Avion Pilatus PC-21 au décollage de Southampton, Royaume-Uni
Le Pilatus PC-21 Pro Training Series de IRIS est un avion virtuel capable de hautes performances. Il est muni d’un moteur Pratt-Whitney PT6A-68B développant 1600 SHP, ainsi que d’une hélice à cinq lames en graphite. Jusqu’à ce que le PC-21 soit inventé pour l’entraînement des pilotes, il n’y avait que les avions à réaction qui étaient capables d’une telle vitesse et taux de montée (4000 pieds/minute). Sa vitesse maximale se situe autour de 370 noeuds et il peut monter jusqu’à 38,000 pieds.
Près de l’aéroport de Fairoaks, Royaume-uni. Volets et train sorti sur le PC-21.
Avion PC-21 près de l’aéroport de Fairoaks, Royaume-Uni
Le décollage est effectué à partir de Southampton et la route suivie passe par Shoreham, Gatwick, Heathrow pour finalement se terminer à Fairoaks. Tout le long de la route, des pratiques de vol lent, de vol inversé et autres manoeuvres ont permis de connaître un peu mieux les réactions de l’appareil sous différentes configurations.
Avion PC-21 tourne en finale pour l’aéroport de Fairoaks, Royaume-Uni
Avion PC-21 en finale pour l’aéroport de Fairoaks, Royaume-Uni
Iris a conçu ce Pilatus virtuel. ORBX est responsable de la création des aéroports virtuels de Southampton, Shoreham et Fairoaks, de même que des scènes visuelles grâce à leurs produits vedettes Global, Vector et Open LC et Trees HD. La plateforme utilisée est FSX. Les nuages sont générés par REX et CumulusX. Pour une expérience également très réaliste, les produits de UK2000 Scenery, tels que Gatwick et Heathrow auraient pu être utilisés car ils sont de superbe qualité.
PC-21 et l’aéroport de Fairoaks, Royaume-Uni
Attention à votre approche à Fairoaks. Il y a des arbres en début de piste et celle-ci ne mesure que 813m (2667 pieds). Avec un appareil équipé d’un moteur aussi puissant et dont la vitesse de décrochage se situe à près de 150 kmh avec les volets et le train sorti, il faudra bien analyser la pente d’approche si vous ne voulez pas faire partie de la première page du journal local au lendemain de votre atterrissage.
PC-21 et autres avions stationnés sur l’aéroport de Fairoaks, Royaume-Uni
Pilatus PC-21 sur l’aéroport de Fairoaks (FSX)
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Voici quelques photos d’avions et d’hélicoptères prises à l’aéroport de Rouyn-Noranda (CYUY) au cours des années 1986-1988, lorsque je travaillais en tant que spécialiste en information de vol (FSS) pour Transports Canada. Elles ne se veulent pas des photos artistiques mais plutôt un échantillon représentatif de ce qui volait au-dessus de l’Abitibi durant ces années. Ces documents témoignent de l’histoire de l’aviation au Québec. Vous avez possiblement fait la découverte de certains noms ou couleurs de compagnie dans la première partie publiée le 29 juin 2015.
J’ai pris ces photos sur film Kodachrome à l’aide d’un Pentax KX. Plusieurs types et catégories d’aéronefs sont inclus : privés, commerciaux, corporatifs, gouvernementaux, militaires, etc. Quelques photos rappelleront certainement des souvenirs aux pilotes plus âgés.
Dans cette deuxième partie se trouvent les appareils suivants: Ailes de Charlevoix Commander 500S C-GAYR, Propair C-310 C-GAFO, Voyageur Airways BE-10 C-GISH, Skycharter FA-20 C-GSKQ, SEBJ Convair 580, Québecair SA226-TC-MetroII C-GKFS, Nordair-Metro CV-580, Noranda Mines Gulfstream 1 C-FNOR, Gouvernement du Canada Challenger 601 pour VIP, Cessna C-150 C-FRGC, Canadian Pacific B737-200 C-GNDM, Gouvernement du Québec FA-27 C-FPQI, Gouvernement du Canada GRC C-208 Caravan 1 C-FMPB, Normick-Perron hélicoptère Bell 206B C-GAKN, Beech Sierra BE-24 C-FZYD, Astar 350 Écureuil et Dighem, Air Dorval Westwind, Air Charters PA-31 C-GBMX, Air Canada DC-9.
