Au premier plan, à droite, les remparts du Vieux-Québec. De cette hauteur, on accède à la Porte St-Jean qui est certainement plus difficile d’accès en hiver, mais qui offre un point de vue parfait pour photographier Place d’Youville. On peut voir la très populaire patinoire. Une section du village Allemand se trouve cette année à l’extrémité de la patinoire, en attendant que les travaux près de l’Hôtel de Ville de Québec se terminent.
La photo ci-dessus comprend plusieurs photos juxtaposées les unes par-dessus les autres pour procurer un effet HDR. Les endroits les plus sombres de la photo sont ainsi mieux exposés, alors que les lumières les plus intenses sont atténuées pour offrir une photo plus équilibrée. Comme toujours, il y a de la vie dans le Vieux-Québec!
Fin décembre 2022. Il fait chaud à Québec. La ville a d’abord été balayée par une tempête qui a laissé des centaines de milliers de Québécois sans électricité, certains durant plus d’une semaine. Une vague de chaleur a par la suite envahi la province de Québec pendant plusieurs jours.
Un aspect positif de cet apport d’air chaud est qu’il a fait fondre l’épaisse couche de glace et de neige accumulée sur les toits des maisons au cours de la tempête du 23 décembre, remettant le compteur à zéro pour la portion restante de l’hiver à venir.
Mais pour ce qui est des sports d’hiver, c’est une autre histoire. Il fallait se promener en ville la dernière journée de 2022 pour constater les changements subis en seulement quelques jours.
Passant près de la patinoire publique entretenue par la municipalité sur le Parc des Champs-de-Bataille, j’ai saisi cette photo qui résume bien la situation : une pluie chaude qui tombe sur la neige et accélère la fonte au point où un épais brouillard s’installe, des flaques d’eau de plusieurs centimètres d’épaisseur recouvrant une couche de glace.
J’utilise d’ailleurs cette eau pour ajouter les reflets des patineurs dans la composition photographique. Heureusement pour eux, les sportifs bénéficient d’une patinoire mécaniquement refroidie pour continuer à pratiquer leur activité préférée.
J’ai pris cette photo des maisons du Vieux-Québec une journée avant la grande tempête du 23 décembre 2022 qui a laissé des centaines de milliers de Québécois sans électricité. Au moment de la prise de la photo, les vents soufflaient déjà passablement fort et le coefficient de refroidissement se situait autour de -20C. Il fallait tenir le trépied solidement pour éviter les vibrations inutiles.
La scène capturée durant « l’heure bleue » consiste en trois photos superposées afin d’obtenir un résultat en HDR.
Alors que je terminais la séance photo, j’ai vu un jeune couple monter le long de la pente neigeuse au premier plan sur la photo ci-dessus. L’homme s’est approché de moi et m’a demandé de filmer avec son cellulaire la demande en mariage qu’il s’apprêtait à faire à son amie. Elle n’était au courant de rien.
Le jeune homme s’est agenouillé, a fait sa demande et la jeune femme a répondu par l’affirmative. Vint ensuite la bague, les baisers et accolades. Sans gants pour tenir le cellulaire pendant plusieurs minutes, j’espérais une cérémonie la plus concise possible. Quelques instants plus tard, à moitié gelé, il revenait chercher son cellulaire. Tout s’était passé comme il l’avait prévu. On ne sait jamais ce qui nous attend lorsque l’on sort faire une séance de photographie!
N’étant pas encore prêt à quitter les belles couleurs de l’automne, voici une des dernières photos de cette saison en 2022 : le commerce « Café La Maison Smith » sur l’Île d’Orléans. Quand on veut faire tranquillement le tour de l’île, on s’arrête en premier dans ce commerce pour un bon café et un croissant à emporter.
Dès que le visiteur entre dans le café, la relaxation commence. Puis vient les « 42 milles de choses tranquilles » du chanteur Félix Leclerc. Quelques heures plus tard, on quitte l’île frais et bien détendu!
Les couleurs d’automne sont particulièrement intenses au Québec vers la fin de la première semaine d’octobre. Plutôt que de s’en tenir à de la photographie de paysage pure en cadrant seulement les arbres et les montagnes, on peut choisir d’inclure au premier plan le résultat du travail d’une ou plusieurs personnes. Loin de distraire, l’addition de personnes ou d’objets reliés aux activités quotidiennes augmente souvent l’intérêt d’une photo.
Dans la photo ci-dessus, un pomiculteur de l’Île d’Orléans étale sa récolte.
L’exposition des mosaïcultures de Québec 2022, intitulée « Il était une fois… la Terre », se termine dans quelques jours, après avoir connu un franc succès tout au long de l’été.
Plus de six millions de végétaux ont servi à la construction de 200 animaux et d’insectes dans le Bois-de-Coulonge, sans compter les fleurs présentes tout au long du parcours pour enjoliver encore davantage le circuit.
En quelques mois, des centaines de milliers de visiteurs auront parcouru le circuit d’une durée de 90 minutes pour visiter la plus importante édition des mosaïcultures depuis sa création en 2000 à Montréal. À Québec, plus de 80% des œuvres étaient inédites.
