Challenger CL-600 C-GQBQ du Gouvernement du Québec au décollage de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec
Un retour dans le passé avec cette photo du Challenger 600 C-GQBQ du Gouvernement du Québec, au décollage de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec. La photo a été prise à l’automne 2012 avec un appareil-photo plein format Canon 5D MKII à partir de la passerelle de la tour de contrôle de Québec.
En ce qui a trait à la composition photographique, la règle des tiers est ici respectée, autant par la division des deux zones d’arbres en arrière-plan, en haut et en bas de la photo, que dans la position de l’aéronef.
J’ai profité des spectaculaires couleurs de l’automne pour rajouter de l’intérêt à la scène.
Cliquez sur le lien pour d’autres photos d’avions sur mon blogue.
Antonov 225 avec la navette russe Bourane en rapprochement pour Sumburgh, Écosse (FSX)
Antonov 225 avec la navette Bourane en approche finale de Sumburgh, Scotland (FSX)
Je sais, Sumburgh n’est pas un aéroport destiné à recevoir l’Antonov 225, encore moins avec la navette russe Bourane comme cargo. En fait, cet aéronef et Sumburgh s’excluent mutuellement. Mais pour les amateurs de simulation de vol qui désirent tenter quelque chose d’insensé, c’est l’occasion. En faisant ce vol, il faut oublier le poids de l’aéronef sur la piste, l’espace insuffisant pour circuler et pour stationner et la distance requise pour redécoller. Il est probable qu’il devienne un avion-musée sur l’aéroport une fois atterri.
Antonov 225 avec la navette Bourane en courte finale pour Sumburgh, Scotland (FSX)
Antonov 225 avec la navette Bourane au-dessus de la piste de Sumburgh, Scotland (FSX)
Vitesse 126 kts sur la piste de Sumburgh, Écosse, avec l’Antonov 225 et la navette russe Bourane (FSX)
Antonov 225 circule sur la rampe à Sumburgh, Écosse (FSX)
Il est bon, malgré tout, de se rappeler les performances exceptionnelles de cet appareil. Au cours d’une démonstration au-dessus du Bourget, il vira en maintenant un angle de 45° avec la navette Bourane de 62 tonnes fixée sur son fuselage. L’approche se fait à une vitesse étonnamment lente pour le poids de l’appareil et le freinage est reconnu comme étant remarquable. Vous avez le choix entre deux pistes (4700 à 4900 pieds). Oubliez la finale sécuritaire, il faut arriver en rase-mottes. Il est possible de télécharger l’Antonov 225 et la navette gratuitement. Quant à Sumburgh, il s’agit d’une création payante de ORBX.
Ce vol se retrouve également dans la section des vols virtuels insensés du présent site web.
Le C-130 virtuel des Blue Angels circule à l’aéroport de High River, en Alberta.
Dans le but de rajouter un vol pratiquement impossible dans la section des vols insensés de mon site web, j’ai tenté une panne graduelle des quatre moteurs du C-130 (Captain Sim) des Blue Angels.
Le C-130 Hercules des Blue Angels en attente derrière un monomoteur à l’aéroport de High River.
Je sais que les mécaniciens des Blue Angels sont des professionnels, alors j’assume dès lors que la panne a été causée par une raison indépendante de cette équipe.
Décollage du Lockheed C-130 Hercules des Blue Angels de l’aéroport canadien de High River (CEN4) en Alberta.
Le décollage se fait sans problème de l’aéroport canadien de High River (CEN4), un aéroport gratuit conçu par Vlad Maly et disponible chez ORBX. L’avion quitte la piste de 4150 pieds à destination de l’aéroport de Cœur d’Alène (KCOE) aux États-Unis.
Le premier moteur lâche. Ça ne cause pas de problème important. Mise en drapeau et la montée graduelle continue.
Le C-130 Hercules perd un premier moteur.
Le deuxième moteur s’arrête. Il faut oublier la destination initiale. Le déroutement se fera vers Bonners Ferry (65S) car la piste de 4000 pieds par 75 pieds de large est suffisante pour le C-130.
Le deuxième moteur vient de s’arrêter sur le C-130 Hercules.
Double panne de moteurs sur le C-130 Hercules virtuel des Blue Angels.
