Bonne nouvelle pour les amateurs de simulation de vol. Ceux qui désespéraient de pouvoir trouver un MD -11 virtuel pourront se réjouir.
La compagnie ROTATE, qui fait des aéronefs virtuels pour la plateforme de simulation de vol X-Plane a décidé de se lancer dans la conception d’un MD -11 virtuel. Elle a tout un défi sur les bras mais les progrès sont constants.
Il y a plusieurs années, une autre compagnie, PMDG, avait conçu un MD -11 virtuel mais elle a par la suite décidé de délaisser les clients qui s’étaient procuré cet excellent appareil en n’offrant plus de mises à jour. Elle a éventuellement tout simplement enlevé le MD -11 de sa liste de produits.
Depuis ce temps, de nombreux amateurs de simulation de vol se demandaient s’ils pourraient un jour avoir le plaisir d’apprendre à piloter le MD -11. De nombreux écrasements d’avion MD -11 sont survenus depuis sa conception. Ils s’agissaient surtout d’erreurs de pilotage, sauf dans le cas de Swissair 111.
Le personnel de Rotate a récemment publié sur sa page WEB une nouvelle photo (ci-haut) pour montrer l’avancement des travaux. La qualité graphique est vraiment superbe.
Dans une entrevue donnée à PC Pilot pour l’édition de mars/avril 2018, les concepteurs disaient qu’ils entendent offrir un haut niveau de simulation de vol avec le MD -11, mais que tout n’est pas encore joué : « Le MD -11 est beaucoup plus gros et beaucoup plus complexe que le MD -80 [que nous offrons déjà] et nous voulons que la simulation reflète cela ».
Ceux qui volent en utilisant FSX pourront désormais ajouter X-Plane dans leur simulateur de vol et ainsi bénéficier du MD -11 de Rotate lorsqu’il sera prêt (probablement vers la fin 2019).
La beauté avec X-Plane est que la plateforme de 64 bits utilise de façon à peu près égale les six cœurs des nouveaux processeurs sur le marché. Le nombre de FPS est donc très élevé, ce qui permettra d’utiliser le MD -11 autour des grands aéroports virtuels et lors de météo complexe sans avoir à faire de compromis.
Une autre bonne nouvelle est que la compagnie ORBX offre désormais des produits adaptés pour X-Plane, ce qui accroîtra grandement l’offre de scènes virtuelles de qualité.
Faire un atterrissage virtuel en manuel à Innsbruck (ICAO : LOWI) avec un très gros porteur comme le MD -11F amusera tout amateur de simulation de vol. Depuis que l’aéroport et les environs d’Innsbruck ont été modélisés sous ORBX Innsbruck, la sensation d’immersion est totale. Le paysage est à couper le souffle.
Commencez par décoller de la piste 08, en décoiffant certainement un peu les observateurs qui se trouveraient en bout de piste. Il faut ensuite prendre suffisamment d’altitude pour pouvoir effectuer un virage de 180 degrés dans le but de vous réaligner sur la piste 26.
Il faut s’assurer d’activer la fonction « turbulence » de votre moteur météo virtuel, car l’approche près des montagnes génère généralement de la turbulence qui peut rendre l’approche plus difficile. Le pilote virtuel doit également composer avec les vents du moment, même s’ils ne favorisent pas la piste 26.
Les volets doivent être réglés à 50 degrés pour le MD-11F. La fonction « Autopilot » doit être à « OFF ». L’ajustement de l’intensité du freinage automatique se fait en fonction des vents du moment et du poids que vous avez choisis pour l’appareil pour un atterrissage sur un aéroport situé à 2000 pieds d’altitude. La marge de manœuvre quant à la vitesse d’approche n’est pas très grande. J’ai tenté de maintenir environ 150 KTS.
La piste d’Innsbruck est longue de 2000 mètres . Il n’y a pas beaucoup de réserve pour un MD-11F.
Une fois au sol, il faut continuer jusqu’au bout de la piste 26 pour pouvoir effectuer un virage de 180 degrés. Il y a juste assez d’espace pour le MD-11F.
