Un petit ajout vite fait pour aujourd’hui, suite un vol virtuel effectu au-dessus du Prou avec le logiciel de simulation de vol Microsoft Flight Simulator (FSX). Quelques modifications ont t faites la capture d’cran pour obtenir le prsent rsultat. La photo reflète cependant très bien l’atmosphère prsente lors du vol. Pour ceux qui seraient intresss savoir quel tait le logiciel fournissant les nuages, il s’agissait simplement de FSX lui-même, avec la slection Orbx 5 dans la section « weather ». Cette slection donne toujours un ciel intressant.
Aujourd’hui, dans la section « Simulation de vol / vols virtuels standards », j’ai ajout un vol en planeur effectu au-dessus de Monterey, Californie. Il s’agit d’un bon exercice pour les amateurs de vol virtuel. Ci-dessous se trouve une des captures d’cran prises lors du vol utilisant le logiciel FSX.
(Histoire prcdente: des cellules orageuses imprvues)
Je me retrouvai donc aux commandes d’un Cessna 170B (roue de queue) sur un vol travers le Canada, de St-Jean-sur-Richelieu, Qubec vers Edmonton, Alberta. Je pilotais l’appareil en compagnie du propritaire qui, lui, n’avait pas encore termin son cours de pilote priv. L’avion volait bien, mais datait de 1952 et ne possdait absolument aucun instrument de navigation arienne, pas même un VOR ou un ADF. Et l’ère du GPS portatif n’tait pas encore arrive.
Quatorze cartes VFR 1:500, 000 couvrant le vol prvu furent plies, colles et numrotes. Je traçai les trajectoires prvues sur chaque carte, avec des points de repère spars de 10 miles entre eux. Cela faciliterait le suivi de notre progression, faute d’quipement de navigation. La prparation effectue, le dcollage se fit par une belle journe d’t de 1981.
Il y eut des escales Gatineau, North Bay, Sudbury et Wawa.
Par la suite, le tour du lac Suprieur fut effectu et les prochains points d’tape se succdèrent, via Thunder Bay et Fort Frances. Au-dessus des grandes tendues boises, sans aucun repère important, il fallait corriger la prcession gyroscopique frquemment de façon ne pas trop s’loigner de la trajectoire prvue. Parfois, lorsque cela facilitait la navigation, nous suivions une voie ferre, et d’autres moments des routes principales. Par endroit, les vents soufflaient tellement fort de l’ouest que notre dplacement par rapport au sol tait plus lent que celui des voitures.
La trajectoire suivie nous tenait volontairement l’cart des zones de trafic arien important. Nous avions choisi de voler au nord de la rgion de contrôle terminale de Winnipeg, vitant ainsi d’avoir trop changer avec le contrôle arien dans un anglais incertain au moyen d’une radio encore moins performante.
Cette option nous amena devoir traverser le lac Winnipeg, dans sa portion sud. Nous avions l’altitude requise pour être distance de vol plan du littoral, en cas de panne moteur. Cependant, la masse d’air froid au-dessus du lac nous faisait perdre graduellement plusieurs milliers de pieds, et ce, même si nous utilisions la puissance maximale. La descente non dsire se termina finalement, mais il fallait maintenant que le moteur tienne bon, sinon nous ne pourrions plus viter un amerrissage…
Près de Lundar au Manitoba, les vieux cadrans de l’appareil indiquèrent une perte importante de carburant. Le plein avait pourtant t effectu rcemment. Par mesure de scurit, il fallait poser l’avion sur la piste la plus proche, mais les vents de côt excdaient fortement les capacits de l’appareil. Une tentative fut tout de même effectue avec pour rsultat que seule la roue gauche accepta le contact avec le bitume. Dès que la roue droite entrait galement en contact avec la piste, l’avion se remettait voler.
Un champ tout près fut donc choisi pour effectuer un atterrissage de prcaution, histoire de vrifier l’tat du carburant. Un survol basse altitude fut effectu au-dessus des vaches et fils lectriques, et l’avion se posa sans problème une vitesse sol n’excdant pas 15 nœuds. Dans son pick-up rouge, un fermier vint nous rejoindre afin d’offrir son aide. Après avoir vrifi que les rservoirs taient pratiquement pleins et n’avaient besoin que de quelques litres d’essence, il tait temps de continuer le voyage. Les aiguilles des jauges essence ne seraient plus dsormais d’aucune utilit…
Dauphin fut survol et peu de temps après nous disions au revoir au Manitoba. Bienvenue en Saskatchewan! Si nous devions connaître une panne de moteur au-dessus de terrains aussi uniformes, les risques de problèmes l’atterrissage seraient pratiquement inexistants.
