devient absolument nécessaire.

Le Pape François arrive dans le Vieux-Québec lors de son voyage au Canada en 2022.
Le Pape François arrive dans le Vieux-Québec lors de son voyage au Canada en 2022.

Une vitesse d’obturation adéquate capte le visage du chef d’État de façon précise et conserve un flou d’arrière-plan. Une vitesse trop rapide rend toute la scène claire et précise : la photo perd alors de son dynamisme. Une vitesse un peu trop lente et le visage manque de définition. Pas question de se reprendre. Il n’y a qu’une chance.

Voilà donc quelques idées à retenir pour ceux qui désirent photographier lors d’événements importants. Une connaissance préalable du terrain et de la position du soleil à des heures précises demeure essentielle si l’on désire accroître les chances de succès.

Bonne photo !

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Livres de photographie: « Full Frame » par David Noton

Le livre de photographie écrit en anglais « Full Frame », par David Noton, est paru en 2010. Ses propos sont cependant toujours d’actualité. Il s’agit possiblement du meilleur livre de photographie que j’ai lu jusqu’à présent. Les images sont fantastiques et le texte est rempli d’informations pratiques et accessibles.

Livre de photographie en anglais "Full Frame" de David Noton
Livre de photographie en anglais « Full Frame » de David Noton

L’auteur est reconnu comme étant un des meilleurs photographes de paysage au monde. Chaque page du livre est divisée en trois sections : avant, pendant et après. Cela signifie que vous lisez sur tout ce que l’auteur a expérimenté lorsqu’il a fait un voyage autour du monde avec sa femme pour photographier des paysages : la préparation, la technique, les priorités, les obstacles, les succès, etc.

Tout au long du livre, j’avais le sentiment qu’un ami m’écrivait étant donné que le style littéraire emprunté par l’auteur était léger, humoristique et sans prétention. Voici quelques-unes de ses remarques de même que certains conseils. J’ai traduit les passages en italique.

« La chance combine préparation et opportunité. » (p.38) Cela s’applique également à tout ce que l’on fait dans la vie.

« Quelquefois, un nouvel objectif d’appareil-photo favorisera une toute nouvelle façon d’observer. Cela fait partie du processus d’évolution. » (p.64)

Augmentez la netteté de chaque image numérique. Les photos sont composées de pixels carrés et ont besoin de microajustements.

Pour choisir plus aisément parmi vos belles photos similaires laquelle mérite la première place, commencez par choisir une très bonne photo et comparer là avec chaque autre photo, une à la fois, jetant celles qui se révèlent inférieures. Vous sauverez beaucoup de temps.

Un peu de clignotement dans les hautes lumières n’est pas très grave étant donné que les fichiers RAW peuvent facilement être ajustés. N’oubliez pas que l’écran LCD de l’appareil-photo vous montre un histogramme ajusté pour les fichiers JPEG.

Utilisez un filtre gradué seulement pour contrôler les contrastes et non pas pour ajouter de l’atmosphère ou créer des contrastes artificiels.

Il n’est pas nécessaire de toujours montrer le sommet des montagnes.

« Les meilleures photos sont les plus simples. La composition est l’art de reconnaître ce qu’il faut laisser de côté. » (p.71)

« Soyez flexible et tentez de profiter le plus possible de ce qui vous semble être des conditions défavorables. » (p.77)

« Adoptez la qualité du “plein format” et recadrez lorsque requis, bénéficiant de l’information en réserve offerte par [le plus grand] capteur. »

« Pour des vues grand-angles sur le monde, un capteur plein format est impératif. » (p.93)

Quatrième de couverture du livre de photographie "Full Frame" de David Noton
Quatrième de couverture du livre de photographie « Full Frame » de David Noton

« Recherchez le bon site, analysez les options sous différentes lumières, prévisualisez l’image et planifiez la session de photographie en retournant jusqu’à ce que vous ayez obtenu ce que vous recherchez. » (p.113)

« La recherche du site est le but ultime; la photographie est la partie facile. » (p.125)

« Ne craignez pas le clignotement des hautes lumières dans la partie la plus claire du ciel, là où le soleil brille […]. On ne s’attend pas à voir des détails dans cette région. » (p.138)

« L’utilisation du mouvement est une technique essentielle dans le répertoire du photographe. » (p.143)

« La règle des tiers classique est un bon point de départ qui peut être ignoré selon les circonstances. » (p.149)

« Le capteur d’un appareil-photo n’est pas un instrument linéaire; le côté droit de l’histogramme contient beaucoup plus d’informations que le côté gauche. Lorsque le traitement de l’image ramène l’intensité lumineuse au niveau désiré, les photos apparemment surexposées auront des tons plus riches et moins de bruit numérique qu’une photo initialement exposée à gauche. » (p.153)

« Nous les photographes pouvons seulement nous améliorer si nous exigeons toujours davantage de nous-mêmes. » (p.187)

Pour d’autres revues de livres sur la photographie, cliquez sur le lien suivant : Autres livres de photographie

Titre : Full Frame
Auteur : David Noton
Éditions : David & Charles
ISBN-13: 978-0-7153-3615-1
©2010

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Architecture de Toronto: photographie avec un Canon 5D MKII en 2016, partie 2

Voici des photos de Toronto prises en février 2016 avec un appareil-photo DSLR Canon 5D MKII. Les fichiers de photos étaient combinés RAW et JPEG pour faciliter le travail ultérieur sur un logiciel de traitement d’image si nécessaire.

L’architecture et la photographie offrant des possibilités illimitées, je ne me suis pas imposé de contraintes. Le but premier était de profiter des occasions qui se présentaient, en profitant de la lumière plus douce qu’offre l’hiver.

Harbourfront de Toronto, hiver 2016
Harbourfront de Toronto, hiver 2016

Le premier article concernant la photographie à Toronto et qui a été publié sur le présent site web contenait des photos ayant comme seul sujet la tour CN. Il a été publié durant l’hiver 2016 : La tour CN à Toronto

Dans cette deuxième série de photos, les sujets et les endroits où les photos ont été prises sont plus variés car Toronto est une ville en constante expansion où tous les styles d’architecture se confrontent allègrement. Il faut utiliser la créativité de ces professionnels pour faire ressortir les beautés de la ville. Dans la photo ci-dessous, une averse récente donne l’occasion d’ajouter des reflets supplémentaires.

La tour du CN de Toronto en soirée, hiver 2016
La tour du CN de Toronto en soirée, hiver 2016

Certains sujets de photos en architecture s’imposent naturellement. C’est le cas des endroits où il ne suffit que de regarder devant soi, d’apprécier la scène, et de finalement tenter une photo avec une composition intéressante.

Un bon exemple est la réflexion de sujets intéressants dans les vitres d’un bâtiment voisin. Je n’ai pu m’empêcher de prendre la photo ci-dessous car j’étais étonné que quelques vitres d’un même bâtiment puissent renvoyer des images radicalement différentes d’un même projet de construction. C’est à se demander s’il est normal qu’il y ait autant de distorsion dans ces vitres…

Reflets de bâtiments à Toronto (2016)
Reflets de bâtiments à Toronto (2016)

Je me suis également servi de l’Art Gallery of Ontario (AGO), non pas pour photographier son architecture récente mais pour agir comme moyen de réflexion et capturer le design des maisons plus anciennes se trouvant du côté opposé à l’AGO.

Des maisons se reflètent sur le Musée des beaux-arts de l'Ontario. Hiver 2016
Des maisons se reflètent sur le Musée des beaux-arts de l’Ontario. Hiver 2016

Il est cependant possible d’ajouter de la variété et du plaisir en recherchant par exemple les formes spéciales, les angles inusités ou des contrastes qui ne semblent pas évidents au premier abord.

Alors que je me promenais dans le centre-ville, je suis passé devant le siège social de Brookfield. L’architecture de cet édifice passablement récent est très intéressante. Elle a su conserver, dans son espace intérieur, quelques vieilles façades d’anciens bâtiments que la ville interdisait probablement de détruire lors de la planification des nouveaux aménagements.

