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Les États-Unis en transition politique

En procédant très progressivement, Donald Trump est en train de mettre la table pour un changement de système politique aux États-Unis.

Comme il dit souvent tout haut ce qu’il pense vraiment (ses nombreux tweets en sont une preuve), sa dernière visite en Chine l’a convaincu qu’il est possible de changer le système politique américain.

Il a dit tout haut que ce n’est pas une mauvaise idée que de réfléchir à la possibilité de faire plus de deux mandats consécutifs, ce qui est interdit par la Constitution aux États-Unis. Pour se faire, il procède un peu comme Mussolini et change les façons de faire morceau par morceau.

Non seulement il attaque les institutions représentant la justice, comme le FBI, mais il s’en prend également aux médias qui ne disent pas comme lui. Nous sommes à deux doigts de voir la création d’un organisme de presse financé par Trump et qui deviendra le porte-parole du Président américain.

Trump crée des ennemis fictifs, en l’occurrence tous les gens des pays qui sont désormais interdits d’entrée aux États-Unis, alors que toutes les statistiques indiquent que les crimes et attentats sont bien davantage commis par des désaxés à la gâchette facile vivant déjà dans le pays. Et ils sont Américains.

Donald Trump veut devenir, pour la base qui le supporte envers et contre tous, le seul objet de la confiance du peuple. Le seul rempart qui protège des ennemis imaginaires qu’il plante dans la tête des gens. Il invente même un mur qui serait supposément payé par le Mexique, une proposition ridicule qui aurait dû faire rigoler dès le début et qui a pourtant convaincu les électeurs américains. C’est tout dire!

À travers les phrases creuses et les mensonges, que beaucoup des gens qui l’appuient n’ont pas l’intérêt, sinon la capacité de vérifier, il déforme la réalité et installe la peur de l’autre. Il compte sur la lâcheté de plusieurs élus républicains qui ont cessé de s’interroger sur les faits et gestes du Président pour ne se tourner que vers une nécessaire réélection.

Ceux qui prennent Donald Trump à la légère risquent de le payer cher. Combien s’étaient même aperçus que pour préparer sa campagne politique, Cambridge Analytica était déjà au travail?

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Simulation de vol

Perdre les quatre moteurs sur un C-130 Hercules en simulation de vol

Le C-130 virtuel des Blue Angels circule à l'aéroport de High River, en Alberta.
Le C-130 virtuel des Blue Angels circule à l’aéroport de High River, en Alberta.

Dans le but de rajouter un vol pratiquement impossible dans la section des vols insensés de mon site web, j’ai tenté une panne graduelle des quatre moteurs du C-130 (Captain Sim) des Blue Angels.

Le C-130 Hercules des Blue Angels en attente derrière un monomoteur à l'aéroport de High River.
Le C-130 Hercules des Blue Angels en attente derrière un monomoteur à l’aéroport de High River.

Je sais que les mécaniciens des Blue Angels sont des professionnels, alors j’assume dès lors que la panne a été causée par une raison indépendante de cette équipe.

Décollage du Lockheed C-130 Hercules des Blue Angels de l'aéroport canadien de High River (CEN4) en Alberta.
Décollage du Lockheed C-130 Hercules des Blue Angels de l’aéroport canadien de High River (CEN4) en Alberta.

Le décollage se fait sans problème de l’aéroport canadien de High River (CEN4), un aéroport gratuit conçu par Vlad Maly et disponible chez ORBX. L’avion quitte la piste de 4150 pieds à destination de l’aéroport de Cœur d’Alène (KCOE) aux États-Unis.

Le premier moteur lâche. Ça ne cause pas de problème important. Mise en drapeau et la montée graduelle continue.

Le C-130 Hercules perd un premier moteur.
Le C-130 Hercules perd un premier moteur.

Le deuxième moteur s’arrête. Il faut oublier la destination initiale. Le déroutement se fera vers Bonners Ferry (65S) car la piste de 4000 pieds par 75 pieds de large est suffisante pour le C-130.

Le deuxième moteur vient de s'arrêter sur le C-130 Hercules.
Le deuxième moteur vient de s’arrêter sur le C-130 Hercules.
Double panne de moteurs sur le C-130 Hercules virtuel des Blue Angels.
Double panne de moteurs sur le C-130 Hercules virtuel des Blue Angels.

Le troisième moteur lâche. Une lente descente débute. Bonners Ferry n’est plus bien loin. L’aéroport est à une altitude de 2337 ft asl.

L’avion est volontairement piloté à une altitude un peu trop haute pour une approche normale, au cas où le quatrième moteur s’arrête. Quand trois moteurs s’arrêtent après le même plein d’essence, le pilote est autorisé à penser que ce qui alimente le quatrième moteur risque également de causer des problèmes.

Trois pannes de moteur sur ce C-130 Hercules virtuel des Blue Angels.
Trois pannes de moteur sur ce C-130 Hercules virtuel des Blue Angels.

Les montagnes les plus importantes sont maintenant passées.

Avion virtuel C-130 Hercules avec trois moteurs en panne en route vers l'aéroport de Bonners Ferry.
Avion virtuel C-130 Hercules avec trois moteurs en panne en route vers l’aéroport de Bonners Ferry.

La piste de Bonners Ferry (65S) est en vue.

Avion virtuel C-130 Hercules avec trois moteurs en panne, par le travers de la piste de Bonners Ferry.
Avion virtuel C-130 Hercules avec trois moteurs en panne, par le travers de la piste de Bonners Ferry.

Le quatrième moteur s’arrête. Les volets ne sont plus fonctionnels pour l’atterrissage.

