J’aime bien les histoires vcues et en particulier les enquêtes qui tudient le comportement humain. En lisant ce roman graphique sur Elon Musk, on ralise le haut niveau d’initiative du personnage et son apprciation du risque lev dans toute entreprise. Cette qualit est galement prsente dans la gnalogie familiale, en commençant par le grand-père. Cette famille agit toutefois clairement sans se proccuper des normes sociales.
Ce qu’Elon dsire surtout est d’orienter son talent et sa crativit pour avoir une influence sur la marche du monde, spcialement en ce qui concerne internet, les nergies renouvelables et l’espace. Le roman graphique, en plus de mentionner les succès de Musk, souligne cependant les zones d’ombre trop souvent occultes.
Considrant que l’humanit colonisera l’espace un jour, Elon Musk cherche acheter une fuse, mais elles sont toutes trop chères. Une quipe de scientifiques de Spacex invente donc une fuse nomme Falcon 1, que la socit russit mettre en orbite après six ans de travail. En 2011, Spacex construit la première fuse rutilisable au monde. Un an plus tard, la Falcon 9 quipe d’une capsule Dragon ravitaille la station spatiale internationale (SSI). Devant ce succès, le gouvernement rinjecte un autre 440 millions $ dans Spacex pour du dveloppement. J’cris « un autre 440 millions $ » car ce n’est pas le premier investissement de l’Etat dans cette socit.
Socits sauves de justesse
À la lecture du livre, on ralise combien de fois les socits de Musk ont frôl la catastrophe, mais ont t sauves de justesse par la persvrance, beaucoup de chance, des relations gouvernementales au plus haut niveau et de belles promesses.
On n’a qu’ penser Tesla et Spacex, deux entreprises en danger qui furent pargnes de la faillite par l’injection soudaine d’argent public sous la forme d’un contrat de 1,6 milliard de dollars en provenance de la NASA. Le tout prcd et suivi d’importants prêts du gouvernement amricain : « Sans le soutien des contribuables amricains, la fortune de Musk n’existerait pas ».
Le livre parle galement d’une fraude possible alors que l’organisme de scurit des marchs financiers (SEC) a dpos une plainte pour Tweets trompeurs quant Tesla. Ces tweets auraient fait grimper l’action de 6 %. Un accord a eu lieu une semaine plus tard entre Musk et la SEC. Sur ce sujet, Musk n’admet ou ne dment pas les allgations. « Musk et Tesla durent payer une amende de 20 millions chacun et Musk dut quitter son poste de prsident du conseil d’administration de Tesla pour trois ans tout en restant P.-D.G. »
Promesses fantasques ou annonces sans fondement
Musk a du talent quand il s’agit de vanter ses produits. Mais l’auteur spcifie ceci : « Il est indniable que Musk est dtermin, intraitable et qu’il possède un vrai don pour l’autopromotion. Cela dit, ce n’est pas un inventeur et encore moins un scientifique. »
Le bouquin numère certaines promesses fantasques tout en soulignant que les mdias aident Musk en transmettant des informations qui ne sont pas systmatiquement vrifiables ou dmontres. Le rsultat est que le lecteur moyen a l’impression qu’Elon Musk a dvelopp Spacex et Tesla tout seul : « La lgende du milliardaire “qui-s’est-fait-tout-seul” sera toujours plus sduisante que la banale ralit ».
Comme exemple de promesses fantasques, Musk annonce que toutes les recharges de batterie seront gratuites pour la Tesla Model S. Ce n’est que du vent. Il annonce aussi qu’une Tesla roulera en 2017 de façon autonome entre Los Angeles et New York. Au moment d’crire ces lignes, il n’y a eu aucune concrtisation d’une telle promesse.
Il fait galement d’autres dclarations oses en 2016 alors qu’il fonde Neuralink. Cette compagnie fait l’objet de critiques, car les recherches qu’elle finance sont mal maîtrises. Elles gnèrent de la souffrance animale inutile. En 2024, Elon Musk dvoile que « sa socit a russi l’implantation d’un appareil capable de “lire les penses” dans le cerveau d’un individu […] ». Il ne fournit aucun dtail sur le lieu de l’opration ni sur les rsultats.
