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Photographie

Ouverture, ISO et vitesse

UN CHOIX À FAIRE

Vous devez constamment décider de la combinaison idéale entre les choix suivants : l’ouverture, la vitesse d’obturation et l’ISO. Ces trois facteurs sont constamment reliés et le choix de l’un affecte immédiatement les deux autres…

Vous êtes face à un paysage dans lequel tous les plans sont importants. Vous décidez que l’ouverture est ce qui importe le plus. Le choix de l’ouverture en premier est très populaire. Vous choisissez donc F16, qui devrait vous procurer une belle profondeur de champ. Cependant, cette ouverture laisse entrer peu de lumière. Il faut donc compenser quelque part. S’il n’y a pas vraiment de mouvement dans la photo, et que vous avez un trépied à votre disposition, vous pouvez alors choisir une vitesse lente, ce qui permettra à plus de lumière d’entrer dans l’appareil photo. Ce faisant, vous n’aurez pas besoin d’augmenter l’ISO de façon importante et vous éviterez ainsi d’ajouter du bruit sur votre photo.

Dans la photo ci-dessous, l’ouverture est à F16. La végétation dans le coin gauche nous amène vers les personnages et par la suite vers le quai des Cageux. Enfin nous arrivons au pont de Québec, le plus grand pont de type cantilever au monde.

Quai des Cageux, Québec 2012.
Quai des Cageux, Québec 2012.

Si vous décidez que la vitesse est prioritaire pour votre photo, il y aura un prix à payer au niveau de l’ISO. Ce dernier devra être augmenté pour améliorer la sensibilité à la lumière, mais cette action occasionnera du même coup une augmentation de la grosseur du grain dans la photo (le bruit). De même, la profondeur de champ sera affectée, car une vitesse rapide laisse entrer peu de lumière et donc on ne peut choisir également une ouverture à F16. Vous trouverez donc des zones qui semblent hors focus autour de votre sujet principal.Il faut faire les compromis permettant que la qualité de la photo soit acceptable. Avec un peu de pratique, vous pouvez limiter la vitesse d’obturation à condition de suivre exactement le mouvement du sujet avec votre appareil-photo.

La photo ci-dessous représente un problème un peu particulier: elle a été prise alors que j’étais sur un bateau balloté par les vagues. L’aigle se trouvant loin et voyageant en direction inverse de notre bateau, sa vitesse relative augmentait. La photo a été prise à main levée avec une focale de 400 mm, une vitesse de 1/1600 et l’ISO à 5000. Naturellement, le grain en souffre un peu mais il s’agissait d’un compromis pour capturer l’oiseau en vol.

Aigle observé dans la région de Campbell River, été 2012.
Aigle observé dans la région de Campbell River, été 2012.
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Il commence à faire sombre et vous désirez une photo de la plus grande qualité possible.Vous décidez alors que l’ISO est l’élément déterminant pour votre photo. Vous ne faites aucun compromis et choisissez ISO 50 car il vous procurera un grain très petit (bruit minimal). Cela exige beaucoup de lumière, car plus l’ISO est bas et moins il est sensible à la lumière. Pour vous assurer que la photo ne sera pas floue, un trépied est absolument nécessaire, car le temps d’exposition sera long. Dans la photo ci-dessus, l’obturateur a été ouvert pendant 10 secondes, avec une ouverture de 9.0, une focale à 200 mm et 50 ISO. Il n’y a que les petites branches agitées par le vent qui sont floues.

Note: en général, il est préférable d’utiliser un trépied le plus souvent possible, même en plein jour, pour obtenir des photos de qualité optimale. Si vous achetez un trépied, il est préférable d’en acquérir un qui soit suffisamment lourd pour ne pas bouger lorsqu’il vente. Un trépied léger est bien plaisant à transporter mais ne permet pas d’obtenir de bons résultats quand le temps est venteux. Il est certain que la photo du Queen Mary ne serait pas aussi précise si un trépied léger avait été utilisé. Dans ce cas-ci, le temps d’ouverture de dix secondes aurait signifier que l’appareil-photo se fait secouer légèrement pendant toute la période de pose.