Dès maintenant, il faut sauvegarder le vol virtuel à quelques reprises parce qu’il est possible que plusieurs tentatives d’atterrissage soient effectuées en vol plané. De là vient le plaisir du vol virtuel.

Les quatres moteurs sont maintenant en panne sur ce C-130 virtuel.
Les quatres moteurs sont maintenant en panne sur ce C-130 virtuel.

Le C-130 Hercules est désormais un gros planeur. Quand la même vitesse est conservée, l’avion perd un peu plus de 1000 pieds à la minute. L’inertie est importante.

Les roues ne seront sorties qu’au moment nécessaire car le train d’atterrissage augmente passablement la traînée.

De la position indiquée dans la photo ci-dessous, il est impossible d’arriver directement en ligne droite, l’avion passera au-dessus de la piste. L’avion semble pourtant à une altitude intéressante, mais il s’agit d’une illusion causée par le choix du format grand angle pour la capture d’écran.

L’avion est définitivement trop haut. Et impossible d’utiliser les volets pour augmenter le taux de descente.

Avion Lockheed C-130 Hercules virtuel avec quatre moteurs en panne en approche pour l'aéroport virtuel de Bonners Ferry (65S).
Avion Lockheed C-130 Hercules virtuel avec quatre moteurs en panne en approche pour l’aéroport virtuel de Bonners Ferry (65S).

Il faut choisir entre 1) des glissades sur l’aile 2) un virage de 360 degrés pour perdre de l’altitude ou 3) des virages à grande inclinaison en direction de la piste pour augmenter la distance à parcourir.

Quel serait votre choix?

Il n’y a jamais de méthode universelle. Le virage de 360 degrés est le plus risqué mais il peut s’avérer nécessaire. Cela a réussi au commandant Robert Piché aux Açores en 2001 avec son Airbus A330-200 en vol plané). Mais ici, je ne crois pas avoir suffisamment d’altitude en réserve pour compléter le 360 et atteindre la piste.

Il faudra plutôt faire quelques zigzags à grande inclinaison pour rallonger le trajet vers la piste. Pourquoi à grande inclinaison? Pour éviter de trop se rapprocher de l’aéroport tant que l’altitude n’est pas acceptable. Cette méthode devrait permettre de garder un œil en tout temps sur la piste pour vérifier si la pente est toujours bonne pour planer jusqu’à l’aéroport.

Virage de 40 degrés vers la droite en approche pour Bonners Ferry.
Virage de 40 degrés vers la droite en approche pour Bonners Ferry.
Virage grande inclinaison à gauche pour rallonger la distance vers l'aéroport de Bonners Ferry.
Virage grande inclinaison à gauche pour rallonger la distance vers l’aéroport de Bonners Ferry.

J’ai essayé les trois méthodes, toujours à partir du même vol sauvegardé (photo 10). Malgré plusieurs glissades sur l’aile, l’avion se rapproche trop vite de la piste et la vitesse finale se révèle trop élevée pour arrêter un C-130 sans volets ni inverseurs de poussée.

Le virage de 360 degrés, qu’il soit à droite ou à gauche, avec des angles différents et une vitesse raisonnable, fait perdre trop d’altitude à l’appareil. Indéniablement, l’aéronef se présentait toujours entre 200 et 300 pieds avant le seuil de piste.

Finalement, après quelques virages à grande inclinaison, l’avion a été positionné en finale avec la bonne vitesse et la bonne altitude.

Vue du Lockheed C-130 Hercules avec quatre moteurs en panne, en approche pour Bonners Ferry (65S).
Vue du Lockheed C-130 Hercules avec quatre moteurs en panne, en approche pour Bonners Ferry (65S).

Quelques ajustements à la dernière seconde, pour se réaligner au centre de la piste.

Vitesse 150 noeuds. Fin de virage vers Bonners Ferry.
Vitesse 150 noeuds. Fin de virage vers Bonners Ferry.

À 140 kts, mais sans inverser la poussée, toute la piste devrait être nécessaire pour arrêter l’appareil.

Vitesse 140 noeuds, enligné avec la piste de Bonners Ferry.
Vitesse 140 noeuds, enligné avec la piste de Bonners Ferry.

L’atterrissage s’est fait en douceur et l’aéronef s’est immobilisé un peu avant la fin de la piste.

Pour une raison que j’ignore, l’anémomètre indiquait toujours une dizaine de nœuds même lorsque l’avion était arrêté.

Avion-cargo C-130 immobilisé sur la piste de Bonners Ferry.
Avion-cargo C-130 immobilisé sur la piste de Bonners Ferry.
Avion Lockheed C-130 Hercules virtuel après l'atterrissage à l'aéroport de Bonners Ferry (65S).
Avion Lockheed C-130 Hercules virtuel après l’atterrissage à l’aéroport de Bonners Ferry (65S).
Avion C-130 Hercules immobilisé sur la piste de Bonners Ferry.
Avion C-130 Hercules immobilisé sur la piste de Bonners Ferry.

Essayez ce genre de vol en mode virtuel! Le pire qui puisse arriver est que vous ayez du plaisir!

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L’extase totale — Le Troisième Reich, les Allemands et la drogue

L’auteur est un journaliste et documentariste allemand qui a travaillé pour Stern et Der Spiegel. Il est également l’auteur de quatre autres livres. Le titre original de son livre écrit en allemand est : « Der totale Rausch. Drogen im Dritten Reich ».

