Nous sommes arrivés au dernier article de la série « Construire un patio ». La photo ci-dessus montre la boîte à fleurs à deux niveaux ainsi que l’escalier à trois marches qui a été totalement recommencé. La dernière marche doit être un peu coupée en angle pour suivre la dénivellation prononcée du terrain à cet endroit, sous le patio.
Une vue générale du garde-corps et de la clôture de métal noire à gauche de la photo qui a été sciée et recoulée dans le ciment.
Ci-dessus, une vue du revêtement en cèdre rouge construit sous le patio. J’ai laissé un accès à l’arrosoir et évité de tout bloquer l’accès à la lumière pour la fenêtre du sous-sol. Un autre luminaire a aussi été réactivé.
La photo ci-dessus montre un gros plan du revêtement sous le patio. On peut voir un poteau de métal près de l’arrosoir qui semble supporter la terrasse : sa fonction pratique est nulle, il n’est là que pour l’apparence (tout le revêtement est solidement fixé par le haut).
Vue d’ensemble de la terrasse.
Autre vue d’ensemble du patio. Cette fois, j’ai pris la photo en HDR, c’est-à-dire que cinq photos ont été prises avec une ouverture différente et compilée sur ordinateur pour obtenir un résultat qui combat la trop grande clarté du ciel en arrière-plan. Quand on photographie vers l’ouest avec le soleil qui se couche, c’est ce que ça donne : il faut corriger. Le terrain a l’air plus grand qu’il ne l’est en réalité : c’est dû à l’effet de l’objectif grand-angle.
Comme dernière photo, celle de cet écureuil et d’un geai bleu qui s’invitent régulièrement pour un repas aux arachides sur le patio. Si vous désirez voir quelques photos de ces geais bleus en gros plan, cliquez sur ces pages de mon site : geai bleu en automne et geai bleu et sorbier de Russie.
Espérant que cette série sur la rénovation et la construction d’un patio vous a été utile.
Des erreurs de planification et exécution m’ont forcé à refaire quelques travaux, dont un escalier et la base qui recevra cet escalier. La rénovation, c’est aussi des retours en arrière (mais le moins possible!). Les coûts des matériaux supplémentaires sont négligeables, mais il faudra y mettre du temps. Il faut désormais construire un escalier à trois marches assis sur une base très solide.
Cette fois-ci, je creuse 30 centimètres de profond, et ajoute de la roche 0-3/4 et de la poussière de pierre, suivi de quelques dalles qui recevront les limons de l’escalier.
Voici ce que donne le résultat final. Rien ne bougera.
À partir de planches d’épinette 2X12, les quatre limons sont découpés.
Les quatre limons reposent solidement sur les dalles et sont recouverts de membrane imperméable Resisto rouge : elle empêchera la pourriture de s’installer sur les limons. Une planche supplémentaire est nécessaire pour recevoir les limons et elle doit être posée sous la poutre de contour.
La photo ci-dessus montre le résultat final, juste avant que la teinture soit appliquée.
Ci-dessus, une vue d’ensemble d’une partie de la nouvelle terrasse, avec le nouvel escalier de trois marches. Le gazon devant les marches est très endommagé, ayant dû subir les effets de la construction pendant une période prolongée. Mais le printemps prochain, le tout sera revenu à la normale.
Voici l’apparence finale du nouvel escalier le printemps suivant, une fois que la teinture pour bois a été appliquée et que les luminaires ont été réinstallés un par un autour du patio. Heureusement que tous les fils électriques n’ont pas été coupés par la pelle mécanique, cela a facilité leur réinstallation.
Suite dans le prochain article : « Construire un patio (7 de 7) ».
Le troisième escalier et la rampe sont en chantier. Les poteaux verticaux et les marches sont faits d’épinette et le reste sera en cèdre rouge.
La construction du garde-corps a commencé. Initialement, il était question d’un garde-corps en métal avec des panneaux de verre. Nous avons investigué les modèles disponibles et il nous semblait que l’apparence était un peu trop moderne pour l’âge de la maison. Nous avons pensé que de continuer avec les mêmes matériaux que la terrasse serait une meilleure idée. J’ai dessiné des plans de garde-corps et fait voter les membres de la famille sur le modèle à retenir.
Un à la fois, les barreaux horizontaux de cèdre rouge sont installés entre les poteaux verticaux. Niveau à bulle et gallon à mesurer assurent que l’apparence sera la plus correcte possible. Les défauts sont faciles à voir lorsque l’on construit un garde-corps de cette longueur avec autant d’éléments séparés à l’intérieur.
