Cette photo a été prise en automne à partir de la tour en bois à l’extrémité Est de l’île d’Orléans. Tard en saison, il reste de moins en moins de feuilles dans les arbres, mais le soleil qui frappe la végétation de côté redonne de la vie au paysage.
Des parapluies recouvrent en partie la rue du Cul-de-Sac à Québec. La plupart des touristes ignorent la présence de cette installation au moment où ils mettent les pieds dans le secteur du Petit Champlain. Surpris, ils sortent leur cellulaire et saisissent le moment du mieux qu’ils peuvent. Étant donné qu’ils ne sont que de passage, la plupart n’ont pas le luxe de pouvoir choisir la lumière la plus appropriée pour leurs multiples clichés.
La situation est différente pour une personne qui a un accès facile et fréquent à l’endroit. Elle peut attendre « l’heure bleue » lors d’une belle soirée d’été et capturer en même temps la teinte dorée des luminaires devant les nombreux restaurants bordant la ruelle.
Les importants contrastes de luminosité de la scène constituent cependant le principal défi lors de la prise du cliché ci-dessus.
Par exemple, les touristes au premier plan se tiennent dans la pénombre, mais le spectateur veut tout de même apercevoir les détails. Juste au-dessus des gens, l’éclairage contraste fortement avec l’aire ombragée du bas de la photo. L’appareil choisit difficilement à quelle luminosité il doit donner la préférence.
Pour couronner le tout, la douce lumière bleue de fin de soirée illumine les parapluies par le dessus alors que les lumières des restaurants éclairent l’installation par en dessous.
Un logiciel de traitement de l’image permet d’optimiser les informations contenues dans le fichier RAW de la photo et aide ainsi à mettre en valeur les différentes zones de luminosité de la scène tout en évitant les régions trop claires ou trop sombres.
La bordure de trottoir du coin inférieur gauche de la photo sert d’invite pour intégrer la scène. La porte couvre le premier tiers droit dans la composition photographique et empêche le spectateur d’aboutir trop rapidement à l’arrière-plan. La forme arrondie de la porte et les vieilles pierres réussissent à occuper presque 50 % du cliché, alors que le reste du cliché montre une artère entière, des montagnes et une portion de ciel.
Pour dynamiser la scène, j’ai attendu qu’une voiture circule sur la rue.
Datant de 1647, cette Basilique-Cathédrale a été rénovée à plusieurs occasions et comprend une crypte historique ainsi qu’une porte sainte, ce qui attire de nombreux croyants de partout à travers le monde.
Notez que dans ce cliché, le plan rapproché de la tour n’empêche pas d’obtenir des lignes parfaitement verticales, ce qui est habituellement difficile à atteindre en photographie. Cet effet provient de l’utilisation d’un objectif Canon EF 11-24mm F/4L USM ultra grand-angulaire, le seul sur le marché qui permet de tels résultats sans correction et sans que l’effet « fisheye » prenne le dessus.
Ci-dessus, la Basilique-cathédrale à partir d’un autre angle de vue.
Le cliché ci-dessus a été pris à Matane, au Québec, en septembre 2024. Il s’agit davantage d’un hasard que d’une planification. En effet, j’étais sur la plage en train de photographier le coucher de soleil et quand le ciel est devenu trop sombre, je me suis retourné pour voir s’il restait quelque chose d’intéressant à saisir. Et je suis tombé sur cette pleine lune des moissons qui montait dans le firmament.
Photographier une pleine lune représente un bon défi. On ne capture souvent qu’un disque pratiquement blanc très brillant, en perdant les nuances de couleurs et les détails de la géographie lunaire.
Les conseils offerts sur internet pour réussir une séance photo de la pleine lune avec un appareil-photo normal vont dans toutes les directions. Mais une chose est certaine : pour améliorer ses chances de succès, mieux vaut ne pas attendre la nuit noire, car alors la très importante luminosité de l’astre devient impossible à atténuer tout en conservant une vue de la topographie planétaire.
La plupart du temps, on a le choix entre une excellente photo de pleine lune, mais un relief terrestre environnant très noir où l’on ne discerne rien, ou encore un relief terrestre visible et de qualité acceptable, mais une lune qui ne représente qu’un grand cercle lumineux tout blanc.
La méthode qui fonctionne pour la photo ci-dessus est la suivante : on doit être sur place au bon moment, c’est-à-dire durant l’heure bleue et non la nuit complète. Donc, dans mon cas, j’ai été chanceux car cela n’était pas planifié.