La recherche effectuée pour ce livre démontre que durant les années précédant la Seconde Guerre mondiale, la population allemande utilisait régulièrement des drogues pour supporter plus facilement la défaite de la Première Guerre mondiale. La consommation de narcotiques était banalisée. Il fallait changer les habitudes de la population.

Couverture du livre "L'extase totale" par Normand Ohler
Couverture du livre « L’extase totale » par Normand Ohler

Hitler est alors présenté comme « un modèle de vie pure à tous égards […], l’ascète, l’ennemi des drogues qui fait fi de ses propres besoins » (p.25). Mais s’il y a quelqu’un en Allemagne qui en vient à utiliser régulièrement des drogues et a même accès à son fournisseur personnel, en l’occurrence le fameux docteur Morell, c’est bien Hitler.

Dans les documents présentés par l’auteur, Hitler est aussi décrit comme le Patient A. « Hitler s’habitue aux piqûres à répétition ainsi qu’à ces mystérieuses substances qui coulent dans ses veines pour soi-disant le revigorer ». (P.37.)

En 1937, les usines Temmler créent la première méthylamphétamine allemande, appelée aussi pervitine. L’utilisation généralisée se répand dans la population allemande de même que dans l’armée. La pervitine, c’est le coup de fouet artificiel qui dure plus de douze heures. C’est le remède artificiel qui « règle les problèmes » et qui tient aussi en éveil le soldat allemand pendant plusieurs jours d’affilée. « En consommer devient aussitôt aussi naturel que de prendre une tasse de café » (p.44)

L’armée allemande, qui ne dort que tous les deux ou trois jours, fonce à travers l’Europe. C’est le fameux Blitzkrieg. Les blindés ne s’arrêtent plus. Alors que les soldats alliés doivent sommeiller à tour de rôle, le soldat allemand fonce sans prendre de repos, énergisé à la méthamphétamine.

La Pologne est la première surprise. « […] pourvue de drogue à foison, mais privée d’indications posologiques, la Wehrmacht fond sur le voisin polonais qui, lui, n’est pas dopé et n’a pas idée de ce qui l’attend. » (p.63)

Trente-cinq millions de doses sont commandées pour l’armée et la Luftwaffe. « La Wehrmacht devient ainsi la première armée au monde à tabler sur la drogue chimique […]. Une nouvelle forme de guerre va faire son apparition. » (p.76)

Peter Steinkamp, un historien de la médecine, affirme que « le Blitzkrieg a été mené grâce à la méthamphétamine, pour ne pas dire qu’il était fondé sur l’usage de la méthamphétamine » (p.85)

Les officiers allemands n’obéissent plus aux ordres, grisés par les victoires rapides. « Guderian […] continue son offensive alors qu’il a formellement reçu l’ordre de faire halte » (p.86). C’est la même chose pour Rommel, qui n’obéit plus aux ordres du général Hoth : « Il a perdu tout sens du danger [ce qui est] un symptôme typique d’une consommation excessive de méthamphétamine. Il poursuit son offensive de jour comme de nuit ». (P.88.) Hitler ne contrôle plus les généraux des divisions blindées qui agissent maintenant de façon autonome.

Décidé à reprendre le contrôle sur ses officiers, Hitler prendra alors une décision qui évacue momentanément toute stratégie militaire. Il ordonne à ses troupes de s’arrêter pendant dix jours, alors que celles-ci ont pratiquement terminé d’encercler les Alliés. Les officiers allemands insistent auprès d’Hitler pour achever la campagne militaire, mais « Hitler veut montrer à l’armée de terre que c’est lui et personne d’autre qui mène cette guerre » (p.95). À Dunkerque, « plus de 340,000 soldats français, belges et britanniques s’échappent ainsi par la mer » (p.95).

Endos du livre: L'extase totale par Normand Ohler
Endos du livre: L’extase totale par Normand Ohler

L’auteur cite de nombreux documents de recherche faisant état des témoignages de soldats et officiers consommant massivement des produits dopants. Cette consommation excessive est pratiquée jusqu’aux plus hauts niveaux de la hiérarchie militaire. La population civile en consomme également : « Il ne faut pas bien longtemps pour que le nombre de comprimés qui ont atterri dans les estomacs et le sang des Allemands passe la barre des cent millions de doses » (p.114).

Un Hitler quotidiennement dopé et au jugement altéré commet une autre grave erreur stratégique quant aux combats qui font rage en Russie. Il interdit tout mouvement de repli des troupes allemandes sans son autorisation. La Wehrmacht subit ainsi de lourdes pertes face aux divisions d’élite russes « fraîchement arrivées de Sibérie » (p.135).

Une autre erreur stratégique survient en décembre 1941 alors que l’Allemagne décide de déclarer la guerre aux États-Unis : « [L’Allemagne] est déjà épuisée par les combats qu’elle mène sur les différents fronts tandis que le colosse industriel d’outre-Atlantique est, lui, prêt à mener bataille » (p.139).

L’entêtement d’Hitler « à ne pas vouloir céder un pouce des territoires conquis trouve ici une raison plus profonde : que les cheminées fonctionnent le plus longtemps possible à l’est, dans les champs d’extermination d’Auschwitz, Treblinka, Sobibor, Chelmno, Majdanek et Belzec. Tenir toutes les positions, jusqu’à ce que tous les Juifs aient été tués. S’éloignant toujours un peu plus des lois humaines [Hitler] continue sa guerre contre les faibles » (p.140).

L’auteur poursuit son récit quant aux autres erreurs de stratégie militaire d’Hitler. Il donne également des précisions quant à la liaison étroite qui lie le Dr Morell et Hitler, de même que des détails pointus quant aux cocktails de médicaments consommés quotidiennement par Hitler, dont l’Eucodal, la cocaïne et la morphine. Profitant de son lien étroit avec le patient A, le Dr Morell en profite également pour accroître son influence et sa fortune personnelle.

