Des parapluies recouvrent en partie la rue du Cul-de-Sac à Québec. La plupart des touristes ignorent la présence de cette installation au moment où ils mettent les pieds dans le secteur du Petit Champlain. Surpris, ils sortent leur cellulaire et saisissent le moment du mieux qu’ils peuvent. Étant donné qu’ils ne sont que de passage, la plupart n’ont pas le luxe de pouvoir choisir la lumière la plus appropriée pour leurs multiples clichés.
La situation est différente pour une personne qui a un accès facile et fréquent à l’endroit. Elle peut attendre « l’heure bleue » lors d’une belle soirée d’été et capturer en même temps la teinte dorée des luminaires devant les nombreux restaurants bordant la ruelle.
Les importants contrastes de luminosité de la scène constituent cependant le principal défi lors de la prise du cliché ci-dessus.
Par exemple, les touristes au premier plan se tiennent dans la pénombre, mais le spectateur veut tout de même apercevoir les détails. Juste au-dessus des gens, l’éclairage contraste fortement avec l’aire ombragée du bas de la photo. L’appareil choisit difficilement à quelle luminosité il doit donner la préférence.
Pour couronner le tout, la douce lumière bleue de fin de soirée illumine les parapluies par le dessus alors que les lumières des restaurants éclairent l’installation par en dessous.
Un logiciel de traitement de l’image permet d’optimiser les informations contenues dans le fichier RAW de la photo et aide ainsi à mettre en valeur les différentes zones de luminosité de la scène tout en évitant les régions trop claires ou trop sombres.
Vous désirez tenter une excursion qui sort de l’ordinaire dans la région de Québec? Essayez ce qui suit : si vous avez une voiture, commencez par vous stationner (gratuitement) dans un des espaces disponibles au domaine Cataraqui. Le nouvel escalier conçu en 2022 dans la forêt derrière le domaine permet de passer des hauteurs de Sillery jusqu’au bas de la falaise donnant accès à la Promenade Samuel-De Champlain (Notez cependant que la promenade n’est pas entretenue l’hiver). Marcher de cet endroit jusqu’au quartier Petit-Champlain dans le Vieux-Québec prend deux heures, sans vous presser. Si vous faites la randonnée à l’automne, il vous sera même possible d’observer les navires de croisière.
Ci-dessus, une section seulement du navire de croisière Caribbean Princess amarré dans le port de Québec. Quand on parle d’un hôtel flottant, ce bateau en est un bon exemple.
Vous avez maintenant l’option de demeurer dans le Vieux-Québec aussi longtemps que vous le désirez, pour ensuite emprunter la rue St-Jean et marcher quelques minutes jusqu’à Place d’Youville. Là, vous prenez l’autobus #25 qui vous ramènera confortablement sur le chemin St-Louis, à un arrêt très près de l’endroit où vous avez stationné votre voiture initialement.
Une super belle journée qui vous aura permis de faire de l’exercice, voir le fleuve et les beautés du Vieux-Québec et ne vous aura finalement coûté que le prix d’un billet d’autobus, soit près de $4.00.
Une autre belle période pour les commerçants de la ville de Québec commence avec l’arrivée de multiples navires de croisière chaque automne. Non seulement les milliers de touristes déferlent dans le Vieux-Québec et son quartier Petit-Champlain, mais il faut également réapprovisionner les navires en prévision de la continuation du voyage.
En ce qui concerne la technique de photographie, la promenade des Gouverneurs et son escalier agit ici comme point d’entrée vers le centre de la photo ci-dessus. Il importe naturellement de conserver au passage quelques couleurs d’automne, car elles sont si éphémères. Un objectif grand-angle aide à la composition photographique, mais il déforme à coup sûr les lampadaires à gauche de la photo, qui ont dû être redressés au moyen d’un logiciel de traitement de l’image. Enfin, la règle des tiers s’appliquait naturellement pour mettre en valeur la vue magnifique s’offrant à partir des hauteurs de Québec.
