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Environnement Photos du Québec

Une visite au Marais-Léon-Provancher dans Portneuf.

Carouge  paulettes au Marais-Lon-Provancher 2024
Carouge paulettes au Marais-Lon-Provancher 2024

Les amateurs de photographie d’oiseaux peuvent visiter le Marais-Lon-Provancher dans Portneuf.

Carouge  paulettes chassant deux libellules
Carouge paulettes chassant deux libellules

Dans la photo ci-dessus, un Carouge paulettes traque des insectes en vol. Mais il se trouve environ 100 mètres du rivage. Une photo cette distance et sur un sujet de petite taille en mouvement rapide pose problème. Je tente la chance avec un Canon 5DSR quip d’un objectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM.

L’oiseau vient de reprer son repas. Il fonce sur deux libellules et freine la dernière seconde pour s’ajuster au changement de trajectoire des insectes. L’agilit des petites bestioles prsente un dfi colossal pour le prdateur.

Une fois la session photo termine, vient le temps du traitement des fichiers RAW de 50,6 mgapixels du Canon 5DSR pour corriger et rapprocher le volatile au maximum. À cette tape, je note les deux libellules impossibles voir au moment où je me concentrais suivre l’oiseau en vol.

Pour ce genre de scène, la technique de photographie demeure toujours la même : on priorise la vitesse de l’obturateur tout en diminuant l’ISO, car on devra grossir le sujet principal de façon considrable lors du traitement numrique. On veut viter d’normes grains sur le tirage final.

La dernière tape de traitement pour cette photo d’un petit oiseau loign et en mouvement rapide consiste en l’utilisation d’un logiciel d’intelligence artificielle. Il permettra d’amliorer lgèrement la mise au point si le besoin se fait sentir.

Mais même avec l’IA, il n’y a pas de miracle. On ne peut transformer une mauvaise photo initiale en excellente photo finale, moins de la recomposer complètement. On sort alors de la photographie et on entre dans la cration numrique.

Hron vert au Marais-Lon-Provancher 2024
Hron vert au Marais-Lon-Provancher 2024

Ci-dessus, un clich d’un hron vert captur en fin de session de photographie. Mais il me semble que je l’appellerais davantage hron bleu lorsque le plumage est captur sous cet angle.

Carouge  paulettes femelle  Qubec 2024
Carouge paulettes femelle Qubec 2024

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Environnement Renseignement

La Terre a soif.

La Terre a soif, par Erik Orsenna.
La Terre a soif, par Erik Orsenna.

J’apprcie Erik Orsenna pour son rudition, sa pense cartsienne, sa posie et sa capacit rechercher le dtail qui amusera le lecteur tout en l’informant. Dans son livre, l’auteur aborde avec un même confort une grande varit de thèmes portant sur l’histoire, la religion, la philosophie, l’environnement, les changements climatiques, les nergies renouvelables, la science pure, la politique et l’conomie.

Etant d’abord un homme de terrain, il a rapidement reconnu la ncessit de dvelopper et conserver des contacts politiques dans de très nombreux pays de façon faciliter ses dplacements dans des zones souvent considres comme problmatiques. Le lecteur bnficie de ces accès privilgis.

Dans la « La Terre a soif », il nous prsente le portrait de trente-trois fleuves travers le monde. La liste n’est bien sûr pas exhaustive, car press par l’diteur après des annes de voyage et d’observations, il a bien fallu qu’il finisse par pondre son bouquin. Je sais bien que si cela ne tenait que de lui, il serait encore sur la route accumuler des informations toutes plus intressantes les unes que les autres.

Voici quelques-uns des fleuves dont il est question dans ce livre: Mississipi, St-Laurent, Nil, Loire, Congo, Gange, Mkong, Colorado et même les deux fleuves de Panama. Le plus petit des fleuves mentionns dans le livre coule en Bretagne et se nomme Trieux, alors que le plus important est l’Amazone au Brsil.

Avec certains pays plus puissants comme la Chine ou Israël, la ngociation pour l’administration quitable d’un cours d’eau s’avère difficile. Les barrages construits rduisent le dbit en aval et les plus petits pays environnants s’arrangent avec ce qui reste. La captation des eaux assèche aussi les terres sur de grandes distances, affectant la production agricole.