Mais ce n’est qu’une fois à l’extérieur que j’ai trouvé mon sujet de photo : un plan vertical grand-angle dont toutes les lignes demeureraient droites, le tout obtenu en utilisant les avantages du capteur plein format du Canon 5D MKII et un objectif grand-angle Canon 14mm 2.8 L. La netteté de l’image était assurée par une mise au point manuelle, un trépied, un déclencheur à distance et le verrouillage du miroir.

Gratte-ciel de Toronto, hiver 2016
Gratte-ciel de Toronto, hiver 2016

Une dernière photo porte sur un double contraste entre les couleurs pâles et foncées autant que sur la différence de densité des constructions de Toronto.

Au premier plan, on voit l’aquarium et ses couleurs pâles et invitantes ainsi que beaucoup d’espace où il n’y a que quelques personnes. À l’arrière-plan, il y a au contraire les couleurs sombres des tours à condos très rapprochées et à très haute densité où vivent des citoyens de Toronto qui espèrent tous avoir une vue intéressante sur le lac Ontario. Le tout dans une photo divisée en deux parties suivi d’un recadrage  très serré pour accentuer les différences et éviter les distractions visuelles.

Contraste entre le Ripleys Aquarium of Canada et les condominiums à l'arrière-plan. Toronto, Ontario (2016)
Contraste entre le Ripleys Aquarium of Canada et les condominiums à l’arrière-plan. Toronto, Ontario (2016)

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Photographie avec le Canon 5DSR au Port de Montréal

J’ai passé quelques jours à Montréal en juin 2016, le temps de prendre quelques photos de la ville et du port. Je n’avais jamais vu autant de projets de construction en marche simultanément. On pouvait sentir l’empressement que tout soit terminé pour les fêtes du 375e anniversaire de Montréal, en 2017. Voici donc 2 % des photos prises (en fichiers RAW et JPEG) durant la session de photographie.

Photographie et architecture. Habitat 67 à Montréal
Photographie et architecture. Habitat 67 à Montréal

La photo ci-dessus représente Habitat 67, créé pour l’exposition universelle de 1967 par l’architecte Moshe Safdie. Vous pouvez cliquer sur le lien ci-joint si vous désirez des détails supplémentaires concernant la conception et la construction d’Habitat 67 : Moshe Safdie et Habitat 67

En ce qui concerne la prise de photo, il était préférable d’attendre juste avant la nuit, pour pouvoir bénéficier d’une meilleure luminosité et permettre de mettre en évidence les reflets des sources lumineuses provenant des habitations. Plusieurs bateaux sont passés au moment des différentes prises de photos, ce qui a nui à chaque fois à l’homogénéité des reflets. Éventuellement, après plusieurs essais, j’ai pu bénéficier d’un moment où le plan d’eau était redevenu calme. L’ISO est au minimum, car cela limite le bruit numérique lors du recadrage de la photo.

Habitat 67 Montréal
Habitat 67 Montréal

Une exposition de quelques secondes a permis d’aplatir la surface de l’eau et de donner préséance aux reflets lumineux plutôt qu’aux vagues. Je me suis assuré que l’on voit les remorqueurs devant les habitations, car il me semblait qu’ils ajoutaient du dynamisme à la scène. Comme d’habitude, l’usage d’un trépied, d’un déclencheur à distance et du verrouillage du miroir ont permis de réduire les vibrations de l’appareil-photo. Liveview a été activé et la mise au point a été faite manuellement pour assurer la netteté de l’image.

La photo ci-dessous montre les silos à grains abandonnés du Vieux-Port de Montréal. Ils sont protégés depuis 1996 et se verront probablement attribuer un nouveau rôle dans la prochaine année, juste à temps pour le 375e anniversaire de Montréal en 2017.

Silos à grains du Vieux-Port de Montréal en 2016. Photo prise avec un Canon 5DSR.
Silos à grains du Vieux-Port de Montréal en 2016. Photo prise avec un Canon 5DSR.

Le vraquier Venture (autrefois Balder), construit en 2002 et appartenant à la compagnie CSL, était amarré au quai. J’ai donc tenté quelques photos, dont une photo avec un objectif grand-angle Canon 14 mm 2.8L.

Le navire vraquier Venture (de la compagnie CSL) à Montréal en 2016.
Le navire vraquier Venture (de la compagnie CSL) à Montréal en 2016.

Avoir un accès privilégié aux installations portuaires où le transbordement des cargaisons s’effectue aurait été vraiment intéressant, mais, étant donné que ce n’était pas le cas, il s’agissait alors de tenter de saisir à distance les activités du port, tout d’abord avec les voies ferrées, les trains et les bateaux au loin. L’usage d’un filtre polarisant a permis de faire ressortir les couleurs du côté ombragé des wagons. Le vénérable bâtiment de la brasserie Molson se devait d’être inclus dans la composition.

Vue du Port de Montréal, de la Brasserie Molson et du Pont Jacques-Cartier en 2016
Vue du Port de Montréal, de la Brasserie Molson et du Pont Jacques-Cartier en 2016

Ensuite, profitant de l’absence du filtre passe-bas et des capacités de grossissement très importantes fournies par le capteur plein format de 50.6 mégapixels de l’appareil-photo DSLR Canon 5DSR, il a été possible de capturer une partie des installations du port en recadrant le tout ultérieurement, sans perte de qualité, à l’aide d’un logiciel de traitement d’image. La photo a été prise avec un téléobjectif Canon EF 24-70 mm f/2.8L USM réglé à 70 mm.

Le Port de Montréal et les wagons avec conteneurs en 2016. Photo prise avec un Canon 5DSR
Le Port de Montréal et les wagons avec conteneurs en 2016. Photo prise avec un Canon 5DSR

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Photographie : l’appareil-photo DSLR Canon 5DSR et son capteur plein format de 50.6 mégapixels

Le navire porte-conteneurs Maersk Pembroke passant le Pont de Québec, mai 2016
Le navire porte-conteneurs Maersk Pembroke passant le Pont de Québec, mai 2016

Un choix d’appareil-photo à faire

Comme il n’y a actuellement aucun appareil-photo qui a toutes les qualités, peu importe la marque, l’acquéreur d’un nouvel appareil-photo doit faire des choix : le type de capteur, le nombre de mégapixels, le poids de l’appareil, le format, la rapidité et la précision du focus automatique de même que son suivi, le nombre d’images par seconde, la performance lors de faible luminosité, la possibilité de grands ou de très grands grossissements tout en maintenant la qualité de l’image, des fonctions vidéos avancées, une communication électronique avec d’autres appareils, un grand choix d’objectifs, etc. La liste est longue…

Le Canon 5DS(R) : un appareil-photo spécialisé

Le photographe heureux avec un Canon 5DS ou 5DSR est celui qui désire un appareil-photo spécialisé capable d’offrir non seulement des images nettes de qualité mais également des grossissements d’image d’une très grande qualité. Cet appareil-photo permet davantage de créativité car le montant de recadrage possible dépasse pour l’instant tout ce qui est offert sur le marché pour un DSLR de ce format.

Test de grossissement avec le Canon 5DSR

Voici un exemple de ce que cela signifie : la photo ci-dessous montre le M jaune du restaurant McDonald’s photographié avec un objectif 50mm.

M jaune du restaurant Mc Donald's pris avec un objectif de 50 mm...Difficile à voir, bien sûr!
M jaune du restaurant Mc Donald’s pris avec un objectif de 50 mm…Difficile à voir, bien sûr!

Par la suite, une autre photo a été prise avec un téléobjectif Canon EF 70-200mm f/2.8L IS II USM réglé à une focale de 200mm.

Test des possibilités du Canon 5DSR: le M jaune du restaurant Mc Donald's grossi avec un objectif Canon EF 70-200mm f/2.8L IS II USM. Focale utilisée: 200mm.
Test des possibilités du Canon 5DSR: le M jaune du restaurant Mc Donald’s grossi avec un objectif Canon EF 70-200mm f/2.8L IS II USM. Focale utilisée: 200mm.

Mais le grossissement peut se poursuivre en utilisant seulement la résolution incroyable du Canon 5DSR. La photo suivante montre le résultat après un recadrage à partir de la photo prise à 200mm: le M prend maintenant la hauteur de la photo sans que la qualité de l’image en souffre.

