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Chroniques de jeunesse

Roman graphique Chroniques de jeunesse, de Guy Delisle
Roman graphique Chroniques de jeunesse, de Guy Delisle

Quand on se promène dans le Vieux-Qubec et que l’on fait un dtour par les remparts dans la haute-ville, en regardant vers le club nautique, il est impossible de manquer l’norme tour tages de l’usine qui fût successivement appele l’Anglo Canadian Pulp and Paper Mills en 1927, puis la Reed Paper en 1975, puis la Daishowa en 1988, la Stadacona en 2001 et depuis 2004 la White Birch.

L’immense panache de fume qui s’chappe de cette chemine attire immdiatement le regard, d’autant plus que les grosses usines ne sont pas très nombreuses Qubec. Avec son nouveau roman graphique « Chroniques de jeunesse », Guy Delisle nous invite visiter l’intrieur du bâtiment au moyen d’un retour dans le pass, alors qu’il y a travaill pendant quelques ts comme tudiant.

Le livre est encore une fois très russi. Le style unique et sans fioritures de Guy Delisle nous amène immdiatement dans un autre monde, celui de l’tudiant qui fait des quarts de nuit dans une usine pour gagner un salaire minimum. On y rencontre les journaliers de l’poque, de même que le père de l’auteur qui a travaill l’usine comme dessinateur industriel pendant des dcennies. L’auteur ne manque pas de souligner l’absence de communication qui existait alors entre un père et son fils, de même que les changes assez directs qui existaient entre les journaliers et un tudiant qui faisait son possible pour apprendre sans faire trop d’erreurs.

Page du roman graphique "Chroniques de jeunesse" de Guy Delisle
Page du roman graphique « Chroniques de jeunesse » de Guy Delisle

J’aime lire des histoires vcues et j’ai apprci le ton très humain et humoristique emprunt par Guy Delisle, que ce soit travers ses textes ou ses illustrations. En 152 pages, le lecteur rencontre une foule de personnages intressants et ne peut qu’être surpris par le danger qui est toujours prsent dans les oprations quotidiennes l’intrieur d’une usine telle que la White Birch.

Bref, encore une fois, Guy Delisle a relev le dfi de prsenter au lecteur un roman graphique qui nous apprend quelque chose tout en nous divertissant, en s’assurant toujours d’ajouter cette touche d’humanit et d’humour qui a fait le succès de l’auteur.

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Titre : Chroniques de jeunesse

Auteur : Guy Delisle

Editions : Pow Pow

ISBN : 9782924049914

© 2021

2 réponses sur « Chroniques de jeunesse »

Encore une fois tu m’as convaincu d’acheter. D’autant plus que j’ai un lien particulier avec “l’anglo” comme on l’appelait à l’époque. J’ai vécu une partie de mon enfance à quelques coins de rue. Je me rappelle ma mère qui rentrait en catastrophe son linge étendue sur la corde à linge extérieure car une pluie de suie noire s’abattait sur le quartier. Je me rappelle également lors des journées chaudes d’été, ce picotement désagréable qui nous prenait à la gorge. J’ai ressenti ce même picotement une quarantaine d’années plus tard, lorsque j’ai visité Beijing. Je suis certain que c’était très bénéfique pour la santé…

Mon seul but dans la vie, c’est de te faire vider ton compte en banque…Mais plus sérieusement, pour les gens qui vivaient et vivent encore dans ce secteur de la ville, ce n’est pas très jojo. Quand ce ne sont pas les épisodes de poussière rouge et les poursuites légales, c’est l’agrandissement du port à venir qui va faire jaser: j’image les gens vivant le long de Henri-Bourassa et le bruit et la poussière qui seront causés par l’accroissement très important du nombre de camions venant chercher les containers. Quant à Beijing, je suis d’accord: je serais curieux de voir les statistiques officielles concernant les cancers du poumon dans le secteur!

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