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Le navire YM Saturn, de la compagnie Yilmar, approche la Ville de Québec en 2014
Le YM Saturn est un navire de la marine marchande transportant des produits chimiques. Il appartient à la Yilmar Shipping and Trading, à Istanbul, en Turquie. Il a été construit en 2007 et utilise le pavillon Malte lors de ses déplacements internationaux. On le voit ici en rapprochement de la Ville de Québec, en 2014. À l’arrière-plan, il est possible d’apercevoir le pont de l’Île d’Orléans.
De façon à encadrer le navire lors de son approche, je me suis positionné sur le coin de la rue Buade dans le Vieux-Québec. Les arbres et la rue offraient un cadre naturel dans lequel il était possible de positionner le navire. Les conditions météo étaient variables, avec des averses dispersées qui ont permis d’obtenir une rue offrant quelques reflets. Le bateau était passablement loin, mais la perspective compressée créée par un objectif Canon 70-200mm 2.8 muni d’un doubleur donne l’impression d’une plus grande proximité.
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Voici quelques photos d’avions et d’hélicoptères prises à l’aéroport de Rouyn-Noranda (CYUY) au cours des années 1986-1988, alors que je travaillais en tant que spécialiste en information de vol (FSS) pour Transports Canada. Elles ne se veulent pas des photos artistiques mais plutôt un échantillon représentatif de ce qui volait au-dessus de l’Abitibi durant ces années. Ces documents témoignent de l’histoire de l’aviation au Québec. Il est possible que vous fassiez la découverte de certains noms ou couleurs de compagnie.
J’ai pris ces photos sur film à l’aide d’un Pentax KX. J’entends les publier sur une période de quelques semaines. Plusieurs types et catégories d’aéronefs seront inclus : privés, commerciaux, corporatifs, gouvernementaux, militaires, etc. Quelques photos rappelleront certainement des souvenirs aux pilotes plus âgés.
Dans cette première partie se trouvent les appareils suivants: Tim Hortons AC6T, Sunwest Lear 35 C-GVVA, Québec Aviation SW4 C-GQAP, Propair DHC-3 C-FOOH, Gouvernement du Québec HS-125 C-FSEN, Trans North Air hélicoptère Bell 47G3B2 C-FQJY, Gouvernement du Québec DC-3, Conquest Flight Group C-411 N88727, Cité Express DHC-7 C-GHRV, Gouvernement du Canada CL-601 C-GCFI, Manitoulin Air Service C185F C-GTLO, Central Airways BE-20 C-FANG, Canadian Pacific B737-200 C-FCIP, Bellanca Scout C-GPKB, Aérospatiale Écureuil AS-350, Austin Airways BAE-748 C-GGOO, Viking AS-350 C-GBPS, Air Dorval SW2, Air Canada B-727, Aero-Commander C-GOTL.
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État Islamique, Daech, ISIS : trois noms pour désigner le même groupe terroriste
De façon à réduire les risques de confusion pour le lecteur, l’auteur, Alexandre Adler, présente immédiatement trois noms qui signifient une même entité : État islamique, Daech, ISIS. Il explique ce que désire ISIS : établir un califat sur le Levant, un territoire qui s’étend de la Méditerranée au golfe Persique et qui inclue le Liban, la Syrie, l’Irak et la Palestine.
Le concept de « califat » et les raisons du désir de son rétablissement sont clairement expliqués.
Modification du rapport de force entre sunnites et chiites
ISIS recherche des zones en décomposition où s’implanter. Il se nourri des tensions très fortes créées par l’inégalité croissante entre deux groupes : les sunnites et les chiites. Les sunnites, groupe religieux plus conservateur, ont perdu énormément d’influence à la suite de la mort de Saddam Hussein. On tente aujourd’hui de réparer les pots cassés en s’assurant que le pouvoir en Irak prend en considération les intérêts des deux groupes.
Les mouvements radicaux puisent chez les insatisfaits
Les sunnites ont constaté la force croissante de l’axe chiite : Beyrouth, Damas sous Bachar Assad, Bagdad sous Maniki, et surtout la montée de l’Iran moderne, qui est également constitué d’une majorité chiite. Utilisant ce débalancement des nouveaux rapports de force, ISIS a su recruter des officiers militaires et des chefs de tribus arabes et sunnites insatisfaits.
L’auteur insiste donc sur le fait que les mouvements radicaux puisent à la base chez les insatisfaits, les laissés pour compte. Il donne un autre exemple susceptible de créer de l’insatisfaction : la colonisation.