Le transport maritime local doit galement s’adapter la diminution du dbit, par exemple pour le canal de Panama : « Le manque d’eau, c’est justement la grande crainte de Panama. On se rappelle que le cœur du canal est le grand lac Gatún. S’il s’asschait, les bateaux buteraient sur des rochers et du sable : ils ne pourraient plus transporter leur cargaison d’une mer l’autre. Les camions devraient prendre le relais » (p.242).

À l’oppos, l’auteur montre qu’il y a moyen de grer un important cours d’eau en en faisant bnficier les pays riverains et cite en exemple la gestion du fleuve St-Laurent par les Etats-Unis et le Canada.

Contrairement ce que l’on pourrait penser quand il s’agit de traiter d’environnement et de raret de l’eau, tout n’est pas que ngatif dans ce livre. Au contraire, Erik Orsenna a compris que le lecteur en a un peu marre des propos alarmistes. L’auteur a donc conçu un bouquin très bien balanc où il est possible de faire voluer la pense du lecteur sans que ce dernier sente le besoin de prendre un antidpresseur chaque chapitre.

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Titre : La Terre a soif

Auteur : Erik Orsenna

Editions : Fayard

© 2022

ISBN : 978-2-213-72075-3

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Environnement Tragédie en mer

À la poursuite du Thunder.

Rcit d'investigation "À la poursuite du Thunder".
Rcit d’investigation « À la poursuite du Thunder ».

Ce livre plaira coup sûr aux amateurs d’histoires vcues. « À la poursuite du Thunder – l’histoire de la plus longue traque navale de tous les temps » nous accroche rapidement surtout du fait qu’il s’agit d’une première dans l’histoire maritime. Les auteurs de ce rcit d’investigation, deux journalistes expriments du nom de Eskil Engdal et Kjetil Saeter, prennent de nombreux risques pour obtenir des informations cruciales permettant de mieux saisir l’ampleur du vol des ressources halieutiques en Antarctique.

Cette pêche illgale est une affaire de gros sous où la mafia, surtout espagnole, n’hsite pas ordonner que l’on coupe les filets de pêche ou que l’on coule tout simplement un chalutier pour empêcher l’obtention de preuves. Cliquez sur le lien pour un vido de cet accident maritime.

La poursuite a lieu dans des eaux inhospitalières et s’tale sur plusieurs mois et sur plus de 15,000 kilomètres alors que l’on suit en parallèle l’histoire de plusieurs membres de l’quipe de poursuite autant que celle des pêcheurs illgaux.

On y discute de dilapidation des ressources, de la lgislation laxiste concernant la pêche illgale en eaux internationales, des mthodes que les criminels utilisent pour faire disparaître l’immatriculation des bateaux dans les registres, du manque de courage politique au niveau international, de l’omerta qui règne dans les villages d’où partent les pêcheurs illgaux, du blanchiment d’argent et d’esclavage moderne.

Le capitaine du Thunder fait tout en son pouvoir pour chapper aux poursuivants. Cette fuite le mène emprunter des passages très risqus travers les glaces dans l’espoir que le navire de poursuite n’osera pas s’y aventurer. Il dirige aussi l’occasion son bateau vers des zones où la force des vagues risque de dtruire le navire de poursuite. Le capitaine Peter Hammerstedt du navire de poursuite Bob Barker ne recule devant aucun des obstacles poss sur son chemin au cours des mois où dure la poursuite. Il fait preuve d’une dtermination qui exaspère au plus haut point l’quipage du Thunder.

Le polar cologique Chasing the Thunder a t projet en 2019 lors de la confrence mondiale sur la biodiversit.

En mars 2023, plus de cent pays ont sign un trait sur la diversit en haute mer, après quinze ans d’efforts. Greenpeace a salu le trait, mais exige que cela se traduise en action…

La lecture de ce seul livre permet au lecteur de s’veiller de nombreux aspects jusqu’alors très peu mdiatiss de la pêche illgale en haute mer, le tout dans un contexte d’une traque unique dans l’histoire de la navigation maritime.