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Histoires vécues comme spécialiste en information de vol (FSS): Inukjuak FSS

L’OVNI inventé à Inukjuak en 1983.

(Histoire précédente : allégations concernant le massacre de chiens de traîneaux durant les années 50 et 60.)

Lâcher d'un ballon-sonde par Environnement Canada à Inukjuak en 1983
Lâcher d’un ballon-sonde par Environnement Canada à Inukjuak en 1983

Un OVNI des plus invraisemblables fût créé à Inukjuak (CYPH) autour de 1983, au moment où j’étais spécialiste en information de vol (FSS) pour Transports Canada.  Le personnel d’Environnement Canada en poste au bâtiment d’aérologie avait la tâche de lancer deux fois par jour des ballons sondes pouvant atteindre des altitudes supérieures à 70,000 pieds. Ces ballons remplis d’hydrogène tiraient une radiosonde transmettant des données telles que la vitesse des vents et la température à toutes les altitudes.

Une bonne journée, un des observateurs attacha une petite pile sur la sonde de même que cinq ampoules alimentées par cette pile. Le taux d’ascension du ballon fut corrigé en fonction du poids additionnel. La noirceur venue, le ballon fut lâché. Tout ce qu’un observateur pouvait voir dans le ciel était cinq lumières se déplaçant l’une derrière l’autre, en gardant le même espacement. La vitesse et l’altitude de cette formation inconnue étaient impossibles à déterminer puisqu’il n’y avait pas de référence terrestre.

Vu du sol, cet OVNI pouvait être à cent pieds d’altitude comme à une très haute altitude. L’objet était totalement silencieux et semblait se déplacer à une vitesse impressionnante. Un OVNI est maintenant identifié, des décennies plus tard.

(Prochaine histoire : une cuisine comme aide à la navigation aérienne)

Pour lire les autres histoires vécues en tant que FSS à Inukjuak, cliquez sur le lien suivant: Spécialiste en information de vol (FSS) à Inukjuak

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Captures d'écran

Une approche à l’aéroport de Denver avec un Airbus A340-500 (FSX)

Un Airbus A340-500 en finale pour l'aéroport international de Denver
Un Airbus A340-500 en finale pour l’aéroport international de Denver
Un Airbus A340-500 atterri à l'aéroport international de Denver
Un Airbus A340-500 atterri à l’aéroport international de Denver

Les deux captures d’écran montrent un Airbus A340-500 de la compagnie CLS en approche et à l’atterrissage pour l’aéroport de Denver international. Cet aéroport a été créé par Flightbeam Studios. Les ombrages au sol lors de l’approche sont une gracieuseté du logiciel Cumulus X. Si vous désirez obtenir de tels effets, assurez-vous de régler la couverture nuageuse de façon à ce que les nuages soient épars, pour laisser le soleil toucher le sol et créer des effets thermiques. La plateforme utilisée est FSX et les nuages sont gérés par REX.

Le Airbus A340-500 de CLS vous fera vivre toute l’inertie et la lourdeur générée par un avion d’un tel format. Le son des moteurs est également très bien imité. Bien sûr, la conception de ce modèle virtuel date un peu, ne vous attendez donc pas à de nombreux angles originaux si vous décidez d’utiliser la touche V pour les captures d’écran.

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Captures d'écran

Un Pilatus PC-21 à Kenai, Alaska (FSX)

Un Pilatus PC-21 retourne atterrir à Kenai, en Alaska, après une séance d'entraînement (FSX et Cumulus X)
Un Pilatus PC-21 retourne atterrir à Kenai, en Alaska, après une séance d’entraînement (FSX et Cumulus X)

Dans la présente photo, le Pilatus PC-21 est une création de la compagnie IRIS, alors que la scène générale (SAK) et la région de Kenai proviennent de ORBX.Les nuages sont modélisés par REX. La photo a été légèrement éditée pour modifier la luminosité générale. Le PC-21 conçu par IRIS est un excellent appareil et de nombreux angles de photos sont offerts pour les amateurs de captures d’écran. La plateforme utilisée est FSX, aidée de Cumulus X.

