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Comportement humain

La puissance de la joie

Frédéric Lenoir est un homme aux multiples facettes : philosophe, sociologue, chercheur, il est l’auteur de nombreux ouvrages qui ont été traduits dans une vingtaine de langues. Ci-dessous se trouvent quelques passages de son livre « La puissance de la joie ». Ces citations visent à vous donner une idée de l’étendue des sujets couverts dans ce livre pratique qui mérite d’être relu à plusieurs reprises.

Couverture du livre "La puissance de la joie"
Couverture du livre « La puissance de la joie »

« Le bonheur, c’est de continuer à désirer ce qu’on possède déjà ». (Formule attribuée à St-Augustin). p.24

« Ce qui fait la valeur d’une vie n’est pas la quantité de choses que nous y avons accomplies, mais la qualité de présence qu’on aura placée dans chacune de nos actions ». p. 60-61

« La joie […] est le fruit d’un amour altruiste qui consiste à se réjouir du bonheur de l’autre. » p.71

« La comparaison et la jalousie secrètent du malheur, alors que de se réjouir des qualités et de la réussite d’autrui est source de joie. » p. 72

« La vie est un échange permanent. Nous recevons, apprenons à donner. » p.78

« La sagesse stoïcienne nous invite à ne pas lutter vainement contre les événements de la vie qui ne dépendent pas de nous. Le lâcher-prise, dans ce sens, n’est pas du fatalisme, mais une prise de distance, une forme de détachement. Il est l’acceptation de la vie. » p. 82

Quatrième de couverture du livre "La puissance de la joie"
Quatrième de couverture du livre « La puissance de la joie »

« Il est capital de prendre soin de son corps, de tout faire pour le maintenir en bonne santé par une nutrition saine et équilibrée, un bon sommeil, de l’exercice physique. » p. 91

« Il est stupide et vain de vouloir être aimé par tout le monde. Cela est valable aussi dans toutes les situations professionnelles. » p.106

« La plus grande servitude, celle qui nous plonge dans la plus grande peine, c’est la servitude à l’égard de nos propres passions. Rien n’est plus important que d’accomplir ce patient travail sur nous-mêmes : nous affranchir de nos tyrans intérieurs, non seulement pour parvenir à la joie mais aussi pour améliorer le monde. » p. 108

« Un être humain qui est parvenu à surmonter ses passions, à les transformer en joies actives, ne peut plus nuire à autrui. Il a vaincu en lui l’égoïsme, la jalousie, l’envie, le besoin de dominer, la peur de perdre, le manque d’estime de soi ou une trop grande estime de soi, bref tout ce qui crée des conflits entre les individus et les guerres entre les peuples » p. 117

« J’ai une toute autre vision de l’amour. Je le vois comme une relation ouverte et saine, où l’on est heureux que l’autre ait un jardin secret, où il peut déambuler à sa guise, avoir des amis, des relations qui lui sont propres sans que nous vivions pour autant dans une insécurité permanente. » p.133

« Ce n’est pas en refusant les souffrances de la vie qu’on trouvera le bonheur, mais en les acceptant lorsqu’elles sont inévitables et en comprenant que nous pouvons aussi grandir à travers elles ». p. 182-183

« La question primordiale n’est pas de savoir si nous sommes contents de nous-mêmes, mais si nous sommes contents de quoi que ce soit » (Nietzsche) p.185

Titre : La puissance de la joie
Auteur : Frédéric Lenoir
Éditions : Fayard
ISBN : 978-2-213-66135-3
© Fayard 2015

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Photographie de navires

Le navire Harlequin devant Lévis et en route vers Rouen, France

Le navire Harlequin devant la raffinerie Jean Gaulin de Lévis en 2017
Le navire Harlequin devant la raffinerie Jean Gaulin de Lévis en 2017

La photo ci-dessus représente le navire Harlequin, un transporteur de vrac construit en 2012 avec un tirant d’eau de 9.7 mètres. Il navigue sous le pavillon de complaisance de Chypre. Au moment de la prise de photo, le 18 juin 2017, il se trouvait devant la raffinerie Jean Gaulin de Lévis, au Québec, et s’apprêtait à traverser l’Atlantique en direction de Rouen en France. La raffinerie Jean Gaulin se classe au premier rang au Québec et au deuxième rang au Canada en ce qui a trait à la capacité de traitement de pétrole brut.

La photo a été prise à 21 :07, soit juste avant la nuit. Du fait que la prise de vue se faisait à partir de l’étage le plus élevé de la tour de bois du quai des Cageux, il y avait constamment des vibrations occasionnées par les gens qui montaient et descendaient. Les mouvements de la tour, s’additionnant au déplacement du navire faisaient en sorte que l’usage d’un trépied était à toute fin inutile. Il a donc fallu capturer la scène à main levée, augmentant sérieusement le risque de flou de bougé sur la photo.

Un objectif fixe Canon EF 85mm f/1.2 II USM installé sur un appareil-photo plein format Canon 5DSR a permis de sauver la mise. Le fait que cet objectif n’exige que très peu de lumière offre de la latitude supplémentaire. Bien sûr, il aurait été possible d’augmenter l’ISO à 6000 et plus pour compenser le manque de lumière, mais cela aurait dégradé la qualité de la photo. L’ISO a donc été limité à 2000, avec une vitesse d’obturation de 1/200 sec et une ouverture de 1.6.

