Il s’agit d’une histoire vécue dans l’environnement arctique. En 1897, trois aventuriers utilisent une montgolfière dans le but d’atteindre le pôle Nord. Ils disparaissent et on retrouve leur trace en 1930 sur l’île Blanche, la plus reculée de l’archipel du Svalbard. Le pire, c’est que le responsable de l’expédition connaissait déjà, avant le départ, les faiblesses de cette montgolfière composée de multiples pièces : « […] Le ballon, si majestueux, mais si fragile, perdait son souffle contre sa main » p.236
Voici quelques passages du roman qui permettent d’imaginer la mauvaise gestion du risque et la naïveté des aventuriers face aux conditions météorologiques extrêmes que peut représenter un voyage dans un monde de froid et de glace :
« Dans cette région dont on connaît mal le climat, Andrée pensait qu’en été, un soleil radieux ne cessait de briller. Il ne brille pas. Et la brume tombe. Le ballon s’alourdit. D’un coup, c’est la panique […] » p. 95
« Les voilà, tous les trois, moins chaudement vêtus que le moindre touriste à l’assaut de la moindre petite montagne […] » p. 128
« Bientôt, ils se drogueront à la morphine, à l’opium, pour soulager diarrhées, crampes et douleurs, pour calmer la toux alors qu’ils croyaient qu’aucun microbe ne survivait ici, dans la glace. » p. 138
« Mais ils n’avancent pas, ils reculent. En plus d’être un désert, en plus d’être glacé,le lieu qu’ils arpentent a la capacité de se mouvoir. Ce n’est pas une terre ferme, mais un agglomérat de forme qui sans cesse se déplacent […], les conduisant le plus souvent dans la direction opposée à celle qu’ils voudraient prendre » p. 212
« Leur réchaud à pétrole donne des signes de faiblesse. Il s’allume, s’éteint, sans cesse. Personne n’a pensé à prendre des pièces de rechange. Sans oser se le dire peut-être, ils craignent de n’avoir bientôt plus aucune flamme pour réchauffer leur nuit » p. 252
La première chose dont il faut être conscient à l’achat de ce livre, c’est qu’il s’agit d’un roman. Étant donné qu’il existe peu d’informations concrètes sur ce vol en ballon, un fort pourcentage du livre consiste à imaginer, de la façon la plus réaliste possible, ce qu’ont pu vivre les trois aérostiers. Hélène Gaudy a cependant effectué beaucoup de recherches et a eu accès à des photographies et un journal de bord pour rédiger son roman. Il n’y a pas de photographies incluses dans le livre. La photo en page couverture est le seul élément visuel pour situer le lecteur. Cependant de nombreuses photos de l’expédition peuvent être trouvées sur le site suivant.
Bonne lecture!
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N’utilisez pas le site internet « Ulicense.online » pour commander des produits en ligne. Il s’agit d’un site frauduleux qui donne toute l’apparence d’être légitime. L’apparence du site est soignée et donne une impression de professionnalisme. J’ai donc commandé un produit Microsoft, pensant qu’ils avaient l’autorisation de vendre ce produit. La clé d’activation ne fonctionne pas et il n’y a aucun moyen de rejoindre qui que ce soit, peu importe la méthode. Je cherchais de l’aide pour le produit et ce fût le vide le plus complet.
J’ai par la suite visité le site « trustpilot.com » pour voir ce qu’en pensent les usagers et ai trouvé beaucoup de plaintes récentes mentionnant également que Ulicense est un scam. Passez le message à vos proches pour leur éviter de faire la même erreur que moi.
Le pétrolier Nave Equinox avec Lévis en arrière-plan.
La semaine dernière, il n’y avait pratiquement pas de glace sur le fleuve St-Laurent près de Québec. Depuis le début de l’hiver, des températures très douces avaient permis aux navires d’emprunter le St-Laurent sans rencontrer le moindre obstacle. Depuis une semaine cependant, des températures plus saisonnières, dont certaines journées entre -15C et -22C ont changé l’apparence de la voie maritime.
