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Simulation de vol

Tour du monde en simulation de vol (7)

Une surprise nous attend au moment d’effectuer le dpart de l’aroport de Sandane (ENSD) vers la Suède, destination de Stockholm-Bromma (ESSB).

Drone au sol  l'aroport de Sandane (ENSD) en Norvège.
Drone au sol l’aroport de Sandane (ENSD) en Norvège.

Un drone Northrop Grumman RQ-4 Global Hawk se trouve l’aroport. Cet appareil de surveillance possède une autonomie d’environ 35 heures et un rayon d’action de 22 779 kilomètres. Il vole jusqu’ une altitude avoisinant les 60 000 pieds (18 288 mètres). Sa vitesse maximale est de 635 km/h et chaque heure d’opration coûte 24 000 $.

Beech 350I au dcollage de l'aroport de Sandane (ENSD) et en route pour l'aroport de Stockholm-Broma (ESSB).
Beech 350I au dcollage de l’aroport de Sandane (ENSD) et en route pour l’aroport de Stockholm-Broma (ESSB).

Aujourd’hui, nous repositionnons un bimoteur Beechcraft King Air 350I qui n’a pas vol depuis belle lurette. Les inspections d’usage ont t effectues pour s’assurer que des oiseaux n’ont pas fait leur nid sous le capot des moteurs. De même, nous avons vrifi qu’il n’y a pas d’eau de condensation qui se serait dpose au fond des rservoirs d’essence. Enfin, nous avons fait tourner les moteurs longuement au sol pour mettre toutes les chances de notre côt. L’appareil dcolle donc de Sandane pour une altitude prvue de 18 000 pieds.

Au-dessus des cimes enneiges de Norvège, en route pour la Suède en simulation de vol.
Au-dessus des cimes enneiges de Norvège, en route pour la Suède en simulation de vol.

Nous survolons les montagnes de Norvège en direction de la Suède. Tout se passe comme prvu.

Carte Navigraph montrant le vol de l'aroport Sandane (ENSD) vers l'aroport Stockholm-Bromma (ESSB) en simulation de vol.
Carte Navigraph montrant le vol de l’aroport Sandane (ENSD) vers l’aroport Stockholm-Bromma (ESSB) en simulation de vol.

La carte Navigraph montre une estimation du trajet entre les deux pays.

Panne de moteur sur un bimoteur avec Microsoft Flight Simulator.
Panne de moteur sur un bimoteur avec Microsoft Flight Simulator.

Soudainement, le moteur gauche prouve des problèmes. Il s’arrête et l’hlice se met en drapeau pour minimiser la traîne. Etant donn que nous approchons de la piste de l’aroport de Stockholm-Bromma et que ce dernier possède une grande piste d’atterrissage et des services d’interventions en cas d’urgence, nous choisissons de continuer notre route, en gardant une altitude plus importante que l’approche le dicte normalement. Nous dsirons nous conserver une marge de manœuvre car nous doutons dsormais de la fiabilit du deuxième moteur.

Double panne de moteur sur un bimoteur avec Microsoft Flight Simulator.
Double panne de moteur sur un bimoteur avec Microsoft Flight Simulator.

Quelques minutes plus tard, le deuxième moteur s’arrête. L’avion se transforme en gros planeur. Les nuages empêchent de bien voir les alentours, mais nous estimons que notre altitude est suffisante pour effectuer une approche l’aroport lorsque la piste sera en vue.

En finale pour l'aroport de Stockholm-Bromma avec une double panne de moteur.
En finale pour l’aroport de Stockholm-Bromma avec une double panne de moteur.

Les volets et le train d’atterrissage ne seront sortis que lorsque nous serons tablis en finale et que l’avion sera stabilis et certain d’atteindre la piste. Le simulateur de vol de Microsoft ne nous permet pas de faire n’importe quoi avec un appareil. Si nous dpassons les capacits structurelles de l’avion en tentant de rejoindre l’aroport, le vol cessera immdiatement.

Atterri  Stockholm-Bromma avec une double panne de moteur sur un Beechcraft 350I en simulation de vol.
Atterri Stockholm-Bromma avec une double panne de moteur sur un Beechcraft 350I en simulation de vol.