Le M jaune du restaurant Mc Donald's, après un grossissement (focale 200mm) et recadrage à partir de l'appareil Canon 5DSR.
Le M jaune du restaurant Mc Donald’s, après un grossissement (focale 200mm) et recadrage à partir de l’appareil Canon 5DSR.

De ma position sur une colline voisine, le M jaune était à peine visible à l’œil nu. En utilisant un téléobjectif avec une focale à 200mm suivi d’un recadrage, j’ai pu obtenir le résultat ci-haut. Il est donc possible de photographier un élément à peine détectable sans téléobjectif et de le transformer en sujet principal occupant l’espace vertical d’une photo sans perte de qualité.

J’ai choisi le 5DSR car l’effet du filtre passe-bas est neutralisé dans le modèle R pour offrir encore plus de netteté, au détriment d’un effet de moiré occasionnel sur certaines photos. C’est le compromis avec lequel doivent également vivre les utilisateurs des appareils-photos Nikon.

Repenser la photographie

Le capteur de 50.6 mégapixels du Canon 5DS ou 5DSR permet une nouvelle approche de la photographie pour ceux qui n’ont pas accès à un appareil-photo moyen format beaucoup plus dispendieux, plus encombrant et qui ne donne pas nécessairement des photos bien supérieures.

Lorsque je commence une session photo à l’extérieur, il me semble que je transporte désormais un grand téléobjectif de qualité mais sans son poids ni son coût d’acquisition. De nouvelles possibilités se présentent : beaucoup d’opportunités manquées par le passé, faute de résolution photographique suffisante, deviennent maintenant accessibles.

Désormais, la photographie de personnes sur la rue est beaucoup moins compliquée : il n’y a plus de regards suspicieux, de pose artificielle ou de têtes qui se détournent. C’est un appareil-photo idéal pour saisir les gens dans leur naturel sans les indisposer et sans que, de votre côté, vous sentiez que vous les dérangez.

Quartier Petit-Champlain Vieux-Québec Mai 2016
Quartier Petit-Champlain Vieux-Québec Mai 2016

La photo ci-dessous a été prise alors que je me trouvais à au moins 300 mètres de la scène, un peu après le coucher du soleil. Pour ceux qui sont de Québec, j’étais positionné sur la muraille de l’autre côté du Chemin St-Louis, près de la porte du même nom. La photo a été éclaircie légèrement afin que les détails soient plus facilement visibles, au risque d’augmenter le grain photographique. Le temps était brumeux en cette première journée chaude de mai 2016, ce qui est visible par le manque de détails de l’arrière-plan au fur et à mesure que la distance augmente.

Québécois défiant la gravité dans le Vieux-Québec, mai 2016
Québécois défiant la gravité dans le Vieux-Québec, mai 2016

Mais ce ne sont pas là les seules possibilités de l’appareil. La compagnie, dans son vidéo promotionnel en anglais en indique plusieurs autres :

Comment profiter au maximum des capacités d’un capteur plein format de 50.6 mégapixels

Pour rapprocher un sujet en profitant totalement des capacités du capteur de 50.6 mégapixels du Canon 5DSR, il est certain qu’il ne doit y avoir aucune vibration. Le photographe utilise donc un trépied, un déclencheur à distance et le verrouillage du miroir. Cela permet d’utiliser un ISO très petit tout en évitant les photos floues.

La fonction verrouillage est bien pensée, avec une possibilité de choisir que le déclenchement soit entièrement automatisé en fonction d’un temps que le photographe a choisi (0 à 2 secondes). Cela évite les vibrations secondaires.

Mais pour assurer une photo encore meilleure, le photographe utilise nécessairement Liveview et se sert du grossissement de 16X disponible sur cette caméra (10X sur mon Canon 5D MKII) pour faire la mise au point manuellement. Il est alors possible de voir à l’écran les moindres vibrations causées par le vent. J’ai pu me rendre compte que la courroie de l’appareil-photo flottant légèrement au vent occasionnait des vibrations minimes. Chaque détail pris en considération augmente la qualité du résultat final.

Il faut donc prendre soin de s’assurer d’immobiliser la courroie et même de diminuer légèrement la hauteur du trépied lorsque le vent souffle. Ces précautions vous permettront de rapprocher un sujet d’une façon incroyable tout en conservant la qualité initiale de l’image offerte par le capteur grand format.

Effet de mirage supérieur (mirage froid)

La photo ci-dessous montre un navire aidé par deux remorqueurs de la compagnie Ocean en route vers le Port de Québec. Le navire étant encore très éloigné du Port, il est possible de voir l’effet exagéré de mirage supérieur (mirage froid) occasionné par une inversion de température immédiatement au-dessus de l’eau. Les embarcations sont déformées mais le très grand rapprochement n’a pas causé de perte de qualité de l’image. Il a plutôt permis d’accentuer l’effet du phénomène atmosphérique.

Effet de mirage froid. Navire et deux remorqueurs du groupe Ocean sur le St-Laurent approchant le Port de Québec, mai 2016
Effet de mirage froid. Navire et deux remorqueurs du groupe Ocean sur le St-Laurent approchant le Port de Québec, mai 2016

Une fois plus près du Port de Québec, l’effet de mirage froid s’est atténué, telle que le montre la photo ci-dessous :

Port de Québec en mai 2016
Port de Québec en mai 2016

Le Canon 5DS ou 5DSR sans trépied et sans verrouillage de miroir.

Bien entendu, le trépied n’est pas obligatoire si vous n’entendez pas effectuer de très grands grossissements. Une photo à main levée donnera d’excellents résultats à condition de se rappeler que ce DSLR Canon est un outil spécialisé et non un appareil-photo normal.

Autant de mégapixels sur un capteur de cette taille nécessitent que le photographe ajuste sa façon de faire. Mais, comme vous pouvez le constater sur la photo ci-dessous, il est tout à fait possible de prendre un avion en mouvement, même en fin de journée (11 mai à 19:49), lorsque les paramètres de l’appareil-photo sont correctement ajustés. Une vitesse d’obturation plus élevée que ce que vous auriez normalement utilisé devient ici primordiale.

La photo ci-dessous montre un Bombardier DHC-8-402NG (C-GSJZ) d’Air Canada Express en finale pour la piste 29 de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB).

Bombardier DHC-8-Q-402NG (C-GSJZ — Air Canada Express) en finale pour l'aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016. Photo prise avec un DSLR Canon 5DSR.
Bombardier DHC-8-Q-402NG (C-GSJZ — Air Canada Express) en finale pour l’aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016. Photo prise avec un DSLR Canon 5DSR.

Le Maersk Pembroke à main levée

La photo ci-dessous montre le navire porte-conteneurs Maersk Pembroke photographié à main levée avec un téléobjectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM au printemps 2016 près de Québec. La focale n’est que de 140mm et la vitesse d’obturation de 1/1000. L’objectif Canon était muni d’un filtre polarisant et la photo a été au moment où le navire approchait du Quai des Cageux.

Le navire porte-conteneurs Maersk Pembroke sur le fleuve St-Laurent près de la Ville de Québec, mai 2016
Le navire porte-conteneurs Maersk Pembroke sur le fleuve St-Laurent près de la Ville de Québec, mai 2016

Les couleurs produites par le Canon 5DSR

Le traitement numérique de l’image et des couleurs produites par le Canon 5DSR nécessite quelques changements par rapport à ce qui était nécessaire avec le Canon 5D MKII. J’en suis encore à découvrir l’appareil-photo à ce niveau, alors je réserverai mes commentaires pour une chronique ultérieure.

Vue du Vieux-Québec à partir de la porte St-Louis, mai 2016
Vue du Vieux-Québec à partir de la porte St-Louis, mai 2016

Photographie de nuit

Voici deux photos prises en soirée dans la Ville de Québec. La photo ci-dessous demandait une focale de 200mm, un ISO à 4000 et une vitesse de 1/30 pour pouvoir observer autre chose que des traînées de lumière. Heureusement, la circulation était au ralenti…

Photographie de nuit, Fontaine de Tourny et Basse-Ville de Québec, mai 2016
Photographie de nuit, Fontaine de Tourny et Basse-Ville de Québec, mai 2016

La photo ci-dessous, prise avec une focale de 200mm, a nécessité une exposition d’un peu plus d’une seconde avec un ISO à 800. J’ai profité du fait que les voitures étaient arrêtées sur un feu rouge pour prendre le cliché, de façon à ce qu’elles soient clairement visibles.

