Le cliché ci-dessus a été pris à Matane, au Québec, en septembre 2024. Il s’agit davantage d’un hasard que d’une planification. En effet, j’étais sur la plage en train de photographier le coucher de soleil et quand le ciel est devenu trop sombre, je me suis retourné pour voir s’il restait quelque chose d’intéressant à saisir. Et je suis tombé sur cette pleine lune des moissons qui montait dans le firmament.
Photographier une pleine lune représente un bon défi. On ne capture souvent qu’un disque pratiquement blanc très brillant, en perdant les nuances de couleurs et les détails de la géographie lunaire.
Les conseils offerts sur internet pour réussir une séance photo de la pleine lune avec un appareil-photo normal vont dans toutes les directions. Mais une chose est certaine : pour améliorer ses chances de succès, mieux vaut ne pas attendre la nuit noire, car alors la très importante luminosité de l’astre devient impossible à atténuer tout en conservant une vue de la topographie planétaire.
La plupart du temps, on a le choix entre une excellente photo de pleine lune, mais un relief terrestre environnant très noir où l’on ne discerne rien, ou encore un relief terrestre visible et de qualité acceptable, mais une lune qui ne représente qu’un grand cercle lumineux tout blanc.
La méthode qui fonctionne pour la photo ci-dessus est la suivante : on doit être sur place au bon moment, c’est-à-dire durant l’heure bleue et non la nuit complète. Donc, dans mon cas, j’ai été chanceux car cela n’était pas planifié.
Le trépied est nécessaire, de même que le câble de rallonge. Il faut ensuite éviter d’allonger les expositions pour deux raisons : premièrement, la lune est un astre en mouvement. Plus l’exposition est longue et plus le disque se déplace. Vous vous retrouvez avec une lune ovale plutôt que ronde. Une longue exposition engrange également davantage de lumière et le disque de la lune passe au blanc complet.
Les compromis deviennent nécessaires. Chercher à obtenir une lune parfaite et un premier plan exactement à la bonne luminosité représente tout un défi. Par le temps que tous les essais ont été tentés pour obtenir un résultat sans faille, la lune est déjà trop haute dans le ciel. Il faut agir rapidement.
On nous conseille de diminuer l’ISO à 200. Si je fais cela, j’augmente le temps d’exposition et introduis trop de lumière dans l’appareil-photo. Je recours plutôt à un ISO plus élevé pour réduire l’exposition et utilise toutes les fonctions de l’appareil-photo susceptibles de diminuer l’entrée de lumière trop forte : une vitesse d’obturation plus élevée, une forte correction négative de l’exposition, etc.
En n’exagérant pas les réglages et en utilisant les fichiers RAW, il reste encore assez de flexibilité pour faire ressortir le premier plan, dans ce cas-ci les maisons bordant les plages de Matane et les luminaires environnants.
En résumé, photographier durant l’heure bleue, agir rapidement, accepter les compromis, limiter le temps d’exposition de toutes les façons possibles et utiliser les fichiers RAW pour faciliter le travail de postproduction.
En photographie, il n’y a pas que la planification qui permet d’obtenir des résultats intéressants. Le facteur chance joue également un rôle important. Mais il faut sortir fréquemment, sous toutes les conditions atmosphériques et de luminosité. La photo ci-dessus en est un bon exemple.
Je me trouve dans une zone du Vieux-Québec boudée par les touristes tard en soirée, car elle est moins bien éclairée. L’endroit se trouve à proximité de la rue St-Jean, artère populaire garnie de nombreux restaurants et autres commerces. Le contraste d’achalandage est saisissant.
Je suis venu dans le secteur pour tenter ma chance avec la photographie HDR. Une fois la session terminée, je m’apprête à rentrer tranquillement chez moi alors que la nuit tombe.
