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Les parapluies du Vieux-Québec

Parapluies du Vieux-Québec, 2024
Parapluies du Vieux-Québec, 2024

Des parapluies recouvrent en partie la rue du Cul-de-Sac à Québec. La plupart des touristes ignorent la présence de cette installation au moment où ils mettent les pieds dans le secteur du Petit Champlain. Surpris, ils sortent leur cellulaire et saisissent le moment du mieux qu’ils peuvent. Étant donné qu’ils ne sont que de passage, la plupart n’ont pas le luxe de pouvoir choisir la lumière la plus appropriée pour leurs multiples clichés.

La situation est différente pour une personne qui a un accès facile et fréquent à l’endroit. Elle peut attendre « l’heure bleue » lors d’une belle soirée d’été et capturer en même temps la teinte dorée des luminaires devant les nombreux restaurants bordant la ruelle.

Les importants contrastes de luminosité de la scène constituent cependant le principal défi lors de la prise du cliché ci-dessus.

Par exemple, les touristes au premier plan se tiennent dans la pénombre, mais le spectateur veut tout de même apercevoir les détails. Juste au-dessus des gens, l’éclairage contraste fortement avec l’aire ombragée du bas de la photo. L’appareil choisit difficilement à quelle luminosité il doit donner la préférence.

Pour couronner le tout, la douce lumière bleue de fin de soirée illumine les parapluies par le dessus alors que les lumières des restaurants éclairent l’installation par en dessous.

Un logiciel de traitement de l’image permet d’optimiser les informations contenues dans le fichier RAW de la photo et aide ainsi à mettre en valeur les différentes zones de luminosité de la scène tout en évitant les régions trop claires ou trop sombres.

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Le Vieux-Québec en photos (1)

Le Vieux-Québec au printemps 2024.
Le Vieux-Québec au printemps 2024.

Ci-dessus, une vue de la rue Sainte-Famille dans le Vieux-Québec   avec, à droite, une section du bureau gouvernemental du Centre de la francophonie des Amériques.

La bordure de trottoir du coin inférieur gauche de la photo sert d’invite pour intégrer la scène. La porte couvre le premier tiers droit dans la composition photographique et empêche le spectateur d’aboutir trop rapidement à l’arrière-plan. La forme arrondie de la porte et les vieilles pierres réussissent à occuper presque 50 % du cliché, alors que le reste du cliché montre une artère entière, des montagnes et une portion de ciel.

Pour dynamiser la scène, j’ai attendu qu’une voiture circule sur la rue.

La Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec et l'édifice Price du Vieux-Québec
La Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec et l’édifice Price du Vieux-Québec

Datant de 1647, cette Basilique-Cathédrale a été rénovée à plusieurs occasions et comprend une crypte historique ainsi qu’une porte sainte, ce qui attire de nombreux croyants de partout à travers le monde.

Notez que dans ce cliché, le plan rapproché de la tour n’empêche pas d’obtenir des lignes parfaitement verticales, ce qui est habituellement difficile à atteindre en photographie. Cet effet provient de l’utilisation d’un objectif Canon EF 11-24mm F/4L USM ultra grand-angulaire, le seul sur le marché qui permet de tels résultats sans correction et sans que l’effet « fisheye » prenne le dessus.

Basilique-cathédrale Notre-Dame-de-Québec dans le Vieux-Québec.
Basilique-cathédrale Notre-Dame-de-Québec dans le Vieux-Québec.

Ci-dessus, la Basilique-cathédrale à partir d’un autre angle de vue.

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La pleine lune des moissons de septembre 2024.

La pleine lune des moissons monte dans le ciel de Matane en septembre 2024.
La pleine lune des moissons monte dans le ciel de Matane en septembre 2024.

Le cliché ci-dessus a été pris à Matane, au Québec, en septembre 2024. Il s’agit davantage d’un hasard que d’une planification. En effet, j’étais sur la plage en train de photographier le coucher de soleil et quand le ciel est devenu trop sombre, je me suis retourné pour voir s’il restait quelque chose d’intéressant à saisir. Et je suis tombé sur cette pleine lune des moissons qui montait dans le firmament.

Photographier une pleine lune représente un bon défi. On ne capture souvent qu’un disque pratiquement blanc très brillant, en perdant les nuances de couleurs et les détails de la géographie lunaire.