La mto se dgrada lentement. Nous devions dsormais nous poser Watson, en Saskatchewan, sur la piste la plus proche.
La surface d’atterrissage tait constitue de terre boueuse et de gazon, le tout dlimit par des petits panneaux de bois peint en rouge. Dès le touch des roues, la boue sur les pneus claboussa l’appareil et vint se coller sous les ailes.
Finalement, le temps s’amliora et il fut possible de redcoller en direction de North Battleford, la dernière escale avant Edmonton. Le terrain en pente nous contraignit voler de plus en plus bas près d’Edmonton, sous un couvert de stratocumulus, limitant notre vision pour apercevoir l’avance le bon aroport parmi les trois disponibles (international, civil, militaire). Tout se passa bien quant au choix du bon aroport et de l’approche, mais on ne peut en dire autant des communications radio. Le son qui sortait du vieux haut-parleur tait pourri et l’anglais parl par le contrôleur beaucoup trop rapide pour notre niveau de comprhension. La combinaison de ces deux facteurs obligea le contrôleur rpter plus d’une fois ses instructions jusqu’ ce qu’il se dcide finalement ralentir le rythme et que nous puissions lui dire officiellement : « Roger! »
Après un court sjour Edmonton vint le moment du vol de retour vers St-Jean. Celui-ci se fit beaucoup plus facilement et rapidement, car les vents de l’ouest poussaient l’appareil. La vitesse-sol tait parfois le double de ce que nous avions russi obtenir lors de notre voyage vers Edmonton. Le trajet nous aura finalement pris vingt-cinq heures l’aller et dix-huit au retour.
Au-dessus de North Bay, le temps est idal. Mais nous devrons atterrir Ottawa en attendant que des cellules orageuses s’loignent de Montral et de St-Jean-sur-Richelieu. Après un grand total de quarante-trois heures de vol, le vieux Cessna 170B tait de nouveau pos St-Jean-sur-Richelieu.
(Prochaine histoire: la licence d’instructeur de vol)
Ce livre raconte les oprations quotidiennes et les habitudes de vie des gens ayant travaill au dcodage des messages allemands Bletchley Park, en Angleterre, durant la Seconde Guerre mondiale. Le lecteur ralise rapidement l’impact incroyable de ces travailleurs de l’ombre sur l’issue des batailles les plus connues, telles les Bataille d’Angleterre et d’El Alamein, de même que sur le dbarquement comme tel. Mais par-dessus tout, il permet au lecteur de pntrer dans les baraquements pour tmoigner de la rigueur et du professionnalisme de ces hommes et femmes qui ont œuvr jour et nuit, malgr la grande tension et l’puisement, pour accomplir leur devoir.
Leurs efforts pour obtenir des rsultats frôlaient l’obsession. Même en dormant, les cerveaux taient au travail. On y apprend qu’une avance majeure a eu lieu après qu’un chercheur se soit rveill au beau milieu de la nuit avec la solution qu’il esprait trouver depuis longtemps. Naturellement, des noms comme ceux d’Alan Turing, John Herivel ou Dillwyn Knox reviennent frquemment. Mais ils sont accompagns d’une multitude d’autres personnes ayant toutes jou un rôle essentiel.
Bletchley Park tait d’une grande efficacit pour plusieurs raisons :
1. Une judicieuse combinaison des employs possdant les capacits et les formations les plus diverses : les comptences croises et la culture gnrale taient recherches. Les femmes et hommes travaillant au dcodage possdaient bien sûr une intelligence très suprieure et une grande capacit de concentration. Des connaissances dans plusieurs disciplines taient requises : il y avait des experts en mathmatique autant qu’en histoire, en lettres classiques ou en linguistique. Dillwyn Knox, une des vedettes de Bletchley, tait lui-même expert en vieux papyrus. L’association des intelligences donna lieu des innovations très importantes.
2. La capacit de maintenir le secret : les employs taient judicieusement slectionns et l’tanchit entre les bâtiments où ces derniers travaillaient tait totale. S’il y avait eu une taupe l’intrieur d’un bâtiment en particulier, il lui aurait t impossible de traverser d’un emplacement physique l’autre pour tenter de recueillir de l’information privilgie. L’existence d’un but commun et du sentiment profond de l’importance de ce qui devait être fait transcendait la fatigue du personnel et contribuait diminuer l’intensit des invitables conflits internes. Cela a même assur des annes de discrtion après que le conflit mondial ait t rgl.