Soudainement, une femme à vélo s’arrête sous un lampadaire. La scène avec ses plantes, ses vieilles briques, son enseigne lumineuse et les jeux d’ombres s’annonce prometteuse. Mais il faut réagir très vite, car avec le peu d’éclairage présent, le moindre mouvement de la personne donnera une photo floue. Heureusement, elle consulte son téléphone cellulaire, ce qui l’immobilise pour quelques secondes.
Pas question de photographie HDR ici. Elle ne sera jamais assez longtemps immobile sous cette faible lumière pour que je puisse effectuer de multiples photos aux ouvertures différentes. Je prends deux clichés rapides. La jeune femme s’active aussitôt et disparaît de la scène. Il n’y a qu’une seule photo de qualité, l’autre montrant un flou trop considérable pour que l’on puisse même savoir qu’il y a une personne sur un vélo.
Cette session photo me démontre encore une fois l’importance de sortir fréquemment pour tenter la chance. En combinaison avec un temps de réaction acceptable et un équipement approprié pour travailler sous une faible lumière, on risque de revenir à la maison avec un cadeau imprévu de la vie.
Le livre « La face cachée de la photo – prendre et diffuser des images en toute légalité » n’est plus disponible en librairie, mais il vaut la peine de se le procurer en version usagée ne serait-ce que pour les organigrammes qui vous permettent de savoir si la photo que vous désirez prendre est légale et si vous avez la liberté de la diffuser.
Car on peut très bien avoir le droit de photographier sans avoir le droit de diffuser ultérieurement. Il faut en plus connaître les nuances entre diffusion éditoriale et commerciale, de même que comprendre comment obtenir une autorisation écrite lorsque cela s’applique.
Il y a également des nuances entre les lois protégeant la vie privée entre les deux groupes suivants : le premier formé par le Québec et la France et le deuxième constitué du reste du Canada, des États-Unis et de la majorité des pays occidentaux.
De plus, on doit faire une distinction entre la personne qui est le sujet principal de la photo et celle qui n’est qu’accessoire. Les lois changent aussi selon que la photo est prise à partir d’un lieu public ou d’un lieu privé. Enfin, il y a toujours des exceptions à chaque catégorie. Comme vous voyez, rien n’est simple dans ce domaine…
L’auteur se sert de la jurisprudence pour mieux étoffer ses propos. Il discute également des limites des pouvoirs des policiers et des agents de sécurité et de ce qui est juridiquement permis sur Facebook et autres réseaux sociaux quant à la diffusion d’une image.
Il élabore aussi sur la différence entre les droits patrimoniaux, moraux, droits à l’intégrité et droits de paternité. Il développe même sur les changements quant aux droits d’auteur avant et après le 7 novembre 2012. Une section de l’ouvrage vous renseigne sur la manière de détecter si vos images sont utilisées de façon illégale et sur la méthode pour demander des corrections et compensations.
Enfin, Francis Vachon utilise les dernières sections de son bouquin pour nous présenter les méthodes permettant d’obtenir des photos de façon légitime, et parfois sans frais. Il vous renseigne également sur la façon de se protéger d’une poursuite.
Bref, un livre rempli d’informations capitales pour le photographe amateur et professionnel, de même que pour tous les usagers des médias sociaux. Beaucoup de ces utilisateurs sont remplis de bonnes intentions, mais peuvent se retrouver dans le pétrin assez rapidement pour une négligence involontaire.
Bien installé sur la nouvelle terrasse de la station de la Plage de la ville de Québec, j’ai rédigé le présent article à l’abri des intempéries.
La phase 3 de la Promenade Samuel-De Champlain à Québec aura coûté environ $190 millions de dollars. Un contremaître de chantier se confie : « Le plus complexe dans tout ça a été de respecter les nouvelles exigences gouvernementales. On doit creuser beaucoup et installer les infrastructures qui empêcheront que des eaux usées soient déversées dans le fleuve St-Laurent. On doit aussi composer avec l’augmentation soudaine de l’inflation : pour éviter un dépassement de $50 millions, on doit raccourcir la largeur de la barboteuse pour les enfants et couper aux endroits où cela paraît le moins ».