Les conseils offerts sur internet pour réussir une séance photo de la pleine lune avec un appareil-photo normal vont dans toutes les directions. Mais une chose est certaine : pour améliorer ses chances de succès, mieux vaut ne pas attendre la nuit noire, car alors la très importante luminosité de l’astre devient impossible à atténuer tout en conservant une vue de la topographie planétaire.

La plupart du temps, on a le choix entre une excellente photo de pleine lune, mais un relief terrestre environnant très noir où l’on ne discerne rien, ou encore un relief terrestre visible et de qualité acceptable, mais une lune qui ne représente qu’un grand cercle lumineux tout blanc.

La méthode qui fonctionne pour la photo ci-dessus est la suivante : on doit être sur place au bon moment, c’est-à-dire durant l’heure bleue et non la nuit complète. Donc, dans mon cas, j’ai été chanceux car cela n’était pas planifié.

Le trépied est nécessaire, de même que le câble de rallonge. Il faut ensuite éviter d’allonger les expositions pour deux raisons : premièrement, la lune est un astre en mouvement. Plus l’exposition est longue et plus le disque se déplace. Vous vous retrouvez avec une lune ovale plutôt que ronde. Une longue exposition engrange également davantage de lumière et le disque de la lune passe au blanc complet.

Pleine lune des moissons dans le ciel de Matane en 2024.
Pleine lune des moissons dans le ciel de Matane en 2024.

Les compromis deviennent nécessaires. Chercher à obtenir une lune parfaite et un premier plan exactement à la bonne luminosité représente tout un défi. Par le temps que tous les essais ont été tentés pour obtenir un résultat sans faille, la lune est déjà trop haute dans le ciel. Il faut agir rapidement.

On nous conseille de diminuer l’ISO à 200. Si je fais cela, j’augmente le temps d’exposition et introduis trop de lumière dans l’appareil-photo. Je recours plutôt à un ISO plus élevé pour réduire l’exposition et utilise toutes les fonctions de l’appareil-photo susceptibles de diminuer l’entrée de lumière trop forte : une vitesse d’obturation plus élevée, une forte correction négative de l’exposition, etc.

En n’exagérant pas les réglages et en utilisant les fichiers RAW, il reste encore assez de flexibilité pour faire ressortir le premier plan, dans ce cas-ci les maisons bordant les plages de Matane et les luminaires environnants.

En résumé, photographier durant l’heure bleue, agir rapidement, accepter les compromis, limiter le temps d’exposition de toutes les façons possibles et utiliser les fichiers RAW pour faciliter le travail de postproduction.

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Une photo HDR de la redoute Dauphine à Québec.

Bâtiments de la redoute Dauphine, Québec 2024.
Bâtiments de la redoute Dauphine, Québec 2024.

La photo HDR de la redoute Dauphine ci-dessus comporte sept clichés aux ouvertures différentes. Le logiciel Photomatix les empile les uns par-dessus les autres pour créer un seul cliché. Cela permet de faire ressortir les zones les plus sombres tout en contrôlant le mieux possible les régions trop claires.

Pour un effet réussi, on doit tenir compte des facteurs suivants : type d’appareil-photo (idéalement plein format), usage d’un objectif grand-angle approprié, mise au point, heure, genres de nuages, trépied, câble de rallonge, vibrations du miroir de l’appareil-photo, vent, visibilité, grain photographique, profondeur de champ, obstacles mouvants devant l’objectif de la caméra et composition photographique.

J’emploie un Canon 5 DSr muni d’un objectif super grand-angulaire Canon EF 11-24 mm F/4L. La mise au point grâce à l’écran rétroéclairé de la caméra améliore la précision. Le choix de l’heure fait en sorte qu’on se soustrait à l’obscurité complète et profite de la fin de l’heure bleue. Les nuages n’empêchent pas la capture d’un arrière-plan éloigné et permettent un reflet des lumières de la ville dans le ciel.

On opte pour un trépied solide. Son poids additionnel annule les petites secousses et supporte un équipement photographique assez lourd. Le câble de rallonge évite de toucher la caméra avec la main au moment de la prise des sept photos.

Pour les appareils munis de miroir comme le Canon 5 DSr, on active le verrouillage de miroir. Ainsi, les vibrations provoquées par la rotation du miroir ont deux secondes pour s’effacer avant que le déclencheur ne saisisse la photo. Un vent faible diminue également les chances de vibrations.

