Voici une photo prise tard en automne sur l’île d’Orléans. Le soleil passe entre les nuages cumuliformes et aide à former des contrastes intéressants d’ombre et de lumière sur les montagnes en arrière-plan. Vers midi, le soleil plus direct dissipe ces nuages et tard en après-midi, la fraîcheur retrouvée aide à former un plafond uniforme de stratocumulus sur la région. La photo a été prise vers 10h am, à un moment où l’on trouve encore un mélange de ciel dégagé et de nuages, ce qui rend la photo plus dynamique.
Navire de croisière et Château Frontenac en automne 2024
Ci-dessus, une photo du Château Frontenac en automne avec un navire de croisière venant d’accoster au port de Québec. La photo a été prise à partir de l’île d’Orléans. On reconnaît également au centre de la photo le restaurant tournant de l’hôtel Concorde, le « Ciel! Resto-bar ».
La photo représente le parc des Champs-de-Bataille au début de l’automne, alors que les arbres commencent à changer de couleur. Au loin, on reconnaît à droite le restaurant tournant « Ciel! Bistro-bar » et, à gauche, la tourelle de l’église Saint-Dominique.
Cette photo a été prise en automne à partir de la tour en bois à l’extrémité Est de l’île d’Orléans. Tard en saison, il reste de moins en moins de feuilles dans les arbres, mais le soleil qui frappe la végétation de côté redonne de la vie au paysage.
Ci-dessus, une voie ferrée traversant la réserve nationale de faune du Cap-Tourmente au Québec. L’automne est déjà bien avancé et le rouge ne fait plus partie de la scène. Cependant, les couleurs demeurent attrayantes. Au moment de notre passage, il ne restait que 26,000 oies sur les 600,000 en migration vers le sud.
Arbres dans le Quartier Montcalm de Québec à l’automne 2024
Le secteur Montcalm de la ville de Québec regorge d’arbres majestueux aux couleurs changeantes à l’automne. Les arbres photographiés ci-dessus se situent près du Parc des Champs-de-Bataille, propriété du gouvernement du Canada.
L’arbre ci-dessus se trouve sur Grande-Allée, en direction du Vieux-Québec. Je l’ai photographié en utilisant un objectif grand angulaire Canon EF 11-24 mm f/4 USM. Il suffisait d’attendre le soleil de 10 h pour que ce dernier éclaire le feuillage de côté. Plus tôt que cela, la luminosité fait un peu défaut, et plus tard le soleil monte trop haut et frappe le feuillage par le dessus, ce qui nuit à l’effet général.
Arbres d’une rue de Sillery à Québec à l’automne 2024.
Ci-dessus, des arbres du secteur de Sillery à Québec. Il est peu fréquent que des feuilles rouges recouvrent plusieurs troncs d’arbres. Il faut être là au bon moment, car l’effet ne dure pas longtemps. On doit aussi pouvoir compter sur la sagesse des propriétaires qui ont cru bon de laisser la nature accomplir son travail plutôt que de tout nettoyer pour faire « plus beau », comme on le voit parfois.
Des parapluies recouvrent en partie la rue du Cul-de-Sac à Québec. La plupart des touristes ignorent la présence de cette installation au moment où ils mettent les pieds dans le secteur du Petit Champlain. Surpris, ils sortent leur cellulaire et saisissent le moment du mieux qu’ils peuvent. Étant donné qu’ils ne sont que de passage, la plupart n’ont pas le luxe de pouvoir choisir la lumière la plus appropriée pour leurs multiples clichés.
La situation est différente pour une personne qui a un accès facile et fréquent à l’endroit. Elle peut attendre « l’heure bleue » lors d’une belle soirée d’été et capturer en même temps la teinte dorée des luminaires devant les nombreux restaurants bordant la ruelle.
Les importants contrastes de luminosité de la scène constituent cependant le principal défi lors de la prise du cliché ci-dessus.
Par exemple, les touristes au premier plan se tiennent dans la pénombre, mais le spectateur veut tout de même apercevoir les détails. Juste au-dessus des gens, l’éclairage contraste fortement avec l’aire ombragée du bas de la photo. L’appareil choisit difficilement à quelle luminosité il doit donner la préférence.
Pour couronner le tout, la douce lumière bleue de fin de soirée illumine les parapluies par le dessus alors que les lumières des restaurants éclairent l’installation par en dessous.
Un logiciel de traitement de l’image permet d’optimiser les informations contenues dans le fichier RAW de la photo et aide ainsi à mettre en valeur les différentes zones de luminosité de la scène tout en évitant les régions trop claires ou trop sombres.