Le troisième moteur lâche. Une lente descente débute. Bonners Ferry n’est plus bien loin. L’aéroport est à une altitude de 2337 ft asl.
L’avion est volontairement piloté à une altitude un peu trop haute pour une approche normale, au cas où le quatrième moteur s’arrête. Quand trois moteurs s’arrêtent après le même plein d’essence, le pilote est autorisé à penser que ce qui alimente le quatrième moteur risque également de causer des problèmes.
Trois pannes de moteur sur ce C-130 Hercules virtuel des Blue Angels.
Les montagnes les plus importantes sont maintenant passées.
Avion virtuel C-130 Hercules avec trois moteurs en panne en route vers l’aéroport de Bonners Ferry.
La piste de Bonners Ferry (65S) est en vue.
Avion virtuel C-130 Hercules avec trois moteurs en panne, par le travers de la piste de Bonners Ferry.
Le quatrième moteur s’arrête. Les volets ne sont plus fonctionnels pour l’atterrissage.
Dès maintenant, il faut sauvegarder le vol virtuel à quelques reprises parce qu’il est possible que plusieurs tentatives d’atterrissage soient effectuées en vol plané. De là vient le plaisir du vol virtuel.
Les quatres moteurs sont maintenant en panne sur ce C-130 virtuel.
Le C-130 Hercules est désormais un gros planeur. Quand la même vitesse est conservée, l’avion perd un peu plus de 1000 pieds à la minute. L’inertie est importante.
Les roues ne seront sorties qu’au moment nécessaire car le train d’atterrissage augmente passablement la traînée.
De la position indiquée dans la photo ci-dessous, il est impossible d’arriver directement en ligne droite, l’avion passera au-dessus de la piste. L’avion semble pourtant à une altitude intéressante, mais il s’agit d’une illusion causée par le choix du format grand angle pour la capture d’écran.
L’avion est définitivement trop haut. Et impossible d’utiliser les volets pour augmenter le taux de descente.
Avion Lockheed C-130 Hercules virtuel avec quatre moteurs en panne en approche pour l’aéroport virtuel de Bonners Ferry (65S).
Il faut choisir entre 1) des glissades sur l’aile 2) un virage de 360 degrés pour perdre de l’altitude ou 3) des virages à grande inclinaison en direction de la piste pour augmenter la distance à parcourir.
Quel serait votre choix?
Il n’y a jamais de méthode universelle. Le virage de 360 degrés est le plus risqué mais il peut s’avérer nécessaire. Cela a réussi au commandant Robert Piché aux Açores en 2001 avec son Airbus A330-200 en vol plané). Mais ici, je ne crois pas avoir suffisamment d’altitude en réserve pour compléter le 360 et atteindre la piste.
Il faudra plutôt faire quelques zigzags à grande inclinaison pour rallonger le trajet vers la piste. Pourquoi à grande inclinaison? Pour éviter de trop se rapprocher de l’aéroport tant que l’altitude n’est pas acceptable. Cette méthode devrait permettre de garder un œil en tout temps sur la piste pour vérifier si la pente est toujours bonne pour planer jusqu’à l’aéroport.
Virage de 40 degrés vers la droite en approche pour Bonners Ferry.
Virage grande inclinaison à gauche pour rallonger la distance vers l’aéroport de Bonners Ferry.
J’ai essayé les trois méthodes, toujours à partir du même vol sauvegardé (photo 10). Malgré plusieurs glissades sur l’aile, l’avion se rapproche trop vite de la piste et la vitesse finale se révèle trop élevée pour arrêter un C-130 sans volets ni inverseurs de poussée.
Le virage de 360 degrés, qu’il soit à droite ou à gauche, avec des angles différents et une vitesse raisonnable, fait perdre trop d’altitude à l’appareil. Indéniablement, l’aéronef se présentait toujours entre 200 et 300 pieds avant le seuil de piste.
Finalement, après quelques virages à grande inclinaison, l’avion a été positionné en finale avec la bonne vitesse et la bonne altitude.
Vue du Lockheed C-130 Hercules avec quatre moteurs en panne, en approche pour Bonners Ferry (65S).
Quelques ajustements à la dernière seconde, pour se réaligner au centre de la piste.
Vitesse 150 noeuds. Fin de virage vers Bonners Ferry.