Le trépied est nécessaire, de même que le câble de rallonge. Il faut ensuite éviter d’allonger les expositions pour deux raisons : premièrement, la lune est un astre en mouvement. Plus l’exposition est longue et plus le disque se déplace. Vous vous retrouvez avec une lune ovale plutôt que ronde. Une longue exposition engrange également davantage de lumière et le disque de la lune passe au blanc complet.
Les compromis deviennent nécessaires. Chercher à obtenir une lune parfaite et un premier plan exactement à la bonne luminosité représente tout un défi. Par le temps que tous les essais ont été tentés pour obtenir un résultat sans faille, la lune est déjà trop haute dans le ciel. Il faut agir rapidement.
On nous conseille de diminuer l’ISO à 200. Si je fais cela, j’augmente le temps d’exposition et introduis trop de lumière dans l’appareil-photo. Je recours plutôt à un ISO plus élevé pour réduire l’exposition et utilise toutes les fonctions de l’appareil-photo susceptibles de diminuer l’entrée de lumière trop forte : une vitesse d’obturation plus élevée, une forte correction négative de l’exposition, etc.
En n’exagérant pas les réglages et en utilisant les fichiers RAW, il reste encore assez de flexibilité pour faire ressortir le premier plan, dans ce cas-ci les maisons bordant les plages de Matane et les luminaires environnants.
En résumé, photographier durant l’heure bleue, agir rapidement, accepter les compromis, limiter le temps d’exposition de toutes les façons possibles et utiliser les fichiers RAW pour faciliter le travail de postproduction.
La photo HDR de la redoute Dauphine ci-dessus comporte sept clichés aux ouvertures différentes. Le logiciel Photomatix les empile les uns par-dessus les autres pour créer un seul cliché. Cela permet de faire ressortir les zones les plus sombres tout en contrôlant le mieux possible les régions trop claires.
Pour un effet réussi, on doit tenir compte des facteurs suivants : type d’appareil-photo (idéalement plein format), usage d’un objectif grand-angle approprié, mise au point, heure, genres de nuages, trépied, câble de rallonge, vibrations du miroir de l’appareil-photo, vent, visibilité, grain photographique, profondeur de champ, obstacles mouvants devant l’objectif de la caméra et composition photographique.
J’emploie un Canon 5 DSr muni d’un objectif super grand-angulaire Canon EF 11-24 mm F/4L. La mise au point grâce à l’écran rétroéclairé de la caméra améliore la précision. Le choix de l’heure fait en sorte qu’on se soustrait à l’obscurité complète et profite de la fin de l’heure bleue. Les nuages n’empêchent pas la capture d’un arrière-plan éloigné et permettent un reflet des lumières de la ville dans le ciel.
On opte pour un trépied solide. Son poids additionnel annule les petites secousses et supporte un équipement photographique assez lourd. Le câble de rallonge évite de toucher la caméra avec la main au moment de la prise des sept photos.
Pour les appareils munis de miroir comme le Canon 5 DSr, on active le verrouillage de miroir. Ainsi, les vibrations provoquées par la rotation du miroir ont deux secondes pour s’effacer avant que le déclencheur ne saisisse la photo. Un vent faible diminue également les chances de vibrations.
Une visibilité moyenne permet une meilleure graduation des couleurs et des reflets. Ce soir, la brume joue bien son rôle. En utilisant un trépied, je limite fortement le grain photographique. L’ISO se situe donc à 200. La profondeur de champ n’engendre pas de problèmes, car le trépied évitera les mouvements causés par une longue exposition.
Étant donné que de nombreuses personnes visitent l’endroit en soirée, j’essaie de prendre chacune des sept photos entre deux passages de piétons. Ce n’est pas toujours possible, mais Photomatix peut enlever les « fantômes » au moment de la compilation des clichés. Il y a cependant une limite à cette fonction.
Le dernier point concerne la composition photographique. La photo ci-dessus est divisée en trois zones horizontales à peu près égales. Des lignes obliques de chaque côté au bas de la photo dirigent le regard vers le centre de l’image. Les cinq lumières de la redoute Dauphine et celles de la ville captent l’attention. Tous les plans possèdent des détails visibles et ne se perdent pas dans l’obscurité. Pour un meilleur équilibre, le cadrage ne tient pas compte d’un autre bâtiment imposant à la droite de la scène.
Voilà donc les quelques précautions prises au moment de capturer la scène en photographie de nuit HDR.
Au premier coup d’œil, on ne sait trop quoi regarder. Le mimétisme de la nature a fait son travail. Puis apparaît l’épervier de Cooper, toutes ailes déployées, qui vole dans notre direction.