Coin rue Saint-Stanilas et rue Saint-Jean dans le Vieux-Québec
Ci-dessus, une photo prise en soirée au coin des rues Saint-Stanislas et Saint-Jean dans le Vieux-Québec. Plusieurs mois par années, une section de la rue Saint-Jean est réservée aux piétons seulement. Cela attire de nombreux touristes. Juste derrière se trouve la rue McWilliam, à l’allure radicalement différente, spécialement tard en soirée.
La rue McWilliam derrière le restaurant Cochon Dingue à Québec.
Pour produire un effet HDR de l’endroit, j’envisage d’empiler cinq photos. J’installe le trépied et commence la séance. Alors que je termine, une porte s’ouvre soudainement, laissant passer une vive lumière. Un homme sort et s’allume une cigarette.
Il faut capturer ce très court instant où l’individu n’est qu’une ombre furtive en mouvement avec l’éclairage intense au fluorescent en arrière-plan. Dans cette ruelle assez sombre, cela pourrait générer un effet intéressant.
Le fumeur me demande ce que je fais. Il s’agit d’un employé en pause qui travaille pour le populaire restaurant Cochon Dingue de la rue St-Jean. Que de contrastes entre la devanture moderne et l’arrière du même bâtiment sur la rue McWilliam.
À la maison, le traitement HDR commence. Mais il devient impossible d’utiliser les cinq clichés ensemble tel que prévu initialement. Le logiciel combine en même temps une porte fermée et ouverte. Ce qui donne un genre de portillon massacré d’où presque rien ne filtre comme luminosité.
Il faut abandonner l’idée d’un montage HDR et se rabattre sur l’unique photo où l’homme se tient devant la porte. Je ne comptais pas sur cette présence, mais elle ajoutera une touche d’humanité dans une scène qui ne demeure malgré tout pas très invitante.
La vie présente souvent des occasions imprévues aux amateurs de photographie. Il s’agit d’être flexible et de capturer le moment, même s’il n’entre pas dans la planification initiale. Cliquez sur le lien pour d’autres photos de Québec et de l’île d’Orléans en été sur mon blogue.
La bordure de trottoir du coin inférieur gauche de la photo sert d’invite pour intégrer la scène. La porte couvre le premier tiers droit dans la composition photographique et empêche le spectateur d’aboutir trop rapidement à l’arrière-plan. La forme arrondie de la porte et les vieilles pierres réussissent à occuper presque 50 % du cliché, alors que le reste du cliché montre une artère entière, des montagnes et une portion de ciel.
Pour dynamiser la scène, j’ai attendu qu’une voiture circule sur la rue.
La Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec et l’édifice Price du Vieux-Québec
Datant de 1647, cette Basilique-Cathédrale a été rénovée à plusieurs occasions et comprend une crypte historique ainsi qu’une porte sainte, ce qui attire de nombreux croyants de partout à travers le monde.
Notez que dans ce cliché, le plan rapproché de la tour n’empêche pas d’obtenir des lignes parfaitement verticales, ce qui est habituellement difficile à atteindre en photographie. Cet effet provient de l’utilisation d’un objectif Canon EF 11-24mm F/4L USM ultra grand-angulaire, le seul sur le marché qui permet de tels résultats sans correction et sans que l’effet « fisheye » prenne le dessus.
Basilique-cathédrale Notre-Dame-de-Québec dans le Vieux-Québec.
Ci-dessus, la Basilique-cathédrale à partir d’un autre angle de vue.
La pleine lune des moissons monte dans le ciel de Matane en septembre 2024.
Le cliché ci-dessus a été pris à Matane, au Québec, en septembre 2024. Il s’agit davantage d’un hasard que d’une planification. En effet, j’étais sur la plage en train de photographier le coucher de soleil et quand le ciel est devenu trop sombre, je me suis retourné pour voir s’il restait quelque chose d’intéressant à saisir. Et je suis tombé sur cette pleine lune des moissons qui montait dans le firmament.
Photographier une pleine lune représente un bon défi. On ne capture souvent qu’un disque pratiquement blanc très brillant, en perdant les nuances de couleurs et les détails de la géographie lunaire.
Les conseils offerts sur internet pour réussir une séance photo de la pleine lune avec un appareil-photo normal vont dans toutes les directions. Mais une chose est certaine : pour améliorer ses chances de succès, mieux vaut ne pas attendre la nuit noire, car alors la très importante luminosité de l’astre devient impossible à atténuer tout en conservant une vue de la topographie planétaire.
La plupart du temps, on a le choix entre une excellente photo de pleine lune, mais un relief terrestre environnant très noir où l’on ne discerne rien, ou encore un relief terrestre visible et de qualité acceptable, mais une lune qui ne représente qu’un grand cercle lumineux tout blanc.
