Le roman graphique « Le murmure de la mer » se veut un hommage au travail de l’équipage de l’Ocean Viking, ce navire de sauvetage du groupe SOS Méditerranée. Sa mission consiste à secourir les migrants quittant le nord de l’Afrique, particulièrement l’enfer libyen.
Ces derniers se retrouvent en surnombre sur des embarcations de fortune et dérivent pendant des jours au milieu d’une mer Méditerranée parfois déchaînée. Souvent, les radeaux frôlent les plateformes pétrolières libyennes. De jour comme de nuit, les garde-côtes poursuivent les migrants et les ramènent en Lybie de brutale façon.
Après que sa première tentative de participer à un sauvetage ait été bloquée, l’auteur monte à bord de l’Ocean Viking en 2020 comme journaliste, dessinateur et membre d’équipage. Il participe directement aux opérations de récupération et relate son expérience à travers de très beaux croquis et de touchantes photos.
Le lecteur constate la très grande discipline et les préparatifs requis pour effectuer des sauvetages de façon ordonnée et sécuritaire pour tous. La sentimentalité n’a pas sa place quand on procède à la récupération de migrants en crise. Toute procédure non respectée peut engendrer des décès supplémentaires, incluant ceux des membres d’équipage.
Nous témoignons des succès et des échecs de l’équipage dans ses tentatives de rescaper le plus de gens possible. Les marins de l’Ocean Viking font face à des blocages administratifs de l’Italie qui cherche à limiter l’arrivée considérable de réfugiés.
Parmi ces tentatives de nuire aux interventions de secours, on note en premier l’obligation du navire de rester à quai pendant de longues périodes pour les raisons les plus diverses.
Vient ensuite l’obligation de transférer les nouveaux migrants dans des ports éloignés de la position du Ocean Viking. Ces ports sont volontairement choisis par le gouvernement italien pour engendrer des frais de carburant et des délais importants entre chaque opération de secours. Ces tracasseries empêchent le sauvetage de milliers de réfugiés.
On doit cependant se questionner sur la participation des autres États au moment d’admettre les migrants. Est-ce l’affaire seulement de l’Italie ? L’infortune des habitants de pays défavorisés à cause d’une dictature impitoyable, des changements climatiques ou de la pauvreté accélérée par le pillage des richesses demeure la responsabilité de tous.
Une fois les réfugiés sur le bateau, l’équipage doit encore s’activer à les sécuriser, les soigner, les préparer pour un transfert vers leur prochaine terre d’accueil. On connaît tous l’histoire de ces navires qui ont récupéré des centaines d’Africains en difficulté et qui demeurent immobilisés pendant des semaines en attendant une autorisation pour transférer les rescapés sur un nouveau territoire. Pourtant, le droit de la mer est clair : tout capitaine de vaisseau qui apprend que des êtres humains sont en péril sur un plan d’eau doit porter assistance.
Bref, une lecture passionnante et informative qui augmente notre connaissance des défis que doivent relever les équipages qui décident de porter secours aux personnes en danger sur la mer Méditerranée.
Cette année, la Ville de Québec a décidé de décentraliser les activités reliées au Carnaval, qui étaient traditionnellement regroupées sur les Plaines d’Abraham. Une portion de la Grande-Allée a été bloquée à la circulation et des activités extérieures ont également été organisées à plusieurs endroits, dont le parc de l’Amérique-Française, le parc de la Francophonie et Place d’Youville, en plein cœur du secteur touristique.
Cette nouvelle formule me semble un succès, si j’en crois le nombre de passants rencontrés lors des différentes séances de photographie sur les sites. Les enfants, comme d’habitude, ne se préoccupent pas vraiment du froid et trouvent toujours le moyen de s’amuser. La photo ci-dessous a été prise au moment où le facteur de refroidissement était de -20C.
Le parc de l’Amérique-Française recevait cette année le volet international des sculptures sur neige. Plusieurs pays étaient présents : l’Allemagne, l’Argentine, le Canada, les États-Unis, la France, l’Italie, le Mexique, le Maroc et le Pérou. L’Italie s’est méritée le premier prix et une mention d’excellence du Carnaval de Québec, une mention des bénévoles et une mention du public. L’équipe italienne était composée de Pietro Germano, Samuel Bonapace et Gino Casagranda. La photo ci-dessous représente un sculpteur italien à l’œuvre.
