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Romans

Von Westmount

Couverture du livre "Von Westmount" par Jules Clara
Couverture du livre «Von Westmount» par Jules Clara

Avec tout ce qui se publie aujourd’hui dans une année, on doit forcément prendre des risques ici et là. Au Salon du livre de Québec 2023, j’ai tenté ma chance avec deux ou trois bouquins dont je n’avais pas entendu parler. Celui qui m’a surpris le plus était un petit roman du nom de Von Westmount.

Le design de la couverture attirait l’attention. En voyant la maison cossue et le terme Westmount, je me doutais bien qu’un détour dans l’ouest de Montréal s’imposerait. Pour les personnes n’habitant pas le Québec, on connaît Westmount en tant qu’un secteur plus aisé financièrement et où la majorité des habitants utilisent la langue anglaise comme moyen de communication, dans un Québec majoritairement francophone.

Pendant l’année où l’on suit Aline, l’héroïne de Jules Clara, elle abat péniblement des petits boulots et mène sa vie tant bien que mal jusqu’à ce que le hasard lui permette de tenter sa chance avec un nouvel emploi.

Elle se retrouve éventuellement dans le milieu anglophone de l’ouest de Montréal et, à travers elle, nous témoignons du mode de vie et des conversations se déroulant dans une résidence privée de la ville de Westmount.  Est-ce que l’héroïne une fois installée dans cette résidence cossue saura s’adapter rapidement à ses nouvelles fonctions et faire les choix conformes à ses intérêts et ses valeurs? Comment évoluera sa vision de Montréal au sens propre et figuré?

J’ai adoré ce petit livre jusqu’à la fin. Il convient de noter que certaines personnes ont eu de la difficulté à comprendre la conclusion, une conclusion qui me semblait certainement un choix logique à inclure dans une histoire de ce genre.

Des gens ont aussi contesté l’utilisation de la langue anglaise pour quelques sections du roman.  En ce qui me concerne, je crois que cette langue avait tout à fait sa place et jouait un rôle important dans le déroulement du récit. Mais il faut bien connaître l’anglais et non en balbutier quelques mots.

Bref, vous passerez un très bon moment avec Von Westmount si vous appréciez un livre bilingue et que vous vous intéressez à la dynamique spéciale entre l’ouest et l’est de Montréal.

Cliquez sur le lien pour d’autres romans sur mon blogue.

Titre: Von Westmount

Autrice : Jules Clara

Éditions : La Mèche

© 2022

ISBN : 9 782 897 071 769

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Géopolitique

Une place spéciale en enfer.

Peu de temps après la conclusion du G7 tenu à La Malbaie, le conseiller principal de la Maison- Blanche pour le commerce, Peter Navarro a déclaré, lors d’une interview télévisée aux États-Unis, qu’il « y a une place spéciale en enfer pour le premier ministre canadien Justin Trudeau ».

Justin Trudeau n’a rien à craindre car, après vérification, il semblerait qu’il ne reste aucune place de disponible dans les limbes. En effet, les quelques places restantes seraient déjà toutes réservées pour les politiciens américains qui refusent depuis toujours de passer aux actes pour empêcher que des dizaines d’écoliers ne perdent la vie à chaque année à cause d’un contrôle laxiste des armes à feu.

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Géopolitique Sujets controversés

Les États-Unis, la sécurité nationale, l’acier et le Canada.

Le président américain Donald Trump adore soulever des doutes et avancer des faits inexacts pour tenter d’obtenir des avantages. Sa dernière invention est de dire que l’acier et l’aluminium en provenance du Canada pourraient constituer une menace à la sécurité nationale des États-Unis.

Donald Trump sait très bien que les États-Unis ne peuvent actuellement produire tout l’acier et l’aluminium dont ils ont besoin pour assurer leur croissance. Plutôt que de faire des rapports douteux entre les États-Unis, la sécurité nationale, l’acier et le Canada, je suggère au président de concentrer son attention sur les États-Unis, la sécurité nationale, l’acier et les attentats du 11 septembre 2001.

En effet, les bâtiments américains semblent très fragiles et bénéficieraient possiblement de beaucoup plus d’acier dans leur construction. Sinon, comment faut-il comprendre la chute du bâtiment 7, connu aussi sous WTC-7, une tour de 47 étages qui s’est effondrée d’elle-même sans avoir été touchée par un avion, lors des attentats du 11 septembre 2001? Les médias en ont vraiment très peu parlé, car il leur a été demandé d’être « patriotes ».

