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Biographies et autobiographies

Un monde au-delà des hommes.

Un monde au-delà des hommes.
Un monde au-delà des hommes.

Le roman « Un monde au-delà des hommes » passionnera spécialement les lecteurs dont les connaissances sur les premières expéditions en Antarctique s’avèrent limitées. Si vous ne savez pas qui du Norvégien Roald Amundsen ou du Britannique Robert Scott a atteint le pôle Sud en Antarctique le premier, évitez de faire la recherche avant d’ouvrir ce livre. Vous y gagnerez en intérêt.

À l’époque des grandes conquêtes des territoires encore vierges de la planète, les explorateurs risquaient leur vie pour la gloire de leur pays. On assiste donc ici à une course entre la Norvège et la Grande-Bretagne pour parvenir au pôle Sud en premier.

Ce roman historique ne contient que 134 pages, ce qui permet à l’autrice de se concentrer sur l’essentiel. Elle a divisé le livre en deux parties. La première porte sur Amundsen, la deuxième sur Scott. Les deux hommes ont utilisé des méthodes très différentes pour arriver à leur fin. Elle inclut en début de bouquin une carte montrant les trajets empruntés par les deux explorateurs et les endroits sélectionnés pour faire des arrêts.

L’autrice Catherine Hermary-Vieille traite de la préparation du voyage, des choix stratégiques quant aux objectifs, des obstacles rencontrés en chemin, sans oublier l’attitude mentale adoptée par chaque explorateur et membres de l’expédition.

Endos du roman "Un monde au-delà des hommes" par Catherine Hermary-Vieille.
Endos du roman « Un monde au-delà des hommes » par Catherine Hermary-Vieille.

Lors de ce voyage, un des deux chefs d’expédition utilisera des chiens de traîneaux comme moyen principal pour se déplacer tandis que l’autre tentera de progresser avec des mulets. Un n’aura qu’un objectif en tête, l’autre aura plusieurs buts à atteindre. Un se comportera en dirigeant flexible, l’autre sera plus intransigeant. Les choix et l’attitude de chaque explorateur auront un impact direct sur le succès de l’expédition.

Il faut noter que les deux concurrents ne commencent pas leur voyage vers l’Antarctique en même temps, ce qui occasionne un déséquilibre dès le départ quant à la date d’arrivée au pôle Sud. Mais, malgré tout, une fois que l’on connaît ce fait, il reste encore un continent gelé à traverser, des hommes à nourrir, des crevasses à éviter, des engelures à soigner. On doit aussi pouvoir s’en sortir vivant.

Un tel roman se lit en une journée. On pardonne certaines descriptions un peu sommaires et même une petite erreur comme celle de la page 19 où le nom du chien inuit « Funcha » apparaît deux fois dans la liste. Ces distractions ne diminuent pas l’intensité du récit. Il s’agit après tout d’histoires vécues par des hommes qui sont allés au bout d’eux-mêmes pour la gloire de leur pays.

Aujourd’hui, on assiste à une course similaire entre les pays pour envoyer des humains sur la planète mars. Quel pays arrivera en premier ? Et une fois qu’il y est, aura-t-il le droit de revendiquer une planète pour lui-même au détriment des autres humains de la Terre ?

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Titre : Un monde au-delà des hommes.

Autrice : Catherine Hermary-Vieille

© Éditions Albin Michel,

2023

ISBN : 978-2-226-44240-6

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Photos du Québec

Kayak de mer à l’île d’Orléans

Kayaks de mer à Saint-Laurent-de-l'Île d'Orléans 2023
Kayaks de mer à Saint-Laurent-de-l’Île d’Orléans 2023

Dimanche 24 septembre 2023, la compagnie Quatre Natures   organisait un cours certifié de kayak de mer niveau 1 sur le fleuve Saint-Laurent, à partir de l’île d’Orléans. L’inscription se faisant longtemps d’avance, on devait avoir un peu de chance lors de l’activité, car elle aurait lieu autant par beau temps que par météo pourrie.

Je tente donc ma chance. Heureusement, une journée incroyable attend les six étudiants en cette fin de septembre : plein soleil et une vingtaine de degrés Celsius. Comment doit-on se vêtir pour les circonstances ? On sait que la température du corps humain est de 37 degrés Celsius. Le kayakiste additionne la température de l’eau et celle de l’air et compare le total à la température du corps humain. Le fleuve étant cette journée-là à 18 degrés et l’air autour de 20 degrés, cela donne un total de 38. Ce chiffre étant légèrement supérieur à la température normale du corps, on peut porter des vêtements usuels pour les activités dans l’eau, et non pas une combinaison isothermique

L’avant-midi sert à couvrir la théorie. Personne ne met un pied dans l’eau. L’instructeur discute de ce que le kayakiste doit obligatoirement avoir à bord, de la qualité relative des différents équipements, de la préparation, des communications et fréquences radio, de la sécurité et de la prévention de l’hypothermie, etc.