Une division des territoires qui ne tient pas compte du facteur humain
La colonisation modifie les rapports de force à l’intérieur d’une population. L’auteur étant Français, il cite en exemple la façon dont la France est intervenue au Sahara, en divisant des territoires sans tenir compte du facteur humain. Avec la mise en place de nouvelles frontières, la tribu des Touaregs a soudainement été divisée en trois.
Cette tribu ayant refusé de se soumettre à une autorité nouvelle, en l’occurrence le gouvernement du Mali, des tensions ont été créées et se sont accrues avec le temps, faute d’accommodement raisonnable.
Le dictateur Kadhafi, depuis la Libye, a compris qu’il pouvait tirer profit de la situation et a soutenu le mouvement de résistance des Touaregs. Kadhafi ayant été abattu, les Touaregs se sont alors tournés vers une nouvelle forme de support : les jihadistes. De fil en aiguille, une tribu autrefois autonome est devenu un terreau fertile pour les jihadistes.
Entre Al Qaëda et ISIS, Boko Haram choisit ISIS
L’auteur explique qu’au Nigeria, Boko Haram est né des tensions internes entre le nord du pays qui possède le pouvoir politique et le sud du pays où la population bénéficie des revenus engendrés par les ressources pétrolières. En 2014, Boko Haram se range du côté d’ISIS. Pourquoi? ISIS, contrairement à Al Qaeda, souhaite un affrontement généralisé avec les chiites. Boko Haram a choisi le mouvement le plus radical.
Apparition et disparition du pouvoir califal
Le pouvoir califal établi une continuité théologique et politique de l’État instauré dès 622 par le Prophète à Médine. L’auteur énumère les raisons des multiples apparitions et disparitions de ce pouvoir califal depuis l’an 622. Le dernier changement a été apporté en 1923, alors que Mustapha Kemal a aboli le califat.
Quel groupe religieux incarne le véritable islam?
Des tensions existent entre chiites et sunnites au sujet du califat et du groupe qui incarne le véritable islam. La division date de plusieurs siècles. Les chiites considèrent qu’Ali, le quatrième successeur du Prophète, a été victime de complots au moment où il tentait un redressement étatique et moral de l’islam. La défaite d’Ali a conduit à la division entre chiites et sunnites. Les chiites considèrent qu’ils sont les détenteurs du véritable islam. Ils défendent ce point de vue depuis des siècles, malgré les persécutions sunnites.
Les chiites sont contre un rétablissement précoce du califat
L’auteur signale qu’il y a de profondes divergences d’opinions quant aux vues philosophiques, théologiques et politiques entre les deux groupes. À cause de ces raisons, les chiites sont contre un rétablissement précoce du califat, ce qui porte les sunnites les plus radicaux et, à travers eux ISIS, à leur mener une guerre totale.
L’axe sunnite est représenté par l’Arabie Saoudite et l’Égypte, bien qu’entre ces deux pays existe également une certaine rivalité.
La crainte de l’Arabie Saoudite
Les saoudiens craignent la naissance d’un mouvement politique chiite puissant sur leur territoire; ils estiment qu’il y aurait un risque de perdre le contrôle de leurs installations pétrolières, ce qui constitue la base de la richesse en Arabie Saoudite. L’auteur dit des Saoudiens qu’ils financent « tous les mouvements anti-chiites dans le monde arabe, y compris le jihad sunnite en Irak ».
Le retour de l’Iran
Le retour de l’Iran, puissance chiite, sur l’échiquier mondial ajoute à une équation déjà complexe. L’auteur nous explique qu’il y a traditionnellement des tensions entre l’Iran Perse et les Arabes. Mais il y a autre chose : l’Iran, à l’instar de certains autres pays de la région, soutient maintenant des positions plus modérées : « L’Iran est en train de changer radicalement d’orientation et de préparer son retour sur la scène mondiale, comme un pays ouvert, pluraliste, pratiquant une démocratie chiite, certes imparfaite, mais en train de vivre sa perestroïka ».
Une lutte entre extrémisme et modération
L’adoption de positions plus modérées est loin de plaire à un groupe politique extrémiste comme ISIS. L’accord américano-iranien sur le nucléaire, en 2013, et les avancées plus récentes de 2015, correspondent à une accentuation marquée des actes terroristes commis par ISIS.
Les atrocités contre l’humanité replacées dans un contexte historique
Les médias rapportent régulièrement les atrocités perpétrées par ISIS. Selon l’auteur, cette médiatisation donnerait une fausse impression de la force de l’État islamique : ISIS commettrait aujourd’hui de tels actes contre l’humanité du fait de sa faiblesse relative.