L’approche finale et le roulage au sol n’ont pas caus de problèmes. L’avion ralentit progressivement jusqu’ l’arrêt complet sur la piste. Les pauvres contrôleurs ariens doivent maintenant appliquer le plan B pour rorganiser le trafic arien autour de l’aroport, la piste principale tant temporairement bloque.

Le hangar d'entretien  l'aroport virtuel Stockholm-Bromma.
Le hangar d’entretien l’aroport virtuel Stockholm-Bromma.

Heureusement, la compagnie Beechcraft offre le service d’entretien sur l’aroport de Stockholm-Bromma. Nous allons donc laisser l’appareil pour les rparations majeures et trouver quelque chose de plus rapide pour le prochain vol destination de l’Ukraine. Pourquoi pas un F-14 Tomcat ? Il n’est plus en service militaire et ne devrait donc pas susciter trop d’inquitude.

P.S. Cette histoire est base sur un fait vcu au Qubec et date de plusieurs annes. Une connaissance moi (Paul B.) devait effectuer un vol entre l’aroport de Val-d’Or (CYVO) et celui de Rouyn-Noranda (CYUY) avec un bimoteur lger qui n’avait pas vol depuis longtemps. À mi-chemin entre CYVO et CYUY, le premier moteur est tomb en panne. Le pilote a dcid de continuer. Alors qu’il avait la piste en vue au loin, le deuxième moteur s’est arrêt. Le pilote a pilot l’appareil en vol plan et russi se poser sur la route 117, tout juste derrière un gros camion qui a acclr pour laisser l’espace l’avion qu’il voyait descendre dans son rtroviseur. L’appareil n’a subi aucun dommage !

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Histoires vécues comme spécialiste en information de vol (FSS): le Centre d'information de vol (CIV) de Québec

Un tourbillon de poussière surprend un pilote à Rouyn-Noranda

Avril 2013, au Centre d’information de vol (CIV) de Nav Canada Qubec (CYQB). Les prvisions mtorologiques graphiques de ce matin indiquent des possibilits de formation de tourbillons de poussière. Ce genre d’obstacle la visibilit est rare. Les pilotes contactent les spcialistes en information de vol (FSS) pour savoir ce que signifie le symbole « PO » sur les cartes graphiques.

Malgr le ciel bleu sur tout le sud du Qubec et les vents gnralement calmes, les conditions mtorologiques pourront donner naissance des cisaillements de vent localiss. S’ils soulèvent du sable, de la terre ou autres petites particules, ces cisaillements de vent deviendront visibles et causeront des tourbillons de poussière de cinq dix mètres de diamètre.

Il faudrait qu’un pilote soit malchanceux pour circuler travers un rare tourbillon de poussière. Je me souviens nanmoins d’un vènement dont j’avais t tmoin il y a une trentaine d’annes alors que je travaillais la station d’information de vol de Transports Canada l’aroport de Rouyn-Noranda (CYUY).

Lors d’une chaude journe d’t, un aronef avait atterri Rouyn-Noranda après un vol-voyage de plusieurs heures en provenance de Montral. Le pilote effectuait une escale de quelques minutes, le temps de faire estampiller son carnet de vol. Les conditions mtorologiques l’aroport taient idales : l’air tait sec, les vents calmes et le ciel sans nuage.

Une fois son point fixe termin sur la voie de circulation, le pilote avait commenc circuler lentement pour se rendre au seuil de la piste 26. Une fois bien enlign et prêt pour le dcollage, il avait fait les dernières vrifications.

À peine quelques secondes plus tard, le signal d’une balise de dtresse s’tait fait entendre. Les spcialistes en information de vol avaient immdiatement regard de nouveau vers la piste et constat que l’avion tait toujours sur le seuil, mais l’envers.

Le monomoteur venait de subir les effets d’un cisaillement de vent puissant, suffisamment important pour retourner l’appareil l’envers. L’indicateur de vitesse du vent tant loign du seuil de piste, il n’enregistrait que des vents calmes.