J’ai pris la photo dans un parc de Colombie-Britannique. Le fichier RAW permet de corriger les zones trop claires et les zones vraiment sombres, mais il faut tout de même respecter la capacité de l’oiseau à se confondre avec le paysage. En éclaircissant à outrance le volatile, on le sort de l’environnement où il se cache pour surveiller sa proie.
Le fait que l’épervier avance rapidement vers l’appareil-photo rend la mise au point difficile, spécialement face aux grands contrastes de lumière. S’en suit un léger flou de la tête qui sera corrigé sans difficulté par l’intelligence artificielle.
Plusieurs compagnies vendent un produit capable ou prétendant être capable de corriger des zones floutées. En ce qui me concerne, j’ai utilisé Topaz AI. Il ne suffit que de positionner le curseur sur l’endroit où une légère amélioration est désirée et le tour est joué.
Cependant, ne vous attendez pas à un miracle avec de tels logiciels. La photo doit être tout de même réussie pour que le programme puisse effectuer une légère amélioration.
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Ci-dessus, une vue du Cap Diamant et du Château Frontenac au moment où la Transat Québec Saint-Malo 2024 va débuter. On aperçoit les jets d’eau et un navire de croisière à l’arrêt au port de Québec, le Volendam.
La photo ci-dessus montre le voilier La Boulangère Bio sur le fleuve St-Laurent au large de l’île d’Orléans. La skipper Amélie Grassi est originaire de France, plus particulièrement de La Rochelle. Elle obtient d’excellent résultats dans la majorité des courses auxquelles elle prend part.
En arrière-plan, on aperçoit le parc éolien du Massif du Sud, d’une puissance de 150 MW et qui fournit de l’électricité pour Hydro-Québec.
Cette photo montre le voilier Atlas Ocean Racing lors de la Transat Québec Saint-Malo au moment de son passage près de l’Île d’Orléans près de Québec. Son skipper Gilles Barbot est un Franco-Canadien d’origine bretonne qui vit maintenant à Montréal. Tous les membres d’équipage du voilier sont Canadiens, de la province de Québec.
Des curieux installés ici et là tout au long de la rive sud de l’île d’Orléans observent les voiliers qui ont quitté Québec il y a une heure.
Au large de l’Île d’Orléans, des nuages lenticulaires et un petit nuage de tourbillon d’aval (rotor cloud) se sont formés à cause des vents forts en altitude qui traversent la chaîne de montagnes au nord du fleuve St-Laurent.
P.S. Les résultats de la transat étant maintenant disponibles après plusieurs jours de course, c’est l’équipe du Atlas Ocean Racing qui a remporté la transat.
Ci-dessus, le voilier Martinique Tchalian lors de la Transat Québec Saint-Malo 2024. Piloté par Jean-Yves Aglae, Jean-Marie Hervé et Moane Mangattale, l’embarcation se trouve au large de l’île d’Orléans alors que le navire de croisière Volendam s’en approche lors de sa route vers Charlottetown, Île-du-Prince-Édouard.
Ci-dessus, le Martinique Tchalian se trouve à la hauteur de Berthier-sur-Mer, un peu coincé entre deux navires, le Alerce (à gauche sur la photo) et le Frankopan. Dans cette section du fleuve St-Laurent, le chenal est étroit et les navires empruntent ce passage obligé pour remonter jusqu’aux Grands Lacs.
Le Alerce est un transporteur de marchandises en vrac qui se dirige vers le port de Québec, en provenance du port de Jorf Lasfar (MA JFL) au Maroc. Le pétrolier Frankopan quant à lui a quitté il y a quelques heures le port de Sainte Victoire au Québec (CA SVD) et se dirige vers le port de Houston aux États-Unis (US HOU).
La circulation maritime devant Québec était bloquée en prévision du départ de la Transat Québec Saint-Malo 2024. Dès que les voiliers ont pris une certaine avance, les navires de marchandise et de croisière ont résumé leurs opérations sur le fleuve St-Laurent. On aperçoit ci-dessus le Volendam contournant l’île d’Orléans près de Québec. Il se dirige vers Charlottetown, capitale de l’Île-du-Prince-Édouard au Canada.
Son capitaine semble mettre un peu de pression sur le commandant du voilier droit devant, mais il s’agit en fait d’une illusion d’optique causée par de la perspective compressée. En effet, j’ai pris la photo au moment où le navire se trouvait encore très loin. J’ai rapproché le sujet au moyen d’un objectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM suivi d’un important recadrage à partir d’une photo de 50.6 mégapixels.