Activité de kayak de mer à l'île d'Orléans (crédit photo Vadym Kravchenko)
Activité de kayak de mer à l’île d’Orléans (crédit photo Vadym Kravchenko)

Après le dîner, on place d’abord les kayaks sur le gazon puis on apprend le vocabulaire relié à chaque partie du kayak. Par la suite, l’étudiant s’installe dans l’embarcation et se familiarise avec les ajustements des cale-pieds du kayak, la façon de tenir la pagaie, l’installation de la jupette, etc. On apporte ensuite les embarcations sur la rive et la pratique du kayaking débute.

Tout d’abord, on apprend les manœuvres de base. Comment embarquer et débarquer, la trajectoire que la pagaie doit suivre dans l’eau selon que l’on veut avancer, reculer, tourner. On discute de la position correcte du corps, des bras et des poignets sur la pagaie et de l’importance de la rotation du bassin pour forcer adéquatement. On réalise rapidement l’influence des vents de côté sur le kayak, spécialement lorsqu’il n’a pas de dérive ou de gouvernail.

On considère le fleuve comme étant de niveau 2 pour la pratique du kayak. Le courant est important et on compose avec des marées de trois mètres. Le vent autour de l’île est également plus fort qu’à Québec. Le pratiquant de niveau 1 est invité à se trouver des endroits de niveau 1 pour prendre de l’expérience et de ne jamais partir seul à cette étape de son apprentissage.

Pendant les exercices, on aperçoit au large les navires porte-conteneurs et les différents bateaux de plaisance. Les plus gros bâtiments génèrent des vagues qui prennent entre cinq et dix minutes avant d’atteindre la rive. Lorsque celles-ci approchent, l’instructeur avertit les kayakistes novices de se tourner face à l’onde, de façon à limiter les effets sur l’embarcation.

Le porte-conteneurs Hapag_Lloyd Quebec Express et le porte-Conteneurs MSC Paola s'apprêtent à contourner l'Île d'Orléans.
Le porte-conteneurs Hapag_Lloyd Quebec Express et le porte-Conteneurs MSC Paola s’apprêtent à contourner l’Île d’Orléans.
Le navire BBC Manila transporte des pales d'éoliennes sur le fleuve St-Laurent près de Québec
Le navire BBC Manila transporte des pales d’éoliennes sur le fleuve St-Laurent près de Québec

Puis viennent les manœuvres d’urgence : quelle est la procédure pour sortir d’un kayak qui vient de chavirer ? Comment aider quelqu’un qui a chaviré ?

Je n’ai pas eu le temps de me rendre à cette étape du cours. J’ai chaviré avant. Je ne me rappelle pas comment j’ai fait pour m’extirper du kayak et revenir à la surface, mais on ne parle pas ici d’une méthode approuvée. Le cerveau détecte immédiatement le danger et s’organise pour que le corps sorte du kayak et que la tête ne reste pas trop longtemps sous l’eau.

Dans les minutes qui suivent, l’instructeur nous enseigne comment s’effectue la sortie classique d’un kayak chaviré. Nous travaillons par groupes de deux. Au niveau 1, il n’est pas encore question d’utiliser la pagaie pour forcer la rotation du kayak.

Pour obtenir la certification KDM 1, tous doivent se pencher de côté pour que le kayak se renverse. Une fois submergé, l’étudiant se penche vers l’avant, décroche la jupette attachée au kayak, tape lentement trois fois sur la coque du kayak pour signaler qu’il est en contrôle de ce qu’il fait. On veut éviter les réactions imprévisibles. Il se pousse ensuite hors du kayak en plaçant ses mains à la hauteur des hanches sur la hiloire. Dès sa sortie de l’eau, il doit absolument se tenir le long de son kayak, grâce à la ligne de vie. Le tout ne prend que quelques secondes. Ici et là, on entend un peu tousser à la sortie de l’eau, mais sans plus. Une bonne gorgée de fleuve Saint-Laurent renforce le système immunitaire.

Vient ensuite la récupération de la personne dans l’eau. Comme nous travaillons en équipe, le ou la kayakiste en difficulté s’accroche au-devant de notre kayak et demeure là, le temps que l’on rattrape son kayak, le monte sur notre embarcation, le vide de son eau, le retourne et le positionne correctement.

Kayak de mer de niveau 1 avec Quatre Natures (crédit photo Quatre Natures)
Kayak de mer de niveau 1 avec Quatre Natures (crédit photo Quatre Natures)

La personne accrochée au kayak lâche ensuite sa prise, et selon la méthode enseignée, grimpe à nouveau dans son embarcation pendant qu’on la tient solidement. L’important ici est de conserver son centre de gravité le plus bas possible. Si la personne ne se presse pas et procède par étapes, l’opération est un succès à tous les coups. 