Musk fait galement des annonces sans fondement quant la vaccination et la virulence de la Covid-19. Alors qu’il dclare que ce virus a un taux de mortalit très bas et qu’il ne se fera pas vacciner, l’OMS annonce en 2023 que la planète en est plus de trois millions de dcès. Il change d’ide et se fait vacciner. Mais quel effet ont eu entretemps ses propos sur les Amricains rcalcitrants ?
Elon Musk, Twitter et X
« Depuis son rachat par Musk, Twitter (ou plutôt “X”) est un outil de promotion des intrêts, des prjugs et des thories du complot des partis de droite de la classe politique amricaine. Ce parti pris a fait dferler sur le site un raz-de-mare de racisme, d’antismitisme, de climatoscepticisme, de haine envers les LGBTQ+ et d’infox mdicales. »
Le long-termisme et la colonisation de diverses planètes sont des thèmes chers Elon Musk. Voici ce que le bouquin en dit : « Le long-termisme est une idologie extrêmement dangereuse. C’est une religion sculaire bâtie autour de l’adoration de “la valeur venir” et dont l’thique vous absout de ne pas vous inquiter des menaces telles que le changement climatique et la pauvret mondiale, tout en faisant de vous une bonne personne, car vous vous proccupez de l’avenir de l’humanit en tant que race ayant conquis d’autres planètes. »
« Personne ne devrait disposer du pouvoir discrtionnaire dont jouit Elon Musk, car il ne l’a pas mrit et il ne le doit pas lui seul. Il ne comprend pas tout ce que son succès doit aux privilèges et la chance. Rsultat, il se croit bien plus intelligent qu’il ne l’est en ralit ».
Elon Musk et le prsident amricain Donald Trump
Si l’attitude et les dcisions qui caractrisent Elon Musk dans l’entrepreneuriat se transposent l’Etat, il se pourrait qu’elles nuisent aux aspirations du prsident amricain quant sa vision de la politique amricaine et des actions prendre face aux dfis venir.
Par exemple, Musk est reconnu pour viter la confrontation avec le prsident chinois, car la Chine constitue le deuxième plus grand march pour Tesla. Mais Trump ne s’est pas gên dans son premier mandat pour imposer des tarifs douaniers substantiels la Chine. Musk a aussi « interfr directement dans le combat que mène l’Ukraine face l’invasion russe ». Les intrêts stratgiques des deux individus pourraient diverger de façon importante certains moments.
Mais, il faut galement considrer que les actions des deux hommes puissent entrer en phase, ce qui signifierait des bouleversements beaucoup plus rapides et plus profonds que prvu.
Une chose est certaine : les solutions apportes aux difficults amricaines par le duo Trump/Musk surprendront les observateurs de la scène politique et conomique. La famille Musk ne s’est jamais proccupe de la poussière qu’elle soulève au moment d’aller de l’avant avec ses ides. Et l’analyse rductrice de Trump quant la cause des problèmes amricains n’aidera en rien rassurer les diffrents acteurs nationaux et internationaux. On le constate avec les propos actuels sur le Groënland, le canal de Panama et le Canada.
Les pays viss par leurs initiatives devront s’attendre tout et user de crativit, de combativit et de sang-froid pour imposer le respect et la mesure.
La simulation de vol avec Microsoft Flight Simulator permet de survoler la planète comme jamais partir de chez soi. Etant donn qu’ chaque instant travers le monde les aroports transmettent des observations mtorologiques, on peut importer ces donnes dans le simulateur et progresser virtuellement dans les conditions mto relles rapportes autour du globe.
Ces donnes amliorent la sensation de ralit pour le pilote virtuel, mais compliquent du même coup la tâche de ce dernier, car il doit tenir compte de la prsence d’orages et de givrage, des vents en surface et en altitude, des changements de couvert nuageux, de visibilit, de pression, etc.