Le lecteur constate le déclin progressif du Führer et les conséquences des décisions désespérées de ce dernier. Il est tout de même étonnant que dans les biographies d’Hitler cette consommation aussi intensive de drogues et ses conséquences soient à peine soulignées.

Vers la fin du livre se trouvent des passages importants, particulièrement difficiles, sur certaines expériences effectuées sur les prisonniers des camps de concentration.

Le livre « L’extase totale » permet de comprendre de façon différente la Seconde Guerre mondiale et la psychologie du peuple allemand à cette époque. Il est extrêmement surprenant de constater à quel point les drogues chimiques ont joué un rôle primordial avant et pendant ce conflit mondial. Même la compréhension du Blitzkrieg s’en trouve altérée.

La technologie de pointe et la stratégie militaire allemande combinée à l’usage intensif de drogues chimiques par les troupes ont, dans un premier temps, donné un avantage important aux Allemands. Cependant, avec le temps, un manque de contrôle adéquat sur ces drogues et une absence volontaire de sensibilisation quant aux effets secondaires de la pervitine et autres mixtures chimiques ont eu des conséquences négatives irréversibles sur un grand nombre de soldats et d’officiers et occasionné de graves erreurs de stratégie militaire. La dérape idéologique a également occasionné la perte de millions de vies humaines.

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Titre : L’extase totale – Le Troisième Reich, les Allemands et la drogue
Auteur : Normand Ohler
Éditions : La découverte
© 2016
ISBN : 978-2-7071-9072-7

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Sujets controversés

Des commentaires du premier ministre de Turquie sur les attaques du 11 septembre 2001

Sur l’émission « Fareed Zakaria GPS » diffusée sur CNN le 12 novembre 2017, Fareed a invité le premier ministre de Turquie, Binari Yildirim.

La Turquie prétendait que Fethullah Gulen, un imam américain vivant aux États-Unis, était derrière le coup manqué contre le président Erdogan en 2016. Erdogan désire depuis ce temps que M. Gulen soit renvoyé en Turquie.

Pour expliquer le refus des États-Unis de renvoyer M. Gulen en Turquie, Fareed Zakaria a alors dit quelque chose comme : « Mes contacts me disent qu’il n’y a rien de solide supportant le fait que Fethullah Gulen ait été l’organisateur du coup manqué contre la Turquie en 2016 ».

Le premier ministre de Turquie, bien préparé, lui a alors rétorqué : « Quand vous avez dit que Oussama Ben Laden était derrière les attaques du 11 septembre 2001, nous n’avons pas demandé de preuves. Nous vous avons seulement supporté ». [Et immédiatement été en guerre en Afghanistan sans preuve de l’implication de Ben Laden].

En d’autres mots, pour demeurer amie avec les États-Unis, la Turquie n’a pas demandé que ces derniers présentent des faits probants que Ben Laden était derrière les attentats du 11 septembre 2001,un fait que ce dernier a nié dès le premier jour. La Turquie savait que les États-Unis avec des intérêts stratégiques en Afghanistan et elle a supporté n’importe quelle raison, avec ou sans preuve, qui justifierait une invasion de l’Afghanistan.

Maintenant, la Turquie dit que les États-Unis ne sont pas d’accord pour supporter les intérêts stratégiques turcs, de la même façon que cela a été fait pour les Américains. C’est un peu comme dire aux États-Unis : “Ne demandez pas de preuves, faites-le, comme nous l’avons fait pour vous”. En 2016, sur le même sujet, Erdogan disait : “Si nous sommes des partenaires stratégiques ou des partenaires modèles, faites ce qui est nécessaire”.

Nous pouvons tirer deux idées de la discussion entre Fareed Zakaria et Binari Yildirim :

1) Que l’imam Fethullah Gulen n’a possiblement rien à voir avec le coup manqué de 2016 contre la Turquie, pas plus que Ben Laden n’a à voir avec les attaques du 11 septembre 2001. Mais étant donné que Gulen s’oppose fortement à Erdogan, il est considéré comme une menace pour les intérêts stratégiques turcs (ou pour la possibilité d’Erdogan de rester indéfiniment en poste en Turquie?).

La Turquie s’attend à ce que les États-Unis s’abstiennent d’obtenir des preuves d’une quelconque implication de Gulen et elle désire malgré tout que le religieux soit renvoyé en Turquie en signe de bonne volonté et d’amitié entre les deux pays.

2) Que les amis des États-Unis ne semblent pas poser beaucoup de questions et vouloir des preuves quand il s’agit des attaques du 11 septembre 2001. Ils suivent le courant et espèrent un retour des faveurs lorsque viendra le temps…

Fareed a rapidement changé de sujet…

Pour des explications quant au coup manqué de 2016 contre la Turquie, cliquez sur le lien suivant sur CNN : Le coup manqué contre la Turquie .

Au sujet des attaques du 11 septembre 2001, vous trouverez plusieurs faits présentés dans un livre écrit par un ancien journaliste français bien connu, Éric Reynaud, et résumés dans la section « sujets controversés » de mon site web.