Le deuxième prix, avec la mention du Gouvernement du Québec, a été remporté par l’équipe de France dont l’équipe était composée de Pascal Veuillet, André Marastoni et Éric Margery. Ci-dessous, la sculpture en devenir et un sculpteur français qui prend le temps de discuter avec une citoyenne. Il n’a pas l’air d’être trop ennuyé par le froid.
Le troisième prix, avec une mention de la Ville de Québec, a été remporté par l’équipe du Canada, dont les membres étaient Jessy Armand, Michel Proulx et Mathieu Béchard. Les photos ci-dessous représentent deux des sculpteurs canadiens au travail.
Certaines sculptures avaient une allure particulièrement bizarre. Plutôt que de capturer une de ces sculpture en entier, j’ai préféré attiré l’attention du spectateur sur une partie assez originale.
Toutes les photos ont été prises au moyen d’un appareil-photo plein format Canon 5DSR muni d’un objectif Canon EF 85mm f/1.2L II USM, avec ou sans trépied, en fonction du montant de luminosité disponible. La photo ci-dessus a été prise avec une ouverture de 1.2 pour maximiser le montant de flou en arrière-plan. Elle a ensuite été rehaussée au moyen de deux logiciels de traitement de l’image pour lui donner un effet surréel.
Il y a sept articles très intéressants, de la catégorie « Non-Fiction », dans cette anthologie. Parus entre 2009 et 2013 dans des revues telles que The New Yorker, Vanity Fair, Esquire, Men’s Journal ou Q2U.S, ils permettent au lecteur de faire un peu de rattrapage sur des histoires survenues un peu partout sur la planète.
Ce sont des récits qui ont captivé les médias et pour cause : on y parle de collision de deux aéronefs en plein vol, de vols de bijoux par le groupe international des Pink Panthers, d’opération clandestine ratée par le Mossad, d’animaux sauvages échappés de leur enclos et qui se dirigent vers une petite ville américaine, d’un jeune bien nanti qui quitte les États-Unis à destination de la Libye pour combattre les hommes de Kadhafi. On y présente également Apollo Robbins, le roi des pickpockets et, finalement, vient l’histoire invraisemblable du tournage d’un film débuté en 2006 en Ukraine et qui n’est toujours pas prêt d’être mis à l’affiche.
Le diable à 37,000 pieds
Le récit nous renseigne sur tous les éléments qui se sont conjugués pour qu’une collision en vol devienne inévitable : un équipage nouvellement formé sur un type d’appareil où la numérisation des informations et la programmation rendent la gestion du vol plus compliqué qu’autre chose; des contrôleurs aériens qui font passer leurs attentes avant leur jugement; des pilotes fatigués, sous pression et qui font preuve de nonchalance; des passagers qui dérangent les membres d’équipage par leur visites dans le cockpit.
Il est paradoxal de constater que la très grande précision offerte par les équipements modernes de navigation est celle-là même qui augmente les chances que deux aéronefs puissent se toucher en vol.
Pink Panthers
Un titre accrocheur qui nous renvoie immédiatement à la série de films où Peter Sellers tenait la vedette. Mais l’article est bien davantage une présentation des circonstances qui ont favorisé la naissance et le développement international des Pink Panthers. Les différents groupes ont dévalisé plus de 152 bijouteries depuis 2002 et engrangé tout près de 250 millions de dollars. On y apprend que la plupart des membres des Pink Panthers proviennent des Balkans et que les différents groupes opèrent à partir de l’Italie, la France, la Belgique, la Hollande, le Danemark et la Suisse.
L’auteur en profite pour expliquer comment fonctionnait le régime mafieux mis en place par Milosevic en Serbie, un État transformé en entreprise criminelle : « En mars 2001, peu après la chute du régime, on découvrit, dans un coffre loué par des fonctionnaires municipaux à une banque de Belgrade, plus de 660 kilos d’héroïne pure à 93%, représentant une valeur d’environ 100 millions de dollars en vente au détail ».
Le Monténégro est également associé à un banditisme important et c’est à cet endroit que l’auteur en profite pour nous faire vivre une rencontre entre lui et un ancien Pink Panthers. La collaboration des politiciens et des services frontaliers est essentielle pour permettre aux différents groupes criminalisés de survivre et prospérer.