Lors de promenades à vélo, j’en ai profité pour prendre quelques clichés des progrès de la construction autour de ce qui deviendra la station de la Plage.
La photo ci-dessus montre la fabrication du béton armé pour l’escalier principal.
Ci-dessous, on aperçoit les marches terminées. Ce qui deviendra la piscine (à gauche de la photo) reçoit une première couche de peinture. Une modification à la profondeur de la piscine a nécessité l’installation d’une clôture.
Cette dernière peut totalement disparaître dans le sol au moment où la baignade devient permise. Cependant, son fonctionnement cause actuellement de sérieux problèmes, comme pour toute nouveauté. Quand le moteur force trop pour faire remonter une section de clôture, celle-ci redescend d’elle-même. Il est possible que l’on ait ignoré la présence de sable à proximité, ou à tout le moins sous-estimé son effet, au moment où l’on a conçu la clôture. Ce dernier s’insère dans l’engrenage à chaque journée d’activité. Et pas question de mettre de la graisse pour faciliter la montée et la descente des panneaux : le sable collerait à la graisse et compliquerait davantage les opérations. Un technicien travaille depuis des semaines à régulariser la situation.
La piscine a maintenant reçu une couche de peinture bleue. Elle crée une démarcation nette avec la couleur de l’eau du fleuve, un effet dont profiteront aussi les photographes. Il ne reste que quelques préparatifs avant que la population puisse accéder officiellement au site. La Commission de la capitale nationale de Québec désire que les gens puissent se baigner juste à temps pour la fête nationale des Québécois, le 24 juin.
On devra désormais gérer la popularité incroyable du site auprès des citoyens. En effet, dans leur empressement à accéder à la plage, peu de gens se soucient de lire les règlements en vigueur. Cette tâche incombera aux préposés à la sécurité qui devront user de pédagogie et de diplomatie pour passer le message.
Les amateurs de photographie savent que les plus belles heures pour exercer leur loisir sont tôt le matin ou tard en journée, mais avant l’arrivée de la nuit. C’est à ce moment que l’on bénéficie des couleurs les plus douces et souvent les plus spéciales.
La côte de l’Île de Vancouver possède ce qu’il faut pour attirer toutes les catégories de photographes: la vie sauvage abonde, le brouillard est souvent présent en matinée et en soirée au-dessus des plans d’eau et les montagnes sont visibles presque partout.
De passage en Colombie-Britannique, j’avais noté le nombre élevés de navires de la marine marchande qui circulent au large du détroit Juan de Fuca. Mais les photographier en plein jour aurait donné des photos assez moyennes. Pas facile cependant de se lever aux petites heures pour planter le trépied sur la plage; cependant, cela donne toujours des résultats intéressants.
Le seul problème pour la photographie de navires est que ces derniers circulent souvent très loin du photographe et qu’ils sont, de ce fait, minuscules et inintéressants une fois sur la photo. Cependant l’appareil-photo Canon 5DSR et son capteur plein format de 50.6 mégapixels permettent de régler ce problème : de nouvelles expériences photographiques sont alors possibles.
La scène ci-dessus a été captée à partir d’une plage de Victoria, très tôt le matin. Il fallait s’assurer de l’immobilité la plus complète de l’appareil-photo car il faudrait plus tard procéder à un recadrage très important pour agrandir le navire. La moindre vibration serait alors amplifiée par l’agrandissement et la photo deviendrait inutilisable.
Voici donc la méthode utilisée : l’ISO était réglée à 250, le trépied planté dans le sable (mais pas dans la portion du sable qui est molle sinon le trépied se serait légèrement déplacé). De plus, le déclencheur à distance a été utilisé, de même que la fonction verrouillage du miroir. Pour assurer une mise au point optimale, celle-ci a été faite de façon manuelle en utilisant Liveview à un grossissement de 16X.
