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Photos du Québec

Photos de l’automne au Québec.

Réserve nationale du Cap Tourmente 2024
Réserve nationale du Cap Tourmente 2024

Ci-dessus, une voie ferrée traversant la réserve nationale de faune du Cap-Tourmente au Québec. L’automne est déjà bien avancé et le rouge ne fait plus partie de la scène. Cependant, les couleurs demeurent attrayantes. Au moment de notre passage, il ne restait que 26,000 oies sur les 600,000 en migration vers le sud.

Arbres dans le Quartier Montcalm de Québec à l'automne 2024
Arbres dans le Quartier Montcalm de Québec à l’automne 2024

Le secteur Montcalm de la ville de Québec regorge d’arbres majestueux aux couleurs changeantes à l’automne. Les arbres photographiés ci-dessus se situent près du Parc des Champs-de-Bataille, propriété du gouvernement du Canada.

L’arbre ci-dessus se trouve sur Grande-Allée, en direction du Vieux-Québec. Je l’ai photographié en utilisant un objectif grand angulaire Canon EF 11-24 mm f/4 USM. Il suffisait d’attendre le soleil de 10 h pour que ce dernier éclaire le feuillage de côté. Plus tôt que cela, la luminosité fait un peu défaut, et plus tard le soleil monte trop haut et frappe le feuillage par le dessus, ce qui nuit à l’effet général.

Arbres d'une rue de Sillery à Québec à l'automne 2024.
Arbres d’une rue de Sillery à Québec à l’automne 2024.

Ci-dessus, des arbres du secteur de Sillery à Québec. Il est peu fréquent que des feuilles rouges recouvrent plusieurs troncs d’arbres. Il faut être là au bon moment, car l’effet ne dure pas longtemps. On doit aussi pouvoir compter sur la sagesse des propriétaires qui ont cru bon de laisser la nature accomplir son travail plutôt que de tout nettoyer pour faire « plus beau », comme on le voit parfois.

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Roman graphique et bandes dessinées

Roman graphique : Carcajou.

Le roman graphique "Carcajou".
Le roman graphique « Carcajou ».

Le roman graphique « Carcajou » fait partie des très bons achats que j’ai faits cette année. Les auteurs ont créé une œuvre quasiment parfaite, tant côté scénario que graphisme et couleurs.

Les vastes forêts de l’Alberta, grande province de l’ouest du Canada, servent de cadre au déroulement de cette fable. Le lecteur fait la connaissance de nombreux personnages hauts en couleur qui tentent de tirer leur épingle du jeu dans un environnement sauvage. Tous ne possèdent pas les qualités requises pour faire honneur à leur fonction, mais c’est là la réalité de la vie dans les bleds perdus en développement.

En 1895, l’Alberta attire chercheurs d’or et hommes d’affaires intéressés par l’exploitation pétrolière. Certains territoires sont acquis de façon plus ou moins éthique et les autochtones perdent au change. Cependant, leurs croyances ancestrales persistent malgré les injustices et les rapports de force inégaux.

Les auteurs abordent plusieurs thèmes significatifs dans le développement de l’histoire du Canada : le manque de respect face aux Premières Nations, les effets néfastes de l’alcool dans les régions éloignées, le courage et la ténacité nécessaires aux femmes pour imposer le respect, la violence causée par les armes à feu, une police qui parfois navigue dans la criminalité.

Tous ces aspects développés par des auteurs moins talentueux produiraient une trame négative. Le génie des auteurs est d’avoir élaboré le récit de façon très dynamique tout en passant des messages essentiels. Il n’y a pas vraiment de pause dans l’action. L’intrigue tient le lecteur en alerte jusqu’à la fin.

J’ai adoré les personnages et la trame intelligente de « Carcajou » et recommande cette œuvre superbe aux amateurs de romans graphiques.

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Titre : Carcajou

Auteurs : Eldiablo et Djilian Deroche

Éditions : Sarbacane, 2024

ISBN : 978-2-377-31792-9

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Photos du Canada

Un épervier de Cooper en vol.

Épervier de Cooper en vol en Colombie-Britannique
Épervier de Cooper en vol en Colombie-Britannique

Au premier coup d’œil, on ne sait trop quoi regarder. Le mimétisme de la nature a fait son travail. Puis apparaît l’épervier de Cooper, toutes ailes déployées, qui vole dans notre direction.