Donald Trump peut également diminuer le temps alloué aux tweets et consacrer un peu plus de temps à comprendre ce qui s’est passé avec les tours jumelles de New York, appelées WTC-1 et WTC-2, lors des attentats du 11 septembre 2001. Le meilleur acier du monde n’aurait rien pu faire contre la nanothermite qui a été trouvée dans les débris après la chute des tours.

Ayant des problèmes à comprendre comment deux avions font tomber trois tours, et se questionnant sur la chute libre des tours, des physiciens danois ont eu l’idée d’observer des débris du World Trade Center au microscope. Ils ont découvert de la nanothermite; celle-ci liquéfie littéralement l’acier. La découverte a été consignée dans le Open Physics Journal. Prenez quelques minutes pour comprendre de quoi il s’agit (la qualité du vidéo est bonne sauf pour les cinq premières secondes) :

Le président américain peut également demander à ses associés, avant qu’ils ne soient limogés à leur tour, de trouver des photos des restes d’un Boeing 757 qui aurait frappé le Pentagone. Aucune photo crédible n’a été mise de l’avant en 17 ans. Même des hauts gradés militaires ont soulevé cette absence de preuves.

L’usage que l’on fait de l’acier peut également porter atteinte à la sécurité nationale. Il y a 450 millions d’armes en circulation aux États-Unis. Je ne sais pas combien il faudra de tireurs fous dans les écoles américaines avant que les élus ne prennent leurs responsabilités.

Au lieu d’agir sur ces sujet délicats et d’intérêt national, il est plus facile d’inventer de nouvelles menaces provenant de l’extérieur des États-Unis.

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Citations de gestionnaires de compagnies aériennes

One hell of a ride

Le canadien Craig Dobbin a su bâtir la plus grande compagnie d’hélicoptères au monde.

(Le texte original étant en anglais, je me suis chargé de la traduction…)

Couverture du livre "One hell of a ride" portant sur Craig Dobbin et la création de CHC Helicopters
Couverture du livre «One hell of a ride» portant sur Craig Dobbin et la création de CHC Helicopters

Son point de vue sur la gestion

« Je ne suis expert en rien » explique-t-il. « Peu importe le travail, peu importe le défi, quelqu’un peut le faire mieux que moi. Les vrais entrepreneurs s’entourent de gestionnaires professionnels qui partagent la même vision qu’eux et les aident à la réaliser. Non seulement vous ne pouvez pas tout faire vous-même mais ce n’est pas nécessaire non plus, cela ne fait pas de sens. Je crois être capable de sélectionner les bonnes personnes qui sauront travailler et partager ensemble. »

Composer avec une pression continuelle

« Ça a été une bonne semaine » pouvait-on entendre dire Craig Dobbin à sa secrétaire personnelle en cette fin de vendredi. Ensuite, son visage s’assombrait et il ajoutait du même coup, « Appelez Keith Stanford au téléphone et demandez-lui de me transmettre les états financiers. Ça va finir de gâcher mon week-end. »

Une capacité à prendre des risques financiers énormes

« « Au diable le contrat » grimace-t-il. « Achetons ces malcommodes et nous obtiendrons le contrat de toute façon! Commençons avec Toronto [Helicopters]. »

« Un bon matin, peu après que l’accord pour acquérir Toronto Helicopters ait été conclu, Craig Dobbin se présente dans le bureau de Toronto de Robert Foster. « Robert » dit-il « Je veux que tu prennes l’avion, vole vers Calgary et achète Okanagan Helicopters pour moi. » « Mais Craig » réplique Foster, « tu n’as pas d’argent. » Dobbin hausse les épaules et ajoute « C’est ton problème. » »

Savoir comment relaxer et avoir du plaisir

« Avec le temps, Dobbin introduisit des rites d’initiation pour les nouveaux visiteurs [à son camp de pêche]. La première visite de Steve Hudson [un de ses pilotes] à Adlatuk impliqua un vol d’hélicoptère au-dessus de l’océan à la recherche d’un iceberg dérivant directement de l’Arctique. Quand un iceberg acceptable fut trouvé, l’initié se fit donner ses instructions. « Ils me donnèrent un marteau et un seau à glace, » explique Hudson. « Ma tâche était de sauter hors de l’hélicoptère sur l’iceberg et de remplir le seau avec de la glace concassée pour nos breuvages une fois de retour au camp de pêche. »

