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Du haut des airs: la vérité sur Air Canada

Robert A. Milton a dirigé Air Canada durant la période la plus tumultueuse de l’histoire du transport aérien.

Du haut des airs: la vérité sur Air Canada
Du haut des airs: la vérité sur Air Canada

« C’est bien de dire à une société d’État d’exercer ses activités, à partir de demain, à la manière d’une entreprise privée, mais c’est comme dire à un chien de marcher sur ses pattes de derrière à partir de maintenant. Il peut y arriver, mais il lui faudra du temps pour se faire à cette idée ».

« Rod Eddington, le PDG de British Airways, avait fait rire tout le monde, en parlant de la résistance au changement des cadres moyens. Il avait dit : « Comme on le dit à propos des compressions de personnel, les dindes ne se sont jamais prononcées en faveur de Noël ».

« Le système le plus efficace au monde ne peut fonctionner que si les gens qui l’appliquent veulent que ça marche ».

« Aucune société de transport aérien n’a jamais réduit ses activités avec succès, sauf dans un contexte de restructuration sous supervision judiciaire ».

« Selon mon expérience, les services en surnombre opposent généralement la plus grande résistance au changement ».

« Un jour où je traversais le service de l’exploitation technique, j’ai jeté un coup d’œil et j’ai remarqué qu’un certain nombre de personnes travaillaient dans des cubicules aménagés le long d’un mur extérieur. Il y avait plusieurs fenêtres dans le mur, et elles étaient toutes couvertes de papier brun. J’étais curieux de savoir pourquoi. La vue à l’extérieur était-elle si moche que personne ne voulait regarder? Ou était-elle si belle qu’elle pouvait distraire les employés? Vérification faite, la vue n’avait rien de spécial. Elle n’était ni plus belle ni plus laide que les autres vues de l’édifice.

Quand j’ai demandé des explications, on m’a répondu que les employés qui travaillaient le long de ce mur appartenaient à un groupe dont le niveau de rémunération ne donnait pas droit à une fenêtre. Cependant, pour divers motifs, il avait fallu les placer près d’un mur avec des fenêtres. Un bureaucrate de l’organisation avait craint, je suppose, qu’une dérogation à la règle conduise à l’anarchie, et il avait ordonné que les fenêtres soient couvertes pour corriger cette situation intolérable. Inutile de dire que le papier a disparu quelques minutes après qu’on m’eut donné cette explication ».

« Assez souvent, les personnes qui avancent tranquillement dans leur carrière sans avoir à prendre de décision finissent inévitablement par devoir en prendre une. À ce moment-là, elles s’immobilisent comme des chevreuils aveuglés par les phares, et elles se font renverser ».

« Si quelqu’un me met un doigt dans un œil, je réagis en lui mettant deux doigts dans les deux yeux ».

« La carte VISA Aerogold n’est pas autre chose qu’une machine à fabriquer de l’argent pour la CIBC. Elle représente en effet de 20 à 25 % de la capitalisation boursière de la banque ».

« Il faut respecter les règles du jeu, mais jouer le plus sérieusement du monde en se servant de tous les outils à sa disposition ».

Robert Milton cite ici Doug Young, un ancien Ministre des Transports du Canada : « Il a évoqué les défauts de gouvernance et l’incapacité des aéroports de contrôler les coûts, de manifester de l’intérêt à leur clientèle et de construire uniquement l’infrastructure nécessaire, plutôt que les installations somptueuses qui apparaissent partout dans le pays ».

« Dans l’avenir, je vois Air Canada reconnue comme l’une des six meilleures compagnies aériennes du monde, avec des liaisons dans toutes les régions du globe et un service intérieur représentant une part plus petite, mais tout de même importante de son revenu total ».

Titre du livre: Du haut des airs: la vérité sur Air Canada
Auteurs: Robert A. Milton et John Lawrence Reynolds
Édition: Libre Expression
©2005
ISBN: 2-7648-0128-9

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One hell of a ride

Le canadien Craig Dobbin a su bâtir la plus grande compagnie d’hélicoptères au monde.