Un téléobjectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM était installé sur l’appareil-photo avec la focale à 200mm. Un filtre ND gradué était installé pour compenser la grande luminosité occasionnée par le lever du soleil derrière les montagnes. Le fait d’être tôt sur la plage permettait également de bénéficier d’un vent minimal, limitant encore davantage les chances de vibrations du trépied. J’ai effectué plusieurs clichés et choisi de conserver la photo contenant un oiseau qui passait par là, de façon à ajouter une touche de vie à la scène.
Pour d’autres photos de navires affichées sur le présent site, cliquez sur le lien suivant:
Il est certain que le Canon 5D MKII n’est pas l’appareil-photo idéal pour la photo d’oiseaux nécessitant un montant élevé de photos par seconde, mais il peut tout de même offrir d’excellents résultats avec son capteur plein format de haute qualité. À défaut d’un nombre élevé de photos par seconde, il saisit malgré tout une image plus large qu’avec un appareil-photo muni d’un capteur APS-C. J’ai ainsi pu photographier toute la course au décollage de cette oie du Canada à Victoria, Colombie-Britannique, tout en laissant un espace vide devant l’oiseau, ce qui est absolument nécessaire ici, question de composition photographique.
Les cerfs circulent librement à Victoria et on les retrouve sans problème autour des propriétés privées dans le secteur d’Uplands. Étant donné leur nombre important, ils font l’objet de surveillance et de mesures de contrôle. Cette photo a été prise à partir de mon véhicule : il ne suffisait que de ralentir et de ne pas perdre trop de temps pour saisir le moment.
Il y a de nombreux hérons dans le secteur d’Oak Bay à Victoria. Cette photo a été prise très tôt le matin, alors qu’il y avait un mélange de brume et de nuages bas et que le soleil levant était encore bloqué par quelques nuages à l’horizon. Le vent était parfaitement calme. Un filtre gradué a tout de même été nécessaire pour atténuer les forts contrastes causés par une lumière arrivant à l’horizontale.
Les luttes de territoire valent pour tous dans la nature et ces deux hérons ne font pas exception.
Lors d’une petite croisière dans la région de Campbell River en Colombie-Britannique, il nous a été possible de voir de nombreux aigles arrivant à grande vitesse pour attraper des poissons et remontant immédiatement à la cime des arbres pour y déposer les prises du jour. Les photos étaient difficiles à prendre étant donné la distance respectable que le capitaine devait maintenir par rapport au territoire de chasse des oiseaux. La force des vagues qui agitaient notre petite embarcation n’aidait pas non plus.
Les photos des aigles ont été prises avec un Canon 5D MKII équipé d’un objectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM muni d’un doubleur, ce qui a porté la focale à 400mm. Malgré tout, j’ai dû faire un sérieux recadrage pour les rapprocher suffisamment, ce qui a ajouté du bruit numérique. Un appareil-photo de qualité muni d’un capteur APS-C et d’un téléobjectif (tel que le Canon 7D MKII) aurait été ici d’une grande utilité (une image plus petite mais 10 images par seconde et une diminution du montant de recadrage).
Un plein format tel que le Canon 5DSr aurait également fait l’affaire, avec sa résolution de 50.6 MP, en autant que la vitesse d’obturation soit au rendez-vous. Car avec tous ces pixels sur un capteur de DSLR régulier (pas le moyen format), le moindre mouvement est immédiatement enregistré. Par contre, s’il y a absence totale de mouvement, la résolution exceptionnelle du 5DSr permet de rapprocher grandement l’oiseau tout en conservant la netteté, d’autant plus que le filtre passe-bas est neutralisé pour plus de netteté sur le modèle R.
Lors du trajet entre Lake Louise et Jasper, en Alberta, nous avons pris le temps de nous arrêter à de nombreux endroits dans le parc national de Jasper, parc tout-à-fait exceptionnel. Un petit Tamia rayé, familier avec les haltes routières, s’est présenté pour tenter sa chance avec des restants de table. La profondeur de champ a délibérément été choisie pour faire ressortir le Tamia car l’arrière-plan possédait les mêmes tons de couleurs.