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Simulation de vol

Les jets régionaux CRJ-900ER et CRJ-700ER de Digital Aviation & Aerosoft

La cause des délais et les avantages pour le consommateur

Le jet régional virtuel de Bombardier CRJ-900ER (Aerosoft) portant les couleurs de la compagnie Alaska Airlines est en montée dans la région de Valdez en Alaska (ORBX)
Le jet régional virtuel de Bombardier CRJ-900ER (Aerosoft) portant les couleurs de la compagnie Alaska Airlines est en montée dans la région de Valdez en Alaska (ORBX)

Digital Aviation & Aerosoft ont finalement réussi à compléter leur projet de créer les aéronefs virtuels CRJ-900ER et CRJ-700ER de Bombardier. Après des mois de retard, les enthousiastes de simulation de vol peuvent enfin se réjouir. Le CRJ est surtout utilisé pour faire la liaison entre les aéroports et régions un peu plus éloignées et les grands centres. Il atteint rapidement son altitude de croisière et peut y rester longtemps, mais il n’est pas conçu pour être un aéronef très rapide.

La compagnie explique que dès le départ, elle a sous-estimé la complexité du projet et, à cause des délais encourus, s’est finalement fait rattraper par la compétition. Afin d’offrir un produit supérieur, elle a dû revoir ce qui était considéré comme presque terminé pour l’améliorer encore davantage avant la mise en marché.

Avion virtuel CRJ-700ER (Aerosoft) de la compagnie aérienne Alaska Airlines au décollage de l'aéroport virtuel de Valdez (ORBX)
Avion virtuel CRJ-700ER (Aerosoft) de la compagnie aérienne Alaska Airlines au décollage de l’aéroport virtuel de Valdez (ORBX)

Avec le CRJ-700ER et le CRJ-900ER, le consommateur peut d’ores et déjà bénéficier d’aéronefs dont l’extérieur a été complètement revu par rapport à ce qui était initialement prévu. Le directeur de projet indique que ce n’est que grâce aux encouragements et aux appuis de la communauté des amateurs de simulation de vol que la compagnie a décidé de compléter le projet, malgré les retards et les coûts additionnels.

Le premier vol avec le CRJ

Aéronef virtuel CRJ-900ER de la compagnie Air Nostrum au départ de l'aéroport virtuel de St-Martin (Fly Tampa St.Maarten)
Aéronef virtuel CRJ-900ER de la compagnie Air Nostrum au départ de l’aéroport virtuel de St-Martin (Fly Tampa St.Maarten)

Pour le premier vol, le manuel recommande de sélectionner et activer d’abord un des avions initialement fournis avec FSX, avec le moteur déjà démarré. Ensuite, le pilote virtuel sélectionne le CRJ de son choix. Cela évitera, selon les dires de la compagnie, de multiples problèmes.

Cockpit virtuel 2D

Le fait que le cockpit virtuel soit en 2D permet certainement de sauver quelques FPS. L’accès aux boutons et commandes à l’intérieur du cockpit est simplifié par l’usage des chiffres de 1 à 9 sur le clavier, chaque chiffre donnant un accès immédiat à la section choisie du tableau de bord et des commandes.

Navigation

Le pilote virtuel a accès à la base de données NavDataPro pour la navigation aérienne. Il s’agit de la base de données la plus utilisée dans le monde pour la navigation dans les aéronefs. Cependant, il y a possibilité d’utiliser Navigraph, pour ceux qui connaissent déjà ce logiciel.

Demande sur les processeurs de l’ordinateur

Avion virtuel CRJ-900ER (Aerosoft) de la compagnie U.S. Airways au décollage de l'aéroport virtuel de Denver (Flightbeam Studios)
Avion virtuel CRJ-900ER (Aerosoft) de la compagnie U.S. Airways au décollage de l’aéroport virtuel de Denver (Flightbeam Studios)

J’ai opéré les appareils sur différents aéroports virtuels tels que St. Maarten (Fly Tampa St. Maarten), Montréal international (Fly Tampa Montreal), Denver international (Flightbeam Studios) et Valdez (ORBX) sans éprouver d’ennuis quant aux processeurs du simulateur de vol. Il était hors de question de tenter d’utiliser l’aéroport de Courchevel (LLH Creations), à cause de sa trop courte piste en pente, mais le survol à basse altitude et haute vitesse n’a causé aucun problème quant aux FPS.

Un avion virtuel CRJ-700ER (Aerosoft) de la compagnie Air France HOP est en vol au-dessus de l'aéroport virtuel de Courchevel en France (LLH Creations)
Un avion virtuel CRJ-700ER (Aerosoft) de la compagnie Air France HOP est en vol au-dessus de l’aéroport virtuel de Courchevel en France (LLH Creations)

Pilotage à basse vitesse

Le CRJ offre une bonne marge de manœuvre quant au pilotage à basse vitesse. Cependant, dû au positionnement des moteurs, le nez de l’avion se soulève rapidement lorsque la manette des gaz est ramenée à zéro. Dans une descente progressive, cela ne cause pas de problème, mais si la manœuvre est faite en courte finale, alors que l’avion est encore au-dessus de 50 pieds, le nez se soulèvera rapidement et la vitesse baissera considérablement, ce qui peut provoquer un décrochage.

Les aérofreins

Il ne faut pas trop compter sur les aérofreins pour ralentir le CRJ. Ils sont d’une efficacité limitée, autant dans la vraie vie que dans le vol virtuel.

Tendance au flottement

Si l’avion se présente un peu au-dessus de la vitesse recommandée au-dessus du seuil de piste, il flotte sur une longue distance avant de finalement entrer en contact avec la piste.

