Il y a dix ans cette année, je prenais cette photo de la vie parisienne en mode détente. Ce qui m’intéressait n’était pas le sujet principal que l’on voit sur toutes les cartes postales, mais la vie en parallèle normale pour les citoyens vivant à proximité d’une attraction touristique aussi connue.
Dans la photo ci-dessus, ces Parisiens se la coulent douce sur leur péniche amarrée le long de la Seine, à l’ombre de la tour Eiffel.
Il en va de même pour les résidents de Québec vivant à proximité du Château Frontenac. Ils trouvent le moyen de se réserver un peu de tranquillité à l’abri des touristes, installés tranquillement en tête-à-tête sur leur véranda en cette fin de journée.
Cette scène m’intéressait pour le contraste qu’elle présente entre des enfants qui rient et s’amusent sans supervision devant un bâtiment rempli de squelettes imprimés sur les murs. Nous sommes près de Temple Bar, un quartier reconnu pour sa vie nocturne et tout ce qui y est associé.
La photo ci-dessus a été prise en 2015 à Cambridge, en Angleterre. Le contraste prononcé entre le ciel et la rue combiné aux motifs architecturaux répétitifs ont permis une transformation intéressante de cette photo couleur en une photo noir et blanc.
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La ville de Gruyères est située dans les Préalpes, dans le comté de Fribourg en Suisse. Il s’agit d’une toute petite ville médiévale très charmante où la circulation en voiture est interdite (la camionnette visible dans la photo ne sert que pour une livraison matinale). On y trouve le Château de Gruyères, le Musée H.R. Giger (du créateur de l’extra-terrestre qui devint la vedette du film « Alien ») , le Musée du Tibet, une fromagerie et quelques restaurants et boutiques.
Dans la photo ci-dessus, prise avec un Canon 5D MKII, il est possible d’apercevoir le Moléson à l’arrière-plan, une montagne qui ne s’élève qu’à 512 mètres par rapport au terrain environnant mais qui est tout de même à plus de 2000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Il s’agit d’un endroit qu’il ne faut pas négliger car il est très bien aménagé pour les touristes, avec son funiculaire et son téléphérique de même que ses sentiers adaptés pour tous les types de marcheurs.
Lorsqu’on voyage en téléphérique et que les nuages nous empêchent de voir ce qu’il y a devant, il faut faire confiance à l’ingénierie humaine! Mais nous sommes en Suisse et donc ça devrait aller!
Le sommet du Moléson offre une très belle vue. Les petits nuages cumuliformes de la matinée visibles autour de la montagne s’élèvent progressivement à cause du réchauffement diurne pour devenir éventuellement de beaux gros cumulus rendant toute photo plus vivante.
Il est possible, une fois au sommet du Moléson, de gravir un escalier de métal pour gagner encore en hauteur, histoire d’améliorer encore davantage le point de vue sur le relief environnant. La photo ci-dessous a été prise avec un objectif Canon EF 16-35mm f2.8L II USM muni d’un filtre polarisant.
Lorsque vient le temps de redescendre de la montagne, mis à part les moyens électriques, il y a à la disposition des marcheurs de nombreux sentiers. Certains préfèrent s’aventurer à marcher le long des crêtes de montagnes mais nous avons plutôt choisi d’emprunter un sentier menant dans une vallée dont les champs étaient couverts de fleurs.
De retour à Gruyères, quelques visites s’imposent dont celles du Château, des deux musées et de la fromagerie. Planifiez un peu de temps pour visiter les boutiques et manger dans les quelques restaurants de la ville. C’est également le moment de prendre quelques photos…
L’architecture ancienne des bâtiments de Gruyères de même que la proximité de la campagne environnante permettent des compositions photographiques intéressantes. Une technique bien connue en photographie consiste à se servir d’une ouverture dans un bâtiment pour s’en servir comme second cadrage. Je me suis assuré que l’arrière-plan soit préservé le plus possible pour améliorer l’effet visuel. Une ouverture autour de 16 assurait que la profondeur de champ soit suffisante.
La photo ci-dessus montre l’escalier en spirale du Château de Gruyères. J’ose à peine imaginer le résultat si j’avais pu utiliser à l’époque un objectif grand-angle Canon 11-24mm. Mais tout de même, l’objectif Canon EF 16-35mm f2.8L II USM s’est bien acquitté de la tâche.