Le souvenir de cette histoire me rappelait que la nature se rserve toujours le droit de surprendre les pilotes, même les mieux prpars. Et j’imagine la surprise de cet lève-pilote tentant lui aussi de comprendre ce qui avait bien pu se passer. J’espère toutefois que cette aventure ne l’a pas dcourag de continuer piloter.

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Histoires vécues comme spécialiste en information de vol (FSS): Québec FSS

Le FSS et les pilotes aux styles différents

Les pilotes consultent rgulièrement les spcialistes en information de vol (FSS) lors de la prparation d’un vol. Ils peuvent tlphoner ou se rendre la station d’information de vol. Les spcialistes connaissent progressivement un nombre grandissant de pilotes dont l’exprience varie normment.

Comme dans toute profession, la comptence et l’attitude professionnelle varient pour une même licence. Les pilotes ne font pas exception et je pourrais les diviser en trois catgories : 85 % se conforment aux exigences spcifies de façon continuelle, 10 % dpassent les attentes sur une base rgulière et un dernier 5 % prsente des lacunes plus ou moins importantes.

Voici deux petites aventures impliquant des pilotes de styles très diffrents et un spcialiste en information de vol. Elles se sont droules dans les annes ’80 et ’90 :

Le pilote l’go dmesur

Un beau jour, un pilote contacte la station d’information de vol de Transports Canada l’aroport de Qubec (CYQB) sur la frquence radio locale et lance : « Je vais être au Lac St-Augustin dans vingt minutes. Appelle ma femme et dis-lui de venir me chercher ».

Il n’utilise aucune formule de politesse et dcide que de faire ce genre de demande pour des appels tlphoniques privs fait partie de nos responsabilits. Le spcialiste ayant des priorits plus leves, le pilote apprend qu’il pourra faire cet appel lui-même une fois destination.

Le pilote entre alors dans une rage incontrôle et commence dbiter son CV et tous les contacts avec qui il communiquera pour rgler le cas de l’employ. Son monologue continue suffisamment longtemps pour que le volume de la frquence radio soit attnu considrablement. Ses lucubrations interminables monopolisent une frquence importante et nuisent tous les autres pilotes. Il finit ventuellement par ne plus savoir quoi ajouter et la frquence radio redevient disponible pour les communications essentielles.

Quelques heures plus tard, ce même pilote fait une entre fracassante dans la station d’information de vol en criant et engueulant le personnel. Le type repart en claquant ce qui peut être claqu des portes battantes de l’poque.

De tels cas se comptent sur les doigts d’une main au cours d’une carrière de plus de trente ans. Ils se dtachent tellement de notre vcu quotidien qu’il devient impossible de les oublier, même des dcennies plus tard.

Un pilote au sang-froid exceptionnel

Je me souviens d’un pilote possdant des milliers d’heures de vol et qui venait rgulièrement nous visiter la station d’information de vol de Transports Canada l’aroport de Rouyn-Noranda (CYUY). Un jour il entre dans la station, s’accote sur le comptoir et prend le temps de discuter des sujets les plus divers pour finalement nous demander si nous avons dans la station des documents offrant des informations lors des cas d’crasement…

Nous lui rpondons par l’affirmative. Considrant son calme et le ton de sa voix, nous considrons qu’il ne s’agit ici que de curiosit de sa part. Il annonce alors qu’il s’est cras il y a moins d’une heure et que l’appareil qu’il pilotait est une perte totale. Seul bord, il a pu s’en sortir avec quelques gratignures.

Je dois admettre que je n’avais jamais rencontr une personne possdant une telle capacit de dtachement face un vnement aussi important.

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Histoires vécues comme spécialiste en information de vol (FSS): Iqaluit FSS

Le transport d’un .357 Magnum vers Iqaluit

En 1988, je quitte Rouyn-Noranda (CYUY) pour aller travailler la station d’information de vol de Transports Canada Iqaluit (CYFB), une station FSS situe sur la Terre de Baffin. Iqaluit est la capitale du Nunavut et un port d’entre au Canada autoris pour le transport arien ou maritime international. Situ la jonction des routes polaires et de l’Atlantique Nord, Iqaluit peut recevoir tous les types d’aronefs existants.