Les résidents de la ville de Québec notent une grande affluence de touristes dans le quartier Petit-Champlain durant l’automne, au moment où les grands navires de croisière accostent au Port de Québec . Des milliers de passagers en profitent alors pour se diriger vers le Vieux-Québec et le quartier Petit-Champlain pour faire quelques achats et photographier tout ce qui peut l’être.
L’arrière-plan de la photo ci-dessus montre l’Escalier Casse-Cou (Escaliers de la région de Québec), un endroit en hauteur très populaire à partir duquel de nombreux touristes peuvent prendre en photo une des ruelles les plus achalandées du quartier Petit-Champlain.
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Le Queen Mary 2 effectue annuellement quelques visites dans le Port de Québec durant la période automnale. Inutile de dire qu’il attire toujours son lot de curieux. Le navire transporte 2620 passagers qui ont tôt fait d’envahir le Vieux-Québec.
Pour photographier ce superbe navire et l’architecture des maisons du Vieux-Québec, il valait la peine d’attendre la tombée du jour, au moment où les couleurs sont beaucoup plus douces. J’aurais pu choisir de faire un plus gros plan du Queen Mary 2, mais, ce faisant, la photo aurait été moins dynamique, car la ruelle du quartier Petit-Champlain et ses piétons auraient été absents de la scène.
La portion de ciel dans la photo est volontairement réduite, car elle ne présente que peu de détails par rapport à tous les autres sujets dans la scène. Le devant du Queen Mary 2 a délibérément été situé dans le coin supérieur droit de la photo puisque c’est vers cette portion de l’image que l’œil termine son inspection de ce qui se passe dans une scène.
Il fallait voir le nombre de badauds installés sur la terrasse Dufferin, la plupart avec un appareil-photo à la main, tentant de capturer la scène. Toutes ces personnes en déplacement sur la terrasse de bois faisaient cependant en sorte que cette dernière vibrait continuellement. L’usage d’un trépied, normalement efficace pour figer toute photo, n’était ici utile qu’à condition que le temps de pose soit passablement réduit par rapport à ce qu’il aurait normalement dû être, pour éviter le flou de bougé à basse vitesse. L’ISO fût donc augmentée en conséquence.
Tout de même, la photo, prise avec un appareil-photo plein format Canon 5DSR, représente bien l’atmosphère qui régnait en ce soir d’automne 2016 dans le Vieux-Québec.
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Comme il n’y a actuellement aucun appareil-photo qui a toutes les qualités, peu importe la marque, l’acquéreur d’un nouvel appareil-photo doit faire des choix : le type de capteur, le nombre de mégapixels, le poids de l’appareil, le format, la rapidité et la précision du focus automatique de même que son suivi, le nombre d’images par seconde, la performance lors de faible luminosité, la possibilité de grands ou de très grands grossissements tout en maintenant la qualité de l’image, des fonctions vidéos avancées, une communication électronique avec d’autres appareils, un grand choix d’objectifs, etc. La liste est longue…
Le Canon 5DS(R) : un appareil-photo spécialisé
Le photographe heureux avec un Canon 5DS ou 5DSR est celui qui désire un appareil-photo spécialisé capable d’offrir non seulement des images nettes de qualité mais également des grossissements d’image d’une très grande qualité. Cet appareil-photo permet davantage de créativité car le montant de recadrage possible dépasse pour l’instant tout ce qui est offert sur le marché pour un DSLR de ce format.
Test de grossissement avec le Canon 5DSR
Voici un exemple de ce que cela signifie : la photo ci-dessous montre le M jaune du restaurant McDonald’s photographié avec un objectif 50mm.
Par la suite, une autre photo a été prise avec un téléobjectif Canon EF 70-200mm f/2.8L IS II USM réglé à une focale de 200mm.
Mais le grossissement peut se poursuivre en utilisant seulement la résolution incroyable du Canon 5DSR. La photo suivante montre le résultat après un recadrage à partir de la photo prise à 200mm: le M prend maintenant la hauteur de la photo sans que la qualité de l’image en souffre.