Il faisait chaud, très chaud, dans le parc National de Jasper en 2014. Le thermomètre de la voiture enregistrait 38C entre Lake Louise et Jasper. De nombreux feux de forêts faisaient rage. Tellement que nous avons dû retarder notre voyage vers la ville de Jasper de 24 heures, l’autoroute 93 étant fermée par les autorités à cause de la proximité des feux. Les chèvres de montagne devaient malheureusement encore endurer une partie de leur protection hivernale, malgré la haute température…
Près de Kamloops en Alberta, il nous a été possible de voir une vingtaine de mouflons canadiens descendant des montagnes pour venir se nourrir d’herbages plus goûteux dans les champs cultivés des terres agricoles environnantes. La photo ci-dessus a été prise avec un téléobjectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM pratiquement sans recadrage tellement les mouflons étaient proches.
La photo ci-dessus a été captée le long du Yellowhead Highway en Alberta. Nous avons aperçu l’ours brun dans un champ et lorsque celui-ci a détecté notre présence, il a changé de direction pour venir à notre rencontre. Ici, tout est question de mesure et malgré l’intérêt pour la photo, il vient un temps où l’ours apparaît suffisamment gros dans le viseur pour indiquer qu’il est temps de retraiter…
D’autres photos portant sur l’Ouest du Canada seront publiées au cours des prochains mois…
Le London Eye de Londres était initialement une grande roue qui devait être démontée après cinq ans mais cette attraction touristique est rapidement devenue populaire et a attiré des dizaines de millions de touristes depuis son installation sur les bords de la Tamise en l’an 2000. Environ huit cents personnes peuvent prendre place dans cette roue composée de trente-deux nacelles, à raison d’environ vingt-cinq personnes par nacelle.
Une rotation complète prend environ une trentaine de minutes et permet d’avoir un très bel aperçu de Londres. Étant donné que la rotation est très lente, il n’y a pas pratiquement aucune sensation de mouvement. Comme instrument pour obtenir une vue idéale de Londres, il n’y a pas mieux!
En ce qui concerne la photographie, il est certain que l’utilisation d’un objectif grand-angle est idéale pour saisir Londres une fois dans la nacelle. Les deux photos ci-dessus ont été prises avec un appareil-photo Canon 5D MKII équipé d’un objectif fixe Canon 14mm 2.8L.
J’ai également tenté une autre photo de cette fameuse attraction touristique à partir du bord de la Tamise, protégé par quelques arbres alors qu’il pleuvait abondamment.
La chance étant au rendez-vous, un Boeing B-747 de Cathay Pacific Cargo était en approche pour l’aéroport international d’Heathrow au moment où j’ai pointé mon appareil vers le London Eye. J’ai donc attendu un peu de façon à ce que l’appareil se rapproche un peu de la roue, pour tenter une photo différente.
Enfin, en utilisant la perspective compressée, au moyen d’un téléobjectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM, de même qu’en retouchant ultérieurement la photo avec un logiciel d’édition de l’image, il a été possible de regrouper les nacelles et de produire une photo permettant de présenter le London Eye sous un nouvel angle.
D’autres photos de l’Angleterre et de l’Europe en général seront régulièrement affichées durant les prochains mois. Bonne visite!
Tanya Nagar est une photographe primée de Londres. Son livre, « The new street photographer’s manifesto » est idéal pour ceux qui visent à améliorer leurs techniques de photographie de rue. Le présent article ne se veut pas une critique en profondeur du livre mais un survol de ce que le lecteur y trouvera. De même, j’ai fait ressortir certaines notions susceptibles d’être immédiatement appliquées et qui aideront à améliorer la performance du photographe de rue.