Quelques autres exercices suivent et le retour s’effectue vers la plage de l’île d’Orléans quelques heures plus tard. Une fois tous les participants séchés et rhabillés chaudement, le cours se termine par quelques notions de météo, dont la nécessité de consulter les prévisions et les radars météorologiques ainsi que de revenir rapidement au bord lorsqu’il y a présence de cellules orageuses.

On survole également le calcul de la marée (règle des 12) et la façon d’attacher un kayak sur un toit d’auto. Combien de points de fixations ? Quels sont les équipements disponibles pour faciliter la tâche ? Où doit-on passer les harnais pour éviter de briser le kayak ? Etc.

La remise du certificat KDM 1 se fait environ huit à neuf heures après le début du cours, selon l’évaluation de l’instructeur. J’ai noté que lors du retour à la maison, dans la chaleur de la voiture, je n’avais vraiment pas envie de me presser sur la route. Mais on revient vite à la réalité quand on voit la vitesse à laquelle les autos arrivent derrière soi.

Activité de kayak de mer sur le St-Laurent près de Rivière-du-Loup.
Activité de kayak de mer sur le St-Laurent près de Rivière-du-Loup.

Bref, une journée bien remplie dont on se souvient!

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Pionniers de l'aviation

Un monde sans rivage.

Un monde sans rivage.
Un monde sans rivage.

Il s’agit d’une histoire vécue dans l’environnement arctique. En 1897, trois aventuriers utilisent une montgolfière dans le but d’atteindre le pôle Nord. Ils disparaissent et on retrouve leur trace en 1930 sur l’île Blanche, la plus reculée de l’archipel du Svalbard. Le pire, c’est que le responsable de l’expédition connaissait déjà, avant le départ, les faiblesses de cette montgolfière composée de multiples pièces : « […] Le ballon, si majestueux, mais si fragile, perdait son souffle contre sa main » p.236

Voici quelques passages du roman qui permettent d’imaginer la mauvaise gestion du risque et la naïveté des aventuriers face aux conditions météorologiques extrêmes que peut représenter un voyage dans un monde de froid et de glace :

« Dans cette région dont on connaît mal le climat, Andrée pensait qu’en été, un soleil radieux ne cessait de briller. Il ne brille pas. Et la brume tombe. Le ballon s’alourdit. D’un coup, c’est la panique […] » p. 95

« Les voilà, tous les trois, moins chaudement vêtus que le moindre touriste à l’assaut de la moindre petite montagne […] » p. 128

« Bientôt, ils se drogueront à la morphine, à l’opium, pour soulager diarrhées, crampes et douleurs, pour calmer la toux alors qu’ils croyaient qu’aucun microbe ne survivait ici, dans la glace. » p. 138

« Mais ils n’avancent pas, ils reculent. En plus d’être un désert, en plus d’être glacé,le lieu qu’ils arpentent a la capacité de se mouvoir. Ce n’est pas une terre ferme, mais un agglomérat de forme qui sans cesse se déplacent […], les conduisant le plus souvent dans la direction opposée à celle qu’ils voudraient prendre » p. 212

« Leur réchaud à pétrole donne des signes de faiblesse. Il s’allume, s’éteint, sans cesse. Personne n’a pensé à prendre des pièces de rechange. Sans oser se le dire peut-être, ils craignent de n’avoir bientôt plus aucune flamme pour réchauffer leur nuit » p. 252

La première chose dont il faut être conscient à l’achat de ce livre, c’est qu’il s’agit d’un roman. Étant donné qu’il existe peu d’informations concrètes sur ce vol en ballon, un fort pourcentage du livre consiste à imaginer, de la façon la plus réaliste possible, ce qu’ont pu vivre les trois aérostiers. Hélène Gaudy a cependant effectué beaucoup de recherches et a eu accès à des photographies et un journal de bord pour rédiger son roman. Il n’y a pas de photographies incluses dans le livre. La photo en page couverture est le seul élément visuel pour situer le lecteur. Cependant de nombreuses photos de l’expédition peuvent être trouvées sur le site suivant.

Bonne lecture!

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Titre : Un monde sans
rivage

Auteure : Hélène Gaudy

Éditions : Actes Sud       

© 2019

ISBN : 978-2-330-12494-6

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Renseignement

Les maîtres de l’air.

Il s’agit du livre qui a inspiré la nouvelle série de Tom Hanks et Steven Spielberg. « Les maîtres de l’air » est un livre de près de 700 pages dont le contenu est absolument fascinant. Très bien documenté, il raconte l’histoire des jeunes bombardiers américains qui ont fait partie de la 8e Air Force américaine ayant combattu l’Allemagne nazie. L’impact de l’arrivée de tous ces équipages et avions sur le sol britannique est décrit en détail…

Le lecteur constate combien d’équipages de bombardiers sont morts inutilement du fait que le commandement aérien croyait qu’une flotte de bombardiers B-17 pouvait effectuer des bombardements sans avoir besoin d’escorte pour assurer sa défense. On comprend mieux l’importance de l’arrivée des avions de chasse Mustang sur la sécurité des opérations.

