Dans la photo ci-dessus, un Carouge paulettes traque des insectes en vol. Mais il se trouve environ 100 mètres du rivage. Une photo cette distance et sur un sujet de petite taille en mouvement rapide pose problème. Je tente la chance avec un Canon 5DSR quip d’un objectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM.
L’oiseau vient de reprer son repas. Il fonce sur deux libellules et freine la dernière seconde pour s’ajuster au changement de trajectoire des insectes. L’agilit des petites bestioles prsente un dfi colossal pour le prdateur.
Une fois la session photo termine, vient le temps du traitement des fichiers RAW de 50,6 mgapixels du Canon 5DSR pour corriger et rapprocher le volatile au maximum. À cette tape, je note les deux libellules impossibles voir au moment où je me concentrais suivre l’oiseau en vol.
Pour ce genre de scène, la technique de photographie demeure toujours la même : on priorise la vitesse de l’obturateur tout en diminuant l’ISO, car on devra grossir le sujet principal de façon considrable lors du traitement numrique. On veut viter d’normes grains sur le tirage final.
La dernière tape de traitement pour cette photo d’un petit oiseau loign et en mouvement rapide consiste en l’utilisation d’un logiciel d’intelligence artificielle. Il permettra d’amliorer lgèrement la mise au point si le besoin se fait sentir.
Mais même avec l’IA, il n’y a pas de miracle. On ne peut transformer une mauvaise photo initiale en excellente photo finale, moins de la recomposer complètement. On sort alors de la photographie et on entre dans la cration numrique.
Ci-dessus, un clich d’un hron vert captur en fin de session de photographie. Mais il me semble que je l’appellerais davantage hron bleu lorsque le plumage est captur sous cet angle.
J’apprcie Erik Orsenna pour son rudition, sa pense cartsienne, sa posie et sa capacit rechercher le dtail qui amusera le lecteur tout en l’informant. Dans son livre, l’auteur aborde avec un même confort une grande varit de thèmes portant sur l’histoire, la religion, la philosophie, l’environnement, les changements climatiques, les nergies renouvelables, la science pure, la politique et l’conomie.
Etant d’abord un homme de terrain, il a rapidement reconnu la ncessit de dvelopper et conserver des contacts politiques dans de très nombreux pays de façon faciliter ses dplacements dans des zones souvent considres comme problmatiques. Le lecteur bnficie de ces accès privilgis.
Dans la « La Terre a soif », il nous prsente le portrait de trente-trois fleuves travers le monde. La liste n’est bien sûr pas exhaustive, car press par l’diteur après des annes de voyage et d’observations, il a bien fallu qu’il finisse par pondre son bouquin. Je sais bien que si cela ne tenait que de lui, il serait encore sur la route accumuler des informations toutes plus intressantes les unes que les autres.
Voici quelques-uns des fleuves dont il est question dans ce livre: Mississipi, St-Laurent, Nil, Loire, Congo, Gange, Mkong, Colorado et même les deux fleuves de Panama. Le plus petit des fleuves mentionns dans le livre coule en Bretagne et se nomme Trieux, alors que le plus important est l’Amazone au Brsil.
Avec certains pays plus puissants comme la Chine ou Israël, la ngociation pour l’administration quitable d’un cours d’eau s’avère difficile. Les barrages construits rduisent le dbit en aval et les plus petits pays environnants s’arrangent avec ce qui reste. La captation des eaux assèche aussi les terres sur de grandes distances, affectant la production agricole.
Le transport maritime local doit galement s’adapter la diminution du dbit, par exemple pour le canal de Panama : « Le manque d’eau, c’est justement la grande crainte de Panama. On se rappelle que le cœur du canal est le grand lac Gatún. S’il s’asschait, les bateaux buteraient sur des rochers et du sable : ils ne pourraient plus transporter leur cargaison d’une mer l’autre. Les camions devraient prendre le relais » (p.242).
À l’oppos, l’auteur montre qu’il y a moyen de grer un important cours d’eau en en faisant bnficier les pays riverains et cite en exemple la gestion du fleuve St-Laurent par les Etats-Unis et le Canada.