La photo ci-dessus représente le pétrolier/chimiquier Nave Equinox, un navire construit en 2007, en approche pour Québec. Bien qu’à -15C, la journée était tout de même idéale pour la photo, car le couvert nuageux était fragmenté, laissant passer ici et là la lumière diffuse du soleil de janvier.
La photo a été prise à partir de la terrasse Dufferin, près du Château Frontenac. Le navire était passablement éloigné et un recadrage important a été appliqué pour rapprocher le vaisseau. La photo a été prise à main levée et la netteté de l’image a été conservée en utilisant une vitesse d’obturation très rapide, soit 1/8000 sec. Il y avait donc moins de chances que des vibrations altèrent la photo.
L’appareil-photo utilisé était un Canon 5DSr muni d’un objectif Canon EF 85mm f/1,2L II USM. Un capteur de 50,6 mégapixels limitait la pixellisation de l’image lors du grossissement.
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Il s’agit du livre qui a inspiré la nouvelle série de Tom Hanks et Steven Spielberg. « Les maîtres de l’air » est un livre de près de 700 pages dont le contenu est absolument fascinant. Très bien documenté, il raconte l’histoire des jeunes bombardiers américains qui ont fait partie de la 8e Air Force américaine ayant combattu l’Allemagne nazie. L’impact de l’arrivée de tous ces équipages et avions sur le sol britannique est décrit en détail…
Le lecteur constate combien d’équipages de bombardiers sont morts inutilement du fait que le commandement aérien croyait qu’une flotte de bombardiers B-17 pouvait effectuer des bombardements sans avoir besoin d’escorte pour assurer sa défense. On comprend mieux l’importance de l’arrivée des avions de chasse Mustang sur la sécurité des opérations.
Les stratégies d’attaque, de défense et les idées préconçues quant aux meilleurs types de bombardements y sont discutées en détail, très souvent en citant les acteurs de l’époque. Les choix des cibles, de même que les manquements importants dans le renseignement sont analysés.
J’ai cité quelques passages, au fur et à mesure de la lecture, pour vous donner une idée de l’intensité des propos :
Les maîtres de l’air page couverture
« Les mitrailleurs de tourelle centrale, forcés d’y rester pendant des heures au-dessus du territoire ennemi, urinaient dans leurs vêtements; leur dos, leurs fesses et leurs cuisses gelaient « si violemment que les muscles se détachaient et mettaient les os à nu » » p.131
« Un agent du renseignement britannique a estimé que pour chaque aviateur abattu qu’on parvenait à évacuer [du territoire ennemi], un membre [des réseaux clandestins], français, belge ou néerlandais, était tué ou mourait sous la torture » p.141
« Alors que Rooney et
quelques autres journalistes attendaient devant une tour de contrôle le retour
d’une escadrille de bombardiers, la rumeur se répandit qu’un mitrailleur de
tourelle ventrale était coincé dans sa bulle de plastique, sous l’appareil.
