Ci-dessus, une voie ferrée traversant la réserve nationale de faune du Cap-Tourmente au Québec. L’automne est déjà bien avancé et le rouge ne fait plus partie de la scène. Cependant, les couleurs demeurent attrayantes. Au moment de notre passage, il ne restait que 26,000 oies sur les 600,000 en migration vers le sud.
Le secteur Montcalm de la ville de Québec regorge d’arbres majestueux aux couleurs changeantes à l’automne. Les arbres photographiés ci-dessus se situent près du Parc des Champs-de-Bataille, propriété du gouvernement du Canada.
L’arbre ci-dessus se trouve sur Grande-Allée, en direction du Vieux-Québec. Je l’ai photographié en utilisant un objectif grand angulaire Canon EF 11-24 mm f/4 USM. Il suffisait d’attendre le soleil de 10 h pour que ce dernier éclaire le feuillage de côté. Plus tôt que cela, la luminosité fait un peu défaut, et plus tard le soleil monte trop haut et frappe le feuillage par le dessus, ce qui nuit à l’effet général.
Ci-dessus, des arbres du secteur de Sillery à Québec. Il est peu fréquent que des feuilles rouges recouvrent plusieurs troncs d’arbres. Il faut être là au bon moment, car l’effet ne dure pas longtemps. On doit aussi pouvoir compter sur la sagesse des propriétaires qui ont cru bon de laisser la nature accomplir son travail plutôt que de tout nettoyer pour faire « plus beau », comme on le voit parfois.
Le cliché ci-dessus a été pris à Matane, au Québec, en septembre 2024. Il s’agit davantage d’un hasard que d’une planification. En effet, j’étais sur la plage en train de photographier le coucher de soleil et quand le ciel est devenu trop sombre, je me suis retourné pour voir s’il restait quelque chose d’intéressant à saisir. Et je suis tombé sur cette pleine lune des moissons qui montait dans le firmament.
Photographier une pleine lune représente un bon défi. On ne capture souvent qu’un disque pratiquement blanc très brillant, en perdant les nuances de couleurs et les détails de la géographie lunaire.
Les conseils offerts sur internet pour réussir une séance photo de la pleine lune avec un appareil-photo normal vont dans toutes les directions. Mais une chose est certaine : pour améliorer ses chances de succès, mieux vaut ne pas attendre la nuit noire, car alors la très importante luminosité de l’astre devient impossible à atténuer tout en conservant une vue de la topographie planétaire.
La plupart du temps, on a le choix entre une excellente photo de pleine lune, mais un relief terrestre environnant très noir où l’on ne discerne rien, ou encore un relief terrestre visible et de qualité acceptable, mais une lune qui ne représente qu’un grand cercle lumineux tout blanc.
La méthode qui fonctionne pour la photo ci-dessus est la suivante : on doit être sur place au bon moment, c’est-à-dire durant l’heure bleue et non la nuit complète. Donc, dans mon cas, j’ai été chanceux car cela n’était pas planifié.
Le trépied est nécessaire, de même que le câble de rallonge. Il faut ensuite éviter d’allonger les expositions pour deux raisons : premièrement, la lune est un astre en mouvement. Plus l’exposition est longue et plus le disque se déplace. Vous vous retrouvez avec une lune ovale plutôt que ronde. Une longue exposition engrange également davantage de lumière et le disque de la lune passe au blanc complet.
Les compromis deviennent nécessaires. Chercher à obtenir une lune parfaite et un premier plan exactement à la bonne luminosité représente tout un défi. Par le temps que tous les essais ont été tentés pour obtenir un résultat sans faille, la lune est déjà trop haute dans le ciel. Il faut agir rapidement.
On nous conseille de diminuer l’ISO à 200. Si je fais cela, j’augmente le temps d’exposition et introduis trop de lumière dans l’appareil-photo. Je recours plutôt à un ISO plus élevé pour réduire l’exposition et utilise toutes les fonctions de l’appareil-photo susceptibles de diminuer l’entrée de lumière trop forte : une vitesse d’obturation plus élevée, une forte correction négative de l’exposition, etc.