De façon à limiter les risques d’obtenir une photo floue, il a été nécessaire de suivre le mouvement du navire avec l’appareil-photo. Plus le navire apparaissait immobile dans le viseur et meilleures étaient les chances d’obtenir une photo bien définie.

Comme le navire était tout de même plus éloigné qu’il n’y paraît sur la photo ci-dessus, un recadrage a été nécessaire pour le rapprocher. Si l’ISO avec été trop élevé au départ, le grain photographique aurait été beaucoup trop gros suite au recadrage et la photo en aurait souffert. Avec un ISO limité à 2000, l’image conservait tout de même un minimum de définition.

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Photographie de rue

Photographie de rue à Paris

Photographie de rue à Paris, France.
Photographie de rue à Paris, France.

Cette scène de photographie de rue, capturée à Paris avec un appareil-photo plein format Canon 5D MKII, fonctionne mieux dans la langue française car le mot « occupé » y joue un rôle crucial.

À l’arrière-plan, des personnes enlèvent des autocollants apposés sur un magasin d’une grande marque internationale. On peut voir le mot « occupé » inscrit sur une bannière, qui est signe d’une agitation ouvrière. Dans le plan moyen, tous les gens sont en mouvement. Leur regard se fixent partout sauf au premier plan où se trouve un mendiant sans jambes qui espère recevoir des dons.

Trois niveaux de richesse sont présents sur la photo : celle du propriétaire de la marque de commerce du magasin (dissimulée en partie pour des raisons légales), celle des citoyens qui déambulent et celle du mendiant.

J’ai voulu saisir le mot « occupé » pour exprimer une autre signification dans la photo : les gens qui marchent et qui semblent bénéficier d’un confort financier relatif n’ont pas le temps de s’arrêter pour l’homme qui ne marche pas et qui ne bénéficie certainement pas d’un confort acceptable. Chacun est « occupé ».

Une pomme verte, déposée devant l’homme, et un sac vert derrière lui, semblent constituer les biens de ce mendiant handicapé.

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Photographie de rue

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Photos du Canada Photos du Québec

Quelques sculptures sur neige au Carnaval de Québec 2017

Cette année, la Ville de Québec a décidé de décentraliser les activités reliées au Carnaval, qui étaient traditionnellement regroupées sur les Plaines d’Abraham. Une portion de la Grande-Allée a été bloquée à la circulation et des activités extérieures ont également été organisées à plusieurs endroits, dont le parc de l’Amérique-Française, le parc de la Francophonie et Place d’Youville, en plein cœur du secteur touristique.

Symboles du Carnaval de Québec 2017
Symboles du Carnaval de Québec 2017

Cette nouvelle formule me semble un succès, si j’en crois le nombre de passants rencontrés lors des différentes séances de photographie sur les sites. Les enfants, comme d’habitude, ne se préoccupent pas vraiment du froid et trouvent toujours le moyen de s’amuser. La photo ci-dessous a été prise au moment où le facteur de refroidissement était de -20C.

Enfant s'amusant au parc de l'Amérique-Française lors du Carnaval de Québec 2017
Enfant s’amusant au parc de l’Amérique-Française lors du Carnaval de Québec 2017

Le parc de l’Amérique-Française recevait cette année le volet international des sculptures sur neige. Plusieurs pays étaient présents : l’Allemagne, l’Argentine, le Canada, les États-Unis, la France, l’Italie, le Mexique, le Maroc et le Pérou. L’Italie s’est méritée le premier prix et une mention d’excellence du Carnaval de Québec, une mention des bénévoles et une mention du public. L’équipe italienne était composée de Pietro Germano, Samuel Bonapace et Gino Casagranda. La photo ci-dessous représente un sculpteur italien à l’œuvre.

Un sculpteur de l'Italie au travail lors du Carnaval de Québec 2017
Un sculpteur de l’Italie au travail lors du Carnaval de Québec 2017

Le deuxième prix, avec la mention du Gouvernement du Québec, a été remporté par l’équipe de France dont l’équipe était composée de Pascal Veuillet, André Marastoni et Éric Margery. Ci-dessous, la sculpture en devenir et un sculpteur français qui prend le temps de discuter avec une citoyenne. Il n’a pas l’air d’être trop ennuyé par le froid.

Sculpteur Français au Carnaval de Québec 2017
Sculpteur Français au Carnaval de Québec 2017
Sculpteur de la France au Carnaval de Québec 2017
Sculpteur de la France au Carnaval de Québec 2017

Le troisième prix, avec une mention de la Ville de Québec, a été remporté par l’équipe du Canada, dont les membres étaient Jessy Armand, Michel Proulx et Mathieu Béchard. Les photos ci-dessous représentent deux des sculpteurs canadiens au travail.

Un sculpteur du Québec au travail sur la sculpture du Canada lors du Carnaval de Québec 2017
Un sculpteur du Québec au travail sur la sculpture du Canada lors du Carnaval de Québec 2017
Sculpteur canadien au Carnaval de Québec 2017
Sculpteur canadien au Carnaval de Québec 2017

Certaines sculptures avaient une allure particulièrement bizarre. Plutôt que de capturer une de ces sculpture en entier, j’ai préféré attiré l’attention du spectateur sur une partie assez originale.