Une visibilité moyenne permet une meilleure graduation des couleurs et des reflets. Ce soir, la brume joue bien son rôle. En utilisant un trépied, je limite fortement le grain photographique. L’ISO se situe donc à 200. La profondeur de champ n’engendre pas de problèmes, car le trépied évitera les mouvements causés par une longue exposition.

Étant donné que de nombreuses personnes visitent l’endroit en soirée, j’essaie de prendre chacune des sept photos entre deux passages de piétons. Ce n’est pas toujours possible, mais Photomatix peut enlever les « fantômes » au moment de la compilation des clichés. Il y a cependant une limite à cette fonction.

Le dernier point concerne la composition photographique. La photo ci-dessus est divisée en trois zones horizontales à peu près égales. Des lignes obliques de chaque côté au bas de la photo dirigent le regard vers le centre de l’image. Les cinq lumières de la redoute Dauphine et celles de la ville captent l’attention. Tous les plans possèdent des détails visibles et ne se perdent pas dans l’obscurité. Pour un meilleur équilibre, le cadrage ne tient pas compte d’un autre bâtiment imposant à la droite de la scène.

Voilà donc les quelques précautions prises au moment de capturer la scène en photographie de nuit HDR.

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Les maisons du Vieux-Québec en hiver.

Maisons du Vieux-Québec durant l'hiver 2022
Maisons du Vieux-Québec durant l’hiver 2022

J’ai pris cette photo des maisons du Vieux-Québec une journée avant la grande tempête du 23 décembre 2022 qui a laissé des centaines de milliers de Québécois sans électricité. Au moment de la prise de la photo, les vents soufflaient déjà passablement fort et le coefficient de refroidissement se situait autour de -20C. Il fallait tenir le trépied solidement pour éviter les vibrations inutiles.

La scène capturée durant « l’heure bleue » consiste en trois photos superposées afin d’obtenir un résultat en HDR.

Alors que je terminais la séance photo, j’ai vu un jeune couple monter le long de la pente neigeuse au premier plan sur la photo ci-dessus. L’homme s’est approché de moi et m’a demandé de filmer avec son cellulaire la demande en mariage qu’il s’apprêtait à faire à son amie. Elle n’était au courant de rien.

Le jeune homme s’est agenouillé, a fait sa demande et la jeune femme a répondu par l’affirmative. Vint ensuite la bague, les baisers et accolades. Sans gants pour tenir le cellulaire pendant plusieurs minutes, j’espérais une cérémonie la plus concise possible. Quelques instants plus tard, à moitié gelé, il revenait chercher son cellulaire. Tout s’était passé comme il l’avait prévu. On ne sait jamais ce qui nous attend lorsque l’on sort faire une séance de photographie!

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L’architecture de Québec en photo.

Fontaine de Tourny et hôtel du Parlement du Québec
Fontaine de Tourny et hôtel du Parlement du Québec

On voit souvent la fontaine de Tourny et le bâtiment de l’hôtel du Parlement de Québec photographiés séparément. Cela donne certainement un très bon résultat. Cependant, on peut augmenter l’impact visuel en combinant les deux styles architecturaux de façon rapprochée sur une même photo.

En portant une attention particulière à la composition photographique, j’ai recherché un équilibre tout en créant une tension entre les deux œuvres. Dans la scène ci-dessus, la fontaine et le Parlement donnent l’impression d’avoir une hauteur similaire. L’axe vertical du centre de la tour du Parlement se trouve à peu près à la même distance du côté droit de la photo que ne l’est l’axe vertical de la fontaine du côté gauche. On se rapproche de la règle des tiers sans toutefois s’y tenir dogmatiquement. Les deux œuvres sont volontairement cadrées de façon serrée.

D’autres éléments contribuent à l’intérêt de la scène. Tout d’abord, chaque œuvre architecturale présente une couleur spécifique bien marquée et la chance veut que les couleurs soient presque complémentaires. Toujours en ce qui a trait à la couleur, j’ai choisi de prendre la photo durant « l’heure bleue », cette période de la journée juste avant la nuit où une lumière très douce illumine le paysage pour encore quelques minutes.

Enfin, les jets d’eau et la population en arrière-plan ajoutent un peu de dynamisme à un sujet essentiellement statique.

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