À 140 kts, mais sans inverser la poussée, toute la piste devrait être nécessaire pour arrêter l’appareil.
Vitesse 140 noeuds, enligné avec la piste de Bonners Ferry.
L’atterrissage s’est fait en douceur et l’aéronef s’est immobilisé un peu avant la fin de la piste.
Pour une raison que j’ignore, l’anémomètre indiquait toujours une dizaine de nœuds même lorsque l’avion était arrêté.
Avion-cargo C-130 immobilisé sur la piste de Bonners Ferry.
Avion Lockheed C-130 Hercules virtuel après l’atterrissage à l’aéroport de Bonners Ferry (65S).
Avion C-130 Hercules immobilisé sur la piste de Bonners Ferry.
Essayez ce genre de vol en mode virtuel! Le pire qui puisse arriver est que vous ayez du plaisir!
Pour d’autres vols virtuels insensés, cliquez ici:
Le vol virtuel ci-dessous a été effectué avec la plateforme FSX. La dernière fois que j’ai atterri et décollé de Limberlost Ranch, c’était avec un Cessna C-207 ( Limberlost Ranch et le Cessna C-207 ).
Cette fois, j’ai essayé cette piste latéralement inégale et en pente avec un Twin Otter. Ce dernier est aux couleurs réelles du Ministère des ressources naturelles de l’Ontario (C-FOPG). Le seul problème qui pouvait se poser était la largeur des ailes une fois rendu près du hangar.
En finale pour la piste en pente de Limberlost Ranch
Approche du Twin Otter C-FOPG pour la courte piste de Limberlost Ranch
Finalement, tout s’est bien passé. La seule vraie difficulté est de manœuvrer près du hangar pour repositionner le Twin Otter pour le décollage. En modifiant continuellement le pas de l’hélice, cela finit par fonctionner.
Arrivée à Limberlost Ranch du Twin Otter C-FOPG
Avion virtuel du gouvernement de l’Ontario faisant demi-tour sur la piste de Limberlost Ranch.
La clôture n’étant pas trop haute, elle ne présente pas de problème pour les ailes de l’aéronef.
Aéronef virtuel C-FOPG roule sur la piste de Limberlost Ranch (CA21)
Au bout de la courte piste en gazon, quelques grands arbres obligent à effectuer un léger virage alors que l’avion est en montée. Juste au cas où …
Avion Twin Otter quittant Limberlost Ranch (CA21)
Limberlost Ranch est un défi amusant. L’aérodrome est vendu par Orbx et vient avec l’aéroport Blue-Canyon Nyack.
Si cela n’est pas suffisant pour l’amateur de simulation de vol, il n’y a qu’à rajouter de bons vents directement de travers et le tour sera joué!
Photo retouchée d’un secteur de Place d’Youville dans le Vieux-Québec
Cette photo retouchée montre un secteur de Place d’Youville, dans le Vieux-Québec.
Je désirais saisir l’église en arrière-plan, qui semblait compressée entre deux bâtiments de plus grande taille. Elle est devenue le sujet principal de la photo et elle a été positionnée selon la règle des tiers : une règle qui est loin d’être obligatoire mais qui offre souvent des résultats intéressants.
J’appréciais l’effet de répétition des fenêtres de chaque côté et la présence des lignes obliques des bâtiments qui dirigent l’œil vers l’église. Les zones de végétation au premier plan ajoutent un intérêt supplémentaire à la scène. Il manquait cependant la touche finale : une présence humaine.
Avec un peu de patience, trois jeunes filles se sont arrêtées et ont commencé à discuter, exactement à l’endroit désiré. Le trottoir mouillé sur lequel elles se trouvent reflète agréablement la lumière environnante et conduit vers l’église, le sujet principal de la photo.
J’utilise rarement un traitement numérique de l’image aussi drastique. La raison est simple : normalement, lorsque la lumière ambiante ne favorise pas une photo couleur intéressante, il y a parfois des possibilités de traiter la scène en noir et blanc. Cependant, cette journée-là n’offrait pas non plus les contrastes désirés dans ces deux couleurs.
Je ne voulais pas quitter l’endroit sans avoir malgré tout tenter de saisir l’énergie qui se dégageait de Place d’Youville. J’ai opté pour cette option assez radicale,après avoir recadré l’image pour ne conserver que les éléments essentiels.
