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Simulation de vol

Microsoft Flight Simulator 2020

En approche pour l'aéroport international de Narita, au Japon, avec le simulateur de vol Microsoft Flight Simulator 2020.
En approche pour l’aéroport international de Narita, au Japon, avec le simulateur de vol Microsoft Flight Simulator 2020.

Le simulateur de vol Microsoft Flight Simulator 2020 est vraiment un produit extrêmement intéressant. Microsoft profite de l’imagerie satellitaire offerte par Bing, ce qui permet à l’amateur de simulation de vol de survoler la planète « en réel », sans restriction. Avec en plus la météo et le trafic aérien en temps réel, l’immersion devient totale.

Au-dessus de New York en soirée avec le simulateur de vol Microsoft Flight Simulator 2020.
Au-dessus de New York en soirée avec le simulateur de vol Microsoft Flight Simulator 2020.

Pour télécharger les 128 gigaoctets du jeu en utilisant mon forfait internet actuel, j’ai eu besoin de quatorze heures. Je me souviens encore du moment où j’ai acheté un disque dur « d’une capacité incroyable » et qui pouvait contenir 30 mégaoctets de données. C’était la révolution informatique!

Bien sûr, le jeu demande une adaptation au niveau technologique. Il faut nécessairement un ordinateur performant, cela va de soi. Mais un aspect nouveau et très positif de ce simulateur est que l’on peut désormais utiliser une manette X-Box comme caméra en vol, avec en plus un palonnier et un volant pour plus de réalité. Cette caméra offre des possibilités incroyables et la manette X-Box en supplément est essentielle pour qui veut gagner en flexibilité pour effectuer des captures d’écran en vol.

Le Zlin Savage Cub en vol aux États-Unis avec le simulateur de vol Microsoft Flight Simulator 2020.
Le Zlin Savage Cub en vol aux États-Unis avec le simulateur de vol Microsoft Flight Simulator 2020.

Comme pour toute nouveauté, il faut s’adapter. Pour ma part, j’utilise les produits de la compagnie CH depuis des années et le nouveau simulateur a eu des problèmes a reconnaître les fonctions des produits CH. En lisant les commentaires sur différents sites, je réalise que plusieurs amateurs de simulation de vol ont eu le même problème. Voici donc, ci-dessous, les liens qui ont permis à un néophyte comme moi de régler les problèmes.

Un premier vidéo que je vous propose est en anglais. Son auteur utilise une méthode légèrement différente, mais super facile à comprendre et qui permet d’acquérir des connaissances supplémentaires lorsque l’on désire cartographier les commandes de pilotage de la compagnie CH.

Un autre vidéo vous donne accès aux produits de la compagnie CH. Vous y trouverez les liens qui vous permettent d’imprimer une représentation de vos commandes de vol CH. Vous pourrez ainsi trouver quelle commande correspond à quel numéro et apprendre à cartographier les commandes en fonction de vos besoins.

Voici deux autres liens pratiques pour les réponses aux diverses questions sur X-Box ou autres et sur les produits CH.

Vue aérienne de Québec sur le simulateur de vol Microsoft Flight Simulator 2020.
Vue aérienne de Québec sur le simulateur de vol Microsoft Flight Simulator 2020.

Dans la capture d’écran ci-dessus, prise avec MSFS2020, on reconnaît la Ville de Québec, avec au loin à gauche le restaurant Le Concorde, suivi de l’Édifice G, le début des Plaines d’Abraham, le Château Frontenac, l’édifice Price et la basse-ville de Québec.

Bon vol!

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Histoires vécues en tant que pilote et FSS: apprentissage du pilotage

La licence de pilote professionnel / crevaison à l’atterrissage

(texte précédent: atterrissage de nuit sur une patinoire)

La licence de pilote professionnel

Quelques mois plus tard, les examens théoriques et pratiques étant réussis, j’obtenais ma licence de pilote professionnel. Au cours de l’examen en vol, l’inspecteur de Transports Canada avait demandé la mise en vrille de l’avion tout en interdisant au dernier moment, c’est-à-dire à la sortie de vrille, une remise des gaz puisqu’il voulait poursuivre avec une panne de moteur simulée. La licence étant obtenue, il fallait maintenant, comme pour tous les pilotes, accumuler les heures de vol de façon à gagner de l’expérience comme commandant de bord.

J’accumulai donc des heures de vol en effectuant de courts voyages et en donnant des baptêmes de l’air à de nombreuses personnes de tous âges. Les soirées étaient particulièrement prisées, car il y avait peu de convection et la plupart des passagers appréciaient un vol sans turbulence lors de leur premier essai dans un petit aéronef.

Crevaison à l’atterrissage.

Cependant, malgré mes bonnes intentions, il y a quand même eu une occasion où nous avons dû vivre un atterrissage sortant de l’ordinaire. C’était durant une période fort occupée pour le contrôleur aérien. Il y avait beaucoup d’avions dans le circuit de l’aéroport et le contrôleur m’a demandé si je pouvais effectuer un atterrissage court. Il s’attendait à ce que la distance utilisée pour l’atterrissage soit minimale de façon à ce que l’aéronef libère la piste au plus tôt.