Le pilote virtuel d’aujourd’hui, s’il possède un aronef virtuel de grande qualit, doit galement prvoir que des pannes de tous genres puissent affecter le vol. Le ou les moteurs peuvent tomber en panne, un problème structurel peut affecter les commandes de l’avion, les quipements de navigation peuvent cesser de fonctionner. Une bonne planification devient ncessaire, comme dans la vraie vie. Et comme le cerveau ne fait pas trop de diffrence entre le rel et le virtuel, le plaisir est au rendez-vous.
J’ai donc dcid de faire le tour du monde en millionnaire et mon rythme, c’est–dire que j’utilise les types d’avions qui me tentent et je vole sur les trajets qui prsentent un intrêt particulier. Le tout se fera en mto relle, avec les joies et les obstacles qu’elle prsente. Je publierai l’occasion un de ces trajets sur mon blogue.
Le trajet initial s’effectue avec un dpart de l’aroport de Jean-Lesage de Qubec (CYQB) passe par Goose Bay (CYYR), dans la province de Terre-Neuve et Labrador au Canada, monte ensuite vers Kuujjuaq et se termine Iqaluit (CYFB).
Le vol virtuel 2 prsentera quelques photos de la traverse de l’Atlantique en passant par le Groënland via Kangerlussuaq (BGSF) et l’Islande via Isafjordur (BIIS).
L’aroport de Isafjordur est considr extrême pour son approche exigeante. Je ne sais pas si le Cessna Citation Longitude pourra y atterrir en un morceau, mais je compte bien essayer.
Vol virtuel 1
Ci-dessus, le soleil couchant claire les nuages et le Cessna Citation Longitude au dcollage de Qubec vers Goose Bay. À haute altitude, le pilote règle l’altimètre sur la pression atmosphrique standard, soit 29,92 pouces de mercure. Etant donn que tous les autres pilotes font de même, on s’assure d’une sparation scuritaire entre les appareils.
Le lendemain, l’avion approche de Kuujjuaq (CYVP) au Nunavik. L’altimètre a t rgl la pression atmosphrique de l’aroport pour reflter une bonne hauteur des pistes d’atterrissage par rapport l’avion. Près de l’aroport, on dbranche le pilote automatique et l’approche se fait manuellement et vue. La vitesse dsire se situe autour de 135 nœuds pour la finale.
Ci-dessus, le jet dcolle de Kuujjuaq en direction d’Iqaluit (CYFB) sur l’île de Baffin au Nunavut.
Le soleil couchant claire les hublots de l’appareil. Nous approchons Iqaluit. La descente se fait graduellement pour ne pas susciter d’inconfort aux passagers virtuels…
Ci-dessus, l’aronef se trouve en finale pour la piste 34 d’Iqaluit (CYFB).
La première tape de vol virtuel autour du monde se termine Iqaluit, cet aroport où j’ai travaill pendant deux ans et demi titre de spcialiste en information de vol (FSS) dans la tour jaune visible gauche sur la photo.
Ci-dessus, une photo de l’intrieur de la station d’information de vol l’poque. Un FSS travaillait sur les arrives et dparts l’aroport alors que l’autre s’occupait des vols transatlantiques entre l’Europe et principalement l’ouest des Etats-Unis.
(Histoire prcdente : le transport d’un .357 Magnum vers Iqaluit)
Avant de raconter quelques-uns des vnements s’tant produits lorsque je travaillais la station d’information de vol de Transports Canada Iqaluit (Iqaluit FSS) entre 1989 et 1991, il est ncessaire de prsenter quelques dates importantes qui permettront au lecteur de comprendre pourquoi l’aroport tait initialement un aroport militaire.
1938. Les ambitions d’Hitler sont suffisamment claires pour que Roosevelt juge ncessaire de mentionner ce qui suit : « I give you assurance that the people of the United States will not stand idly by if domination of Canadian soil is threatened by any other empire ».
1939. Les discussions dbutent entre le Canada et les Etats-Unis concernant la dfense conjointe du continent nord-amricain.