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Histoires vécues comme spécialiste en information de vol (FSS): Inukjuak FSS

Allégations concernant le massacre de chiens de traîneaux durant les années ` 50 et `60.

Chiots esquimaux canadiens devant une maison de Inukjuak en 1983
Chiots esquimaux canadiens devant une maison de Inukjuak en 1983

(Histoire précédente : acquisition d’une sculpture Inuite à Inukjuak en 1982)

Lorsque j’étais en poste à Inukjuak (CYPH) comme spécialiste en information de vol (FSS) pour Transports Canada, entre 1982-1983, j’adorais faire des promenades le long du littoral de la baie d’Hudson. Une belle journée, j’eus la chance d’être accompagné par un gros chien esquimau canadien appartenant à un employé d’Environnement Canada. Le chien avait trouvé la façon de se libérer de sa laisse et j’avais profité de sa compagnie pour explorer les environs.

Il n’était pas et il n’est toujours pas fréquent d’apercevoir un chien sans surveillance sur le territoire habité par les Inuits, spécialement durant l’été. Ces derniers ont l’habitude d’aller porter les chiens en surplus sur quelques îles se trouvant à proximité des différents villages le long des côtes de la baie d’Hudson et d’Ungava. Naturellement, les Inuits revenant de la pêche s’arrêtent fréquemment sur les îles où se trouvent les chiens et laissent de la nourriture. Ce procédé est toujours en place en 2013, car il fonctionne bien. Selon un Inuit d’Inukjuak avec qui je discutais récemment, l’île permet aux chiens de conserver leur liberté de mouvement au lieu d’être prisonnier d’une corde. De même, les moustiques y sont beaucoup plus rares et les chiens ne s’en portent que mieux.

En 1982, j’entendais des rumeurs selon lesquelles un chien laissé libre était susceptible d’être abattu, mais je n’ai jamais assisté à rien de tel. La politique locale veut que des chiens errants ne soient pas tolérés, car ils pourraient représenter une menace pour la population. Dans tout ce qui se dit concernant des chiens abattus pour les raisons les plus diverses, le thème qui revient le plus est celui de l’allégation de massacres de chiens esquimaux durant les années ` 50 et `60. La documentation trouvée à cet égard fait état d’un millier de chiens qui auraient été abattus au courant des années, la plupart inutilement, dans les différents villages longeant les côtes de la baie d’Hudson, de l’Ungava et le long du détroit de Davis.

Un rapport intérim d’enquête sur ce sujet a été remis en 2009 à la Corporation Makivik et au Gouvernement du Québec par le juge à la retraite Jean-Jacques Croteau, de la Cour Supérieure du Québec. On apprend de ce rapport qu’autant la GRC que la Sûreté du Québec avaient participé à l’élimination de chiens de traîneaux au cours des années, en interprétant de façon personnelle et passablement restrictive une loi datant de 1941 et traitant des « Abus causés à l’agriculture ». Le texte de loi visait, lors de sa création, à créer un système de non-responsabilité pour une personne qui abattrait un chien errant selon des conditions spécifiques stipulées dans le texte de loi. On faisait référence ici à des actions prises contre des chiens errants attaquant des moutons et des animaux de ferme.