Photographie de nuit, avenue Grande-Allée, Ville de Québec mai 2016
Photographie de nuit, avenue Grande-Allée, Ville de Québec mai 2016

Les images par seconde du Canon 5DS(R)

Le Canon 5DSR est jusqu’à présent un appareil impressionnant. J’aurais apprécié que la compagnie Canon offre une capacité plus élevée d’images par seconde (7 au lieu de 5) pour en faire un appareil plus polyvalent.

L’appareil-photo permet en effet d’utiliser des fichiers plus petits que 50.6 MP, les deux autres options étant 28MP et 12 MP. S’il peut donner 5 images par seconde avec des fichiers RAW de 50.6 mégapixels, on se doute bien qu’il peut offrir davantage de vitesse pour des fichiers plus petits. Mais l’appareil est limité à cinq images par seconde, histoire de ne pas nuire aux autres modèles Canon existants qui font partie d’une catégorie similaire…

Cependant, la compagnie affirme que la rafale dure plus longtemps avec des fichiers plus petits. C’est au moins ça de gagné. Il ne suffirait possiblement que d’une nouvelle version firmware pour améliorer encore l’appareil…

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Photographie aviation : les CL-415 du Québec en direction de Fort McMurray, Alberta

Des CL-415 du Québec en renfort à Fort McMurray

Un avion-citerne Bombardier CL-415 du Gouvernement du Québec en préparation pour un vol vers Fort McMurray en mai 2016
Un avion-citerne Bombardier CL-415 du Gouvernement du Québec en préparation pour un vol vers Fort McMurray en mai 2016

Le 5 mai 2016, conformément à ce qui avait été annoncé par le gouvernement du Québec, quatre CL-415 sont décollés de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB) à destination de Fort McMurray en Alberta pour aider à lutter contre les feux de forêt dévastateurs qui font rage dans cette province. Il s’agit même du pire désastre naturel que le Canada ait connu dans toute son histoire.

Préparer des équipages et des avions pour un vol voyage sur cette distance demande naturellement beaucoup de coordination de la part de la  SOPFEU. Une fois rendus à Fort Murray, les pilotes des CL-415 de la province de Québec seront alors sous le commandement des autorités de luttes contre les feux de forêt du gouvernement albertain, car ce sont ces dernières qui sont les mieux placées pour connaître exactement les besoins locaux.

J’image que les spécialistes en information de vol (FSS) du centre d’information de vol (CIV) de Nav Canada à Edmonton en ont plein les bras ces temps-ci…

Des membres d'équipage marchent vers les avions-citernes CL-415 du Gouvernement du Québec; ils décolleront sous peu pour Fort McMurray en Alberta, pour aider à la lutte contre les feux de forêt (2016)
Des membres d’équipage marchent vers les avions-citernes CL-415 du Gouvernement du Québec; ils décolleront sous peu pour Fort McMurray en Alberta, pour aider à la lutte contre les feux de forêt (2016)

La photo ci-dessus montre des membres d’équipage en direction de leur appareil. Une fois rendus sur place, ils devront non seulement s’attaquer aux incendies, mais également se rendre sur des régions qui ne sont pas encore touchées par les feux et arroser massivement certains secteurs pour empêcher le début de nouveaux incendies.

Le CL-415 numéro 245 du Gouvernement du Québec circule à l'aéroport international Jean-Lesage de Québec pour un décollage vers Fort McMurray en Alberta pour aider à combattre les feux de forêt hors de contrôle dans cette province en 2016.
Le CL-415 numéro 245 du Gouvernement du Québec circule à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec pour un décollage vers Fort McMurray en Alberta pour aider à combattre les feux de forêt hors de contrôle dans cette province en 2016.

Photographier des avions à hélices

L'avion citerne Bombardier CL-415 décolle de l'aéroport international Jean-Lesage de Québec en direction de Fort McMurray, en Alberta, pour aider à la lutte contre les feux de fôret (2016)
L’avion citerne Bombardier CL-415 décolle de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec en direction de Fort McMurray, en Alberta, pour aider à la lutte contre les feux de fôret (2016)

Il est assez délicat de photographier des avions à hélices en voulant donner l’impression de mouvement. Dans un réflexe de vouloir éviter des photos floues, le photographe utilise une vitesse correspondant minimalement à la focale utilisée lors de la prise de photo. Dans le cas de la photo ci-dessus, il s’agissait de 400 mm. Mais si une vitesse de 1/400 était utilisée, les hélices sembleraient figées complètement et l’avion aurait l’air de monter alors que ses moteurs sont éteints.

Il a donc fallu réduire la vitesse à 1/160, augmentant du même coup le risque d’obtenir une photo floue. Le secret pour une photo nette et des hélices en mouvement est de suivre très exactement le déplacement de l’avion de sorte qu’il apparaisse complètement immobile dans le viseur. Cela demande un peu d’entraînement mais permet d’obtenir des photos plus réalistes.

Le CL-415 en noir et blanc

La photo ci-dessous représente le CL-415, numéro 245, alors qu’il était en vol sous un ciel de cirrus intéressants en 2015. La photo méritait une transformation en noir et blanc, pour faire ressortir les multiples tracés des nuages.

Photo noir et blanc du CL-415 C-GQBG fabriqué par Bombardier et survolant la Ville de Québec en 2015
Photo noir et blanc du CL-415 C-GQBG fabriqué par Bombardier et survolant la Ville de Québec en 2015

Aide du gouvernement du Canada pour les citoyens de l’Alberta

Le gouvernement du Canada, sous Justin Trudeau, a promis d’égaler les montants qui seront offerts par les Canadiens à la Croix-Rouge dans le but d’aider les citoyens de Fort McMurray.

Bien sûr, sa contribution ne s’arrêtera pas là (loin de là, en fait), mais le message a été lancé à toute la population de contribuer généreusement à soutenir la Croix-Rouge. Il est d’ores et déjà connu que les dommages matériels s’élèveront à au moins neuf milliards de dollars et qu’il faudra de nombreuses années de travail soutenu pour tout reconstruire. Le Parti libéral du Canada avait bâti sa campagne politique autour des investissements dans les infrastructures. Avec les feux de forêt de Fort McMurray, il y aura beaucoup de nouvelles dépenses non planifiées.

Plus de 1400 pompiers sont à l’œuvre pour combattre les incendies. On ne compte jusqu’à présent que très peu de pertes de vie bien que « très peu » soit toujours trop. La crise est, de l’avis de tous, bien gérée par le gouvernement de l’Alberta.

Au moment d’écrire ces lignes, il n’y avait pas de pluie prévue au programme pour encore plusieurs jours et la sécheresse touchait également la moitié sud de la Saskatchewan et une partie du Manitoba. Les vents devaient même augmenter en intensité, ce qui devrait nécessiter encore davantage de ressources pour maîtriser les incendies.

Il me semble que les gouvernements des provinces canadiennes devraient envisager l’achat de CL-415 supplémentaires pour se donner une marge de manœuvre accrue et pouvoir réagir encore plus rapidement, compte tenu de la tendance des dernières années en ce qui concerne le nombre et l’importance des feux de forêt. Ci-dessous, le CL-415 numéro 247 à l’envol pour Fort McMurray.

Un Bombardier CL-415 C-GQBK au décollage de l'aéroport international Jean-Lesage de Québec en direction de Fort McMurray, en Alberta, en mai 2016
Un Bombardier CL-415 C-GQBK au décollage de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec en direction de Fort McMurray, en Alberta, en mai 2016

Les CL-215 n’iront pas vers Fort McMurray

Pendant que de nombreux CL-415 quittent pour l’Alberta, quelques appareils, dont les deux Canadair CL-215 visibles ci-dessous, demeurent à l’aéroport de Québec en cas de besoin et pour les pratiques saisonnières des pilotes qui seront bientôt assignés à des régions spécifiques de la province de Québec.

Deux vénérables bombardiers d'eau CL-215 stationnés à l'aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016.
Deux vénérables bombardiers d’eau CL-215 stationnés à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016.