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Titre : À la poursuite du Thunder

Auteurs : Eskil Engdal et Kjetil Saeter

© Actes Sud, 2021 pour la traduction française

ISBN : 978-2-330-14724-2

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Environnement Photos du Québec

Vague de chaleur à Québec en décembre 2022.

Le rchauffement global nous affecte tous.
Le rchauffement global nous affecte tous.

Fin dcembre 2022. Il fait chaud Qubec. La ville a d’abord t balaye par une tempête qui a laiss des centaines de milliers de Qubcois sans lectricit, certains durant plus d’une semaine. Une vague de chaleur a par la suite envahi la province de Qubec pendant plusieurs jours.

Un aspect positif de cet apport d’air chaud est qu’il a fait fondre l’paisse couche de glace et de neige accumule sur les toits des maisons au cours de la tempête du 23 dcembre, remettant le compteur zro pour la portion restante de l’hiver venir.

Mais pour ce qui est des sports d’hiver, c’est une autre histoire. Il fallait se promener en ville la dernière journe de 2022 pour constater les changements subis en seulement quelques jours.

Passant près de la patinoire publique entretenue par la municipalit sur le Parc des Champs-de-Bataille, j’ai saisi cette photo qui rsume bien la situation : une pluie chaude qui tombe sur la neige et acclère la fonte au point où un pais brouillard s’installe, des flaques d’eau de plusieurs centimètres d’paisseur recouvrant une couche de glace.

J’utilise d’ailleurs cette eau pour ajouter les reflets des patineurs dans la composition photographique. Heureusement pour eux, les sportifs bnficient d’une patinoire mcaniquement refroidie pour continuer pratiquer leur activit prfre.

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Environnement

La popularité du plastique

Ancienne publicit sur l'utilit du plastique.
Ancienne publicit sur l’utilit du plastique.

Les temps changent et le plastique est en perte de vitesse cause de son effet sur l’environnement. Il y a cependant une poque où c’tait tout le contraire et où l’on vantait le futur prometteur (avec raison d’ailleurs!) du plastique. Ci-dessus, vous pouvez voir la photo d’une vieille publicit avec un message bien diffrent de ce que l’on entend aujourd’hui. On propose même de vous enseigner comment vous servir du plastique la maison!

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Environnement Photographie

Geai bleu en automne à Québec.

Geai bleu dans un sorbier de Russie.
Geai bleu dans un sorbier de Russie.

La photo ci-dessus, capte avec un Canon 5DS R muni d’un tlobjectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM a t prise un matin d’automne Qubec, après une nuit avec gel. Les baies du sorbier de Russie n’ont pas encore t toutes manges par les diffrentes sortes d’oiseaux et on peut donc s’en servir pour la photographie d’oiseaux avant qu’il ne soit trop tard.

En prvision des journes froides de l’hiver, j’ai conçu une mangeoire rtractable pour aider la famille de cinq geais bleus qui vit dans le voisinage. Je croyais qu’ils prendraient plusieurs jours apprivoiser le nouveau système, mais en moins de 24 heures, ils s’empiffraient allègrement.

Geai bleu mangeant des arachides.
Geai bleu mangeant des arachides.

Les cinq geais bleus ont chacun un comportement bien dfini. J’en ai un qui accepte de manger des arachides dans mes mains, mais il confond le bout de mes doigts avec le bout d’une arachide. Il tire comme un bon, mais rien n’y fait : l’arachide ne suit pas. Il souffre probablement de myopie…

Il y en a un autre qui passe son temps changer d’ide; il choisit une arachide, puis la remet dans le pot, puis en choisit une autre. Après avoir tergivers et interchang les arachides de multiples reprises, il s’envole. Un autre est un as de la voltige; il arrive grande vitesse et capte l’arachide en une fraction de seconde sans s’arrêter. Il ne l’chappe que très rarement.

Grive solitaire dans un sorbier de Russie
Grive solitaire dans un sorbier de Russie

Pendant ce temps, la grive solitaire installe dans le sorbier continue dguster les petites baies rouges, indiffrente aux activits des geais bleus.

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Environnement

Photographie d’oiseaux : le Grand Pic (femelle) au Québec.

Grand Pic femelle au travail sur un rable argent en 2020.
Grand Pic femelle au travail sur un rable argent en 2020.