Un chien esquimaux canadien (Jordan) à Inukjuak en 1983
Un chien esquimau canadien (Jordan) à Inukjuak en 1983

Rapidement, les forces policières utilisèrent à outrance ce passage de la loi pour l’appliquer sur un territoire qui n’était pas visé par la loi. Je peux me tromper, mais je crois que personne n’a encore observé un Inuit éleveur de moutons sur une ferme dans le Grand Nord. Les évènements les plus importants se produisirent après que la GRC eut laissé la responsabilité du territoire à la Sûreté du Québec. Cette force policière fit preuve d’une méconnaissance complète de la culture Inuite. Selon les preuves présentées dans le rapport, des policiers arrivaient dans un village sans prévenir et tuaient les chiens errants, les pourchassant même sous les maisons, sans avoir pris soin de vérifier si le chien était malade ou dangereux. On trouve dans le rapport le témoignage de deux Inuits de Kangiqsujuaq affirmant avoir vu deux policiers arriver par hydravion, et sans dire un mot à qui que ce soit commencer à pourchasser les chiens errants à travers le village. Trente-deux bêtes furent éliminées et les policiers quittèrent le village sans donner d’explications.

Le rapport mentionne que les Inuits du nord du Québec n’ont jamais été consultés quant à la portée de la loi sur « Les abus à l’agriculture », une loi totalement inappropriée pour eux et ne tenant aucun compte de leurs droits ancestraux. Les Inuits dépendaient complètement des chiens pour se déplacer, chasser et pêcher. On peut lire le passage suivant, dans les dernières conclusions du rapport : « Après 1960, les actions et comportements des forces policières dépassèrent les bornes. C’était à n’y rien comprendre. Les officiers démontraient un manque total de conscience par rapport aux droits fondamentaux des Inuits, à leur culture et à l’importance des chiens pour leur subsistance. Le comportement des officiers, qui ne pouvait être ignoré par les administrations civiles provinciale et fédérale, eut pour effet de nuire grandement à 75 propriétaires de chiens et leur famille dans leur capacité de subvenir à leurs besoins en nourriture ». Aucune aide ne fut offerte par les autorités pour compenser la perte des chiens.

Le juge note finalement qu’il n’a d’autre choix que de déclarer qu’il y a eu bris de la part du Canada et du Québec dans leurs obligations fiduciaires envers les Inuits. J’imagine que des compensations monétaires ont été offertes, à moins que ce rapport ne soit que le premier d’une longue série visant à établir les responsabilités et compensations futures.

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(Prochaine histoire : l’OVNI inventé à Inukjuak en 1983)

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Commerce

Ninety percent of everything

Le livre "Ninety Percent of Everything" par Rose George
Le livre « Ninety Percent of Everything » par Rose George

S’il n’y avait qu’un livre à lire pour en apprendre davantage sur les dessous du commerce maritime, ce serait « Ninety percent of everything », de Rose George. Le New York Times dit de ce livre qu’il garde continuellement l’intérêt du lecteur par son actualité et sa profondeur en pénétrant un monde vaste, périlleux et largement inconnu.

Ce livre contient de véritables révélations. L’auteure a été autorisée à monter à bord du Maersk Kendal, un navire porte-conteneurs, pour effectuer le voyage de Rotterdam vers Singapour, en passant par le canal de Suez. Le lecteur apprend donc ce qui se passe lors des opérations quotidiennes sur ces immenses navires. Mais il y a plus : du fait que le livre est extrêmement bien documenté, des rapprochements sont établis entre des faits marquants de l’histoire maritime et des évènements d’actualité.

Maersk est la plus grande compagnie du Danemark et ses ventes sont équivalentes à 20% du produit national brut du pays. La flotte de Maersk compte plus de 600 navires. Ses revenus en 2011 s’établissaient à 60 milliards de dollars, ce qui la place juste sous Microsoft.

Le commerce maritime s’est accru de 400% depuis 1970. Une majorité de navires (68%) voguent sous des pavillons de complaisance, tels que ceux du Panama ou du Liberia. Cela permet des réductions de taxes et l’embauche de travailleurs étrangers faiblement rémunérés. Les travailleurs sont également moins protégés car les lois d’un pays spécifique diffèrent de celles qui s’appliquent une fois les navires rendus en eau internationale. Les statistiques montrent que 2000 marins périssent en mer annuellement. Sur la liste noire des pavillons de complaisance : Corée du Nord, Lybie, Sierra Leone et Montenegro.

