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Environnement

La popularité du plastique

Ancienne publicité sur l'utilité du plastique.
Ancienne publicité sur l’utilité du plastique.

Les temps changent et le plastique est en perte de vitesse à cause de son effet sur l’environnement. Il y a cependant une époque où c’était tout le contraire et où l’on vantait le futur prometteur (avec raison d’ailleurs!) du plastique. Ci-dessus, vous pouvez voir la photo d’une vieille publicité avec un message bien différent de ce que l’on entend aujourd’hui. On propose même de vous enseigner comment vous servir du plastique à la maison!

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Biographies et autobiographies

J’aurais pu devenir millionnaire, j’ai choisi d’être vagabond.

J'aurais pu devenir millionnaire, j'ai choisi d'être vagabond.
J’aurais pu devenir millionnaire, j’ai choisi d’être vagabond.

Avant de lire ce livre, je n’avais jamais entendu parler de John Muir. Et pourtant! Il a fondé le désormais célèbre Sierra Club et a été le créateur du parc national de Yosemite. C’était un génie, inventeur de machines complexes et, en même temps, un explorateur des milieux naturels comme il ne s’en fait plus aujourd’hui.

C’était un être intéressant à tous les points de vue, doté d’une énergie incroyable et d’une santé de fer. Il a parcouru à pied des milliers de kilomètres dans les forêts encore sauvages des États-Unis. Originaire de l’Écosse, il a quitté ce pays à l’âge de dix ans pour venir s’établir aux États-Unis avec sa famille.

Jeune adulte, c’était un travailleur infatigable qui n’hésitait pas à perdre plusieurs heures de précieux sommeil pour élaborer dans le sous-sol familial des pendules et autres machines faites de bois qui l’ont rendu célèbre.

En 1903, sa réputation de marcheur solitaire dans les forêts de Californie fit en sorte que même le président américain Théodore Roosevelt lui demanda la faveur de passer quelques jours en sa compagnie dans la grande « Sauvagerie » sans être dérangés. Là, ils discutèrent de l’urgente nécessité de protéger l’environnement et de créer des parcs nationaux.

L’auteur Alexis Jenni, écrivain français qui a reçu le prix Goncourt en 2011 pour « L’Art français de la guerre » y va de plusieurs observations personnelles et il se compare, bien humblement je dois le dire, à John Muir, car lui aussi possède cet intérêt profond pour le respect de la nature sans toutefois avoir la résistance extraordinaire de Muir.

À propos de la dette écologique, il écrit : « Le concept de la dette écologique est récent, un peu flou, mais très utile, car il vise à mesurer une variable cachée : il est des développements économiques spectaculaires qui se font par l’exploitation d’une ressource dont le coût n’est pas comptabilisé. On prend en compte le prix de l’exploitation, mais pas celui du manque, celui-ci constituant une dette écologique qui se paiera plus tard. Cela concerne l’eau, les forêts, la faune marine, tout ce que l’on prélève sans compter en estimant que c’est inépuisable ». (p.205)

Henry David Thoreau, dont la réputation n’est plus à faire, est également mentionné dans le livre, mais surtout dans le but de différencier l’intensité de l’expérience face à la nature entre Thoreau et Muir. Alors que Muir vécut pendant des années seul au cœur des forêts les plus sauvages d’Amérique, Thoreau vivait tout près de la ville et était considéré comme un ermite. Comme le dit l’auteur : « On comprend bien que “vie sauvage”, dans les deux cas, n’a vraiment pas le même sens. Muir est un peu enthousiaste, Thoreau un philosophe réfléchi et un peu barbant, l’un gambade dans les bois, parle aux écureuils, grimpe aux arbres les jours d’orage et court sur les glaciers; l’autre médite d’un air grave, enseigne, et accueille ses amis venus de Boston le dimanche recueillir quelques oracles. » (p.214)

C’est un livre très intéressant, facile d’accès, qui parle d’une période révolue où un citoyen pouvait sur un coup de tête décider de marcher droit devant lui sur des centaines de kilomètres à travers des forêts sauvages qui n’étaient pas encore devenues des propriétés privées.

Il faut toutefois noter que le Sierra Club a dû s’excuser en 2020 pour les propos racistes utilisés à l’époque par John Muir.

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Titre : J’aurais pu devenir millionnaire, j’ai choisi d’être vagabond  .

Auteur : Alexis Jenni

Éditions : Paulsen

© 2020

ISBN : 978-2-37502-089-0

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Environnement

Photographie d’oiseaux : le Grand Pic (femelle) au Québec.

Grand Pic femelle au travail sur un érable argenté en 2020.
Grand Pic femelle au travail sur un érable argenté en 2020.

La semaine dernière, un Grand Pic femelle s’est posé sur notre érable argenté. Lorsqu’il creuse un trou dans l’arbre pour rechercher sa nourriture, il frappe le tronc beaucoup plus fortement et à un rythme passablement plus lent que le Pic Chevelu. C’est ce qui a attiré notre attention.

L’oiseau est impressionnant, surtout lorsque c’est la première fois qu’on a la chance de l’observer en plein travail. Le Grand Pic mesure entre 40 et 49 cm et se trouve au Canada et aux États-Unis. Une fois son travail terminé, il a laissé dans l’arbre un trou d’environ 10 x 7 cm.

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Environnement

La vie secrète des arbres, de Peter Wohlleben.

La vie secrète des arbres, de Peter Wohlleben.
La vie secrète des arbres, de Peter Wohlleben.

Au moyen d’un discours scientifique vulgarisé, l’auteur présente la façon dont les arbres communiquent entre eux et s’entraident mutuellement. Nous découvrons un réseau incroyablement bien organisé.

De nombreux passages du livre remettent en question de fausses croyances et suggèrent  combien il est nécessaire de repenser la gestion des forêts et des parcs urbains. J’ai choisi quelques citations pour donner une idée du ton du livre.