Le réchauffement planétaire

Certains diront que le réchauffement planétaire n’est en rien responsable de feux de forêt d’une telle ampleur. Ils ont peut-être raison, mais j’ai tendance à adopter une vision plus large que ce qui se passe uniquement en Alberta. Les transferts de chaleur entre le Nord et le Sud sont de plus en plus intenses afin d’équilibrer les températures autour de la planète. Tous les moyens sont bons pour rétablir l’équilibre de la température planétaire et, parfois, occasionner de sérieux problèmes à un secteur en particulier.

La région de Kamloops, en Colombie-Britannique, durant les nombreux feux de forêt de 2014
La région de Kamloops, en Colombie-Britannique, durant les nombreux feux de forêt de 2014

Un phénomène El Nino puissant, des blocages Oméga à répétitions et la circulation de l’air dans les différentes cellules (Hadley, Ferrell, polaire et Walker) participent aux échanges de chaleur. De même, à une échelle plus réduite, il y a également les différents fronts froids et fronts chauds dont nous entendons parler régulièrement dans les bulletins de prévisions météorologiques.

Ce ne sont pas des fronts chauds localisés qui font en sorte que le pergélisol n’assure plus que les pistes d’atterrissage dans l’Arctique demeurent utilisables. Les fronts ne sont pas plus responsables du fait que les maisons sur pilotis n’ont maintenant plus de fondation stable. Plusieurs records de température ont été battus dans les dernières années dans les villes les plus au nord du Canada. Là encore, il y aura des sommes très importantes à investir pour repenser et réparer les infrastructures nordiques.

Des feux de broussailles dès le mois d’avril en Alberta

Cette année, dès avril, il y avait déjà des feux de broussaille étendus dans une région aussi nordique que Fort McMurray en Alberta parce qu’il n’y a pratiquement pas eu de neige cet hiver. Je me suis alors demandé ce qui se passerait rendu en juillet. Les Albertains n’ont pas eu besoin d’attendre aussi longtemps pour avoir la réponse.

Forêt incendiée de l'Ouest canadien en 2014
Forêt incendiée de l’Ouest canadien en 2014

La modélisation des impacts des changements climatiques indique que déjà, dans la région de Fort McMurray, il y a un allongement de quinze jours de la saison des feux de forêt. Plus de chaleur peut signifier plus de sécheresse. Mais une augmentations des températures favorise aussi la formation des orages et avec eux viennent les éclairs qui allumeront de nouveaux feux.

Une chose est sûre : les compagnies d’assurance ne perdront pas de temps avec les différentes théories sur le réchauffement planétaire. Les réassureurs (les sociétés qui assurent les compagnies d’assurance) entendent bien limiter leurs pertes et les primes augmenteront rapidement pour suivre le nombre et l’intensité des désastres naturels.

Entre les départs des CL-415, une photo du trafic aérien local

FedEx ATR 72-202F C-FTAR et Air Canada Express Bombardier DHC-8-Q-402NG (C-GIJZ) à l'aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016
FedEx ATR 72-202F C-FTAR et Air Canada Express Bombardier DHC-8-Q-402NG (C-GIJZ) à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016

À l’aéroport de Québec, entre les décollages des quatre Bombardier CL-415 en direction de Fort McMurray, j’ai pu assister à quelques mouvements d’aéronefs. Sur la photo ci-dessus, il est possible d’apercevoir un ATR 72 de FedEx (C-FTAR) circulant vers la rampe après un atterrissage piste 06, de même qu’un Q-400 de Bombardier propriété d’Air Canada Express (C-GIJZ) : on le voit ici en train d’être remorqué en prévision d’un décollage imminent.

Le Hawker Hunter N339AX de la compagnie ATAC

La chance étant au rendez-vous, j’ai pu photographier ce Hawker Hunter (N339AX) de la compagnie américaine ATAC, en train d’effectuer un décollage de Québec. Il est assez difficile d’ignorer la présence de ce jet militaire lors d’un décollage. Le bruit émis par le réacteur en impose…

Un Hawker Hunter de la compagnie américaine ATAC est au décollage de l'aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB) en mai 2016
Un Hawker Hunter de la compagnie américaine ATAC est au décollage de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB) en mai 2016
Un Hawker Hunter, de la compagnie américaine ATAC, au décollage de l'aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016
Un Hawker Hunter, de la compagnie américaine ATAC, au décollage de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016

Les photos ci-dessus ont été prises avec un appareil-photo Canon 5D MKII, équipé d’un téléobjectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM muni d’un filtre polarisant et couplé à un doubleur de focale Canon Extender EF 2X III, ce qui portait la focale à 400 mm. Malgré tout, un recadrage important a été nécessaire étant donné ma position fort éloignée de la piste.

Désirant m’assurer de la netteté de l’image (le flou de bougé étant plus probable avec une focale de 400 mm pendant que l’on tente de suivre un jet qui passe devant soi à haute vitesse), j’ai ajusté la vitesse d’obturation à 1/1600 et assuré que l’autofocus soit sur AI servo.

Je réalise maintenant qu’une vitesse moindre aurait pu faire l’affaire, car elle aurait permis de rendre le boisé flou à l’arrière, augmentant ainsi la sensation de vitesse de l’appareil. Mais on ne voit pas souvent un Hawker Hunter en vol aujourd’hui et j’ai préféré jouer de prudence. La photo idéale sera pour la prochaine fois…

CL-415 et CL-215 regroupés à Québec (2012)

Une dernière photo, prise il y a plusieurs années, soit à l’automne 2012, montre le nombre impressionnant d’avions-citernes CL-415 et CL-215 stationnés à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB). Durant la saison morte, les appareils sont ramenés à Québec en provenance des différentes bases où ils sont en exploitation durant l’été.

CL-415 et CL-215 Gouvernement du Québec, aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB) 2012
CL-415 et CL-215 Gouvernement du Québec, aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB) 2012

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Photos du Canada

Photographie : la vie sauvage en Alberta et en Colombie-Britannique, Canada

Une oie du Canada sur la course au décollage à Oak Bay, Victoria, Colombie-Britannique en 2014
Une oie du Canada sur la course au décollage à Oak Bay, Victoria, Colombie-Britannique en 2014

Il est certain que le Canon 5D MKII n’est pas l’appareil-photo idéal pour la photo d’oiseaux nécessitant un montant élevé de photos par seconde, mais il peut tout de même offrir d’excellents résultats avec  son capteur plein format de haute qualité. À défaut d’un nombre élevé de photos par seconde, il saisit malgré tout une image plus large qu’avec un appareil-photo muni d’un capteur APS-C. J’ai ainsi pu photographier toute la course au décollage de cette oie du Canada à Victoria, Colombie-Britannique, tout en laissant un espace vide devant l’oiseau, ce qui est absolument nécessaire ici, question de composition photographique.

Cerf sur une propriété privée d'Uplands, Victoria, Colombie-Britannique en 2014
Cerf sur une propriété privée d’Uplands, Victoria, Colombie-Britannique en 2014

Les cerfs circulent librement à Victoria et on les retrouve sans problème autour des propriétés privées dans le secteur d’Uplands. Étant donné leur nombre important, ils font l’objet de surveillance et de mesures de contrôle. Cette photo a été prise à partir de mon véhicule : il ne suffisait que de ralentir et de ne pas perdre trop de temps pour saisir le moment.

Héron en vol à Oak Bay, Victoria, Colombie-Britannique 2012
Héron en vol à Oak Bay, Victoria, Colombie-Britannique 2012

Il y a de nombreux hérons dans le secteur d’Oak Bay à Victoria. Cette photo a été prise très tôt le matin, alors qu’il y avait un mélange de brume et de nuages bas et que le soleil levant était encore bloqué par quelques nuages à l’horizon. Le vent était parfaitement calme. Un filtre gradué a tout de même été nécessaire pour atténuer les forts contrastes causés par une lumière arrivant à l’horizontale.

Épreuve de force entre deux hérons à Oak Bay, Victoria, Colombie-Britannique en 2012
Épreuve de force entre deux hérons à Oak Bay, Victoria, Colombie-Britannique en 2012

Les luttes de territoire valent pour tous dans la nature et ces deux hérons ne font pas exception.