(Le texte original étant en anglais, je me suis chargé de la traduction…)

Couverture du livre "One hell of a ride" portant sur Craig Dobbin et la création de CHC Helicopters
Couverture du livre «One hell of a ride» portant sur Craig Dobbin et la création de CHC Helicopters

Son point de vue sur la gestion

« Je ne suis expert en rien » explique-t-il. « Peu importe le travail, peu importe le défi, quelqu’un peut le faire mieux que moi. Les vrais entrepreneurs s’entourent de gestionnaires professionnels qui partagent la même vision qu’eux et les aident à la réaliser. Non seulement vous ne pouvez pas tout faire vous-même mais ce n’est pas nécessaire non plus, cela ne fait pas de sens. Je crois être capable de sélectionner les bonnes personnes qui sauront travailler et partager ensemble. »

Composer avec une pression continuelle

« Ça a été une bonne semaine » pouvait-on entendre dire Craig Dobbin à sa secrétaire personnelle en cette fin de vendredi. Ensuite, son visage s’assombrait et il ajoutait du même coup, « Appelez Keith Stanford au téléphone et demandez-lui de me transmettre les états financiers. Ça va finir de gâcher mon week-end. »

Une capacité à prendre des risques financiers énormes

« « Au diable le contrat » grimace-t-il. « Achetons ces malcommodes et nous obtiendrons le contrat de toute façon! Commençons avec Toronto [Helicopters]. »

« Un bon matin, peu après que l’accord pour acquérir Toronto Helicopters ait été conclu, Craig Dobbin se présente dans le bureau de Toronto de Robert Foster. « Robert » dit-il « Je veux que tu prennes l’avion, vole vers Calgary et achète Okanagan Helicopters pour moi. » « Mais Craig » réplique Foster, « tu n’as pas d’argent. » Dobbin hausse les épaules et ajoute « C’est ton problème. » »

Savoir comment relaxer et avoir du plaisir

« Avec le temps, Dobbin introduisit des rites d’initiation pour les nouveaux visiteurs [à son camp de pêche]. La première visite de Steve Hudson [un de ses pilotes] à Adlatuk impliqua un vol d’hélicoptère au-dessus de l’océan à la recherche d’un iceberg dérivant directement de l’Arctique. Quand un iceberg acceptable fut trouvé, l’initié se fit donner ses instructions. « Ils me donnèrent un marteau et un seau à glace, » explique Hudson. « Ma tâche était de sauter hors de l’hélicoptère sur l’iceberg et de remplir le seau avec de la glace concassée pour nos breuvages une fois de retour au camp de pêche. »

Hudson découvrit que les icebergs étaient particulièrement instables et que de tenter d’en chevaucher un dans l’Atlantique Nord avec un Super Puma en vol stationnaire au-dessus de sa tête était comme de tenter de conserver son équilibre en marchant sur une trampoline. « C’était très amusant pour les gars dans l’hélicoptère, » dit-il, « mais pas aussi amusant pour moi, essayant de casser assez de cet iceberg d’un million d’années pour remplir le seau à glace. » De retour au camp, la glace refroidit plusieurs verres remplis de Jameson et un toast fut porté au nouveau membre d’équipage. »

Quatrième de couverture du livre "One hell of a ride" de John Lawrence Reynolds
Quatrième de couverture du livre «One hell of a ride» de John Lawrence Reynolds

Un intérêt véritable envers les gens

« Quand il conversait avec vous lors de situations sociales, » relate une connaissance en affaires, « il était totalement centré sur vous. Il ne regardait pas au-dessus de votre épaule ou ailleurs dans la pièce, tentant de trouver quelqu’un de plus important. Il était vraiment intéressé à ce que vous disiez. Tous percevaient cela en cet homme et étaient attirés vers lui. »

L’humanité de Dobbin

« Le sens des affaires de Dobbin eut rarement le dessus sur son humanité. Lors d’un vol vers son camp de pêche de Long Harbour avec un groupe d’amis, Dobbin demanda au pilote d’hélicoptère de poser l’appareil, le temps d’aller à la salle de bain. Le pilote choisit un endroit découvert près d’un cabane et d’une tour où un agent provincial de protection de la faune devait passer l’été, chargé de surveiller les feux de forêts. L’homme, un vétéran grisonnant rompu au travail dans la nature, fit rire le groupe par ses histoires et anecdotes et le court arrêt prévu se transforma en une séance de divertissement improvisé.

« Depuis combien de temps êtes-vous ici? » demanda Dobbin au vieil homme au moment où le groupe de préparait à monter à bord de l’hélicoptère et poursuivre son voyage. « Dix semaines, » répondit l’officier, « et il me reste environ dix autres semaines avant de retourner à la maison. » « Vous avez besoin de quelque chose? » s’enquérit Dobbin, et l’homme dit qu’il était à court de sucre; il serait agréable de pouvoir mettre un peu de sucre dans son thé, mais il devrait s’en passer.

Une heure plus tard, au moment où tous eurent quitté l’hélicoptère à Long Harbour, Dobbin dit au pilote d’hélicoptère de ne pas éteindre immédiatement le moteur de l’appareil. Il entra dans le réfectoire et en ressortir rapidement avec un sac de deux kilos de sucre, ordonnant au pilote de retourner vers l’agent de conservation de la nature qu’ils avaient rencontré.