« Les racines d’un arbre s’étendent sur une surface qui dépasse de plus du double l’envergure de la couronne. Il en résulte un entrelacement des ramifications souterraines qui crée autant de points de contact et d’échanges entre les arbres ». p.23

« C’est au printemps, juste avant le débourrement, que l’on enregistre les tensions les plus fortes sur les colonnes d’eau. À cette époque, l’eau circule avec une telle intensité dans l’arbre qu’on peut l’entendre en posant un stéthoscope sur le tronc ». p.72

« Un arbre est constitué à peu de chose près du même pourcentage d’eau qu’un corps humain ». p.76

À propos du chêne et du vin: « Le chêne […] produit des tanins qui repoussent les insectes et, tout à fait accessoirement et sans qu’il y soit pour grand-chose, donne aussi ce goût particulier au vin qui sera élevé dans des barriques faites avec son bois ». p.85

« Si nous voulons que les forêts jouent pleinement leur rôle dans les changements climatiques, nous devons les laisser vieillir ». p.112

« Lors d’une grosse pluie d’orage, un arbre adulte peut emmagasiner jusqu’à plus de 1000 litres d’eau supplémentaires ». p.116

Les pics sont des oiseaux qui font faire le travail difficile par d’autres organismes! : « Contrairement à la croyance trop répandue qui voudrait qu’ils ne creusent que des arbres morts, les pics recherchent souvent des individus sains. […] Ils piochent donc un peu le tronc puis ils s’accordent une pause de plusieurs mois et comptent sur l’aide de champignons. Pour ces derniers, l’invitation est bienvenue, car en temps normal ils ne peuvent pas franchir la barrière de l’écorce. Trop heureux de l’occasion, ils s’empressent de coloniser l’ouverture et commencent à dégrader le bois. […] Quelques temps plus tard, les fibres du bois sont en effet si tendres que les travaux [commencés par le pic] peuvent reprendre. Un jour arrive où la loge est prête à être habitée ». p.140

Des arbres avec du feuillage offrent naturellement plus de résistance au vent : « Avec le réchauffement climatique, les températures automnales restent plus longtemps élevées, le feuillage demeure sur les rameaux parfois jusqu’à la première semaine de novembre. Or, le début de la saison des tempêtes n’a pas changé, il survient toujours en octobre, de sorte que le risque qu’une bourrasque renverse un arbre couvert de feuilles augmente ». p.166

« L’air d’une jeune forêt de pins est rendu presque stérile par l’action des phytoncides excrétés par les aiguilles. Les arbres peuvent donc véritablement désinfecter leur environnement ». p.170

Plusieurs personnes pensent qu’on peut s’orienter en forêt en observant où se trouve la mousse sur les arbres, car elle serait censée indiquée le nord. Voici ce qu’en pense l’auteur : « Les mousses colonisent le côté du tronc le long duquel l’eau s’écoule après la pluie. Peu d’arbres étant parfaitement droits, il y a en effet presque toujours un côté plus arrosé que l’autre. […] Chaque [arbre] tendant à pencher dans un sens différent, ce n’est pas la mousse qui peut aider à retrouver son chemin. Mieux vaut se fier à une boussole pour s’orienter ». p.180

« Les forêts de conifères abaissent sensiblement la charge microbienne de l’air, ce que les personnes allergiques perçoivent mieux que quiconque ». p.232

« En été, les arbres rejettent chaque jour dans l’atmosphère environ 10 000 kilos d’oxygène par kilomètre carré ». p. 233

Bonne lecture!

Titre : La vie secrète des arbres

Auteur : Peter Wohlleben

Éditions : Multi Mondes

© 2017

ISBN : 978-2-897773-017-8

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Photos du Canada

La maison de thé de Lake Agnès, en Alberta.

La maison de thé de Lake Agnes, Alberta 2018.
La maison de thé de Lake Agnes, Alberta 2018.

La maison de thé de Lake Agnes peut être rejointe au moyen d’un sentier très bien aménagé d’une longueur d’environ 3.5 kilomètres qui part de l’hôtel Château Lake Louise. L’ascension n’est que de 400 mètres (1300 pieds). Lake Agnes se trouve à une altitude de 2134 mètres. De là, il est possible de continuer l’excursion jusqu’au Big Beehive qui se trouve à 2270 mètres d’altitude.

Il n’y a pas de route carrossable qui mène à la maison de thé de Lake Agnes. Cela signifie que les provisions sont montées à pied par les employés et les déchets descendus de la même façon. L’environnement est ainsi moins affecté par la présence humaine. Le client peut se porter volontaire pour redescendre un tout petit sac de déchets lors du retour vers l’hôtel, ce qui facilite la tâche des employés. Le choix de menus offerts dans le chalet est très sommaire, faute d’électricité. Mais l’expérience est toujours intéressante.

La photo ci-dessus a été prise durant l’été 2018 avec un appareil-photo Canon 5DSR muni d’un objectif Canon EF70-200mm f/2.8LIS II USM. La focale était ajustée à 200mm et l’ISO à 2500 pour cette photo à main levée.

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Autres provinces et territoires du Canada en photos
Province de Québec en photos
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Environnement Photos du Canada Photos du Québec

Nature glacée de l’hiver 2019 à Québec.

Reflets naturels dans la pluie verglaçante durant l'hiver 2019 à Québec.
Reflets naturels dans la pluie verglaçante durant l’hiver 2019 à Québec.

La pluie verglaçante tombée à Québec durant l’hiver 2019 n’a pas que des effets négatifs. Pour les amateurs de photographie, elle représente une occasion en or de travailler sur des sujets éphémères.

Le bleu visible dans la glace représente les reflets du magnifique ciel d’hiver dont je profitais pour l’occasion. Dans la photo grandeur nature, il est même possible de voir dans les reflets glacés une image des bouleaux entourant la scène.