Contrairement ce que l’on pourrait penser quand il s’agit de traiter d’environnement et de raret de l’eau, tout n’est pas que ngatif dans ce livre. Au contraire, Erik Orsenna a compris que le lecteur en a un peu marre des propos alarmistes. L’auteur a donc conçu un bouquin très bien balanc où il est possible de faire voluer la pense du lecteur sans que ce dernier sente le besoin de prendre un antidpresseur chaque chapitre.
Cliquez sur le lien pour d’autres livres portant sur l’environnement et la gopolitique dans mon blogue.
Ce livre plaira coup sûr aux amateurs d’histoires vcues. « À la poursuite du Thunder – l’histoire de la plus longue traque navale de tous les temps » nous accroche rapidement surtout du fait qu’il s’agit d’une première dans l’histoire maritime. Les auteurs de ce rcit d’investigation, deux journalistes expriments du nom de Eskil Engdal et Kjetil Saeter, prennent de nombreux risques pour obtenir des informations cruciales permettant de mieux saisir l’ampleur du vol des ressources halieutiques en Antarctique.
Cette pêche illgale est une affaire de gros sous où la mafia, surtout espagnole, n’hsite pas ordonner que l’on coupe les filets de pêche ou que l’on coule tout simplement un chalutier pour empêcher l’obtention de preuves. Cliquez sur le lien pour un vido de cet accident maritime.
La poursuite a lieu dans des eaux inhospitalières et s’tale sur plusieurs mois et sur plus de 15,000 kilomètres alors que l’on suit en parallèle l’histoire de plusieurs membres de l’quipe de poursuite autant que celle des pêcheurs illgaux.
On y discute de dilapidation des ressources, de la lgislation laxiste concernant la pêche illgale en eaux internationales, des mthodes que les criminels utilisent pour faire disparaître l’immatriculation des bateaux dans les registres, du manque de courage politique au niveau international, de l’omerta qui règne dans les villages d’où partent les pêcheurs illgaux, du blanchiment d’argent et d’esclavage moderne.
Le capitaine du Thunder fait tout en son pouvoir pour chapper aux poursuivants. Cette fuite le mène emprunter des passages très risqus travers les glaces dans l’espoir que le navire de poursuite n’osera pas s’y aventurer. Il dirige aussi l’occasion son bateau vers des zones où la force des vagues risque de dtruire le navire de poursuite. Le capitaine Peter Hammerstedt du navire de poursuite Bob Barker ne recule devant aucun des obstacles poss sur son chemin au cours des mois où dure la poursuite. Il fait preuve d’une dtermination qui exaspère au plus haut point l’quipage du Thunder.
Le polar cologique Chasing the Thunder a t projet en 2019 lors de la confrence mondiale sur la biodiversit.
En mars 2023, plus de cent pays ont sign un trait sur la diversit en haute mer, après quinze ans d’efforts. Greenpeace a salu le trait, mais exige que cela se traduise en action…
La lecture de ce seul livre permet au lecteur de s’veiller de nombreux aspects jusqu’alors très peu mdiatiss de la pêche illgale en haute mer, le tout dans un contexte d’une traque unique dans l’histoire de la navigation maritime.
Fin dcembre 2022. Il fait chaud Qubec. La ville a d’abord t balaye par une tempête qui a laiss des centaines de milliers de Qubcois sans lectricit, certains durant plus d’une semaine. Une vague de chaleur a par la suite envahi la province de Qubec pendant plusieurs jours.
Un aspect positif de cet apport d’air chaud est qu’il a fait fondre l’paisse couche de glace et de neige accumule sur les toits des maisons au cours de la tempête du 23 dcembre, remettant le compteur zro pour la portion restante de l’hiver venir.
Mais pour ce qui est des sports d’hiver, c’est une autre histoire. Il fallait se promener en ville la dernière journe de 2022 pour constater les changements subis en seulement quelques jours.
Passant près de la patinoire publique entretenue par la municipalit sur le Parc des Champs-de-Bataille, j’ai saisi cette photo qui rsume bien la situation : une pluie chaude qui tombe sur la neige et acclère la fonte au point où un pais brouillard s’installe, des flaques d’eau de plusieurs centimètres d’paisseur recouvrant une couche de glace.