Section d'une sculpture sur neige au Carnaval de Québec 2017
Section d’une sculpture sur neige au Carnaval de Québec 2017

Toutes les photos ont été prises au moyen d’un appareil-photo plein format Canon 5DSR muni d’un objectif Canon EF 85mm f/1.2L II USM, avec ou sans trépied, en fonction du montant de luminosité disponible. La photo ci-dessus a été prise avec une ouverture de 1.2 pour maximiser le montant de flou en arrière-plan. Elle a ensuite été rehaussée au moyen de deux logiciels de traitement de l’image pour lui donner un effet surréel.

Pour une meilleure idée des activités tenues lors du Carnaval de Québec, cliquez sur le lien suivant : Site officiel du Carnaval de Québec

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Province de Québec en photos
Ville de Québec et Île d’Orléans en automne
Ville de Québec et Île d’Orléans en hiver
Ville de Québec et Île d’Orléans au printemps
Ville de Québec et Île d’Orléans en été
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Terrorisme

La communauté musulmane de Québec est attaquée par un déséquilibré

La communauté musulmane de Québec  vient de perdre six de ses membres, et peut-être davantage, selon ce qu’il adviendra des personnes qui sont actuellement aux soins intensifs. Je leur offre bien humblement, en tant que Québécois de la Ville de Québec, et en tant que Canadien, mes plus sincères condoléances.

Il est difficile pour moi de réaliser que dans ma ville si belle et si tranquille, un tel acte puisse être commis. Mais tous les citoyens qui ont vécu une telle tragédie dans leur ville se disent la même chose. Parlez-en aux Français ou aux Berlinois. Québec n’est donc pas différente.

Le maire de la Ville de Québec, Régis Labeaume, était tout heureux des statistiques récentes concernant les actes violents à Québec : imaginez, vingt-et-un mois sans homicide. Et voilà qu’en plein Carnaval de Québec, au moment où la ville invite citoyens et touristes à profiter des joies de l’hiver et du plaisir d’être ensemble, une ou des personnes déséquilibrées venant du Québec s’attaquent à d’autres Québécois pacifiques. Pas fort.

Le terme « terrorisme »

Je ne sais pas trop exactement pour quelle raison précise, mais il semble bien que l’on désignera les meurtres de masse du 29 janvier 2017 à Sainte-Foy, Québec, comme du « terrorisme ». Probablement parce qu’il vise une communauté spécifique qui pratique une religion différente de celle du ou des tueurs. Ou qu’il vise à terroriser des individus. Ou les deux.

Le mot « terrorisme » est à la mode. Aux États-Unis, le gouvernement de Donald Trump ferme sa frontière aux pays suspects, au cas où un « terroriste » potentiel se glisserait parmi les gens arrivant au pays.

On a vite fait d’oublier, pour prendre des raccourcis politiques faciles,  qu’il y a des  citoyens américains encore plus dangereux, ceux qui n’arrivent pas de l’extérieur,  ceux qui tuent des dizaines de milliers d’américains par année avec les multiples armes qu’on leur laisse le droit de posséder grâce à une Constitution qui n’est pas écrite pour s’appitoyer sur les vies fauchées depuis des décennies.

Malgré le carnage à gauche et à droite, incluant la mort de dizaines d’enfants dans les écoles, il ne s’agit pas de « terrorisme » et il n’y a donc pas de mesure drastique de prise. On tergiverse pendant quelques semaines après une tragédie et puis tout revient à la normale. Le meurtre « terroriste » a cependant une bien plus grande signification sociale que tout autre meurtre. Et il permet de fermer les yeux sur le laisser-aller généralisé quant au droit de n’importe qui aux États-Unis d’acquérir pratiquement ce qu’il veut quant aux armes à feu et de s’en servir comme bon lui semble. Mais si vous venez de l’Irak, alors là, attention! Danger!

Quelques photos de la belle Ville de Québec

En attendant, je mets en ligne quelques belles photos de la Ville de Québec, comme je l’ai fait pour la France lors des récents attentats. Elles ont été prises avec un appareil-photo Canon 5DSR. C’est une autre façon de dire aux citoyens et aux visiteurs que Québec, comme Paris, Nice ou Berlin, est une belle ville, normalement très paisible et pleine de gens heureux. Et qu’on ne va pas se laisser dicter nos actions et nos façons de penser par les êtres les plus violents et très souvent les plus mentalement fragiles de nos sociétés.

Bonhomme Carnaval et Château Frontenac Québec 2017
Bonhomme Carnaval et Château Frontenac, Québec 2017
Édifice Price, Québec 2017
Édifice Price, Québec 2017
Glissoire de la Terrasse Dufferin, Québec 2017
Glissoire de la Terrasse Dufferin, Québec 2017
Oeuvre de neige, de glace et de bois composée par un citoyen de Sillery à Québec en 2015.
Oeuvre de neige, de glace et de bois composée par un citoyen de Sillery à Québec en 2015.
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Géopolitique

Livres : Passer par le Nord – La nouvelle route maritime

« Passer par le Nord », d’Isabelle Autissier et Érik Orsenna, est un livre essentiel pour le lecteur qui désire avoir un aperçu des profondes transformations occasionnées par le réchauffement planétaire sur les enjeux géopolitiques, économiques et écologiques dans l’Arctique.