Pour éviter toute distraction, l’arrière-plan a délibérément été gardé flou au moyen d’une ouverture réglée à 3.5. Étant donné la force des vents, la vitesse d’obturation était nécessairement plus élevée, soit 1/6400. L’ISO a volontairement été limitée à 250, pour conserver  la qualité de la photo lors de l’agrandissement ultérieur. Le capteur plein format de 50.6 mégapixels offrait une grande flexibilité pour le traitement numérique.

La photo a été captée avec un appareil-photo Canon 5DSR muni d’un téléobjectif Canon EF 70-200mm f/2.8L II USM. Je n’avais que cet objectif sous la main au moment de ma promenade dans la nature. La focale était de 200mm avec le stabilisateur activé et un réglage 1.2 mètres/infini plutôt que le traditionnel 2.5 mètres/infini.

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Ville de Québec et Île d’Orléans en automne
Ville de Québec et Île d’Orléans en hiver
Ville de Québec et Île d’Orléans au printemps
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Photographie de rue

L’entrée idéale pour des élèves d’une école de Québec

École St-Louis-de-Gonzague dans la ville de Québec
École St-Louis-de-Gonzague dans la ville de Québec

En recadrant de façon très serrée une photo de l’entrée l’école St-Louis-de-Gonzague, dans la ville de Québec , il est possible de transformer l’accès des élèves à l’école.

Les étudiants sont alors invités à quitter l’école dès qu’ils ont le pied sur les premières marches de l’entrée. À une époque où l’école alternative et le virage environnemental sont à la mode, voici une occasion rêvée pour les étudiants!

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Photographie de rue

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Géopolitique

Livres : Passer par le Nord – La nouvelle route maritime

« Passer par le Nord », d’Isabelle Autissier et Érik Orsenna, est un livre essentiel pour le lecteur qui désire avoir un aperçu des profondes transformations occasionnées par le réchauffement planétaire sur les enjeux géopolitiques, économiques et écologiques dans l’Arctique.

Le livre est en même temps une leçon de géographie, d’histoire, de politique, d’écologie et d’économie. Il intéressera à coup sûr tous ceux qui s’intéressent au trafic maritime et au développement des nouvelles routes de navigation, de même qu’à la course vers l’appropriation et l’exploitation des immenses ressources gazières et pétrolières du Nord.

Couverture du livre "Passer par le Nord" d'Isabelle Autissier et Érik Orsenna
Couverture du livre « Passer par le Nord » d’Isabelle Autissier et Érik Orsenna

De façon à conserver l’intérêt du lecteur, plusieurs cartes géographiques à diverses échelles sont incluses dans le livre. Elles sont très utiles lorsque vient le temps de mieux comprendre l’histoire et les rôles passés et présents des mers, îles et territoires tels que : mer de Kara, mer de Barents, mer des Laptev, îles Aléoutiennes, îles de Nouvelle-Sibérie, Wrangel, archipel François-Joseph, Nouvelle-Zemble (l’île aux déchets), Terre du Nord,  détroit de Béring, Svalbard, Spitzberg, Oslo, Tromsö, Kirkenes, Mourmansk, etc.

Certains des fleuves de la Russie, qui sont parmi les plus longs au monde, sont également présentés : l’Ob, l’Ienisseï, la Lena et la Kolyma.

De multiples cartes géographiques sont disponibles dans le site suivant : http://www.lib.utexas.edu/maps/polar.html

Les chiffres sont éloquents : pour aller de Rotterdam vers Yokohama, il faut naviguer 20,600 kilomètres si l’on passe par le Canal de Suez. Il n’en faut que 12,800 en passant par la route maritime nord-est le long de la Sibérie et 11,800 en passant par les pôles en l’absence de glaces durant l’été (cette nouvelle route pourrait s’ouvrir dès 2025). Les besoins en ressources de la Chine et de l’Inde, conjugués à la fonte des glaces dans le Nord, sortent rapidement la Sibérie de son isolement.

Les personnages importants

Le lecteur sera certainement intéressé par les informations concernant les personnages qui ont joué un rôle significatif dans la découverte et l’exploitation des mers, îles et terres se trouvant de chaque côté de la route maritime du Nord. On y trouve par exemple le Viking Otar, Willem Barents, Simon Dejnev, Vitus Bering, Pierre Le Grand, Alexander Baranov, Ivan Veniaminov, Adolf Erik Nordenskjöld, Ada Blackjack, etc.

Le premier passage de l’Atlantique vers le Pacifique par le Nord revient à un Suédois du nom d’Adolf Erik Nordenskjöld en 1879. Il faut attendre trente-six ans, soit en 1915, pour témoigner du deuxième passage complet, cette fois-ci par des brise-glaces russes sous les ordres de Boris Vilkitski.

L’importance des brise-glaces

Les brise-glaces sont extrêmement importants pour la Russie, tant pour assurer sa souveraineté reconnue et défendre ses nouvelles prétentions territoriales que pour des raisons économiques (maintenir ouvert le passage de la route maritime du Nord-Est contre rémunération et assurer une continuité dans l’exploitation des gisements gaziers et pétroliers le long de la côte sibérienne).

Les États-Unis doivent également construire des brise-glaces, autant pour des raisons géopolitiques et économiques que pour assurer la sécurité des opérations des navires de croisière qui s’annoncent toujours plus nombreux et envisagent maintenant d’emprunter certains passages étroits et à risque dans l’Arctique.

Carte géopolitique montrant la course pour les ressources dans l'Arctique (Réalisation de P. Rekacewicz)
Carte géopolitique montrant la course pour les ressources dans l’Arctique (Réalisation de P. Rekacewicz)

Collaboration et obstacles en mer de Barents

Une collaboration évidente existe entre la Russie et la Norvège quant à la pêche dans la mer de Barents et au sud du Svalbard, un secteur qui devient stratégique avec la migration de plusieurs espèces de poissons vers le nord à cause du réchauffement planétaire. Les écosystèmes sont cependant menacés, le réchauffement étant trop rapide et les poissons n’ayant pas le temps de s’adapter.