J’utilise d’ailleurs cette eau pour ajouter les reflets des patineurs dans la composition photographique. Heureusement pour eux, les sportifs bnficient d’une patinoire mcaniquement refroidie pour continuer pratiquer leur activit prfre.
Les temps changent et le plastique est en perte de vitesse cause de son effet sur l’environnement. Il y a cependant une poque où c’tait tout le contraire et où l’on vantait le futur prometteur (avec raison d’ailleurs!) du plastique. Ci-dessus, vous pouvez voir la photo d’une vieille publicit avec un message bien diffrent de ce que l’on entend aujourd’hui. On propose même de vous enseigner comment vous servir du plastique la maison!
La photo ci-dessus, capte avec un Canon 5DS R muni d’un tlobjectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM a t prise un matin d’automne Qubec, après une nuit avec gel. Les baies du sorbier de Russie n’ont pas encore t toutes manges par les diffrentes sortes d’oiseaux et on peut donc s’en servir pour la photographie d’oiseaux avant qu’il ne soit trop tard.
En prvision des journes froides de l’hiver, j’ai conçu une mangeoire rtractable pour aider la famille de cinq geais bleus qui vit dans le voisinage. Je croyais qu’ils prendraient plusieurs jours apprivoiser le nouveau système, mais en moins de 24 heures, ils s’empiffraient allègrement.
Les cinq geais bleus ont chacun un comportement bien dfini. J’en ai un qui accepte de manger des arachides dans mes mains, mais il confond le bout de mes doigts avec le bout d’une arachide. Il tire comme un bon, mais rien n’y fait : l’arachide ne suit pas. Il souffre probablement de myopie…
Il y en a un autre qui passe son temps changer d’ide; il choisit une arachide, puis la remet dans le pot, puis en choisit une autre. Après avoir tergivers et interchang les arachides de multiples reprises, il s’envole. Un autre est un as de la voltige; il arrive grande vitesse et capte l’arachide en une fraction de seconde sans s’arrêter. Il ne l’chappe que très rarement.
Pendant ce temps, la grive solitaire installe dans le sorbier continue dguster les petites baies rouges, indiffrente aux activits des geais bleus.
La semaine dernière, un Grand Pic femelle s’est pos sur notre rable argent. Lorsqu’il creuse un trou dans l’arbre pour rechercher sa nourriture, il frappe le tronc beaucoup plus fortement et un rythme passablement plus lent que le Pic Chevelu. C’est ce qui a attir notre attention.
L’oiseau est impressionnant, surtout lorsque c’est la première fois qu’on a la chance de l’observer en plein travail. Le Grand Pic mesure entre 40 et 49 cm et se trouve au Canada et aux Etats-Unis. Une fois son travail termin, il a laiss dans l’arbre un trou d’environ 10 x 7 cm.
Au moyen d’un discours scientifique vulgaris, l’auteur prsente la façon dont les arbres communiquent entre eux et s’entraident mutuellement. Nous dcouvrons un rseau incroyablement bien organis.
De nombreux passages du livre remettent en question de fausses croyances et suggèrent combien il est ncessaire de repenser la gestion des forêts et des parcs urbains. J’ai choisi quelques citations pour donner une ide du ton du livre.