« Vous plaisantez? » répliqua le jeune pilote. « Je vais dépenser deux milles dollars juste en essence pour apporter ce sac là-bas. »

Dobbin pris le bras du pilote. « Mon gars, » dit-il, « ce sucre va signifier plus pour ce vieil homme que deux milles dollars ne pourront jamais signifier pour moi. Maintenant, vas-y! » »

Titre: One hell of a ride
Auteur: John Lawrence Reynolds
©2008
Editeur: Douglas &McIntyre
ISBN: 978-1-55365-491-9

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Tragédie en mer

Sauvetage par temps très froid avec un traversier à Québec en janvier 2018

Traversier amarré au Port de Québec. Hiver 2018.
Traversier amarré au Port de Québec. Hiver 2018.

Cette année, l’hiver est particulièrement froid à Québec, avec un nombre très élevé de journées où la température se situe sous les -20 C. Les traversiers de la STQ du gouvernement du Québec doivent composer avec de la glace sur la plus grande partie du fleuve St-Laurent entre Québec et Lévis.

Traversier du gouvernement du Québec se frayant un chemin dans les glaces entre Lévis et Québec durant l'hiver 2018.
Traversier du gouvernement du Québec se frayant un chemin dans les glaces entre Lévis et Québec durant l’hiver 2018.

Les traversiers Alphonse-Desjardins et Lomer-Gouin qui transportent passagers et voitures entre les deux rives doivent parfois cesser momentanément le service. En d’autres temps, comme cela s’est produit à quelques reprises depuis le début de l’hiver, un traversier qui tente de rejoindre la rive opposée peut demeurer coincé dans les glaces et les passagers doivent patienter plus de trois ou quatre heures avant de pouvoir rejoindre la terre ferme.

La photo ci-dessous a été prise des hauteurs du Vieux-Québec. Au premier plan, l’ancien restaurant Le Vendôme, à vendre depuis des années. Au loin, un traversier en route vers Québec fait son chemin dans la glace.

Traversier approchant de Québec durant l'hiver 2018
Traversier approchant de Québec durant l’hiver 2018

Les remorqueurs de la compagnie Ocean sont également présents sur le fleuve, peu importe la température. La photo ci-dessous montre un de ces remorqueurs en route vers la raffinerie Jean-Gaulin pour porter assistance à un pétrolier.

Remorqueur de la compagnie Ocean sur le fleuve St-Laurent près de la ville de Québec durant l'hiver 2018 par -20 C.
Remorqueur de la compagnie Ocean sur le fleuve St-Laurent près de la ville de Québec durant l’hiver 2018 par -20 C.

Les photos du présent article ont été prises le 7 janvier 2018 avec un Canon 5DSR muni d’un objectif Canon EF 85 mm f/1.2L II USM. La température était alors de -18 C.

Le lendemain de ma séance de photos, un homme tombé dans les eaux glacées du fleuve St-Laurent a été aperçu par hasard par des passagers du traversier Lomer-Gouin qui faisait le trajet vers la ville de Québec. L’homme en état avancé d’hypothermie a été sauvé de justesse par le personnel de la Société des traversiers du gouvernement du Québec. Voici un lien pour TVA nouvelles: Une personne tombe dans le fleuve Saint-Laurent à Québec

Malgré le grand froid, les canotiers, dont l’équipe du Château Frontenac, s’entraînaient à faire la traversée entre les deux rives, en prévision de la compétition tenue annuellement lors du Carnaval de Québec. Cette année, la course aura lieu le 4 février. L’Association des coureurs en canots à glace du Québec a également vécu une tragédie récemment à Québec alors qu’un de leurs canotiers est mort noyé lors d’une séance d’entraînement en présence de conditions météorologiques adverses.

L'équipe de canot sur glace du Château Frontenac au travail par -18 C sur le fleuve St-Laurent entre Lévis et Québec.
L’équipe de canot sur glace du Château Frontenac au travail par -18 C sur le fleuve St-Laurent entre Lévis et Québec.

Voici le lien pour les nouvelles de Radio-Canada: http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1072906/operation-sauvetage-embarcation-fleuve-saint-laurent

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Simulation de vol

Vols virtuels exigeants : l’interception d’aéronefs en simulation de vol

Un défi intéressant pour les amateurs de simulation de vol consiste à rechercher puis intercepter les aéronefs virtuels qui se déplacent de façon autonome, c’est-à-dire ceux dont on ne connaît pas le plan de vol.

