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Simulation de vol

Autour de la planète en simulation de vol (19)

Cessna 310R au-décollage de l'aéroport de l'île de Man
Cessna 310R au-décollage de l’aéroport de l’île de Man

L’équipage a mis la main sur un Cessna 310R pour l’étape suivante du tour du monde en simulation de vol. L’avion virtuel est fabriqué par Blackbird Simulations et obtient un très bon score auprès des usagers.

Le départ s’effectue de l’aéroport de l’île de Man (EGNS) et Dublin constitue la destination prévue. Ce sera le seul arrêt en République d’Irlande avant de procéder ensuite pour Londres, UK.

Le bimoteur Cessna 310R traverse la mer d'Irlande vers l'aéroport de Dublin (EIDW)
Le bimoteur Cessna 310R traverse la mer d’Irlande vers l’aéroport de Dublin (EIDW)

Le beau temps se poursuit dans cette région du monde reconnue pour ses conditions météo plutôt nuageuses. Piloter le Cessna 310R est un vrai plaisir. Avec sa vitesse de croisière de 188 nœuds, nous atteignons Dublin rapidement.

On considère le moteur gauche comme critique en cas de panne. La Vmc est de 80 nœuds. Le décrochage survient immédiatement en dessous de cette vitesse lorsqu’il n’y a que le moteur droit qui fonctionne.

Transbordeurs de voitures sur la mer d'Irlande avec Microsoft Flight Simulator
Transbordeurs de voitures sur la mer d’Irlande avec Microsoft Flight Simulator

L’appareil approche la République d’Irlande alors qu’il survole deux navires transportant des voitures.

Cessna 310R de Blackbird Simulations tourne en finale pour l'aéroport de Dublin (EIDW)
Cessna 310R de Blackbird Simulations tourne en finale pour l’aéroport de Dublin (EIDW)

L’aéroport de Dublin (EIDW) est en vue. Un dernier virage pour la piste 16 nous amène en longue finale. Les vents ne causent pas de problème pour l’approche.

Le pilote virtuel sort le train d’atterrissage et les volets. Même s’il s’agit d’une simulation de vol, il faut respecter les vitesses exigées pour sortir les volets et le train, à défaut de voir le vol s’arrêter.

Cessna 310R virtuel en courte finale pour l'aéroport de Dublin en simulation de vol.
Cessna 310R virtuel en courte finale pour l’aéroport de Dublin en simulation de vol.

L’appareil immatriculé au Royaume-Uni arrive en courte finale après un vol sans histoire.

Le Cessna 310R de Blackbird circule à l'aéroport de Dublin après une arrivée de l'aéroport de l'Île de Man.
Le Cessna 310R de Blackbird circule à l’aéroport de Dublin après une arrivée de l’aéroport de l’Île de Man.

Nous circulons sur l’aéroport jusqu’au point convenu pour laisser débarquer certains passagers. En chemin, il est possible d’observer plusieurs appareils stationnés, dont ceux de British Airways, WestJet et Aer Lingus.

Le logiciel FSLTL agit efficacement pour meubler la plupart des aéroports avec des aéronefs virtuels.

Le Cessna C310R de Blackbird Simulations au sol à l'aéroport de Dublin avec MSFS 2020
Le Cessna C310R de Blackbird Simulations au sol à l’aéroport de Dublin avec MSFS 2020

Enfin un passager qui a eu l’idée de se procurer une valise jaune au lieu des éternels bagages noirs que tous les gens confondent sur les courroies des aéroports.

En soirée, nous sortons dans le secteur de Temple Bar sans exagérer le nombre de consommations. Demain, nous ne manquerons pas de visiter le Guinness Storehouse, la distillerie Jameson et le musée de l’Émigration.

Dublin en soirée avec Microsoft Flight Simulator
Dublin en soirée avec Microsoft Flight Simulator

Un vol avec le drone virtuel donne un aperçu de la ville de Dublin illuminée juste avant la nuit. Il s’agit de la version offerte par le simulateur de vol de Microsoft MSFS 2020. La lumière est superbe.

La prochaine étape de notre tour du monde s’effectuera sous peu entre Dublin et l’aéroport de London City (EGLC) au moyen d’un Beechcraft B60 Duke de la compagnie Black Square.