Quels sont les obstacles que présente la mer de Barents pour les pétroliers, les navires et les plateformes? Tout d’abord le brouillard qui dure des semaines, les « lows » qui détruisent les embarcations et tordent les superstructures. Et enfin, les embruns verglaçants qui ajoutent un poids excessif et gèlent toutes les manivelles présentes sur les embarcations et plateformes. En cas d’accident dû à l’exploitation gazière et pétrolière, les conditions météorologiques extrêmes présenteront des défis très importants.

Un mot sur la Sibérie

L’exploitation des richesses minières en Sibérie passe initialement, sous Lénine, par les camps de travail (goulag), car il n’y a vraiment pas de volontaires pour s’exiler dans cette région hostile.
Les auteurs suggèrent la lecture du prochain livre de Éric Hoesli pour quiconque voudrait en apprendre davantage sur la Sibérie. Il a déjà publié un livre très primé sur le Caucase en 2006 : À la conquête du Caucase.

Oslo : Tschudi et Aker Solutions

Les auteurs présentent deux compagnies norvégiennes basées à Oslo et dont les activités ont trait à la logistique en mer : Tschudi et Aker Solutions.

Quatrième de couverture du livre " Passer par le Nord " par Isabelle Autissier et Érik Orsenna
Quatrième de couverture du livre  » Passer par le Nord  » par Isabelle Autissier et Érik Orsenna

Les gisements de gaz naturel de Chtokman et de Yuzhno-Tambeyskoye

Le lecteur appréciera certainement le chapitre sur les « eldorados glacés ». Il y est question des gisements de gaz naturel de Chtokman et de ceux du champ de Yuzhno Tambeyskoye (25% des réserves mondiales). Les défis pour l’exploitation sont nombreux : des investissements de vingt milliards de dollars, une alliance nécessaire entre la Russie, la France (Total) et la Chine (CNCP), d’immenses infrastructures à construire, la stabilisation des installations au moyen de milliers de pieux, une lutte constante contre la glace, la construction de trente méthaniers dont seize brise-glaces et l’obligation d’utiliser la voie maritime du Nord.

Le réchauffement planétaire

Il est beaucoup question dans le livre de l’effet accumulé des activités militaires, industrielles et commerciales sur la vie animale et l’environnement. La fragilité du milieu arctique est très bien démontrée. Le lecteur sera surpris par l’étendue des déchets nucléaires autour de la région de la Nouvelle-Zemble.

Le réchauffement planétaire occasionne une migration des espèces vers le nord, une augmentation du nombre des navires de pêches dans l’Arctique et des tensions politiques entre les nations concernant la propriété de la zone se situant entre 12 et 200 milles des côtes. Les espèces natives se font progressivement chasser au profit des espèces invasives.

« La diminution des glaces polaires entraînera une augmentation de la fréquentation arctique par des navires susceptibles d’engendrer des collisions et d’émettre toutes sortes de bruits qui dérangent les animaux, les empêchent de se nourrir correctement, de communiquer entre eux ou avec leurs petits. Les essais sismiques ou les sonars basses fréquences des pêcheurs et des militaires sont particulièrement dévastateurs » (p.203)

« À quelques exceptions près (Norvège, Japon, Islande), le moratoire concernant la chasse à la baleine est respecté. La prédation officielle par les Inuit et le braconnage russe sont limités. » (p.203)

Carte montrant comment se réalise le réchauffement accéléré de l'Arctique (Source: http://arctic-news.blogspot.ca/2012/09/storm-enters-arctic-region.html)
Carte montrant comment se réalise le réchauffement accéléré de l’Arctique (Source: http://arctic-news.blogspot.ca/2012/09/storm-enters-arctic-region.html)

Augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes.

« La diminution de la banquise agira sur les courants océaniques, mais aussi sur l’atmosphère en ralentissant la circulation des jets de haute altitude. Ce phénomène se traduira par une augmentation des événements [météorologiques] exceptionnels (vagues de froid ou de chaleur, sécheresses ou inondations) à nos latitudes moyennes. » (p.219)

Temps de réaction face à un désastre écologique dans l’Arctique

Le Bureau of Ocean Energy Management (USA) « envisage que 61 000 barils [de pétrole] se déverseraient chaque jour dans la mer si un puits explosait. La compagnie Shell indique qu’elle mettrait trente-huit jours à forer un puits de secours alors qu’il lui en a fallu quatre-vingt-cinq dans le golfe du Mexique, infiniment plus accessible et moins dangereux. En admettant qu’elle montre la même célérité que pour Deepwater Horizon, ce qui serait déjà un exploit, plus de 800 000 tonnes de pétrole se répandraient dans l’Arctique.

Plus vraisemblablement, les conditions d’intervention au milieu des glaces, du brouillard, des tempêtes rendraient le travail irréalisable au cours d’un seul été. La nuit polaire venant, il faudrait se résoudre à laisser le puits fuir tout l’hiver, voire plusieurs années de suite. » (p.229)

Le méthane

« Le méthane a un pouvoir en termes d’effet de serre vingt-trois fois supérieur à celui du CO2, que l’on présente déjà comme notre pire ennemi. » (p.216)

« En mer des Laptev, de véritables fontaines de plusieurs centaines de mètres de diamètre crachent le méthane. On voit bouillir la mer comme dans de gigantesques chaudrons. 80% des eaux de surface et 50% des eaux profondes présentent des concentrations de méthane allant de 8 à … 1 400 fois la moyenne océanique! » (p.216)

Braconnage des défenses de mammouths

Le livre contient un court passage sur le braconnage des défenses de mammouths enfouies dans le sol sur Grande île Liakhov. L’opération est financée par des maffieux. Les défenses sont sculptées et revendues chèrement à des collectionneurs chinois.