Les stratégies d’attaque, de défense et les idées préconçues quant aux meilleurs types de bombardements y sont discutées en détail, très souvent en citant les acteurs de l’époque. Les choix des cibles, de même que les manquements importants dans le renseignement sont analysés.

J’ai cité quelques passages, au fur et à mesure de la lecture, pour vous donner une idée de l’intensité des propos :

Les maîtres de l'air page couverture
Les maîtres de l’air page couverture

« Les mitrailleurs de tourelle centrale, forcés d’y rester pendant des heures au-dessus du territoire ennemi, urinaient dans leurs vêtements; leur dos, leurs fesses et leurs cuisses gelaient « si violemment que les muscles se détachaient et mettaient les os à nu » » p.131

« Un agent du renseignement britannique a estimé que pour chaque aviateur abattu qu’on parvenait à évacuer [du territoire ennemi], un membre [des réseaux clandestins], français, belge ou néerlandais, était tué ou mourait sous la torture » p.141

« Alors que Rooney et quelques autres journalistes attendaient devant une tour de contrôle le retour d’une escadrille de bombardiers, la rumeur se répandit qu’un mitrailleur de tourelle ventrale était coincé dans sa bulle de plastique, sous l’appareil. « Le mécanisme, qui faisait tourner la bulle pour mettre le mitrailleur en position de tir ou le ramener à la position qui lui permettait de sortir et de remonter dans l’appareil, avait été touché et s’était bloqué. Le mitrailleur de tourelle ventrale était enfermé dans une cage en plastique. »

Juste avant l’atterrissage, le système hydraulique de la Forteresse [B-17], criblé de balles, a mal fonctionné, empêchant le pilote de sortir le train d’atterrissage. La commande manuelle du train d’atterrissage avait été détruite. Il allait devoir atterrir sur le ventre. « Il y eut huit minutes de discussions déchirantes entre la tour de contrôle, le pilote et l’homme piégé dans la tourelle ventrale. Il savait ce qui touche le sol en premier lorsqu’il n’y a pas de roues. Nous avons tous regardé avec horreur ce qui arrivait. Nous avons vu cet homme mourir, écrasé entre le béton de la piste et le ventre du bombardier. » p.169

Les maîtres de l'air quatrième de couverture
Les maîtres de l’air quatrième de couverture

« Seuls trente-trois des 178 Liberator [B-24] qui avaient été envoyés à Ploesti revinrent et furent en état de voler le lendemain. » p.257

« Certains bombardiers atterrissaient avec deux ou trois cents trous dans leur carlingue, et des hommes en plus mauvais état que leur avion : des bras et genoux arrachés, des yeux sortis de leur orbite, des poitrines ouvertes si larges que les médecins aériens pouvaient voir les poumons des morts » p.418

« La première semaine de juillet, 434 000 juifs hongrois avaient été envoyés à Auschwitz et près de 90% d’entre eux avaient été assassinés. » p.424

« Le 1er janvier, tandis que les Américains se battaient toujours dans des conditions arctiques dans les Ardennes, la BBC annonça que l’Armée rouge, installée sur les rives de la Vistule, se préparait à avancer. Près de quatre millions d’hommes et dix mille tanks formaient un front qui s’étendait de la mer Baltique jusqu’aux Balkans. » p.532

« L’ordre insensé de Hitler de combattre jusqu’au bout allait faire s’abattre sur l’Allemagne un véritable déluge de destruction dans les derniers mois de la guerre. La décision du gouvernement japonais de continuer à se battre après la chute des Philippines début 1945 allait rendre la fin de la guerre encore plus terrible pour la population de ses villes de papier et de bois, très vulnérables aux incendies. » p.535

« Même si le [Messerschmitt Me 262] avait malgré tout réussi à faire durer la guerre jusqu’à la fin de l’été 1945, c’est l’Allemagne, et non le Japon, qui aurait probablement été la cible des premières bombes atomiques, armes développées au départ par des équipes scientifiques, où les juifs étaient majoritaires, pour frapper les nazis. « Si les Allemands n’avaient pas capitulé, j’aurais apporté la bombe par ici, déclara après la guerre l’ancien pilote de la 8e Air Force Paul Tibbets, le commandant d’Enola Gay. […] Mes instructions étaient de créer une force de bombardement d’élite, […] et il était entendu que, une fois entraînée, elle serait divisée en deux groupes : un envoyé en Europe, et l’autre dans le Pacifique. Le Japon n’était pas la cible prioritaire. Tous nos plans initiaux prévoyaient que nous larguerions les bombes presque simultanément sur l’Allemagne et le Japon ». » p.588

« Aucun débarquement n’aurait été possible en 1944 sans les souffrances et les sacrifices de l’Armée rouge et de la population russe sur le front de l’Est de l’Allemagne, où moururent plus de citoyens et de soldats que sur tous les autres fronts de la guerre réunis. » p.606

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Bonne lecture.