La photo a été prise avec un appareil-photo plein format Canon 5DSR.
Robert A. Milton a dirigé Air Canada durant la période la plus tumultueuse de l’histoire du transport aérien.
Du haut des airs: la vérité sur Air Canada
« C’est bien de dire à une société d’État d’exercer ses activités, à partir de demain, à la manière d’une entreprise privée, mais c’est comme dire à un chien de marcher sur ses pattes de derrière à partir de maintenant. Il peut y arriver, mais il lui faudra du temps pour se faire à cette idée ».
« Rod Eddington, le PDG de British Airways, avait fait rire tout le monde, en parlant de la résistance au changement des cadres moyens. Il avait dit : « Comme on le dit à propos des compressions de personnel, les dindes ne se sont jamais prononcées en faveur de Noël ».
« Le système le plus efficace au monde ne peut fonctionner que si les gens qui l’appliquent veulent que ça marche ».
« Aucune société de transport aérien n’a jamais réduit ses activités avec succès, sauf dans un contexte de restructuration sous supervision judiciaire ».
« Selon mon expérience, les services en surnombre opposent généralement la plus grande résistance au changement ».
« Un jour où je traversais le service de l’exploitation technique, j’ai jeté un coup d’œil et j’ai remarqué qu’un certain nombre de personnes travaillaient dans des cubicules aménagés le long d’un mur extérieur. Il y avait plusieurs fenêtres dans le mur, et elles étaient toutes couvertes de papier brun. J’étais curieux de savoir pourquoi. La vue à l’extérieur était-elle si moche que personne ne voulait regarder? Ou était-elle si belle qu’elle pouvait distraire les employés? Vérification faite, la vue n’avait rien de spécial. Elle n’était ni plus belle ni plus laide que les autres vues de l’édifice.
Quand j’ai demandé des explications, on m’a répondu que les employés qui travaillaient le long de ce mur appartenaient à un groupe dont le niveau de rémunération ne donnait pas droit à une fenêtre. Cependant, pour divers motifs, il avait fallu les placer près d’un mur avec des fenêtres. Un bureaucrate de l’organisation avait craint, je suppose, qu’une dérogation à la règle conduise à l’anarchie, et il avait ordonné que les fenêtres soient couvertes pour corriger cette situation intolérable. Inutile de dire que le papier a disparu quelques minutes après qu’on m’eut donné cette explication ».
« Assez souvent, les personnes qui avancent tranquillement dans leur carrière sans avoir à prendre de décision finissent inévitablement par devoir en prendre une. À ce moment-là, elles s’immobilisent comme des chevreuils aveuglés par les phares, et elles se font renverser ».
« Si quelqu’un me met un doigt dans un œil, je réagis en lui mettant deux doigts dans les deux yeux ».
« La carte VISA Aerogold n’est pas autre chose qu’une machine à fabriquer de l’argent pour la CIBC. Elle représente en effet de 20 à 25 % de la capitalisation boursière de la banque ».
« Il faut respecter les règles du jeu, mais jouer le plus sérieusement du monde en se servant de tous les outils à sa disposition ».
Robert Milton cite ici Doug Young, un ancien Ministre des Transports du Canada : « Il a évoqué les défauts de gouvernance et l’incapacité des aéroports de contrôler les coûts, de manifester de l’intérêt à leur clientèle et de construire uniquement l’infrastructure nécessaire, plutôt que les installations somptueuses qui apparaissent partout dans le pays ».
« Dans l’avenir, je vois Air Canada reconnue comme l’une des six meilleures compagnies aériennes du monde, avec des liaisons dans toutes les régions du globe et un service intérieur représentant une part plus petite, mais tout de même importante de son revenu total ».
Le canadien Craig Dobbin a su bâtir la plus grande compagnie d’hélicoptères au monde.
