Beaucoup de photos de levers du soleil sont sursaturées pour
accroître leur effet sur le spectateur. On en vient à oublier que la nature est
pleine de subtilités et qu’il n’est pas nécessaire de toujours exagérer la
saturation pour obtenir un effet intéressant.
Pour cette photo d’un lever du soleil à Ogunquit dans le Maine, j’ai choisi de montrer les couleurs telles qu’elles étaient vers 5h30 du matin, durant le mois d’août 2019. Pas de bleu violacé et de jaune citron dans cette scène. Cependant, dépendant de votre position devant votre écran, les couleurs seront tout de même susceptibles de varier passablement.
Voici des photos de Toronto prises en février 2016 avec un appareil-photo DSLR Canon 5D MKII. Les fichiers de photos étaient combinés RAW et JPEG pour faciliter le travail ultérieur sur un logiciel de traitement d’image si nécessaire.
L’architecture et la photographie offrant des possibilités illimitées, je ne me suis pas imposé de contraintes. Le but premier était de profiter des occasions qui se présentaient, en profitant de la lumière plus douce qu’offre l’hiver.
Le premier article concernant la photographie à Toronto et qui a été publié sur le présent site web contenait des photos ayant comme seul sujet la tour CN. Il a été publié durant l’hiver 2016 : La tour CN à Toronto
Dans cette deuxième série de photos, les sujets et les endroits où les photos ont été prises sont plus variés car Toronto est une ville en constante expansion où tous les styles d’architecture se confrontent allègrement. Il faut utiliser la créativité de ces professionnels pour faire ressortir les beautés de la ville. Dans la photo ci-dessous, une averse récente donne l’occasion d’ajouter des reflets supplémentaires.
Certains sujets de photos en architecture s’imposent naturellement. C’est le cas des endroits où il ne suffit que de regarder devant soi, d’apprécier la scène, et de finalement tenter une photo avec une composition intéressante.
Un bon exemple est la réflexion de sujets intéressants dans les vitres d’un bâtiment voisin. Je n’ai pu m’empêcher de prendre la photo ci-dessous car j’étais étonné que quelques vitres d’un même bâtiment puissent renvoyer des images radicalement différentes d’un même projet de construction. C’est à se demander s’il est normal qu’il y ait autant de distorsion dans ces vitres…
Je me suis également servi de l’Art Gallery of Ontario (AGO), non pas pour photographier son architecture récente mais pour agir comme moyen de réflexion et capturer le design des maisons plus anciennes se trouvant du côté opposé à l’AGO.
Il est cependant possible d’ajouter de la variété et du plaisir en recherchant par exemple les formes spéciales, les angles inusités ou des contrastes qui ne semblent pas évidents au premier abord.
Alors que je me promenais dans le centre-ville, je suis passé devant le siège social de Brookfield. L’architecture de cet édifice passablement récent est très intéressante. Elle a su conserver, dans son espace intérieur, quelques vieilles façades d’anciens bâtiments que la ville interdisait probablement de détruire lors de la planification des nouveaux aménagements.
Mais ce n’est qu’une fois à l’extérieur que j’ai trouvé mon sujet de photo : un plan vertical grand-angle dont toutes les lignes demeureraient droites, le tout obtenu en utilisant les avantages du capteur plein format du Canon 5D MKII et un objectif grand-angle Canon 14mm 2.8 L. La netteté de l’image était assurée par une mise au point manuelle, un trépied, un déclencheur à distance et le verrouillage du miroir.
Une dernière photo porte sur un double contraste entre les couleurs pâles et foncées autant que sur la différence de densité des constructions de Toronto.
Au premier plan, on voit l’aquarium et ses couleurs pâles et invitantes ainsi que beaucoup d’espace où il n’y a que quelques personnes. À l’arrière-plan, il y a au contraire les couleurs sombres des tours à condos très rapprochées et à très haute densité où vivent des citoyens de Toronto qui espèrent tous avoir une vue intéressante sur le lac Ontario. Le tout dans une photo divisée en deux parties suivi d’un recadrage très serré pour accentuer les différences et éviter les distractions visuelles.
Cette photo a été prise en mai 2015 à Québec. La décoration de la vitrine est étonnante en elle-même, avec cet humanoïde bizarre flottant en silence et la bouteille de verre au premier plan.
Mais, la vitrine prise de face n’aurait offert qu’une photo intrigante, sans plus. En photographiant plutôt par le côté, plusieurs autres dimensions pouvaient être intégrés pour accroître l’effet final.
1. Par la vitre de côté, le photographe peut ajouter la réaction des passants, s’il est assez patient pour attendre les bonnes personnes.
2. De multiples reflets des deux vitres se fondent dans le ciel.
3. L’architecture ancienne des vieux bâtiments de l’autre côté de la rue offre un contraste assez surprenant avec la modernité du sujet principal.
4. L’œil visitant naturellement une photo de gauche à droite, la tête du sujet a été positionnée dans le coin supérieur droit. Le spectateur s’arrête à la tête et suit la tignasse bleue du personnage pour arriver aux deux passantes et à leur réaction. Par la suite, la boucle reprend.
5. L’élément orange face au personnage offre une possibilité de contraste de couleur complémentaire orange-bleu qui n’est pas à négliger pour l’impact visuel.
6. Enfin, les ligne convergentes augmente l’effet de profondeur et l’impact visuel.
Bref une photo qui aurait pu, avec le même sujet, être plus ordinaire si elle avait été prise de face seulement, à partir de la rue. L’objectif fixe utilisé était un Canon 14mm 2.8L.
Pour d’autres photographies de rue affichées sur mon site, cliquez sur le lien suivant: