La photo ci-dessus représente deux traversiers qui font la navette entre Québec et Lévis à travers les glaces durant l’hiver 2024. Il n’en faut pas beaucoup pour immobiliser un traversier dans les glaces, mais cette année, la couche est passablement mince à cause d’un mois de janvier très doux.
Profitant d’un passage du traversier qui a libéré une section du fleuve Saint-Laurent, un équipage s’entraîne pour la course en canot à glace du Carnaval de Québec qui a lieu chaque année entre Québec et Lévis.
Ci-dessus, les navires continuent leur travail à la tombée de la nuit. On peut apercevoir les trajets empruntés récemment par les navires. La photo a été prise à partir de la terrasse Dufferin avec un appareil-photo Canon 5 DSr monté sur trépied.
Bonhomme Carnaval se promène régulièrement sur la terrasse Dufferin dans le Vieux-Québec pour saluer les passants et il ne manque jamais d’attirer de nombreux curieux qui s’empressent de lui faire l’accolade. Plus loin sur la terrasse se trouve la fameuse glissoire tellement populaire auprès des touristes. On doit faire la queue longuement avant de pouvoir obtenir sa place sur une traîne sauvage.
La photo ci-dessus montre la glissoire de la terrasse Dufferin en début de soirée. J’ai utilisé un trépied pour pouvoir conserver l’ISO à 200 et obtenir ainsi une image plus nette.
Le plaisir se lit dans les yeux des enfants et des adultes lorsque la pleine vitesse est atteinte. Pour la photo ci-dessus, le focus a été pris sur un point précis de la glissoire avant que les festivaliers ne soient visibles dans l’objectif de l’appareil-photo. Lorsque les gens ont atteint l’endroit fixé à l’avance, j’ai déclenché l’obturateur. Cela facilitait la tâche de l’autofocus face à une cible se déplaçant très rapidement vers l’avant.
La communauté musulmane de Québec vient de perdre six de ses membres, et peut-être davantage, selon ce qu’il adviendra des personnes qui sont actuellement aux soins intensifs. Je leur offre bien humblement, en tant que Québécois de la Ville de Québec, et en tant que Canadien, mes plus sincères condoléances.
Il est difficile pour moi de réaliser que dans ma ville si belle et si tranquille, un tel acte puisse être commis. Mais tous les citoyens qui ont vécu une telle tragédie dans leur ville se disent la même chose. Parlez-en aux Français ou aux Berlinois. Québec n’est donc pas différente.
Le maire de la Ville de Québec, Régis Labeaume, était tout heureux des statistiques récentes concernant les actes violents à Québec : imaginez, vingt-et-un mois sans homicide. Et voilà qu’en plein Carnaval de Québec, au moment où la ville invite citoyens et touristes à profiter des joies de l’hiver et du plaisir d’être ensemble, une ou des personnes déséquilibrées venant du Québec s’attaquent à d’autres Québécois pacifiques. Pas fort.
Le terme « terrorisme »
Je ne sais pas trop exactement pour quelle raison précise, mais il semble bien que l’on désignera les meurtres de masse du 29 janvier 2017 à Sainte-Foy, Québec, comme du « terrorisme ». Probablement parce qu’il vise une communauté spécifique qui pratique une religion différente de celle du ou des tueurs. Ou qu’il vise à terroriser des individus. Ou les deux.
Le mot « terrorisme » est à la mode. Aux États-Unis, le gouvernement de Donald Trump ferme sa frontière aux pays suspects, au cas où un « terroriste » potentiel se glisserait parmi les gens arrivant au pays.
On a vite fait d’oublier, pour prendre des raccourcis politiques faciles, qu’il y a des citoyens américains encore plus dangereux, ceux qui n’arrivent pas de l’extérieur, ceux qui tuent des dizaines de milliers d’américains par année avec les multiples armes qu’on leur laisse le droit de posséder grâce à une Constitution qui n’est pas écrite pour s’appitoyer sur les vies fauchées depuis des décennies.
Malgré le carnage à gauche et à droite, incluant la mort de dizaines d’enfants dans les écoles, il ne s’agit pas de « terrorisme » et il n’y a donc pas de mesure drastique de prise. On tergiverse pendant quelques semaines après une tragédie et puis tout revient à la normale. Le meurtre « terroriste » a cependant une bien plus grande signification sociale que tout autre meurtre. Et il permet de fermer les yeux sur le laisser-aller généralisé quant au droit de n’importe qui aux États-Unis d’acquérir pratiquement ce qu’il veut quant aux armes à feu et de s’en servir comme bon lui semble. Mais si vous venez de l’Irak, alors là, attention! Danger!
Quelques photos de la belle Ville de Québec
En attendant, je mets en ligne quelques belles photos de la Ville de Québec, comme je l’ai fait pour la France lors des récents attentats. Elles ont été prises avec un appareil-photo Canon 5DSR. C’est une autre façon de dire aux citoyens et aux visiteurs que Québec, comme Paris, Nice ou Berlin, est une belle ville, normalement très paisible et pleine de gens heureux. Et qu’on ne va pas se laisser dicter nos actions et nos façons de penser par les êtres les plus violents et très souvent les plus mentalement fragiles de nos sociétés.