Le réchauffement climatique, et le dégel généralisé qu’il provoque en Sibérie, protégerait ainsi indirectement l’éléphant d’Afrique en rendant disponibles les défenses de mammouths. La nouvelle et immense réserve d’ivoire en Sibérie fait augmenter l’offre et fait baisser les prix, rendant les défenses de l’éléphant d’Afrique soudainement moins intéressantes financièrement.

Quelques noms à retenir

On trouve un des ports principaux de la nouvelle route maritime du Nord dans la ville de Kirkenes en Norvège. Sa position géographique est idéale et son plan d’eau est protégé des tempêtes. La ville favorise le développement du port. L’efficacité des employés norvégiens est reconnue et on y a l’habitude de traiter avec les Russes, voisins immédiats.

Mourmansk, en Russie, est également appelée à un avenir prometteur du fait du réchauffement climatique. On y exploite déjà des dizaines de mines, dont plusieurs contiennent des terres rares qui sont obligatoires pour le fonctionnement des technologies modernes.

Dans l’Arctique, la disparition de la banquise d’été est prévue entre 2020 et 2030. Le passage du Nord-Est pourrait être accessible au-delà des 200 milles de la ZEE, ce qui favorisera l’Islande « qui pourrait devenir un hub de répartition entre l’Amérique et l’Europe. » (p.218). « Et il se dit dans les couloirs que des investisseurs de Pékin offriraient 5 milliards de dollars pour prendre le contrôle du futur port de Reykjavik, celui qui se veut le hub du Nord. » (p.245)

Conseil de l’Arctique

L’Arctique est depuis longtemps un endroit stratégique où de nombreux pays, dont quelques grandes puissances, revendiquent une part importante du territoire et des ressources qui s’y trouvent. Avec la fonte accélérée des glaces, les choses se compliquent encore davantage.

En 1996 le Conseil de l’Arctique a été créé pour faciliter les communications et réduire les tensions politiques entre les pays ayant des prétentions sur le territoire et les ressources. On y trouve le Canada, le Danemark, les États-Unis, la Finlande, l’Islande, la Norvège, la Suède et la Russie. Des associations de populations autochtones font également partie du groupe, mais en tant que « participants permanents ».

Militarisation du Nord

La guerre froide entre la Russie et les États-Unis a provoqué la construction par les Américains et Canadiens de la ligne DEW, ligne qui a éventuellement été remplacée par le North Warning System.

Aujourd’hui, la militarisation de la région se poursuit : « La Russie multiplie les signaux et les actes de militarisation dans la zone. Manœuvres militaires (parachutages, patrouilles aériennes), reconstruction des installations dans toutes les îles (Wrangel, Nouvelle-Sibérie, Nouvelle-Zemble, archipel François-joseph …), commande de nombreux bateaux dont des sous-marins de nouvelle génération (sous-marins d’attaque et lanceurs d’engins), grand programme de modernisation des missiles Boulava … La base sous-marine [de la Flotte du Nord russe], près de Mourmansk (Severomorsk), semble en cours de réhabilitation complète » (p.238)

Carte géographique indiquant la fortification des bases militaires dans l'Arctique par la Russie (Source: Heritage.org)
Carte géographique indiquant la fortification des bases militaires dans l’Arctique par la Russie (Source: Heritage.org)

La route maritime passant par le pôle Nord

Carte géographique montrant les possibilités de route maritime passant par le Nord (Source: www.businessinsider.com)
Carte géographique montrant les possibilités de route maritime passant par le Nord (Source: www.businessinsider.com)

La route maritime du passage du Nord-Est qui longe la côte sibérienne sera favorisée tant que les glaces n’auront pas fondu aux pôles (prévu pour 2025 au lieu de 2060 initialement prévu). Donc, dès 2025, une nouvelle route maritime passant directement par le pôle Nord s’offrira aux armateurs. À ce moment, ils pourront décider s’ils évitent la côte sibérienne et le fardeau administratif imposé en s’épargnant au passage mille kilomètres supplémentaires pour un trajet entre Rotterdam et Yokohama.

Titre : Passer par le Nord – La nouvelle route maritime
Auteurs : Isabelle Autissier et Érik Orsenna
Éditions : Paulsen
© 2014
ISBN : 978-2-916-552-35-4

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Photographie aviation

Photographie aviation : les CL-415 du Québec en direction de Fort McMurray, Alberta

Des CL-415 du Québec en renfort à Fort McMurray

Un avion-citerne Bombardier CL-415 du Gouvernement du Québec en préparation pour un vol vers Fort McMurray en mai 2016
Un avion-citerne Bombardier CL-415 du Gouvernement du Québec en préparation pour un vol vers Fort McMurray en mai 2016

Le 5 mai 2016, conformément à ce qui avait été annoncé par le gouvernement du Québec, quatre CL-415 sont décollés de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB) à destination de Fort McMurray en Alberta pour aider à lutter contre les feux de forêt dévastateurs qui font rage dans cette province. Il s’agit même du pire désastre naturel que le Canada ait connu dans toute son histoire.

Préparer des équipages et des avions pour un vol voyage sur cette distance demande naturellement beaucoup de coordination de la part de la  SOPFEU. Une fois rendus à Fort Murray, les pilotes des CL-415 de la province de Québec seront alors sous le commandement des autorités de luttes contre les feux de forêt du gouvernement albertain, car ce sont ces dernières qui sont les mieux placées pour connaître exactement les besoins locaux.

J’image que les spécialistes en information de vol (FSS) du centre d’information de vol (CIV) de Nav Canada à Edmonton en ont plein les bras ces temps-ci…

Des membres d'équipage marchent vers les avions-citernes CL-415 du Gouvernement du Québec; ils décolleront sous peu pour Fort McMurray en Alberta, pour aider à la lutte contre les feux de forêt (2016)
Des membres d’équipage marchent vers les avions-citernes CL-415 du Gouvernement du Québec; ils décolleront sous peu pour Fort McMurray en Alberta, pour aider à la lutte contre les feux de forêt (2016)

La photo ci-dessus montre des membres d’équipage en direction de leur appareil. Une fois rendus sur place, ils devront non seulement s’attaquer aux incendies, mais également se rendre sur des régions qui ne sont pas encore touchées par les feux et arroser massivement certains secteurs pour empêcher le début de nouveaux incendies.