Le degré de difficulté varie en fonction de l’aéronef qui est intercepté, et de l’intercepteur.

La capture d’écran ci-dessous montre une interception relativement simple car il est n’est pas trop difficile pour le AV-8B Harrier de modifier sa vitesse pour l’ajuster à la vitesse de croisière relativement élevée du Beechcraft B350.

Avion virtuel Beechcraft B350 intercepté par un AV-8B Harrier.
Avion virtuel Beechcraft B350 intercepté par un AV-8B Harrier.

Pour compliquer un peu la chose, l’amateur de simulation de vol pourra tenter l’interception en vol d’un aéronef relativement lent au moyen d’un jet militaire.

Un vol virtuel exigeant consistera alors à utiliser, par exemple, un CF-18 en tentant d’adapter sa vitesse et son altitude à celles de l’aéronef intercepté et de voler à ses côtés pendant une minute. Pour se faire, il faudra nécessairement placer le CF-18 en configuration de vol lent, avec train d’atterrissage sorti.

Avion virtuel Cessna C208 intercepté par un CF-18
Avion virtuel Cessna C208 intercepté par un CF-18

Ce genre d’interception est parfois effectué dans la vie réelle lorsqu’un avion s’engage par mégarde dans une zone interdite aux aéronefs civils : un jet militaire doit alors le prendre en chasse, puis s’en approcher et lui faire des signaux lui ordonnant de le suivre jusqu’à la base militaire la plus proche.

Une fois établi en vol, n’oubliez pas de capturer l’expérience en photo! Bonne chance et bon vol!

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Sujets controversés

L’extase totale — Le Troisième Reich, les Allemands et la drogue

L’auteur est un journaliste et documentariste allemand qui a travaillé pour Stern et Der Spiegel. Il est également l’auteur de quatre autres livres. Le titre original de son livre écrit en allemand est : « Der totale Rausch. Drogen im Dritten Reich ».

La recherche effectuée pour ce livre démontre que durant les années précédant la Seconde Guerre mondiale, la population allemande utilisait régulièrement des drogues pour supporter plus facilement la défaite de la Première Guerre mondiale. La consommation de narcotiques était banalisée. Il fallait changer les habitudes de la population.

Couverture du livre "L'extase totale" par Normand Ohler
Couverture du livre «L’extase totale» par Normand Ohler

Hitler est alors présenté comme « un modèle de vie pure à tous égards […], l’ascète, l’ennemi des drogues qui fait fi de ses propres besoins » (p.25). Mais s’il y a quelqu’un en Allemagne qui en vient à utiliser régulièrement des drogues et a même accès à son fournisseur personnel, en l’occurrence le fameux docteur Morell, c’est bien Hitler.

Dans les documents présentés par l’auteur, Hitler est aussi décrit comme le Patient A. « Hitler s’habitue aux piqûres à répétition ainsi qu’à ces mystérieuses substances qui coulent dans ses veines pour soi-disant le revigorer ». (P.37.)

En 1937, les usines Temmler créent la première méthylamphétamine allemande, appelée aussi pervitine. L’utilisation généralisée se répand dans la population allemande de même que dans l’armée. La pervitine, c’est le coup de fouet artificiel qui dure plus de douze heures. C’est le remède artificiel qui « règle les problèmes » et qui tient aussi en éveil le soldat allemand pendant plusieurs jours d’affilée. « En consommer devient aussitôt aussi naturel que de prendre une tasse de café » (p.44)

L’armée allemande, qui ne dort que tous les deux ou trois jours, fonce à travers l’Europe. C’est le fameux Blitzkrieg. Les blindés ne s’arrêtent plus. Alors que les soldats alliés doivent sommeiller à tour de rôle, le soldat allemand fonce sans prendre de repos, énergisé à la méthamphétamine.

La Pologne est la première surprise. « […] pourvue de drogue à foison, mais privée d’indications posologiques, la Wehrmacht fond sur le voisin polonais qui, lui, n’est pas dopé et n’a pas idée de ce qui l’attend. » (p.63)

Trente-cinq millions de doses sont commandées pour l’armée et la Luftwaffe. « La Wehrmacht devient ainsi la première armée au monde à tabler sur la drogue chimique […]. Une nouvelle forme de guerre va faire son apparition. » (p.76)

Peter Steinkamp, un historien de la médecine, affirme que « le Blitzkrieg a été mené grâce à la méthamphétamine, pour ne pas dire qu’il était fondé sur l’usage de la méthamphétamine » (p.85)

Les officiers allemands n’obéissent plus aux ordres, grisés par les victoires rapides. « Guderian […] continue son offensive alors qu’il a formellement reçu l’ordre de faire halte » (p.86). C’est la même chose pour Rommel, qui n’obéit plus aux ordres du général Hoth : « Il a perdu tout sens du danger [ce qui est] un symptôme typique d’une consommation excessive de méthamphétamine. Il poursuit son offensive de jour comme de nuit ». (P.88.) Hitler ne contrôle plus les généraux des divisions blindées qui agissent maintenant de façon autonome.