Le livre est en même temps une leçon de géographie, d’histoire, de politique, d’écologie et d’économie. Il intéressera à coup sûr tous ceux qui s’intéressent au trafic maritime et au développement des nouvelles routes de navigation, de même qu’à la course vers l’appropriation et l’exploitation des immenses ressources gazières et pétrolières du Nord.

Couverture du livre "Passer par le Nord" d'Isabelle Autissier et Érik Orsenna
Couverture du livre « Passer par le Nord » d’Isabelle Autissier et Érik Orsenna

De façon à conserver l’intérêt du lecteur, plusieurs cartes géographiques à diverses échelles sont incluses dans le livre. Elles sont très utiles lorsque vient le temps de mieux comprendre l’histoire et les rôles passés et présents des mers, îles et territoires tels que : mer de Kara, mer de Barents, mer des Laptev, îles Aléoutiennes, îles de Nouvelle-Sibérie, Wrangel, archipel François-Joseph, Nouvelle-Zemble (l’île aux déchets), Terre du Nord,  détroit de Béring, Svalbard, Spitzberg, Oslo, Tromsö, Kirkenes, Mourmansk, etc.

Certains des fleuves de la Russie, qui sont parmi les plus longs au monde, sont également présentés : l’Ob, l’Ienisseï, la Lena et la Kolyma.

De multiples cartes géographiques sont disponibles.

Les chiffres sont éloquents : pour aller de Rotterdam vers Yokohama, il faut naviguer 20,600 kilomètres si l’on passe par le Canal de Suez. Il n’en faut que 12,800 en passant par la route maritime nord-est le long de la Sibérie et 11,800 en passant par les pôles en l’absence de glaces durant l’été (cette nouvelle route pourrait s’ouvrir dès 2025). Les besoins en ressources de la Chine et de l’Inde, conjugués à la fonte des glaces dans le Nord, sortent rapidement la Sibérie de son isolement.

Les personnages importants

Le lecteur sera certainement intéressé par les informations concernant les personnages qui ont joué un rôle significatif dans la découverte et l’exploitation des mers, îles et terres se trouvant de chaque côté de la route maritime du Nord. On y trouve par exemple le Viking Otar, Willem Barents, Simon Dejnev, Vitus Bering, Pierre Le Grand, Alexander Baranov, Ivan Veniaminov, Adolf Erik Nordenskjöld, Ada Blackjack, etc.

Le premier passage de l’Atlantique vers le Pacifique par le Nord revient à un Suédois du nom d’Adolf Erik Nordenskjöld en 1879. Il faut attendre trente-six ans, soit en 1915, pour témoigner du deuxième passage complet, cette fois-ci par des brise-glaces russes sous les ordres de Boris Vilkitski.

L’importance des brise-glaces

Les brise-glaces sont extrêmement importants pour la Russie, tant pour assurer sa souveraineté reconnue et défendre ses nouvelles prétentions territoriales que pour des raisons économiques (maintenir ouvert le passage de la route maritime du Nord-Est contre rémunération et assurer une continuité dans l’exploitation des gisements gaziers et pétroliers le long de la côte sibérienne).

Les États-Unis doivent également construire des brise-glaces, autant pour des raisons géopolitiques et économiques que pour assurer la sécurité des opérations des navires de croisière qui s’annoncent toujours plus nombreux et envisagent maintenant d’emprunter certains passages étroits et à risque dans l’Arctique.

Carte géopolitique montrant la course pour les ressources dans l'Arctique (Réalisation de P. Rekacewicz)
Carte géopolitique montrant la course pour les ressources dans l’Arctique (Réalisation de P. Rekacewicz)

Collaboration et obstacles en mer de Barents

Une collaboration évidente existe entre la Russie et la Norvège quant à la pêche dans la mer de Barents et au sud du Svalbard, un secteur qui devient stratégique avec la migration de plusieurs espèces de poissons vers le nord à cause du réchauffement planétaire. Les écosystèmes sont cependant menacés, le réchauffement étant trop rapide et les poissons n’ayant pas le temps de s’adapter.

Quels sont les obstacles que présente la mer de Barents pour les pétroliers, les navires et les plateformes? Tout d’abord le brouillard qui dure des semaines, les « lows » qui détruisent les embarcations et tordent les superstructures. Et enfin, les embruns verglaçants qui ajoutent un poids excessif et gèlent toutes les manivelles présentes sur les embarcations et plateformes. En cas d’accident dû à l’exploitation gazière et pétrolière, les conditions météorologiques extrêmes présenteront des défis très importants.

Un mot sur la Sibérie

L’exploitation des richesses minières en Sibérie passe initialement, sous Lénine, par les camps de travail (goulag), car il n’y a vraiment pas de volontaires pour s’exiler dans cette région hostile.
Les auteurs suggèrent la lecture du prochain livre de Éric Hoesli pour quiconque voudrait en apprendre davantage sur la Sibérie. Il a déjà publié un livre très primé sur le Caucase en 2006 : À la conquête du Caucase.

Oslo : Tschudi et Aker Solutions

Les auteurs présentent deux compagnies norvégiennes basées à Oslo et dont les activités ont trait à la logistique en mer : Tschudi et Aker Solutions.