Titre : Les maîtres de l’air : L’histoire des jeunes bombardiers qui risquèrent leur vie contre l’Allemagne nazie. ©2015 pour la traduction française

Titre original : Masters of the Air : America’s Bomber Boys Who Fought the Air War Against Nazi Germany. ©2006

Auteur : Donald L. Miller

Éditions : Michel Lafon

ISBN : 978-2-7499-2602-5

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Citations d'artistes du monde de l'aviation

Citations du livre « The Man and his Art » de R.G. Smith

Couverture du livre "The Man and His Art" de R.G. Smith
Couverture du livre « The Man and His Art » de R.G. Smith

P.-S. Je prends la liberté de traduire les citations du livre « The Man and his Art » de R.G. Smith de l’anglais vers le français, pour faciliter la vie des lecteurs.

« En ce temps-là, nous n’avions pas de télévision. Mes soirées étaient donc utilisées à lire sur l’histoire ou à dessiner, surtout des avions ».

« [Le capitaine de corvette Beaumont] influença ma vie en tant qu’artiste. […] Il participa à l’opération Deep Freeze en Antarctique. Là où d’autres ne voyaient que du blanc et du bleu dans cette contrée glaciale, Beaumont trouvait de merveilleuses couleurs et les appliquait dans ses œuvres. Il ajoutait de l’alcool à ses peintures pour les empêcher de geler, étant donné qu’il travaillait à des températures sous le point de congélation. Il sortait à l’extérieur pour des périodes de 30 minutes, retraitant ensuite à l’intérieur, avant de ressortir de nouveau ».

« C’est Beaumont qui m’apprit la composition, comment balancer les couleurs et comment regarder une scène pour ensuite la transposer sur du papier ou une toile ».

« Beaumont soulignait le fait qu’il n’est pas nécessaire de faire une réplique exacte d’une scène pourvu que le résultat final produise un effet dramatique ».

« Bob Poole […] m’enseigna comment neutraliser un peu les couleurs trop vives. Il m’enseigna également qu’en mélangeant les couleurs, je pouvais ajouter du mouvement aux avions et ajouter un peu de douceur aux lignes trop bien définies ».

« Comprendre la lumière et ses effets est évidemment critique pour un artiste. […] Par exemple, au moment où la lumière du soleil couchant frappe le côté d’un pétrolier, cela crée un ton cuivré très brillant. Nous avons appris que si nous ne pouvions pas imiter cette couleur sur papier en dedans de 30 minutes, la lumière serait perdue et le riche ton cuivré se changerait rapidement en un brun sans vie ».

« Les aspirants-artistes veulent savoir comment dessiner et peindre, mais très peu veulent prendre le temps d’apprendre ».

« Évitez de croire que votre travail ne demande plus d’amélioration. N’arrêtez jamais de pratiquer. Chaque peinture est une autre étape dans une courbe d’apprentissage sans fin. Le succès vient d’un travail acharné, de la discipline et d’un programme constant de pratique et d’apprentissage ».

« La précision demande une étude et une connaissance profonde de votre sujet. […] Généralement, plus de 50 pour cent du temps que j’investis dans une peinture va en recherche ».

« En ce qui a trait à la planification d’une peinture, mon approche consiste à faire plusieurs esquisses d’idées pour la scène que je veux créer avant de décider de la composition finale ».

Quatrième de couverture du livre "The Man and His Art" par R.G. Smith
Quatrième de couverture du livre « The Man and His Art » par R.G. Smith

« Créez la trame de fond en premier, en sachant à l’avance où vous placerez l’avion, qui lui doit être la dernière phase de votre peinture ».

« Ma critique quant à la représentation de l’aviation dans l’art aujourd’hui est que plusieurs artistes sentent le besoin de peindre chaque rivet d’un avion ou chaque ligne d’un navire. Il semble souvent que certains artistes coupent leur avion à partir d’une photographie et le collent sur la trame de fond ».

« […] L’œil et le cerveau font la plus grande part du travail, reliant les points et les lignes. En d’autres mots, vous n’avez pas besoin d’inclure chaque détail, mais seulement une impression de détails ».

« Étudiez le travail des artistes que vous admirez, ou le style de ceux que vous désirez imiter ».

« Certains artistes ne perçoivent un avion que comme un objet mécanique. Par conséquent, leur représentation de l’aéronef est mécanique et figée plutôt que d’offrir du caractère, du mouvement ou une intensité dramatique ».