« Les racines d’un arbre s’tendent sur une surface qui dpasse de plus du double l’envergure de la couronne. Il en rsulte un entrelacement des ramifications souterraines qui cre autant de points de contact et d’changes entre les arbres ». p.23
« C’est au printemps, juste avant le dbourrement, que l’on enregistre les tensions les plus fortes sur les colonnes d’eau. À cette poque, l’eau circule avec une telle intensit dans l’arbre qu’on peut l’entendre en posant un stthoscope sur le tronc ». p.72
« Un arbre est constitu peu de chose près du même pourcentage d’eau qu’un corps humain ». p.76
À propos du chêne et du vin: « Le chêne […] produit des tanins qui repoussent les insectes et, tout fait accessoirement et sans qu’il y soit pour grand-chose, donne aussi ce goût particulier au vin qui sera lev dans des barriques faites avec son bois ». p.85
« Si nous voulons que les forêts jouent pleinement leur rôle dans les changements climatiques, nous devons les laisser vieillir ». p.112
« Lors d’une grosse pluie d’orage, un arbre adulte peut emmagasiner jusqu’ plus de 1000 litres d’eau supplmentaires ». p.116
Les pics sont des oiseaux qui font faire le travail difficile par d’autres organismes! : « Contrairement la croyance trop rpandue qui voudrait qu’ils ne creusent que des arbres morts, les pics recherchent souvent des individus sains. […] Ils piochent donc un peu le tronc puis ils s’accordent une pause de plusieurs mois et comptent sur l’aide de champignons. Pour ces derniers, l’invitation est bienvenue, car en temps normal ils ne peuvent pas franchir la barrière de l’corce. Trop heureux de l’occasion, ils s’empressent de coloniser l’ouverture et commencent dgrader le bois. […] Quelques temps plus tard, les fibres du bois sont en effet si tendres que les travaux [commencs par le pic] peuvent reprendre. Un jour arrive où la loge est prête être habite ». p.140
Des arbres avec du feuillage offrent naturellement plus de rsistance au vent : « Avec le rchauffement climatique, les tempratures automnales restent plus longtemps leves, le feuillage demeure sur les rameaux parfois jusqu’ la première semaine de novembre. Or, le dbut de la saison des tempêtes n’a pas chang, il survient toujours en octobre, de sorte que le risque qu’une bourrasque renverse un arbre couvert de feuilles augmente ». p.166
« L’air d’une jeune forêt de pins est rendu presque strile par l’action des phytoncides excrts par les aiguilles. Les arbres peuvent donc vritablement dsinfecter leur environnement ». p.170
Plusieurs personnes pensent qu’on peut s’orienter en forêt en observant où se trouve la mousse sur les arbres, car elle serait cense indique le nord. Voici ce qu’en pense l’auteur : « Les mousses colonisent le côt du tronc le long duquel l’eau s’coule après la pluie. Peu d’arbres tant parfaitement droits, il y a en effet presque toujours un côt plus arros que l’autre. […] Chaque [arbre] tendant pencher dans un sens diffrent, ce n’est pas la mousse qui peut aider retrouver son chemin. Mieux vaut se fier une boussole pour s’orienter ». p.180
« Les forêts de conifères abaissent sensiblement la charge microbienne de l’air, ce que les personnes allergiques perçoivent mieux que quiconque ». p.232
« En t, les arbres rejettent chaque jour dans l’atmosphère environ 10 000 kilos d’oxygène par kilomètre carr ». p. 233
Lapluie verglaçante tombe Qubec durant l’hiver 2019 n’a pas que des effets ngatifs. Pour les amateurs de photographie, elle reprsente une occasion en or de travailler sur des sujets phmères.
Le bleu visible dans la glace reprsente les reflets du magnifique ciel d’hiver dont je profitais pour l’occasion. Dans la photo grandeur nature, il est même possible de voir dans les reflets glacs une image des bouleaux entourant la scène.
Pour viter toute distraction, l’arrière-plan a dlibrment t gard flou au moyen d’une ouverture rgle 3.5. Etant donn la force des vents, la vitesse d’obturation tait ncessairement plus leve, soit 1/6400. L’ISO a volontairement t limite 250, pour conserver la qualit de la photo lors de l’agrandissement ultrieur. Le capteur plein format de 50.6 mgapixels offrait une grande flexibilit pour le traitement numrique.
La photo a t capte avec un appareil-photo Canon 5DSR muni d’un tlobjectif Canon EF 70-200mm f/2.8L II USM. Je n’avais que cet objectif sous la main au moment de ma promenade dans la nature. La focale tait de 200mm avec le stabilisateur activ et un rglage 1.2 mètres/infini plutôt que le traditionnel 2.5 mètres/infini.
Pour d’autres photos de la ville de Qubec, cliquez sur les
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