J’ai pris la photo dans un parc de Colombie-Britannique. Le fichier RAW permet de corriger les zones trop claires et les zones vraiment sombres, mais il faut tout de même respecter la capacité de l’oiseau à se confondre avec le paysage. En éclaircissant à outrance le volatile, on le sort de l’environnement où il se cache pour surveiller sa proie.

Le fait que l’épervier avance rapidement vers l’appareil-photo rend la mise au point difficile, spécialement face aux grands contrastes de lumière. S’en suit un léger flou de la tête qui sera corrigé sans difficulté par l’intelligence artificielle.

Un épervier de Cooper s'envole d'un parc de Oak Bay en Colombie-Britannique.
Un épervier de Cooper s’envole d’un parc de Oak Bay en Colombie-Britannique.

Plusieurs compagnies vendent un produit capable ou prétendant être capable de corriger des zones floutées. En ce qui me concerne, j’ai utilisé Topaz AI. Il ne suffit que de positionner le curseur sur l’endroit où une légère amélioration est désirée et le tour est joué.

Cependant, ne vous attendez pas à un miracle avec de tels logiciels. La photo doit être tout de même réussie pour que le programme puisse effectuer une légère amélioration.

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Photos du Canada Photos du Québec

Le parc national de la Jacques-Cartier en hiver.

Le randonneur entrant dans la forêt du parc national de la Jacques-Cartier hiver 2024
Le randonneur entrant dans la forêt du parc national de la Jacques-Cartier hiver 2024

La province de Québec offre durant l’hiver 2024 l’entrée gratuite  quelques jours par semaine dans le parc national de la Jacques-Cartier. On y rencontre alors davantage de gens. Le randonneur désirant le calme absolu doit privilégier les journées payantes.

Malgré tout, en observant bien, il est toujours possible d’observer un promeneur isolé, comme dans la photo ci-dessus. La plupart des gens empruntent les sentiers balisés pour plus de facilité, mais d’autres, comme l’individu ci-dessus, s’aventurent en raquettes près de la rivière Jacques-Cartier qui est complètement recouverte de neige à ce temps-ci de l’année.

Paysage du parc national de la Jacques-Cartier, hiver 2024.
Paysage du parc national de la Jacques-Cartier, hiver 2024.

À environ trois kilomètres du chalet de découverte et de services se trouve un pont. De là, le randonneur peut capturer de très belles scènes. En hiver, on peut obtenir un effet intéressant en se positionnant près des berges.

Novembre 2023 dans le parc national de la Jacques-Cartier au Québec.
Novembre 2023 dans le parc national de la Jacques-Cartier au Québec.

Dans le parc, devant cette scène, j’éprouve une sensation de grande tranquillité. Pourtant, il n’y a aucun élément spectaculaire. C’est plutôt l’ensemble des composantes qui est en parfaite harmonie : les reflets dans l’eau, un peu de neige bleuâtre ici et là, des broussailles et quelques arbres penchés et éclairés de côté par une douce lumière de fin d’après-midi. Les grands troncs occupant la majorité de la scène, j’ai choisi un format vertical pour la composition photographique.

Parc national de la Jacques-Cartier hiver 2024
Parc national de la Jacques-Cartier hiver 2024

Ci-dessus, la scène capte l’attention par sa combinaison de lignes horizontales, verticales et obliques en même temps que par ses alternances de noir et de blanc au premier plan. Je me suis positionné pour inclure dans la photo une grosse branche qui entre dans le cadre par le coin supérieur droit.

On trouve au premier plan de l’eau libre, de la glace recouverte de neige, de la glace pure et de nouveau de la glace recouverte de neige. Au moyen plan, des conifères et des feuillus. En arrière-plan, une forêt qui laisse voir la neige au sol dans la montagne. Je n’ai laissé qu’une pointe de ciel, ce dernier n’offrant aucun intérêt particulier en cette journée nuageuse de février, si ce n’est que de rajouter un peu de blanc pour compléter l’alternance des couleurs.

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Photos du Québec

Des étudiants de Singapour dans le parc national de la Jacques-Cartier.

Étudiants de Singapour dans le parc national de la Jacques-Cartier au Québec.
Étudiants de Singapour dans le parc national de la Jacques-Cartier au Québec.

Durant ma randonnée dans le parc national de la Jacques-Cartier   aujourd’hui, j’ai rencontré des Français, une Polonaise et sept étudiants de Singapour. Ils font partie d’un échange avec le Canada et étudient actuellement dans une université ontarienne. Ils profitent de leur semaine de lecture pour faire un petit voyage au Québec.