(Le texte original étant en anglais, je me suis chargé de la traduction…)
Couverture du livre « One hell of a ride » portant sur Craig Dobbin et la création de CHC Helicopters
Son point de vue sur la gestion
« Je ne suis expert en rien » explique-t-il. « Peu importe le travail, peu importe le défi, quelqu’un peut le faire mieux que moi. Les vrais entrepreneurs s’entourent de gestionnaires professionnels qui partagent la même vision qu’eux et les aident à la réaliser. Non seulement vous ne pouvez pas tout faire vous-même mais ce n’est pas nécessaire non plus, cela ne fait pas de sens. Je crois être capable de sélectionner les bonnes personnes qui sauront travailler et partager ensemble. »
Composer avec une pression continuelle
« Ça a été une bonne semaine » pouvait-on entendre dire Craig Dobbin à sa secrétaire personnelle en cette fin de vendredi. Ensuite, son visage s’assombrait et il ajoutait du même coup, « Appelez Keith Stanford au téléphone et demandez-lui de me transmettre les états financiers. Ça va finir de gâcher mon week-end. »
Une capacité à prendre des risques financiers énormes
« « Au diable le contrat » grimace-t-il. « Achetons ces malcommodes et nous obtiendrons le contrat de toute façon! Commençons avec Toronto [Helicopters]. »
« Un bon matin, peu après que l’accord pour acquérir Toronto Helicopters ait été conclu, Craig Dobbin se présente dans le bureau de Toronto de Robert Foster. « Robert » dit-il « Je veux que tu prennes l’avion, vole vers Calgary et achète Okanagan Helicopters pour moi. » « Mais Craig » réplique Foster, « tu n’as pas d’argent. » Dobbin hausse les épaules et ajoute « C’est ton problème. » »
Savoir comment relaxer et avoir du plaisir
« Avec le temps, Dobbin introduisit des rites d’initiation pour les nouveaux visiteurs [à son camp de pêche]. La première visite de Steve Hudson [un de ses pilotes] à Adlatuk impliqua un vol d’hélicoptère au-dessus de l’océan à la recherche d’un iceberg dérivant directement de l’Arctique. Quand un iceberg acceptable fut trouvé, l’initié se fit donner ses instructions. « Ils me donnèrent un marteau et un seau à glace, » explique Hudson. « Ma tâche était de sauter hors de l’hélicoptère sur l’iceberg et de remplir le seau avec de la glace concassée pour nos breuvages une fois de retour au camp de pêche. »
Hudson découvrit que les icebergs étaient particulièrement instables et que de tenter d’en chevaucher un dans l’Atlantique Nord avec un Super Puma en vol stationnaire au-dessus de sa tête était comme de tenter de conserver son équilibre en marchant sur une trampoline. « C’était très amusant pour les gars dans l’hélicoptère, » dit-il, « mais pas aussi amusant pour moi, essayant de casser assez de cet iceberg d’un million d’années pour remplir le seau à glace. » De retour au camp, la glace refroidit plusieurs verres remplis de Jameson et un toast fut porté au nouveau membre d’équipage. »
Quatrième de couverture du livre « One hell of a ride » de John Lawrence Reynolds
Un intérêt véritable envers les gens
« Quand il conversait avec vous lors de situations sociales, » relate une connaissance en affaires, « il était totalement centré sur vous. Il ne regardait pas au-dessus de votre épaule ou ailleurs dans la pièce, tentant de trouver quelqu’un de plus important. Il était vraiment intéressé à ce que vous disiez. Tous percevaient cela en cet homme et étaient attirés vers lui. »
L’humanité de Dobbin
« Le sens des affaires de Dobbin eut rarement le dessus sur son humanité. Lors d’un vol vers son camp de pêche de Long Harbour avec un groupe d’amis, Dobbin demanda au pilote d’hélicoptère de poser l’appareil, le temps d’aller à la salle de bain. Le pilote choisit un endroit découvert près d’un cabane et d’une tour où un agent provincial de protection de la faune devait passer l’été, chargé de surveiller les feux de forêts. L’homme, un vétéran grisonnant rompu au travail dans la nature, fit rire le groupe par ses histoires et anecdotes et le court arrêt prévu se transforma en une séance de divertissement improvisé.
« Depuis combien de temps êtes-vous ici? » demanda Dobbin au vieil homme au moment où le groupe de préparait à monter à bord de l’hélicoptère et poursuivre son voyage. « Dix semaines, » répondit l’officier, « et il me reste environ dix autres semaines avant de retourner à la maison. » « Vous avez besoin de quelque chose? » s’enquérit Dobbin, et l’homme dit qu’il était à court de sucre; il serait agréable de pouvoir mettre un peu de sucre dans son thé, mais il devrait s’en passer.