Voici l’effet final, lorsque les trente-six pièces de bois ont été taillées et posées.
La clôture noire en métal qui se trouvait juste à côté du patio a été démontée en partie lors de l’installation du nouveau drain français. Les bases de ciment des poteaux de clôture ont été endommagées par la machinerie. Il fallait désormais sortir ce vieux ciment du sol, recreuser, retrancher cinq centimètres à la clôture, resouder les parties de la clôture entre elles, recouler du ciment et replanter les poteaux.
J’ai tenté de faire exécuter les travaux par Clôture Provinciale, de St-Augustin, car la clôture initiale avait été fabriquée par eux à partir de mon dessin. Après une dizaine d’appels, des mois d’attente et aucun retour d’appel, j’ai tenté d’approcher d’autres entreprises pour effectuer les travaux. On m’a dit que je devrais attendre à l’année prochaine, car toutes les compagnies avaient des contrats pour des mois à venir. Finalement, j’ai trouvé une compagnie à Beauport qui a soumissionné $2700.00 pour faire les travaux. Mais c’était un peu cher.
J’ai donc décidé de faire une bonne partie des travaux moi-même, mais ai tout de même fait appel à Clôture Nordik pour sortir les vieilles bases de ciment du sol et creuser deux nouveaux trous d’au moins 5 pieds de profond. J’ai scié la clôture et fait souder les sections. J’ai ensuite coulé 700 livres de ciment dans les deux trous, posé les poteaux de métal et réinstallé la clôture, après avoir donné une bonne couche de peinture noire Tremclad. Dépenses totales : $700 au lieu du $2700 proposé par la compagnie de Beauport.
Voici le résultat final pour la clôture.
Suite dans le prochain article : « Construire un patio (6 de 7) ».
J’avais compté sur la présence d’un menuisier pour faire le lien entre les poutres sous le cabanon blanc et la nouvelle terrasse. Relier une construction de 1954 avec un nouveau patio conçu différemment n’est pas gagné d’avance. Et il n’est pas plus facile de compter sur du personnel d’expérience pour faire cette partie des travaux. Après de multiples appels à gauche et à droite pour trouver un employé, je me suis résolu à entreprendre le travail seul. Tout s’est cependant bien passé, économies en prime.
Dans la photo ci-dessus, la membrane imperméable rouge Resisto est collée sur chaque poutre et solive pour protéger le bois contre la pourriture.
L’ouverture dans la terrasse est encore bien visible. Elle a été refermée, après un changement de plan (l’esthétisme n’était pas au rendez-vous). Deux solives ont été rajoutées au milieu du trou pour plus de solidité et quelques planches ont été recoupées et redisposées pour compléter le plancher et fermer l’ouverture.
Une table en cèdre rouge (ma première table à vie) a été placée où se trouvait l’ancienne ouverture dans le plancher de la terrasse.
Durant le projet, j’ai fait l’erreur de ne pas surveiller les travaux après avoir engagé un électricien pour la pose de filage extérieur. La photo ci-dessus est la définition même d’un travail mal fait (un meilleur terme en québécois serait « une job de marde »). Il a fait une série de trous dans la brique, même pas alignés, et a beurré le mur de silicone, après avoir installé un lampadaire qui pendait tout croche. C’est pour cette raison qu’il faut faire les travaux soi-même, lorsque c’est possible. Mais avec l’électricité, nous sommes obligés de faire affaire avec des professionnels. Bref, la compagnie a dû refaire les travaux.
Le plancher du patio est maintenant complété sur les deux niveaux, mais je n’ai pas encore eu le temps de le teindre. Il manque également un garde-corps sur le deuxième niveau, un troisième escalier au bout de la terrasse, une rampe, et il faut aussi retailler et réinstaller une clôture de métal qui a été sortie de terre lors des travaux du changement de drain, en plus de rebrancher le filage des lampadaires qui a été tailladé par la pelle mécanique. Mais les rénovations avancent…
Suite dans le prochain article : « Construire un patio (5 de 7) ».
Pour visser les planches de 2X6, j’utilise le système CAMO avec les vis qui ne paraissent pas, étant vissées obliquement sur le côté des planches : cela améliore l’apparence générale sans faire de compromis sur la solidité. Côté outils, j’appartiens aux dinosaures : que du matériel avec fil, rien avec une batterie.
