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Un merle d’Amérique chanceux.

Un merle d'Amérique et son oisillon à Sillery, Québec.
Un merle d’Amérique et son oisillon à Sillery, Québec.

À Québec, un merle d’Amérique est venu faire son nid près de notre porte arrière. Depuis le temps qu’il était là à couver sans donner naissance à quoi que ce soit, nous commencions à croire que la mère était stérile.

De gros travaux de construction devaient commencer sous peu à notre domicile et durer quelques semaines. Nous étions presque satisfaits qu’aucun oisillon ne soit né, car cela simplifierait le transport des matériaux.

Une journée avant le début des rénovations, un premier oisillon a donné signe de vie. Il faudrait désormais bloquer le passage à tous les travailleurs de construction et leur demander de faire un détour chaque fois qu’ils avaient besoin de sortir des rebuts de la maison ou entrer du matériel neuf.

Tous les groupes de travailleurs ont accueilli notre demande sans rechigner. Pendant deux semaines, les électriciens, plombiers, poseurs de plancher, livreurs et installateurs de toutes sortes se sont succédé en demandant parfois des nouvelles sur l’état de la mère et de ses oisillons.

À Québec, trois merles d'Amérique âgés d'environ deux semaines.
À Québec, trois merles d’Amérique âgés d’environ deux semaines.

La photo ci-dessus montre les trois oisillons une journée avant qu’ils ne prennent leur envol. Le manque de lumière lié à l’emplacement du nid, de même que le désir de ne pas déranger les oisillons a nécessité l’emploi d’un téléobjectif performant et d’un appareil-photo capable d’offrir un recadrage sans perte de qualité. Un appareil-photo plein format Canon 5DSR muni d’un téléobjectif Canon 70-200 f2.8L IS II USM a facilité l’opération. L’ISO était réglé à 200 et j’ai fortement limité la profondeur de champ afin d’obtenir la meilleure vitesse d’obturation possible pour éviter le flou de bougé.

Ce matin, tous les oiseaux avaient quitté le nid. Les parents volaient autour nerveusement, attaquant les prédateurs pendant que les petits apprenaient rapidement à devenir autonomes. Le geai bleu qui nous visite régulièrement pour son « plat du jour » s’est vu interdire l’accès à la cour arrière par les deux parents.

Il y a désormais trois nouveaux merles dans le secteur et il est quasi certain que la mère reviendra l’année prochaine au même endroit, étant donné le succès remporté cette année.

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