La beauté du capteur plein format équipant le DSLR Canon 5D MKII est qu’une photo grand-angle prise à une focale de 16mm demeure à 16 alors qu’avec un capteur plus petit, tel que l’APS-C, cela oblige à un facteur de conversion de 1.5 ou 1.6X, ce qui fait que le grand-angle 16-35 devient plutôt un 24-52mm, dans le meilleur des cas. L’APS-C est intéressant pour la télé photo mais moins pour les performances grand-angle.
Ci-dessous, il est possible d’apercevoir une partie du Château de Gruyères.
Alors que le soleil approchait l’horizon, j’ai tenté une photo à partir de la cour intérieure du Château. Je trouvais intéressant de voir les deux gamins sur la droite installés sur les remparts en train d’admirer le coucher de soleil. En même temps, il était possible de voir le Moléson au loin, son sommet caché dans les nuages.
Étant donné les forts contrastes de luminosité existants, il a été nécessaire d’utiliser un filtre ND gradué Hi-Tech monté sur un objectif Canon EF 16-35mm f2.8L II USM . La revue Digital SLR Photography, dans une de ses récentes parutions, faisait état du fait que le filtre Hi-Tech laisse paraître une tonalité magenta plutôt qu’un gris neutre. Je crois que cela est évident dans la photo ci-dessous. Cela aurait pu être corrigé avec Photoshop mais j’ai choisi de conserver l’effet tel quel, étant donné la scène qui me semblait déjà un peu irréelle.
Une fois le soleil derrière l’horizon, les couleurs se sont adoucies révélant ainsi toute la beauté de la campagne environnante. Sur la photo ci-dessous, il est possible de voir à droite un tout petit sentier que le visiteur peut prendre pour se rendre du Château vers le village.
Toutes les scènes ne se laissent pas saisir aussi facilement et il est parfois nécessaire d’utiliser les principes de la photographie HDR pour étendre la plage dynamique et venir à bout de problèmes de contrastes trop difficiles à gérer pour un appareil-photo. La photo ci-dessous a nécessité cinq expositions qui ont ensuite été traitées par le logiciel de traitement d’image Photomatix. Naturellement, le verrouillage du miroir, un trépied et un déclencheur à distance étaient obligatoires.
Voici enfin, comme photo finale, une idée de ce qui vous attend comme œuvre au Musée H.R.Giger. S’il est un musée dépaysant, c’est bien celui-ci.
D’autres photos d’Europe et d’ailleurs suivront au cours des prochains mois…
Le London Eye de Londres était initialement une grande roue qui devait être démontée après cinq ans mais cette attraction touristique est rapidement devenue populaire et a attiré des dizaines de millions de touristes depuis son installation sur les bords de la Tamise en l’an 2000. Environ huit cents personnes peuvent prendre place dans cette roue composée de trente-deux nacelles, à raison d’environ vingt-cinq personnes par nacelle.
Une rotation complète prend environ une trentaine de minutes et permet d’avoir un très bel aperçu de Londres. Étant donné que la rotation est très lente, il n’y a pas pratiquement aucune sensation de mouvement. Comme instrument pour obtenir une vue idéale de Londres, il n’y a pas mieux!
En ce qui concerne la photographie, il est certain que l’utilisation d’un objectif grand-angle est idéale pour saisir Londres une fois dans la nacelle. Les deux photos ci-dessus ont été prises avec un appareil-photo Canon 5D MKII équipé d’un objectif fixe Canon 14mm 2.8L.
J’ai également tenté une autre photo de cette fameuse attraction touristique à partir du bord de la Tamise, protégé par quelques arbres alors qu’il pleuvait abondamment.
La chance étant au rendez-vous, un Boeing B-747 de Cathay Pacific Cargo était en approche pour l’aéroport international d’Heathrow au moment où j’ai pointé mon appareil vers le London Eye. J’ai donc attendu un peu de façon à ce que l’appareil se rapproche un peu de la roue, pour tenter une photo différente.
Enfin, en utilisant la perspective compressée, au moyen d’un téléobjectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM, de même qu’en retouchant ultérieurement la photo avec un logiciel d’édition de l’image, il a été possible de regrouper les nacelles et de produire une photo permettant de présenter le London Eye sous un nouvel angle.
D’autres photos de l’Angleterre et de l’Europe en général seront régulièrement affichées durant les prochains mois. Bonne visite!