Cliquez sur le lien pour les vols précédents de cette exploration de la planète en simulation de vol sur mon blogue.

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Histoires vécues en tant que pilote et FSS: apprentissage du pilotage

La licence d’instructeur de vol

(histoire précédente: le vol de St-Jean-sur-Richelieu vers Edmonton)

De façon à continuer à accumuler des heures de vol, j’entamai les cours nécessaires pour devenir instructeur de vol. Suite au passage avec succès d’examens théorique et pratique, la licence fut obtenue. Ayant déjà suffisamment d’heures de vol comme commandant de bord, je pouvais recevoir immédiatement une licence de classe 3. Techniquement, cela signifiait que je n’avais pas à recevoir d’autorisation du chef instructeur avant de laisser un élève voler en solo pour une première fois.

De façon à étudier avec le plus d’exactitude possible les manœuvres que j’aurais à enseigner lors des cours de pilotage, je travaillais des exercices parfois inhabituels. Ceux-ci visaient à vérifier quel serait le comportement de l’avion si un étudiant effectuait une mauvaise manœuvre avant que j’aie le temps d’intervenir. Avec suffisamment d’altitude, il était possible de se permettre passablement d’improvisation.

Je décidai donc, lors d’un de ces exercices un peu particuliers, de simuler le fait qu’un étudiant avait confondu les manœuvres à effectuer pour amener l’avion en décrochage et par la suite en vrille. L’avion se retourna complètement à l’envers et j’entendis des bruits de tôle indiquant que le stress imposé à l’avion était possiblement important. Inutile de préciser que je décidai de laisser de côté certaines expérimentations, réalisant qu’il était fort possible que certains aéronefs loués avaient auparavant été sollicités plus qu’ils n’auraient dû l’être. On veut tous terminer un vol avec un aéronef ayant tous ses morceaux…

Un groupe d'instructeurs de vol travaillant à St-Jean-sur-Richelieu en 1981
Un groupe d’instructeurs de vol travaillant à St-Jean-sur-Richelieu en 1981

À St-Jean-sur-Richelieu, nous étions désormais onze instructeurs certifiés à l’aéroclub. Cependant, le nombre de nouveaux étudiants stagnait dans ce climat d’incertitude économique de la fin des années 70 au début 80. Une récession mondiale sévissait et le chômage grimpait en flèche. Certaines compagnies aériennes avaient cessé leurs opérations, d’autres gelaient l’embauche de nouveaux pilotes. Onze instructeurs dans un même aéroclub, c’était beaucoup pour des clients de plus en plus rares. La paie était maigre.

Parmi les étudiants que j’ai formés durant la période où j’étais instructeur de vol, le premier qui réussit à s’envoler en solo était un Égyptien. Il était arrivé au Québec avec un groupe d’une dizaine de compatriotes. Leur ambition était de recevoir toute leur formation au Québec et de retourner en Égypte comme pilote pour la compagnie nationale Égyptair.

Deux étudiants Égyptiens à une école de pilotage de St-Jean-sur-Richelieu en 1981
Deux étudiants Égyptiens à une école de pilotage de St-Jean-sur-Richelieu en 1981

Mon étudiant avait du talent, il apprenait rapidement. Mais il y avait dans ce groupe un étudiant que plusieurs instructeurs essayèrent à tour de rôle de former, sans succès. Chacun de nous pensait que nous n’avions peut-être pas la bonne méthode; nous l’encouragions donc à voler avec d’autres instructeurs. Il devint évident que l’aviation ne serait jamais le champ d’activité où il pourrait s’épanouir et faire carrière. Aucun instructeur n’accepta de le laisser voler en solo, et ce après que l’élève eut passé des mois à tenter de comprendre les notions élémentaires de pilotage : quand venait le temps d’exécuter les notions apprises, même après de multiples démonstrations, il n’y arrivait pas. Il n’était pas sécuritaire. Je crois bien que ses plans pour devenir pilote ont été modifiés à jamais après son passage à St-Jean.

(prochaine histoire: le spécialiste en information de vol)

Pour d’autres histoires vécues en tant que pilote, cliquez sur le lien suivant: Histoires vécues en tant que pilote