Il faudra donc y apprendre de nouvelles fonctions relies aux responsabilits de l’OACI vis–vis du trafic arien international traversant l’Atlantique, tout en occupant la tâche de spcialiste en information de vol (FSS) en ce qui a trait au service consultatif d’aroport.

Le dcollage se fera partir de l’aroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montral (CYUL). Je dcide d’emporter le rvolver de type .357 Magnum avec lequel je m’entraîne depuis plusieurs annes. Les papiers m’autorisent le transporter de ma demeure vers l’aroport de Montral. Une fois l’aroport, je dois me diriger vers un comptoir où un agent me fournit un document qui me permet de transporter le rvolver dans le Boeing B737 de Nordair en partance pour Iqaluit.

Il n’y a aucune mention qui fait en sorte que l’arme doive être entrepose dans la cabine de pilotage. Au passage dans la zone de scurit, le .357 Magnum se trouve dans une mallette, dans mon sac Adidas. Je mets le sac sur une courroie mobile, comme pour n’importe quel bagage main de passager, pour qu’il soit vrifi par les agents. Le sac n’est pas ouvert par l’agent de scurit; il scrute l’cran et constate son contenu, sans plus. J’imagine qu’il a dû recevoir des instructions spciales dont j’ignore tout.

Je suis un peu surpris de la facilit avec laquelle je peux transporter un rvolver, mais n’ayant jamais tent l’exprience auparavant, car je ne suis pas un policier, je me rassure en me disant que toutes les demandes ont t faites et que les papiers sont en règle. Je passe sans problème l’inspection et me retrouve dehors. Une petite marche est ncessaire pour rejoindre le Boeing B737.

Une agente de bord accueille tous les passagers. Au moment où je me prpare entrer dans l’avion, elle me questionne voix basse pour savoir si le rvolver est dans le sac et s’il est charg. Mes rponses tant satisfaisantes, elle m’invite me diriger vers mon siège.

Une fois install ma place, je glisse le sac Adidas sous le siège de mon voisin d’en face, plutôt que dans les compartiments surlevs le long des alles, histoire de toujours avoir le sac en vue. L’avion dcolle et le vol se fait en douceur vers Iqaluit.

Trois annes passent et vient le temps du retour pour une mutation vers la station d’information de vol de l’aroport de Qubec (CYQB). Dans l’intervalle, le monde a chang, et au Qubec, Marc Lpine a fait des siennes en 1989, avec le massacre, au moyen d’une arme feu, de quatorze tudiantes de l’Ecole Polytechnique de Montral.

Je me dirige vers le bureau de la Gendarmerie Royale du Canada  (GRC) d’Iqaluit pour remplir les papiers dans le but de rapporter le rvolver vers mon nouveau lieu de mutation, rvolver qui sera finalement vendu dans les premiers mois de mon arrive. Le policier signe les papiers et m’annonce tout de suite que l’arme sera conserve dans la cabine de pilotage.

Je lui demande, au cas où cela serait encore permis, si j’ai toujours la libert de l’installer sous le siège du passager avant, comme cela avait t fait lors de mon arrive. Il me regarde d’une façon qui signifie clairement qu’il ne croit pas un mot de ce que je viens de dire. Cela n’a pas d’importance. L’arme voyagera donc avec les pilotes et je la rclamerai après l’atterrissage.

Quand je repense cette histoire presque trente ans plus tard, je ralise combien le monde a chang. Il y eut un temps où je pouvais aller l’aroport international de Montral et m’installer sur une longue passerelle extrieure rserve au public pour assister aux mouvements des aronefs et vhicules de toutes sortes.