Le CL-415 numéro 245 du Gouvernement du Québec circule à l'aéroport international Jean-Lesage de Québec pour un décollage vers Fort McMurray en Alberta pour aider à combattre les feux de forêt hors de contrôle dans cette province en 2016.
Le CL-415 numéro 245 du Gouvernement du Québec circule à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec pour un décollage vers Fort McMurray en Alberta pour aider à combattre les feux de forêt hors de contrôle dans cette province en 2016.

Photographier des avions à hélices

L'avion citerne Bombardier CL-415 décolle de l'aéroport international Jean-Lesage de Québec en direction de Fort McMurray, en Alberta, pour aider à la lutte contre les feux de fôret (2016)
L’avion citerne Bombardier CL-415 décolle de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec en direction de Fort McMurray, en Alberta, pour aider à la lutte contre les feux de fôret (2016)

Il est assez délicat de photographier des avions à hélices en voulant donner l’impression de mouvement. Dans un réflexe de vouloir éviter des photos floues, le photographe utilise une vitesse correspondant minimalement à la focale utilisée lors de la prise de photo. Dans le cas de la photo ci-dessus, il s’agissait de 400 mm. Mais si une vitesse de 1/400 était utilisée, les hélices sembleraient figées complètement et l’avion aurait l’air de monter alors que ses moteurs sont éteints.

Il a donc fallu réduire la vitesse à 1/160, augmentant du même coup le risque d’obtenir une photo floue. Le secret pour une photo nette et des hélices en mouvement est de suivre très exactement le déplacement de l’avion de sorte qu’il apparaisse complètement immobile dans le viseur. Cela demande un peu d’entraînement mais permet d’obtenir des photos plus réalistes.

Le CL-415 en noir et blanc

La photo ci-dessous représente le CL-415, numéro 245, alors qu’il était en vol sous un ciel de cirrus intéressants en 2015. La photo méritait une transformation en noir et blanc, pour faire ressortir les multiples tracés des nuages.

Photo noir et blanc du CL-415 C-GQBG fabriqué par Bombardier et survolant la Ville de Québec en 2015
Photo noir et blanc du CL-415 C-GQBG fabriqué par Bombardier et survolant la Ville de Québec en 2015

Aide du gouvernement du Canada pour les citoyens de l’Alberta

Le gouvernement du Canada, sous Justin Trudeau, a promis d’égaler les montants qui seront offerts par les Canadiens à la Croix-Rouge dans le but d’aider les citoyens de Fort McMurray.

Bien sûr, sa contribution ne s’arrêtera pas là (loin de là, en fait), mais le message a été lancé à toute la population de contribuer généreusement à soutenir la Croix-Rouge. Il est d’ores et déjà connu que les dommages matériels s’élèveront à au moins neuf milliards de dollars et qu’il faudra de nombreuses années de travail soutenu pour tout reconstruire. Le Parti libéral du Canada avait bâti sa campagne politique autour des investissements dans les infrastructures. Avec les feux de forêt de Fort McMurray, il y aura beaucoup de nouvelles dépenses non planifiées.

Plus de 1400 pompiers sont à l’œuvre pour combattre les incendies. On ne compte jusqu’à présent que très peu de pertes de vie bien que « très peu » soit toujours trop. La crise est, de l’avis de tous, bien gérée par le gouvernement de l’Alberta.

Au moment d’écrire ces lignes, il n’y avait pas de pluie prévue au programme pour encore plusieurs jours et la sécheresse touchait également la moitié sud de la Saskatchewan et une partie du Manitoba. Les vents devaient même augmenter en intensité, ce qui devrait nécessiter encore davantage de ressources pour maîtriser les incendies.

Il me semble que les gouvernements des provinces canadiennes devraient envisager l’achat de CL-415 supplémentaires pour se donner une marge de manœuvre accrue et pouvoir réagir encore plus rapidement, compte tenu de la tendance des dernières années en ce qui concerne le nombre et l’importance des feux de forêt. Ci-dessous, le CL-415 numéro 247 à l’envol pour Fort McMurray.

Un Bombardier CL-415 C-GQBK au décollage de l'aéroport international Jean-Lesage de Québec en direction de Fort McMurray, en Alberta, en mai 2016
Un Bombardier CL-415 C-GQBK au décollage de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec en direction de Fort McMurray, en Alberta, en mai 2016

Les CL-215 n’iront pas vers Fort McMurray

Pendant que de nombreux CL-415 quittent pour l’Alberta, quelques appareils, dont les deux Canadair CL-215 visibles ci-dessous, demeurent à l’aéroport de Québec en cas de besoin et pour les pratiques saisonnières des pilotes qui seront bientôt assignés à des régions spécifiques de la province de Québec.

Deux vénérables bombardiers d'eau CL-215 stationnés à l'aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016.
Deux vénérables bombardiers d’eau CL-215 stationnés à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016.

Le réchauffement planétaire

Certains diront que le réchauffement planétaire n’est en rien responsable de feux de forêt d’une telle ampleur. Ils ont peut-être raison, mais j’ai tendance à adopter une vision plus large que ce qui se passe uniquement en Alberta. Les transferts de chaleur entre le Nord et le Sud sont de plus en plus intenses afin d’équilibrer les températures autour de la planète. Tous les moyens sont bons pour rétablir l’équilibre de la température planétaire et, parfois, occasionner de sérieux problèmes à un secteur en particulier.