Aigle observé dans la région de Campbell River, Colombie-Britannique, été 2012.
Aigle observé dans la région de Campbell River, Colombie-Britannique, été 2012.

Lors d’une petite croisière dans la région de Campbell River en Colombie-Britannique, il nous a été possible de voir de nombreux aigles arrivant à grande vitesse pour attraper des poissons et remontant immédiatement à la cime des arbres pour y déposer les prises du jour. Les photos étaient difficiles à prendre étant donné la distance respectable que le capitaine devait maintenir par rapport au territoire de chasse des oiseaux. La force des vagues qui agitaient notre petite embarcation n’aidait pas non plus.

Couple d'aigles près de Campbell River, Colombie-Britannique en 2012
Couple d’aigles près de Campbell River, Colombie-Britannique en 2012

Les photos des aigles ont été prises avec un Canon 5D MKII équipé d’un objectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM muni d’un doubleur, ce qui a porté la focale à 400mm. Malgré tout, j’ai dû faire un sérieux recadrage pour les rapprocher suffisamment, ce qui a ajouté du bruit numérique. Un appareil-photo de qualité muni d’un capteur APS-C et d’un téléobjectif (tel que le Canon 7D MKII) aurait été ici d’une grande utilité (une image plus petite mais 10 images par seconde et une diminution du montant de recadrage).

Un plein format tel que le Canon 5DSr aurait également fait l’affaire, avec sa résolution de 50.6 MP, en autant que la vitesse d’obturation soit au rendez-vous. Car avec tous ces pixels sur un capteur de DSLR régulier (pas le moyen format), le moindre mouvement est immédiatement enregistré. Par contre, s’il y a absence totale de mouvement, la résolution exceptionnelle du 5DSr permet de rapprocher grandement l’oiseau tout en conservant la netteté, d’autant plus que le filtre passe-bas est neutralisé pour plus de netteté sur le modèle R.

Petit Tamia rayé le long de l'autoroute 93 vers Jasper, Alberta
Petit Tamia rayé le long de l’autoroute 93 vers Jasper, Alberta

Lors du trajet entre Lake Louise et Jasper, en Alberta, nous avons pris le temps de nous arrêter à de nombreux endroits dans le parc national de Jasper, parc tout-à-fait exceptionnel. Un petit Tamia rayé, familier avec les haltes routières, s’est présenté pour tenter sa chance avec des restants de table. La profondeur de champ a délibérément été choisie pour faire ressortir le Tamia car l’arrière-plan possédait les mêmes tons de couleurs.

Chèvres de montagne dans le Parc National de Jasper, Alberta, Canada en 2014
Chèvres de montagne dans le Parc National de Jasper, Alberta, Canada en 2014

Il faisait chaud, très chaud, dans le parc National de Jasper en 2014. Le thermomètre de la voiture enregistrait 38C entre Lake Louise et Jasper. De nombreux feux de forêts faisaient rage. Tellement que nous avons dû retarder notre voyage vers la ville de Jasper de 24 heures, l’autoroute 93 étant fermée par les autorités à cause de la proximité des feux. Les chèvres de montagne devaient malheureusement encore endurer une partie de leur protection hivernale, malgré la haute température…

Mouflons canadiens près de Kamloops, Alberta, Canada en 2014
Mouflons canadiens près de Kamloops, Alberta, Canada en 2014

Près de Kamloops en Alberta, il nous a été possible de voir une vingtaine de mouflons canadiens descendant des montagnes pour venir se nourrir d’herbages plus goûteux dans les champs cultivés des terres agricoles environnantes. La photo ci-dessus a été prise avec un téléobjectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM pratiquement sans recadrage tellement les mouflons étaient proches.

Ours brun près du Yellowhead Highway, Alberta, Canada en 2014
Ours brun près du Yellowhead Highway, Alberta, Canada en 2014

La photo ci-dessus a été captée le long du Yellowhead Highway en Alberta. Nous avons aperçu l’ours brun dans un champ et lorsque celui-ci a détecté notre présence, il a changé de direction pour venir à notre rencontre. Ici, tout est question de mesure et malgré l’intérêt pour la photo, il vient un temps où l’ours apparaît suffisamment gros dans le viseur pour indiquer qu’il est temps de retraiter…

D’autres photos portant sur l’Ouest du Canada seront publiées au cours des prochains mois…

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Livres de photographie

Livres de photographie : The New Street Photographer’s Manifesto

Livre de photographie: "The new street photographer's manifesto" par Tanya Nagar
Livre de photographie: « The new street photographer’s manifesto » par Tanya Nagar

Tanya Nagar est une photographe primée de Londres. Son livre, « The new street photographer’s manifesto » est idéal pour ceux qui visent à améliorer leurs techniques de photographie de rue. Le présent article ne se veut pas une critique en profondeur du livre mais un survol de ce que le lecteur y trouvera. De même, j’ai fait ressortir certaines notions susceptibles d’être immédiatement appliquées et qui aideront à améliorer la performance du photographe de rue.

Le « manifeste » de Tanya contient non seulement des conseils techniques pour améliorer les photos mais également des trucs pour éviter les erreurs les plus fréquentes. Les différents sujets incluent : le timing, la composition, la photographie de portraits, le cadrage et la juxtaposition, la perspectives et les angles, le choix entre les formats paysage et portrait, la profondeur de champ, la vitesse d’obturation, l’exposition, la photographie de nuit, la règle des tiers, etc.

Le contenu du livre, qui n’a pas encore été traduit en français, est divisé en six parties : 1. Street Photography 2. Where & What to Shoot 3. Seize the Moment 4. Equipment 5. Digital Processing 6. Showcase.

1. La photographie de rue requiert la capacité de saisir un moment de vie avec précision et timing. Il s’agit de photos prises sur le vif qui n’ont pas nécessairement besoin d’inclure des humains, en autant qu’elles fixent un moment de vie. Elles peuvent certainement inclure des animaux (en fait, les animaux sont un sujet populaire).

2. Il est préférable d’utiliser un appareil-photo léger et discret (même un I-Phone). Circuler avec un gros appareil-photo muni d’objectifs énormes vous donne l’allure d’un photographe professionnel et les gens noteront rapidement votre présence. L’important est d’éviter d’attirer l’attention. Vous pouvez même tousser lorsque vous appuyez sur le déclencheur, de façon à couvrir le bruit de ce dernier. Pensez à tenir votre appareil-photo d’une façon discrète et tentez de photographier à partir de la hauteur des hanches ou encore de photographier  sans regarder dans le viseur. Ces techniques sont expliquées dans le livre et demandent un peu de pratique.

3. Cela prend un peu de courage pour photographier des gens sur la rue étant donné que vous n’êtes jamais certain de la réaction que vous provoquerez. Respectez les différentes cultures et l’espace personnel des gens et ne craignez pas de sourire et d’expliquer ce que vous êtes en train de faire. Si quelqu’un refuse d’être photographié, n’insistez pas et ne gâchez pas votre journée à réfléchir à ce refus.

4. Pour améliorer votre aisance et confort à photographier des gens sur la rue, débutez avec des manifestations ou des parades.

5. Il est utile de connaître les lois ayant trait à la photographie du pays que vous visitez. Un policier pourrait être tenté de vous ordonner d’effacer une photo alors qu’il n’en a pas nécessairement le droit. Souvent, une mauvaise compréhension de la loi anti-terroriste par un policier ou un agent de sécurité amène à des interprétations différentes qui pourront se transformer en abus face aux activités d’un photographe. Assurez-vous donc de demeurer à jour avec la législation locale.

6. Pensez à photographier à partir de l’intérieur de votre véhicule pour des effets intéressants (tout en respectant la loi).

7. Utilisez les graffitis, les panneaux publicitaires ou de signalisation, les textes et logos publicitaires de toutes sortes.

8. Pensez aux contrastes tels que gros versus petit, pâle versus foncé, riche versus pauvre, etc.

9. Portez attention aux détails et à une possible interprétation au deuxième niveau d’une situation.

10. Tentez des photos déroutantes, amusantes, inhabituelles.

11. Assurez-vous de maîtriser votre appareil-photo de façon à gagner en rapidité lorsqu’une occasion intéressante surgit. Réglez la plupart des paramètres de l’appareil-photo à l’avance, avant d’arriver à l’endroit choisi (vous avez déjà une bonne idée de la luminosité présente de même que du réglage ISO requis pour obtenir la vitesse désirée).