Distance de décollage et d’atterrissage

Un avion virtuel CRJ-900ER de la compagnie Air Canada (Aerosoft) est en approche pour l'aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal (Fly Tampa Montréal)
Un avion virtuel CRJ-900ER de la compagnie Air Canada (Aerosoft) est en approche pour l’aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal (Fly Tampa Montréal)

Le CRJ se satisfait de pistes relativement courtes pour ses opérations. Le CRJ-700 nécessite 5040 pieds pour le décollage (poids maximal) et l’atterrissage (poids maximal autorisé), dans des conditions atmosphériques standard. Le CRJ-900 a, quant à lui, besoin de 6060 pieds pour le décollage et de 5260 pieds pour l’atterrissage. La distance pouvant être couverte se situe entre 1300 et 1400 nm.

Programmes faciles à utiliser

Pour le CRJ, Digital Aviation & Aerosoft ont conçu des gestionnaires qui permettent de choisir le nombre de passagers désirés et le cargo, de même que de calculer le poids en carburant, le centre de gravité et le montant de compensateur nécessaire pour le décollage. Il y a même une fonction FS2 Crew si désirée. Un autre gestionnaire facilite l’installation de nouvelles couleurs de compagnies.

L’arrivée de ce jet régional dans le monde de la simulation de vol était attendue depuis longtemps; certains n’y croyaient plus, incluant les gens de Digital Aviation & Aerosoft eux-mêmes. Les amateurs vont enfin pouvoir mettre la main sur un jet régional virtuel de grande qualité et de classe mondiale.

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Simulation de vol

Atterrir et décoller de Limberlost Ranch (CA21)

Les photos suivantes montrent un vol virtuel effectué aux États-Unis. Le vol se fait à partir de KBLU (Blue Canyon-Nyack) vers Limberlost Ranch (CA21) et ensuite vers Gansner Field (201). Atterrir et décoller de l’aéroport de Limberlost Ranch est un défi intéressant.

Pour cette simulation de vol, le simulateur de vol FSX a été utilisé, de même que le Cessna C-207 de Carenado et les nuages modélises de REX.

Au décollage de KBLU.

Le Cessna C-207 est au décollage de la piste de Blue Canyon-Nyack
Le Cessna C-207 est au décollage de la piste de Blue Canyon-Nyack

En route de KBLU (5284 pieds ASL) vers Limberlost Ranch et sa piste de gazon de 1700 pieds (1650 pieds ASL et environ 23 NM à l’est de KBLU), vous passez par le travers de l’aéroport Nevada County (O17) qui a également reçu un traitement spécial de la compagnie ORBX.

Il peut s’avérer nécessaire de survoler l’aéroport de Limberlost Ranch avant d’entamer une approche, histoire de vous faire une idée de ce qu’il faut anticiper une fois en finale.

Au-dessus de la courte piste en pente de Limberlost Ranch
Au-dessus de la courte piste en pente de Limberlost Ranch

Limberlost Ranch a une piste en pente (en fait, une piste avec de multiples pentes). Une partie de celle-ci est asphaltée, mais la plus grande partie est en gazon. Vous faites l’approche sur la partie en gazon. Notez qu’il y a une clôture sur le côté au début de la piste : l’aéronef virtuel ne devrait pas toucher le sol avant d’avoir dépasser la clôture (pour un plus grand réalisme).

Le Cessna C-207 est en finale pour la piste de Limberlost Ranch
Le Cessna C-207 est en finale pour la piste de Limberlost Ranch
Atterrissage sur la courte piste en pente et en gazon de Limberlost Ranch
Atterrissage sur la courte piste en pente et en gazon de Limberlost Ranch
Le Cessna C-207 est stationné à Limberlost Ranch pour quelques minutes
Le Cessna C-207 est stationné à Limberlost Ranch pour quelques minutes
Prêt pour le décollage de la piste de Limberlost Ranch
Prêt pour le décollage de la piste de Limberlost Ranch

Avec un peu de vent de travers, décoller de cette courte piste peut être exigeant. L’avion réagit mollement; il se comporte un peu comme un bateau. Il faut s’assurer d’éviter la ligne d’arbres sur le côté gauche de cette étroite piste. Les volets doivent être utilisés, comme cela est la norme lors d’opérations sur piste en terrain mou. Un usage avisé du gouvernail de profondeur fera de votre décollage un succès.

Décollage de la piste de Limberlost Ranch
Décollage de la piste de Limberlost Ranch

En route vers Gansner Field.

Gansner Field est environ à 41 NM au nord de KBLU. L’aéroport virtuel est très bien fait et se trouve au creux d’une vallée. Arrivant de KBLU, vous devez passer quelques montagnes d’une hauteur de 6000 pieds avant de descendre plutôt rapidement vers la piste asphaltée située à 3419 pieds ASL).

Au-dessus de la piste de l'aéroport de Gansner Field
Au-dessus de la piste de l’aéroport de Gansner Field

Pour apprécier pleinement ces vols virtuels, je vous suggère d’installer les différentes couches de produits ORBX (Global, Vector et Open LC), de même que la scène virtuelle de KBLU.

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Bon vol!

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Géopolitique

La stabilité politique selon Donald Trump

La population de l’Iran vient de réélire un leader modéré. Bonne nouvelle pour le pays et les voisins. Au même moment, Donald Trump, en voyage au Moyen-Orient, renforce l’idée d’une nécessaire diminution des tensions politiques dans la région.

Mais du même coup, les États-Unis annoncent la signature d’un contrat d’une valeur de 350 milliards de dollars avec l’Arabie Saoudite pour la livraison et l’entretien d’armements sur une période de dix ans. Et avant ce contrat, l’Arabie Saoudite était déjà au premier rang des pays de la planète qui dépensent le plus pour les armements.

