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Roman graphique et bandes dessinées

Environnement toxique

Environnement toxique par Kate Beaton
Environnement toxique par Kate Beaton

Pour payer ses dettes d’études rapidement, Kate Beaton, une jeune résidente de la Nouvelle-Écosse, décide en 2005 d’aller travailler dans le nord de l’Alberta pour les compagnies pétrolières exploitant les sables bitumineux. À l’époque, ce voyage vers l’ouest avait la cote auprès des Canadiens cherchant un emploi lucratif. Elle quitte donc les paysages paradisiaques du Cap-Breton pour plonger dans l’univers de Syncrude et Shell à Fort McMurray.

Elle réalise alors ce que constitue la vie sur des chantiers occupés en majorité par des hommes loin de leur famille, dont plusieurs démontrent des problèmes de comportement. Peu importe l’endroit où elle se trouve, elle subit du harcèlement sous forme de remarques désobligeantes, d’insultes, et éventuellement le personnel en vient à des agressions sexuelles.

Pour ces travailleuses, la solitude et la survie prennent une tout autre signification que pour le reste des employés masculins de ces postes isolés.

Étant pourvue de multiples talents, dont ceux de raconteuse et dessinatrice, Kate Beaton publie en 2023 un roman graphique décrivant ce qu’elle a vécu. Elle dénonce « un système éprouvant et complexe, qui exploite aussi froidement les ressources naturelles que les êtres humains ».

« Environnement toxique » porte moins sur la destruction d’un habitat causée par l’exploitation des sables bitumineux que sur le milieu de travail toxique que doivent endurer le peu de femmes œuvrant sur ces chantiers.

Le Time Magazine, The Guardian et The New Yorker ont salué ce roman graphique gagnant du concours Canada Reads 2023. Il est paru en anglais sous le titre « Ducks », probablement pour rappeler tous ces canards englués dans le pétrole qui avaient fait la manchette à l’époque.

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Bonne lecture !

Titre : Environnement toxique

Autrice : Kate Beaton

Éditions : Casterman

© 2023

ISBN : 978-2-203-24223-4

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Romans

Von Westmount

Couverture du livre "Von Westmount" par Jules Clara
Couverture du livre « Von Westmount » par Jules Clara

Avec tout ce qui se publie aujourd’hui dans une année, on doit forcément prendre des risques ici et là. Au Salon du livre de Québec 2023, j’ai tenté ma chance avec deux ou trois bouquins dont je n’avais pas entendu parler. Celui qui m’a surpris le plus était un petit roman du nom de Von Westmount.

Le design de la couverture attirait l’attention. En voyant la maison cossue et le terme Westmount, je me doutais bien qu’un détour dans l’ouest de Montréal s’imposerait. Pour les personnes n’habitant pas le Québec, on connaît Westmount en tant qu’un secteur plus aisé financièrement et où la majorité des habitants utilisent la langue anglaise comme moyen de communication, dans un Québec majoritairement francophone.

Pendant l’année où l’on suit Aline, l’héroïne de Jules Clara, elle abat péniblement des petits boulots et mène sa vie tant bien que mal jusqu’à ce que le hasard lui permette de tenter sa chance avec un nouvel emploi.

Elle se retrouve éventuellement dans le milieu anglophone de l’ouest de Montréal et, à travers elle, nous témoignons du mode de vie et des conversations se déroulant dans une résidence privée de la ville de Westmount.  Est-ce que l’héroïne une fois installée dans cette résidence cossue saura s’adapter rapidement à ses nouvelles fonctions et faire les choix conformes à ses intérêts et ses valeurs? Comment évoluera sa vision de Montréal au sens propre et figuré?

J’ai adoré ce petit livre jusqu’à la fin. Il convient de noter que certaines personnes ont eu de la difficulté à comprendre la conclusion, une conclusion qui me semblait certainement un choix logique à inclure dans une histoire de ce genre.

Des gens ont aussi contesté l’utilisation de la langue anglaise pour quelques sections du roman.  En ce qui me concerne, je crois que cette langue avait tout à fait sa place et jouait un rôle important dans le déroulement du récit. Mais il faut bien connaître l’anglais et non en balbutier quelques mots.

Bref, vous passerez un très bon moment avec Von Westmount si vous appréciez un livre bilingue et que vous vous intéressez à la dynamique spéciale entre l’ouest et l’est de Montréal.