Selon l’International Transport Workers’Federation (ITF) [ma traduction] « l’industrie du commerce maritime et des pêches autorisent des abus incroyables contre les droits des marins et pêcheurs. Ces employés sont continuellement obligés de travailler dans des conditions qui ne seraient pas acceptées dans une société civilisée ». Un exemple frappant : une compagnie de Manille exige que des marins chercheurs d’emplois travaillent gratuitement pendant des mois avant de leur offrir un emploi. Il vaut la peine de lire ce livre, ne serait-ce que pour prendre connaissance de l’histoire que vécurent les marins du MV Philipp. Le propriétaire de ce navire, Vega Reederei en Allemagne, ne payait ses marins philippins que le tiers du salaire entendu.

Étant donné qu’un navire porte-conteneurs peut décharger et recharger des milliers de conteneurs en moins de 24 heures, l’équipage n’a plus le temps de quitter le bateau pour profiter des escales dans les différents pays comme cela se faisait autrefois. Un marin est confiné au bateau pendant des mois.

Il n’y a pas moyen de savoir véritablement ce qui se trouve dans les conteneurs. Les États-Unis reçoivent annuellement 17 millions de conteneurs et ne peuvent en inspecter physiquement que 5%. En Europe, le pourcentage se situe entre 1 et 3%. Il est clair que ce moyen de transport est donc favorisé pour le trafic d’armes, de drogues et d’humains. Des armes illégales sont régulièrement envoyées en pièces détachées, à travers plusieurs conteneurs, et réassemblées une fois à destination.

Lorsqu’un navire porte-conteneurs passe par le canal de Suez ou de Panama, il n’y a plus de repos autorisé pour le personnel. Le capitaine peut être en éveil jusqu’à 36 heures d’affilée. Le canal de Suez est surnommé Marlboro Canal à cause des paquets de cigarettes remis aux douaniers, à la police, aux gardes de sécurité et divers autres représentants officiels pour éviter que le bateau ne soit immobilisé pour les raisons les plus invraisemblables. Les frais de transit, quant à eux, avoisinent $300,000 pour un navire de la taille du Maersk Kendal.

Le Maersk Patras sur le St-Laurent, à la hauteur de La Malbaie en 2012
Le Maersk Patras sur le St-Laurent, à la hauteur de La Malbaie en 2012

Le lecteur trouve également dans le livre des détails étonnants concernant le naufrage de plusieurs navires, dont le Danny FII et le Erika. Il prend connaissance des obligations devant être respectées par les compagnies lorsqu’un accident maritime survient. Les organismes et conventions dictant ces procédures sont UNCLOS, SOLAS et MARPOL.

L’Organisation Maritime Internationale (IMO) considère que le transport maritime contribue de façon relativement faible aux émissions atmosphériques. Cependant, si on considère ce commerce à l’échelle mondiale, il vient alors en tête des émetteurs de gaz à effet de serre. Les quinze plus gros navires ont été la cause, en 2009, d’une pollution égale à 760 millions de voitures. Il est intéressant de noter que 70% de la pollution se situe en-dedans de 250 miles des côtes où se trouvent les routes les plus fréquentées par les bateaux. À Los Angeles, la moitié de tout le smog causé par le dioxyde de souffre provient des bateaux.

Une section du livre porte sur le piratage en mer. Encore ici, Rose George y va d’informations extrêmement pertinentes. Elle explique quelles sont les proies les plus faciles pour les pirates Somaliens et Yéménites et signale que la cargaison n’offre pas d’intérêt véritable pour les pirates. Ils ne désirent que la rançon. Le chapitre traite de l’aventure du Maersk Alabama, du piratage récent du MV Golden Blessing, du corridor international de transit recommandé (IRTC) le long de la côte du Yémen, de la protection obtenue par le EU-NAVFOR, des comportements des pirates une fois à bord des navires et des effets sur l’équipage, avant et pendant les longues négociations.