Il a fallu préparer le terrain neuf mois d’avance. L’arrosage intensif devenant obligatoire, la ville de Québec a modifié temporairement son règlement d’arrosage, expliquant qu’il s’agissait d’une exposition et non d’une production horticole.
Ci-dessus, un berger plante un arbre dans un endroit qui semble très peu fertile, indiquant du même coup la nécessité de ne pas abandonner face aux difficultés quand il s’agit de sauver la planète.
Ces mosaïcultures de Québec 2022 auront constitué un autre attrait touristique majeur pour la ville de Québec, après une cascade d’autres événements estivaux. En fait, il y a eu des périodes où tellement d’activités touristiques se chevauchaient en même temps, que les résidents et touristes devaient obligatoirement faire des choix. Un rebond spectaculaire après une pandémie qui a forcé la population à des sacrifices pendant deux ans!
Un point de vue intéressant pour photographier le Grand Prix Cycliste de Québec se trouve à l’intersection de la Grande-Allée et de l’avenue menant à la fameuse côte Gilmour. Les cyclistes roulent à vive allure et doivent freiner fortement avant d’effectuer un virage serré à gauche pour entamer la descente vers la portion qui les mènera le long du fleuve St-Laurent. À cet endroit, il n’y a aucune obstruction pour le photographe.
Pour saisir l’effet de mouvement des cyclistes, il importe que la vitesse d’obturation ne soit pas trop rapide; préférablement entre 1/125 et 1/160. Sinon, tout est figé, même les rayons des roues.
Un positionnement immédiatement après la courbe permet de capter une longue file de vélos. On peut effectuer la mise au point sur les cyclistes à droite dans le viseur et laisser floue la file de cyclistes en virage. Pour ce faire, il faut s’assurer que l’ouverture choisie rendra l’arrière-plan imprécis. Il importe aussi de suivre le mouvement des cyclistes avec l’appareil-photo. Si l’on reste immobile, tous les coureurs sans exception seront flous, la vitesse d’obturation étant trop lente pour ces coureurs se déplaçant à grande vitesse devant nous.
Un gros plan occasionnel obtenu au moyen d’un recadrage permet de constater des détails qui nous échapperaient autrement. Dans le cas de la photo ci-dessus, on voit bien que non seulement le coureur du devant est détendu, mais qu’il a aussi chuté récemment, son bras droit étant encore en mode guérison. Il arrive également que l’on observe le résultat de déformations aux genoux des cyclistes suite aux nombreuses chirurgies.
En virage, la concentration est totale. Les cyclistes veulent conserver leur position dans ce groupe très serré qui doit manœuvrer dans un espace restreint. Au téléobjectif, on voit l’expression faciale changer d’expression à l’approche du virage pour la côte Gilmour. Notez la concentration sur les visages des cyclistes au premier plan…
Pour une photo réussie comme celle-ci-dessus, plusieurs s’avèrent inutilisables. La rotation du corps avec l’appareil-photo pour suivre les cyclistes demeure un art difficile à maîtriser. Heureusement, le temps de la photo argentique est derrière nous et on ne s’en fait plus autant pour les photos manquées. L’important est de s’amuser et tenter de s’améliorer un peu plus à chaque sortie!
Tout près de l’église Saint-Jean de l’île d’Orléans se trouve une plage facilement accessible. On y observe surtout des rochers aux couleurs intéressantes et quelques plantes battues par le vent. En y regardant bien, on peut éventuellement dénicher quelques minuscules fleurs roses au bout de la plage. Le hasard a voulu qu’au moment où je tentais de prendre la fleur en photo, une abeille s’approchait pour butiner.
Pour neutraliser l’effet des vents forts de cette journée, j’avais opté pour une vitesse d’obturation élevée de l’appareil-photo, ce qui a du même coup aider à figer l’instant où l’insecte est soudainement apparu dans le viseur. Étant donné la taille très réduite de la fleur, il a fallu effectuer un recadrage important pour rendre les détails de la scène visibles.
Si vous n’avez pas d’accès privilégié, la difficulté principale quant au désir de photographier l’arrivée du Pape François dans le Vieux-Québec en 2022 réside dans les informations floues et parfois contradictoires offertes aux journalistes dans le but évident de protéger l’itinéraire du chef d’État.
Il faut également composer avec la forte présence policière et les barrières qui s’ouvrent et se referment selon l’humeur du moment, bloquant les vélos et les piétons bien avant que le Pape n’ait franchi la porte Saint-Louis. Comme photographe, vous ne voulez pas vous retrouver soudainement bloqué dans un lieu sans intérêt.
Les autres aspects à considérer sont d’ordre purement photographique, comme par exemple la luminosité ambiante et la distance du sujet au moment de la prise de photo qui influenceront le choix du matériel emporté.
Le convoi officiel arrive par la rue Saint-Louis. Il faut savoir qu’en après-midi, le soleil traverse directement l’axe de la rue Saint-Louis dans sa lente descente vers l’ouest. Si on se positionne le long de cette rue pour prendre la photo, il n’y a aucun obstacle physique, mais on photographie à contre-jour un convoi qui passe à toute allure. Le capteur d’un appareil-photo n’apprécie pas le contre-jour, car il a de la difficulté à évaluer quelle lumière a préséance. Le choix de la ligne droite sur la rue Saint-Louis s’avère donc peu intéressant.