Dans son livre, l’auteur fait un rapprochement entre les actes d’ISIS et les crimes de guerre et atrocités commis par d’autres régimes à travers les décennies. Il situe ces actes à des moments qui correspondent tous à une dernière tentative de survivre avant d’être défaits complètement et d’être remplacés par des partis modernes et modérés.
Bref, à travers la défaite d’ISIS et des régimes de terreurs similaires, l’auteur annonce l’émergence des grandes nations musulmanes modernes.
Une petite réserve
La seule réserve que je soulèverais porte sur le passage où l’auteur répète, sans nuancer et à l’instar des grands médias, que Ben Laden est responsable des attentats du 11 septembre 2001 à New-York. Cette version des faits a toujours été âprement discutée, et ce, depuis les premières heures de l’attentat. Il n’y a pas que les « conspirationnistes » qui ont soulevé ce point. Mais tout le monde sait qu’à force de répéter quelque chose, cela devient une vérité absolue. Noam Chomsky et d’autres auteurs de renom ont couvert ce sujet en long et en large.
Titre : Le califat du sang Auteur : Alexandre Adler Éditions : Grasset & Fasquelle, 2014. ISBN : 978-2-246-85457-9
Air chaud envoyé dans la montgolfière C-GFCM en préparation pour le vol au décollage du terrain du Cégep de St-Jean-sur-Richelieu,1988
Été 1988. Il ne me reste que quelques mois de service à la station d’information de vol (FSS) de Transports Canada à l’aéroport de Rouyn-Noranda (CYUY) avant d’être transféré vers le poste nordique isolé d’Iqaluit, dans l’Arctique. Cet été-là, durant les vacances annuelles, j’ai quelques jours à ma disposition pour faire un détour par St-Jean-sur-Richelieu, juste à temps pour l’anniversaire de mariage de mes parents.
Nous avons pensé leur offrir une balade en montgolfière. L’envolée est censée s’effectuer à partir du terrain longeant la façade du Cégep de St-Jean-sur-Richelieu.
Les vents favorisent une trajectoire permettant une traversée de la rivière Richelieu. Le pilote en profitera, car la traversée de cette rivière est très appréciée des passagers. Nous espérons que la direction des vents ne changera pas une fois le ballon rendu au-dessus de l’eau.
Les réserves de gaz propane étant limitées, il faudra que le trajet se fasse suffisamment rapidement pour permettre au pilote de s’éloigner des bâtiments de la ville d’Iberville, une fois rendu de l’autre côté de la rivière. Je ne crois pas que mes parents se soucient de ces détails. J’imagine plutôt que leur anxiété augmente au fur et à mesure que l’enveloppe du ballon prend du volume.
La montgolfière C-GFCM à St-Jean-sur-Richelieu, maintenant prête à recevoir ses passagers. Province de Québec, 1988.
Dès l’envol, le ballon se dirige vers la rivière. Cela permettra au pilote de baptiser la nacelle en effleurant la surface de l’eau, ce qu’il effectue vingt minutes plus tard avec une grande maîtrise.
Décollage de la montgolfière C-GFCM à St-Jean-sur-Richelieu, (1988)Montgolfière C-GFCM au-dessus de la rivière Richelieu, au Québec. Le ballon va bientôt toucher l’eau. (1988)
Le ballon reprend ensuite de l’altitude, juste assez pour pouvoir frôler des champs de blé d’Inde de l’autre côté de la rivière. En tant que membres de l’équipe de poursuite, nous tâchons de ne pas perdre le ballon de vue. Il s’agit d’utiliser tous les raccourcis à notre portée, de même qu’utiliser notre créativité en ce qui a trait aux règles de la circulation routière et aux panneaux de signalisation.
Montgolfière C-GFCM et une vieille ferme du Québec (1988)
Environ une heure plus tard, le pilote entame la descente. Il pose la montgolfière sans problème dans un champ. Lorsque les manœuvres essentielles sont complétées, il nous surprend en sortant de la nacelle une petite table pliante, une nappe à carreaux et des coupes pour tous.
La soirée est un succès complet. Quelque part en campagne, juste avant la tombée de la nuit, nous sabrons le champagne…
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Les bâtiments et le ciel bleu se reflètent sur une Lamborghini noire à Montréal en 2015
J’ai pris cette photo au moyen d’un appareil-photo Canon 5D MKII muni d’un objectif Canon 14mm 2.8L alors que je marchais sur la rue Crescent à Montréal, quelques jours avant le Grand Prix du Canada 2015. Il y avait toutes sortes de festivités organisées sur les rues Crescent et Peel soulignant la venue prochaine du Grand Prix.