La région de Kamloops, en Colombie-Britannique, durant les nombreux feux de forêt de 2014
La région de Kamloops, en Colombie-Britannique, durant les nombreux feux de forêt de 2014

Un phénomène El Nino puissant, des blocages Oméga à répétitions et la circulation de l’air dans les différentes cellules (Hadley, Ferrell, polaire et Walker) participent aux échanges de chaleur. De même, à une échelle plus réduite, il y a également les différents fronts froids et fronts chauds dont nous entendons parler régulièrement dans les bulletins de prévisions météorologiques.

Ce ne sont pas des fronts chauds localisés qui font en sorte que le pergélisol n’assure plus que les pistes d’atterrissage dans l’Arctique demeurent utilisables. Les fronts ne sont pas plus responsables du fait que les maisons sur pilotis n’ont maintenant plus de fondation stable. Plusieurs records de température ont été battus dans les dernières années dans les villes les plus au nord du Canada. Là encore, il y aura des sommes très importantes à investir pour repenser et réparer les infrastructures nordiques.

Des feux de broussailles dès le mois d’avril en Alberta

Cette année, dès avril, il y avait déjà des feux de broussaille étendus dans une région aussi nordique que Fort McMurray en Alberta parce qu’il n’y a pratiquement pas eu de neige cet hiver. Je me suis alors demandé ce qui se passerait rendu en juillet. Les Albertains n’ont pas eu besoin d’attendre aussi longtemps pour avoir la réponse.

Forêt incendiée de l'Ouest canadien en 2014
Forêt incendiée de l’Ouest canadien en 2014

La modélisation des impacts des changements climatiques indique que déjà, dans la région de Fort McMurray, il y a un allongement de quinze jours de la saison des feux de forêt. Plus de chaleur peut signifier plus de sécheresse. Mais une augmentations des températures favorise aussi la formation des orages et avec eux viennent les éclairs qui allumeront de nouveaux feux.

Une chose est sûre : les compagnies d’assurance ne perdront pas de temps avec les différentes théories sur le réchauffement planétaire. Les réassureurs (les sociétés qui assurent les compagnies d’assurance) entendent bien limiter leurs pertes et les primes augmenteront rapidement pour suivre le nombre et l’intensité des désastres naturels.

Entre les départs des CL-415, une photo du trafic aérien local

FedEx ATR 72-202F C-FTAR et Air Canada Express Bombardier DHC-8-Q-402NG (C-GIJZ) à l'aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016
FedEx ATR 72-202F C-FTAR et Air Canada Express Bombardier DHC-8-Q-402NG (C-GIJZ) à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016

À l’aéroport de Québec, entre les décollages des quatre Bombardier CL-415 en direction de Fort McMurray, j’ai pu assister à quelques mouvements d’aéronefs. Sur la photo ci-dessus, il est possible d’apercevoir un ATR 72 de FedEx (C-FTAR) circulant vers la rampe après un atterrissage piste 06, de même qu’un Q-400 de Bombardier propriété d’Air Canada Express (C-GIJZ) : on le voit ici en train d’être remorqué en prévision d’un décollage imminent.

Le Hawker Hunter N339AX de la compagnie ATAC

La chance étant au rendez-vous, j’ai pu photographier ce Hawker Hunter (N339AX) de la compagnie américaine ATAC, en train d’effectuer un décollage de Québec. Il est assez difficile d’ignorer la présence de ce jet militaire lors d’un décollage. Le bruit émis par le réacteur en impose…

Un Hawker Hunter de la compagnie américaine ATAC est au décollage de l'aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB) en mai 2016
Un Hawker Hunter de la compagnie américaine ATAC est au décollage de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB) en mai 2016

Un Hawker Hunter, de la compagnie américaine ATAC, au décollage de l'aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016
Un Hawker Hunter, de la compagnie américaine ATAC, au décollage de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016

Les photos ci-dessus ont été prises avec un appareil-photo Canon 5D MKII, équipé d’un téléobjectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM muni d’un filtre polarisant et couplé à un doubleur de focale Canon Extender EF 2X III, ce qui portait la focale à 400 mm. Malgré tout, un recadrage important a été nécessaire étant donné ma position fort éloignée de la piste.

Désirant m’assurer de la netteté de l’image (le flou de bougé étant plus probable avec une focale de 400 mm pendant que l’on tente de suivre un jet qui passe devant soi à haute vitesse), j’ai ajusté la vitesse d’obturation à 1/1600 et assuré que l’autofocus soit sur AI servo.

Je réalise maintenant qu’une vitesse moindre aurait pu faire l’affaire, car elle aurait permis de rendre le boisé flou à l’arrière, augmentant ainsi la sensation de vitesse de l’appareil. Mais on ne voit pas souvent un Hawker Hunter en vol aujourd’hui et j’ai préféré jouer de prudence. La photo idéale sera pour la prochaine fois…

CL-415 et CL-215 regroupés à Québec (2012)

Une dernière photo, prise il y a plusieurs années, soit à l’automne 2012, montre le nombre impressionnant d’avions-citernes CL-415 et CL-215 stationnés à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB). Durant la saison morte, les appareils sont ramenés à Québec en provenance des différentes bases où ils sont en exploitation durant l’été.

CL-415 et CL-215 Gouvernement du Québec, aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB) 2012
CL-415 et CL-215 Gouvernement du Québec, aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB) 2012

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Photos du Canada

Photographie : la vie sauvage en Alberta et en Colombie-Britannique, Canada

Une oie du Canada sur la course au décollage à Oak Bay, Victoria, Colombie-Britannique en 2014
Une oie du Canada sur la course au décollage à Oak Bay, Victoria, Colombie-Britannique en 2014

Il est certain que le Canon 5D MKII n’est pas l’appareil-photo idéal pour la photo d’oiseaux nécessitant un montant élevé de photos par seconde, mais il peut tout de même offrir d’excellents résultats avec  son capteur plein format de haute qualité. À défaut d’un nombre élevé de photos par seconde, il saisit malgré tout une image plus large qu’avec un appareil-photo muni d’un capteur APS-C. J’ai ainsi pu photographier toute la course au décollage de cette oie du Canada à Victoria, Colombie-Britannique, tout en laissant un espace vide devant l’oiseau, ce qui est absolument nécessaire ici, question de composition photographique.

