Quand on veut faire de la photographie de rue, il faut continuellement se poser la question : « Qu’est-ce que je ne vois pas, mais qui est là? Qu’est-ce que je tiens pour acquis et qui mériterait une nouvelle approche? ».
Alors que je me dirigeais vers le Vieux-Québec, j’ai fait un détour par le parc Jeanne d’Arc. Ce parc est connu pour ses fleurs magnifiques et son immense statue de Jeanne d’Arc. Mais comment capturer la statue sans qu’elle soit accompagnée de fleurs?
Je regardais à droite et à gauche quand j’ai finalement levé la tête pour apercevoir, en arrière-plan, des centaines d’oies blanches volant à haute altitude, en route vers l’Arctique. Ces oies parcourent un trajet pouvant aller jusqu’à 4000 kilomètres lorsqu’elles quittent le New Jersey et la Caroline du Nord pour se diriger vers le nord du Canada. Quelques secondes plus tard, la pointe de l’épée de Jeanne d’Arc pointait vers les oies blanches, faisant un lien entre les deux sujets.
Sur une note plus théorique, pour ceux qui étudient la photographie, il est possible de voir dans la photo une ligne diagonale traversant la scène, passant par le devant du cheval, la cavalière, la pointe de l’épée et les deux lignes successives d’oies et se terminant dans le coin supérieur droit de la photo.
La photo a été prise avec un appareil-photo plein format Canon 5DSR muni d’un objectif Canon EF 85mm f/1.2L II USM.
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