Les bâtiments se reflètent sur une Lamborghini noire. Je sais que la voiture apparaît comme étant bleue, mais cette couleur provient uniquement de la réflexion du ciel. La réflexion intense aurait pu être évitée en utilisant le filtre polarisant d’une manière différente mais je désirais l’effet opposé et ai donc tourné le filtre jusqu’à ce que l’effet soit maximal.
Le seul aspect restant était la composition: je devais positionner l’appareil-photo de façon à ce que les bâtiments suivent les courbes de la Lamborghini, jusqu’aux limites inférieures de la photo. J’ai essayé plusieurs clichés que je n’ai pas gardés, les bâtiments étant plus ou moins bien placés sur la voiture. Finalement, la position idéale a été trouvée. Bien sûr, nous sommes loin d’une photographie standard de Lamborghini: ici, les bâtiments de Montréal ont légèrement pris la vedette sur la voiture.
1986. Journée d’été bien calme en cette fin d’après-midi à l’aéroport de Rouyn-Noranda (CYUY). Le personnel de la station d’information de vol de Transports Canada sait qu’un front froid passera sous peu. Jusqu’à présent cependant, c’est le beau fixe. Ciel bleu, vents légers. À cette époque, les spécialistes en information de vol (FSS) n’ont pas accès à des images radars ni aux photos satellitaires.
En plus des prévisions régionales destinées à l’aviation, les deux stations d’information de vol dont nous nous servons pour connaître les systèmes météo arrivant de l’ouest sont Earlton FSS (CYXR) et Timmins FSS (CYTS) en Ontario. Une consultation des observations météorologiques passées indique la présence de sautes de vent accompagnées d’un orage isolé. Rien qui sort de l’ordinaire. Mais Timmins est loin et ne représente qu’un point de repère pour tenter de mieux cerner le système météo.
Étant en service ce jour-là, je regarde l’indicateur de la vitesse des vents, par hasard, comme un réflexe développé au cours des années. Comme dans un rêve, alors qu’il y a quelques secondes tout était tranquille, je vois l’aiguille de l’anémomètre passer de 5 à 20 nœuds, redescendre un peu puis monter à 40 nœuds, diminuer de nouveau encore un peu puis monter à 60 nœuds et, dans une dernière correction, se stabiliser pour un court instant à 72 nœuds, ce qui correspond à environ 134 km/h.
Tout est pourtant si tranquille près de la station d’information de vol. Je regarde par la fenêtre pour déceler tout mouvement d’objet afin de vérifier s’il y a une erreur de l’indicateur de vent, et, au même moment, j’aperçois, passant devant la station, le cabanon de bois normalement utilisé par le préposé au carburant. Cette construction doit bien peser quelques centaines de kilos. Ce cabanon qui se promène au gré du vent est une confirmation sans équivoque que l’équipement fonctionne. Il est évident qu’une ligne de grains est associée à ce front froid.
Tout ce qui n’est pas bien fixé au sol se met en mouvement. Dans l’heure qui suit, les orages forts éclatent au-dessus de Rouyn-Noranda tout en se dirigeant vers l’est. L’aéroport de Val-d’Or (CYVO) étant soixante milles plus à l’est, il devient clair qu’il sera frappé de plein fouet d’ici environ deux heures. La tour de contrôle de Val-d’Or est donc avisée de façon à ce que les différents intervenants se préparent à la violence des changements causés par la ligne de grains. Les mesures étant prises, le pire sera évité.
Une heure plus tard, le calme est revenu et Rouyn-Noranda bénéficie d’une soirée d’été idéale.
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Matinée occupée dans le Bassin Louise, Ville de Québec, 2015
Pour donner une impression d’activité frénétique dans le Port de Québec, en cette tranquille journée du printemps 2015, je me suis servi, pour la photographie, d’un appareil-photo Canon 5D MKII muni d’un objectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM.
La confusion vient du fait que la photo est extrêmement chargée par des détails de tous ordres. Il règne une atmosphère de chaos. Tout d’abord, le spectateur doit lire de nombreux mots, dont l’importance varie de façon très significative pour lui: POLICE, CANADA, OCEAN, Sécurité Maritime, Maritime Security, GRC, RCMP, MEGA, Sea Tel, et une partie du mot Coast.