Décidé à reprendre le contrôle sur ses officiers, Hitler prendra alors une décision qui évacue momentanément toute stratégie militaire. Il ordonne à ses troupes de s’arrêter pendant dix jours, alors que celles-ci ont pratiquement terminé d’encercler les Alliés. Les officiers allemands insistent auprès d’Hitler pour achever la campagne militaire, mais « Hitler veut montrer à l’armée de terre que c’est lui et personne d’autre qui mène cette guerre » (p.95). À Dunkerque, « plus de 340,000 soldats français, belges et britanniques s’échappent ainsi par la mer » (p.95).

Endos du livre: L'extase totale par Normand Ohler
Endos du livre: L’extase totale par Normand Ohler

L’auteur cite de nombreux documents de recherche faisant état des témoignages de soldats et officiers consommant massivement des produits dopants. Cette consommation excessive est pratiquée jusqu’aux plus hauts niveaux de la hiérarchie militaire. La population civile en consomme également : « Il ne faut pas bien longtemps pour que le nombre de comprimés qui ont atterri dans les estomacs et le sang des Allemands passe la barre des cent millions de doses » (p.114).

Un Hitler quotidiennement dopé et au jugement altéré commet une autre grave erreur stratégique quant aux combats qui font rage en Russie. Il interdit tout mouvement de repli des troupes allemandes sans son autorisation. La Wehrmacht subit ainsi de lourdes pertes face aux divisions d’élite russes « fraîchement arrivées de Sibérie » (p.135).

Une autre erreur stratégique survient en décembre 1941 alors que l’Allemagne décide de déclarer la guerre aux États-Unis : « [L’Allemagne] est déjà épuisée par les combats qu’elle mène sur les différents fronts tandis que le colosse industriel d’outre-Atlantique est, lui, prêt à mener bataille » (p.139).

L’entêtement d’Hitler « à ne pas vouloir céder un pouce des territoires conquis trouve ici une raison plus profonde : que les cheminées fonctionnent le plus longtemps possible à l’est, dans les champs d’extermination d’Auschwitz, Treblinka, Sobibor, Chelmno, Majdanek et Belzec. Tenir toutes les positions, jusqu’à ce que tous les Juifs aient été tués. S’éloignant toujours un peu plus des lois humaines [Hitler] continue sa guerre contre les faibles » (p.140).

L’auteur poursuit son récit quant aux autres erreurs de stratégie militaire d’Hitler. Il donne également des précisions quant à la liaison étroite qui lie le Dr Morell et Hitler, de même que des détails pointus quant aux cocktails de médicaments consommés quotidiennement par Hitler, dont l’Eucodal, la cocaïne et la morphine. Profitant de son lien étroit avec le patient A, le Dr Morell en profite également pour accroître son influence et sa fortune personnelle.

Le lecteur constate le déclin progressif du Führer et les conséquences des décisions désespérées de ce dernier. Il est tout de même étonnant que dans les biographies d’Hitler cette consommation aussi intensive de drogues et ses conséquences soient à peine soulignées.

Vers la fin du livre se trouvent des passages importants, particulièrement difficiles, sur certaines expériences effectuées sur les prisonniers des camps de concentration.

Le livre « L’extase totale » permet de comprendre de façon différente la Seconde Guerre mondiale et la psychologie du peuple allemand à cette époque. Il est extrêmement surprenant de constater à quel point les drogues chimiques ont joué un rôle primordial avant et pendant ce conflit mondial. Même la compréhension du Blitzkrieg s’en trouve altérée.

La technologie de pointe et la stratégie militaire allemande combinée à l’usage intensif de drogues chimiques par les troupes ont, dans un premier temps, donné un avantage important aux Allemands. Cependant, avec le temps, un manque de contrôle adéquat sur ces drogues et une absence volontaire de sensibilisation quant aux effets secondaires de la pervitine et autres mixtures chimiques ont eu des conséquences négatives irréversibles sur un grand nombre de soldats et d’officiers et occasionné de graves erreurs de stratégie militaire. La dérape idéologique a également occasionné la perte de millions de vies humaines.