3. Un traitement spcial pour les casseurs de codes : même si Bletchley servait essentiellement des fins militaires, il n’y avait pas de rgime militaire strict : « Au fil des annes et des siècles, nous pouvons constater que le renseignement britannique est en partie une affaire militaire, mais demeure surtout rgi par de talentueux civils ». Les casseurs de codes avaient besoin d’un traitement spcial : « […] On a jug très important que les “experts” aient suffisamment d’espace et de libert pour mener bien leurs raisonnements gniaux. Il ne fallait donc pas les perturber avec les restrictions et la discipline imposes tous les autres ». Cet objectif de prserver certains employs des contraintes inutiles a aujourd’hui t rpt avec succès dans les compagnies internationales voues l’innovation.
4. La collaboration entre les pays : il importe de mentionner la collaboration essentielle entre la Pologne, l’Angleterre et la France dans l’accumulation des rsultats visant craquer le code Enigma. Jusqu’ l’effondrement de la France, toutes les solutions trouves taient partages. D’ailleurs, les cryptanalystes polonais furent les premiers dchiffrer les codes de la première version de la machine Enigma, rsultats qu’ils partagèrent avec les deux autres pays.
5. L’importance du facteur chance dans le succès des oprations : l’lment chance devait jouer un rôle très important dans la capacit de Bletchley Park de demeurer en activit sur une longue priode. Malgr l’intensit des bombardements allemands, très peu de dommages furent infligs aux bâtiments où travaillaient les dcodeurs : « Cela tient du miracle que seules deux bombes aient touch Bletchley Park […]. En outre, une autre est tombe près de l’endroit où Knox et Lever travaillaient, mais n’a pas explos ». Par ailleurs, deux autres bombes sont tombes sur la proprit, galement sans exploser.
Il y avait malgr tout des obstacles l’efficacit, dont l’existence de paliers inutiles qui nuisaient aux oprations. L’information primaire commence être transforme dès qu’elle est relaye un premier niveau pour interprtation. Plus il y a de paliers travers lesquels l’information doit circuler et plus celle-ci est transforme. Il y a des gens qui deviennent maîtres dans l’art de protger leur statut et leur emploi et constituent ventuellement un palier inutile. De par leur niveau hirarchique plus lev, ils sont difficiles dloger. Cette situation n’a pu être vite non plus Bletchley Park. Comme l’crivait Knox l’poque, « […] Nous sommes actuellement encombrs d’officiers du renseignement qui malmènent nos rsultats et ne font aucun effort pour vrifier leurs corrections arbitraires ».
Un passage du livre m’ayant particulièrement touch est l’histoire de ces trois marins britanniques qui nagèrent jusqu’ un U-Boat, le U-559, alors qu’il avait commenc couler, et rcuprèrent une machine Enigma quatre rotors (la nouvelle version complexifie) de même que les cls Stark utilises. Les deux marins qui pntrèrent dans le U-Boat prirent, car ils n’eurent pas le temps d’en sortir temps. Le troisième, demeur l’extrieur, put ramener le matriel (plac judicieusement dans un sac tanche) vers son bateau. Mettre ainsi la main sur une machine Enigma et ses cls devait s’avrer capital pour neutraliser les forces allemandes sur les ocans.
Je termine avec une citation de Mavis Batey, qui rsume bien l’tat d’esprit des gens œuvrant Bletchley Park : « Vous faites ou non des choses, mais si vous n’agissez pas, personne ne le fera votre place ».
voici une photo du Vieux-Qubec prise avec un appareil Canon 5D MKII ainsi qu’une capture d’cran d’un vol virtuel sous FSX ajoutes sur le site rcemment (parmi une dizaine de nouveaux ajouts). Dans les prochains jours seront publis des articles sur 1) Bletchley Park et 2) le voyage (avec photos) du vol St-Jean-sur-Richelieu vers Edmonton, Alberta, effectu en 1981 avec un Cessna 170B.
Bonne visite,
François
Le doux problème avec le simulateur de vol, c’est qu’il y a normment d’appareils et de fournisseurs de scènes intressantes travers le monde. Les amateurs ont l’embarras du choix. En gnral, les vols la brunante bnficient d’une lumière assez spciale. Pour le prsent vol, j’ai choisi une lumière froide pour rendre l’hlicoptère militaire un peu moins invitant.