Elle divulgue des détails étonnants quant aux façons de procéder pour les négociations lors des situations de K&R (Kidnap and ransom). Les négociateurs, travaillant souvent à partir de Londres, connaissent les habitudes et exigences particulières des pirates ou ravisseurs de chaque région problématique, que ce soit au niveau des montants demandés ou du temps requis pour mettre fin à une crise. Résoudre une crise trop rapidement fait augmenter les enchères. Si un propriétaire accepte de payer un fort montant dans un court délai, là encore les sommes demandées vont augmenter. Les négociateurs respectent donc les barèmes établis.

Il y a tant de sujets intéressants dans ce livre. Ainsi, le lecteur pourra également en apprendre davantage sur l’aide offerte par de rares volontaires envers des marins dans le besoin, lors de certaines escales. Il est également possible de s’informer sur la pollution par le bruit dans les océans, une pollution en augmentation et qui affecte grandement les mammifères marins. De même, une section très intéressante couvre les sauvetages en mer et les prouesses des marins de la marine marchande en période de conflit.

Bref, un livre que je recommande vivement. Vous ne pourrez plus voir passer un navire porte-conteneurs sans penser à «Ninety percent of everything».

Titre: Ninety percent of everything
Auteure: Rose George
©Picador Edition September 2014
ISBN: 978-1-250-05829-4

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Captures d'écran

Le MD-11 de KLM et l’approche spectaculaire de St Maarten (TNCM)

D’ici peu, un vol assez spécial sera ajouté dans la section « simulation de vol » sous « vols virtuels exigeants ».  Un MD-11 de la compagnie KLM effectue un vol de passagers entre Palm Springs (KPSP) et l’aéroport de St Maarten (TNCM), en utilisant FSX et Cumulus X, en plus des programmes Vector et Global de Orbx. St Maarten est reconnu pour son approche spectaculaire au-dessus d’une plage bondée de touristes et plusieurs vidéos sont disponibles sur You Tube si vous désirez satisfaire votre curiosité.

L’aéroport de Palm Springs est une création de Orbx et celui de St Maarten provient de la compagnie Fly Tampa. Le MD-11 virtuel, quant à lui, a été conçu par PMDG. J’ai choisi de faire un vol avec le MD-11 pour souligner le retrait récent (26 octobre 2014) de ce type d’avion pour le transport de passagers. En effet, KLM était la dernière compagnie a utiliser ce type d’appareils pour des vols de passagers et les derniers trajets effectués furent de Toronto et Montréal vers Amsterdam Schipol en octobre dernier. Grâce à la simulation de vol, les pilotes virtuels auront au moins toujours la chance de continuer à piloter cet appareil exceptionnel.

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Photographie Photographie de navires

Les jonques chinoises de Tai Po

Photo de jonques chinoises prise près de Tai Po avec un Pentax SF1 durant l'été 1990. Originalement sur diapositive et digitalisée par la suite.
Photo de jonques chinoises prise près de Tai Po avec un Pentax SF1 durant l’été 1990. Originalement sur diapositive et digitalisée par la suite.

Cette photo a été prise lors d’un voyage d’un mois dans les environs de Hong-kong en 1990. La qualité discutable de la photo provient des traitements multiples pour la rendre disponible sur le web. Quelques autres photos sélectionnées sur ce voyage se trouvent dans la section « galeries de photos » sous « Asie ».

La période où cette photo des jonques a été capturée correspond à exactement un an après le massacre de Tiananmen Square. Le South China Morning Post avait fait mention d’un rassemblement de 100,000 personnes à Victoria Park pour commémorer la tragédie. D’ailleurs on pouvait voir la foule à partir du hublot du Boeing 747-200 de Cathay Pacific au moment du survol de Hong-Kong pour l’approche finale vers l’aéroport de Kaï Tak.