De ma position sur une colline voisine, le M jaune était à peine visible à l’œil nu. En utilisant un téléobjectif avec une focale à 200mm suivi d’un recadrage, j’ai pu obtenir le résultat ci-haut. Il est donc possible de photographier un élément à peine détectable sans téléobjectif et de le transformer en sujet principal occupant l’espace vertical d’une photo sans perte de qualité.
J’ai choisi le 5DSR car l’effet du filtre passe-bas est neutralisé dans le modèle R pour offrir encore plus de netteté, au détriment d’un effet de moiré occasionnel sur certaines photos. C’est le compromis avec lequel doivent également vivre les utilisateurs des appareils-photos Nikon.
Repenser la photographie
Le capteur de 50.6 mégapixels du Canon 5DS ou 5DSR permet une nouvelle approche de la photographie pour ceux qui n’ont pas accès à un appareil-photo moyen format beaucoup plus dispendieux, plus encombrant et qui ne donne pas nécessairement des photos bien supérieures.
Lorsque je commence une session photo à l’extérieur, il me semble que je transporte désormais un grand téléobjectif de qualité mais sans son poids ni son coût d’acquisition. De nouvelles possibilités se présentent : beaucoup d’opportunités manquées par le passé, faute de résolution photographique suffisante, deviennent maintenant accessibles.
Désormais, la photographie de personnes sur la rue est beaucoup moins compliquée : il n’y a plus de regards suspicieux, de pose artificielle ou de têtes qui se détournent. C’est un appareil-photo idéal pour saisir les gens dans leur naturel sans les indisposer et sans que, de votre côté, vous sentiez que vous les dérangez.
La photo ci-dessous a été prise alors que je me trouvais à au moins 300 mètres de la scène, un peu après le coucher du soleil. Pour ceux qui sont de Québec, j’étais positionné sur la muraille de l’autre côté du Chemin St-Louis, près de la porte du même nom. La photo a été éclaircie légèrement afin que les détails soient plus facilement visibles, au risque d’augmenter le grain photographique. Le temps était brumeux en cette première journée chaude de mai 2016, ce qui est visible par le manque de détails de l’arrière-plan au fur et à mesure que la distance augmente.
Mais ce ne sont pas là les seules possibilités de l’appareil. La compagnie, dans son vidéo promotionnel en anglais en indique plusieurs autres :
Comment profiter au maximum des capacités d’un capteur plein format de 50.6 mégapixels
Pour rapprocher un sujet en profitant totalement des capacités du capteur de 50.6 mégapixels du Canon 5DSR, il est certain qu’il ne doit y avoir aucune vibration. Le photographe utilise donc un trépied, un déclencheur à distance et le verrouillage du miroir. Cela permet d’utiliser un ISO très petit tout en évitant les photos floues.
La fonction verrouillage est bien pensée, avec une possibilité de choisir que le déclenchement soit entièrement automatisé en fonction d’un temps que le photographe a choisi (0 à 2 secondes). Cela évite les vibrations secondaires.
Mais pour assurer une photo encore meilleure, le photographe utilise nécessairement Liveview et se sert du grossissement de 16X disponible sur cette caméra (10X sur mon Canon 5D MKII) pour faire la mise au point manuellement. Il est alors possible de voir à l’écran les moindres vibrations causées par le vent. J’ai pu me rendre compte que la courroie de l’appareil-photo flottant légèrement au vent occasionnait des vibrations minimes. Chaque détail pris en considération augmente la qualité du résultat final.
Il faut donc prendre soin de s’assurer d’immobiliser la courroie et même de diminuer légèrement la hauteur du trépied lorsque le vent souffle. Ces précautions vous permettront de rapprocher un sujet d’une façon incroyable tout en conservant la qualité initiale de l’image offerte par le capteur grand format.
Effet de mirage supérieur (mirage froid)
La photo ci-dessous montre un navire aidé par deux remorqueurs de la compagnie Ocean en route vers le Port de Québec. Le navire étant encore très éloigné du Port, il est possible de voir l’effet exagéré de mirage supérieur (mirage froid) occasionné par une inversion de température immédiatement au-dessus de l’eau. Les embarcations sont déformées mais le très grand rapprochement n’a pas causé de perte de qualité de l’image. Il a plutôt permis d’accentuer l’effet du phénomène atmosphérique.
