La photo ci-dessus représente deux traversiers qui font la navette entre Québec et Lévis à travers les glaces durant l’hiver 2024. Il n’en faut pas beaucoup pour immobiliser un traversier dans les glaces, mais cette année, la couche est passablement mince à cause d’un mois de janvier très doux.
Profitant d’un passage du traversier qui a libéré une section du fleuve Saint-Laurent, un équipage s’entraîne pour la course en canot à glace du Carnaval de Québec qui a lieu chaque année entre Québec et Lévis.
Ci-dessus, les navires continuent leur travail à la tombée de la nuit. On peut apercevoir les trajets empruntés récemment par les navires. La photo a été prise à partir de la terrasse Dufferin avec un appareil-photo Canon 5 DSr monté sur trépied.
Chaque semaine qui passe provoque un léger changement dans la végétation et le couvert neigeux du parc national de la Jacques-Cartier. En début de semaine, j’y étais au moment où une faible neige tombait sur la région. La glace ne recouvre pas encore entièrement la rivière, mais on peut voir sur la première photo qu’elle entoure désormais les roches au centre du cours d’eau.
De passage à L’Islet, un arrêt s’impose au Musée maritime du Québec. Ci-dessus, on aperçoit le brise-glace Ernest Lapointe, chargé de dégager le fleuve Saint-Laurent entre Montréal et Trois-Rivières pendant 37 ans.
Sur le terrain se trouve également le fameux HMCS Bras d’Or. Cet hydroptère fut créé au Canada lors de la guerre froide pour surveiller les eaux canadiennes contre l’intrusion possible de sous-marins soviétiques. Comme on le mentionne dans ce bateau-musée, « il était obligatoire de posséder un double brevet de pilote d’avion et de navigation pour conduire cet engin doté d’ailes autoportantes ».
Un peu plus à l’est, on arrive à Pointe-au-Père, dans la région de Rimouski. Là se trouve le seul sous-marin musée au Canada. Le public peut visiter l’intérieur du HMCS Onondaga, utilisé jusqu’en 2000. Le voyageur traverse 17 stations pour apprendre la vie à bord d’un submersible.
Le mécanicien travaillait pendant des périodes de deux mois consécutifs à la surveillance des moteurs, dans cet endroit bruyant et empestant le gasoil. Un espion allemand débarqué par un sous-marin de nuit en Gaspésie avait été repéré dans un autobus parce qu’il sentait fortement le diesel.
Ci-dessus, un cliché d’une des salles du Musée de l’Empress of Ireland. Son naufrage dans le fleuve Saint-Laurent fut le deuxième plus coûteux en vies humaines après le Titanic. Parmi tous les objets remontés de l’épave se trouve ce squelette en porcelaine qu’un des passagers avait dans sa cabine.
En novembre, dans le centre-ville de Québec, le vert prédomine encore sur les terrains des propriétés, même si les arbres ont perdu leurs feuilles. Mais une courte excursion de vingt minutes vers le nord dans le parc national de la Jacques-Cartier permet de constater l’arrivée de l’hiver.
Une quinzaine de centimètres de neige recouvrent déjà le sol et, passé le kilomètre 10 dans le parc, la route devient inaccessible aux voitures. Au kiosque principal se trouve un grand stationnement pour tous ceux qui désirent continuer à pied dans les sentiers environnants. On en revient plus détendu et avec quelques photos en souvenir.
Le cliché montre une vue des terres fertiles le long du fleuve Saint-Laurent, dans la région de Kamouraska. Un observatoire public permet aux visiteurs d’admirer le panorama.
En soirée, à Rivière-du-Loup, ces deux kayakistes profitent d’un fleuve Saint-Laurent tranquille pour s’adonner à leur sport favori.
Ce cliché HDR d’une unité de l’Auberge de la Pointe à Rivière-du-Loup compte sept photos superposées, pour une somme totale de 354 mégaoctets de données. Cela permet d’obtenir un ciel correctement exposé et de faire en sorte que les chambres au premier plan ne soient pas complètement obscurcies.
Près du traversier Rivière-du-Loup — Saint-Siméon, les rochers prennent ici et là une couleur orangée. Cela offre un beau contraste lorsque le ciel bleu apparaît.
Le voyage s’effectue vers Saint-Siméon sur un fleuve docile. Un zoom grand-angle Canon EF 11-24mm F/4 USM autorise la capture de la scène sans déformation exagérée.
Ci-dessus, on voit l’Île-aux-Lièvres à partir du traversier. Les multiples couches nuageuses créent des effets de stries sur le fleuve Saint-Laurent.
Voici un cliché d’un des corridors de l’Auberge Châtelaine, à La Malbaie. On s’y arrête entre autres pour l’excellent déjeuner inclus offert au lendemain d’une bonne nuit de repos. Ici, pas de gros bacon et de patates graisseuses : seulement du « fait maison », autant pour le pain que les confitures.
Le soleil couchant frappe le côté de ces bâtiments de Québec, créant deux aires à la luminosité très distinctes. De tels extrêmes posent des difficultés à l’appareil-photo. En utilisant un fichier Raw plutôt que JPEG, la correction des zones les plus ombragées et les plus claires s’en trouve facilitée.