En n’exagérant pas les réglages et en utilisant les fichiers RAW, il reste encore assez de flexibilité pour faire ressortir le premier plan, dans ce cas-ci les maisons bordant les plages de Matane et les luminaires environnants.
En résumé, photographier durant l’heure bleue, agir rapidement, accepter les compromis, limiter le temps d’exposition de toutes les façons possibles et utiliser les fichiers RAW pour faciliter le travail de postproduction.
Ci-dessus, le Solar Sally de la compagnie Shandong Shipping photographié au sud de l’île d’Orléans. J’ai positionné l’horizon selon la règle des tiers et donné beaucoup de place au ciel rempli de beaux contrastes. Les nuages ont laissé filtrer le soleil un court instant, faisant ressortir la végétation et les chevaux. Il ne restait qu’à attendre que le navire entre dans le champ de vision pour prendre le cliché.
La photo ci-dessus montre le Soulanges, un remorqueur construit en 1905, sur le fleuve St-Laurent devant la ville de Lévis. Vu de loin, on dirait toujours que ce type de vaisseau est en train de couler. L’eau semble vouloir dépasser l’arrière du bateau alors que l’on observe très peu de vagues.
Le Barcelona Express et le MSC Tuxpan se rencontrent au milieu du fleuve Saint-Laurent, au large de l’île d’Orléans. Faute de téléobjectif sous la main, j’ai capturé la scène avec un objectif Canon Ef 85mm f/1,2L II USM et agrandi la photo. Les bateaux se trouvaient à une distance beaucoup plus grande qu’il n’y paraît ici. J’ai eu recours à un logiciel de traitement d’image doué de l’intelligence artificielle pour améliorer la mise au point suite au recadrage.
Ci-dessus, le Mona Lisa (coque verte) effectue le trajet entre Montréal et le port de Tanger Med au Maroc. Le porte-conteneurs navigue sous pavillon du Libéria. Le port de Tanger Med possède une situation géographique exceptionnelle quand il s’agit de transborder de la marchandise vers l’Europe, la Méditerranée ou l’Afrique. Visible également sur la photo, le Federal Skye arrive de Vila do Conde Brazil (BR VDC) et se dirige vers Les Escoumins au Québec, Canada (CA QLE). Ce port possède une cale sèche où des réparations importantes peuvent être effectuées. Le Federal Skye navigue sous pavillon des îles Marshall.
Une dernière photo montre le MSC Tampa qui effectue le trajet entre Liverpool, Grande-Bretagne (GB LIV) et Montréal, Canada (CA MTR). Il s’agit d’un porte-conteneurs d’une longueur de 294.12 mètres qui navigue sous pavillon du Libéria. La photo est prise depuis la terrasse Grey du Parc des Champs-de-Bataille de Québec.
Un pêcheur s’est tranquillement installé dans la rivière du parc national de la Jacques-Cartier pour lancer sa ligne alors que son compagnon l’observe à partir de la rive. Ici, chaque personne bénéficie de tout l’espace qu’il désire pour pratiquer son loisir.
Certains photographes utilisent la fonction de « correction du voile » de Photoshop pour que l’arrière-plan demeure précis jusqu’à l’infini. Je préfère conserver la touche naturelle de la scène. Le bleu violet du paysage observable dans le haut du cliché aide à mieux saisir la distance.
Des gens préparent leur sortie dans cet immense canot ancestral que constitue le rabaska. Au premier plan, mais qui n’est plus visible sur la photo, il y avait originalement un groupe de vacanciers qui mettait un radeau gonflable à l’eau. Mais tous ces gens distrayaient du sujet principal. Un cadrage serré a éliminé cet obstacle.