La semaine dernière, un Grand Pic femelle s’est pos sur notre rable argent. Lorsqu’il creuse un trou dans l’arbre pour rechercher sa nourriture, il frappe le tronc beaucoup plus fortement et un rythme passablement plus lent que le Pic Chevelu. C’est ce qui a attir notre attention.

L’oiseau est impressionnant, surtout lorsque c’est la première fois qu’on a la chance de l’observer en plein travail. Le Grand Pic mesure entre 40 et 49 cm et se trouve au Canada et aux Etats-Unis. Une fois son travail termin, il a laiss dans l’arbre un trou d’environ 10 x 7 cm.

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Environnement

La vie secrète des arbres, de Peter Wohlleben.

La vie secrète des arbres, de Peter Wohlleben.
La vie secrète des arbres, de Peter Wohlleben.

Au moyen d’un discours scientifique vulgaris, l’auteur prsente la façon dont les arbres communiquent entre eux et s’entraident mutuellement. Nous dcouvrons un rseau incroyablement bien organis.

De nombreux passages du livre remettent en question de fausses croyances et suggèrent  combien il est ncessaire de repenser la gestion des forêts et des parcs urbains. J’ai choisi quelques citations pour donner une ide du ton du livre.

« Les racines d’un arbre s’tendent sur une surface qui dpasse de plus du double l’envergure de la couronne. Il en rsulte un entrelacement des ramifications souterraines qui cre autant de points de contact et d’changes entre les arbres ». p.23

« C’est au printemps, juste avant le dbourrement, que l’on enregistre les tensions les plus fortes sur les colonnes d’eau. À cette poque, l’eau circule avec une telle intensit dans l’arbre qu’on peut l’entendre en posant un stthoscope sur le tronc ». p.72

« Un arbre est constitu peu de chose près du même pourcentage d’eau qu’un corps humain ». p.76

À propos du chêne et du vin: « Le chêne […] produit des tanins qui repoussent les insectes et, tout fait accessoirement et sans qu’il y soit pour grand-chose, donne aussi ce goût particulier au vin qui sera lev dans des barriques faites avec son bois ». p.85

« Si nous voulons que les forêts jouent pleinement leur rôle dans les changements climatiques, nous devons les laisser vieillir ». p.112

« Lors d’une grosse pluie d’orage, un arbre adulte peut emmagasiner jusqu’ plus de 1000 litres d’eau supplmentaires ». p.116

Les pics sont des oiseaux qui font faire le travail difficile par d’autres organismes! : « Contrairement la croyance trop rpandue qui voudrait qu’ils ne creusent que des arbres morts, les pics recherchent souvent des individus sains. […] Ils piochent donc un peu le tronc puis ils s’accordent une pause de plusieurs mois et comptent sur l’aide de champignons. Pour ces derniers, l’invitation est bienvenue, car en temps normal ils ne peuvent pas franchir la barrière de l’corce. Trop heureux de l’occasion, ils s’empressent de coloniser l’ouverture et commencent dgrader le bois. […] Quelques temps plus tard, les fibres du bois sont en effet si tendres que les travaux [commencs par le pic] peuvent reprendre. Un jour arrive où la loge est prête être habite ». p.140

Des arbres avec du feuillage offrent naturellement plus de rsistance au vent : « Avec le rchauffement climatique, les tempratures automnales restent plus longtemps leves, le feuillage demeure sur les rameaux parfois jusqu’ la première semaine de novembre. Or, le dbut de la saison des tempêtes n’a pas chang, il survient toujours en octobre, de sorte que le risque qu’une bourrasque renverse un arbre couvert de feuilles augmente ». p.166

« L’air d’une jeune forêt de pins est rendu presque strile par l’action des phytoncides excrts par les aiguilles. Les arbres peuvent donc vritablement dsinfecter leur environnement ». p.170

Plusieurs personnes pensent qu’on peut s’orienter en forêt en observant où se trouve la mousse sur les arbres, car elle serait cense indique le nord. Voici ce qu’en pense l’auteur : « Les mousses colonisent le côt du tronc le long duquel l’eau s’coule après la pluie. Peu d’arbres tant parfaitement droits, il y a en effet presque toujours un côt plus arros que l’autre. […] Chaque [arbre] tendant pencher dans un sens diffrent, ce n’est pas la mousse qui peut aider retrouver son chemin. Mieux vaut se fier une boussole pour s’orienter ». p.180

« Les forêts de conifères abaissent sensiblement la charge microbienne de l’air, ce que les personnes allergiques perçoivent mieux que quiconque ». p.232

« En t, les arbres rejettent chaque jour dans l’atmosphère environ 10 000 kilos d’oxygène par kilomètre carr ». p. 233

Bonne lecture!