Opération Dubaï
En janvier 2010, une équipe du Mossad débarque à Dubaï dans le but d’éliminer Mahmoud al-mabhouh. Les agents de cette équipe font partie d’une division très secrète nommée « Césarée ». Bien que le but soit atteint, la mission se révèle un fiasco du fait que très rapidement, il est permis d’établir qui sont les auteurs de l’assassinat, ce qui met Israël dans l’embarras.
L’article relate le déroulement général des opérations à Dubaï et met l’accent sur des erreurs importantes qui n’auraient jamais dû se produire et qui ont endommagé la réputation d’efficacité du Mossad.
Voici quelques-unes de ces erreurs :
1. Des agents sont assis pendant des heures dans le hall d’hôtel, attirant ainsi l’attention.
2. Deux membres de l’équipe se dirigent vers les toilettes de l’hôtel, se mettent une perruque et des lunettes de soleil, et tout cela alors que leur transformation est filmée par une caméra de surveillance positionnée tout près de la porte des W.C.
3. Le responsable de la planification de l’opération clandestine souffre d’un égo démesuré en n’acceptant aucune critique ou divergence d’opinion.
4. La nonchalance est poussée au point d’équiper les membres de l’équipe avec des cartes prépayées Payoneer, cartes qui sont surtout utilisées aux États-Unis et dont on trouve, comme directeur, Yuval Tal, un vétéran d’un commando d’élite des Forces de défense d’Israël. Tant qu’à y être, pourquoi ne pas laisser clairement une carte d’affaire en couleur sur laquelle est inscrit « Mossad »?
5. Le responsable des opérations sous-estime également grandement la capacité et la volonté des enquêteurs de Dubaï à trouver les coupables derrière le décès de Mahmoud al-mabhouh.
6. Tous les appels téléphoniques effectués par les agents transitent par le même standard téléphonique situé en Autriche. Un accroissement du nombre d’activités de l’agence a certainement contribué au relâchement quant au respect du protocole de sécurité. Meir Dagan dût éventuellement démissionner et les relations entre le Mossad et les autres services de renseignements occidentaux furent affectées.
La désertion des animaux du zoo
Voici un récit enlevant d’un incident très médiatisé. Fin 2011, à Zanesville, dans l’Ohio, le propriétaire d’une cinquantaine d’animaux sauvages se donne la mort, non sans avoir auparavant ouvert les cages des animaux sauvages dont il a la garde sur sa propriété privée.
L’auteur nous fait vivre la surprise initiale des habitants des fermes environnantes, de même que toute l’organisation qui s’est mise en branle pour réagir au plus tôt aux lions, tigres et ours qui se promènent maintenant en liberté. Une histoire très bien écrite et qui tient le lecteur en haleine du début à la fin.
Vacances de printemps arabe
Il s’agit de l’histoire d’un Américain qui abandonne le milieu cossu dans lequel il vit pour aller rejoindre en vitesse un groupe de révolutionnaires lors de la crise Libyenne. Ce genre d’histoire racontant de façon humoristique l’aventure de l’Américain en Libye était peut-être amusant en 2012, mais avec les nombreux départs de jeunes occidentaux allant rejoindre ISIS ces dernières années, ce type de récit a perdu de son lustre.
Le roi des pickpockets
Cette histoire porte sur le parcours tumultueux d’Apollo Robbins, un pickpocket aujourd’hui internationalement connu du fait de ses multiples apparitions à la télévision. Il a notamment participé à l’émission « Brain Games » de National Geographic.
Un tournage pris dans l’engrenage
À travers le récit des exigences d’un directeur de film sur un plateau de Kharkov en Ukraine, le lecteur est amené à prendre conscience du contrôle exagéré qu’un humain peut exercer sur ses semblables et sur la facilité avec laquelle les gens sont prêts à accepter un direction totalitaire dans leur vie. Et tout cela alors que le film lui-même porte sur le totalitarisme vécu en Russie, à Moscou plus précisément, lors des années cinquante et soixante.
Voici quelques photos ajoutées récemment à la galerie de photos sur l’Europe. Schwanden, en Suisse, a été une merveilleuse surprise car l’hôtel était situé en campagne mais à une distance très acceptable d’un grand centre comme Bernes. Il s’agit d’une photo HDR. En effet, les contrastes étaient trop importants entre les ombrages du balcon et la luminosité du ciel pour qu’une seule photo suffise à rendre justice au paysage. Cette photo représente en fait cinq photos superposées et traitées avec Photomatix. Bonne visite dans les galeries photos ci-dessus!