Durant la crise relie au 11 septembre 2001, le ciel canadien a, pour une courte priode, appartenu aux militaires. Ces derniers avaient pris la dcision que tout avion qui n’avait pas encore dcoll devait demeurer au sol et que tout aronef en vol devait atterrir au plus tôt.
Il y avait malgr tout des exceptions pour les vacuations mdicales, mais ces exceptions taient gres très troitement. Toutes les units des services de la circulation arienne communiquaient avec les aronefs en vol et les agences au sol pour les informer des nouvelles règles, avec application immdiate.
De façon gnrale, malgr la surprise initiale, tous les pilotes avec qui les spcialistes en information de vol (FSS) de Transports Canada Qubec avaient communiqu sur leurs multiples frquences avaient obi sans opposer de rsistance.
Je me souviens cependant d’un pilote de bimoteur, volant au-dessus des Laurentides, qui cette obligation d’atterrir au plus tôt avait t transmise. Il s’tait malgr tout obstin vouloir continuer ses vols prvus, car il n’tait pas question pour lui de perdre des clients en cette journe où la mto tait idale.
Les spcialistes en information de vol pouvaient comprendre sa frustration. Cependant, l’heure n’tait pas la discussion. C’tait, pour tous les services de la circulation arienne, une journe « passablement occupe » et personne n’avait de temps allou pour argumenter sur le bien-fond de la demande.
Le message avait t pass une seconde fois. Devant son refus d’obir, NORAD (North American Aerospace Defense Command) avait t avis. La rponse vint rapidement et le pilote fut plac devant deux choix : il atterrissait ou alors un intercepteur CF -18 se chargerait de la situation.
Nul besoin d’ajouter quoi que ce soit d’autre. Le pilote nous indiqua rapidement son intention d’obir.
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