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Titre: Von Westmount

Autrice : Jules Clara

Éditions : La Mèche

© 2022

ISBN : 9 782 897 071 769

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Photos du Québec

Commerce de la rue St-Jean à Québec

Magasin Général P L Blouin rue St-Jean à Québec
Magasin Général P L Blouin rue St-Jean à Québec

La photo montre une vue partielle de la vitrine du Magasin Général P. L. Blouin Enr sur la rue St-Jean dans le Vieux-Québec. Ce commerce vend toutes sortes d’articles traditionnels et de souvenirs en français et en anglais prisés autant des touristes que des résidents locaux. Un traitement numérique de l’image a permis d’appliquer un effet pseudo HDR pour mieux faire ressortir les détails et reflets.

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Photographie Photos du Québec

Tulipes et fontaine de Tourny à Québec.

Tulipes et fontaine de Tourny devant l'hôtel du Parlement à Québec au printemps 2023.
Tulipes et fontaine de Tourny devant l’hôtel du Parlement à Québec au printemps 2023.

Cette photo prise en mai 2023 montre les tulipes plantées devant l’hôtel du Parlement à Québec, tout près de la muraille entourant le Vieux-Québec. On peut voir la fontaine de Tourny au centre, mais cette dernière semble souffrir d’une pression d’eau inadéquate. En effet, on a déjà vu des jets d’eau beaucoup plus spectaculaires avec cette fontaine.

La photo a été prise en utilisant un trépied miniature et un objectif Canon 85mm f/1.2L II USM monté sur un appareil-photo Canon 5DSr.

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Rénovations

Remplacement d’une terrasse au deuxième étage.

Remplacement d'une terrasse située au deuxième étage d'une propriété.
Remplacement d’une terrasse située au deuxième étage d’une propriété.

J’ai refait le patio du deuxième étage en avril. En le faisant seul, j’économise $10,000. À temps perdu, la démolition de l’ancienne terrasse et la construction d’une nouvelle ont nécessité quatre semaines. Au début du projet, il n’y avait pas de feuilles dans les arbres, mais un mois plus tard, sur la dernière photo de cet article, vous apercevrez le progrès au niveau de la végétation.

La clôture est démontée et les vieilles planches ainsi que la base sont enlevées.
La clôture est démontée et les vieilles planches ainsi que la base sont enlevées.

La première étape consiste à enlever la clôture. La numérotation des panneaux facilitera la réinstallation.

La vieille base en bois est découpée en sections et jetée.
La vieille base en bois est découpée en sections et jetée.

Il aussi fallu démonter une balançoire, descendre le set de patio existant et autres accessoires. Je scie ensuite les vieilles planches de 2X6X12 en sections facilement manipulables par une personne. C’est ensuite au tour des supports de plancher de goûter à la scie. Tout ça quitte le deuxième étage par la voie des airs. La gravité s’occupe du reste.

Le vieux bois est jeté en bas du deuxième étage.
Le vieux bois est jeté en bas du deuxième étage.

Pour éviter d’avoir à recommencer le patio avant plusieurs décennies, le meilleur matériau demeure le cèdre plutôt que le pin. Il est nécessairement plus cher à l’achat, mais demande moins d’entretien et dure beaucoup plus longtemps. Il faut construire et installer les nouveaux supports du plancher tout en mettant des bardeaux de cèdre ici et là pour assurer la stabilité du nouveau plancher sur un toit qui est inégal, ayant un drain en son centre. Il est préférable de protéger le dessus des supports de plancher avec une membrane pour augmenter la durabilité du plancher.

La base qui recevra les planches de cèdre est ajustée avec des bardeaux de cèdre.
La base qui recevra les planches de cèdre est ajustée avec des bardeaux de cèdre.

J’ai dû argumenter un peu avec le propriétaire du magasin Spécibois pour avoir le droit de choisir chacune des nouvelles planches de cèdre de 12 pieds. Mais éventuellement, on m’a donné la permission de faire le tri. En évitant les planches avec des défauts importants, on se facilite le travail au moment de les aligner et de les visser.

Le plancher en cèdre et les pans de clôture sont posés graduellement.
Le plancher en cèdre et les pans de clôture sont posés graduellement.