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Titre : L’extase totale – Le Troisième Reich, les Allemands et la drogue
Auteur : Normand Ohler
Éditions : La découverte
© 2016
ISBN : 978-2-7071-9072-7

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Simulation de vol

Le MD-11 virtuel de Martinair Cargo en approche VFR à Innsbruck

Faire un atterrissage virtuel en manuel à Innsbruck (ICAO : LOWI) avec un très gros porteur comme le MD -11F amusera tout amateur de simulation de vol. Depuis que l’aéroport et les environs d’Innsbruck ont été modélisés sous ORBX Innsbruck, la sensation d’immersion est totale. Le paysage est à couper le souffle.

Le MD-11F virtuel de Martinair Cargo au décollage de la piste 26 de l'aéroport de Innsbruck (LOWI)
Le MD-11F virtuel de Martinair Cargo au décollage de la piste 26 de l’aéroport de Innsbruck (LOWI)

Commencez par décoller de la piste 08, en décoiffant certainement un peu les observateurs qui se trouveraient en bout de piste. Il faut ensuite prendre suffisamment d’altitude pour pouvoir effectuer un virage de 180 degrés dans le but de vous réaligner sur la piste 26.

Un MD-11F de PMDG se prépare pour une approche visuelle piste 08 à Innsbruck
Un MD-11F de PMDG se prépare pour une approche visuelle piste 08 à Innsbruck

Il faut s’assurer d’activer la fonction « turbulence » de votre moteur météo virtuel, car l’approche près des montagnes génère généralement de la turbulence qui peut rendre l’approche plus difficile. Le pilote virtuel doit également composer avec les vents du moment, même s’ils ne favorisent pas la piste 26.

MD-11F virtuel de Martinair Cargo en approche pour l'aéroport d'Innsbruck (LOWI)
MD-11F virtuel de Martinair Cargo en approche pour l’aéroport d’Innsbruck (LOWI)

Les volets doivent être réglés à 50 degrés pour le MD-11F. La fonction « Autopilot » doit être à « OFF ». L’ajustement de l’intensité du freinage automatique se fait en fonction des vents du moment et du poids que vous avez choisis pour l’appareil pour un atterrissage sur un aéroport situé à 2000 pieds d’altitude. La marge de manœuvre quant à la vitesse d’approche n’est pas très grande. J’ai tenté de maintenir environ 150 KTS.

Le MD-11F virtuel de PMDG avec 50 degrés de volets en finale pour la piste 08 à Innsbruck
Le MD-11F virtuel de PMDG avec 50 degrés de volets en finale pour la piste 08 à Innsbruck

La piste d’Innsbruck est longue de 2000 mètres . Il n’y a pas beaucoup de réserve pour un MD-11F.

Arrivée du MD-11F virtuel conçu par PMDG sur la piste 08 à Innsbruck
Arrivée du MD-11F virtuel conçu par PMDG sur la piste 08 à Innsbruck
MD-11F virtuel conçu par PMDG en freinage piste 08 à Innsbruck
MD-11F virtuel conçu par PMDG en freinage piste 08 à Innsbruck

Une fois au sol, il faut continuer jusqu’au bout de la piste 26 pour pouvoir effectuer un virage de 180 degrés. Il y a juste assez d’espace pour le MD-11F.

MD-11F virtuel de Martinair Cargo remonte la piste 08 après l'atterrissage à Innsbruck
MD-11F virtuel de Martinair Cargo remonte la piste 08 après l’atterrissage à Innsbruck

Comme vous pouvez le constater dans l’image ci-dessous, en regardant la manche à vent, l’atterrissage s’est fait par un bon vent trois quarts arrière.

MD-11F virtuel de Martinair Cargo quitte la piste de l'aéroport d'Innsbruck
MD-11F virtuel de Martinair Cargo quitte la piste de l’aéroport d’Innsbruck

L’aéroport est superbement modélisé et une place de stationnement est déjà réservée pour les très gros porteurs. Des employés sont en place et attendent votre arrivée.