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Titre : La vie secrète des arbres

Auteur : Peter Wohlleben

Editions : Multi Mondes

© 2017

ISBN : 978-2-897773-017-8

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Nature glacée de l’hiver 2019 à Québec.

Reflets naturels dans la pluie verglaçante durant l'hiver 2019  Qubec.
Reflets naturels dans la pluie verglaçante durant l’hiver 2019 Qubec.

La pluie verglaçante tombe Qubec durant l’hiver 2019 n’a pas que des effets ngatifs. Pour les amateurs de photographie, elle reprsente une occasion en or de travailler sur des sujets phmères.

Le bleu visible dans la glace reprsente les reflets du magnifique ciel d’hiver dont je profitais pour l’occasion. Dans la photo grandeur nature, il est même possible de voir dans les reflets glacs une image des bouleaux entourant la scène.

Pour viter toute distraction, l’arrière-plan a dlibrment t gard flou au moyen d’une ouverture rgle 3.5. Etant donn la force des vents, la vitesse d’obturation tait ncessairement plus leve, soit 1/6400. L’ISO a volontairement t limite 250, pour conserver  la qualit de la photo lors de l’agrandissement ultrieur. Le capteur plein format de 50.6 mgapixels offrait une grande flexibilit pour le traitement numrique.

La photo a t capte avec un appareil-photo Canon 5DSR muni d’un tlobjectif Canon EF 70-200mm f/2.8L II USM. Je n’avais que cet objectif sous la main au moment de ma promenade dans la nature. La focale tait de 200mm avec le stabilisateur activ et un rglage 1.2 mètres/infini plutôt que le traditionnel 2.5 mètres/infini.

Pour d’autres photos de la ville de Qubec, cliquez sur les liens suivants de mon blogue :

Ville de Québec et Île d’Orléans en automne
Ville de Québec et Île d’Orléans en hiver
Ville de Québec et Île d’Orléans au printemps
Ville de Québec et Île d’Orléans en été
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Environnement

Vert paradoxe

A book cover with an image of a light bulb and a snake.

Vert Paradoxe est certainement une belle surprise. L’auteur, David Owen, emprunte le chemin risqué de critiquer l’utilité réelle des produits éco-énergétiques pour l’environnement. Il développe son sujet de manière humoristique, en se citant lui-même à plusieurs reprises comme mauvais élève face à la consommation excessive des ressources planétaires. La preuve étant qu’il est plus facile de réfléchir à un problème que de passer véritablement à l’action.

M. Owen, démontre avec succès que la seule solution efficace pour ralentir le réchauffement planétaire et agir contre l’utilisation excessive des ressources planétaires est une baisse de la consommation générale. Plutôt que de supporter l’idée que les solutions éco-énergétiques sauveront l’environnement, il démontre qu’elles ont en fin de compte l’effet inverse.

La science permettant de créer des produits nouveaux et de moins en moins dispendieux, leur utilisation à outrance devient la norme. De même, par leur faible coût, les produits deviennent soudainement accessibles à un très grand nombre de nouveaux consommateurs, créant un effet-rebond et augmentant ainsi la consommation et l’impact sur l’environnement. Il ne s’agit pas ici d’empêcher les humains les plus démunis d’avoir accès à une meilleure qualité de vie mais plutôt de favoriser un partage plus équitable des ressources planétaires entre tous en demandant aux pays les plus riches de diminuer leur consommation globale.