Le chauffeur du Pape est assis à gauche (du moins au Canada). Le Pape sera donc à droite, que ce soit en avant ou en arrière. Si l’on s’installe sur la Place d’Armes, on donne priorité au chauffeur plutôt qu’au Pontife.
Le soleil voyageant progressivement de l’axe de la rue Saint-Louis vers l’ouest, les grands arbres de la Place d’Armes créeront un voile naturel bloquant les effets de contre-jour. Cela augmentera les chances de photos réussies.
Sur la rue Saint-Louis, le convoi se déplace rapidement sur une longue ligne droite. Les chances d’effectuer une bonne photo diminuent. Quand les voitures de sécurité arrivent au bout de la rue Saint-Louis, elles doivent freiner à cause d’une forte courbe près du Château Frontenac. En se plaçant après la courbe, les chances d’obtenir une photo acceptable augmentent fortement.
Du côté de l’équipement photographique, un objectif d’appareil-photo exigeant peu de lumière permettra d’optimiser la vitesse d’obturation et la profondeur de champ, surtout en fin d’après-midi. L’objectif Canon EF 85mm f/1.2L II USM offre une meilleure marge de manœuvre.
Un appareil-photo muni d’un capteur plein format permettra également le recadrage nécessaire au grossissement de la photo sans perte de qualité. Pour les photos inclues dans cet article, l’appareil utilisé était un Canon 5DSR.
La technique la plus risquée et demandant un peu plus d’expérience est de prendre la photo du chef d’État dans sa voiture de façon précise tout en laissant l’extérieur flou, pour montrer que la voiture se déplace rapidement. L’appareil-photo suit la voiture. Plus elle se rapproche du photographe et plus la sensation de vitesse devient évidente. Il faut accélérer le mouvement de rotation du corps pour s’ajuster au changement de vitesse relative du véhicule. L’autofocus fait son travail tout au long de l’approche du véhicule.
Il n’y a qu’une fraction de seconde où l’on obtient une vision totalement dégagée du chef d’État. Un seconde trop tôt et l’on ne voit qu’une portion de visage avec un bout de voiture, une seconde trop tard et on capte une tête de trois-quarts arrière. La photo en rafales devient absolument nécessaire.
Une vitesse d’obturation adéquate capte le visage du chef d’État de façon précise et conserve un flou d’arrière-plan. Une vitesse trop rapide rend toute la scène claire et précise : la photo perd alors de son dynamisme. Une vitesse un peu trop lente et le visage manque de définition. Pas question de se reprendre. Il n’y a qu’une chance.
Voilà donc quelques idées à retenir pour ceux qui désirent photographier lors d’événements importants. Une connaissance préalable du terrain et de la position du soleil à des heures précises demeure essentielle si l’on désire accroître les chances de succès.
Bonne photo !
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À Québec, un merle d’Amérique est venu faire son nid près de notre porte arrière. Depuis le temps qu’il était là à couver sans donner naissance à quoi que ce soit, nous commencions à croire que la mère était stérile.
De gros travaux de construction devaient commencer sous peu à notre domicile et durer quelques semaines. Nous étions presque satisfaits qu’aucun oisillon ne soit né, car cela simplifierait le transport des matériaux.
Une journée avant le début des rénovations, un premier oisillon a donné signe de vie. Il faudrait désormais bloquer le passage à tous les travailleurs de construction et leur demander de faire un détour chaque fois qu’ils avaient besoin de sortir des rebuts de la maison ou entrer du matériel neuf.
Tous les groupes de travailleurs ont accueilli notre demande sans rechigner. Pendant deux semaines, les électriciens, plombiers, poseurs de plancher, livreurs et installateurs de toutes sortes se sont succédé en demandant parfois des nouvelles sur l’état de la mère et de ses oisillons.
La photo ci-dessus montre les trois oisillons une journée avant qu’ils ne prennent leur envol. Le manque de lumière lié à l’emplacement du nid, de même que le désir de ne pas déranger les oisillons a nécessité l’emploi d’un téléobjectif performant et d’un appareil-photo capable d’offrir un recadrage sans perte de qualité. Un appareil-photo plein formatCanon 5DSR muni d’un téléobjectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM a facilité l’opération. L’ISO était réglé à 200 et j’ai fortement limité la profondeur de champ afin d’obtenir la meilleure vitesse d’obturation possible pour éviter le flou de bougé.
Ce matin, tous les oiseaux avaient quitté le nid. Les parents volaient autour nerveusement, attaquant les prédateurs pendant que les petits apprenaient rapidement à devenir autonomes. Le geai bleu qui nous visite régulièrement pour son « plat du jour » s’est vu interdire l’accès à la cour arrière par les deux parents.
Il y a désormais trois nouveaux merles dans le secteur et il est quasi certain que la mère reviendra l’année prochaine au même endroit, étant donné le succès remporté cette année.
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