Cerf sur une propriété privée d'Uplands, Victoria, Colombie-Britannique en 2014
Cerf sur une propriété privée d’Uplands, Victoria, Colombie-Britannique en 2014

Les cerfs circulent librement à Victoria et on les retrouve sans problème autour des propriétés privées dans le secteur d’Uplands. Étant donné leur nombre important, ils font l’objet de surveillance et de mesures de contrôle. Cette photo a été prise à partir de mon véhicule : il ne suffisait que de ralentir et de ne pas perdre trop de temps pour saisir le moment.

Héron en vol à Oak Bay, Victoria, Colombie-Britannique 2012
Héron en vol à Oak Bay, Victoria, Colombie-Britannique 2012

Il y a de nombreux hérons dans le secteur d’Oak Bay à Victoria. Cette photo a été prise très tôt le matin, alors qu’il y avait un mélange de brume et de nuages bas et que le soleil levant était encore bloqué par quelques nuages à l’horizon. Le vent était parfaitement calme. Un filtre gradué a tout de même été nécessaire pour atténuer les forts contrastes causés par une lumière arrivant à l’horizontale.

Épreuve de force entre deux hérons à Oak Bay, Victoria, Colombie-Britannique en 2012
Épreuve de force entre deux hérons à Oak Bay, Victoria, Colombie-Britannique en 2012

Les luttes de territoire valent pour tous dans la nature et ces deux hérons ne font pas exception.

Aigle observé dans la région de Campbell River, Colombie-Britannique, été 2012.
Aigle observé dans la région de Campbell River, Colombie-Britannique, été 2012.

Lors d’une petite croisière dans la région de Campbell River en Colombie-Britannique, il nous a été possible de voir de nombreux aigles arrivant à grande vitesse pour attraper des poissons et remontant immédiatement à la cime des arbres pour y déposer les prises du jour. Les photos étaient difficiles à prendre étant donné la distance respectable que le capitaine devait maintenir par rapport au territoire de chasse des oiseaux. La force des vagues qui agitaient notre petite embarcation n’aidait pas non plus.

Couple d'aigles près de Campbell River, Colombie-Britannique en 2012
Couple d’aigles près de Campbell River, Colombie-Britannique en 2012

Les photos des aigles ont été prises avec un Canon 5D MKII équipé d’un objectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM muni d’un doubleur, ce qui a porté la focale à 400mm. Malgré tout, j’ai dû faire un sérieux recadrage pour les rapprocher suffisamment, ce qui a ajouté du bruit numérique. Un appareil-photo de qualité muni d’un capteur APS-C et d’un téléobjectif (tel que le Canon 7D MKII) aurait été ici d’une grande utilité (une image plus petite mais 10 images par seconde et une diminution du montant de recadrage).

Un plein format tel que le Canon 5DSr aurait également fait l’affaire, avec sa résolution de 50.6 MP, en autant que la vitesse d’obturation soit au rendez-vous. Car avec tous ces pixels sur un capteur de DSLR régulier (pas le moyen format), le moindre mouvement est immédiatement enregistré. Par contre, s’il y a absence totale de mouvement, la résolution exceptionnelle du 5DSr permet de rapprocher grandement l’oiseau tout en conservant la netteté, d’autant plus que le filtre passe-bas est neutralisé pour plus de netteté sur le modèle R.

Petit Tamia rayé le long de l'autoroute 93 vers Jasper, Alberta
Petit Tamia rayé le long de l’autoroute 93 vers Jasper, Alberta

Lors du trajet entre Lake Louise et Jasper, en Alberta, nous avons pris le temps de nous arrêter à de nombreux endroits dans le parc national de Jasper, parc tout-à-fait exceptionnel. Un petit Tamia rayé, familier avec les haltes routières, s’est présenté pour tenter sa chance avec des restants de table. La profondeur de champ a délibérément été choisie pour faire ressortir le Tamia car l’arrière-plan possédait les mêmes tons de couleurs.

Chèvres de montagne dans le Parc National de Jasper, Alberta, Canada en 2014
Chèvres de montagne dans le Parc National de Jasper, Alberta, Canada en 2014

Il faisait chaud, très chaud, dans le parc National de Jasper en 2014. Le thermomètre de la voiture enregistrait 38C entre Lake Louise et Jasper. De nombreux feux de forêts faisaient rage. Tellement que nous avons dû retarder notre voyage vers la ville de Jasper de 24 heures, l’autoroute 93 étant fermée par les autorités à cause de la proximité des feux. Les chèvres de montagne devaient malheureusement encore endurer une partie de leur protection hivernale, malgré la haute température…

Mouflons canadiens près de Kamloops, Alberta, Canada en 2014
Mouflons canadiens près de Kamloops, Alberta, Canada en 2014

Près de Kamloops en Alberta, il nous a été possible de voir une vingtaine de mouflons canadiens descendant des montagnes pour venir se nourrir d’herbages plus goûteux dans les champs cultivés des terres agricoles environnantes. La photo ci-dessus a été prise avec un téléobjectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM pratiquement sans recadrage tellement les mouflons étaient proches.

Ours brun près du Yellowhead Highway, Alberta, Canada en 2014
Ours brun près du Yellowhead Highway, Alberta, Canada en 2014

La photo ci-dessus a été captée le long du Yellowhead Highway en Alberta. Nous avons aperçu l’ours brun dans un champ et lorsque celui-ci a détecté notre présence, il a changé de direction pour venir à notre rencontre. Ici, tout est question de mesure et malgré l’intérêt pour la photo, il vient un temps où l’ours apparaît suffisamment gros dans le viseur pour indiquer qu’il est temps de retraiter…

D’autres photos portant sur l’Ouest du Canada seront publiées au cours des prochains mois…

Pour d’autres photos du Canada, cliquez ici: Photos du Canada