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Histoires vécues comme spécialiste en information de vol (FSS): Inukjuak FSS

Acquisition d’une sculpture Inuite à Inukjuak en 1982

(Histoire précédente : Inukjuak : dernier espoir pour un Twin Otter bas en carburant)

Occasionnellement, un sculpteur Inuit visitait la station d’information de vol (FSS) de Transports Canada à Inukjuak (CYPH), de même que les bâtiments environnants pour tenter de vendre sa dernière création. Le problème principal est que ces visites étaient interdites par la coopérative des travailleurs dont font partie les sculpteurs. S’il se faisait prendre à vendre sans passer par un intermédiaire, il perdait son droit de vendre sa production à la coopérative du village. Mais les tentations de passer outre aux règlements en place étaient importantes, et ce, pour plusieurs raisons.

Premièrement, certains sculpteurs considéraient qu’ils ne recevaient pas suffisamment d’argent de la coopérative pour leur travail, surtout que la plupart connaissaient le prix de vente réel de leur œuvre une fois celle-ci rendue sur les étalages des magasins du Sud. Deuxièmement, il y avait des sculpteurs qui avaient un sérieux problème d’alcoolisme. Ils ne pouvaient se procurer leur boisson à Inukjuak, mais savaient que les Blancs avaient généralement de l’alcool en leur possession. Ils prenaient alors la chance de vendre leur création en se déplaçant vers les bâtiments où se trouvaient les Blancs, une fois l’obscurité venue.

Certains Blancs profitaient de cette dépendance à l’alcool pour acquérir de très belles pièces en échange d’une bouteille. Il y avait et il y a toujours plusieurs problèmes associés avec une telle attitude : premièrement, le Blanc perpétue les difficultés vécues par les communautés autochtones par rapport à l’alcool. Nous connaissons tous les ravages causés par l’alcool et les drogues dans certains villages du nord du Canada et c’est pour cette raison que plusieurs emplacements ont mis en place une interdiction stricte de consommation d’alcool. Aucun magasin n’en vend.

Mais un habitant d’un village nordique sait que le Blanc possède de l’alcool dans sa maison. Des employés sont parfois revenus du travail pour s’apercevoir que leur maison avait été visitée par un intrus. Rien n’avait été volé sauf l’alcool, bien que des objets de valeur aient été immédiatement à la disposition du voleur. Le problème est que des gestes violents sont commis surtout lorsqu’il y a intoxication. Il importe d’éviter d’être un acteur indirect d’un drame potentiel.

Le sculpteur étant l’auteur de sa création, il a parfaitement le droit de prendre un risque pour tenter d’obtenir un meilleur prix pour son travail en évitant la coopérative. Cependant, cela est un coup de dés : ses tentatives vont lui rapporter plus d’argent jusqu’à ce qu’il se fasse prendre.

Une rare occasion d’acheter une pièce directement d’un sculpteur s’est présentée un soir d’hiver alors que je travaillais à la station d’information de vol. Un sculpteur s’est présenté avec une sculpture qu’il a déposée sur le comptoir. Elle semblait être de grande taille, du moins d’après le format de l’emballage. Elle était protégée par une simple couverture et devait bien avoir dix-huit pouces de haut par douze ou quinze pouces de large.

Il m’annonça immédiatement qu’il désirait des spiritueux et rien d’autre. Je lui répondis que je ne buvais pas de spiritueux. Il me demanda alors de la bière. J’avais de la bière chez moi, mais refusai de lui dire. Je lui offris alors de l’argent qu’il refusa net : il voulait de l’alcool en ce début de week-end. Je refusai de modifier ma ligne de conduite et, quelques secondes plus tard, voyais le sculpteur disparaître avec sa création, confiant qu’il trouverait rapidement le client recherché.

