Dans le quartier St-Jean-Baptiste, à Québec, un muraliste et un taggeur utilisent chacun leur art préféré pour s’exprimer au même endroit. L’expression « Fuck tes murales anti-tag » directement appliquée sur la murale n’ajoute que très peu d’efforts à l’ensemble de l’œuvre, mais bon, je ne suis pas historien de l’art. Peut-être qu’une nouvelle façon de communiquer entre artistes vient d’apparaître!
Sculpture de Joe Fafard photographiée au printemps à Québec.
La nature reprend vie avec l’arrivée du printemps. Cette saison constitue une bonne saison pour le noir et blanc. Dans le cas de la photo ci-dessus, la neige blanche qui fond découvre un sol de couleur foncée. Le sujet principal presque noir se découpe également sur un horizon assez pâle; cela ne peut donc qu’aider à la composition photographique.
J’imaginais l’effet que donnerait la photo une fois transformée en noir et blanc, avec cette alternance continuelle de pâle et de foncé en partant du premier plan jusqu’à l’horizon.
Le cheval maintenant dégagé de la neige galope devant les arbres. Les multiples troncs semblent interreliés avec le cheval et donnent l’illusion d’une apparition fantomatique. Pour éviter trop de confusion, je devais cependant m’assurer que la tête et la queue du cheval soient bien visibles. Un plan vertical offrait un meilleur effet à cause de toutes ces branches qui remplissent le premier tiers de la photo et semblent faire partie du cheval.
Une chorale entonne des chants traditionnels sur la Place Royale dans le Vieux-Québec, devant l’église Notre-Dame-des-Victoires. Pour l’occasion, les chanteurs portent des manteaux et chapeaux datant d’une autre époque. S’il y avait par hasard comme spectateur un représentant d’association pour le droit des animaux, il a probablement eu un peu de difficulté à chanter avec les choristes…
Le Vieux-Québec en hiver se révèle toujours passionnant à photographier. La météo changeante présente continuellement des opportunités nouvelles qu’il faut pouvoir saisir. De plus, pour un même système météorologique, chaque heure qui passe offre également une luminosité différente. Le photographe a l’embarras du choix.
Pour la photo ci-dessus, prise avec un Canon 5DSr, je me suis positionné à un endroit qui est normalement interdit d’accès durant l’hiver. C’est pour cette raison que l’on ne voit que mes traces de pas dans la neige. Mais bon! Le risque était minimal et l’angle de vue parfait pour saisir le Château Frontenac.
Le lampadaire émet une lumière qu’il importe de corriger dans l’appareil-photo. Au lieu de « AWB », il faut plutôt sélectionner « tungstène ». Cet ajustement permet de refléter exactement ce que l’on voit, plutôt que de se retrouver avec des tons trop contrastés. La photographie HDR permet de corriger un peu les grands contrastes de luminosité.
Les lumières sur le toit du Château Frontenac éclairent la neige qui tombe tout autour du bâtiment. Cette neige permet d’obtenir des tons intéressants pour le ciel, même si l’heure bleue est passée depuis longtemps.
En ce qui a trait à la composition photographique, le muret et la clôture servent de point d’entrée dans la photo. Le lampadaire se situe à un point respectant la règle des tiers. Le bâtiment sur la droite bloque la vue et invite l’œil à continuer son exploration vers la gauche de la photo, ce qui amène le spectateur au Château Frontenac.
La photo ci-dessous, prise quelques minutes plus tard, utilise les escaliers comme point d’entrée dans la photo pour mener rapidement l’œil vers le Château Frontenac. Dans ce cas-ci, un format vertical se prête mieux à la scène.
La neige sur les rampes et les marches ajoute un effet d’alternance entre le noir et le blanc. Autrement, tout serait passablement foncé et on y perdrait un peu en intérêt. Un lampadaire à proximité émet une lumière ambiante suffisante pour éclairer la scène; j’ai cependant pris soin de ne pas inclure directement la source lumineuse dans la photo, car elle distrait le spectateur du sujet principal.
Le Château Frontenac, hiver 2023.
En hiver comme en été, je me sers d’un trépied pour réduire les vibrations de l’appareil-photo et améliorer la résolution dans les conditions de faible luminosité.
Une bonne façon d’ajouter de la couleur dans vos photos du Temps des Fêtes dans les grandes villes est d’utiliser les décorations des magasins. Dans cette rue du Vieux-Québec, un commerçant a installé un petit arbuste rempli de minuscules lumières blanches et violettes.
Vous n’avez qu’à positionner votre appareil-photo à travers ces lumières, en prenant soin de faire la mise au point sur le sujet principal. En limitant l’ouverture de l’appareil, vous obtenez un effet de flou décoratif au premier plan.