« Je ne suis pas un homme compliqué et il ne m’a jamais fallu beaucoup de biens matériels pour me rendre heureux. La plupart de mes plaisirs proviennent de ma famille, ma carrière, mes loisirs, mes livres et mes amis. Les autres expériences et opportunités merveilleuses qui se sont présentées à moi étaient le glaçage sur le gâteau ».

Titre : The Man and His Art / An Autobiography (with Rosario « Zip » Rausa)
Auteur : R.G. Smith avec Rosario « Zip » Rausa
Droit d’auteur : 1999 par R.G. Smith
Éditions : Schiffer Publishing Limited
ISBN : 0-7643-0755-X

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Tragédie en mer

Sauvetage par temps très froid avec un traversier à Québec en janvier 2018

Traversier amarré au Port de Québec. Hiver 2018.
Traversier amarré au Port de Québec. Hiver 2018.

Cette année, l’hiver est particulièrement froid à Québec, avec un nombre très élevé de journées où la température se situe sous les -20 C. Les traversiers de la STQ du gouvernement du Québec doivent composer avec de la glace sur la plus grande partie du fleuve St-Laurent entre Québec et Lévis.

Traversier du gouvernement du Québec se frayant un chemin dans les glaces entre Lévis et Québec durant l'hiver 2018.
Traversier du gouvernement du Québec se frayant un chemin dans les glaces entre Lévis et Québec durant l’hiver 2018.

Les traversiers Alphonse-Desjardins et Lomer-Gouin qui transportent passagers et voitures entre les deux rives doivent parfois cesser momentanément le service. En d’autres temps, comme cela s’est produit à quelques reprises depuis le début de l’hiver, un traversier qui tente de rejoindre la rive opposée peut demeurer coincé dans les glaces et les passagers doivent patienter plus de trois ou quatre heures avant de pouvoir rejoindre la terre ferme.

La photo ci-dessous a été prise des hauteurs du Vieux-Québec. Au premier plan, l’ancien restaurant Le Vendôme, à vendre depuis des années. Au loin, un traversier en route vers Québec fait son chemin dans la glace.

Traversier approchant de Québec durant l'hiver 2018
Traversier approchant de Québec durant l’hiver 2018

Les remorqueurs de la compagnie Ocean sont également présents sur le fleuve, peu importe la température. La photo ci-dessous montre un de ces remorqueurs en route vers la raffinerie Jean-Gaulin pour porter assistance à un pétrolier.

Remorqueur de la compagnie Ocean sur le fleuve St-Laurent près de la ville de Québec durant l'hiver 2018 par -20 C.
Remorqueur de la compagnie Ocean sur le fleuve St-Laurent près de la ville de Québec durant l’hiver 2018 par -20 C.

Les photos du présent article ont été prises le 7 janvier 2018 avec un Canon 5DSR muni d’un objectif Canon EF 85 mm f/1.2L II USM. La température était alors de -18 C.

Le lendemain de ma séance de photos, un homme tombé dans les eaux glacées du fleuve St-Laurent a été aperçu par hasard par des passagers du traversier Lomer-Gouin qui faisait le trajet vers la ville de Québec. L’homme en état avancé d’hypothermie a été sauvé de justesse par le personnel de la Société des traversiers du gouvernement du Québec. Voici un lien pour TVA nouvelles: Une personne tombe dans le fleuve Saint-Laurent à Québec

Malgré le grand froid, les canotiers, dont l’équipe du Château Frontenac, s’entraînaient à faire la traversée entre les deux rives, en prévision de la compétition tenue annuellement lors du Carnaval de Québec. Cette année, la course aura lieu le 4 février. L’Association des coureurs en canots à glace du Québec a également vécu une tragédie récemment à Québec alors qu’un de leurs canotiers est mort noyé lors d’une séance d’entraînement en présence de conditions météorologiques adverses.

L'équipe de canot sur glace du Château Frontenac au travail par -18 C sur le fleuve St-Laurent entre Lévis et Québec.
L’équipe de canot sur glace du Château Frontenac au travail par -18 C sur le fleuve St-Laurent entre Lévis et Québec.

Voici le lien pour les nouvelles de Radio-Canada: http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1072906/operation-sauvetage-embarcation-fleuve-saint-laurent

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Histoires vécues comme spécialiste en information de vol (FSS): Iqaluit FSS

Des corbeaux volent par -85C autour de la station FSS d’Iqaluit

Corbeau photographié par Brad Hill en 2010
Corbeau photographié par Brad Hill en 2010

Février 1990 à Iqaluit, au Nunavut. Les activités ont un peu ralenti aujourd’hui. La température de -43 C alliée à des vents nord-ouest de 35 mph fait en sorte que le facteur de refroidissement est descendu à -85 C (NOAA Wind Chill Chart). On aperçoit beaucoup moins de passants et encore moins de véhicules sur les quelques routes de la ville. Beaucoup de moteurs ne démarrent plus, l’huile à moteur a pratiquement la consistance de la tire d’érable.