Vient le temps de la pose des planches de douze pieds. Le système Camo permet de visser les planches sur le côté, donc il n’y a aucune vis apparente. J’ai installé les pans de clôture au fur et à mesure de l’évolution des travaux. On peut voir que les arbres ont maintenant des feuilles, quelques semaines après le début des travaux.

Le patio en planches de cèdre est terminé.
Le patio en planches de cèdre est terminé.

L’accès au drain de toit est créé, le set de patio et la clôture et la balançoire (non visible ici) sont réinstallés. On se retrouve avec un plancher durable de trois cents pieds carrés qui dégage une bonne odeur de cèdre et, aspect non négligeable, avec une économie de $10,000 quand on fait toutes les étapes soi-même, sans se presser.

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Photos du Canada Photos du Québec

Personnages de jeu vidéo dans le Vieux-Québec.

Souffle de nouveauté dans le Vieux-Québec
Souffle de nouveauté dans le Vieux-Québec

Lors d’une session de photographie dans le Vieux-Québec, à la Place d’Youville, j’ai rencontré ce groupe de jeunes habillés selon les personnages d’un jeu vidéo qu’ils affectionnent. Je trouve cela tout-à-fait charmant et divertissant. Il faut savoir sortir des sentiers battus et ne pas avoir peur d’exprimer ce qui nous anime le plus.

Je les ai vus quelques heures plus tard à la hauteur de la Terrasse Dufferin alors que des touristes insistaient pour se faire photographier en leur présence.

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Photographie Photos du Québec

Sauvé de justesse des vidanges.

La Basilique-Cathédrale Notre-Dame de Québec 28 avril 2023
La Basilique-Cathédrale Notre-Dame de Québec 28 avril 2023

Un objectif Canon 14mm f/2.8 L vieux de seize ans et sauvé de justesse des vidanges a permis cette photo grand angle de la Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec dans le Vieux-Québec.

La visite étant improvisée, je n’avais pas de trépied. J’ai donc déposé l’appareil-photo grand format Canon 5DSr directement sur le sol. Cependant, l’objectif pointait droit devant, empêchant de capturer l’architecture et les couleurs de la voute. J’ai mis mon porte-monnaie et le cap protecteur de l’objectif sur le sol afin d’offrir un appui pour que l’appareil-photo pointe davantage vers le plafond. Considérant les circonstances, le résultat aurait pu être pire.

Deux mois auparavant, cet objectif 14mm datant de 2007 avait rendu l’âme. Je l’avais envoyé chez Canon à Toronto. La compagnie avait répondu par écrit que l’objectif était irréparable et qu’il faudrait malheureusement que je m’en procure un nouveau, au coût estimé non négligeable de $2700.

N’ayant plus rien à perdre, j’ai pris la chance de le faire réparer à Québec dans un petit atelier. Le technicien n’a eu besoin que de quelques heures de travail sur l’objectif et j’ai reçu une facture de $200 plus taxes.

On m’a expliqué que les grandes compagnies d’appareil-photo ne réparent pas les équipements datant de quinze ans et plus : elles les déclarent « irréparables » alors que quelques heures suffisent pour un technicien d’expérience compétent pour faire le travail.

Le bris est arrivé juste à temps puisque le technicien a pris sa retraite dans les semaines suivantes…

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Photos du Québec

Une murale controversée à Québec.

Désaccord entre artistes sur une murale à Québec.
Désaccord entre artistes sur une murale à Québec.

Dans le quartier St-Jean-Baptiste, à Québec, un muraliste et un taggeur utilisent chacun leur art préféré pour s’exprimer au même endroit. L’expression « Fuck tes murales anti-tag » directement appliquée sur la murale n’ajoute que très peu d’efforts à l’ensemble de l’œuvre, mais bon, je ne suis pas historien de l’art. Peut-être qu’une nouvelle façon de communiquer entre artistes vient d’apparaître!

La photo a été prise avec un appareil-photo Canon 5DSr muni d’un objectif Canon 14mm f/2.8 L.

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Environnement Renseignement

La Terre a soif.

La Terre a soif, par Erik Orsenna.
La Terre a soif, par Erik Orsenna.

J’apprécie Erik Orsenna pour son érudition, sa pensée cartésienne, sa poésie et sa capacité à rechercher le détail qui amusera le lecteur tout en l’informant. Dans son livre, l’auteur aborde avec un même confort une grande variété de thèmes portant sur l’histoire, la religion, la philosophie, l’environnement, les changements climatiques, les énergies renouvelables, la science pure, la politique et l’économie.