(Histoire prcdente: la licence de pilote professionnel / un pneu clate l’atterrissage)
Lors d’une chaude journe d’t de 1981, un instructeur de vol me demanda d’aller le chercher, avec un Cessna 150, l’aroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montral. Les vents provenant du nord-ouest, la piste en usage tait la 28. Alors que j’tais en tape finale, le contrôleur me dit : « Augmentez votre vitesse, vous avez un Boeing 727 derrière vous. ». Il ralisait que l’espacement entre mon monomoteur et le Boeing tait trop serr. Il est très simple d’augmenter la vitesse d’un avion tout en conservant son altitude. On appuie sur la manette des gaz et la vitesse augmente. Cependant, quand l’avion est au-dessus du seuil de la piste, il a besoin de sa vitesse spcifique pour toucher le sol sinon il continue de voler jusqu’ ce que cette vitesse soit finalement atteinte. Il me sembla que le Cessna avait flott durant une ternit avant de toucher la piste. Mais cela fonctionna tout de même, vitant au Boeing d’avoir effectuer une approche manque.
Je stationnai l’appareil près des bureaux de Transports Canada et attendis l’instructeur environ trente minutes. Le ciel se couvrait rapidement de nuages en cette fin d’après-midi, avec toute l’humidit prsente. L’instructeur arriva finalement et comme nous commencions nous diriger vers la piste, le contrôleur nous dit : « Vous devez accepter des vecteurs radars pour votre route de dpart, cause de la mto ». Quelle mto? Un front froid tait l’œuvre, mais rien de bien dramatique n’tait visible de notre position. Si près du terminal de l’aroport, les seuls nuages visibles taient des cumulus bourgeonnants, sans plus. Son offre fut accepte, dfaut de rester immobiliss sur l’aroport.
Au dcollage de la piste 28, au moment où j’effectuais un virage gauche en direction de St-Jean-sur-Richelieu et que l’altitude tait suffisante pour dpasser la hauteur du bâtiment du terminal, il devint vident que des vecteurs taient ncessaires. Un orage s’tait dvelopp entre Montral et St-Jean. D’un seul coup d’œil, nous pouvions observer ce qui ressemblait cinq cylindres crs par des averses de pluie forte et où des clairs jaillissaient l’occasion. Il fallut donc voler entre les cylindres pour viter les endroits les plus problmatiques. Les ceintures de scurit furent resserres au moment où se produisaient les premières turbulences faisant considrablement varier notre altitude. L’atterrissage St-Jean-sur-Richelieu se fit en douceur, hors de la zone mto problmatique. Aujourd’hui, je ne referais plus ce genre de vol sans la prsence bord d’un radar mto digne de ce nom.
Quelques semaines plus tard, on me demanda si j’accepterais d’être commandant de bord pour un long vol voyage travers le Canada. Cette offre inattendue reprsentait une belle occasion, surtout du fait que cela me permettrait d’inscrire plus de quarante heures de vol supplmentaires dans le carnet du pilote.
(Prochaine histoire: un vol vue (VFR) de St-Jean-sur-Richelieu, Qubec vers Edmonton, Alberta).
Plusieurs photos et articles ont t ajouts dans les dernières semaines. La dernière addition au site se situe dans la section « simulation de vol », sous « vols virtuels standards ». Il s’agit d’un vol sous FSX de Redding (Californie) vers Sekiu (Etat de Washington). Pour faciliter la vie ceux qui voudraient tenter l’exprience, j’ai ajout les vitesses d’approche et de dcrochage. Le Phenom 100 est surprenant par sa facilit de pilotage car c’est un jet lger dont la vitesse d’approche est passablement rduite et qui peut donc être un excellent point de dpart pour ceux qui dsireraient transiter des aronefs piston vers les racts. Le Phenom 100 virtuel est de Carenado et la cration du territoire provient de Orbx.
Voici une des captures d’cran ajoutes rcemment la section simulation de vol, dans les photos virtuelles. Le Pitts Special a t conçu au Wyoming et le premier a t fabriqu en 1971. Cet aronef a gagn plus de comptitions ouvertes aux Etats-Unis que n’importe quel autre type d’appareil. Tous les pilotes vantent ses ractions extrêmement rapides au moindre touch des commandes. Dans la scène actuelle, l’aronef se trouve au-dessus de l’aroport de Monterey, une cration de la compagnie Orbx pour la plateforme FSX.