Hudson découvrit que les icebergs étaient particulièrement instables et que de tenter d’en chevaucher un dans l’Atlantique Nord avec un Super Puma en vol stationnaire au-dessus de sa tête était comme de tenter de conserver son équilibre en marchant sur une trampoline. « C’était très amusant pour les gars dans l’hélicoptère, » dit-il, « mais pas aussi amusant pour moi, essayant de casser assez de cet iceberg d’un million d’années pour remplir le seau à glace. » De retour au camp, la glace refroidit plusieurs verres remplis de Jameson et un toast fut porté au nouveau membre d’équipage. »

Quatrième de couverture du livre "One hell of a ride" de John Lawrence Reynolds
Quatrième de couverture du livre «One hell of a ride» de John Lawrence Reynolds

Un intérêt véritable envers les gens

« Quand il conversait avec vous lors de situations sociales, » relate une connaissance en affaires, « il était totalement centré sur vous. Il ne regardait pas au-dessus de votre épaule ou ailleurs dans la pièce, tentant de trouver quelqu’un de plus important. Il était vraiment intéressé à ce que vous disiez. Tous percevaient cela en cet homme et étaient attirés vers lui. »

L’humanité de Dobbin

« Le sens des affaires de Dobbin eut rarement le dessus sur son humanité. Lors d’un vol vers son camp de pêche de Long Harbour avec un groupe d’amis, Dobbin demanda au pilote d’hélicoptère de poser l’appareil, le temps d’aller à la salle de bain. Le pilote choisit un endroit découvert près d’un cabane et d’une tour où un agent provincial de protection de la faune devait passer l’été, chargé de surveiller les feux de forêts. L’homme, un vétéran grisonnant rompu au travail dans la nature, fit rire le groupe par ses histoires et anecdotes et le court arrêt prévu se transforma en une séance de divertissement improvisé.

« Depuis combien de temps êtes-vous ici? » demanda Dobbin au vieil homme au moment où le groupe de préparait à monter à bord de l’hélicoptère et poursuivre son voyage. « Dix semaines, » répondit l’officier, « et il me reste environ dix autres semaines avant de retourner à la maison. » « Vous avez besoin de quelque chose? » s’enquérit Dobbin, et l’homme dit qu’il était à court de sucre; il serait agréable de pouvoir mettre un peu de sucre dans son thé, mais il devrait s’en passer.

Une heure plus tard, au moment où tous eurent quitté l’hélicoptère à Long Harbour, Dobbin dit au pilote d’hélicoptère de ne pas éteindre immédiatement le moteur de l’appareil. Il entra dans le réfectoire et en ressortir rapidement avec un sac de deux kilos de sucre, ordonnant au pilote de retourner vers l’agent de conservation de la nature qu’ils avaient rencontré.

« Vous plaisantez? » répliqua le jeune pilote. « Je vais dépenser deux milles dollars juste en essence pour apporter ce sac là-bas. »

Dobbin pris le bras du pilote. « Mon gars, » dit-il, « ce sucre va signifier plus pour ce vieil homme que deux milles dollars ne pourront jamais signifier pour moi. Maintenant, vas-y! » »

Titre: One hell of a ride
Auteur: John Lawrence Reynolds
©2008
Editeur: Douglas &McIntyre
ISBN: 978-1-55365-491-9

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Photos du Canada Photos du Québec

Le nouveau pavillon Pierre Lassonde du Musée National des Beaux-Arts du Québec

Ouverture officielle du Pavillon Pierre Lassonde du Musée National des Beaux-Arts de Québec vu de la Grande Allée le 24 juin 2016
Ouverture officielle du Pavillon Pierre Lassonde du Musée National des Beaux-Arts de Québec vu de la Grande Allée le 24 juin 2016

Escalier extérieur du Pavillon Pierre Lassonde du Musée National des Beaux-Arts de Québec lors de l'ouverture officielle en juin 2016
Escalier extérieur du Pavillon Pierre Lassonde du Musée National des Beaux-Arts de Québec lors de l’ouverture officielle en juin 2016

Le 24 juin 2016, lors de la Fête nationale du Québec, était inauguré le nouveau pavillon Pierre Lassonde du Musée National des Beaux-Arts du Québec (MNBAQ) sur la Grande Allée dans la Ville de Québec. Ce pavillon longtemps attendu permettra au Musée de pouvoir exposer de nombreuses œuvres qui jusqu’ici demeuraient entreposées faute de place. Le nouveau pavillon permettra de doubler la surface d’exposition.