J’emploie la technique du cadre dans un cadre pour présenter les reflets multicolores de la rivière dans la photo ci-dessus. On note du bleu, de l’orangé et du vert, le tout délimité par deux troncs verticaux de chaque côté de la photo et une branche en oblique dans la partie supérieure.
J’utilise la même technique dans le cliché ci-dessous, mais de façon moins évidente alors que le cadre au premier plan demeure flou. L’attention se porte immédiatement vers les canotiers qui terminent leur randonnée et s’apprêtent à accoster.
Normalement on emploie le ratio 3 : 2 ou 4 : 3 pour afficher dans le mode vertical. Mais le format 16 : 9 de la photo ci-dessus permet de montrer autant les réverbérations dans l’eau qu’une portion significative du paysage. Donc, peu importe les conventions et ce qui rend les puristes heureux, on utilise ce qui rend justice à notre impression première.
Qu’est-ce qui a retenu mon attention dans cette scène ? La très large gamme des tons de vert, l’alternance des parties claires et des régions ombragées dans le paysage et les reflets, la rondeur des feuillus et les pointes des conifères, l’atmosphère de l’endroit et, enfin, la présence humaine. Cela s’observe en une fraction de seconde et le cliché se prend avant que le canot se retrouve dans la zone ombragée à gauche.
La photo ci-dessus montre un chalet historique dans le parc national de la Jacques-Cartier au printemps. On ne peut plus le louer, mais il constitue un atout pour les amateurs de photographie. À cet endroit, l’utilisation de la planche à pagaie se fait sans danger à cause d’un courant vraiment faible.
Durant la même journée et sur la même rivière, mais quelques kilomètres en amont, des gens tentent pour la première fois une descente dans une embarcation gonflable sur un plan d’eau plus mouvementé.
Le premier groupe se lance alors que le deuxième observe en attendant son tour et en tentant d’apprendre des erreurs des autres. Il arrive que les pagayeurs restent pris sur le dessus d’une roche plate à fleur d’eau ; ils doivent alors faire preuve d’initiative pour se libérer et poursuivre leur trajet. Parfois, des canotiers se retrouvent à l’eau et le personnel de la Sépaq https://www.sepaq.com/ doit les dépanner.
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Une visite d’une seule journée à l’île d’Orléans pour une session de photographie a suffi à capturer une très grande variété de conditions nuageuses en avril 2024. Au printemps, lorsque l’air humide et instable traverse la chaîne de montagnes au nord du fleuve St-Laurent, on peut s’attendre à tout sur l’île d’Orléans. Ci-dessus, un amateur de planche aérotractée exerce son art entre les averses localisées. Tout ce qui compte pour lui, ce sont les forts vents.
À quelques kilomètres de la route du Mitan, de belles maisons et un peu de ciel bleu contrastent avec les averses ayant lieu ailleurs sur l’île. On peut constater que la couche nuageuse n’est jamais bien épaisse.
Ci-dessus, un cumulus bourgeonnant (TCU) en provenance du nord s’approche du fleuve St-Laurent en fin d’après-midi. Il traversera possiblement le fleuve en direction de l’île, s’il n’a pas entretemps perdu un peu de sa vigueur à cause de la subsidence, ce phénomène qui force l’air à se compresser et se réchauffer lorsqu’il est forcé de descendre le long d’une chaîne de montagnes.
La forme des nuages de la photo ci-dessus donne une bonne indication de la force des vents aujourd’hui. On l’entend siffler à travers les cordages et entre les mâts des voiliers de la marina de la municipalité de St-Jean, île d’Orléans. Lors de ma visite, quelques propriétaires préparaient leur voilier pour les journées plus chaudes du mois de mai.
J’apprécie beaucoup la scène ci-dessus, mais j’admets que certains pourront lui trouver un côté sombre, sinon sinistre. C’est d’ailleurs cet aspect un peu dérangeant qui a attiré mon attention et que j’ai tenté de capturer.