Une heure plus tard, au moment où tous eurent quitté l’hélicoptère à Long Harbour, Dobbin dit au pilote d’hélicoptère de ne pas éteindre immédiatement le moteur de l’appareil. Il entra dans le réfectoire et en ressortir rapidement avec un sac de deux kilos de sucre, ordonnant au pilote de retourner vers l’agent de conservation de la nature qu’ils avaient rencontré.
« Vous plaisantez? » répliqua le jeune pilote. « Je vais dépenser deux milles dollars juste en essence pour apporter ce sac là-bas. »
Dobbin pris le bras du pilote. « Mon gars, » dit-il, « ce sucre va signifier plus pour ce vieil homme que deux milles dollars ne pourront jamais signifier pour moi. Maintenant, vas-y! » »
Cette année, l’hiver est particulièrement froid à Québec, avec un nombre très élevé de journées où la température se situe sous les -20 C. Les traversiers de la STQ du gouvernement du Québec doivent composer avec de la glace sur la plus grande partie du fleuve St-Laurent entre Québec et Lévis.
Traversier du gouvernement du Québec se frayant un chemin dans les glaces entre Lévis et Québec durant l’hiver 2018.
Les traversiers Alphonse-Desjardins et Lomer-Gouin qui transportent passagers et voitures entre les deux rives doivent parfois cesser momentanément le service. En d’autres temps, comme cela s’est produit à quelques reprises depuis le début de l’hiver, un traversier qui tente de rejoindre la rive opposée peut demeurer coincé dans les glaces et les passagers doivent patienter plus de trois ou quatre heures avant de pouvoir rejoindre la terre ferme.
La photo ci-dessous a été prise des hauteurs du Vieux-Québec. Au premier plan, l’ancien restaurant Le Vendôme, à vendre depuis des années. Au loin, un traversier en route vers Québec fait son chemin dans la glace.
Traversier approchant de Québec durant l’hiver 2018
Les remorqueurs de la compagnie Ocean sont également présents sur le fleuve, peu importe la température. La photo ci-dessous montre un de ces remorqueurs en route vers la raffinerie Jean-Gaulin pour porter assistance à un pétrolier.
Remorqueur de la compagnie Ocean sur le fleuve St-Laurent près de la ville de Québec durant l’hiver 2018 par -20 C.
Les photos du présent article ont été prises le 7 janvier 2018 avec un Canon 5DSR muni d’un objectif Canon EF 85 mm f/1.2L II USM. La température était alors de -18 C.
Le lendemain de ma séance de photos, un homme tombé dans les eaux glacées du fleuve St-Laurent a été aperçu par hasard par des passagers du traversier Lomer-Gouin qui faisait le trajet vers la ville de Québec. L’homme en état avancé d’hypothermie a été sauvé de justesse par le personnel de la Société des traversiers du gouvernement du Québec. Voici un lien pour TVA nouvelles: Une personne tombe dans le fleuve Saint-Laurent à Québec
Malgré le grand froid, les canotiers, dont l’équipe du Château Frontenac, s’entraînaient à faire la traversée entre les deux rives, en prévision de la compétition tenue annuellement lors du Carnaval de Québec. Cette année, la course aura lieu le 4 février. L’Association des coureurs en canots à glace du Québec a également vécu une tragédie récemment à Québec alors qu’un de leurs canotiers est mort noyé lors d’une séance d’entraînement en présence de conditions météorologiques adverses.
L’équipe de canot sur glace du Château Frontenac au travail par -18 C sur le fleuve St-Laurent entre Lévis et Québec.
Un défi intéressant pour les amateurs de simulation de vol consiste à rechercher puis intercepter les aéronefs virtuels qui se déplacent de façon autonome, c’est-à-dire ceux dont on ne connaît pas le plan de vol.
Le degré de difficulté varie en fonction de l’aéronef qui est intercepté, et de l’intercepteur.
La capture d’écran ci-dessous montre une interception relativement simple car il est n’est pas trop difficile pour le AV-8B Harrier de modifier sa vitesse pour l’ajuster à la vitesse de croisière relativement élevée du Beechcraft B350.