Quatrième de couverture du livre " Passer par le Nord " par Isabelle Autissier et Érik Orsenna
Quatrième de couverture du livre  » Passer par le Nord  » par Isabelle Autissier et Érik Orsenna

Les gisements de gaz naturel de Chtokman et de Yuzhno-Tambeyskoye

Le lecteur appréciera certainement le chapitre sur les « eldorados glacés ». Il y est question des gisements de gaz naturel de Chtokman et de ceux du champ de Yuzhno Tambeyskoye (25% des réserves mondiales). Les défis pour l’exploitation sont nombreux : des investissements de vingt milliards de dollars, une alliance nécessaire entre la Russie, la France (Total) et la Chine (CNCP), d’immenses infrastructures à construire, la stabilisation des installations au moyen de milliers de pieux, une lutte constante contre la glace, la construction de trente méthaniers dont seize brise-glaces et l’obligation d’utiliser la voie maritime du Nord.

Le réchauffement planétaire

Il est beaucoup question dans le livre de l’effet accumulé des activités militaires, industrielles et commerciales sur la vie animale et l’environnement. La fragilité du milieu arctique est très bien démontrée. Le lecteur sera surpris par l’étendue des déchets nucléaires autour de la région de la Nouvelle-Zemble.

Le réchauffement planétaire occasionne une migration des espèces vers le nord, une augmentation du nombre des navires de pêches dans l’Arctique et des tensions politiques entre les nations concernant la propriété de la zone se situant entre 12 et 200 milles des côtes. Les espèces natives se font progressivement chasser au profit des espèces invasives.

« La diminution des glaces polaires entraînera une augmentation de la fréquentation arctique par des navires susceptibles d’engendrer des collisions et d’émettre toutes sortes de bruits qui dérangent les animaux, les empêchent de se nourrir correctement, de communiquer entre eux ou avec leurs petits. Les essais sismiques ou les sonars basses fréquences des pêcheurs et des militaires sont particulièrement dévastateurs » (p.203)

« À quelques exceptions près (Norvège, Japon, Islande), le moratoire concernant la chasse à la baleine est respecté. La prédation officielle par les Inuit et le braconnage russe sont limités. » (p.203)

Carte montrant comment se réalise le réchauffement accéléré de l'Arctique (Source: http://arctic-news.blogspot.ca/2012/09/storm-enters-arctic-region.html)
Carte montrant comment se réalise le réchauffement accéléré de l’Arctique (Source: http://arctic-news.blogspot.ca/2012/09/storm-enters-arctic-region.html)

Augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes.

« La diminution de la banquise agira sur les courants océaniques, mais aussi sur l’atmosphère en ralentissant la circulation des jets de haute altitude. Ce phénomène se traduira par une augmentation des événements [météorologiques] exceptionnels (vagues de froid ou de chaleur, sécheresses ou inondations) à nos latitudes moyennes. » (p.219)

Temps de réaction face à un désastre écologique dans l’Arctique

Le Bureau of Ocean Energy Management (USA) « envisage que 61 000 barils [de pétrole] se déverseraient chaque jour dans la mer si un puits explosait. La compagnie Shell indique qu’elle mettrait trente-huit jours à forer un puits de secours alors qu’il lui en a fallu quatre-vingt-cinq dans le golfe du Mexique, infiniment plus accessible et moins dangereux. En admettant qu’elle montre la même célérité que pour Deepwater Horizon, ce qui serait déjà un exploit, plus de 800 000 tonnes de pétrole se répandraient dans l’Arctique.

Plus vraisemblablement, les conditions d’intervention au milieu des glaces, du brouillard, des tempêtes rendraient le travail irréalisable au cours d’un seul été. La nuit polaire venant, il faudrait se résoudre à laisser le puits fuir tout l’hiver, voire plusieurs années de suite. » (p.229)

Le méthane

« Le méthane a un pouvoir en termes d’effet de serre vingt-trois fois supérieur à celui du CO2, que l’on présente déjà comme notre pire ennemi. » (p.216)

« En mer des Laptev, de véritables fontaines de plusieurs centaines de mètres de diamètre crachent le méthane. On voit bouillir la mer comme dans de gigantesques chaudrons. 80% des eaux de surface et 50% des eaux profondes présentent des concentrations de méthane allant de 8 à … 1 400 fois la moyenne océanique! » (p.216)

Braconnage des défenses de mammouths

Le livre contient un court passage sur le braconnage des défenses de mammouths enfouies dans le sol sur Grande île Liakhov. L’opération est financée par des maffieux. Les défenses sont sculptées et revendues chèrement à des collectionneurs chinois.

Le réchauffement climatique, et le dégel généralisé qu’il provoque en Sibérie, protégerait ainsi indirectement l’éléphant d’Afrique en rendant disponibles les défenses de mammouths. La nouvelle et immense réserve d’ivoire en Sibérie fait augmenter l’offre et fait baisser les prix, rendant les défenses de l’éléphant d’Afrique soudainement moins intéressantes financièrement.

Quelques noms à retenir

On trouve un des ports principaux de la nouvelle route maritime du Nord dans la ville de Kirkenes en Norvège. Sa position géographique est idéale et son plan d’eau est protégé des tempêtes. La ville favorise le développement du port. L’efficacité des employés norvégiens est reconnue et on y a l’habitude de traiter avec les Russes, voisins immédiats.