Dans cette dernière photo, le ciel est pratiquement dégagé, ce qui permet d’exploiter pleinement les contrastes. Un traitement pseudo-HDR permet de faire ressortir la peinture d’une embarcation qui a connu de meilleures années.
Malgré tout, en observant bien, il est toujours possible d’observer un promeneur isolé, comme dans la photo ci-dessus. La plupart des gens empruntent les sentiers balisés pour plus de facilité, mais d’autres, comme l’individu ci-dessus, s’aventurent en raquettes près de la rivière Jacques-Cartier qui est complètement recouverte de neige à ce temps-ci de l’année.
À environ trois kilomètres du chalet de découverte et de services se trouve un pont. De là, le randonneur peut capturer de très belles scènes. En hiver, on peut obtenir un effet intéressant en se positionnant près des berges.
Dans le parc, devant cette scène, j’éprouve une sensation de grande tranquillité. Pourtant, il n’y a aucun élément spectaculaire. C’est plutôt l’ensemble des composantes qui est en parfaite harmonie : les reflets dans l’eau, un peu de neige bleuâtre ici et là, des broussailles et quelques arbres penchés et éclairés de côté par une douce lumière de fin d’après-midi. Les grands troncs occupant la majorité de la scène, j’ai choisi un format vertical pour la composition photographique.
Ci-dessus, la scène capte l’attention par sa combinaison de lignes horizontales, verticales et obliques en même temps que par ses alternances de noir et de blanc au premier plan. Je me suis positionné pour inclure dans la photo une grosse branche qui entre dans le cadre par le coin supérieur droit.
On trouve au premier plan de l’eau libre, de la glace recouverte de neige, de la glace pure et de nouveau de la glace recouverte de neige. Au moyen plan, des conifères et des feuillus. En arrière-plan, une forêt qui laisse voir la neige au sol dans la montagne. Je n’ai laissé qu’une pointe de ciel, ce dernier n’offrant aucun intérêt particulier en cette journée nuageuse de février, si ce n’est que de rajouter un peu de blanc pour compléter l’alternance des couleurs.
Chaque semaine qui passe provoque un léger changement dans la végétation et le couvert neigeux du parc national de la Jacques-Cartier. En début de semaine, j’y étais au moment où une faible neige tombait sur la région. La glace ne recouvre pas encore entièrement la rivière, mais on peut voir sur la première photo qu’elle entoure désormais les roches au centre du cours d’eau.
En novembre, dans le centre-ville de Québec, le vert prédomine encore sur les terrains des propriétés, même si les arbres ont perdu leurs feuilles. Mais une courte excursion de vingt minutes vers le nord dans le parc national de la Jacques-Cartier permet de constater l’arrivée de l’hiver.
Une quinzaine de centimètres de neige recouvrent déjà le sol et, passé le kilomètre 10 dans le parc, la route devient inaccessible aux voitures. Au kiosque principal se trouve un grand stationnement pour tous ceux qui désirent continuer à pied dans les sentiers environnants. On en revient plus détendu et avec quelques photos en souvenir.
La météo instable présente deux avantages pour un photographe sur l’Île d’Orléans. Premièrement, la crainte de la pluie fait en sorte que le nombre de visiteurs diminue grandement. En effet, les gens qui se présentent sur l’île sont pour la plupart intéressés aux activités extérieures offertes, comme la cueillette de fruits, le vélo ou encore le kayak de mer. On a donc la route toute à nous pour arrêter quand bon nous semble!
Deuxièmement, qui dit météo instable dit la formation possible d’orages, avec tout ce que cela comporte de formations nuageuses intéressantes. La consultation du radar et des prévisions météorologiques avant le départ pour l’île demeure donc essentielle.
Les deux photos ci-dessus ont été prises avec un appareil-photo plein format Canon 5DSr muni d’un objectif super grand-angle Canon EF 11-24mm f/4L USM.