Les plans initiaux prévoyaient une ouverture dans le plancher du patio au premier niveau pour permettre le passage de la lumière se dirigeant vers une fenêtre du sous-sol. C’est d’ailleurs dans cette ouverture que je travaille dans la photo ci-dessus. Le plan a foiré, l’esthétique finale et les commentaires familiaux positifs n’étant pas au rendez-vous. La gestion de projet comporte aussi des imprévus. Il a donc fallu appliquer le plan B, c’est-à-dire improviser. Tout a été refermé.
Les planches de cèdre rouge servent à la construction du garde-corps, de la boîte à fleurs, de la main courante et du revêtement sous la terrasse. Certaines sont sans nœuds, pour les endroits plus visibles, et d’autres sont avec des nœuds. Il y a naturellement une bonne différence de prix entre les deux catégories.
Chaque planche de cèdre rouge est d’une couleur beige très pâle. Pour lui donner un ton plus foncé, il faut la sabler et la teindre de deux couches d’une huile spéciale. Il est important d’attendre une journée entre les couches. Dans la photo ci-dessus, six planches qui ont reçu le traitement approprié sèchent tranquillement à l’extérieur. C’est un processus qui exige du temps et une météo appropriée si vous n’avez pas de garage pour laisser sécher au sec.
Ci-dessus, le deuxième escalier vient d’être terminé. Il n’a que deux marches, car un relèvement du sol est prévu et il devrait arriver au niveau du seuil de l’escalier. Malheureusement, c’est une étape de la terrasse qui a été revue l’été suivant et cet escalier de deux marches a éventuellement été détruit et refait pour contenir trois marches. J’avais fait un mauvais calcul du relèvement optimal du terrain, et les mauvaises estimations ont des conséquences. De plus, le gel de l’hiver qui a suivi les travaux de 2019 m’a prouvé qu’un trou plus creux dans le sol était nécessaire pour stabiliser la base de l’escalier. La rénovation est un apprentissage permanent et les erreurs doivent nécessairement être corrigées.
Ci-dessus, la boîte à fleurs à deux niveaux, faite de cèdre rouge sans nœuds. On peut voir que le plancher du patio n’est pas encore teint. Une fois teint, il n’aura jamais exactement la même couleur que la boîte à fleurs, car le plancher est fait d’épinettes (le bon vieux 2X6 normal) alors que le reste de la construction est en général du cèdre rouge. Mais les couleurs se ressembleront suffisamment.
Ci-dessus, une vue générale de l’avancement des travaux. Tout est encore loin d’être terminé.
Une autre vue générale de la première partie de la terrasse. Le plancher a l’air plus foncé que dans la photo précédente, mais ce n’est dû qu’à l’effet de la pluie.
Suite dans le prochain article : « Construire un patio (4 de 7) ».
Si vous le pouvez (vous avez la voiture et le temps), allez chercher votre bois vous-même et sélectionnez-le pièce par pièce. Faites autant de voyages que nécessaire, car l’effort en vaut la peine. Souvent, si vous commandez, vous vous retrouvez avec certainement un 10-15% de pièces de bois croches, tordues, craquées ou avec des nœuds importants : l’apparence générale en souffre, en plus des pertes avec lesquelles vous devrez composer et l’augmentation du niveau de difficulté pour ajuster les pièces croches. Construire un patio est facilité avec des produits de qualité.
Les premiers poteaux de 6 x 6 sont posées sur cinq pieux ajustables, pour supporter la grande poutre de contour qui longera toute la maison. Cette poutre est faite de pièces de bois 2 X 12 doublées, collées et vissées.
Dans la photo ci-dessus, la poutre de contour est en construction. À l’arrière-plan, quelques solives sont déjà ancrées au bâtiment. Les membres de la famille veulent sortir par la porte-patio au plus vite et il faut donc poser une première section de plancher au plus tôt.
Le niveau à bulle sur la poutre permet de vérifier que la hauteur du premier étage du patio sera la même sur toute la longueur de la maison. Il est plus facile de travailler avec un long niveau, car il pardonne moins les erreurs.
Les poutres sont maintenant posées sur les onze pieux. À ce stade, je me dis qu’il est trop tard pour reculer… Certains des pieux ayant été légèrement repositionnés à cause des roches, il faut accepter les compromis pour pouvoir visser le dessous de certaines poutres aux pieux. Mais ça finit par fonctionner…
Les solives sont désormais fixées aux poutres avec des étriers. Commence alors la tâche délicate (du moins, pour moi) de fixer verticalement au patio les longs poteaux de bois. Quand un poteau est légèrement croche, il faut tout de suite le repositionner avant que la colle de construction ne se solidifie. Ici, le niveau à bulle et les commentaires des voisins sont utiles. Par la suite, les vis permettent de solidifier la construction définitivement.