« Le mécanisme, qui faisait tourner la bulle pour mettre le mitrailleur en
position de tir ou le ramener à la position qui lui permettait de sortir et de
remonter dans l’appareil, avait été touché et s’était bloqué. Le mitrailleur de
tourelle ventrale était enfermé dans une cage en plastique. »
Juste avant l’atterrissage, le système hydraulique de la Forteresse [B-17], criblé de balles, a mal fonctionné, empêchant le pilote de sortir le train d’atterrissage. La commande manuelle du train d’atterrissage avait été détruite. Il allait devoir atterrir sur le ventre. « Il y eut huit minutes de discussions déchirantes entre la tour de contrôle, le pilote et l’homme piégé dans la tourelle ventrale. Il savait ce qui touche le sol en premier lorsqu’il n’y a pas de roues. Nous avons tous regardé avec horreur ce qui arrivait. Nous avons vu cet homme mourir, écrasé entre le béton de la piste et le ventre du bombardier. » p.169
Les maîtres de l’air quatrième de couverture
« Seuls trente-trois des 178 Liberator [B-24] qui avaient été envoyés à Ploesti revinrent et furent en état de voler le lendemain. » p.257
« Certains bombardiers
atterrissaient avec deux ou trois cents trous dans leur carlingue, et des hommes
en plus mauvais état que leur avion : des bras et genoux arrachés, des
yeux sortis de leur orbite, des poitrines ouvertes si larges que les médecins
aériens pouvaient voir les poumons des morts » p.418
« La première semaine de juillet, 434 000 juifs hongrois avaient été envoyés à Auschwitz et près de 90% d’entre eux avaient été assassinés. » p.424
« Le 1er janvier, tandis que les Américains se battaient toujours dans des conditions arctiques dans les Ardennes, la BBC annonça que l’Armée rouge, installée sur les rives de la Vistule, se préparait à avancer. Près de quatre millions d’hommes et dix mille tanks formaient un front qui s’étendait de la mer Baltique jusqu’aux Balkans. » p.532
« L’ordre insensé de Hitler de combattre jusqu’au bout allait faire s’abattre sur l’Allemagne un véritable déluge de destruction dans les derniers mois de la guerre. La décision du gouvernement japonais de continuer à se battre après la chute des Philippines début 1945 allait rendre la fin de la guerre encore plus terrible pour la population de ses villes de papier et de bois, très vulnérables aux incendies. » p.535
« Même si le [Messerschmitt Me 262] avait malgré tout réussi à faire durer la guerre jusqu’à la fin de l’été 1945, c’est l’Allemagne, et non le Japon, qui aurait probablement été la cible des premières bombes atomiques, armes développées au départ par des équipes scientifiques, où les juifs étaient majoritaires, pour frapper les nazis. « Si les Allemands n’avaient pas capitulé, j’aurais apporté la bombe par ici, déclara après la guerre l’ancien pilote de la 8e Air Force Paul Tibbets, le commandant d’Enola Gay. […] Mes instructions étaient de créer une force de bombardement d’élite, […] et il était entendu que, une fois entraînée, elle serait divisée en deux groupes : un envoyé en Europe, et l’autre dans le Pacifique. Le Japon n’était pas la cible prioritaire. Tous nos plans initiaux prévoyaient que nous larguerions les bombes presque simultanément sur l’Allemagne et le Japon ». » p.588
« Aucun débarquement n’aurait été possible en 1944 sans les souffrances et les sacrifices de l’Armée rouge et de la population russe sur le front de l’Est de l’Allemagne, où moururent plus de citoyens et de soldats que sur tous les autres fronts de la guerre réunis. » p.606
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Pour le début de son voyage vers l’estuaire du St-Laurent, un câble relie le remorqueur de la compagnie Ocean au pétrolier Euronav Cap Léon. Le courant et les glaces poussent le pétrolier vers l’Est et la vitesse de ce dernier doit être surveillée pour ne pas qu’il rate le virage serré vers la droite qui lui permettra de contourner l’Île d’Orléans.
Stefan Zweig: Le monde d’hier, souvenirs d’un Européen.
« Avant 1914, la Terre appartenait à tout le monde.
Chacun se rendait où il voulait et y demeurait le temps qu’il lui plaisait. Il
n’y avait ni autorisations ni permissions des autorités, et je m’amuse toujours
de l’étonnement des jeunes dès l’instant où je leur raconte qu’avant 1914, je
voyageais en Inde ou en Amérique sans posséder de passeport ou même sans jamais
en avoir vu un. On montait dans le train et on en descendait sans poser de questions
ou sans qu’on vous en posât, on n’avait pas à remplir un seul de ces centaines
de papiers que l’on exige aujourd’hui.
Il n’y avait pas de permis, de visas, ni de tracasseries
administratives; ces mêmes frontières qui sont aujourd’hui transformées par les
douaniers, la police et les postes de gendarmerie en autant de clôtures, de
barbelés en raison de la méfiance pathologique de chacun envers l’autre ne
signifiaient rien d’autre que des lignes symboliques que l’on franchissait
alors avec autant d’insouciance que le méridien de Greenwich.