À l’été 2023, une touriste sud-coréenne prend une petite pause dans le Vieux-Québec après une journée de marche bien remplie à l’intérieur des remparts de la vieille ville.
La chance joue un facteur non négligeable dans l’acquisition d’un cliché qui sort un peu de l’ordinaire. Pour mettre le hasard de notre côté, les expéditions photo doivent se multiplier, peu importe la météo.
Lors de ma visite dans le Vieux-Québec, j’avais pensé utiliser un objectif très grand-angle Canon 11-24 mm f/4 L. Il permet de s’approcher très près d’un édifice élevé et d’obtenir des lignes verticales sans que le haut de l’immeuble disparaisse.
En effet, les autres zooms très performants exigent l’emploi d’un logiciel pour conserver un effet de verticalité presque parfaite. Mais on ne peut éviter de couper le dessus du bâtiment.
Je cherchais donc une perspective pour tirer un cliché différent du Château Frontenac. Je le voyais mieux en arrière-plan, comme point d’arrivée pour le regard, plutôt que prenant toute la place. Même de grosseur réduite, on le reconnaît avant toute autre construction.
Pour ce faire, j’ai choisi comme lieu d’entrée dans la photo un édifice à l’architecture intéressante. Il me rappelait vaguement le Flatiron Building de New York. Naturellement, l’immeuble de Québec est moins élevé et offre cet effet arrondi lorsque capturé en format grand angle.
J’ai vu de très nombreuses représentations du Vieux-Québec jusqu’à présent. Cependant, je ne me souviens pas d’avoir aperçu la rue et les vieilles constructions de cette façon. Habituellement, le bâtiment au premier plan ne demeure visible que partiellement, car on ne peut l’observer dans toute sa hauteur.
Perdu dans l’analyse de l’angle idéal, j’ai entendu un drôle de son de moteur. Sur ma gauche, une ancienne automobile avançait lentement. Elle passerait dans quelques secondes devant l’objectif du Canon 5 dsr.
J’ai à peine eu le temps de lever l’appareil-photo et de le placer au bon endroit. La voiture gagnait déjà en vitesse et je devais saisir l’occasion. Cette auto d’époque se fondait parfaitement bien dans la scène. Seule la familiale plus contemporaine nous indique au premier coup d’œil une photo plus récente.
La modernité et le passé se rejoignent encore aujourd’hui en harmonie dans un Vieux-Québec protégé des développeurs. Pour croquer des souvenirs un peu différents, on se doit de sortir fréquemment dans la vieille ville.
Des compagnies organisent des tours guidés thématiques à la tombée du jour dans le Vieux-Québec en été. Les animateurs se costument et empruntent régulièrement les mêmes parcours. Avec un peu de patience, on pourra inclure une personne qui se déplace avec une lanterne, en plus d’intégrer les vieilles maisons de pierres et le Château Frontenac. Cela ajoutera un détail intéressant de plus à la scène.
La photo ci-dessus présentait plusieurs défis dont certains ont été résolus, mais pas tous. Idéalement, la méthode HDR aurait permis un meilleur dosage de la luminosité, mais l’animatrice qui tient la lanterne serait disparue dans le processus effectué par le logiciel Photomatix. Cette personne jouait un rôle important dans la scène et j’ai donc décidé de ne faire qu’un seul cliché, mais sous format RAW pour optimiser la correction de la lumière du ciel lors du post-traitement.
Je désirais utiliser l’ouverture la plus petite possible pour obtenir une mise au point précise du premier plan jusqu’au Château Frontenac. Mais à cause de l’absence de luminosité adéquate et du mouvement des personnes vers l’appareil-photo, je devais conserver une vitesse d’obturation suffisante, même avec un ISO à 6400. L’ouverture en a donc malheureusement un peu souffert.
Il s’agit donc d’une photo pleine de compromis où l’on fait du mieux que l’on peut avec la situation et l’équipement photographique disponible.
Lors d’une session de photographie dans le Vieux-Québec, à la Place d’Youville, j’ai rencontré ce groupe de jeunes habillés selon les personnages d’un jeu vidéo qu’ils affectionnent. Je trouve cela tout-à-fait charmant et divertissant. Il faut savoir sortir des sentiers battus et ne pas avoir peur d’exprimer ce qui nous anime le plus.
Je les ai vus quelques heures plus tard à la hauteur de la Terrasse Dufferin alors que des touristes insistaient pour se faire photographier en leur présence.
Les deux photos ci-dessous montrent des publicités pour voitures que l’on retrouvait à l’époque dans les magazines.
Ces anciennes présentations de « nouvelles voitures » favorisaient les couleurs très voyantes pour accrocher le lecteur et augmenter les chances de vente. Sur les deux photos ci-dessus, le rouge et l’orangé se retrouvent sur les voitures, les bâtiments, les robes, les visages, etc.
Lorsque j’ai aperçu cette ancienne Cadillac en 2018 à Victoria, en Colombie-Britannique, les deux photos précédentes me sont revenues à la mémoire. Là encore, plusieurs éléments des mêmes couleurs rouge et orangé se retrouvent dans la composition photographique: la Cadillac, la moto, les parasols, la boîte postale, les chaises et les tables, et même une partie du menu. On a presque l’impression d’un montage artificiel dans un but d’une publicité à venir !
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