Une fois plus près du Port de Québec, l’effet de mirage froid s’est atténué, telle que le montre la photo ci-dessous :
Le Canon 5DS ou 5DSR sans trépied et sans verrouillage de miroir.
Bien entendu, le trépied n’est pas obligatoire si vous n’entendez pas effectuer de très grands grossissements. Une photo à main levée donnera d’excellents résultats à condition de se rappeler que ce DSLR Canon est un outil spécialisé et non un appareil-photo normal.
Autant de mégapixels sur un capteur de cette taille nécessitent que le photographe ajuste sa façon de faire. Mais, comme vous pouvez le constater sur la photo ci-dessous, il est tout à fait possible de prendre un avion en mouvement, même en fin de journée (11 mai à 19:49), lorsque les paramètres de l’appareil-photo sont correctement ajustés. Une vitesse d’obturation plus élevée que ce que vous auriez normalement utilisé devient ici primordiale.
La photo ci-dessous montre un Bombardier DHC-8-402NG (C-GSJZ) d’Air Canada Express en finale pour la piste 29 de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB).
Le Maersk Pembroke à main levée
La photo ci-dessous montre le navire porte-conteneurs Maersk Pembroke photographié à main levée avec un téléobjectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM au printemps 2016 près de Québec. La focale n’est que de 140mm et la vitesse d’obturation de 1/1000. L’objectif Canon était muni d’un filtre polarisant et la photo a été au moment où le navire approchait du Quai des Cageux.
Les couleurs produites par le Canon 5DSR
Le traitement numérique de l’image et des couleurs produites par le Canon 5DSR nécessite quelques changements par rapport à ce qui était nécessaire avec le Canon 5D MKII. J’en suis encore à découvrir l’appareil-photo à ce niveau, alors je réserverai mes commentaires pour une chronique ultérieure.
Photographie de nuit
Voici deux photos prises en soirée dans la Ville de Québec. La photo ci-dessous demandait une focale de 200mm, un ISO à 4000 et une vitesse de 1/30 pour pouvoir observer autre chose que des traînées de lumière. Heureusement, la circulation était au ralenti…
La photo ci-dessous, prise avec une focale de 200mm, a nécessité une exposition d’un peu plus d’une seconde avec un ISO à 800. J’ai profité du fait que les voitures étaient arrêtées sur un feu rouge pour prendre le cliché, de façon à ce qu’elles soient clairement visibles.
Les images par seconde du Canon 5DS(R)
Le Canon 5DSR est jusqu’à présent un appareil impressionnant. J’aurais apprécié que la compagnie Canon offre une capacité plus élevée d’images par seconde (7 au lieu de 5) pour en faire un appareil plus polyvalent.
L’appareil-photo permet en effet d’utiliser des fichiers plus petits que 50.6 MP, les deux autres options étant 28MP et 12 MP. S’il peut donner 5 images par seconde avec des fichiers RAW de 50.6 mégapixels, on se doute bien qu’il peut offrir davantage de vitesse pour des fichiers plus petits. Mais l’appareil est limité à cinq images par seconde, histoire de ne pas nuire aux autres modèles Canon existants qui font partie d’une catégorie similaire…
Cependant, la compagnie affirme que la rafale dure plus longtemps avec des fichiers plus petits. C’est au moins ça de gagné. Il ne suffirait possiblement que d’une nouvelle version firmware pour améliorer encore l’appareil…
Pour d’autres photos de nuit, cliquez sur le lien suivant sur mon site :
Voici deux photos qui ont été rajoutées récemment dans la section « galeries photos » ci-dessus. J’en profite pour souhaiter à tous de Joyeuses Fêtes et espère que 2015 sera l’année où certains dirigeants verront finalement la lumière et consacreront davantage d’efforts à réduire l’empreinte carbone de leur pays sur notre belle planète.