Oeuvre du Pavillon Pierre Lassonde du MNABQ en exposition le 24 juin 2016
Oeuvre du Pavillon Pierre Lassonde du MNABQ en exposition le 24 juin 2016

Plusieurs personnalités étaient présentes, dont le Premier ministre du Canada Justin Trudeau ainsi que celui du Québec Philippe Couillard, de même que la directrice du Musée Line Ouellet. Le Premier ministre canadien a été rattrapé par l’actualité pendant sa présence à Québec et il a dû faire quelques commentaires quant à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (Brexit), votée la veille.

Partie d'une sculpture dans la cour extérieure du Pavillon Pierre Lassonde du Musée National des Beaux-Arts du Québec en 2016
Partie d’une sculpture dans la cour extérieure du Pavillon Pierre Lassonde du Musée National des Beaux-Arts du Québec en 2016

Le 24 juin 2016 au Pavillon Pierre Lassonde du MNBAQ
Le 24 juin 2016 au Pavillon Pierre Lassonde du MNBAQ

Le projet architectural du pavillon Pierre Lassonde, évalué à $103 millions, a fait l’objet d’une compétition internationale et c’est la firme américaine OMA de New-York qui a remporté la compétition. Environ quinze mille personnes étaient attendues pour la journée d’inauguration, mais ce sont plutôt trente mille personnes qui se sont présentées au Musée pour voir enfin de quoi avait l’air la création dirigée par l’architecte Shohei Shigematsu.

Escalier intérieur du Pavillon Pierre Lassonde, 24 juin 2016. Photo prise avec un Canon 5DSR muni d'un objectif fixe 14mm 2.8L.
Escalier intérieur du Pavillon Pierre Lassonde, 24 juin 2016. Photo prise avec un Canon 5DSR muni d’un objectif fixe 14mm 2.8L.

Escalier du Pavillon Pierre Lassonde du MNBAQ le soir du 24 Juin 2016
Escalier du Pavillon Pierre Lassonde du MNBAQ le soir du 24 Juin 2016

Beaucoup de compromis pour limiter l’augmentation des dépenses ont dû être faits, comme dans tous les projets sérieux. Malgré tout, l’ensemble est une réussite et j’ai hâte de voir l’effet lumineux que les multiples panneaux de verres produiront durant le prochain hiver, alors que les lumières se reflèteront sur la neige autour du bâtiment. Ce nouveau bâtiment, par son architecture originale et la luminosité qu’il dégage, ajoute déjà une toute nouvelle dynamique lorsque la nuit tombe sur la Grande Allée.

Ouverture du Pavillon Pierre Lassonde du MNABQ. Photo prise avec un Canon 5DSR le 24 juin 2016
Ouverture du Pavillon Pierre Lassonde du MNABQ. Photo prise avec un Canon 5DSR le 24 juin 2016

Escalier intérieur du Pavillon Pierre Lassonde du MNBAQ le 24 juin 2016
Escalier intérieur du Pavillon Pierre Lassonde du MNBAQ le 24 juin 2016

Pour ceux qui seraient intéressés à la photographie, voici quelques détails quant à l’équipement photographique utilisé: toutes les photos ont été prises avec un appareil-photo DSLR Canon 5DSR. Les objectifs Canon utilisés étaient : EF 14mm f/2.8L II USM, EF 50mm f/1.4 USM et téléobjectif EF 70-200 mm f/2.8L IS II USM. N’ayant pas droit au flash à l’intérieur du Musée, il a fallu se rabattre sur une combinaison acceptable d’ISO, de vitesse et d’ouverture aux endroits où le trépied n’était pas autorisé. Pour ces occasions, le EF 50 mm f/1.4 USM a sauvé la mise.