Vue du patio à partir d’un autre angle. La première chaise est déjà posée sur une installation temporaire du deuxième niveau de la terrasse. La membrane imperméable noire montrée sur la photo ci-dessus n’était pas d’une qualité suffisante : elle plissait et collait mal. Je l’ai changée pour une membrane Resisto rouge.
Ça commence à avoir l’air d’un patio. J’ai terminé mes premiers escaliers (à vie!). Il y a quelques erreurs de rénovation mineures, mais je suis très heureux malgré tout. Personne ne s’est encore planté, et le patio ne fait pas de sons bizarres. Deux chaises sont sorties et il y a enfin un semblant de normalité, en attendant que le projet avance davantage. Il faudra teindre tout cela, mais ça ne presse pas.
Suite dans le prochain article : « Construire un patio (3 de 7) ».
La série de sept articles suivants traite de la construction d’un patio. Ce nouveau patio était nécessaire parce que l’ancien datait de plus de trente ans et montrait des signes évidents de fatigue, en plus de gêner grandement les travaux de creusage le long de la fondation visant à changer le drain français et isoler la fondation.
Ci-dessus, l’ancien patio de bois est démoli avec une pelle mécanique. Là où la machine ne peut se rendre, je termine la démolition à la main. Par la suite, le creusage commence pour atteindre la fondation.
Une fois la tranchée creusée, les employés de la compagnie Garco installent le drain et préparent la surface de béton qui recevra le nouvel isolant (uréthane soufflé).
Lorsque le drain est complété et que l’uréthane a été soufflé, un employé se charge de refermer le trou, en ajoutant de la terre, de la roche et du sable, ce dernier n’étant requis que pour les terrains moins stables.
Il faut maintenant penser à rebâtir un patio. Les économies sont importantes lorsque l’on fait les travaux soi-même. On m’a signalé que généralement, le coût de la main-d’œuvre équivaut à 2.7 fois le coût des matériaux. Dans le cas d’un grand patio constitué majoritairement de planches de cèdre dont chaque planche sera sablée et teinte à la main, les économies s’élèvent à plusieurs dizaines de milliers de dollars.
À 62 ans, je n’ai malheureusement aucune expérience dans le domaine. Une gestion du risque (financier surtout) est nécessaire et, étant donné que les travaux seront exécutés sans aide, je préfère travailler à partir de plans conçus par une compagnie. Un spécialiste du domaine de la construction m’a offert ses conseils avant que le projet ne débute, car il n’était pas question de recommencer la terrasse.
Sur le plan proposé, il doit y avoir onze pieux de métal ancrés dans le sol pour recevoir le patio. Il faut donc mesurer l’endroit où iront les onze poteaux de métal de la compagnie Techno-Pieux, car ils ne sont pas responsables de faire les calculs à ma place.
J’utilise donc un pointeur laser pour la première fois. Il n’est pas évident de travailler avec cet appareil à l’extérieur, le point rouge du laser étant difficile à voir en pleine lumière (le modèle de base que je me suis procuré ne rendait certainement pas le travail facile). Éventuellement, j’en suis venu à bout. Une chance que je ne faisais pas le boulot pour un client, il aurait trouvé que je coûte cher en temps.
Le technicien de Techno-Pieux se met au travail. Il se fie aux poteaux de bois pour planter ses pieux et vérifie ensuite avec son laser (vraiment meilleur) si ses poteaux sont parfaitement enlignés. Le problème qui se produit parfois est qu’il rencontre une roche et doit recommencer et repositionner ses pieux légèrement à côté de la ligne idéale.
Une légère pente est également nécessaire pour faciliter l’écoulement de l’eau sur le patio. Les pieux ne doivent donc pas être parfaitement au niveau à partir de la maison jusqu’au bout du patio.
Une drille à percussion louée est suffisante pour faire les trous dans le béton qui serviront à fixer la première pièce de bois dans le solage de la maison. Les vis sont posées en alternance pour éviter de créer des faiblesses dans le bois. C’est sur cette pièce de bois que reposera une petite partie du patio. Un ruban isolant spécial est posé sur le bois pour le préserver de la pourriture qui pourrait survenir après plusieurs années, lorsque l’eau s’insère sous les planches du patio.
Suite dans le prochain article : « Construire un patio (2 de 7) ».