Journée étonnante, car, depuis la tour de la station d’information de vol de Transports Canada à Iqaluit, nous assistons à un ballet des plus inusité. D’immenses corbeaux ont choisi cette journée pour s’amuser, sans égard à la température. Volant du côté sous le vent près de la tour FSS, ils profitent de l’effet de venturi. Nul besoin de battre des ailes. Ils ne font que planer tout en corrigeant, à l’occasion, l’angle d’attaque pour s’ajuster aux multiples rafales.

Le facteur de refroidissement s’applique à la peau des organismes vivants et il me semble tout à fait spectaculaire de voir ces grands oiseaux noirs s’amuser alors que l’on s’attendrait, avec un facteur de -85 C, à ce que des corbeaux qui n’ont absolument pas besoin d’être en vol recherchent un refuge en attendant une accalmie.

Lorsqu’un grand corbeau passe près de nous en planant, on entend clairement le bruit causé par le vent sur ses ailes. Un jour où je faisais une marche dans les environs du village d’Apex, dans le silence le plus complet, j’ai entendu un de ces corbeaux planer juste au-dessus de ma tête. Il était probablement intéressé à savoir s’il y avait quelque chose de comestible dans cette masse informe transformée par les multiples pelures de vêtements d’hiver. Il n’y avait que le bruissement des grandes ailes ouvertes et aucun autre son : une expérience vraiment spéciale.

Le village de Apex en 1989
Le village de Apex en 1989

Pour d’autres histoires vécues en tant que FSS à Iqaluit, cliquez sur le lien suivant: Spécialiste en information de vol (FSS) à Iqaluit

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Histoires vécues comme spécialiste en information de vol (FSS): Iqaluit FSS

Le sultan de Brunei s’arrête à Iqaluit, dans l’Arctique Canadien

L’aéroport d’Iqaluit constitue une escale populaire pour le ravitaillement de plusieurs types d’appareils à court ou moyen rayon d’action lorsque ceux-ci doivent survoler le Nunavut, dans l’Arctique Canadien. Sa piste de 8,600 pieds permet à n’importe quel type d’appareil d’atterrir. Des avions de la compagnie Airbus, dont le A380, le A350-XWB et le A330-200F y ont d’ailleurs été mis à l’épreuve durant plusieurs jours lors de tests en condition de froid extrême.

Airbus A330-200F arrivant à Iqaluit pour des tests lors de froid extrême. (PHOTO par CHRIS WINDEYER)
Airbus A330-200F arrivant à Iqaluit pour des tests lors de froid extrême. (PHOTO par CHRIS WINDEYER)

Des acteurs bien connus, des princes et princesses (dont des membres de la monarchie Britannique) et plusieurs personnalités politiques s’y sont arrêtés au cours des années. Même Nelson Mandela y est passé lors d’une escale en provenance des États-Unis.

Elder Alacie Joamie and Prince Albert II of Monaco in Iqaluit in 2012
Elder Alacie Joamie and Prince Albert II of Monaco in Iqaluit in 2012

Vers 1989-1990, le sultan de Brunei et sa suite se sont eux aussi arrêtés à Iqaluit. Le personnel FSS de la station d’information de vol de Transports Canada à Iqaluit a été surpris de constater qu’un Boeing 727 n’était pas suffisant pour accommoder le souverain. En effet, deux autres jets privés de type Gulfstream précédaient l’arrivée du B-727.

Une fois les trois aéronefs stationnés sur le tarmac, la porte avant du Boeing B727 s’est ouverte, un grand tapis rouge a été déroulé sur le sol, à partir de l’escalier de l’avion. Deux femmes sont sorties du Boeing et ont balayé le tapis sur toute sa longueur puis, quelques minutes plus tard, le monarque est sorti prendre l’air frais du Grand Nord.

En moins d’une heure, le ravitaillement étant complété, tout ce beau monde est reparti sans plus attendre. C’était la première fois que j’étais témoin d’un tel déploiement de ressources pour transporter un souverain.

Mais je n’avais encore rien vu. Quelques années plus tard, j’étais transféré à la station d’information de vol de Québec, qui deviendrait plus tard le Centre d’information de vol de Québec, sous Nav Canada. Là, j’ai pu témoigner, en compagnie d’autres employés des services de la circulation aérienne, de la frénésie entourant l’arrivée du Président des États-Unis, Georges W. Bush, pour le Sommet des Amériques de 2001. Sans commune mesure…

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Histoires vécues comme spécialiste en information de vol (FSS): Iqaluit FSS

Des pilotes surpris par le froid extrême d’Iqaluit.