Un groupe d'étudiants de Singapour en excursion dans le parc national de la Jacques-Cartier à l'hiver 2024.
Un groupe d’étudiants de Singapour en excursion dans le parc national de la Jacques-Cartier à l’hiver 2024.

On ne peut mieux demander comme journée pour faire la longue excursion qu’ils ont prévue. Il faisait -13 C tôt ce matin, mais une nouvelle masse d’air a fait son entrée au Québec et au moment de faire ces photos, nous avions déjà atteint +1C avec un beau soleil et une quasi-absence de vent. J’estime cependant qu’ils devront mettre les bouchées doubles pour terminer leur excursion avant la fermeture du parc pour la soirée.

Décorations d'oiseaux sur une fenêtre du kiosque de services au parc national de la Jacques-Cartier.
Décorations d’oiseaux sur une fenêtre du kiosque de services au parc national de la Jacques-Cartier.

Des décorations en forme d’oiseaux sont collées sur les fenêtres du centre de découverte et de services au KM 10. J’ai tenté une photo à partir de l’intérieur du bâtiment, en incluant la forêt en arrière-plan.

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Roman graphique et bandes dessinées

Le roman graphique Jours de sable

Le roman graphique "Jours de sable" par Aimée de Jongh.
Le roman graphique « Jours de sable » par Aimée de Jongh.

Le roman graphique « Jours de sable » se veut un rappel historique du fameux Dust Bowl qui a frappé le centre des États-Unis entre 1930 et 1940. Ce furent dix années de misère qui inspirèrent John Steinbeck   pour son œuvre « Les raisins de la colère ».

Les tempêtes de sable et de poussière qui ont envahi une partie de l’Oklahoma, du Kansas, du Texas, du Nouveau-Mexique et du Colorado provenaient d’une multitude de causes combinées, dont la surutilisation du sol par les agriculteurs et des sécheresses à répétition.

Le Dust Bowl américain
Le Dust Bowl américain

En rajoutant les facteurs liés à la crise économique et aux multiples épidémies, on peut comprendre l’exode massif des ménages américains. Ils laissèrent tout derrière eux, incluant plusieurs membres de leur famille décédés des suites de complications respiratoires dues à la poussière. La plupart se dirigèrent vers la côte ouest, mais cet afflux important de la population ne fit qu’augmenter le chômage déjà présent dans cette région.

Une planche du roman graphique Jours de sable
Une planche du roman graphique Jours de sable

Le plus étrange, c’est que des décennies plus tard, les changements climatiques vécus aujourd’hui dans ces mêmes états pourraient aider à la répétition du phénomène, sans qu’il couvre nécessairement une période aussi longue.

L’autrice Aimée de Jongh met en scène des personnes fictives, mais le scénario respecte la réalité vécue par la population. Dans son histoire, un jeune photographe quitte New York en 1937 avec le mandat d’aller faire un reportage sur le Dust Bowl. On lui a indiqué les sujets à couvrir, mais il prend conscience assez vite qu’il a affaire à un drame humain aux proportions insoupçonnées.

Le personnage principal du roman graphique tente de faire son travail dans la tempête de sable
Le personnage principal du roman graphique tente de faire son travail dans la tempête de sable

De demander à des gens qui souffrent et qui ont tout perdu de prendre la pose pour des médias de New York ne s’avère pas aussi simple qu’il l’avait cru. La situation se complique encore davantage lorsqu’il apprend à connaître ces personnes et qu’il peut lui-même expérimenter leurs difficultés.

En plus des cases habilement dessinées qui font le régal du lecteur, ce dernier a accès à de nombreuses photos d’époque glanées dans plusieurs musées, ainsi qu’à du contenu historique officiel. J’ai adoré ce bouquin gagnant de plusieurs prix en Europe.

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Titre : Jours de sable

Autrice : Aimée de Jongh

Éditions : Dargaud, 2022

ISBN : 978-2-5050-8254-5

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Photos du Canada Photos du Québec

Photographie dans le parc national de la Jacques-Cartier.

Les premières neiges dans le parc national de la Jacques-Cartier, 2023.
Les premières neiges dans le parc national de la Jacques-Cartier, 2023.
Jacques-Cartier National Park during a light snow shower, Québec 2023.
Jacques-Cartier National Park during a light snow shower, Québec 2023.