Sur cette même passerelle, des citoyens en profitaient pour fumer un peu tout en laissant ngligemment tomber leurs mgots de cigarettes ici et l, tout près des camions citernes en opration. La gestion de l’aroport interdit ventuellement l’accès cette passerelle après avoir reçu de multiples plaintes de passagers ayant trouv des traces de brûlures sur leurs valises …

[Prochaine histoire : Iqaluit et l’ancienne base militaire amricaine]

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Histoires vécues comme spécialiste en information de vol (FSS): Rouyn-Noranda FSS

Photographie aviation: photos d’aéronefs à Rouyn-Noranda entre 1986-1988 (partie 3 de 3)

Voici quelques photos d’avions et d’hlicoptères prises l’aroport de Rouyn-Noranda (CYUY)au cours des annes 1986-1988, lorsque je travaillais en tant que spcialiste en information de vol (FSS) pour Transports Canada. Elles ne se veulent pas des photos artistiques mais plutôt un chantillon reprsentatif de ce qui volait au-dessus de l’Abitibi durant ces annes. Ces documents tmoignent de l’histoire de l’aviation au Qubec. Vous avez possiblement fait la dcouverte de certains noms ou couleurs de compagnie dans les deux articles prcdents publis le 29 juin et le 11 juillet 2015.

J’ai pris ces photos sur film Kodachrome l’aide d’un Pentax KX. Plusieurs types et catgories d’aronefs sont inclus : privs, commerciaux, corporatifs, gouvernementaux, militaires, etc. Quelques photos rappelleront certainement des souvenirs aux pilotes plus âgs.

Dans cette troisième partie se trouvent les appareils suivants:

Qubecair Convair, Noranda Mines Lear 25 C-GZIM, Propair Hugues 500D C-GDFF, Mitsubishi MU-2 C-GAUR, Transports Canada DHC-8-102 C-GCFJ, Gouvernement du Canada CP-140 Aurora, Cessna C-425 Conquest 1 C-GLAD, Hugues 300 C-GBUM, Cessna C-210 C-GVYD, Inter-Canadien Fokker F-28-1000 C-GQBR, Viking Bell 212 C-GFQN, Air Creebec C-402, Hlico Mont-Laurier Enstrom C-GNUZ, Kelner Airways C028B Caravan 1 C-FKAL, Cessna C-172 C-GUCU, Nordic Bell 206l C-FARV, Cessna C-172 C-FBOI, Cessna C-175 C-FKVE, Scout Chief C-FXGS, Noranda Mines Beech 300 C-GPKP, Qubec Aviation Commander 840 C-GPVE, Piper PA-32-300 C-GBRZ, Piper Cherokee 140E C-FTVV.

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Histoires vécues en tant que FSS à Rouyn-Noranda

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Histoires vécues comme spécialiste en information de vol (FSS): Rouyn-Noranda FSS

Photographie aviation : photos d’aéronefs à Rouyn-Noranda entre 1986-1988 (Partie 2 de 3)

Voici quelques photos d’avions et d’hlicoptères prises l’aroport de Rouyn-Noranda (CYUY) au cours des annes 1986-1988, lorsque je travaillais en tant que spcialiste en information de vol (FSS) pour Transports Canada. Elles ne se veulent pas des photos artistiques mais plutôt un chantillon reprsentatif de ce qui volait au-dessus de l’Abitibi durant ces annes. Ces documents tmoignent de l’histoire de l’aviation au Qubec. Vous avez possiblement fait la dcouverte de certains noms ou couleurs de compagnie dans la première partie publie le 29 juin 2015.

J’ai pris ces photos sur film Kodachrome l’aide d’un Pentax KX. Plusieurs types et catgories d’aronefs sont inclus : privs, commerciaux, corporatifs, gouvernementaux, militaires, etc. Quelques photos rappelleront certainement des souvenirs aux pilotes plus âgs.

Dans cette deuxième partie se trouvent les appareils suivants: Ailes de Charlevoix Commander 500S C-GAYR, Propair C-310 C-GAFO, Voyageur Airways BE-10 C-GISH, Skycharter FA-20 C-GSKQ, SEBJ Convair 580, Qubecair SA226-TC-MetroII C-GKFS, Nordair-Metro CV-580, Noranda Mines Gulfstream 1 C-FNOR, Gouvernement du Canada Challenger 601 pour VIP, Cessna C-150 C-FRGC, Canadian Pacific B737-200 C-GNDM, Gouvernement du Qubec FA-27 C-FPQI, Gouvernement du Canada GRC C-208 Caravan 1 C-FMPB, Normick-Perron hlicoptère Bell 206B C-GAKN, Beech Sierra BE-24 C-FZYD, Astar 350 Ecureuil et Dighem, Air Dorval Westwind, Air Charters PA-31 C-GBMX, Air Canada DC-9.