Tous les pilotes savent comment effectuer un atterrissage court. Cela fait partie du cours de base. C’était cependant sans compter que nous devions parfois voler avec des aéronefs dont les pneus étaient particulièrement usés. Je me souviens (et je ne dois pas être le seul) d’avoir eu à utiliser des avions dont on pouvait voir le cordage sous ce qui restait de la semelle de caoutchouc. Les appareils loués étaient généralement sécuritaires. Vous ne vouliez cependant pas être celui qui louait un avion la journée précédant le changement des pneus…

J’entamai donc l’approche piste 29 par une belle journée chaude d’été. Le toucher des roues se fit en douceur, au seuil de piste. J’appliquai les freins sans barrer les roues, tout en tirant sur le manche, en même temps que les volets revenaient à leur position initiale. Il ne faut pas barrer les roues puisque la friction diminue et la course à l’atterrissage augmente en même temps que s’accroît le risque de perte de contrôle de l’appareil. Avec ces manœuvres, l’aéronef devait s’immobiliser sous peu. Cependant, quelques secondes après l’atterrissage, l’avion se mit à vibrer et chercha à se diriger vers la droite. Je n’avais plus d’autre choix que d’appliquer à fond sur le frein gauche tout en appuyant sur le palonnier, mais l’avion se dirigea malgré tout lentement vers la droite tout en ralentissant. La course au sol se termina avec l’aéronef à moitié dans le gazon le long de la piste.

Pendant les dernières secondes, il était devenu évident que le pneu avait tout simplement éclaté. Les passagers n’étaient pas trop dérangés par l’incident, car ils ne commencèrent à réaliser ce qui se passait que lorsque nous étions pratiquement arrêtés sur le gazon. Le pneu était complètement tordu et presque démonté de la jante. Cela représentait malgré tous les risques du métier de pilote et les heures de vol continuèrent de s’accumuler durant les semaines suivantes.

(prochaine histoire: des cellules orageuses imprévues)

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Histoires vécues en tant que pilote et FSS: apprentissage du pilotage

Atterrissage de nuit sur une patinoire

(article précédent: Vol de nuit accidentel)

L’annotation de nuit fût complétée dans les semaines qui suivirent. Durant la période où j’accumulais des heures de vol de nuit, je profitai d’une froide soirée d’hiver sans nuages ni vent pour effectuer un vol voyage d’une heure dans les environs de St-Jean-sur-Richelieu. J’emmenais trois passagers dans un Grumman Cheetah vers la région des Cantons-de-l’Est pour un vol d’agrément. La tour de contrôle de St-Jean-sur-Richelieu était fermée, étant donné l’heure tardive du décollage.

Dans cette ville, l’entretien des pistes suivait un horaire irrégulier car les fonctionnaires de la municipalité s’occupaient de l’aéroport et de toutes les artères de la ville. Lors de mauvaise météo, il fallait attendre que des employés se présentent à l’aéroport pour dégager les pistes et les voies de circulation. Dans certains cas où tombait de la pluie verglaçante, suivie en quelques heures par un refroidissement important, l’indice de freinage se dégradait rapidement. Il fallait attendre au lendemain matin avant qu’une équipe tente de ramener les conditions de freinage sur les pistes à un niveau acceptable.

C’est ce que j’avais constaté alors que je circulais en direction du seuil de la piste 29. Le phare éclairait ce qui semblait être une belle glace plutôt qu’une surface asphaltée. L’indice de freinage datant de plusieurs heures, il valait mieux ne pas se fier à ces dernières données. Je pouvais toujours annuler le vol, car il n’y avait pas d’urgence. Il était également possible d’accélérer doucement et d’utiliser le palonnier sans à-coups. L’avion décollerait en quelques secondes.

Je choisis la deuxième option, les vents étant calmes. Le décollage se fit naturellement pour un avion qui ne demandait qu’à s’envoler dans cet air froid. Nous étions maintenant en mesure d’admirer les lumières des villes environnantes. Il n’y avait pas la moindre secousse pour indisposer les passagers durant ce vol de nuit.

Lorsque vint l’heure du retour et de l’atterrissage, il fallait de nouveau appliquer une méthode aussi douce que pour le décollage pour éviter un dérapage. Conscient que j’atterrissais sur une patinoire, mais qu’il n’y avait aucun déportement d’un côté ou de l’autre de la piste, je choisis d’arriver le plus lentement possible et de n’utiliser que le palonnier pour diriger l’aéronef, comme pour un atterrissage normal. Cependant, il ne serait pas question d’utiliser les freins, mais de laisser l’avion perdre graduellement de sa vitesse en roulant sur toute la longueur de la piste.

Les passagers se souviennent aujourd’hui de ce vol de nuit pour la beauté des lumières de la ville et pour un vol sans la moindre turbulence. Quant à moi, il s’agissait d’une expérience intéressante où j’eus davantage l’impression de manœuvrer une embarcation plutôt que d’atterrir un aéronef.

(Prochain article: La licence de pilote professionnel: un pneu crève à l’atterrissage)

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