Chaque semaine qui passe provoque un léger changement dans la végétation et le couvert neigeux du parc national de la Jacques-Cartier. En début de semaine, j’y étais au moment où une faible neige tombait sur la région. La glace ne recouvre pas encore entièrement la rivière, mais on peut voir sur la première photo qu’elle entoure désormais les roches au centre du cours d’eau.

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Roman graphique et bandes dessinées

Environnement toxique

Environnement toxique par Kate Beaton
Environnement toxique par Kate Beaton

Pour payer ses dettes d’études rapidement, Kate Beaton, une jeune résidente de la Nouvelle-Écosse, décide en 2005 d’aller travailler dans le nord de l’Alberta pour les compagnies pétrolières exploitant les sables bitumineux. À l’époque, ce voyage vers l’ouest avait la cote auprès des Canadiens cherchant un emploi lucratif. Elle quitte donc les paysages paradisiaques du Cap-Breton pour plonger dans l’univers de Syncrude et Shell à Fort McMurray.

Elle réalise alors ce que constitue la vie sur des chantiers occupés en majorité par des hommes loin de leur famille, dont plusieurs démontrent des problèmes de comportement. Peu importe l’endroit où elle se trouve, elle subit du harcèlement sous forme de remarques désobligeantes, d’insultes, et éventuellement le personnel en vient à des agressions sexuelles.

Pour ces travailleuses, la solitude et la survie prennent une tout autre signification que pour le reste des employés masculins de ces postes isolés.

Étant pourvue de multiples talents, dont ceux de raconteuse et dessinatrice, Kate Beaton publie en 2023 un roman graphique décrivant ce qu’elle a vécu. Elle dénonce « un système éprouvant et complexe, qui exploite aussi froidement les ressources naturelles que les êtres humains ».

« Environnement toxique » porte moins sur la destruction d’un habitat causée par l’exploitation des sables bitumineux que sur le milieu de travail toxique que doivent endurer le peu de femmes œuvrant sur ces chantiers.

Le Time Magazine, The Guardian et The New Yorker ont salué ce roman graphique gagnant du concours Canada Reads 2023. Il est paru en anglais sous le titre « Ducks », probablement pour rappeler tous ces canards englués dans le pétrole qui avaient fait la manchette à l’époque.

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Bonne lecture !

Titre : Environnement toxique

Autrice : Kate Beaton

Éditions : Casterman

© 2023

ISBN : 978-2-203-24223-4

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Environnement Renseignement

La Terre a soif.

La Terre a soif, par Erik Orsenna.
La Terre a soif, par Erik Orsenna.

J’apprécie Erik Orsenna pour son érudition, sa pensée cartésienne, sa poésie et sa capacité à rechercher le détail qui amusera le lecteur tout en l’informant. Dans son livre, l’auteur aborde avec un même confort une grande variété de thèmes portant sur l’histoire, la religion, la philosophie, l’environnement, les changements climatiques, les énergies renouvelables, la science pure, la politique et l’économie.

Étant d’abord un homme de terrain, il a rapidement reconnu la nécessité de développer et conserver des contacts politiques dans de très nombreux pays de façon à faciliter ses déplacements dans des zones souvent considérées comme problématiques. Le lecteur bénéficie de ces accès privilégiés.

Dans la « La Terre a soif », il nous présente le portrait de trente-trois fleuves à travers le monde. La liste n’est bien sûr pas exhaustive, car pressé par l’éditeur après des années de voyage et d’observations, il a bien fallu qu’il finisse par pondre son bouquin. Je sais bien que si cela ne tenait que de lui, il serait encore sur la route à accumuler des informations toutes plus intéressantes les unes que les autres.

Voici quelques-uns des fleuves dont il est question dans ce livre: Mississipi, St-Laurent, Nil, Loire, Congo, Gange, Mékong, Colorado et même les deux fleuves de Panama. Le plus petit des fleuves mentionnés dans le livre coule en Bretagne et se nomme Trieux, alors que le plus important est l’Amazone au Brésil.

Avec certains pays plus puissants comme la Chine ou Israël, la négociation pour l’administration équitable d’un cours d’eau s’avère difficile. Les barrages construits réduisent le débit en aval et les plus petits pays environnants s’arrangent avec ce qui reste. La captation des eaux assèche aussi les terres sur de grandes distances, affectant la production agricole.