12. Soyez prudent lorsque vous désirez prendre des photos d’enfants. Les sociétés changent et la permission des parents est maintenant nécessaire dans presque toutes les situations.

13. [Ma traduction] « La seule façon d’éviter de manquer une opportunité unique est de transporter votre appareil-photo avec vous en tous temps ». Donc, procurez-vous un appareil petit et léger.

Endos du livre de photographie "The new street photographer's manifesto"
Endos du livre de photographie « The new street photographer’s manifesto »

Le livre contient une section dédiée aux multiples types d’appareils-photos (anglais : rangefinder, SLR, DSLR, four thirds, micro four thirds, medium format, point-and-shoot cameras, camera phones, toy and pinhole cameras). Leurs avantages et désavantages sont clairement expliqués.

Le lecteur trouvera également des informations à propos des objectifs (les meilleurs pour la photographie de rue et ceux qu’il convient d’éviter) et les effets obtenus à travers l’utilisation de différents films (couleur, noir et blanc, expiré).

La cinquième section du livre s’intéresse au traitement numérique et aux techniques d’édition de l’image, comme le recadrage, la rotation, l’utilisation de la commande « Curves » et la façon d’assombrir ou éclaircir une image.

La section finale, intitulée « Showcase », présente plusieurs photographes de rue de différents coins de la planète et inclue quelques photos prises par chacun d’eux pour permettre au lecteur de se faire une idée de leur créativité et style personnel. Présentés dans l’ordre, on retrouve : Antonio Navarro Wijkmark, Brian Quentin Webb, Charlotte Gonzalez, Claire Atkinson, Danny Santos II, Felix Lupa, Ferhat Çelik, Mustafa Abdulaziz, Ronya Galka, Seamus Travers and Severin Koller.

Il s’agit d’un livre de photographie très intéressant et éminemment pratique qui vous évitera des erreurs coûteuses, autant en opportunités manquées qu’en achat d’équipement inapproprié. Il vous permettra d’accroître vos connaissances sur la photographie de rue de même que la qualité de vos photos.

Voici un lien vers le site web de Tanya Nagar : Tanya Nagar

Pour d’autres revues de livres sur la photographie, cliquez sur le lien suivant : Autres livres de photographie

Titre: The new street photographer’s manifesto.
Auteure: Tanya Nagar
©The Ilex Press Limited 2012
ISBN: 978-1-4547-0417-1

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Photographie aviation

Photographie aviation: observations d’avions à l’aéroport international Lester B. Pearson de Toronto (CYYZ)

Air Canada Airbus A330-343 C-GHLM à Toronto 2016
Air Canada Airbus A330-343 C-GHLM à Toronto 2016

Voici des informations susceptibles d’aider les touristes amateurs de photographie et d’aviation visitant Toronto et qui désireraient réserver une journée pour de la photographie d’aéronefs à l’aéroport international Lester B. Pearson de Toronto (CYYZ).

Préparation initiale

Si vous le pouvez, procurez-vous un scanner ou une application à télécharger sur votre cellulaire pour obtenir les informations en temps réel des activités de trafic aérien à l’aéroport. Vous connaîtrez ainsi à l’avance le type et la nationalité des appareils en rapprochement ou au départ de l’aéroport.

Consultez les sites vous donnant accès aux fréquences VHF de l’aéroport de Toronto et programmez votre scanner en conséquence.

Consultez les sites de « plane spotting » pour l’aéroport de Toronto : ils regorgent d’excellents conseils pour se rendre aux meilleurs endroits et des précautions à prendre pour une expérience optimale.

Imprimez deux ou trois cartes des routes secondaires entourant l’aéroport de façon à pouvoir vous orienter lors des changements de piste ou si vous utilisez un chauffeur de taxi pour vous déplacer autour de l’aéroport : il vous demandera immanquablement des précisions sur la route puisque ce ne sont pas des destinations habituelles pour lui. (Et il ne saura probablement pas de quoi vous parlez si vous lui demander d’aller au seuil de la 05. Il a besoin de noms de routes, pas de numéros de pistes).

Cessna 560XL S5-BAV Toronto 2016
Cessna 560XL S5-BAV Toronto 2016
British Airways Boeing 777-236 G-ZZZA à Toronto 2016
British Airways Boeing 777-236 G-ZZZA à Toronto 2016

Avant de quitter l’hôtel à Toronto

Avant de quitter l’hôtel, consultez les prévisions météorologiques de Toronto, dont les TAF, pour connaître la tendance des vents pour la journée. Le site de Nav Canada est très complet et l’utilisateur peut choisir un langage aviation ou langage en clair.

Il y a également le site d’Environnement Canada qui peut être consulté.

N’oubliez pas d’emporter plusieurs collations de même qu’une bouteille d’eau car vous serez possiblement éloigné des restaurants pour plusieurs heures, dépendant des pistes utilisées. Il en va de même des piles supplémentaires et des cartes mémoires pour l’appareil-photo.

N’oubliez pas non plus le scanner, le cellulaire (pour appeler un taxi depuis un lorsque nécessaire ou pour afficher les infos d’arrivées et départs) et tout l’équipement photo nécessaire, de même qu’un montant anormalement élevé de couches de vêtements lors de la photographie durant l’hiver : huit heures pratiquement immobile à l’extérieur en février nécessite une préparation adéquate pour apprécier l’expérience. Si vous économisez sur les couches de vêtements, il est certain que vous devrez raccourcir votre séance de photographie.

J’ai choisi février pour sa lumière très intéressante et non pour sa température! La plupart des photos dans cet article ont été obtenues en une seule journée à Toronto, entre 10h30am et 18h30.

American Airlines MD-82 N482AA en finale 05 Toronto 2016
American Airlines MD-82 N482AA en finale 05 Toronto 2016

De l’hôtel à l’aéroport

Si vous avez opté pour demeurer à un hôtel du centre-ville de Toronto, la meilleure façon d’avoir accès à l’aéroport international de Toronto est d’utiliser le train UP Express à partir de la gare Union sur Front Street. Son utilisation est simple et les départs se font à toutes les quinze minutes. En février 2016, il m’en a coûté CDN $44.00 pour un aller-retour, alors qu’en taxi le montant aurait avoisiné les $130.00.

UP Express Toronto 2016
UP Express Toronto 2016

Le trajet en UP Express ne dure que 25 minutes et l’arrêt se fait au Terminal 1.

Il est préférable de ne pas utiliser votre voiture pour circuler autour de l’aéroport international de Toronto car certaines routes secondaires sont actuellement privées et les arrêts sont interdits. Vous passerez davantage de temps à jouer au plus fin avec les policiers de l’aéroport qu’à faire de la photographie bien relax.

Une fois rendu au Terminal 1

Une fois sorti de l’UP Express au Terminal 1, sortez votre scanner et syntonisez la fréquence de l’ATIS (120.825) pour vérifier de nouveau les pistes en usage lors des décollages et atterrissages. Pour ma session photo, l’ATIS signalait des opérations parallèles sur les pistes 05 et 06L, autant pour les départs que pour les arrivées. J’ai pris un taxi, ai montré le plan des routes secondaires au chauffeur, et en quelques minutes j’étais sur place et débutais la séance photo.

Air Transat Airbus A-330 C-GTSN Toronto 2016
Air Transat Airbus A-330 C-GTSN Toronto 2016

Une recherche internet préalable avait permis de découvrir que les arrivées des gros porteurs en provenance d’Europe se fait en après-midi et que la piste 05/23 est généralement favorisée lors de l’arrivée de l’Airbus A-380 d’Emirates Airline. J’ai donc choisi de me positionner près de la piste 05 plutôt que la 06L.

Il y a deux ou trois endroits passablement isolés autour de l’aéroport qui constituent des points de vue intéressants pour la photographie d’avions mais qui peuvent présenter des problèmes de sécurité pour un photographe travaillant seul avec un équipement photographique dispendieux. Les habitués de l’aéroport vous conseillent d’être accompagné si vous choisissez ces points de vue (voir les sites internet de « plane spotting » suggérés au début de cet article).