Avion virtuel Beechcraft B350 intercepté par un AV-8B Harrier.
Pour compliquer un peu la chose, l’amateur de simulation de vol pourra tenter l’interception en vol d’un aéronef relativement lent au moyen d’un jet militaire.
Un vol virtuel exigeant consistera alors à utiliser, par exemple, un CF-18 en tentant d’adapter sa vitesse et son altitude à celles de l’aéronef intercepté et de voler à ses côtés pendant une minute. Pour se faire, il faudra nécessairement placer le CF-18 en configuration de vol lent, avec train d’atterrissage sorti.
Avion virtuel Cessna C208 intercepté par un CF-18
Ce genre d’interception est parfois effectué dans la vie réelle lorsqu’un avion s’engage par mégarde dans une zone interdite aux aéronefs civils : un jet militaire doit alors le prendre en chasse, puis s’en approcher et lui faire des signaux lui ordonnant de le suivre jusqu’à la base militaire la plus proche.
Une fois établi en vol, n’oubliez pas de capturer l’expérience en photo! Bonne chance et bon vol!
L’auteur est un journaliste et documentariste allemand qui a travaillé pour Stern et Der Spiegel. Il est également l’auteur de quatre autres livres. Le titre original de son livre écrit en allemand est : « Der totale Rausch. Drogen im Dritten Reich ».
La recherche effectuée pour ce livre démontre que durant les années précédant la Seconde Guerre mondiale, la population allemande utilisait régulièrement des drogues pour supporter plus facilement la défaite de la Première Guerre mondiale. La consommation de narcotiques était banalisée. Il fallait changer les habitudes de la population.
Couverture du livre « L’extase totale » par Normand Ohler
Hitler est alors présenté comme « un modèle de vie pure à tous égards […], l’ascète, l’ennemi des drogues qui fait fi de ses propres besoins » (p.25). Mais s’il y a quelqu’un en Allemagne qui en vient à utiliser régulièrement des drogues et a même accès à son fournisseur personnel, en l’occurrence le fameux docteur Morell, c’est bien Hitler.
Dans les documents présentés par l’auteur, Hitler est aussi décrit comme le Patient A. « Hitler s’habitue aux piqûres à répétition ainsi qu’à ces mystérieuses substances qui coulent dans ses veines pour soi-disant le revigorer ». (P.37.)
En 1937, les usines Temmler créent la première méthylamphétamine allemande, appelée aussi pervitine. L’utilisation généralisée se répand dans la population allemande de même que dans l’armée. La pervitine, c’est le coup de fouet artificiel qui dure plus de douze heures. C’est le remède artificiel qui « règle les problèmes » et qui tient aussi en éveil le soldat allemand pendant plusieurs jours d’affilée. « En consommer devient aussitôt aussi naturel que de prendre une tasse de café » (p.44)
L’armée allemande, qui ne dort que tous les deux ou trois jours, fonce à travers l’Europe. C’est le fameux Blitzkrieg. Les blindés ne s’arrêtent plus. Alors que les soldats alliés doivent sommeiller à tour de rôle, le soldat allemand fonce sans prendre de repos, énergisé à la méthamphétamine.
La Pologne est la première surprise. « […] pourvue de drogue à foison, mais privée d’indications posologiques, la Wehrmacht fond sur le voisin polonais qui, lui, n’est pas dopé et n’a pas idée de ce qui l’attend. » (p.63)
Trente-cinq millions de doses sont commandées pour l’armée et la Luftwaffe. « La Wehrmacht devient ainsi la première armée au monde à tabler sur la drogue chimique […]. Une nouvelle forme de guerre va faire son apparition. » (p.76)
Peter Steinkamp, un historien de la médecine, affirme que « le Blitzkrieg a été mené grâce à la méthamphétamine, pour ne pas dire qu’il était fondé sur l’usage de la méthamphétamine » (p.85)
Les officiers allemands n’obéissent plus aux ordres, grisés par les victoires rapides. « Guderian […] continue son offensive alors qu’il a formellement reçu l’ordre de faire halte » (p.86). C’est la même chose pour Rommel, qui n’obéit plus aux ordres du général Hoth : « Il a perdu tout sens du danger [ce qui est] un symptôme typique d’une consommation excessive de méthamphétamine. Il poursuit son offensive de jour comme de nuit ». (P.88.) Hitler ne contrôle plus les généraux des divisions blindées qui agissent maintenant de façon autonome.