La méthode qui fonctionne pour la photo ci-dessus est la suivante : on doit être sur place au bon moment, c’est-à-dire durant l’heure bleue et non la nuit complète. Donc, dans mon cas, j’ai été chanceux car cela n’était pas planifié.
Le trépied est nécessaire, de même que le câble de rallonge. Il faut ensuite éviter d’allonger les expositions pour deux raisons : premièrement, la lune est un astre en mouvement. Plus l’exposition est longue et plus le disque se déplace. Vous vous retrouvez avec une lune ovale plutôt que ronde. Une longue exposition engrange également davantage de lumière et le disque de la lune passe au blanc complet.
Pleine lune des moissons dans le ciel de Matane en 2024.
Les compromis deviennent nécessaires. Chercher à obtenir une lune parfaite et un premier plan exactement à la bonne luminosité représente tout un défi. Par le temps que tous les essais ont été tentés pour obtenir un résultat sans faille, la lune est déjà trop haute dans le ciel. Il faut agir rapidement.
On nous conseille de diminuer l’ISO à 200. Si je fais cela, j’augmente le temps d’exposition et introduis trop de lumière dans l’appareil-photo. Je recours plutôt à un ISO plus élevé pour réduire l’exposition et utilise toutes les fonctions de l’appareil-photo susceptibles de diminuer l’entrée de lumière trop forte : une vitesse d’obturation plus élevée, une forte correction négative de l’exposition, etc.
En n’exagérant pas les réglages et en utilisant les fichiers RAW, il reste encore assez de flexibilité pour faire ressortir le premier plan, dans ce cas-ci les maisons bordant les plages de Matane et les luminaires environnants.
En résumé, photographier durant l’heure bleue, agir rapidement, accepter les compromis, limiter le temps d’exposition de toutes les façons possibles et utiliser les fichiers RAW pour faciliter le travail de postproduction.
La photo HDR de la redoute Dauphine ci-dessus comporte sept clichés aux ouvertures différentes. Le logiciel Photomatix les empile les uns par-dessus les autres pour créer un seul cliché. Cela permet de faire ressortir les zones les plus sombres tout en contrôlant le mieux possible les régions trop claires.
Pour un effet réussi, on doit tenir compte des facteurs suivants : type d’appareil-photo (idéalement plein format), usage d’un objectif grand-angle approprié, mise au point, heure, genres de nuages, trépied, câble de rallonge, vibrations du miroir de l’appareil-photo, vent, visibilité, grain photographique, profondeur de champ, obstacles mouvants devant l’objectif de la caméra et composition photographique.
J’emploie un Canon 5 DSr muni d’un objectif super grand-angulaire Canon EF 11-24 mm F/4L. La mise au point grâce à l’écran rétroéclairé de la caméra améliore la précision. Le choix de l’heure fait en sorte qu’on se soustrait à l’obscurité complète et profite de la fin de l’heure bleue. Les nuages n’empêchent pas la capture d’un arrière-plan éloigné et permettent un reflet des lumières de la ville dans le ciel.
On opte pour un trépied solide. Son poids additionnel annule les petites secousses et supporte un équipement photographique assez lourd. Le câble de rallonge évite de toucher la caméra avec la main au moment de la prise des sept photos.
Pour les appareils munis de miroir comme le Canon 5 DSr, on active le verrouillage de miroir. Ainsi, les vibrations provoquées par la rotation du miroir ont deux secondes pour s’effacer avant que le déclencheur ne saisisse la photo. Un vent faible diminue également les chances de vibrations.
Une visibilité moyenne permet une meilleure graduation des couleurs et des reflets. Ce soir, la brume joue bien son rôle. En utilisant un trépied, je limite fortement le grain photographique. L’ISO se situe donc à 200. La profondeur de champ n’engendre pas de problèmes, car le trépied évitera les mouvements causés par une longue exposition.
Étant donné que de nombreuses personnes visitent l’endroit en soirée, j’essaie de prendre chacune des sept photos entre deux passages de piétons. Ce n’est pas toujours possible, mais Photomatix peut enlever les « fantômes » au moment de la compilation des clichés. Il y a cependant une limite à cette fonction.
Le dernier point concerne la composition photographique. La photo ci-dessus est divisée en trois zones horizontales à peu près égales. Des lignes obliques de chaque côté au bas de la photo dirigent le regard vers le centre de l’image. Les cinq lumières de la redoute Dauphine et celles de la ville captent l’attention. Tous les plans possèdent des détails visibles et ne se perdent pas dans l’obscurité. Pour un meilleur équilibre, le cadrage ne tient pas compte d’un autre bâtiment imposant à la droite de la scène.
Voilà donc les quelques précautions prises au moment de capturer la scène en photographie de nuit HDR.