Ce n’est qu’après la guerre que le nationalisme a commencé à bouleverser le monde, et le premier phénomène visible que produisit cette épidémie morale de notre siècle fut la xénophobie : la haine de l’étranger ou, tout du moins, la peur de l’autre. On se défendit partout contre l’étranger, on l’élimina partout (p.105) ».
Dans le secteur huppé de Beacon Hill, à Boston, les voitures de luxe sont nombreuses. Il semble cependant que certains propriétaires de ces voitures n’ont pas la même cote d’amour …
Avec les divisions internes que vivent les États-Unis sous Donald Trump, les citoyens n’hésitent pas à passer leur message aux politiciens. En 2019 à Brookline, dans la région de Boston, une simple marche dans le quartier a rapidement permis de prendre les photos ci-dessous.
Dans notre Amérique, tous les gens sont égaux.
Pour
ceux qui ne comprennent pas suffisamment l’anglais, je traduis les messages.
Dans la première photo, on peut lire : « Dans notre Amérique, tous
les gens sont égaux. C’est l’amour qui gagne. La vie des Noirs compte. Les
immigrants et les réfugiés sont bienvenus. Les handicaps sont respectés. Les
femmes sont responsables de leur corps. Les gens et la planète ont davantage de
valeur que le profit. La diversité est célébrée. »
Dans
la photo ci-dessous, le message est clair : « Pas d’enfants dans des
cages ».
Les photos ont été prises durant le mois d’octobre dans la région de St-Gilles, dans la province de Québec. Dans la photo ci-dessus, la lumière du soleil traversait les feuilles et rendait la couleur pêche encore plus vivante. J’ai donc choisi de me placer sous les feuilles et d’en faire le sujet d’intérêt principal en limitant l’ouverture de l’objectif autour de 3.5. Ce faisant les belles couleurs de l’arrière-plan sont devenues floues, ajoutant à l’atmosphère de la scène.
Vaches et couleurs d’automne au QuébecPaysage de St-Gilles à l’automne
Le propriétaire d’une maison dans le voisinage de St-Gilles a pris soin de laisser deux chaises à la disposition des passants. Les deux chaises sont devenues l’intérêt principal de la scène à cause de la touche d’humanité qu’elles représentent. Les boisés et les feuillages colorés de l’arrière-plan ont été laissés un peu plus flous pour ramener l’œil vers le centre d’intérêt principal.
La région de St-Jacques de Leeds, au Québec, offre des opportunités très intéressantes pour les photographes amateurs de couleurs d’automne très variées.
Maison de St-Jacques de Leeds en automne.
Même
si la couleur rouge n’était plus dominante lors de mon passage dans le secteur,
les contrastes entre les conifères très foncés et les autres couleurs offraient
encore de très beaux paysages.
Pour la composition photographique de la photo ci-dessus, j’ai conservé une bonne partie du sentier. Ce dernier part de la route principale, où j’étais positionné, et se dirige tout en courbes jusqu’à la maison. Le sentier commence à gauche sur la photo de façon à amener l’œil de l’observateur vers la maison puis vers la forêt en arrière-plan. Ce positionnement permettait aussi de cacher une partie de la maison avec les arbres orangés.
Paysage de St-Jacques de Leeds en automne.
En fin d’après-midi durant l’automne, la lumière est passablement moins violente que l’été. Il n’est pas nécessaire d’attendre beaucoup plus tard pour obtenir des effets intéressants. La scène ci-dessus offrait un contraste naturel intéressant entre le bleu du ciel et le riche ton orangé des arbres. J’ai conservé une partie du conifère au premier plan pour ajouter au dynamisme de la scène, tant par sa couleur fonçée que par sa position au premier plan.
Soirée d’automne à St-Jacques de Leeds.
La photo ci-dessus nécessitait obligatoirement l’utilisation du trépied. L’objectif Canon EF 85mm f/1.2L USM, qui sert surtout pour le portrait, nécessite moins de lumière que l’œil humain. Il a permis de rendre à merveille l’atmosphère et les couleurs quelques minutes avant l’arrivée de la nuit. Toutes les photos ont été prises avec un appareil-photo plein format Canon 5DSR.