L’Iran et l’Arabie Saoudite n’étant pas traditionnellement sur la même longueur d’onde, il est facile d’imaginer l’impact que ce contrat peut avoir sur les dirigeants Iraniens.

Si je ne m’entends pas bien avec mon voisin et que ce dernier signe un contrat de 350 milliards de dollars pour acquérir et entretenir des armes, je ne crois pas que ma réaction naturelle en sera une de compréhension et de stabilité, et encore moins de démilitarisation. Je vais tout d’abord me demander à quoi toutes ces armes pourraient éventuellement servir, et si je suis moindrement réaliste, j’imaginerai même qu’il y a des possibilités que mon voisin les utilise éventuellement contre moi.

Tous les pays du monde, même les pays dont on dit qu’ils sont « neutres », ont des intérêts stratégiques à défendre et promouvoir. Mais souhaiter une stabilité avec des contrats militaires de cette ampleur, c’est rêver en couleur.

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Les derniers jours de Smokey Nelson

Roman de Catherine Mavrikakis: Les derniers jours de Smokey Nelson
Roman de Catherine Mavrikakis: Les derniers jours de Smokey Nelson

Catherine Mavrikakis dédie son roman « Les derniers jours de Smokey Nelson »  à ceux et celles « qui meurent assassinés par les gouvernements de nombreux États de l’Amérique ». Elle désire également souligner le travail de « David R. Dow qui, au Texas, tente de les sauver ».

L’auteure présente les travers de l’Amérique profonde avec en toile de fond les meurtres sordides d’une famille de quatre personnes dans un motel, il y a une vingtaine d’années. Les détails du crime ne présentent qu’un intérêt accessoire dans le roman.

Ce crime est l’occasion pour l’auteure de présenter les vies très différentes des personnes qui ont été directement touchées par le drame. À travers les histoires personnelles de ces individus, s’expriment les peurs et les déséquilibres des Américains.

Catherine Mavrikakis a une façon originale d’aborder les injustices vécues à cause d’une couleur de peau différente. Elle élabore également de façon très habile sur les conséquences que peuvent avoir la religion, la maladie mentale, l’usage des médicaments et de l’alcool, le manque d’éducation et les écarts de richesse sur les citoyens Américains.

Quatrième de couverture du livre: Les derniers jours de Smokey Nelson, de Catherine Mavrikakis
Quatrième de couverture du livre: Les derniers jours de Smokey Nelson, de Catherine Mavrikakis

Il est également question dans le roman de cette peur du gouvernement qui est perçu comme l’ennemi des citoyens américains et dont il est nécessaire de se protéger par les armes. Le citoyen américain, tel Timothy McVeigh, se transforme lui-même en terroriste tant il est certain « du complot de l’État contre ses croyances ».

Le roman aborde également de la différence du traitement entre Blancs et Noirs face à la justice. Cela n’est d’ailleurs une surprise pour personne. Il y a beaucoup plus de Noirs que de Blancs en prison, et également beaucoup plus de Noirs qui se retrouvent dans le couloir de la mort.

L’inégalité de traitement entre Blancs et Noirs est également présente lorsque l’auteure rappelle à la mémoire les ravages causés par l’ouragan Katrina et les doutes quant à certains détails entourant la destruction des digues protégeant les différents quartiers.

Les rumeurs voudraient que l’on ait volontairement détruit certaines sections des barrages pour contrôler le trajet des inondations. Le désir de protéger les quartiers favorisés, majoritairement occupés par des Blancs, aurait causé la destruction et l’inondation des quartiers noirs du Lower Ninth Ward. Il appartient au lecteur de déterminer si  une recherche plus approfondie sur le sujet est justifiée.

Certaines sections du récit résument à merveille les contradictions dans le discours religieux. À de nombreuses occasions, il est possible d’assister au discours d’un Dieu vantard devant qui les humains doivent se prosterner sans discuter afin de célébrer « sa gloire ». Un Dieu par qui la violence arrive néanmoins et qui justifie les actions radicales afin de venir à bout d’un Satan qui, parfois, prend la liberté de prendre une pause. Cette courte absence est toujours une occasion que ne rate pas Dieu pour rayonner pleinement.

En toute fin de récit, le condamné à mort, après avoir pris un dernier repas copieux, réfléchit sur l’utilité de rencontrer un prêtre juste avant d’être exécuté. Il a cette délicieuse observation : « Un pasteur, c’est comme un steak, au dernier moment, cela ne se refuse pas ».

Titre : Les derniers jours de Smokey Nelson

Auteure : Catherine Mavrikakis

Éditions : Héliotrope

© 2014

ISBN : 978-2-923975-49-8

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Géopolitique

La construction d’un mur entre le Mexique et les États-Unis

Politique américaine: la construction d’un mur entre le Mexique et les États-Unis

L’importance de sauver la face en politique

La façon dont le nouveau gouvernement de Donald Trump traite le Mexique n’est pas politiquement habile. À cause d’une mésentente sur l’immigration illégale entre les deux pays,  le Président américain estime nécessaire de régler le litige sur la place publique en utilisant des expressions qui font perdre la face aux Mexicains aux yeux de la planète. Quand le gouvernement d’un pays perd la face, c’est un blocage assuré et une escalade garantie des tensions. Dire aux Mexicains qu’ils vont payer pour un mur qui les empêchent d’entrer aux États-Unis est irresponsable.