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Photographie aviation : photos d’aéronefs à Rouyn-Noranda entre 1986-1988 (Partie 1 de 3)

Voici quelques photos d’avions et d’hlicoptères prises l’aroport de Rouyn-Noranda (CYUY) au cours des annes 1986-1988, alors que je travaillais en tant que spcialiste en information de vol (FSS) pour Transports Canada. Elles ne se veulent pas des photos artistiques mais plutôt un chantillon reprsentatif de ce qui volait au-dessus de l’Abitibi durant ces annes. Ces documents tmoignent de l’histoire de l’aviation au Qubec. Il est possible que vous fassiez la dcouverte de certains noms ou couleurs de compagnie.

J’ai pris ces photos sur film l’aide d’un Pentax KX. J’entends les publier sur une priode de quelques semaines. Plusieurs types et catgories d’aronefs seront inclus : privs, commerciaux, corporatifs, gouvernementaux, militaires, etc. Quelques photos rappelleront certainement des souvenirs aux pilotes plus âgs.

Dans cette première partie se trouvent les appareils suivants: Tim Hortons AC6T, Sunwest Lear 35 C-GVVA, Qubec Aviation SW4 C-GQAP, Propair DHC-3 C-FOOH, Gouvernement du Qubec HS-125 C-FSEN, Trans North Air hlicoptère Bell 47G3B2 C-FQJY, Gouvernement du Qubec DC-3, Conquest Flight Group C-411 N88727, Cit Express DHC-7 C-GHRV, Gouvernement du Canada CL-601 C-GCFI, Manitoulin Air Service C185F C-GTLO, Central Airways BE-20 C-FANG, Canadian Pacific B737-200 C-FCIP, Bellanca Scout C-GPKB, Arospatiale Ecureuil AS-350, Austin Airways BAE-748 C-GGOO, Viking AS-350 C-GBPS, Air Dorval SW2, Air Canada B-727, Aero-Commander C-GOTL.

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Un anniversaire de mariage en montgolfière (C-GFCM).

Air chaud envoy dans la montgolfière C-GFCM en prparation pour le vol au dcollage du terrain du Cgep de St-Jean-sur-Richelieu,1988
Air chaud envoy dans la montgolfière C-GFCM en prparation pour le vol au dcollage du terrain du Cgep de St-Jean-sur-Richelieu,1988

Et 1988. Il ne me reste que quelques mois de service la station d’information de vol (FSS) de Transports Canada l’aroport de Rouyn-Noranda (CYUY) avant d’être transfr vers le poste nordique isol d’Iqaluit, dans l’Arctique. Cet t-l, durant les vacances annuelles, j’ai quelques jours ma disposition pour faire un dtour par St-Jean-sur-Richelieu, juste temps pour l’anniversaire de mariage de mes parents.

Nous avons pens leur offrir une balade en montgolfière. L’envole est cense s’effectuer partir du terrain longeant la façade du Cgep de St-Jean-sur-Richelieu.

Les vents favorisent une trajectoire permettant une traverse de la rivière Richelieu. Le pilote en profitera, car la traverse de cette rivière est très apprcie des passagers. Nous esprons que la direction des vents ne changera pas une fois le ballon rendu au-dessus de l’eau.

Les rserves de gaz propane tant limites, il faudra que le trajet se fasse suffisamment rapidement pour permettre au pilote de s’loigner des bâtiments de la ville d’Iberville, une fois rendu de l’autre côt de la rivière. Je ne crois pas que mes parents se soucient de ces dtails. J’imagine plutôt que leur anxit augmente au fur et mesure que l’enveloppe du ballon prend du volume.

La montgolfière C-GFCM  St-Jean-sur-Richelieu, maintenant prête  recevoir ses passagers. Province de Qubec, 1988.
La montgolfière C-GFCM St-Jean-sur-Richelieu, maintenant prête recevoir ses passagers. Province de Qubec, 1988.