Comme vous pouvez le constater dans l’image ci-dessous, en regardant la manche à vent, l’atterrissage s’est fait par un bon vent trois quarts arrière.
L’aéroport est superbement modélisé et une place de stationnement est déjà réservée pour les très gros porteurs. Des employés sont en place et attendent votre arrivée.
Vous pouvez tenter l’expérience avec tout autre gros porteur si vous ne possédez pas déjà un MD -11 virtuel de la compagnie PMDG. Si toutefois vous désirez acquérir cet aéronef virtuel, vous constaterez qu’il ne semble plus offert, pour le moment, par la compagnie PMDG. Tentez de faire pression auprès de cette compagnie pour qu’elle offre de nouveau cet appareil sur lequel elle a mis tant d’heures de travail. Un message sur leur site Facebook devrait leur montrer votre intérêt : https://www.facebook.com/pmdgsimulations
Si vous désirez voir un vidéo exceptionnel de plus de deux heures sur un voyage réel de dix jours à travers le monde effectué par Lufthansa Cargo avec un MD-11 F, il n’y a rien de mieux que le produit offert par la compagnie PilotsEYE.tv : Lufthansa Cargo MF-11F in Quito
La préparation de l’équipage pour un atterrissage difficile sur l’ancienne piste de Quito, Équateur, est remarquable. L’altitude de l’aéroport fait en sorte que le MD -11F opère alors à la limite de ses capacités. Assurez-vous de posséder un lecteur pouvant décoder les vidéos européens.
L’image ci-dessus représente un aéronef virtuel MD-11 aux couleurs de la compagnie VASP au-dessus de Sao Paulo. Dans le simulateur de vol, je l’ai positionné en finale pour l’aéroport international de Guarulhos (IATA : GRU, ICAO : SBGR) au Brésil. Ce MD-11 a été conçu par la compagnie PMDG.
Le paysage est une création de la compagnie Orbx et comprend des couches successives de leurs produits pour en arriver à cet aspect final. Il y a tout d’abord FTX Global Base Pack, puis FTX Global openLC South America et FTX Global Vector. Pour compléter le tout, mais qui n’est pas vraiment visible dans cette capture d’écran de début de nuit, FTX Global Trees HD.
Les deux photos ci-dessus montrent un MD-11 virtuel au décollage d’Innsbruck en Autriche. Le paysage de cette région, en mode réel autant que virtuel, est à couper le souffle. Je me sers essentiellement de FSX pour l’instant, mais surveille constamment l’évolution de la plateforme de simulation de vol Aerofly FS2. Les nuages virtuels pour les trois photos proviennent de la compagnie REX Simulations et le moteur météo utilisé pour l’occasion est FSGRW.
Le MD-11 est un aéronef virtuel extrêmement intéressant à piloter en simulation de vol mais il semble que la compagnie PMDG n’apporte plus de modifications à l’appareil pour lui permettre de suivre l’évolution des plateformes d’exploitations de Microsoft. Il n’est pas non plus modifié pour fonctionner avec P3D ou d’autres plateformes de vol virtuel. Il suffirait pourtant que des clients démontrent leur intérêt ( https://www.facebook.com/pmdgsimulations ) pour l’appareil pour que PMDG se donne la peine de modifier son MD-11 pour les nouvelles plateformes.
Dommage, car la documentation offerte par la compagnie est tout ce qu’il y a de plus complet et tous les articles en couleur de la revue PC Pilot expliquant comment voler l’avion sont encore disponibles aujourd’hui en un seul téléchargement PC Pilot Special Issue MD-11.
L’amateur de simulation de vol aura du plaisir à tenter ce court vol (14 minutes) entre l’aéroport virtuel de Eagle County (KEGE) et l’aéroport virtuel de Telluride (KTEX). Le vol virtuel, sous FSX, a été effectué durant l’hiver, plus précisément le 8 janvier (pour ceux qui voudraient répéter l’expérience). Les photos ci-dessous représentent une idée de ce qu’il est possible d’observer en route pour Telluride. Une altitude de 14,000 pieds devrait suffire….