Mourmansk, en Russie, est également appelée à un avenir prometteur du fait du réchauffement climatique. On y exploite déjà des dizaines de mines, dont plusieurs contiennent des terres rares qui sont obligatoires pour le fonctionnement des technologies modernes.

Dans l’Arctique, la disparition de la banquise d’été est prévue entre 2020 et 2030. Le passage du Nord-Est pourrait être accessible au-delà des 200 milles de la ZEE, ce qui favorisera l’Islande « qui pourrait devenir un hub de répartition entre l’Amérique et l’Europe. » (p.218). « Et il se dit dans les couloirs que des investisseurs de Pékin offriraient 5 milliards de dollars pour prendre le contrôle du futur port de Reykjavik, celui qui se veut le hub du Nord. » (p.245)

Conseil de l’Arctique

L’Arctique est depuis longtemps un endroit stratégique où de nombreux pays, dont quelques grandes puissances, revendiquent une part importante du territoire et des ressources qui s’y trouvent. Avec la fonte accélérée des glaces, les choses se compliquent encore davantage.

En 1996 le Conseil de l’Arctique a été créé pour faciliter les communications et réduire les tensions politiques entre les pays ayant des prétentions sur le territoire et les ressources. On y trouve le Canada, le Danemark, les États-Unis, la Finlande, l’Islande, la Norvège, la Suède et la Russie. Des associations de populations autochtones font également partie du groupe, mais en tant que « participants permanents ».

Militarisation du Nord

La guerre froide entre la Russie et les États-Unis a provoqué la construction par les Américains et Canadiens de la ligne DEW, ligne qui a éventuellement été remplacée par le North Warning System.

Aujourd’hui, la militarisation de la région se poursuit : « La Russie multiplie les signaux et les actes de militarisation dans la zone. Manœuvres militaires (parachutages, patrouilles aériennes), reconstruction des installations dans toutes les îles (Wrangel, Nouvelle-Sibérie, Nouvelle-Zemble, archipel François-joseph …), commande de nombreux bateaux dont des sous-marins de nouvelle génération (sous-marins d’attaque et lanceurs d’engins), grand programme de modernisation des missiles Boulava … La base sous-marine [de la Flotte du Nord russe], près de Mourmansk (Severomorsk), semble en cours de réhabilitation complète » (p.238)

Carte géographique indiquant la fortification des bases militaires dans l'Arctique par la Russie (Source: Heritage.org)
Carte géographique indiquant la fortification des bases militaires dans l’Arctique par la Russie (Source: Heritage.org)

La route maritime passant par le pôle Nord

Carte géographique montrant les possibilités de route maritime passant par le Nord (Source: www.businessinsider.com)
Carte géographique montrant les possibilités de route maritime passant par le Nord (Source: www.businessinsider.com)

La route maritime du passage du Nord-Est qui longe la côte sibérienne sera favorisée tant que les glaces n’auront pas fondu aux pôles (prévu pour 2025 au lieu de 2060 initialement prévu). Donc, dès 2025, une nouvelle route maritime passant directement par le pôle Nord s’offrira aux armateurs. À ce moment, ils pourront décider s’ils évitent la côte sibérienne et le fardeau administratif imposé en s’épargnant au passage mille kilomètres supplémentaires pour un trajet entre Rotterdam et Yokohama.

Titre : Passer par le Nord – La nouvelle route maritime
Auteurs : Isabelle Autissier et Érik Orsenna
Éditions : Paulsen
© 2014
ISBN : 978-2-916-552-35-4

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Tragédie en mer

Livre de Florence Arthaud : « Cette nuit, la mer est noire »

Page couverture du livre de Florence Arthaud: "Cette nuit, la mer est noire".
Page couverture du livre de Florence Arthaud: « Cette nuit, la mer est noire ».

Florence Arthaud est la seule femme vainqueur de la course transocéanique de la Route du Rhum en solitaire, une des courses les plus prestigieuses qui soient. Elle accomplit son exploit en 1990.

En 2011, alors qu’elle navigue seule à bord de son voilier, Florence tombe à l’eau, au large du Cap Corse. Elle nous fait part de ses réflexions alors qu’elle est certaine que, dans quelques heures, au bout de ses ressources physiques, elle mourra noyée.

Le livre commence ainsi : « J’ai basculé en une fraction de seconde. Je suis dans l’eau. Il fait nuit noire. Je suis seule […]. Dans quelques instants, la mer, ma raison de vivre, va devenir mon tombeau ».

Quatrième de couverture du livre: "Cette nuit, la mer est noire".
Quatrième de couverture du livre: « Cette nuit, la mer est noire ».

Voici quelques autres citations du livre, pour vous donner une idée de l’intensité du récit :

«Je dois remuer les jambes pour ne pas couler. Nager, nager. Lutter contre cette peur qui voudrait me paralyser. Je vais mourir, c’est sûr, mais quand? Dans combien de temps? À quel miracle pourrais-je me raccrocher? J’essaye de ne pas penser ».

«Je suis à quinze milles au large; pas un signe de vie autour de moi. La peur que j’éprouve n’a rien des frayeurs que je rencontre en course ».

« Il ne manquerait plus que les requins. Je chasse cette peur enfantine de mon esprit ».

Mais la mort ne veut pas encore d’elle et, grâce à une série de petits miracles, elle sera éventuellement rescapée.