L’apport économique des Mexicains aux États-Unis

La croissance économique américaine a toujours profité d’une bonne proportion de gens qui travaillent pour un faible salaire et dans des conditions discutables, spécialement lorsqu’ils sont considérés comme travailleurs illégaux et arrivent justement du Mexique et d’Amérique Centrale. Se priver de cette main-d’œuvre et forcer les employeurs à doubler sinon tripler les salaires ne pourra que faire augmenter les prix des produits américains en risquant de les rendre non compétitifs. Cela aura également pour effet d’appauvrir le Mexique et d’accroître les inégalités entre les deux pays, puisque beaucoup de travailleurs « illégaux » envoient une partie de leur salaire dans leur pays d’origine pour aider leur famille.

Un mur inefficace contre l’importation de la drogue

Le mur génèrera des divisions et des tensions entre les propriétaires terriens, les partis politiques et les pays et sa construction exigera de très fortes dépenses qui n’aideront pas réellement à ralentir l’entrée de la drogue aux États-Unis. Pourquoi? 95%  des conteneurs arrivant de l’Europe et de l’Asie ne sont pas inspectés en profondeur, autant à cause de ressources humaines et matérielles insuffisantes que dans le but de ne pas retarder indûment les opérations commerciales. Le temps, c’est de l’argent. Il y aura toujours d’importantes lacunes dans le processus de vérification. Le livre « Ninety percent of everything » de Rose George traite du sujet:

Commerce

Il n’y a pas de façon facile d’empêcher la drogue d’entrer en Amérique ou dans tout autre pays. L’importation continuera jusqu’à ce que les faiblesses dans le système soient corrigées. Cela signifie un contrôle beaucoup plus efficace de ce qui se trouve dans les conteneurs. Et c’est plutôt là qu’il faut investir les milliards, pas dans la construction d’un mur…

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Terrorisme

La communauté musulmane de Québec est attaquée par un déséquilibré

La communauté musulmane de Québec  vient de perdre six de ses membres, et peut-être davantage, selon ce qu’il adviendra des personnes qui sont actuellement aux soins intensifs. Je leur offre bien humblement, en tant que Québécois de la Ville de Québec, et en tant que Canadien, mes plus sincères condoléances.

Il est difficile pour moi de réaliser que dans ma ville si belle et si tranquille, un tel acte puisse être commis. Mais tous les citoyens qui ont vécu une telle tragédie dans leur ville se disent la même chose. Parlez-en aux Français ou aux Berlinois. Québec n’est donc pas différente.

Le maire de la Ville de Québec, Régis Labeaume, était tout heureux des statistiques récentes concernant les actes violents à Québec : imaginez, vingt-et-un mois sans homicide. Et voilà qu’en plein Carnaval de Québec, au moment où la ville invite citoyens et touristes à profiter des joies de l’hiver et du plaisir d’être ensemble, une ou des personnes déséquilibrées venant du Québec s’attaquent à d’autres Québécois pacifiques. Pas fort.

Le terme « terrorisme »

Je ne sais pas trop exactement pour quelle raison précise, mais il semble bien que l’on désignera les meurtres de masse du 29 janvier 2017 à Sainte-Foy, Québec, comme du « terrorisme ». Probablement parce qu’il vise une communauté spécifique qui pratique une religion différente de celle du ou des tueurs. Ou qu’il vise à terroriser des individus. Ou les deux.

Le mot « terrorisme » est à la mode. Aux États-Unis, le gouvernement de Donald Trump ferme sa frontière aux pays suspects, au cas où un « terroriste » potentiel se glisserait parmi les gens arrivant au pays.

On a vite fait d’oublier, pour prendre des raccourcis politiques faciles,  qu’il y a des  citoyens américains encore plus dangereux, ceux qui n’arrivent pas de l’extérieur,  ceux qui tuent des dizaines de milliers d’américains par année avec les multiples armes qu’on leur laisse le droit de posséder grâce à une Constitution qui n’est pas écrite pour s’appitoyer sur les vies fauchées depuis des décennies.

Malgré le carnage à gauche et à droite, incluant la mort de dizaines d’enfants dans les écoles, il ne s’agit pas de « terrorisme » et il n’y a donc pas de mesure drastique de prise. On tergiverse pendant quelques semaines après une tragédie et puis tout revient à la normale. Le meurtre « terroriste » a cependant une bien plus grande signification sociale que tout autre meurtre. Et il permet de fermer les yeux sur le laisser-aller généralisé quant au droit de n’importe qui aux États-Unis d’acquérir pratiquement ce qu’il veut quant aux armes à feu et de s’en servir comme bon lui semble. Mais si vous venez de l’Irak, alors là, attention! Danger!

Quelques photos de la belle Ville de Québec

En attendant, je mets en ligne quelques belles photos de la Ville de Québec, comme je l’ai fait pour la France lors des récents attentats. Elles ont été prises avec un appareil-photo Canon 5DSR. C’est une autre façon de dire aux citoyens et aux visiteurs que Québec, comme Paris, Nice ou Berlin, est une belle ville, normalement très paisible et pleine de gens heureux. Et qu’on ne va pas se laisser dicter nos actions et nos façons de penser par les êtres les plus violents et très souvent les plus mentalement fragiles de nos sociétés.

Bonhomme Carnaval et Château Frontenac Québec 2017
Bonhomme Carnaval et Château Frontenac, Québec 2017
Édifice Price, Québec 2017
Édifice Price, Québec 2017
Glissoire de la Terrasse Dufferin, Québec 2017
Glissoire de la Terrasse Dufferin, Québec 2017
Oeuvre de neige, de glace et de bois composée par un citoyen de Sillery à Québec en 2015.
Oeuvre de neige, de glace et de bois composée par un citoyen de Sillery à Québec en 2015.