Les spécialistes en information de vol (FSS) de Transports Canada à Iqaluit ont parfois été étonnés par le type de vêtements portés par les pilotes chargés de convoyer des aéronefs de l’Europe vers l’Amérique.

Le plan de vol, pour les aéronefs de petite et moyenne taille, comportait fréquemment un arrêt par Iqaluit, au Nunavut, car un ravitaillement était nécessaire. Il aurait été raisonnable de croire que les pilotes se prépareraient pour les situations imprévues et prendraient de l’information sur les conditions météorologiques parfois extrêmes qu’ils devraient rencontrer au moment des différentes escales vers l’Amérique.

Pourtant, le personnel FSS a pu observer à de nombreuses reprises de petits avions à réaction connaître des problèmes majeurs lors du ravitaillement sous des températures très froides. Pendant que les réservoirs se remplissaient, les pneus s’aplatissaient progressivement sous le froid extrême et l’augmentation de la charge.

D-AHLO B737-4K5 de Hapag Lloyd lors de son vol de livraison en 1989, de Boeing Field (KBFI) à Iqaluit, et par la suite vers l'Allemagne. Il est ravitaillé lors de conditions météorologiques difficiles. Ce type d’appareil ne connaissait pas de problèmes, mais ce n’était pas le cas des avions à réaction plus petits.
D-AHLO B737-4K5 de Hapag Lloyd lors de son vol de livraison en 1989, de Boeing Field (KBFI) à Iqaluit, et par la suite vers l’Allemagne. Il est ravitaillé lors de conditions météorologiques difficiles. Ce type d’appareil ne connaissait pas de problèmes, mais ce n’était pas le cas des avions à réaction plus petits.

Un petit délai dans les opérations et les moteurs ne démarraient plus. Les pilotes sortaient alors de l’appareil, vêtus d’une petite veste de cuir et de souliers d’été. Essayant de se protéger le mieux possible du froid mordant, ils gesticulaient en discutant avec un préposé au carburant qui lui, était bien emmitouflé dans d’épais vêtements conçus pour le froid de l’Arctique et le protégeant de la tête aux pieds.

Une mince veste de cuir et des souliers d’été étaient certainement satisfaisants pour le sud de l’Europe, mais loin d’être appropriés sur le tarmac d’un aéroport où le coefficient de refroidissement oscillait fréquemment entre -50 C et -65 C. L’avion devait parfois être remorqué vers un hangar pour être réchauffé pendant des heures, sinon durant toute la nuit, et les frais de transit augmentaient de façon exponentielle.

J’imagine que tout pilote qui a vécu une expérience semblable s’en souvient aujourd’hui aussi clairement que le personnel FSS, mais pas pour les mêmes raisons. Et il y a fort à parier que lors d’un second voyage, la préparation était cette fois impeccable.

Le paysage autour d'Iqaluit, par une belle journée, lorsqu’il y a encore de la glace dans la Baie. Les tons de bleu sont absolument magnifiques.
Le paysage autour d’Iqaluit, par une belle journée, lorsqu’il y a encore de la glace dans la Baie. Les tons de bleu sont absolument magnifiques.

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Iqaluit FSS et le Noël du pilote de la compagnie Saab-Scania

(Histoire précédente : Iqaluit FSS et la guerre du golfe Persique)

Livre et message envoyé par un pilote de Saab-Scania aux spécialistes en information de vol d'Iqaluit
Livre et message envoyé par un pilote de Saab-Scania aux spécialistes en information de vol d’Iqaluit

Je conserve de bons souvenirs d’un pilote qui est monté voir le personnel FSS à la station d’information de vol de Transports Canada à Iqaluit,  en 1990, lors d’un soir de Noël glacial. Ce pilote de la compagnie Saab-Scania était arrivé des États-Unis et il devait traverser l’Atlantique vers l’Europe, mais le froid extrême présent lors de son passage à Iqaluit avait compliqué les opérations au sol.

L’horaire serré du pilote de même que les services réduits pour les congés des Fêtes lui avaient occasionné les problèmes les plus divers. Cependant, il avait conservé en tout temps une attitude professionnelle et cela nous avait amené à faire l’impossible pour le sortir du pétrin.

Juste avant de quitter la station, il nous avait demandé notre nom et adresse à Iqaluit. Finalement, une fois tous ses problèmes réglés, le pilote s’était envolé du Canada pour la prochaine étape de son vol. Les semaines passèrent et un beau jour, ma consœur et moi-même reçûmes chacun un paquet en provenance de la Suède. Il s’agissait d’un livre sur l’histoire de la compagnie Saab-Scania et, à l’intérieur, il avait pris le temps d’inscrire: « With thanks for the help at Christmas »!

(Prochaine histoire : Iqaluit : un démolisseur improvisé en action)

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