L’automne Qubec annonce l’arrive en grand nombre de bateaux de croisière. Certaines journes voient l’arrive et le dpart de cinq navires. Tous ces passagers dbarquent par milliers dans le Vieux-Qubec et font le bonheur des commerçants. Pour une première fois Qubec, on pouvait rcemment apercevoir le paquebot Mein Schiff 6 amarr au quai 22 du port de Qubec.
L’inscription « Mein Schiff » sur le côt signifie « mon bateau » en allemand. Notez la majuscule obligatoire pour le nom commun « Schiff » dans cette langue. Les noms communs s’crivent en minuscule en français. On observe aussi la mention « Wohlfüllen » sur le côt, qui voque quelque chose comme « sentiment de bien-être ».
Ce bateau de croisière qui arrive de l’Europe comporte 15 ponts et peut accueillir 2517 passagers. Plus de 1000 employs assurent le service bord. Pour ce voyage Qubec, il emporte surtout des Allemands. La socit qui ravitaille le paquebot Qubec se nomme Hapag Lloyd. Elle bnficie d’un rayonnement international et est galement de proprit allemande.
Hapag Lloyd possède aussi des navires porte-conteneurs et des avions-cargo. Je travaillais Iqaluit (code d’aroport CYFB et anciennement connu sous Frobisher Bay), sur la Terre de Baffin, lorsque j’ai pu apercevoir un Boeing 737 tout neuf aux couleurs de la compagnie. Il arrivait de Boeing Field (KBFI) et transitait par le Canada pour le ddouanement et le carburant avant de poursuivre sa route vers l’Allemagne.
La prochaine destination du Mein Schiff 6 en quittant Qubec sera Charlottetown sur l’Île-du-Prince-Edouard.
Voici quelques photos rcentes prises au mois de mai 2016, au moyen d’un appareil-photo Canon 5DSR muni d’un tlobjectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM. Je me trouvais sur l’Île d’Orlans pour la session photo, du côt de la promenade Horatio Walker Sainte-Ptronille.
Ci-dessus, le navire Shelduck, battant pavillon librien (Monrovia), vient de franchir le passage troit entre l’île d’Orlans et Lvis en mai 2016. Ce navire, construit en 2012, est utilis pour le transport en vrac. À l’arrière-plan il est possible de voir la Ville de Qubec, avec le Château Frontenac et l’Hôtel Le Concorde Qubec.
La photo ci-dessous montre le Silver Carla (Majuro), un navire-citerne servant au transport de produits chimiques, amarr aux installations du Port de Qubec. Le navire a t construit en 2014 et utilise le pavillon de complaisance des Marshall Islands.
Ci-dessous, le ptrolier Cap Jean de la compagnie Euronav s’approche de l’île d’Orlans. Ce ptrolier devait initialement être baptis St-Jean, mais le nom ayant une connotation religieuse, cela tait susceptible d’occasionner des problèmes dans certaines parties du globe. Le nom Cap Jean fût donc choisi.
La photo ci-dessous, prise galement partir de l’île d’Orlans, offre une vue intressante de la Ville de Qubec juste avant la nuit. Les nouveaux ajouts lumineux sur l’Hôtel Le Concorde Qubec sont visibles une bonne distance. Au premier plan se trouve le navire Laurentia Desgagns.
Ci-dessous, le Nilufer Sultan fait route vers le Port de Qubec. Construit en 2008, ce navire-citerne de produits ptroliers arbore le pavillon de complaisance des Marshall Islands.
La photo ci-dessous montre le navire ptrolier Sloman Herakles, de St. John’s au Canada, passant devant Qubec en mai 2016. Il navigue sous pavillon Antigua and Barbuda et se dirige vers Sarnia en Ontario.
Les deux photos ci-dessous montrent le navire porte-conteneurs Toronto Express de la compagnie Hapag-Lloyd. J’ai choisi de transformer la première photo en noir et blanc, car le navire se dtachait difficilement de l’arrière-plan. Il est actuellement lgèrement inclin puisqu’en virage vers la droite lors de son rapprochement de l’île d’Orlans. Sur la photo suivante, on aperçoit en arrière-plan la chemine fumante de la compagnie Papiers White Birch, autrefois appele Daïshowa puis Stadacona.
Ci-dessous le chimiquier Mayaro (Japon) arrive la hauteur de Qubec en mai 2016.
Prise de photos en soire
La prise de photos de navires en soire, avec une ISO la plus petite possible, suppose l’utilisation d’un trpied, d’un dclencheur distance et du verrouillage du miroir pour viter les vibrations. L’idal est d’installer le trpied un endroit l’abri du vent en s’assurant que la courroie de l’appareil-photo est bien immobilise. Nul besoin d’utiliser un filtre polarisant cette heure de la journe : cela ne ferait que nuire la qualit de la photo.
Le Canon 5DSR permet de prendre la photo en deux temps pour limiter encore davantage les vibrations. Le premier dclenchement lève le miroir et, deux secondes plus tard, un deuxième dclenchement automatique sert prendre la photo. Pour plus de nettet de l’image, il convient d’utiliser la fonction Liveview avec grossissement 16X et de faire la mise au point de façon manuelle.
Les risques associs la photographie!
Sur l’île d’Orlans, beaucoup de visiteurs se servent de la berge pour laisser leur chien se promener en toute libert. Cela n’est pas sans causer quelques risques lorsque ces animaux qui ne sont pas tenus en laisse dcident que vous-même, votre trpied et votre quipement photographique reprsentez un danger pour un maître qu’ils se doivent de protger… Avis aux intresss!
