(The way it was 1929 – 1937)
Il s’agit d’un petit livre simple et charmant relatant les pripties du pilote Fred Max Roberts Jr lorsqu’il volait avec ses diffrents appareils dans la rgion de Bismarck, dans le Dakota du Nord, entre les annes 1929 et 1937. Le livre a t crit par son fils, Fred Marke Roberts, de façon ce que les vènements raconts par son père ne soient pas effacs de la mmoire collective. Etant donn que le livre est publi en anglais seulement, vous trouverez ici un bref aperçu de la façon dont les choses se passaient l’poque.
Une façon simple et originale de faire le plein
Quand venait le temps de faire le plein, les pilotes atterrissaient rgulièrement sur les terres des fermiers. Ils savaient que quelqu’un avait observ l’atterrissage et, très souvent, un vhicule arrivait avec de l’essence sans même qu’un arrangement pralable ait t pris. Il fallait cependant que le pilote ait pris soin de se poser près d’une route. Il arrivait même que, pour faciliter la tâche du prpos, le pilote se pose sur la route elle-même, hors de la ville.
Cette habitude ne semblait pas avoir chang cinquante ans plus tard, lorsque j’ai effectu un vol voyage de 2650 kms avec un Cessna 170B entre St-Jean-sur-Richelieu, Qubec, vers Edmonton, Alberta. Durant le voyage, j’ai dû atterrir dans un champ non loin de Lundar au Manitoba, une province canadienne dont la frontière au sud est dfinie par le Dakota du Nord et le Minnesota.
Quelques minutes après mon arrive, un pick-up transportant de l’essence est venu ma rencontre sans que j’aie tlphon qui que ce soit. Dans mon cas, il s’agissait d’un atterrissage de prcaution, car les jauges essence du vieil appareil avaient commenc donner de fausses indications. Etant donn que le carburant tait porte de main, les rservoirs furent remplis avant le prochain dcollage.
Tuer des coyotes contre des primes
Des coyotes s’attaquaient souvent au btail des fermiers. Lorsque la situation devenait intenable, les fermiers tlphonaient Fred Max. Celui-ci dcollait avec son Curtiss Junior Pusher, accompagn d’un tireur expriment, et ils repraient et abattaient les coyotes. L’hiver tait la saison propice pour la chasse du haut des airs, car la fourrure fonce des coyotes contrastait avec la blancheur de la neige.
Les fermiers, sur leurs chevaux, suivaient les manœuvres de l’appareil pour reprer les endroits où les coyotes taient abattus. Ils les ramenaient leur ferme, et l’aronef atterrissait plus tard près de cette ferme pour prendre possession des coyotes morts afin de rcolter les primes offertes par le comt pour chaque coyote abattu.
L’hospitalit des fermiers du Mid-ouest-amricain
Lorsqu’un pilote atterrissait dans un champ de fermier lors d’un long vol voyage, il arrivait frquemment qu’il se fasse offrir un repas avec la famille. Si la noirceur empêchait le pilote de continuer sa route, on lui donnait même la possibilit de passer la nuit. Le lendemain matin, après avoir djeun et en guise de remerciement, le pilote offrait un petit vol de courtoisie au fermier.
Une façon efficace d’amortir les coûts associs un long vol voyage
Une façon de dfrayer les coûts associs un vol voyage tait d’offrir de petites randonnes en avion aux curieux venant la rencontre de l’aronef son arrive destination. Le pilote atterrissait, attendait un peu, et savait que bientôt, quelques personnes viendraient sa rencontre pour demander une envole.
Le pilote Fred Max Roberts Jr accroch sous l’aile de son monoplan
Une proccupation majeure pour tout pilote atterrissant dans un champ tait de pouvoir approcher son appareil le plus tôt possible près d’une clôture afin de l’attacher pour le protger contre les vents souvent très puissants soufflant dans les Plaines de l’Ouest.
Mais il arrivait parfois que même les attaches cèdent sous la force du vent. Le pilote raconte que, immobilis au milieu d’un champ et voyant une tempête arriver, il s’tait accroch sous l’aile de son monoplan pour ajouter un peu de poids la structure. Mais cela n’avait pas suffi. Une forte rafale avait soulev l’appareil, brisant les deux attaches et emmenant le pilote et l’avion dans les airs, une hauteur d’environ dix pieds. De peur que l’avion ne continue de monter, le pilote avait lâch prise. L’avion tait demeur en vol en palier, tout en continuant de reculer jusqu’ ce qu’il fasse finalement un tonneau et s’crase.
Pilote et passagers sont surpris en vol par une tornade
Les manuels de pilotage et de mtorologie enseignent tous les pilotes d’viter les orages cause, entre autres, de la force inouïe des courants ascendants et descendants que l’on peut y retrouver. Le pilote Fred Max Roberts Jr a non seulement dû affronter un orage, mais il a survcu une tornade alors qu’il tait en vol. Son histoire a fait la manchette de plusieurs quotidiens de l’poque, des articles qui sont d’ailleurs reproduits dans le livre.
Comme le pilote le signale, les prvisions mtorologiques et l’accès immdiat aux observations mtorologiques n’taient pas ce qu’ils sont aujourd’hui. Lors d’un vol avec passagers dans son biplan WACO 90, le ciel est rapidement devenu sombre et la mto s’est dtriore très rapidement. Le pilote rapporte avoir fait son possible pour voler entre les deux masses de nuages principales. Il avait peine voir ses instruments cause du manque de lumière, même si le vol tait effectu en plein jour. Il luttait pour ne pas être dsorient.
Soudainement, l’avion a commenc prendre rapidement de l’altitude par lui-même. Le pilote a pouss sur le manche pour mettre l’avion en piqu et a ouvert les gaz. L’avion montait toujours, la queue en premier. Puis l’ascension s’est soudainement arrête et la chute a commenc. Il a alors tir sur le manche pour mettre l’avion en palier, mais la descente effrne s’est poursuivie. Il a ouvert les gaz de nouveau et tir progressivement pour faire monter l’avion, mais la descente a continu jusqu’ ce que l’avion se retrouve cinq cents pieds du sol.
Eventuellement, le Waco est sorti de la tempête et a atterri White Rock. Le pilote de cet appareil cockpit ouvert a alors ralis que ses passagers ne s’taient pas attachs au moment du dcollage et que durant le vol dans la tornade, ils s’agrippaient une section du cockpit avant.
Telles sont quelques-unes des histoires que l’on retrouve dans « Tales of a Dakota Pilot », un livre sans prtention, mais qui est susceptible de surprendre bien des pilotes plus jeunes, tant l’exprience vcue dans le pass diffère de ce que l’on pourrait même commencer imaginer lorsque l’on intègre le monde du pilotage aujourd’hui.
Auteur : Fred Marke Roberts
Publi par : fmRoberts Enterprises
© 1991
ISBN : 0-912746-09-2