Visiteurs sur le toit du Pavillon Pierre Lassonde du MNBAQ 24 juin 2016
Visiteurs sur le toit du Pavillon Pierre Lassonde du MNBAQ 24 juin 2016

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Ville de Québec et Île d’Orléans en automne

Ville de Québec et Île d’Orléans en hiver

Ville de Québec et Île d’Orléans au printemps

Ville de Québec et Île d’Orléans en été

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Photographie aviation

Photographie aviation : les CL-415 du Québec en direction de Fort McMurray, Alberta

Des CL-415 du Québec en renfort à Fort McMurray

Un avion-citerne Bombardier CL-415 du Gouvernement du Québec en préparation pour un vol vers Fort McMurray en mai 2016
Un avion-citerne Bombardier CL-415 du Gouvernement du Québec en préparation pour un vol vers Fort McMurray en mai 2016

Le 5 mai 2016, conformément à ce qui avait été annoncé par le gouvernement du Québec, quatre CL-415 sont décollés de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB) à destination de Fort McMurray en Alberta pour aider à lutter contre les feux de forêt dévastateurs qui font rage dans cette province. Il s’agit même du pire désastre naturel que le Canada ait connu dans toute son histoire.

Préparer des équipages et des avions pour un vol voyage sur cette distance demande naturellement beaucoup de coordination de la part de la  SOPFEU. Une fois rendus à Fort Murray, les pilotes des CL-415 de la province de Québec seront alors sous le commandement des autorités de luttes contre les feux de forêt du gouvernement albertain, car ce sont ces dernières qui sont les mieux placées pour connaître exactement les besoins locaux.

J’image que les spécialistes en information de vol (FSS) du centre d’information de vol (CIV) de Nav Canada à Edmonton en ont plein les bras ces temps-ci…

Des membres d'équipage marchent vers les avions-citernes CL-415 du Gouvernement du Québec; ils décolleront sous peu pour Fort McMurray en Alberta, pour aider à la lutte contre les feux de forêt (2016)
Des membres d’équipage marchent vers les avions-citernes CL-415 du Gouvernement du Québec; ils décolleront sous peu pour Fort McMurray en Alberta, pour aider à la lutte contre les feux de forêt (2016)

La photo ci-dessus montre des membres d’équipage en direction de leur appareil. Une fois rendus sur place, ils devront non seulement s’attaquer aux incendies, mais également se rendre sur des régions qui ne sont pas encore touchées par les feux et arroser massivement certains secteurs pour empêcher le début de nouveaux incendies.

Le CL-415 numéro 245 du Gouvernement du Québec circule à l'aéroport international Jean-Lesage de Québec pour un décollage vers Fort McMurray en Alberta pour aider à combattre les feux de forêt hors de contrôle dans cette province en 2016.
Le CL-415 numéro 245 du Gouvernement du Québec circule à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec pour un décollage vers Fort McMurray en Alberta pour aider à combattre les feux de forêt hors de contrôle dans cette province en 2016.

Photographier des avions à hélices

L'avion citerne Bombardier CL-415 décolle de l'aéroport international Jean-Lesage de Québec en direction de Fort McMurray, en Alberta, pour aider à la lutte contre les feux de fôret (2016)
L’avion citerne Bombardier CL-415 décolle de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec en direction de Fort McMurray, en Alberta, pour aider à la lutte contre les feux de fôret (2016)

Il est assez délicat de photographier des avions à hélices en voulant donner l’impression de mouvement. Dans un réflexe de vouloir éviter des photos floues, le photographe utilise une vitesse correspondant minimalement à la focale utilisée lors de la prise de photo. Dans le cas de la photo ci-dessus, il s’agissait de 400 mm. Mais si une vitesse de 1/400 était utilisée, les hélices sembleraient figées complètement et l’avion aurait l’air de monter alors que ses moteurs sont éteints.

Il a donc fallu réduire la vitesse à 1/160, augmentant du même coup le risque d’obtenir une photo floue. Le secret pour une photo nette et des hélices en mouvement est de suivre très exactement le déplacement de l’avion de sorte qu’il apparaisse complètement immobile dans le viseur. Cela demande un peu d’entraînement mais permet d’obtenir des photos plus réalistes.

Le CL-415 en noir et blanc

La photo ci-dessous représente le CL-415, numéro 245, alors qu’il était en vol sous un ciel de cirrus intéressants en 2015. La photo méritait une transformation en noir et blanc, pour faire ressortir les multiples tracés des nuages.