Le « manifeste » de Tanya contient non seulement des conseils techniques pour améliorer les photos mais également des trucs pour éviter les erreurs les plus fréquentes. Les différents sujets incluent : le timing, la composition, la photographie de portraits, le cadrage et la juxtaposition, la perspectives et les angles, le choix entre les formats paysage et portrait, la profondeur de champ, la vitesse d’obturation, l’exposition, la photographie de nuit, la règle des tiers, etc.
Le contenu du livre, qui n’a pas encore été traduit en français, est divisé en six parties : 1. Street Photography 2. Where & What to Shoot 3. Seize the Moment 4. Equipment 5. Digital Processing 6. Showcase.
1. La photographie de rue requiert la capacité de saisir un moment de vie avec précision et timing. Il s’agit de photos prises sur le vif qui n’ont pas nécessairement besoin d’inclure des humains, en autant qu’elles fixent un moment de vie. Elles peuvent certainement inclure des animaux (en fait, les animaux sont un sujet populaire).
2. Il est préférable d’utiliser un appareil-photo léger et discret (même un I-Phone). Circuler avec un gros appareil-photo muni d’objectifs énormes vous donne l’allure d’un photographe professionnel et les gens noteront rapidement votre présence. L’important est d’éviter d’attirer l’attention. Vous pouvez même tousser lorsque vous appuyez sur le déclencheur, de façon à couvrir le bruit de ce dernier. Pensez à tenir votre appareil-photo d’une façon discrète et tentez de photographier à partir de la hauteur des hanches ou encore de photographier sans regarder dans le viseur. Ces techniques sont expliquées dans le livre et demandent un peu de pratique.
3. Cela prend un peu de courage pour photographier des gens sur la rue étant donné que vous n’êtes jamais certain de la réaction que vous provoquerez. Respectez les différentes cultures et l’espace personnel des gens et ne craignez pas de sourire et d’expliquer ce que vous êtes en train de faire. Si quelqu’un refuse d’être photographié, n’insistez pas et ne gâchez pas votre journée à réfléchir à ce refus.
4. Pour améliorer votre aisance et confort à photographier des gens sur la rue, débutez avec des manifestations ou des parades.
5. Il est utile de connaître les lois ayant trait à la photographie du pays que vous visitez. Un policier pourrait être tenté de vous ordonner d’effacer une photo alors qu’il n’en a pas nécessairement le droit. Souvent, une mauvaise compréhension de la loi anti-terroriste par un policier ou un agent de sécurité amène à des interprétations différentes qui pourront se transformer en abus face aux activités d’un photographe. Assurez-vous donc de demeurer à jour avec la législation locale.
6. Pensez à photographier à partir de l’intérieur de votre véhicule pour des effets intéressants (tout en respectant la loi).
7. Utilisez les graffitis, les panneaux publicitaires ou de signalisation, les textes et logos publicitaires de toutes sortes.
8. Pensez aux contrastes tels que gros versus petit, pâle versus foncé, riche versus pauvre, etc.
9. Portez attention aux détails et à une possible interprétation au deuxième niveau d’une situation.
10. Tentez des photos déroutantes, amusantes, inhabituelles.
11. Assurez-vous de maîtriser votre appareil-photo de façon à gagner en rapidité lorsqu’une occasion intéressante surgit. Réglez la plupart des paramètres de l’appareil-photo à l’avance, avant d’arriver à l’endroit choisi (vous avez déjà une bonne idée de la luminosité présente de même que du réglage ISO requis pour obtenir la vitesse désirée).
12. Soyez prudent lorsque vous désirez prendre des photos d’enfants. Les sociétés changent et la permission des parents est maintenant nécessaire dans presque toutes les situations.
13. [Ma traduction] « La seule façon d’éviter de manquer une opportunité unique est de transporter votre appareil-photo avec vous en tous temps ». Donc, procurez-vous un appareil petit et léger.
Le livre contient une section dédiée aux multiples types d’appareils-photos (anglais : rangefinder, SLR, DSLR, four thirds, micro four thirds, medium format, point-and-shoot cameras, camera phones, toy and pinhole cameras). Leurs avantages et désavantages sont clairement expliqués.