1940. La Grande-Bretagne risque la dfaite contre une Allemagne qui progresse grands pas dans sa conquête du territoire europen. Lorsque le Danemark est vaincu l’automne 1940, la crainte s’accroit que les Allemands progressent vers l’ouest en tablissant des bases militaires oprationnelles sur le territoire des pays rcemment vaincus.
Le Groenland appartenant un Danemark vaincu, les Allemands vont dsormais se l’approprier et ainsi se rapprocher du Canada. À l’poque, le Groenland tait la seule source d’approvisionnement commercial de cryolite, un composant essentiel de l’aluminium utilis dans la fabrication des avions.
Il y a galement une province qui ne fait pas partie du Canada en 1940 et qui constitue un endroit stratgique partir duquel l’ennemi peut mener sa guerre contre le Canada et les Etats-Unis : Terre-Neuve et Labrador.
De façon ce que le conflit ne se transporte pas directement sur le territoire nord-amricain, il faut tenir les Allemands occups en Europe : il faudra donc les empêcher de vaincre la Grande-Bretagne.
1941. Les navires transportant des avions de combat court rayon d’action de l’Amrique vers l’Europe sont rgulièrement attaqus et couls par les U-boats. Il est devenu impratif de modifier la route. Les Canadiens et Amricains recherchent les meilleurs emplacements pour la cration de pistes d’atterrissage permettant aux aronefs militaires court rayon d’action de voyager par les airs jusqu’ Prestwick en Ecosse.
Cette nouvelle route aura pour nom « Crimson Route » et les tapes choisies seront : Goose Bay, au Labrador, Fort Chimo (Kuujjuaq) au Qubec, Frobisher Bay (Iqaluit) dans le Nunavut, de même que trois sites au Groenland (Narsarsuaq, Angmagssalik et Sondre Stromfjord (Kangerlussuaq). Le nom de code d’Iqaluit devient la base « Crystal Two ».
1941-42. Les Allemands tablissent les premières bases mto habites sur la côte est du Groenland, de façon faciliter les oprations de leur flotte de U-boats oprant dans l’Atlantique Nord. Lorsqu’elles sont dcouvertes, ces bases sont dtruites par des commandos amricains.
1942. Les U-boats empruntent le fleuve St-Laurent et coulent des bateaux canadiens.
1942. L’endroit initialement choisi pour tablir l’aroport de Frobisher Bay [la base Crystal Two] tait Cromwell Island, situe environ 20 miles au sud-ouest de l’emplacement actuel d’Iqaluit, jusqu’ ce que l’on dcouvre le site actuel d’Iqaluit, qui permettait la construction de pistes plus longues de même que l’arrive de bateaux fond plat charges de matriaux durant la priode estivale.
Un convoi de navires transportant des milliers de tonnes de matriel servant la construction de la base Frobisher Bay arrive destination. Ce convoi est cependant attaqu par le U-boat U517 et le navire-cargo Chatham, transportant 6000 tonnes de matriel destin aux bases Crystal One et Crystal Two est coul.
1943. Une station mto allemande inhabite est construite Martin Bay au Labrador pour faciliter les oprations des U-boats. Cette station mto est maintenant expose au muse de la guerre Ottawa. Des photos ont t retrouves où l’on peut voir un quipage allemand souriant mais arm, posant fièrement près de la station mto automatique. Le Canada n’a eu connaissance de l’existence de cette station qu’en 1980.
Plusieurs officiers et soldats capturs en Europe ont t envoys outremer en attendant la fin de la guerre. Mes grands-parents, qui taient propritaires d’une ferme St-Ignace au Qubec, ont ainsi accueilli successivement un officier et deux soldats allemands. Mon grand-père n’a eu que de bons commentaires sur leur comportement et leur dsire d’aider sur la ferme.