(Prochaine histoire : allégations concernant le massacre de chiens de traîneaux durant les années » 50 et « 60)

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Simulation de vol

Simulation de vol: pratique VFR à l’aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal

Un nouvel exercice a été affiché dans la section « simulation de vol » sous « vols virtuels standards »: une pratique de circuits sur la piste 28 de l’aéroport international de Montréal Pierre-Elliott-Trudeau, avec l’aide de Fly Tampa Montreal.

Tous les étudiants en pilotage doivent effectuer des posés-décollés pendant plusieurs heures lors du programme d’apprentissage. La scène FlyTampa Montreal pour FSX, utilisée conjointement avec le logiciel MyTraffic 2013 et la météo en temps réel, rend l’exercice très réaliste pour quelqu’un qui connaît la région métropolitaine.

Piper Tomahawk PA-38 au décollage de la piste 28 avec, en arrière-plan, le terminal de l'aéroport international Montréal Pierre-Elliott-Trudeau (FSX)
Piper Tomahawk PA-38 au décollage de la piste 28 avec, en arrière-plan, le terminal de l’aéroport international Montréal Pierre-Elliott-Trudeau (FSX)
Piper Tomahawk PA-38 au décollage de la piste 28 pour un circuit vers la gauche à l'aéroport international Montreal Pierre-Elliott-Trudeau (FSX)
Piper Tomahawk PA-38 au décollage de la piste 28 pour un circuit vers la gauche à l’aéroport international Montreal Pierre-Elliott-Trudeau (FSX)
Piper Tomahawk PA-38 vire en finale pour la piste 28 à l'aéroport international Montréal Pierre-Elliott-Trudeau (FSX)
Piper Tomahawk PA-38 vire en finale pour la piste 28 à l’aéroport international Montréal Pierre-Elliott-Trudeau (FSX)
Piper Tomahawk PA-38 en finale de la piste 28 à l'aéroport international Montréal Pierre-Elliott-Trudeau , pendant que Westjet roule sur la piste 06R (FSX)
Piper Tomahawk PA-38 en finale de la piste 28 à l’aéroport international Montréal Pierre-Elliott-Trudeau , pendant que Westjet roule sur la piste 06R (FSX)
Piper Tomahawk PA-38 s'apprête à quitter la piste 28 de l'aéroport international de Montréal Pierre-Elliott-Trudeau (FSX)
Piper Tomahawk PA-38 s’apprête à quitter la piste 28 de l’aéroport international de Montréal Pierre-Elliott-Trudeau (FSX)

Un petit monomoteur tel que ce Piper PA-38 Tomahawk de Alabeo fait très bien l’affaire. J’ai choisi un circuit par la gauche sur la piste 28 car elle permet une belle vue du terminal au décollage et à l’atterrissage. Fly Tampa Montreal permet au pilote virtuel d’observer des attraits touristiques très connus lors du circuit autour de l’aéroport. On peut voir, au loin, le stade olympique, l’Oratoire St-Joseph, une partie de la place Ville Marie.

Lors du vent arrière, si vous effectuez l’exercice durant l’hiver, vous pouvez constater qu’une partie seulement de l’eau du Lac St-Louis est gelée. En base gauche, les bâtiments très bien détaillés de la compagnie Air Canada et Bombardier sont visibles. Si vous aviez atterri sur la 24L, vous auriez pu apercevoir d’autres noms de compagnies bien connues. Tous les bâtiments de l’aéroport sont conçus avec beaucoup de soin.

Le logiciel My Traffic permet des mouvements d’aéronefs autour de l’aéroport pendant votre exercice, ce qui rend votre vol encore plus intéressant. Le réalisme est également au rendez-vous en ce qui concerne les plaques de neige sur la piste 28 au moment de l’approche. Bref un exercice pas compliqué pour ceux qui débutent dans le pilotage virtuel mais qui désirent tout de même que l’expérience soit la plus réaliste et intéressante que possible.

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