Photo noir et blanc du CL-415 C-GQBG fabriqué par Bombardier et survolant la Ville de Québec en 2015
Photo noir et blanc du CL-415 C-GQBG fabriqué par Bombardier et survolant la Ville de Québec en 2015

Aide du gouvernement du Canada pour les citoyens de l’Alberta

Le gouvernement du Canada, sous Justin Trudeau, a promis d’égaler les montants qui seront offerts par les Canadiens à la Croix-Rouge dans le but d’aider les citoyens de Fort McMurray.

Bien sûr, sa contribution ne s’arrêtera pas là (loin de là, en fait), mais le message a été lancé à toute la population de contribuer généreusement à soutenir la Croix-Rouge. Il est d’ores et déjà connu que les dommages matériels s’élèveront à au moins neuf milliards de dollars et qu’il faudra de nombreuses années de travail soutenu pour tout reconstruire. Le Parti libéral du Canada avait bâti sa campagne politique autour des investissements dans les infrastructures. Avec les feux de forêt de Fort McMurray, il y aura beaucoup de nouvelles dépenses non planifiées.

Plus de 1400 pompiers sont à l’œuvre pour combattre les incendies. On ne compte jusqu’à présent que très peu de pertes de vie bien que « très peu » soit toujours trop. La crise est, de l’avis de tous, bien gérée par le gouvernement de l’Alberta.

Au moment d’écrire ces lignes, il n’y avait pas de pluie prévue au programme pour encore plusieurs jours et la sécheresse touchait également la moitié sud de la Saskatchewan et une partie du Manitoba. Les vents devaient même augmenter en intensité, ce qui devrait nécessiter encore davantage de ressources pour maîtriser les incendies.

Il me semble que les gouvernements des provinces canadiennes devraient envisager l’achat de CL-415 supplémentaires pour se donner une marge de manœuvre accrue et pouvoir réagir encore plus rapidement, compte tenu de la tendance des dernières années en ce qui concerne le nombre et l’importance des feux de forêt. Ci-dessous, le CL-415 numéro 247 à l’envol pour Fort McMurray.

Un Bombardier CL-415 C-GQBK au décollage de l'aéroport international Jean-Lesage de Québec en direction de Fort McMurray, en Alberta, en mai 2016
Un Bombardier CL-415 C-GQBK au décollage de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec en direction de Fort McMurray, en Alberta, en mai 2016

Les CL-215 n’iront pas vers Fort McMurray

Pendant que de nombreux CL-415 quittent pour l’Alberta, quelques appareils, dont les deux Canadair CL-215 visibles ci-dessous, demeurent à l’aéroport de Québec en cas de besoin et pour les pratiques saisonnières des pilotes qui seront bientôt assignés à des régions spécifiques de la province de Québec.

Deux vénérables bombardiers d'eau CL-215 stationnés à l'aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016.
Deux vénérables bombardiers d’eau CL-215 stationnés à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016.

Le réchauffement planétaire

Certains diront que le réchauffement planétaire n’est en rien responsable de feux de forêt d’une telle ampleur. Ils ont peut-être raison, mais j’ai tendance à adopter une vision plus large que ce qui se passe uniquement en Alberta. Les transferts de chaleur entre le Nord et le Sud sont de plus en plus intenses afin d’équilibrer les températures autour de la planète. Tous les moyens sont bons pour rétablir l’équilibre de la température planétaire et, parfois, occasionner de sérieux problèmes à un secteur en particulier.

La région de Kamloops, en Colombie-Britannique, durant les nombreux feux de forêt de 2014
La région de Kamloops, en Colombie-Britannique, durant les nombreux feux de forêt de 2014

Un phénomène El Nino puissant, des blocages Oméga à répétitions et la circulation de l’air dans les différentes cellules (Hadley, Ferrell, polaire et Walker) participent aux échanges de chaleur. De même, à une échelle plus réduite, il y a également les différents fronts froids et fronts chauds dont nous entendons parler régulièrement dans les bulletins de prévisions météorologiques.

Ce ne sont pas des fronts chauds localisés qui font en sorte que le pergélisol n’assure plus que les pistes d’atterrissage dans l’Arctique demeurent utilisables. Les fronts ne sont pas plus responsables du fait que les maisons sur pilotis n’ont maintenant plus de fondation stable. Plusieurs records de température ont été battus dans les dernières années dans les villes les plus au nord du Canada. Là encore, il y aura des sommes très importantes à investir pour repenser et réparer les infrastructures nordiques.