1943. Les deux pistes de Frobisher Bay sont maintenant oprationnelles, sans toutefois être tout fait termines. Cependant, les ingnieurs ne possèdent pas les connaissances des Russes quant au maintien de pistes d’atterrissage dans l’Arctique. Les dommages causs par le perglisol sont importants et les pistes exigent beaucoup d’entretien. De l’eau s’coulant sous la surface de la piste et faisant soudainement surface cause parfois des trous pouvant aller jusqu’ cinq mètres de profond. Ces pistes ncessitent un effort constant pour demeurer utilisables.
La première piste être construite sera ventuellement abandonne dû une mauvaise valuation des vents dominants et des dangers associs au relief environnant. Il ne reste que la piste que l’on connaît aujourd’hui, mais qui a tout de même t rallonge 9000 pieds. L’anne 1943 enregistre 323 arrives d’aronefs, mais un petit nombre seulement fait le trajet jusqu’en Europe.
1944. La guerre prend un nouveau tournant. L’avènement des radars longue porte et d’une technologie avance visant la dtection et l’attaque des sous-marins font en sorte que la menace pose par les U-boats dans l’Atlantique Nord diminue radicalement. Le but vis par la cration des aroports de la « Crimson Route » n’a plus sa raison d’être. Le gouvernement canadien, inquiet de la prsence importante des Amricains dans l’arctique Canadien, achète les aroports de cette route au gouvernement amricain.
1950. Les Canadiens prennent officiellement le contrôle de l’aroport de Frobisher Bay, mais autorisent cependant une prsence amricaine, cet aroport ayant maintenant une valeur stratgique dans la guerre froide qui a succd la fin de la Deuxième Guerre mondiale. La station mto et l’entretien de la piste sont assurs par les forces amricaines.
1951-53. Construction d’une station radar sur une colline au nord-est de la piste 17-35. Cette station complète ce qu’il est convenu de nommer la ligne Pinetree. La ligne Pinetree est forme de nombreuses stations radars de surveillance longue porte; elle couvre tout le sud du Canada et bifurque graduellement vers le nord pour se terminer Frobisher Bay. Toutes ces stations sont habites et peuvent ordonner des interceptions tout moment contre les forces ennemies potentielles, au moyen d’avions raction.
1955. Les Amricains construisent une station de communication juste côt de la station radar. Son nom de code est « Polevault » et elle est charge d’être le lien de communication entre le sud et les oprations visant la construction de la nouvelle ligne Dew travers le nord du Canada.
Un militaire canadien-français du Qubec l’oeuvre Frobisher Bay
Mon oncle Gaston Gagnon, dcd en 2016, faisait partie des militaires canadiens francophones qui ont t en poste Frobisher Bay.Il s’tait engag en tant que volontaire au moment de la Seconde Guerre Mondiale.
Il oeuvrait dans le domaine des communications durant la guerre froide et, en 2016, j’ai reçu quelques photos prises en 1955 Frobisher Bay. Elles tmoignent galement de la prsence amricaine durant cette priode.
1956. Les Amricains obtiennent la permission du Canada de construire une base SAC [Strategic Air Command] pour y baser des avions ravitailleurs KC -97 pouvant supporter l’utilisation de bombardiers B -47 utilisant l’arme atomique. La base est construite en 1958 et jusqu’ la cessation des oprations en 1963, au moins sept KC-97 y taient stationns en permanence. La cration des bombardiers B-52 et des KC-135 rendirent inutiles les oprations de la base SAC.
1960. La piste passe de 6000 9000 pieds.
1961. La station radar de la ligne Pinetree est ferme, mais la station Polevault demeure en opration.
1963. Les Amricains quittent Frobisher Bay et dlèguent le contrôle de la station « Polevault » au DOT [Department of Transport] du Canada, l’ancienne appellation de Transports Canada.
1964. L’oprateur radio, et plus tard spcialiste en information de vol (FSS) pour Transports Canada, Georges McDougall, dbarque Frobisher Bay. Tous les habitants du village en viennent connaître Georges car il y travaillera pendant au moins trente-sept annes, et ce sept jours par semaine, sur une rotation de quarts de travail. Il deviendra progressivement le tmoin privilgi de tous les vnements d’importance s’tant drouls autant dans la ville qu’ cet aroport de la Terre de Baffin.