Un excellent livre sur la volonté de survivre de l’humain.

Note : Florence Arthaud mourra quatre ans plus tard, lors d’un écrasement d’avion.

Cliquez sur le lien pour d’autres livres portant sur une « tragédie en mer » sur mon blogue.

Titre : Cette nuit, la mer est noire
Auteure : Florence Arthaud
©2015
Éditions : Flammarion, Paris
ISBN : 978-2-0813-3361-1

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Poste aérienne internationale

Poste aérienne internationale : l’aéroport de Nice, en France, tel qu’il était en 1965

Aéroport de Nice - Côte d'Azur, France 1965 sur carte postale aviation
Aéroport de Nice – Côte d’Azur, France 1965 sur carte postale aviation

Voici une photo de carte postale aviation de l’aéroport de Nice – Côte d’Azur se trouvant dans le présent site web sous le lien:

Les gens et l’aviation dans les cartes postales

et qui a été acquise début 2016.Elle s’intitule : « Au soleil de la Côte d’Azur, Nice – vue aérienne de l’aéroport ». Il s’agit d’une carte qui a voyagé le 19 septembre 1965. On y voit deux aéronefs appartenant respectivement à Air France (Caravelle) et KLM. C’était à une époque où la sécurité dans les aéroports était minimale et où on ne s’attendait pas qu’à tout moment un déséquilibré commette un acte de terreur en s’attaquant à des personnes innocentes dans les endroits publics comme cela s’est produit hier à Nice.

L’auteur écrit : « […] Nous quittons Nice ce soir pour St-Malo et nous y resterons quelques jours ». Ayant justement fait un voyage à St-Malo en 1978, je profite de l’occasion pour afficher une photo de la région datant de cette période, histoire de montrer la beauté de la France et d’inciter les gens à continuer à voyager dans ce beau pays au paysage si diversifié.

St-Malo, France, en 1978
St-Malo, France, en 1978

Nous sommes d’ailleurs retournés en France en 2013 et certaines des photos prises se trouvent dans mon site web, sous le lien

France

Bon visionnement et bon courage au peuple Français devant cette troisième attaque terroriste en un peu plus d’un an.

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Terrorisme

Photographie: la France sans les actes terroristes

Quelques photos pour souligner la beauté de la France, au lendemain des attaques meurtrières du 13 Novembre 2015. Les terroristes n’ont rien prouvé ni rien accompli.

Préparatifs pour la Gay Pride 2013 de Paris
Préparatifs pour la Gay Pride 2013 de Paris
Paris le soir
Heure du repas au Jardin des Tuileries
Photo Paris Quartier Latin 2013
Photo Paris Quartier Latin 2013
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Anthologies

Anthologies: le diable à 37,000 pieds

Le diable à 37,000 pieds
Le diable à 37,000 pieds

Il y a sept articles très intéressants, de la catégorie « Non-Fiction », dans cette anthologie. Parus entre 2009 et 2013 dans des revues telles que The New Yorker, Vanity Fair, Esquire, Men’s Journal ou Q2U.S, ils permettent au lecteur de faire un peu de rattrapage sur des histoires survenues un peu partout sur la planète.

Ce sont des récits qui ont captivé les médias et pour cause : on y parle de collision de deux aéronefs en plein vol, de vols de bijoux par le groupe international des Pink Panthers, d’opération clandestine ratée par le Mossad, d’animaux sauvages échappés de leur enclos et qui se dirigent vers une petite ville américaine, d’un jeune bien nanti qui quitte les États-Unis à destination de la Libye pour combattre les hommes de Kadhafi. On y présente également Apollo Robbins, le roi des pickpockets et, finalement, vient l’histoire invraisemblable du tournage d’un film débuté en 2006 en Ukraine et qui n’est toujours pas prêt d’être mis à l’affiche.

Le diable à 37,000 pieds

Le récit nous renseigne sur tous les éléments qui se sont conjugués pour qu’une collision en vol devienne inévitable : un équipage nouvellement formé sur un type d’appareil où la numérisation des informations et la programmation rendent la gestion du vol plus compliqué qu’autre chose; des contrôleurs aériens qui font passer leurs attentes avant leur jugement; des pilotes fatigués, sous pression et qui font preuve de nonchalance; des passagers qui dérangent les membres d’équipage par leur visites dans le cockpit.

Il est paradoxal de constater que la très grande précision offerte par les équipements modernes de navigation est celle-là même qui augmente les chances que deux aéronefs puissent se toucher en vol.

Pink Panthers

Un titre accrocheur qui nous renvoie immédiatement à la série de films où Peter Sellers tenait la vedette. Mais l’article est bien davantage une présentation des circonstances qui ont favorisé la naissance et le développement international des Pink Panthers.
Les différents groupes ont dévalisé plus de 152 bijouteries depuis 2002 et engrangé tout près de 250 millions de dollars. On y apprend que la plupart des membres des Pink Panthers proviennent des Balkans et que les différents groupes opèrent à partir de l’Italie, la France, la Belgique, la Hollande, le Danemark et la Suisse.

L’auteur en profite pour expliquer comment fonctionnait le régime mafieux mis en place par Milosevic en Serbie, un État transformé en entreprise criminelle : « En mars 2001, peu après la chute du régime, on découvrit, dans un coffre loué par des fonctionnaires municipaux à une banque de Belgrade, plus de 660 kilos d’héroïne pure à 93%, représentant une valeur d’environ 100 millions de dollars en vente au détail ».