Le transport maritime local doit également s’adapter à la diminution du débit, par exemple pour le canal de Panama : « Le manque d’eau, c’est justement la grande crainte de Panama. On se rappelle que le cœur du canal est le grand lac Gatún. S’il s’asséchait, les bateaux buteraient sur des rochers et du sable : ils ne pourraient plus transporter leur cargaison d’une mer à l’autre. Les camions devraient prendre le relais » (p.242).

À l’opposé, l’auteur montre qu’il y a moyen de gérer un important cours d’eau en en faisant bénéficier les pays riverains et cite en exemple la gestion du fleuve St-Laurent par les États-Unis et le Canada.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser quand il s’agit de traiter d’environnement et de rareté de l’eau, tout n’est pas que négatif dans ce livre. Au contraire, Erik Orsenna a compris que le lecteur en a un peu marre des propos alarmistes. L’auteur a donc conçu un bouquin très bien balancé où il est possible de faire évoluer la pensée du lecteur sans que ce dernier sente le besoin de prendre un antidépresseur à chaque chapitre.

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Titre : La Terre a soif

Auteur : Erik Orsenna

Éditions : Fayard

© 2022

ISBN : 978-2-213-72075-3

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Environnement Tragédie en mer

À la poursuite du Thunder.

Récit d'investigation "À la poursuite du Thunder".
Récit d’investigation « À la poursuite du Thunder ».

Ce livre plaira à coup sûr aux amateurs d’histoires vécues. « À la poursuite du Thunder – l’histoire de la plus longue traque navale de tous les temps » nous accroche rapidement surtout du fait qu’il s’agit d’une première dans l’histoire maritime. Les auteurs de ce récit d’investigation, deux journalistes expérimentés du nom de Eskil Engdal et Kjetil Saeter, prennent de nombreux risques pour obtenir des informations cruciales permettant de mieux saisir l’ampleur du vol des ressources halieutiques en Antarctique.

Cette pêche illégale est une affaire de gros sous où la mafia, surtout espagnole, n’hésite pas à ordonner que l’on coupe les filets de pêche ou que l’on coule tout simplement un chalutier pour empêcher l’obtention de preuves. Cliquez sur le lien pour un vidéo de cet accident maritime.

La poursuite a lieu dans des eaux inhospitalières et s’étale sur plusieurs mois et sur plus de 15,000 kilomètres alors que l’on suit en parallèle l’histoire de plusieurs membres de l’équipe de poursuite autant que celle des pêcheurs illégaux.

On y discute de dilapidation des ressources, de la législation laxiste concernant la pêche illégale en eaux internationales, des méthodes que les criminels utilisent pour faire disparaître l’immatriculation des bateaux dans les registres, du manque de courage politique au niveau international, de l’omerta qui règne dans les villages d’où partent les pêcheurs illégaux, du blanchiment d’argent et d’esclavage moderne.

Le capitaine du Thunder fait tout en son pouvoir pour échapper aux poursuivants. Cette fuite le mène à emprunter des passages très risqués à travers les glaces dans l’espoir que le navire de poursuite n’osera pas s’y aventurer. Il dirige aussi à l’occasion son bateau vers des zones où la force des vagues risque de détruire le navire de poursuite. Le capitaine Peter Hammerstedt du navire de poursuite Bob Barker ne recule devant aucun des obstacles posés sur son chemin au cours des mois où dure la poursuite. Il fait preuve d’une détermination qui exaspère au plus haut point l’équipage du Thunder.

Le polar écologique Chasing the Thunder a été projeté en 2019 lors de la conférence mondiale sur la biodiversité.

En mars 2023, plus de cent pays ont signé un traité sur la diversité en haute mer, après quinze ans d’efforts. Greenpeace a salué le traité, mais exige que cela se traduise en action…

La lecture de ce seul livre permet au lecteur de s’éveiller à de nombreux aspects jusqu’alors très peu médiatisés de la pêche illégale en haute mer, le tout dans un contexte d’une traque unique dans l’histoire de la navigation maritime.

Cliquez sur les liens pour d’autres livres portant sur l’environnement, la géopolitique, les tragédies en mer ou les sujets controversés sur mon blogue.

Titre : À la poursuite du Thunder

Auteurs : Eskil Engdal et Kjetil Saeter

© Actes Sud, 2021 pour la traduction française

ISBN : 978-2-330-14724-2