Ci-dessous, une photo des anciennes installations du DOT.
1987. Le nom de Frobisher Bay est chang pour Iqaluit.
1989. Stacey Campbell crit un article dans le News North qu’elle intitule : « Military Jets Fill the Arctic Skies ». Elle explique que NORAD (North American Air Defence) doit rgulièrement tenir des exercices visant vrifier la capacit du nouveau système de dfense radar du Canada dceler des ennemis potentiels en provenance du Nord.
L’officier militaire interview par Stacey l’informe que l’exercice comprend, entre autres, des avions de combat CF-18, des avions ravitailleurs et des bombardiers B -52. Les CF-18 sont temporairement bass Iqaluit, au Nunavut, et Inuvik, le temps de l’exercice. D’autres types d’appareils sont galement impliqus dans cet exercice annuel, comme le F-15 Eagle, le bon vieux T-33 et possiblement l’AWAC, mais ce dernier n’est pas atterri Iqaluit.
Les spcialistes en information de vol (FSS) de Transports Canada Iqaluit doivent composer avec la cdule serre fournie par l’officier militaire, tout en intgrant dans la planification les dparts et arrives des aronefs privs et commerciaux.
À l’poque, la voie de circulation la plus utile, celle qui se situe près de la fin de la piste 35, ne peut être utilise du fait que le terrain est trop mou. Tous les avions qui atterrissent sur la piste 35 doivent ensuite circuler rebours sur cette piste avant que celle-ci ne soit complètement dgage pour les prochains atterrissages et dcollages. Les dlais requis lors de cette procdure donnent parfois des maux de tête l’officier militaire assis près de nous.
Je me souviens que l’officier militaire responsable de la mission nous avait dit : « Si les avions ne peuvent dcoller d’ici une minute, la mission est annule. » Le hasard avait fait que durant la fenêtre très rduite où les CF-18 devaient dcoller cette journe-l, il y avait beaucoup d’autres aronefs de type commercial ou excutif en opration Iqaluit. Nous devions composer avec les Avro 748, Twin Otter, Boeing 727 et 737, de même qu’avec des jets excutifs en provenance de l’Atlantique. Il y avait toujours un moyen d’arriver un rsultat satisfaisant pour tous et les exercices se terminaient de la façon souhaite.
Ce fut une priode que tout le personnel apprciait, car pour une semaine durant l’anne, les oprations changeaient radicalement : il fallait respecter les besoins impratifs relis l’exercice militaire tout en fournissant les services rguliers la circulation arienne.
Nous savons, pour avoir discut avec des membres d’quipage ayant pris part l’exercice, que les forces militaires ont t assez aimables pour remettre au personnel, via notre gestionnaire, des affiches couleur autographies par les pilotes des diffrents escadrons impliqus dans « Amalgam Chief ». Même si le gestionnaire de Transports Canada n’a jamais cru bon de nous montrer ne serait-ce qu’une seule de ces affiches, j’ai apprci cette attention de la part des pilotes.
1993. Dans le but de remplacer progressivement une ligne Dew devenue dsuète, les Canadiens et Amricains construisent conjointement Iqaluit une base de support logistique pour le nouveau North Warning System.
2006. Les tests pour la rsistance au froid extrême sont mens par Airbus pour le A -380, le plus gros avion commercial au monde servant au transport de passagers.
2014. Des tests de rsistance au froid extrême sont mens par Airbus pour le A-350 XWB.
2015. Le Canada fût l’hôte de la rencontre ministrielle du Conseil de l’Arctique Iqaluit, au Nunavut. Le Conseil est compos des pays suivants : Canada, Suède, Danemark, Finlande, Islande, Norvège, Russie et Etats-Unis. Se joignirent la rencontre les hauts reprsentants d’organisations autochtones ayant le statut de participants permanents.
2021. La compagnie Dassault effectue les test d’endurance au froid Iqaluit pour son Falcon 6X