Nul besoin d’avoir recours à un logiciel de traitement numérique pour ajouter de la couleur aux photos. Utilisez les installations déjà existantes des commerçants!
Au premier plan, à droite, les remparts du Vieux-Québec. De cette hauteur, on accède à la Porte St-Jean qui est certainement plus difficile d’accès en hiver, mais qui offre un point de vue parfait pour photographier Place d’Youville. On peut voir la très populaire patinoire. Une section du village Allemand se trouve cette année à l’extrémité de la patinoire, en attendant que les travaux près de l’Hôtel de Ville de Québec se terminent.
La photo ci-dessus comprend plusieurs photos juxtaposées les unes par-dessus les autres pour procurer un effet HDR. Les endroits les plus sombres de la photo sont ainsi mieux exposés, alors que les lumières les plus intenses sont atténuées pour offrir une photo plus équilibrée. Comme toujours, il y a de la vie dans le Vieux-Québec!
Fin décembre 2022. Il fait chaud à Québec. La ville a d’abord été balayée par une tempête qui a laissé des centaines de milliers de Québécois sans électricité, certains durant plus d’une semaine. Une vague de chaleur a par la suite envahi la province de Québec pendant plusieurs jours.
Un aspect positif de cet apport d’air chaud est qu’il a fait fondre l’épaisse couche de glace et de neige accumulée sur les toits des maisons au cours de la tempête du 23 décembre, remettant le compteur à zéro pour la portion restante de l’hiver à venir.
Mais pour ce qui est des sports d’hiver, c’est une autre histoire. Il fallait se promener en ville la dernière journée de 2022 pour constater les changements subis en seulement quelques jours.
Passant près de la patinoire publique entretenue par la municipalité sur le Parc des Champs-de-Bataille, j’ai saisi cette photo qui résume bien la situation : une pluie chaude qui tombe sur la neige et accélère la fonte au point où un épais brouillard s’installe, des flaques d’eau de plusieurs centimètres d’épaisseur recouvrant une couche de glace.
J’utilise d’ailleurs cette eau pour ajouter les reflets des patineurs dans la composition photographique. Heureusement pour eux, les sportifs bénéficient d’une patinoire mécaniquement refroidie pour continuer à pratiquer leur activité préférée.
J’ai pris cette photo des maisons du Vieux-Québec une journée avant la grande tempête du 23 décembre 2022 qui a laissé des centaines de milliers de Québécois sans électricité. Au moment de la prise de la photo, les vents soufflaient déjà passablement fort et le coefficient de refroidissement se situait autour de -20C. Il fallait tenir le trépied solidement pour éviter les vibrations inutiles.
La scène capturée durant « l’heure bleue » consiste en trois photos superposées afin d’obtenir un résultat en HDR.
Alors que je terminais la séance photo, j’ai vu un jeune couple monter le long de la pente neigeuse au premier plan sur la photo ci-dessus. L’homme s’est approché de moi et m’a demandé de filmer avec son cellulaire la demande en mariage qu’il s’apprêtait à faire à son amie. Elle n’était au courant de rien.
Le jeune homme s’est agenouillé, a fait sa demande et la jeune femme a répondu par l’affirmative. Vint ensuite la bague, les baisers et accolades. Sans gants pour tenir le cellulaire pendant plusieurs minutes, j’espérais une cérémonie la plus concise possible. Quelques instants plus tard, à moitié gelé, il revenait chercher son cellulaire. Tout s’était passé comme il l’avait prévu. On ne sait jamais ce qui nous attend lorsque l’on sort faire une séance de photographie!
Café La Maison Smith sur l’Île d’Orléans et couleurs d’automne
N’étant pas encore prêt à quitter les belles couleurs de l’automne, voici une des dernières photos de cette saison en 2022 : le commerce « Café La Maison Smith » sur l’Île d’Orléans. Quand on veut faire tranquillement le tour de l’île, on s’arrête en premier dans ce commerce pour un bon café et un croissant à emporter.
Dès que le visiteur entre dans le café, la relaxation commence. Puis vient les « 42 milles de choses tranquilles » du chanteur Félix Leclerc. Quelques heures plus tard, on quitte l’île frais et bien détendu!
Il ne reste plus que quelques feuilles dans les arbres de cette clairière à Québec, mais la scène conserve tout son charme. L’arbre brisé coupe le paysage en diagonale et guide le regard vers le centre de la photo, là où se trouve une petite mare dans laquelle se reflète en partie le ciel bleu.
Pour moi, cet endroit paisible représente l’inverse de ce que l’on voit continuellement comme représentation standardisée de l’automne, sans pourtant y perdre en intérêt.