Il y a beaucoup de belles montagnes entre KEGE et Telluride, et aussi une météo passablement imprévisible…
Le plafond prévu à Telluride était de 8500 ft. En route vers l’aéroport, les nuages et la visibilité obscurcissaient parfois les montagnes.
Telluride est un aéroport invitant pour un MD-11. La piste de 7000 pieds ne représente pas un grand défi, même si avec sa largeur de 100 pieds elle demeure un peu étroite : cet avion exige normalement une piste d’atterrissage de 150 pieds de large.
L’approche VFR virtuelle faite avec le MD-11 constituait la façon la plus dispendieuse de faire le voyage étant donné qu’elle exigeait un vol par le travers de Telluride suivi d’un virage de 270 degrés vers la droite pour un alignement piste 09.
Le virage de 270 degrés a été effectué avec un angle variant entre 10 et 20 degrés pendant que l’altitude passait de 14,000 à 10,000 pieds de façon à éviter toute manœuvre radicale. Pendant le virage et la descente, la vitesse a progressivement été réduite à 160 kts. Le MD-11 était maintenant établi en finale avec les volets réglés à 50 degrés.
La piste d’atterrissage en altitude de 9078 pieds au-dessus du niveau de la mer signifiait que le pilote devait considérer une densité de l’air plus faible et ajuster la vitesse de l’appareil en conséquence pour éviter un décrochage en finale.
Voici une vue à partir de la tour de Telluride…
Avec une vue comme celle-là, pas question d’arriver en mode IFR…!
De façon à prévenir une approche manquée et des dépenses supplémentaires en carburant (qui étaient déjà anormalement élevées), une approche optimale était requise.
La plupart des accidents impliquant un MD-11 se produisent lorsque le pilote pousse sur le manche lorsqu’il y a un rebond de la roue avant, créant ainsi un rebond supplémentaire encore plus prononcé. Lorsqu’il y a un rebond, il n’est pas nécessaire d’appuyer sur le manche : il suffit d’attendre que l’avion se stabilise et la roue de nez redescendra d’elle-même rapidement.
C’est le moment du freinage maximal et des inverseurs de poussée…
Le MD-11 peut facilement quitter la piste à la première voie de circulation à Telluride. Mais dans le but de capturer une meilleure vue de l’aéroport, j’ai utilisé la dernière voie de circulation (ajoutant encore un peu aux dépenses extravagantes en carburant)…
L’employé sur la rampe semble se demander si l’aile du MD-11 risque d’accrocher le jet d’affaires N900SS en circulant. Mais il y avait suffisamment d’espace (environ 11 pouces!).
Le MD-11 a été stationné temporairement à un endroit privilégié de l’aéroport. Il a été nécessaire de décharger rapidement le précieux cargo et dégager l’aire de ravitaillement.
De l’aide de professionnels sera requise pour aider à déplacer le MD-11 et le ramener vers la piste. Mais cela est le problème du gestionnaire de l’aéroport qui a promis d’avoir l’équipement nécessaire au moment des communications avec FedEx!
La scène virtuelle, du départ jusqu’à la destination, est une création des programmeurs de la compagnie ORBX. Le MD-11 virtuel provient de PMDG Simulations (je ne suis pas certain que l’appareil fonctionne sous P3D). Le moteur météo est conçu par REX Simulations, qui est également le fournisseur des textures de nuages, en combinaison avec Cumulus X. (Edit: le MD-11 n’est plus supporté par PMDG).
Pour d’autres vols virtuels exigeants, dirigez-vous vers la section « simulation de vol » de mon site web, sous « vols virtuels exigeants ».
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Cette capture d’écran représente le MD-11 de la compagnie PMDG en rapprochement pour l’aéroport virtuel de Valdez en Alaska. La scène est conçue par ORBX. Ce MD-11 virtuel est un vrai plaisir à piloter en mode manuel car il demande beaucoup de concentration. Une piste de 6500 pieds pour un MD-11 est suffisante, mais elle ne laisse pas beaucoup de marge de manoeuvre. (Édit: cet avion n’est plus supporté par PMDG. )
L’ancienne appellation était OpusFSX mais depuis l’arrivée sur le marché de P3D, le produit s’appelle maintenant OpusFSI, un nom plus générique.