Aéroport d'Innsbruck virtuel et MD-11F de Martinair Cargo
Aéroport d’Innsbruck virtuel et MD-11F de Martinair Cargo
MD-11F virtuel conçu par PMDG stationné à l'aéroport d'Innsbruck en Autriche
MD-11F virtuel conçu par PMDG stationné à l’aéroport d’Innsbruck en Autriche
MD-11F virtuel de Martinair Cargo stationné à l'aéroport de Innsbruck
MD-11F virtuel de Martinair Cargo stationné à l’aéroport de Innsbruck

Vous pouvez tenter l’expérience avec tout autre gros porteur si vous ne possédez pas déjà un MD -11 virtuel de la compagnie PMDG. Si toutefois vous désirez acquérir cet aéronef virtuel, vous constaterez qu’il ne semble plus offert, pour le moment, par la compagnie PMDG. Tentez de faire pression auprès de cette compagnie pour qu’elle offre de nouveau cet appareil sur lequel elle a mis tant d’heures de travail. Un message sur leur site Facebook devrait leur montrer votre intérêt : https://www.facebook.com/pmdgsimulations

Si vous désirez voir un vidéo exceptionnel de plus de deux heures sur un voyage réel de dix jours à travers le monde effectué par Lufthansa Cargo avec un MD-11 F, il n’y a rien de mieux que le produit offert par la compagnie PilotsEYE.tv : Lufthansa Cargo MF-11F in Quito

DVD de PilotsEye sur un voyage de 10 jours à travers le monde avec un MD-11F de Lufthansa Cargo
DVD de PilotsEye sur un voyage de 10 jours à travers le monde avec un MD-11F de Lufthansa Cargo

La préparation de l’équipage pour un atterrissage difficile sur l’ancienne piste de Quito, Équateur, est remarquable. L’altitude de l’aéroport fait en sorte que le MD -11F opère alors à la limite de ses capacités. Assurez-vous de posséder un lecteur pouvant décoder les vidéos européens.

Bon vol virtuel et bon visionnement!

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Simulation de vol

Le MD-11 de PMDG et la simulation de vol

Un gros porteur MD-11 de la compagnie brésilienne VASP en finale pour l'aéroport international de Guarulhos à Sao Paulo.
Un gros porteur MD-11 de la compagnie brésilienne VASP en finale pour l’aéroport international de Guarulhos à Sao Paulo.

L’image ci-dessus représente un aéronef virtuel MD-11 aux couleurs de la compagnie VASP au-dessus de Sao Paulo. Dans le simulateur de vol, je l’ai positionné en finale pour l’aéroport international de Guarulhos (IATA : GRU, ICAO : SBGR) au Brésil. Ce MD-11 a été conçu par la compagnie PMDG.

Le paysage est une création de la compagnie Orbx et comprend des couches successives de leurs produits pour en arriver à cet aspect final. Il y a tout d’abord FTX Global Base Pack, puis FTX Global openLC South America et FTX Global Vector. Pour compléter le tout, mais qui n’est pas vraiment visible dans cette capture d’écran de début de nuit, FTX Global Trees HD.

Un MD-11 cargo virtuel de la compagnie Martinair décolle de l'aéroport de Innsbruck en Autriche.
Un MD-11 cargo virtuel de la compagnie Martinair décolle de l’aéroport de Innsbruck en Autriche.
Les montagnes entourant l'aéroport de Innsbruck servent de toile de fond au décollage de ce MD-11 virtuel de Martinair Cargo.
Les montagnes entourant l’aéroport de Innsbruck servent de toile de fond au décollage de ce MD-11 virtuel de Martinair Cargo.

Les deux photos ci-dessus montrent un MD-11 virtuel au décollage d’Innsbruck en Autriche. Le paysage de cette région, en mode réel autant que virtuel, est à couper le souffle. Je me sers essentiellement de FSX pour l’instant, mais surveille constamment l’évolution de la plateforme de simulation de vol Aerofly FS2. Les nuages virtuels pour les trois photos proviennent de la compagnie REX Simulations et le moteur météo utilisé pour l’occasion est FSGRW.

Le MD-11 est un aéronef virtuel extrêmement intéressant à piloter en simulation de vol mais il semble que la compagnie PMDG n’apporte plus de modifications à l’appareil pour lui permettre de suivre l’évolution des plateformes d’exploitations de Microsoft. Il n’est pas non plus modifié pour fonctionner avec P3D ou d’autres plateformes de vol virtuel. Il suffirait pourtant que des clients démontrent leur intérêt ( https://www.facebook.com/pmdgsimulations ) pour l’appareil pour que PMDG se donne la peine de modifier son MD-11 pour les nouvelles plateformes.

Dommage, car la documentation offerte par la compagnie est tout ce qu’il y a de plus complet et tous les articles en couleur de la revue PC Pilot expliquant comment voler l’avion sont encore disponibles aujourd’hui en un seul téléchargement PC Pilot Special Issue MD-11.

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Le B-52 de Captain Sim dans la simulation de vol

Voici quelques captures d’écran modifiées d’un vol virtuel effectué récemment avec le B-52 de la compagnie Captain Sim.