Des feux de broussailles dès le mois d’avril en Alberta

Cette année, dès avril, il y avait déjà des feux de broussaille étendus dans une région aussi nordique que Fort McMurray en Alberta parce qu’il n’y a pratiquement pas eu de neige cet hiver. Je me suis alors demandé ce qui se passerait rendu en juillet. Les Albertains n’ont pas eu besoin d’attendre aussi longtemps pour avoir la réponse.

Forêt incendiée de l'Ouest canadien en 2014
Forêt incendiée de l’Ouest canadien en 2014

La modélisation des impacts des changements climatiques indique que déjà, dans la région de Fort McMurray, il y a un allongement de quinze jours de la saison des feux de forêt. Plus de chaleur peut signifier plus de sécheresse. Mais une augmentations des températures favorise aussi la formation des orages et avec eux viennent les éclairs qui allumeront de nouveaux feux.

Une chose est sûre : les compagnies d’assurance ne perdront pas de temps avec les différentes théories sur le réchauffement planétaire. Les réassureurs (les sociétés qui assurent les compagnies d’assurance) entendent bien limiter leurs pertes et les primes augmenteront rapidement pour suivre le nombre et l’intensité des désastres naturels.

Entre les départs des CL-415, une photo du trafic aérien local

FedEx ATR 72-202F C-FTAR et Air Canada Express Bombardier DHC-8-Q-402NG (C-GIJZ) à l'aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016
FedEx ATR 72-202F C-FTAR et Air Canada Express Bombardier DHC-8-Q-402NG (C-GIJZ) à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016

À l’aéroport de Québec, entre les décollages des quatre Bombardier CL-415 en direction de Fort McMurray, j’ai pu assister à quelques mouvements d’aéronefs. Sur la photo ci-dessus, il est possible d’apercevoir un ATR 72 de FedEx (C-FTAR) circulant vers la rampe après un atterrissage piste 06, de même qu’un Q-400 de Bombardier propriété d’Air Canada Express (C-GIJZ) : on le voit ici en train d’être remorqué en prévision d’un décollage imminent.

Le Hawker Hunter N339AX de la compagnie ATAC

La chance étant au rendez-vous, j’ai pu photographier ce Hawker Hunter (N339AX) de la compagnie américaine ATAC, en train d’effectuer un décollage de Québec. Il est assez difficile d’ignorer la présence de ce jet militaire lors d’un décollage. Le bruit émis par le réacteur en impose…

Un Hawker Hunter de la compagnie américaine ATAC est au décollage de l'aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB) en mai 2016
Un Hawker Hunter de la compagnie américaine ATAC est au décollage de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB) en mai 2016

Un Hawker Hunter, de la compagnie américaine ATAC, au décollage de l'aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016
Un Hawker Hunter, de la compagnie américaine ATAC, au décollage de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec en mai 2016

Les photos ci-dessus ont été prises avec un appareil-photo Canon 5D MKII, équipé d’un téléobjectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM muni d’un filtre polarisant et couplé à un doubleur de focale Canon Extender EF 2X III, ce qui portait la focale à 400 mm. Malgré tout, un recadrage important a été nécessaire étant donné ma position fort éloignée de la piste.

Désirant m’assurer de la netteté de l’image (le flou de bougé étant plus probable avec une focale de 400 mm pendant que l’on tente de suivre un jet qui passe devant soi à haute vitesse), j’ai ajusté la vitesse d’obturation à 1/1600 et assuré que l’autofocus soit sur AI servo.

Je réalise maintenant qu’une vitesse moindre aurait pu faire l’affaire, car elle aurait permis de rendre le boisé flou à l’arrière, augmentant ainsi la sensation de vitesse de l’appareil. Mais on ne voit pas souvent un Hawker Hunter en vol aujourd’hui et j’ai préféré jouer de prudence. La photo idéale sera pour la prochaine fois…

CL-415 et CL-215 regroupés à Québec (2012)

Une dernière photo, prise il y a plusieurs années, soit à l’automne 2012, montre le nombre impressionnant d’avions-citernes CL-415 et CL-215 stationnés à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB). Durant la saison morte, les appareils sont ramenés à Québec en provenance des différentes bases où ils sont en exploitation durant l’été.

CL-415 et CL-215 Gouvernement du Québec, aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB) 2012
CL-415 et CL-215 Gouvernement du Québec, aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB) 2012

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