OpusFSI
OpusFSI est un moteur météo qui, à l’instar de FSGRW, ASN ou REX, télécharge la météo actuelle la plus près de votre route de vol et l’intègre dans votre ordinateur de façon régulière pour que votre vol virtuel se fasse toujours dans des conditions de météo actualisée.
OpusFSI ne fournit pas de textures de nuages additionnelles. Si vous désirez des textures plus intéressantes, il est préférable d’utiliser OpusFSI en conjonction avec REX.
Le programme peut fonctionner sur un réseau, ce qui est pratique si vous désirez transférer certaines fonctions d’OpusFSI vers un deuxième ordinateur pour ménager les ressources de l’ordinateur principal.
OpusFSI est compatible avec FSX, FSX : SE et P3D et même avec les contrôles deTrackIR real-time 3D view (certains fichiers devront être désactivés dans Program Files si vous utilisiez déjà TrackIR avant de vous procurer Opus). Vous avez accès à de multiples cartes graphiques pour consulter la météo ou les SIDs/Stars et pour ajuster les différentes options à votre goût.
OpusFSI est un programme très avancé qui est bien adapté à l’usage des caméras de cockpit virtuelles. Il reproduit les mouvements de tête causés par les vibrations et la turbulence et permet de varier les vues de gauche à droite lors des manœuvres de circulation au sol ou des virages en vol. Tous les effets sont variables et peuvent être ajustés par l’utilisateur.
Si votre système comporte plusieurs écrans, il vous est possible de programmer des vues différentes pour chaque écran de façon à simuler les fenêtres de droite et gauche.
OpusFSI vous permet d’utiliser la météo passée si vous le désirez. Le programme offre également la possibilité de relocaliser la météo au-dessus d’un aéroport A pour la transposer sur l’aéroport B. De même, vous pouvez décider de faire disparaître certaines couches de nuages bas ou choisir d’éliminer les obstacles à la visibilité si vous désirez avoir une vision parfaite du territoire. À la limite, vous pouvez même créer votre propre Metar.
Comme pour les autres moteurs météo sur le marché, vous avez accès à un mode « plan de vol ».
Une option vous permet d’inclure la turbulence et le cisaillement de vent générés par le terrain environnant en-dedans de 80 kilomètres d’un aéroport virtuel.
Les données gérées par OpusFSI peuvent être utilisées directement dans le B-737 NGX de PMDG, ce qui signifie que vous pouvez voir la météo réelle sur le radar de l’appareil.
OpusFSI est en développement continuel et de nouvelles fonctions sont fréquemment ajoutées. Elles ne sont pas toutes énumérées dans le présent article.
Comme pour tous les autres moteurs météo disponibles sur le marché, il est nécessaire de consulter le site de la compagnie afin de choisir le programme approprié au type de vol virtuel que vous pratiquez et à l’équipement que vous utilisez déjà ou prévoyez utiliser.
D’ici peu, un vol assez spécial sera ajouté dans la section « simulation de vol » sous « vols virtuels exigeants ». Un MD-11 de la compagnie KLM effectue un vol de passagers entre Palm Springs (KPSP) et l’aéroport de St Maarten (TNCM), en utilisant FSX et Cumulus X, en plus des programmes Vector et Global de Orbx. St Maarten est reconnu pour son approche spectaculaire au-dessus d’une plage bondée de touristes et plusieurs vidéos sont disponibles sur You Tube si vous désirez satisfaire votre curiosité.
L’aéroport de Palm Springs est une création de Orbx et celui de St Maarten provient de la compagnie Fly Tampa. Le MD-11 virtuel, quant à lui, a été conçu par PMDG. J’ai choisi de faire un vol avec le MD-11 pour souligner le retrait récent (26 octobre 2014) de ce type d’avion pour le transport de passagers. En effet, KLM était la dernière compagnie a utiliser ce type d’appareils pour des vols de passagers et les derniers trajets effectués furent de Toronto et Montréal vers Amsterdam Schipol en octobre dernier. Grâce à la simulation de vol, les pilotes virtuels auront au moins toujours la chance de continuer à piloter cet appareil exceptionnel.