Emirates A-380 en finale pour Toronto (CYYZ)
Emirates A-380 en finale pour Toronto (CYYZ)
Emirates A-380 en finale pour Toronto (CYYZ) 2016
Emirates A-380 en finale pour Toronto (CYYZ) 2016
Emirates A-380 en finale 05 pour Toronto (CYYZ) 2016
Emirates A-380 en finale 05 pour Toronto (CYYZ) 2016

Conseils techniques

Pour des photos précises d’aéronef en mouvement, j’utilise les paramètres suivants avec mon appareil-photo Canon 5D MKII :

1. Seul le collimateur central du système de focus automatique est sélectionné et non pas de multiples collimateurs, de façon à éviter que l’appareil-photo ne fasse son réglage sur des objets (arbres, pôles de l’ILS, bâtiments environnants).

2. Le réglage AI SERVO est préférable au AI Focus ou One Shot. L’avion est ainsi suivi avec précision.

3. Si je désire que d’autres objets environnants soient également dans la photo, j’ajuste l’ouverture sur 7.1 ou 8, plutôt que 11 ou 13. J’évite ainsi de trop devoir crinquer l’ISO, ce qui serait dommageable si la photo devait être recadrée et agrandie sur Photoshop.

Westjet Boeing 737-8CT C-GWSV peinture Disneyland en approche à Toronto 2016
Westjet Boeing 737-8CT C-GWSV peinture Disneyland en approche à Toronto 2016

4. Pour la photographie d’aéronefs à hélices en rapprochement, une vitesse de 1/125 est généralement adéquate. Vous devez pivoter en fonction du déplacement de l’avion pour que l’appareil soit le plus immobile possible dans votre viseur. La photo est plus facile lorsque l’aéronef est éloigné mais devient plus exigeante lorsqu’il se rapproche et passe à votre hauteur puisque la vitesse de votre pivot doit être continuellement ajustée.

Porter Q-400 C-GLQD en finale pour Toronto Billy Bishop (CYTZ) 2016
Porter Q-400 C-GLQD en finale pour Toronto Billy Bishop (CYTZ) 2016
Air Canada DHC-8-102 C-FGQK Toronto 2016
Air Canada DHC-8-102 C-FGQK Toronto 2016

5. Une trop grande vitesse d’obturation fige les hélices des avions et fait en sorte que les moteurs n’ont pas l’air de fonctionner, ce qui enlève du réalisme.

6. Changez de position en fonction de la progression de la lumière au cours de la journée, de façon à avoir le soleil dans le dos (si soleil il y a!), à moins que vous désiriez obtenir des effets spéciaux.

Global 5000 GL5T C-GJET à Toronto 2016
Global 5000 GL5T C-GJET à Toronto 2016

7. Un objectif qui exige peu de luminosité, tel que le Canon EF 50mm f/1.4 USM, permet d’obtenir des photos de belle qualité en soirée car il n’y a pas de compromis sur l’ISO étant donné que l’objectif se contente de peu de lumière. La grosseur du grain demeure donc tout à fait acceptable.

Air Canada Boeing 777 en finale 05 Toronto 2016
Air Canada Boeing 777 en finale 05 Toronto 2016

8. J’utilise un ISO très bas si la photo comporte un aéronef qui m’intéresse mais qui est très éloigné, de façon à pouvoir le rapprocher un peu lors du recadrage sur Photoshop. Comme je ne peux faire de compromis sur la vitesse pour éviter d’obtenir une photo floue, il est évident que c’est l’ouverture qui paie le prix.

Air Canada Airbus A-330 en finale 06L Toronto 2016
Air Canada Airbus A-330 en finale 06L Toronto 2016

9. Si la situation le permet, ajoutez des références visuelles autres que des nuages pour obtenir un peu plus de variété dans votre collection de photos d’avions.

Air Canada Boeing 777 en finale piste 05 Toronto 2016
Air Canada Boeing 777 en finale piste 05 Toronto 2016

10.

C-GQBG CL-415 et cirrus sur photo noir et blanc
C-GQBG CL-415 et cirrus sur photo noir et blanc

Essayez une photo noir et blanc si, à l’occasion, les formations nuageuses présentent un intérêt important.

11. Des photos en fichiers RAW+JPEG vous permettront de faire des ajustements importants si nécessaire. Une photo en JPEG seulement donne moins de marge de manœuvre pour corriger des erreurs ou lors de conditions lumineuses problématiques.

12. Les journées avec ciel variable et vents soufflant dans la même direction sont préférables car il n’y aura pas de changement de piste durant l’après-midi et vos photos bénéficieront de luminosité et de formations nuageuses très différentes.

13. Si vous désirez photographier un aéronef par rapport aux poteaux de l’ILS et que vous désirez une photo symétrique, vous n’avez qu’à vous déplacer de quelques pouces à gauche ou à droite pendant que l’avion est en rapprochement ou en éloignement. Évitez également que les poteaux horizontaux de l’ILS coupent l’avion et créent une confusion de sujets pour l’observateur.

Westjet Boeing 737-800 en finale 05 Toronto 2016
Westjet Boeing 737-800 en finale 05 Toronto 2016

14. Amusez-vous à tenter des expériences telles que photographier un aéronef directement au-dessus de votre tête, tout en ajoutant des objets pour plus d’intérêt.

Sur l'ILS 05 pour Toronto 2016
Sur l’ILS 05 pour Toronto 2016

15. Plutôt que de toujours photographier l’aéronef au complet, un gros plan peut s’avérer encore plus intéressant.

Air Canada Boeing 787-9 C-FNOI à Toronto 2016
Air Canada Boeing 787-9 C-FNOI à Toronto 2016

16.

United Express en finale, à l'aéroport international Jean-Lesage de Québec
United Express en finale, à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec

Le gros plan peut être suffisamment important que même les passagers d’un aéronef en finale vous observeront pendant que vous les immortalisez!

17. Les chances sont que vous rencontrerez d’autres amateurs de photographie d’avions au même endroit que vous et qui, eux aussi, ont faits leur devoir en vue d’une session photo réussie.

Westjet Boeing 737-800 C-FYPB à Toronto 2016
Westjet Boeing 737-800 C-FYPB à Toronto 2016

18. Pendant que vous êtes à Toronto, dirigez-vous vers Toronto Harbour, lorsque vous serez de retour au centre-ville. Vous pourrez y observez de près les opérations de trafic aérien à l’aéroport Billy Bishop Toronto City (CYTZ) (anciennement Toronto Island) et peut-être y voir des possibilités de photos originales.

Porter Q-400 C-GLQM et C-GLQB à Toronto CYTZ 2016
Porter Q-400 C-GLQM et C-GLQB à Toronto CYTZ 2016

19. Voici l’équipement photographique utilisé pour les photos prises lors de la session de photographie d’avions à l’aéroport de Toronto : appareil-photo Canon 5D MKII et les objectifs Canon tels que EF 50mm f/1.4 USM, EF 16-35mm f/2.8L II USM, EF 24-70mm f/2.8L USM, EF 70-200mm f/2.8L IS II USM. Aucun filtre polarisant pour cette fois, pour augmenter ma marge de manœuvre avec des objets se déplaçant rapidement dans la lumière moins intense du mois de février.

Air Canada Rouge Boeing 767-300ER en finale 05 à Toronto 2016
Air Canada Rouge Boeing 767-300ER en finale 05 à Toronto 2016
American Eagle CRJ-701ER N523AE Toronto 2016
American Eagle CRJ-701ER N523AE Toronto 2016

La photographie d’avions nécessite une très bonne préparation pour des photos réussies. Mais vous récolterez rapidement le fruit de vos efforts une fois rendu sur place et ne verrez pas le temps passer. Bonne session photo et donnez-moi des nouvelles de votre expérience si vous le pouvez!

Air Canada Boeing 767-375 (ER) C-FCAB à Toronto 2016
Air Canada Boeing 767-375 (ER) C-FCAB à Toronto 2016

Les photos prises à l’aéroport de Toronto sont disponibles sur mon site en cliquant sur le lien suivant:
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