Le lecteur trouvera également des informations à propos des objectifs (les meilleurs pour la photographie de rue et ceux qu’il convient d’éviter) et les effets obtenus à travers l’utilisation de différents films (couleur, noir et blanc, expiré).
La cinquième section du livre s’intéresse au traitement numérique et aux techniques d’édition de l’image, comme le recadrage, la rotation, l’utilisation de la commande « Curves » et la façon d’assombrir ou éclaircir une image.
La section finale, intitulée « Showcase », présente plusieurs photographes de rue de différents coins de la planète et inclue quelques photos prises par chacun d’eux pour permettre au lecteur de se faire une idée de leur créativité et style personnel. Présentés dans l’ordre, on retrouve : Antonio Navarro Wijkmark, Brian Quentin Webb, Charlotte Gonzalez, Claire Atkinson, Danny Santos II, Felix Lupa, Ferhat Çelik, Mustafa Abdulaziz, Ronya Galka, Seamus Travers and Severin Koller.
Il s’agit d’un livre de photographie très intéressant et éminemment pratique qui vous évitera des erreurs coûteuses, autant en opportunités manquées qu’en achat d’équipement inapproprié. Il vous permettra d’accroître vos connaissances sur la photographie de rue de même que la qualité de vos photos.
Voici un lien vers le site web de Tanya Nagar : Tanya Nagar
Il est toujours difficile de trouver de nouvelles façons originales de photographier une attraction touristique aussi prisée que la tour CN à Toronto, un bâtiment de 553,33 mètres de haut, l’un des plus élevé au monde.
Voici six photos bien différentes et que j’espère originales de cette superbe tour. Il était nécessaire de faire les photographies à différentes heures de la journée (de jour, au crépuscule, de nuit) de façon à obtenir un résultat intéressant et des photos plus diversifiées. Un Canon 5D MKII a été utilisé pour toutes les photos. J’espère que vous apprécierez le résultat!
Décembre 2013. Le temps de la retraite était arrivé. Lors de mon dernier quart de travail en tant que spécialiste en information de vol (FSS), j’ai pu échanger quelques bons souvenirs des décennies de travail sous Transports Canada et plus tard sous Nav Canada. Un surveillant de quart est même passé chercher un excellent gâteau au chocolat et tous les employés présents se sont régalés.
Lors d’un souper officiel de retraite incluant deux autres nouveaux retraités, les employés du centre d’information de vol (CIV) de Nav Canada à Québec en ont profité pour offrir plusieurs cadeaux de départ. J’ai choisi d’utiliser les chèques cadeaux pour m’offrir un tour d’hélicoptère.
Le pilote s’est dirigé vers le Pont de Québec puis a suivi le fleuve St-Laurent jusqu’au Vieux-Québec. Il s’est ensuite dirigé vers les chantiers maritimes Davie, puis vers l’Île d’Orléans et les Chutes Montmorency pour ensuite retourner à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec (CYQB). Durant le vol, nous avons eu la chance d’assister à l’arrivée du bateau de croisière Queen Mary II dans le Port de Québec. Voici quelques photos prises durant le vol :
J’ose espérer que vous avez apprécié le récit des histoires vécues en tant que pilote, instructeur de vol, étudiant à l’école de Transports Canada et spécialiste en information de vol à Inukjuak, Rouyn-Noranda, Iqaluit et Québec, de même que celles en tant que FSS pour Nav Canada au centre d’information de vol de Québec. Tous ces récits ainsi que les photos ont été inclus dans mon site web dans les sections « Histoires vécues »:
Il y a naturellement beaucoup d’autres histoires qui auraient mérité d’être racontées, mais ces dernières, à cause de leur nature particulière, doivent demeurer confidentielles.
Merci pour les encouragements et commentaires échangés lors des rencontres entre employés ou via courrier électronique.
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