Plusieurs moyens de transport sont analysés : l’usage de l’automobile électrique, le train léger, l’aviation moderne. Considérons le transport par avion : il y a des décennies, un avion effectuant un vol intercontinental polluait beaucoup plus qu’aujourd’hui. Les innovations technologiques ont fait en sorte que la pollution pour chaque vol diminue considérablement. Les moteurs brûlent moins de combustibles fossiles, les aéronefs sont équipés de pièces en alliage léger, etc. Bref un franc succès pourrait-on croire, si on regarde les résultats à micro-échelle. Mais en adoptant une vision planétaire, il est facile de réaliser que le nombre de vols s’est accru de façon extraordinaire. L’augmentation de la population mondiale, la baisse du coût des billets, une offre accessible à une nouvelle clientèle font en sorte que le bilan carbone s’alourdit.

En ce qui a trait aux résultats de la consommation sur l’environnement, la vision à micro-échelle prévaut. Le consommateur responsable se dit : « J’ai acheté mon véhicule électrique, ou mon véhicule hybride, et donc j’ai fait ma part pour l’environnement ». La solution véritable ne résiderait pourtant pas dans le fait de pouvoir effectuer plus de kilomètres pour un litre d’essence mais plutôt de limiter le nombre de kilomètres effectués dans une année, et à la limite réduire le nombre de conducteurs et de véhicules. Cela paraît énorme comme proposition. L’auteur démontre que l’usage d’un véhicule, quel qu’il soit, nécessite un réseau routier très bien développé et maintenu. Ce réseau routier en développement de même que la meilleure performance des véhicules réguliers ou électriques invitent les utilisateurs, de plus en plus nombreux, à toujours s’éloigner un peu davantage des zones hautement densifiées.

David Owen souligne ainsi l’importance de la densification. Mais une densification bien réfléchie, c’est-à-dire où le citoyen ne sent plus le besoin d’utiliser un véhicule automobile car il a tous les services à proximité. Le site www.walkscore.com contient des informations intéressantes à ce sujet. L’auteur cite en exemple certaines des villes les plus éco-énergétiques du monde : New-York, Hong-Kong. Facile à constater, mais moins évident à régler. Surtout quand on réalise que ces villes deviennent des exemples pour l’environnement parce qu’elles n’ont pas le choix, la limitation de leur territoire exigeant une densification massive. Cependant, quand le virage de la densification planifiée est pris, on ne peut nier que les services offerts à la population augmentent et se diversifient.

D’autre part, s’il y a densification des quartiers près du centre-ville mais que, du même coup, on élargit et rallonge des autoroutes permettant de circuler plus facilement vers la banlieue et les zones moins densément peuplées, on applique des politiques contradictoires, ralentissant grandement du même coup le processus de densification. Le juste équilibre est difficile à réaliser.

Pour régler des problèmes de circulation, plusieurs villes adoptent le train léger alors que la densité de la population et la grandeur du territoire couvert indiquent que les opérations seront d’avance vouées à l’échec. L’auteur cite Phoenix en exemple : cette ville a un train léger moderne desservant des habitants deux fois plus nombreux que ceux vivant à Manhattan mais sur un territoire deux cents fois plus vaste. Il y a donc un déficit récurrent et ce moyen de transport s’avère inefficace.

Le nÅ“ud du problème est finalement qu’il est plus facile d’acheter des produits éco-énergétiques et de continuer à conserver un train de vie que de diminuer le niveau de notre confort général en limitant la consommation des ressources planétaires. Mais il faut avouer que ce n’est pas une tâche facile pour le citoyen que de changer son mode de vie, surtout lorsqu’il est constamment sollicité par la publicité et la propagande pour consommer davantage.

En fin de livre, David Owen cite quelques mots de Daniel Nocera, détenteur de la chaire Henry Dreyfus en science de l’énergie au MIT : « […] La confusion se produit quand on croit qu’avec son cÅ“ur on peut résoudre les problèmes environnementaux, alors qu’on ne s’attaque qu’à ceux de la conscience ».

Vert Paradoxe a originalement été publié en 2011 par Riverhead Books sous le titre The Conumdrum : How Scientific Innovation, Increased Efficiency and Good Intentions can Make Our Energy and Climate Problems Worse.

Edition française par Écosociété, 2013. ISBN 978-2-89719-085-9

Note : David Owen est un collaborateur régulier du New Yorker. Il est l’auteur de nombreux livres, dont Green Metropolis (2009), à propos de la supériorité écologique des mégapoles comme New-York.