Pour d’autres photos de navires affiches sur le prsent site, cliquez sur le lien suivant:
En 1982, Air UK cessa ses oprations de vols noliss. Mais cinq ans plus tard, la compagnie reprenait ce genre de vols, sous le nom d’Air UK Leisure. Elle dbuta ses oprations en utilisant trois Boeing 737-200s mais ralisa rapidement que d’autres avions seraient requis. En 1988, Air UK Leisure commanda sept nouveaux 737-400s, les premiers de ce type en Europe.
Ces 737-400s tant construits Boeing Field Seattle, ils devaient survoler le nord du Canada pour se diriger vers l’Europe. Ces avions ne pouvaient pas effectuer un vol aussi long sans faire une escale pour prendre du carburant. Ils atterrirent donc Iqaluit, sur la Terre de Baffin, au Canada.
Dans la photo unique ci-dessus, vous pouvez apercevoir un de ces nouveaux Boeings, un B737-4YO, G-UKLB.
Durant la même priode, plusieurs compagnies ayant nouvellement acquis des B737-400s et 500s firent le même voyage de Seattle vers l’Europe en s’arrêtant Iqaluit. Parmi ces compagnies, Aer Lingus et Hapag-Lloyd.
Les spcialistes en information de vol (FSS) de Transports CanadaIqaluit ont parfois t tonns par le type de vêtements ports par les pilotes chargs de convoyer des aronefs de l’Europe vers l’Amrique.
Le plan de vol, pour les aronefs de petite et moyenne taille, comportait frquemment un arrêt par Iqaluit, au Nunavut, car un ravitaillement tait ncessaire. Il aurait t raisonnable de croire que les pilotes se prpareraient pour les situations imprvues et prendraient de l’information sur les conditions mtorologiques parfois extrêmes qu’ils devraient rencontrer au moment des diffrentes escales vers l’Amrique.
Pourtant, le personnel FSS a pu observer de nombreuses reprises de petits avions raction connaître des problèmes majeurs lors du ravitaillement sous des tempratures très froides. Pendant que les rservoirs se remplissaient, les pneus s’aplatissaient progressivement sous le froid extrême et l’augmentation de la charge.
Un petit dlai dans les oprations et les moteurs ne dmarraient plus. Les pilotes sortaient alors de l’appareil, vêtus d’une petite veste de cuir et de souliers d’t. Essayant de se protger le mieux possible du froid mordant, ils gesticulaient en discutant avec un prpos au carburant qui lui, tait bien emmitoufl dans d’pais vêtements conçus pour le froid de l’Arctique et le protgeant de la tête aux pieds.
Une mince veste de cuir et des souliers d’t taient certainement satisfaisants pour le sud de l’Europe, mais loin d’être appropris sur le tarmac d’un aroport où le coefficient de refroidissement oscillait frquemment entre -50 C et -65 C. L’avion devait parfois être remorqu vers un hangar pour être rchauff pendant des heures, sinon durant toute la nuit, et les frais de transit augmentaient de façon exponentielle.
J’imagine que tout pilote qui a vcu une exprience semblable s’en souvient aujourd’hui aussi clairement que le personnel FSS, mais pas pour les mêmes raisons. Et il y a fort parier que lors d’un second voyage, la prparation tait cette fois impeccable.
(Histoire prcdente : l’exercice militaire « Amalgam Chief » : des bombardiers B-52 dans les nord du Canada)
L’histoire se situe Iqaluit, au Nunavut, durant une journe d’hiver de 1990 où la mto est vraiment mauvaise, mais où il est encore possible d’effectuer un dcollage. Deux compagnies respectivement propritaires d’un Boeing 727 et 737 viennent de terminer l’embarquement des passagers en prvision d’un dcollage qui doit avoir lieu dans les prochaines minutes. Mais dans l’intervalle, les conditions mto empirent et l’aroport se retrouve finalement dans une situation où les aronefs doivent attendre que la visibilit s’amliore.
Les avions sont donc prêts, les moteurs chauffent et pourtant les pilotes ne peuvent dcoller. La pression monte et finalement les pilotes dcident qu’ils tentent leur chance pour un dcollage dans cette mto pourrie. Notre devoir, en tant que spcialistes en information de vol (FSS), est d’aviser les deux commandants de bord que s’ils tentent un dcollage dans les conditions actuelles, qui sont sous les minimums lgaux, des rapports d’infraction seront dposs contre eux.
Nous recevons naturellement une rponse la mesure de leur impatience, et devant ces mauvaises conditions mto qui persistent et la menace d’une infraction potentielle, les deux commandants de bord doivent se rsoudre reporter le dcollage.
Dans leur impatience vouloir complter le vol, ces commandants ngligeaient qu’il existe toujours la possibilit d’une panne de moteur ou autre urgence majeure au dcollage. En cas de panne d’un moteur juste après le dcollage et dans l’impossibilit de revenir Iqaluit cause de la mauvaise mto, l’avion aurait t forc de franchir une très grande distance avec un moteur en moins pour se rendre un aroport de dgagement, augmentant les risques pour la scurit des passagers.
La menace d’une infraction potentielle, qui a toujours t la prrogative des services de la circulation arienne, a pour effet d’obliger les pilotes attendre pour des conditions mto appropries.
(Prochaine histoire : la dame qui se fait voler son sac main sous mes yeux)