Étant d’abord un homme de terrain, il a rapidement reconnu la nécessité de développer et conserver des contacts politiques dans de très nombreux pays de façon à faciliter ses déplacements dans des zones souvent considérées comme problématiques. Le lecteur bénéficie de ces accès privilégiés.

Dans la « La Terre a soif », il nous présente le portrait de trente-trois fleuves à travers le monde. La liste n’est bien sûr pas exhaustive, car pressé par l’éditeur après des années de voyage et d’observations, il a bien fallu qu’il finisse par pondre son bouquin. Je sais bien que si cela ne tenait que de lui, il serait encore sur la route à accumuler des informations toutes plus intéressantes les unes que les autres.

Voici quelques-uns des fleuves dont il est question dans ce livre: Mississipi, St-Laurent, Nil, Loire, Congo, Gange, Mékong, Colorado et même les deux fleuves de Panama. Le plus petit des fleuves mentionnés dans le livre coule en Bretagne et se nomme Trieux, alors que le plus important est l’Amazone au Brésil.

Avec certains pays plus puissants comme la Chine ou Israël, la négociation pour l’administration équitable d’un cours d’eau s’avère difficile. Les barrages construits réduisent le débit en aval et les plus petits pays environnants s’arrangent avec ce qui reste. La captation des eaux assèche aussi les terres sur de grandes distances, affectant la production agricole.

Le transport maritime local doit également s’adapter à la diminution du débit, par exemple pour le canal de Panama : « Le manque d’eau, c’est justement la grande crainte de Panama. On se rappelle que le cœur du canal est le grand lac Gatún. S’il s’asséchait, les bateaux buteraient sur des rochers et du sable : ils ne pourraient plus transporter leur cargaison d’une mer à l’autre. Les camions devraient prendre le relais » (p.242).

À l’opposé, l’auteur montre qu’il y a moyen de gérer un important cours d’eau en en faisant bénéficier les pays riverains et cite en exemple la gestion du fleuve St-Laurent par les États-Unis et le Canada.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser quand il s’agit de traiter d’environnement et de rareté de l’eau, tout n’est pas que négatif dans ce livre. Au contraire, Erik Orsenna a compris que le lecteur en a un peu marre des propos alarmistes. L’auteur a donc conçu un bouquin très bien balancé où il est possible de faire évoluer la pensée du lecteur sans que ce dernier sente le besoin de prendre un antidépresseur à chaque chapitre.

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Titre : La Terre a soif

Auteur : Erik Orsenna

Éditions : Fayard

© 2022

ISBN : 978-2-213-72075-3

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Photos du Québec

Le printemps à Québec.

Sculpture de Joe Fafard photographiée au printemps à Québec.
Sculpture de Joe Fafard photographiée au printemps à Québec.

La nature reprend vie avec l’arrivée du printemps. Cette saison constitue une bonne saison pour le noir et blanc. Dans le cas de la photo ci-dessus, la neige blanche qui fond découvre un sol de couleur foncée. Le sujet principal presque noir se découpe également sur un horizon assez pâle; cela ne peut donc qu’aider à la composition photographique.

J’imaginais l’effet que donnerait la photo une fois transformée en noir et blanc, avec cette alternance continuelle de pâle et de foncé en partant du premier plan jusqu’à l’horizon.

Le cheval maintenant dégagé de la neige galope devant les arbres. Les multiples troncs semblent interreliés avec le cheval et donnent l’illusion d’une apparition fantomatique. Pour éviter trop de confusion, je devais cependant m’assurer que la tête et la queue du cheval soient bien visibles. Un plan vertical offrait un meilleur effet à cause de toutes ces branches qui remplissent le premier tiers de la photo et semblent faire partie du cheval.

L’animal tout en métal fait partie d’un ensemble de huit chevaux créés par Joe Fafard, cet artiste réputé de la Saskatchewan et qui a été fait Officier de l’Ordre du Canada. La ville de Calgary et le « Calgary Stampede » ont fait don de la sculpture à la Ville de Québec et celle-ci se trouve le long du Boulevard Champlain près de l’escalier du Cap Blanc, juste avant d’entrer dans le Vieux-Québec.

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