Dès l’envol, le ballon se dirige vers la rivière. Cela permettra au pilote de baptiser la nacelle en effleurant la surface de l’eau, ce qu’il effectue vingt minutes plus tard avec une grande maîtrise.

Dcollage de la montgolfière C-GFCM  St-Jean-sur-Richelieu, (1988)
Dcollage de la montgolfière C-GFCM St-Jean-sur-Richelieu, (1988)
Montgolfière C-GFCM au-dessus de la rivière Richelieu, au Qubec. Le ballon va bientôt toucher l'eau. (1988)
Montgolfière C-GFCM au-dessus de la rivière Richelieu, au Qubec. Le ballon va bientôt toucher l’eau. (1988)

Le ballon reprend ensuite de l’altitude, juste assez pour pouvoir frôler des champs de bl d’Inde de l’autre côt de la rivière. En tant que membres de l’quipe de poursuite, nous tâchons de ne pas perdre le ballon de vue. Il s’agit d’utiliser tous les raccourcis notre porte, de même qu’utiliser notre crativit en ce qui a trait aux règles de la circulation routière et aux panneaux de signalisation.

Montgolfière C-GFCM et une vieille ferme du Qubec (1988)
Montgolfière C-GFCM et une vieille ferme du Qubec (1988)

Environ une heure plus tard, le pilote entame la descente. Il pose la montgolfière sans problème dans un champ. Lorsque les manœuvres essentielles sont compltes, il nous surprend en sortant de la nacelle une petite table pliante, une nappe carreaux et des coupes pour tous.

La soire est un succès complet. Quelque part en campagne, juste avant la tombe de la nuit, nous sabrons le champagne…

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Une ligne de grains passe par Rouyn-Noranda.

1986. Journe d’t bien calme en cette fin d’après-midi l’aroport de Rouyn-Noranda (CYUY). Le personnel de la station d’information de vol de Transports Canada sait qu’un front froid passera sous peu. Jusqu’ prsent cependant, c’est le beau fixe. Ciel bleu, vents lgers. À cette poque, les spcialistes en information de vol (FSS) n’ont pas accès des images radars ni aux photos satellitaires.

En plus des prvisions rgionales destines l’aviation, les deux stations d’information de vol dont nous nous servons pour connaître les systèmes mto arrivant de l’ouest sont Earlton FSS (CYXR) et Timmins FSS (CYTS) en Ontario. Une consultation des observations mtorologiques passes indique la prsence de sautes de vent accompagnes d’un orage isol. Rien qui sort de l’ordinaire. Mais Timmins est loin et ne reprsente qu’un point de repère pour tenter de mieux cerner le système mto.

Etant en service ce jour-l, je regarde l’indicateur de la vitesse des vents, par hasard, comme un rflexe dvelopp au cours des annes. Comme dans un rêve, alors qu’il y a quelques secondes tout tait tranquille, je vois l’aiguille de l’anmomètre passer de 5 20 nœuds, redescendre un peu puis monter 40 nœuds, diminuer de nouveau encore un peu puis monter 60 nœuds et, dans une dernière correction, se stabiliser pour un court instant 72 nœuds, ce qui correspond environ 134 km/h.

Tout est pourtant si tranquille près de la station d’information de vol. Je regarde par la fenêtre pour dceler tout mouvement d’objet afin de vrifier s’il y a une erreur de l’indicateur de vent, et, au même moment, j’aperçois, passant devant la station, le cabanon de bois normalement utilis par le prpos au carburant. Cette construction doit bien peser quelques centaines de kilos. Ce cabanon qui se promène au gr du vent est une confirmation sans quivoque que l’quipement fonctionne. Il est vident qu’une ligne de grains est associe ce front froid.

Tout ce qui n’est pas bien fix au sol se met en mouvement. Dans l’heure qui suit, les orages forts clatent au-dessus de Rouyn-Noranda tout en se dirigeant vers l’est. L’aroport de Val-d’Or (CYVO) tant soixante milles plus l’est, il devient clair qu’il sera frapp de plein fouet d’ici environ deux heures. La tour de contrôle de Val-d’Or est donc avise de façon ce que les diffrents intervenants se prparent la violence des changements causs par la ligne de grains. Les mesures tant prises, le pire sera vit.