(texte prcdent: atterrissage de nuit sur une patinoire)
La licence de pilote professionnel
Quelques mois plus tard, les examens thoriques et pratiques tant russis, j’obtenais ma licence de pilote professionnel. Au cours de l’examen en vol, l’inspecteur de Transports Canada avait demand la mise en vrille de l’avion tout en interdisant au dernier moment, c’est–dire la sortie de vrille, une remise des gaz puisqu’il voulait poursuivre avec une panne de moteur simule. La licence tant obtenue, il fallait maintenant, comme pour tous les pilotes, accumuler les heures de vol de façon gagner de l’exprience comme commandant de bord.
J’accumulai donc des heures de vol en effectuant de courts voyages et en donnant des baptêmes de l’air de nombreuses personnes de tous âges. Les soires taient particulièrement prises, car il y avait peu de convection et la plupart des passagers apprciaient un vol sans turbulence lors de leur premier essai dans un petit aronef.
Crevaison l’atterrissage.
Cependant, malgr mes bonnes intentions, il y a quand même eu une occasion où nous avons dû vivre un atterrissage sortant de l’ordinaire. C’tait durant une priode fort occupe pour le contrôleur arien. Il y avait beaucoup d’avions dans le circuit de l’aroport et le contrôleur m’a demand si je pouvais effectuer un atterrissage court. Il s’attendait ce que la distance utilise pour l’atterrissage soit minimale de façon ce que l’aronef libère la piste au plus tôt.
Tous les pilotes savent comment effectuer un atterrissage court. Cela fait partie du cours de base. C’tait cependant sans compter que nous devions parfois voler avec des aronefs dont les pneus taient particulièrement uss. Je me souviens (et je ne dois pas être le seul) d’avoir eu utiliser des avions dont on pouvait voir le cordage sous ce qui restait de la semelle de caoutchouc. Les appareils lous taient gnralement scuritaires. Vous ne vouliez cependant pas être celui qui louait un avion la journe prcdant le changement des pneus…
J’entamai donc l’approche piste 29 par une belle journe chaude d’t. Le toucher des roues se fit en douceur, au seuil de piste. J’appliquai les freins sans barrer les roues, tout en tirant sur le manche, en même temps que les volets revenaient leur position initiale. Il ne faut pas barrer les roues puisque la friction diminue et la course l’atterrissage augmente en même temps que s’accroît le risque de perte de contrôle de l’appareil. Avec ces manœuvres, l’aronef devait s’immobiliser sous peu. Cependant, quelques secondes après l’atterrissage, l’avion se mit vibrer et chercha se diriger vers la droite. Je n’avais plus d’autre choix que d’appliquer fond sur le frein gauche tout en appuyant sur le palonnier, mais l’avion se dirigea malgr tout lentement vers la droite tout en ralentissant. La course au sol se termina avec l’aronef moiti dans le gazon le long de la piste.
Pendant les dernières secondes, il tait devenu vident que le pneu avait tout simplement clat. Les passagers n’taient pas trop drangs par l’incident, car ils ne commencèrent raliser ce qui se passait que lorsque nous tions pratiquement arrêts sur le gazon. Le pneu tait complètement tordu et presque dmont de la jante. Cela reprsentait malgr tous les risques du mtier de pilote et les heures de vol continuèrent de s’accumuler durant les semaines suivantes.
(prochaine histoire: des cellules orageuses imprvues)
La capture d’cran que vous observez n’a jamais vraiment t planifie. Il s’agit d’uneinterception d’un bimoteur par un jet militaire Harrier. En m’inscrivant une revue britannique de simulation de vol, j’ai reçu en supplment ce jet militaire virtuel. Alors que je me familiarisais avec l’appareil lors d’un vol sous FSX, j’ai aperçu au loin un petit point blanc en mouvement. Il s’agissait d’un des nombreux aronefs virtuels gnrs au hasard par le programme du simulateur de vol de Microsoft. L’ide de simuler une interception et de voler en formation avec un aronef inconnu tait trop forte pour ne pas tenter l’exprience. En quelques minutes, l’autre aronef avait t rejoint. Il ne s’agissait plus maintenant que d’ajuster la vitesse duHarrier exactement sur celle du bimoteur, et de se rapprocher progressivement. La photo reprsente le rsultat final de cette petite rencontre. Le paysage sous les aronefs est une cration ORBX.