Il y a, dans un deuxième temps, de très nombreuses lignes verticales de formats différents qui interfèrent avec les multiples lignes horizontales. Les réservoirs de la BUNGE, au dernier plan, sont eux-mêmes des lignes verticales, mais beaucoup plus larges que les autres.
La perspective compressée obtenue grâce au zoom fait en sorte que tous les objets semblent collés les uns sur les autres. On se demande comment le pauvre navigateur fait pour manœuvrer à travers aussi peu d’espace .
Ce qui se passe vraiment dans la scène: il s’agit d’un matin très calme, ou tout est pratiquement immobile. Il n’y a qu’un seul bateau en mouvement et son capitaine a tout l’espace désiré pour quitter le Bassin Louise et se diriger vers le fleuve St-Laurent sans risquer de heurter quoi que ce soit.
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DHC-4 Caribou C-GVGX de Propair à Inukjuak en 1982
En 1986, le hangar de la compagnie Propair était situé très près de la station d’information de vol de Transports Canada à l’aéroport de Rouyn-Noranda (CYUY). Les échanges entre leurs employés et les spécialistes en information de vol (FSS) étaient fréquents. Un jour, un membre de leur personnel nous raconta que deux pilotes américains venaient de passer par l’aéroport de Rouyn-Noranda pour prendre possession d’un aéronef de type cargo Caribou DHC-4 qui avait été vendu par Propair.
L’appareil serait exporté. Le DHC4 est reconnu comme un appareil très pratique, car il transporte de lourdes charges et peut décoller ou atterrir sur une distance très courte.Le décollage se fit et on n’entendit plus parler d’eux jusqu’à ce que les médias alertent le public à travers la planète sur ce qu’il est convenu aujourd’hui d’appeler l’Irangate. Je me permets d’en parler parce que cela est d’ordre public : des détails se retrouvent sur internet.
La compagnie aérienne Propair de Rouyn-Noranda avait en réalité vendu non pas un mais deux DHC-4 Caribous usagés à un consultant travaillant pour une compagnie panaméenne. Un des DHC-4 serait éventuellement enregistré au El Salvador.
Un des deux Caribous connut une panne de moteur au-dessus des montagnes en route vers l’El Salvador. Compte tenu de l’humidité et de la chaleur de l’air extérieur, l’équipage n’eut d’autre choix, pour rester en vol, que de se débarrasser d’un tas de pièces et d’un moteur de rechange. La porte arrière de l’avion-cargo fut donc ouverte et tout l’équipement fut jeté hors de l’avion encore en vol au-dessus de la jungle. L’aéronef dut atterrir un peu avant d’arriver à sa destination initiale, cette dernière étant censée être l’aéroport d’Ilopango.
Ces opérations étaient reliées aux contras engagés dans une guérilla qui avait pour but de renverser le gouvernement de gauche de Daniel Ortega au Nicaragua. De façon à financer ces opérations clandestines, un budget secret était nécessaire : des Américains vendaient des armes à l’Iran, malgré un embargo officiel, et l’argent reçu servait à financer la guérilla. Un journaliste qui avait suivi l’affaire de très près et fait quelques découvertes capitales fut retrouvé mort. Il s’était apparemment tiré deux balles dans la tête…
Un des pilotes qui s’était envolé de Rouyn-Noranda avec le DHC-4 portait le nom de Wallace Sawyer. Ce type devait éventuellement piloter, lors d’opérations clandestines organisées par la CIA, un avion-cargo de type C123 qui fut abattu dans le sud du Nicaragua. Ce pilote et son copilote perdirent la vie, mais un des passagers, Eugene Hasenfus, réussit à en sortir vivant en sautant en parachute. Il fût dûment interrogé et révéla des détails qui permirent de découvrir éventuellement l’histoire des ventes secrètes d’armes à l’Iran.
On entendit parler de cette histoire pendant des années, spécialement du temps du témoignage d’Oliver North. Il y eut une enquête du Congrès américain, et comme toutes choses, le temps fit son œuvre et cette histoire fut graduellement oubliée. Trente ans plus tard, je ne me souviens que des multiples appels téléphoniques que la station d’information de vol avait reçus en provenance des médias.
Un livre publié en 2013 et intitulé « Raymond Boulanger, le pilote mercenaire », ajoute plusieurs détails significatifs à cette histoire, puisque monsieur Boulanger faisait lui-même partie des pilotes effectuant des vols dans ces régions pour le compte de la CIA.
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