Une heure plus tard, le calme est revenu et Rouyn-Noranda bnficie d’une soire d’t idale.

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Propair, les Caribous (DHC4) et l’Irangate

DHC-4 Caribou C-GVGX de Propair  Inukjuak en 1982
DHC-4 Caribou C-GVGX de Propair Inukjuak en 1982

En 1986, le hangar de la compagnie Propair tait situ très près de la station d’information de vol de Transports Canada l’aroport de Rouyn-Noranda (CYUY). Les changes entre leurs employs et les spcialistes en information de vol (FSS) taient frquents. Un jour, un membre de leur personnel nous raconta que deux pilotes amricains venaient de passer par l’aroport de Rouyn-Noranda pour prendre possession d’un aronef de type cargo Caribou DHC-4 qui avait t vendu par Propair.

L’appareil serait export. Le DHC4 est reconnu comme un appareil très pratique, car il transporte de lourdes charges et peut dcoller ou atterrir sur une distance très courte.Le dcollage se fit et on n’entendit plus parler d’eux jusqu’ ce que les mdias alertent le public travers la planète sur ce qu’il est convenu aujourd’hui d’appeler l’Irangate. Je me permets d’en parler parce que cela est d’ordre public : des dtails se retrouvent sur internet.

La compagnie arienne Propair de Rouyn-Noranda avait en ralit vendu non pas un mais deux DHC-4 Caribous usags un consultant travaillant pour une compagnie panamenne. Un des DHC-4 serait ventuellement enregistr au El Salvador.

Un des deux Caribous connut une panne de moteur au-dessus des montagnes en route vers l’El Salvador. Compte tenu de l’humidit et de la chaleur de l’air extrieur, l’quipage n’eut d’autre choix, pour rester en vol, que de se dbarrasser d’un tas de pièces et d’un moteur de rechange. La porte arrière de l’avion-cargo fut donc ouverte et tout l’quipement fut jet hors de l’avion encore en vol au-dessus de la jungle. L’aronef dut atterrir un peu avant d’arriver sa destination initiale, cette dernière tant cense être l’aroport d’Ilopango.

Ces oprations taient relies aux contras engags dans une gurilla qui avait pour but de renverser le gouvernement de gauche de Daniel Ortega au Nicaragua. De façon financer ces oprations clandestines, un budget secret tait ncessaire : des Amricains vendaient des armes l’Iran, malgr un embargo officiel, et l’argent reçu servait financer la gurilla. Un journaliste qui avait suivi l’affaire de très près et fait quelques dcouvertes capitales fut retrouv mort. Il s’tait apparemment tir deux balles dans la tête…

Un des pilotes qui s’tait envol de Rouyn-Noranda avec le DHC-4 portait le nom de Wallace Sawyer. Ce type devait ventuellement piloter, lors d’oprations clandestines organises par la CIA, un avion-cargo de type C123 qui fut abattu dans le sud du Nicaragua. Ce pilote et son copilote perdirent la vie, mais un des passagers, Eugene Hasenfus, russit en sortir vivant en sautant en parachute. Il fût dûment interrog et rvla des dtails qui permirent de dcouvrir ventuellement l’histoire des ventes secrètes d’armes l’Iran.

On entendit parler de cette histoire pendant des annes, spcialement du temps du tmoignage d’Oliver North. Il y eut une enquête du Congrès amricain, et comme toutes choses, le temps fit son œuvre et cette histoire fut graduellement oublie. Trente ans plus tard, je ne me souviens que des multiples appels tlphoniques que la station d’information de vol avait reçus en provenance des mdias.

Un livre publi en 2013 et intitul « Raymond Boulanger, le pilote mercenaire », ajoute plusieurs dtails significatifs cette histoire, puisque monsieur Boulanger faisait lui-même partie des pilotes effectuant des vols dans ces rgions pour le compte de la CIA.

Pour d’autres histoires vcues la station d’information de vol de Rouyn-Noranda, cliquez sur le lien suivant:

Histoires vécues en tant que FSS à Rouyn-Noranda