B-52 virtuel de la compagnie Captain Sim dans le sud de la Californie
B-52 virtuel de la compagnie Captain Sim dans le sud de la Californie

Naturellement, la qualité élevée du paysage à l’arrière-plan et des nuages bien modélisés contribuent à rendre les captures d’écran plus réalistes. La plateforme de simulation de vol utilisée est FSX. Les textures de nuages proviennent de la compagnie REX Simulations.

Les paysages sont une création de la compagnie ORBX. En ce qui concerne les trois photos, les produits ORBX utilisés étaient FTX Global Base Pack, FTX Global Vector, FTX Global Open LC North America, FTX Global Trees HD et NA Southern California. La période de la journée utilisée dans FSX était tôt le matin.

Nuages virtuels de la compagnie REX et plateforme de simulation de vol FSX
Nuages virtuels de la compagnie REX et plateforme de simulation de vol FSX

Quelques modifications au moyen de Photoshop ont été effectuées dans la photo ci-dessous pour donner une sensation de vitesse au B-52. Quand il s’agit de traiter une capture d’écran d’un aéronef virtuel avec un logiciel de traitement de l’image, les mêmes règles qu’avec une photo normale s’appliquent : la modération donne de meilleurs résultats.

Le B-52 virtuel à haute vitesse et basse altitude dans le sud de la Californie
Le B-52 virtuel à haute vitesse et basse altitude dans le sud de la Californie

Le son émis par les huit moteurs du B-52 de Captain Sim est assez impressionnant. C’est un avion qui, malgré la puissance énorme offerte pour le décollage, exige que l’on suive les procédures à la lettre sinon il ne lève tout simplement pas. Un parachute peut être déployé à l’atterrissage pour l’effet visuel, mais le simulateur de vol ne tient pas compte de sa présence pour calculer la distance requise pour le freinage.

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Jouer du piano sur la plage de Willows Beach

Une jeune fille joue du piano sur la plage de Willows Beach à Victoria.
Une jeune fille joue du piano sur la plage de Willows Beach à Victoria.

La scène a été capturée sur la plage de Willows Beach à Victoria,  Colombie-Britannique, avec un appareil-photo plein format Canon 5DSR.

Dans plusieurs villes à travers le monde, la mode du moment est d’installer des pianos un peu partout en espérant que les citoyens et touristes n’hésiteront pas à pousser la note. Au moment où une jeune fille commençait à jouer sur un piano laissé à Oak Bay, un garçon apparaissait dans le viseur de la caméra, la tête à l’envers et installé sur l’épaule de son père. Chacun s’amuse à sa façon.

Au loin, il est possible d’apercevoir les voiliers du club nautique d’Oak Bay et les Olympic Mountains de l’État de Washington aux États-Unis.

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Le Courlis corlieu aux îles-de-la-Madeleine en 2017

Le Courlis corlieu aux Îles-de-la-Madeleine en 2017. Photo prise avec un Canon 5DSR.
Le Courlis corlieu aux Îles-de-la-Madeleine en 2017. Photo prise avec un Canon 5DSR.

Le courlis corlieu est un oiseau qui passe la majeure partie de sa vie sur les côtes d’Amérique du Sud. Il voyage du Brésil vers le nord du Canada chaque année pour la nidification. Il est parfois possible de l’apercevoir lors de son passage par les provinces atlantiques du Canada ou par les Îles-de-la-Madeleine, au Québec.

Le nombre total de ces oiseaux (race hudsonicus) est estimé à 58,000 et est constamment en diminution. Au cours des 40 dernières années, la race hudsonicus a diminué de plus de 80%. Lors de leur voyage, ces oiseaux s’arrêtent une vingtaine de jours pour se nourrir sur la péninsule acadienne. Un suivi régulier montre qu’il y en avait environ 1200 en 2014, 518 en 2015 et 344 en 2016. ( Le courlis corlieu).

Lors de vacances en famille aux Îles-de-la-Madeleine en 2017, environ une trentaine de ces oiseaux sont passés près de nous alors que nous nous trouvions sur une butte de Havre-aux-Maisons.

Vol de Courlis courlieu aux Îles-de-la-Madeleine en 2017
Vol de Courlis courlieu aux Îles-de-la-Madeleine en 2017

Les photos ont été prises au moyen d’un Canon 5DSR équipé d’un téléobjectif Canon EF 70-200 mm f/2.8L IS II USM. La longueur focale était de 200 mm et j’ai dû crinquer l’ISO à 1250 de façon à utiliser une vitesse d’obturateur suffisante pour éviter le flou de bougé au moment du passage rapide des oiseaux. Un recadrage a été nécessaire pour obtenir un grossissement suffisant.

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