Le Monténégro est également associé à un banditisme important et c’est à cet endroit que l’auteur en profite pour nous faire vivre une rencontre entre lui et un ancien Pink Panthers. La collaboration des politiciens et des services frontaliers est essentielle pour permettre aux différents groupes criminalisés de survivre et prospérer.

Opération Dubaï

En janvier 2010, une équipe du Mossad débarque à Dubaï dans le but d’éliminer Mahmoud al-mabhouh. Les agents de cette équipe font partie d’une division très secrète nommée « Césarée ». Bien que le but soit atteint, la mission se révèle un fiasco du fait que très rapidement, il est permis d’établir qui sont les auteurs de l’assassinat, ce qui met Israël dans l’embarras.

L’article relate le déroulement général des opérations à Dubaï et met l’accent sur des erreurs importantes qui n’auraient jamais dû se produire et qui ont endommagé la réputation d’efficacité du Mossad.

Voici quelques-unes de ces erreurs :

1. Des agents sont assis pendant des heures dans le hall d’hôtel, attirant ainsi l’attention.

2. Deux membres de l’équipe se dirigent vers les toilettes de l’hôtel, se mettent une perruque et des lunettes de soleil, et tout cela alors que leur transformation est filmée par une caméra de surveillance positionnée tout près de la porte des W.C.

3. Le responsable de la planification de l’opération clandestine souffre d’un égo démesuré en n’acceptant aucune critique ou divergence d’opinion.

4. La nonchalance est poussée au point d’équiper les membres de l’équipe avec des cartes prépayées Payoneer, cartes qui sont surtout utilisées aux États-Unis et dont on trouve, comme directeur, Yuval Tal, un vétéran d’un commando d’élite des Forces de défense d’Israël. Tant qu’à y être, pourquoi ne pas laisser clairement une carte d’affaire en couleur sur laquelle est inscrit « Mossad »?

5. Le responsable des opérations sous-estime également grandement la capacité et la volonté des enquêteurs de Dubaï à trouver les coupables derrière le décès de Mahmoud al-mabhouh.

6. Tous les appels téléphoniques effectués par les agents transitent par le même standard téléphonique situé en Autriche.
Un accroissement du nombre d’activités de l’agence a certainement contribué au relâchement quant au respect du protocole de sécurité. Meir Dagan dût éventuellement démissionner et les relations entre le Mossad et les autres services de renseignements occidentaux furent affectées.

La désertion des animaux du zoo

Voici un récit enlevant d’un incident très médiatisé. Fin 2011, à Zanesville, dans l’Ohio, le propriétaire d’une cinquantaine d’animaux sauvages se donne la mort, non sans avoir auparavant ouvert les cages des animaux sauvages dont il a la garde sur sa propriété privée.

L’auteur nous fait vivre la surprise initiale des habitants des fermes environnantes, de même que toute l’organisation qui s’est mise en branle pour réagir au plus tôt aux lions, tigres et ours qui se promènent maintenant en liberté. Une histoire très bien écrite et qui tient le lecteur en haleine du début à la fin.

Vacances de printemps arabe

Il s’agit de l’histoire d’un Américain qui abandonne le milieu cossu dans lequel il vit pour aller rejoindre en vitesse un groupe de révolutionnaires lors de la crise Libyenne. Ce genre d’histoire racontant de façon humoristique l’aventure de l’Américain en Libye était peut-être amusant en 2012, mais avec les nombreux départs de jeunes occidentaux allant rejoindre ISIS ces dernières années, ce type de récit a perdu de son lustre.

Le roi des pickpockets

Cette histoire porte sur le parcours tumultueux d’Apollo Robbins, un pickpocket aujourd’hui internationalement connu du fait de ses multiples apparitions à la télévision. Il a notamment participé à l’émission « Brain Games » de National Geographic.

Un tournage pris dans l’engrenage

À travers le récit des exigences d’un directeur de film sur un plateau de Kharkov en Ukraine, le lecteur est amené à prendre conscience du contrôle exagéré qu’un humain peut exercer sur ses semblables et sur la facilité avec laquelle les gens sont prêts à accepter un direction totalitaire dans leur vie. Et tout cela alors que le film lui-même porte sur le totalitarisme vécu en Russie, à Moscou plus précisément, lors des années cinquante et soixante.

Titre : Le diable à 37000 pieds
Éditions du sous-sol, Paris ©2011, 2012,2013 pour la traduction française
Anthologie poche de la revue Feuilleton (Non-Fiction)
ISBN : 978-2-36468-036-4

Version Anglaise originale :
The Devil at 37,000 Feet: paru dans Vanity Fair, ©2009, William Langewiesche
The Pink Panthers: paru dans The New Yorker, ©2010, David Samuels
The Dubaï Job: paru dans Q2U.S, ©2011, Ronen Bergman
Animals: paru dans Esquire, ©2012, Chris Jones
Arab Spring Break : paru dans Men’s Journal, ©2012, Joshua Davis
A Pickpocket’s Tale: paru dans The New Yorker, ©2013, Adam Green
The Movie Set That Ate Itself: paru dans Q2U.S, ©2011, Michael Idov