Voici quelques photos prises ces derniers jours à Québec, avec un appareil-photo Canon 5D MK II . La première fait exception et provient de St-Antoine-de-Tilly.
Il pleuvait passablement lors de la sortie pour prendre les deux prochaines photos à Sillery. Mais cela donne généralement de bons résultats car les couleurs ressortent davantage:
Le parc du Bois-de-Coulonge réserve toujours des surprises, d’année en année. Il y a toujours quelque chose d’inédit pour celui qui a la possibilité d’y passer quelques heures à l’automne. On peut y photographier la Marina de Sillery, vue du haut de la falaise. La rangée d’arbres alignés et les mâts des bateaux sortis de l’eau pour la saison froide offraient une occasion intéressante:
Le vent soufflait de façon modérée, ce qui a permis la photo suivante:
Près d’un petit ruisseau, des essais de vitesse d’obturation ont été faits à partir d’un même emplacement, ce qui a donné les deux photos suivantes:
Au moment de quitter, j’ai vu une nouvelle mariée et sa suite arriver pour une séance de photos avec une photographe professionnelle. J’ai donc retardé mon départ et me suis servi de l’étang pour capturer l’image suivante, qui a ensuite été inversée:
Deux hommes qui étaient présents pour le mariage se tenaient debout sur le bord de l’étang, éloignés de la séance photo. J’en ai profité pour les ajouter à la scène d’une façon discrète:
Devant un champ de fleurs, il y a plusieurs possibilités qui s’offrent au photographe. En voici quelques-unes :
1) Il peut choisir une très belle fleur et en faire la vedette de la photo. Dans ce cas, il doit décider si l’arrière-plan sera libre de toute distraction.
2) Il peut plutôt profiter d’un arrière-plan flou, de couleur radicalement opposée à la couleur de la fleur photographiée.
3) Il peut aussi favoriser une prise de vue en plongée ou contre-plongée. Cette prise de vue ne s’appliquant pas qu’aux fleurs, j’ai trouvé dans mes archives une photo en contre-plongée d’un poirier de St-Nicolas, au Québec, pour vous montrer l’effet que vous pouvez obtenir.
4) Il peut décider de donner de l’importance à plusieurs fleurs en même temps, considérant l’effet intéressant de l’ensemble.
5) Il peut également utiliser les fleurs comme des accessoires complémentaires pour diriger le regard vers un autre sujet intéressant comme, par exemple, un bâtiment possédant une architecture intéressante (Industrielle Alliance, Ville de Québec).
Les fleurs peuvent être utilisées pour agrémenter un beau paysage en arrière-plan.
Ces fleurs et le bourdon sont deux sujets intéressants; ils se renforcent mutuellement et je ne saurais dire lequel des deux je préfère.
À moins qu’il n’y ait pas d’autre possibilité, il est préférable d’éviter une journée pleinement ensoleillée pour photographier une fleur car il y aura davantage de réflexion sur les pétales. Si vous n’avez pas le choix, l’utilisation d’un filtre polarisant bien ajusté pourra réduire les effets indésirables.
La journée idéale pour photographier une fleur est une journée sans vent, où la lumière est importante mais où le ciel est couvert.
Les contrastes et les couleurs seront maximisés si la photo est prise le matin ou en fin d’après-midi.
L’ouverture a une influence décisive sur le résultat final. Avec une grande ouverture (les plus petits chiffres tels que F2.8, F4.0) vous obtiendrez une fleur nette mais les différents plans autour de la fleur seront flous, ce qui aura pour effet de faire ressortir la plante. Avec une petite ouverture (les grands chiffres tels que F14, F16), les différents plans seront plus précis, avec une netteté maximale si vous utilisez un objectif grand-angle.Votre fleur perdra un peu de son importance au profit de l’ensemble.
Macrophotographie :
1) Enlevez les saletés de la surface de toute plante photographiée et choisissez une plante dont les pétales sont en parfaite condition.
2) Utilisez un trépied, un déclencheur à distance et la fonction « verrouillage du miroir » pour de meilleurs résultats.
3) L’appareil-photo devrait idéalement être placé en mode de mise au point manuelle, car la précision est meilleure. De façon à vérifier si la mise au point est adéquate, regardez l’écran LCD et élargissez la photo (5x ou 10x). Vous verrez immédiatement si un ajustement mineur est nécessaire pour obtenir une photo précise ou améliorer la profondeur de champ.
L’histogramme devrait être vérifié afin de détecter immédiatement si une compensation est requise lors de l’exposition.
Vous pouvez utiliser un flash pour réduire l’ouverture. Il faut l’ajuster de façon à ce qu’il ne soit pas à sa pleine intensité sinon la réflexion sera trop forte et vous perdrez toutes les délicates nuances de couleur et de texture.
Une approche susceptible de garantir des résultats surprenants se nomme « explosion zoom ». Vous tournez lentement la bague d’un objectif à focale variable (zoom) sur toute la longueur focale alors que l’obturateur demeure ouvert durant l’opération. Il faut donc s’assurer que la vitesse choisie soit suffisamment lente. Il faut cependant s’attendre à prendre plusieurs photos avant d’obtenir un résultat satisfaisant.
Chaque objectif offre des possibilités différentes:
1 )L’objectif macro est utile si vous désirez capturer des détails très précis de la fleur. Pour ajouter un effet intéressant, vous pouvez même arroser légèrement la fleur de façon à ce qu’il reste des gouttelettes d’eau sur les pétales.
2 )Le grand-angle vous permet de transformer une image et lui donner une perspective originale. L’effet sera important si vous saisissez la fleur à partir d’un angle original comme, par exemple, une vue à partir du sol vers le ciel. Si vous devez vous étendre sur le sol, prévoyez un petit tapis pour vous garder propre et au sec. Je me suis procuré un viseur à angle droit pour faciliter la prise de photo sous des angles compliqués. Cela pourrait être un autre ajout potentiel à votre équipement.
3) Enfin, le téléobjectif vous permet de choisir une fleur en particulier et, grâce à la perspective compressée, vous offre un arrière-plan aux couleurs diversifiées.
Terminons avec une photo de champignons. Les mêmes principes s’appliquent quant à la simplicité, aux réglages et aux angles de prise de vue. J’aurais pu mettre un des champignons en très gros plan, en capter une partie seulement mais j’ai préféré l’approche qui me permettait de montrer les formes radicalement différentes des spécimens présents sur le terrain.
Cette fleur fait partie des nouvelles photos ajoutées dans la section « Galeries photos ». Elle a été prise au printemps, dans le parc du Bois-de-Coulonge, à Québec, avec un appareil Canon 5D MKII. Pour les photographes désirant connaître les détails techniques, voici les informations: vitesse 1/80 sec., ouverture 5.0, ISO 100, focale 110.0 mm, Mode WB auto, Mode AF Autofocus One-Shot, objectif Canon 70-200 mm F2.8L IS II USM, fichiers RAW. Il y avait d’autres tulipes dans le champ de vision mais j’ai choisi de n’avoir qu’une fleur en isolé.