Décidé à reprendre le contrôle sur ses officiers, Hitler prendra alors une décision qui évacue momentanément toute stratégie militaire. Il ordonne à ses troupes de s’arrêter pendant dix jours, alors que celles-ci ont pratiquement terminé d’encercler les Alliés. Les officiers allemands insistent auprès d’Hitler pour achever la campagne militaire, mais « Hitler veut montrer à l’armée de terre que c’est lui et personne d’autre qui mène cette guerre » (p.95). À Dunkerque, « plus de 340,000 soldats français, belges et britanniques s’échappent ainsi par la mer » (p.95).
Endos du livre: L’extase totale par Normand Ohler
L’auteur cite de nombreux documents de recherche faisant état des témoignages de soldats et officiers consommant massivement des produits dopants. Cette consommation excessive est pratiquée jusqu’aux plus hauts niveaux de la hiérarchie militaire. La population civile en consomme également : « Il ne faut pas bien longtemps pour que le nombre de comprimés qui ont atterri dans les estomacs et le sang des Allemands passe la barre des cent millions de doses » (p.114).
Un Hitler quotidiennement dopé et au jugement altéré commet une autre grave erreur stratégique quant aux combats qui font rage en Russie. Il interdit tout mouvement de repli des troupes allemandes sans son autorisation. La Wehrmacht subit ainsi de lourdes pertes face aux divisions d’élite russes « fraîchement arrivées de Sibérie » (p.135).
Une autre erreur stratégique survient en décembre 1941 alors que l’Allemagne décide de déclarer la guerre aux États-Unis : « [L’Allemagne] est déjà épuisée par les combats qu’elle mène sur les différents fronts tandis que le colosse industriel d’outre-Atlantique est, lui, prêt à mener bataille » (p.139).
L’entêtement d’Hitler « à ne pas vouloir céder un pouce des territoires conquis trouve ici une raison plus profonde : que les cheminées fonctionnent le plus longtemps possible à l’est, dans les champs d’extermination d’Auschwitz, Treblinka, Sobibor, Chelmno, Majdanek et Belzec. Tenir toutes les positions, jusqu’à ce que tous les Juifs aient été tués. S’éloignant toujours un peu plus des lois humaines [Hitler] continue sa guerre contre les faibles » (p.140).
L’auteur poursuit son récit quant aux autres erreurs de stratégie militaire d’Hitler. Il donne également des précisions quant à la liaison étroite qui lie le Dr Morell et Hitler, de même que des détails pointus quant aux cocktails de médicaments consommés quotidiennement par Hitler, dont l’Eucodal, la cocaïne et la morphine. Profitant de son lien étroit avec le patient A, le Dr Morell en profite également pour accroître son influence et sa fortune personnelle.
Le lecteur constate le déclin progressif du Führer et les conséquences des décisions désespérées de ce dernier. Il est tout de même étonnant que dans les biographies d’Hitler cette consommation aussi intensive de drogues et ses conséquences soient à peine soulignées.
Vers la fin du livre se trouvent des passages importants, particulièrement difficiles, sur certaines expériences effectuées sur les prisonniers des camps de concentration.
Le livre « L’extase totale » permet de comprendre de façon différente la Seconde Guerre mondiale et la psychologie du peuple allemand à cette époque. Il est extrêmement surprenant de constater à quel point les drogues chimiques ont joué un rôle primordial avant et pendant ce conflit mondial. Même la compréhension du Blitzkrieg s’en trouve altérée.
La technologie de pointe et la stratégie militaire allemande combinée à l’usage intensif de drogues chimiques par les troupes ont, dans un premier temps, donné un avantage important aux Allemands. Cependant, avec le temps, un manque de contrôle adéquat sur ces drogues et une absence volontaire de sensibilisation quant aux effets secondaires de la pervitine et autres mixtures chimiques ont eu des conséquences négatives irréversibles sur un grand nombre de soldats et d’officiers et occasionné de graves erreurs de stratégie militaire. La dérape idéologique a également occasionné la perte de millions de vies humaines.